Le matin

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s.n. 1914, 25 April. Le matin. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gt5fb4xq7g/
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rcafnetji 2g Myrn Ml - ÇpOCi^TÎMES 21 me Année - - N° 115 rr rédaction .VIEILLE BOURSE, 39 " ANVERS aphone Rédaction : »1T céments : i rn an . • • -îr- 12 00 l Ln M é» SStf) e ) Six mois ... - » /'.vois mois . t « • -£■"<> ' 3 <6.00 II" an ' © ÎÎO h-». s te; r"® / Irois mois . . « • *»-00 -M58ÉBB4RWSS Jfil par mmestre, fr. ï ■<>«• ,,pme3t s, poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphona Administration : 361 C. de -CAUWER, Directeur ^vnnozices : Annonces la peti te ligne, fr. O.SO Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, » i. .ISO Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive id. » 4 3.00 Faits divers fin id. » S.OO La Ville id. » JÎ.OO Emissions Prix à convenir. Ijes annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues a Bruxelles chez mm. j. Leehgoe & C». Encore un systéme électoral institution de la commission des X\XI i de les inventeurs. Un ingénieur, M. me-Steenhuyse, s'en prend à notre ème de représentation proportionnelle, ei dit-il, n'est pas proportionnel du et soumet à la commission un nou-i procédé de calcul pour l'attribution sièges. auteur commence par faire, en gene-le procès de la R. P. Il entreprend de outrer que si le système est juste en cipe, il aboutit fatalement à un résultai proportionnel, car il faut bien pro-,r d'une façon empirique, à la répar-n du résidu, des fractions de siège res-es après attribution des sièges entiers, a consulté, dit-il, des spécialistes en ière de R. P. et il a pu se convaincre [s ignoraient même ce que c'était ; ne proportion et qu'ils ne voulaient même discuter son système. ras ignorons à quels spécialistes >1 s est issé et il faut croire que ce sont des iaEstss qui ne suivent pas la question. :ement,ils lui eussent certainement ap-que son système n'était autre que i de l'attribution des primes au parti lus fort - ou aux partis les plus forts uivant les cas, qui a été écarté en ice. C'est une des innombrables formu-d'attribution des résidus qui ont été atées chez 110s voisins et elle a ses paris comme les autres formules, puisque, léfinitive, toutes les formules aboutis-, comme résultat final, à la prime, ,-è-dire au forcement d'une fraction au it d'un parti déterminé. quels résultats aboutit M. d'Hane-nhuyse?:artons toutes les considérations préli-aires pour n'envisager que le problème 1 dont il donne la solution: une élection s quatre arrondissements, nommant :un trois députés, ou quatre partis ont au les chiffres totaux suivants: -114,747 suffrages. suffrages. -■ ~ ^,"56 suffrages. >. - 5,116 suffrages. 'otis disons les chiffres totaux, sans te-compte des chiffres par arrondisse->t, car le hasard veut, précisément, que problème de M. D'Hane-Steenh uyse 'titue un exemple frappant de l'influen-iu facteur qui vicie tous les systèmes, .-a-dire l'établissement des résultats 'oraux par arrondissement. auteur du projet commence par éta-par arrondissement, le nombre de siè-entiers revenant à chaque parti. Il lui 1 des fractions sous forme décimale, additionne ces fractions, qui n'ont pas ■ 1 v'aleur intrinsèque, car le quo-: donnant droit à un siège électoral va-lDVl™ du simple au double suivant ffonaissements et il obtient encore un ® nombre de sièges entiers revenant <]ue parti. Il iu| reste enfin un solde sièges attribués, comme prime, partis W et Y. l*nt- comme résultat final, 7 siè-' " P°ur X, 3 pour Y et 0 pour iîL^'r,11 es' certainement guère pro-liimr-u j s ^'ensemble, le parti W est 'te de près de 40,000 suffrages et une majorité de deux voix. Le JK,qui 1}'est ni le plus grand ni le irnt es' intermédiaire, est évi-.len<- desavantagé. eût donné notre système, le sys-îîu V?a.r arrondissement? lient 6 I-8, C'es chiures par arron-» serait trop long de reprotins il 10 ei^ Produit un résultat W pt ,ex encore: 8 sièges pour le et 4 pour le parti Y. 'Wpetites malS l8S circonscriPtions à rteifx ndiSSOnS"^es' réunissons-les ciMo^ ?-PParaît clairement la cause I. Cphv 1 tats d'après notre système irmp iinC1 SOnt différents suivant que seirtm>t0iSeule circonscription des ar- X V d'une part>et 3 et'4> le 1 et q 1 d Hane-Steenhuyse, ou d- "une part, et 2 et 4, de l'au- ''ïpPart?y ias-le parti W obtient 7 ^ Parti W S1?ge' et.le Parti Y> 4 U Pas avoir a maJ°nté q11'11 ne ''iepart°inv T'-16 part:i W oKtient 6 L ^"1 X, 2 sieges, et le parti Y, 4 eit d!h!S dépendent donc pas uni-61 fonctl™ i1"® d?* suffrages exprimés; lr. dont n circonscriptions, et ce nce n a touj°nrs méconnu l'im-Peut ohtC.e -une î^fluènce qu'un silon If" °u Perdre Ia majorité, siellest n 1 les circonscriptions, 's- un nombre égal de »'estDl ndlssement des circonscription S lme solution. ISant ht,°Î?S en donner un exemple en fe cnnrrt'3S ®iect°ral complètement iori d'une f rte Perfection de l'ap-;P\>tés un Parlement de '''"S diffiS î de nombreuses ré- uerentes en circonscriptions égales et la répartition des suffrages entre trois partis: A. — 1,113,000. B. — 672,000. C. — 420,000. Le parti A a une majorité effective. Dans l'ensemble, cette majorité représente deux sièges. Appliquons notre système électoral. Imaginons cinq circonscriptions de 42 députés. Certes, elles semblent assez grandes et les partis paraissent pouvoir fonctionner à l'aise. Le parti A obtiendra 21 sièges dans chaque circonscription, le parti B, 13, et le parti C, 8. Au total, A obtient 105 sièges; B, 65, et C, 40. Le parti A n'obtient pas, avec de fort grandes circonscriptions, la majorité à laquelle il a droit. Imaginons? sept circonscriptions de 30 députés.Tout change. A obtient 112 sièges; B, 63, et C, 35. Cette fois, la majorité de A est trop grande de 6 sièges. C'est le parti le plus petit qui est désavantagé de 5 sièges et le parti intermédiaire d'un siège. Essayons de quinze circonscriptions de 14 députés. A perd encore une fois la majorité et n'a plus que 105 sièges. B. eii a 60 au lieu de 64 lui revenant normalement et, cette fois,c'est ; le parti le plus petit qui a 5 sièges en i trop. Si nous prenons la situation inverse: quatorze circonscriptions de 15 députés, A obtient de nouveau 112 sièges; B. 56, et C, 42. i Cette fois, c'est le parti intermédiaire qui supporte tout le poids de la combinaison. ! Le plus grand parti a 6 sièges de trop, mais le plus petit en a 2 de trop de son côté. Bref, découpez comme vous voulez, les résultats totaux sont toujours inexacts, sont fonction du nombre des circonscriptions. Le nombre de sièges du parti A varie de 105 à 140, celui du parti B de 56 à 70 et celui du parti C de zéro à 45. Tous les faiseurs de systèmes auront beau faire; ils se heurteront toujours à ce facteur, absolument prépondérant, du nombre des circonscriptions. lin seul calcul est exact: celui portant sur l'ensemble des suffrages exprimés. Nous avons, à diverses reprises, démontré qu'il ' était facile, sans riè'h changer aux modalités de présentation et de vote par arrondissement, de faire ce calcul sur l'ensemble. Et, si on ne le fait pas, on ne réalisera jamais la représentation proportionnelle. Jean Mathieu Lettre de Berlin (Correspondance particulière du Matin.) La carrière administrative et judiciaire de Or Eduarti Alexander, alias Heinrich Thorman, second bourgmestre de Koslin. Berlin, 23 avril. Vous connaissez sans doute la comédie «Flachsmann als F,rzieher«, le pédagogue Flachsmann, où l'on voit un directeur d'école communale jouant au tyran, ennuyant ses' sous-ojdres et finalement démasqué par un inspecteur, homme bienfaisant, qui découvre que cet instituteur en chef ne possède même pas le diplôme de sortie de l'écol« normale Le sujet de la pièce est emprunté à la vie réelle. Il y a quelque trente ans on a découvert, en effet, qu'un inspecteur d'écoles primaires, qui avait monté tous les degrés de la hiérarchie j scolaire, qui avait derrière lui une carrière j brillante autant que longue, dont la compétence était vantée, n'avait jamais pu conquérir le certificat d'instituteur et s'en était fabriqué un faux... L'histoire du bourgmestre de Kôslin, que l'on vient d'arrêter dans"un grand hôtel de Berlin, est du même genre. Heinrich Thorman est né à Ostenrode en 1885, d'une famille de petits bourgeois. Après des études primaires, il entra, en 1907, comme petit commis, dans l'administration du district de Nieder-Barnim. C'était un garçon actif, intelligent, ayant de l'entregent. Il gagna la sympathie et la confiance de ses chefs — ce dont il fit son profit en volant 5,000 marks dans la caisse. Le délit fut découvert et Thorman fut condamné à 4,000 marks d'amende et ;'i 1400 jours de prison. L'arrestation immédiate [ne fut pas ordonnée et il s'empressa de filer. Le voilà donc poursuivi comme latitant, «steck brieflich». «Poursuivi» est une façon de parler, car le «latitant», deux ans après, sollicita et obtint une place au secrétariat communal de Schmar-gendorf, dans la banlieue ouest de Berlin. Il obtint cette place parce qu'il était pourvu d'un diplôme de docteur en droit, qu'il s'était d'ailleurs fabriqué lui-même. Voleur et faussaire donc, mais actif toujours et intelligent, il fit merveille à Schmargendorf et ses chefs lui donnèrent les certificats les plus éloqueux quand il sollicita une place à Neukôlln, un autre faubourg de Berlin, plus important que Schmargendorf et qui s'appelait alors Rixdorf. A Neukôlln il fit apprécier ses connaissances administratives et juridiques — parfaitement1 — et le bourgmestre l'aida à obtenir la place de conseiller judiciaire — oui I oui ! — de la municipalité de Brandenburg. Ici Thorman eut des mécomptes. Le parquet de Berlin avertit le bourgmestre que son « conseiller judiciaire » avait à purger encore une peine de 400 jours de prison pour vol. Interpellé à ce sujet,Thorman se défendit comme un beau diable: il devait avoir un homonyme qui était repris de justice. Le bourgmestre ne le crut pas, le fit arrêter et conduire à Berlin. Au parquet, son aplomb fit meilleure impression et on le relâcha. N'avail-il pas prétendu qu'il était né â Kœnigsberg et non pas à Ostenrode, qu'il i n'avait donc rien de commun que le nom avec i le voleur de Nieder-Barnim? ) A peine mis en liberté, Thorman s'empressa | de disparaître et comme son nom pouvait lui 4 susciter de nouvelles difficultés dans sa car- j rière administrative — qu'il entendait bien poursuivre brillamment — il en changea. Il devint Eduard Alexander, docteur en droit. Dans la situation où il se trouvait on n'en est pas à un faux près! Notez que Dr Eduard Alexander existe réellement et qu'il est avocat à Berlin. Si Thorman avait choisi son nom, c'est qu'il le connaissait, lui et sa famille, qu'il lui était donc possible de donner le change sur ses origines. Le faux»Dr Eduard Alexander sollicite une place dans l'administration communale de j Weissenfels, en Thuringe, — et l'obtient. De j nouveau il fait apprécier sa puissance de tra- j vail et son intelligence. Au point que, lorsqu'il postule une promotion à Bromberg, la munici-, palité de Weissenfels le fournit des attestations | les plus élogieuses. Il est nommé à Bromberg, et Weissenfels, à titre de reconnaissance des services rendus, lui vote une gratification de mille marks. La place do second bourgmestre de Kôslin est déclarée vacante. Il y a sept cents solliciteurs. C'est, Dr Eduard Alexander qui est choisi, à cause de ses états de service à Wessenfels et à Bromberg, et aussi parce qu'il a épousé à Bromberg la fille d'un haut fonctionnaire du gouvernement qui était, au surplus, ce que l'on appelle « un beau parti », en ce sens qu'elle lui apportait une jolie dot. En décembre dernier Dr Eduard Alexander est installé comme second bourgmestre de Kôslin. Les connaissances étendues en matières administratives et judiciaires font de lui un j fonctionnaire très apprécié. Il travaille énormément. Il a le coup d'oeil juste et la décision j prompte. IL est accueillant d'ailleurs pour les j contribuables et ne leur témoigne aucune morgue. Il devient populaire très rapidement. Et comme il vit largement et habite une belle maison dans le quartier le plus somptueux de Kôslin — grâce à la dot de sa femme — on voit1 en lui le futur premier bourgmestre de lu ville. ' Peut-être, plus tard, sera-t-il appelé à diriger une ville olus importante — Kôslin n'a que 40,000 habitants — et finira-t-il sa carrière, comme les bourgmestres des grandes cités prussiennes, comme membre de la Chambre des Seigneurs, du « Herrenhâus ». C'aurait été trop beaul V'n orage s'accumulait sur la tête du second bourgmestre de Kôslin. En février dernier, une action civile était intentée à Dr Eduard Alexander par un habitant de Weissenfels en restitution de 2,000 marks. Quand Dr Eduard Alexander était employé au secrétariat de la petite ville de Thuringe, il avait été reçu dans la famille de ce bon .bourgeois où il a\oj» taj-t la connaissance de la fille, avec laquelle' il avait flirté. Il s'était finalement fiancé — et avait emprunté 2,000 marks à son futur beau-frère. Quand il fut1 promu à Bromberg, il oublia et sa fiancée et le prêt. Un hasard avait appris à l'habitant de Weissenfels que son gendre in spe était marié richement et fonctionnaire à Kôslin. D'où l'ac-tion civile. Alexander le prit de haut et menaça le Thu-j ringien d'une action reconventionnelle, pré-, tendant que sa fille lui avait un jour volé, mille marks de son portefeuille. Il ferait bien de se taire, lui écrivit-il. L'autre ne se tut pas et mit en action le parquet. Le second bourgmestre fut invité à donner des explications. Il essaya d'en imposer au substitut. Cela lui avait si bien réussi à Berlin après l'incident de Brandenburg! Il n'en fut pas de même ici. Le substitut partit pour la capitale afin de se documenter sur Dr Eduard Alexander. Il découvrit au ministère qu'il n'y avait qu'un seul docteur en droit de ce. nom, qui avait acquis en 1909 le diplôme d'«assessor» et qui était établi comme avocat h Berlin. Il ne lui fallut plus beaucoup d'efforts pour se rendre compte que le second bourgmestre de Kôslin était un imposteur et pour découvrir qu'il cachait sous un faux nom son identité véritable de Heinrich Thorman, condamné à 400 jours de prison pour vol à Nieder-Barnim et poursuivi «steck brieflich». Donc Alcxander-Thorman ou Thorman-Ale-xander a été arrêté mardi à Berlin. Ce qui parait le plus étonnant tout d'abord, ce n'est pas qu'il se soit fabriqué un diplôme de docteur en droit, mais bien qu'il ait pu remplir effectivement des fonctions de conseil juridique pendant plusieurs années et sans donner de soupçons à des «confrères», à des doklor juris authentiques. Alors, il suffit d'être intelligent? Il ne faut plus aller à l'université? Il ne faut plus passer d'examens?... Certes, toute cette affaire jette le ridicule sur l'administration, la sacro-sainte administrâââ-tion, mais cela n'est rien en comparaison de cette abomination que l'on peut se dire «Herr Doktor» sans l'être, bien plus! que l'on peut en exercer la profession sans en avoir gagné le diplôme... Notre Société est fondée sur les examens, les parchemins, la hiérarchie. La carrière d'un Thorman fournit des arguments à ceux qui en sapent les bases. C'est une abomination, — oui, monsieur! — pire que celle de Kôpenick... Cttnther LES FAITS DU JOUR AU MEXIQUE Un fait a dominé la journée d'hier : le général Carranza, chef du mouvement constitu-tionnaliste, pour lequel le gouvernement de Mexico a proclamé une amnistie entière, qui s'étend à tous ceux qui y ont participé, prend parti contre les Etats-Unis, et, dans un télégramme adressé au président Wilson, demande l'évacuation de Vera-Cruz. Cet incident considérable jette le trouble à Washington. L'hostilité des constitutionnalistes, si elle devient active, transformera en guerre continentale la guerre navale voulue par les Etats-Unis, et on présume dans quelles difficultés et quels périls une telle campagne pourrait jeter la faible armée américaine. ■ Une dépêche de Washington porte que le plan de la campagne militaire au Mexique doit être entièrement changé à cause de l'attitude menaçante des constitutionnalistes. Le bur.eau commun de l'armée et de la marine examine actuellement cette question. Cependant, on annonce que le président Wilson a manifesté une vive douleur à la nouvelle que le canon de Vera-Cruz avait fait des morts. On constate aussi un médiocre enthousiasme au congrès de Washington aussi bien que dans le peuple américain, cette demi-guerre, à la fois arbitraire, audacieuse et réticente, ne satisfaisant ni les sages qui l'estiment injustifiée, ni les conquérants pour qui le Mexique est la proie désignée de la grande république. Car il y a déjà des journaux pour parler sans façons « d'annexer » le Mexique. Entre les deux Etats, toutes relations sont désormais rompues, les chargés d'affaires de Mexico'et de Washington ayant, sur l'initiative du président Huerta, demandé ou reçu leurs passeports. Cependant tout espoir d'arrangement n'est pas perdu complètement. Le Daily Telegraph publie une dépêche de Mexico portant qu'un télégramme, transmis par l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Washington, a été reçu à la légation anglaise à Mexico, jeudi après-midi. Une fois qu'on eut connaissance de son contenu, le secrétaire de la légation, M. Thomas Hohler, partit aussitôt pour La Vera-Cruz. Le correspondant croit savoir que M. Hohler est chargé d'une mission spéciale • « Ce fait, dit-il, a provoqué un vif intérêt parmi les quelques personnes au courant de la situation. Il semble que M. Hohler doive se rencontrer avec le commandant des forces navales américaines, le contre-amiral Flet-cher, et ouvrir des négociations dont le but serait de rechercher, grâce à l'intervention de la diplomatie anglaise, une solution du conflit existant entre le Mexique et les Etats-Unis. » Fox. Le roi George V en France LA SOIREE DE JEUDI PARIS, 23. — A l'issue du dîner, les souverains anglais, le président de la République et Mme Poincaré se sont retirés dans le cabinet du président du conseil, contigu au salon de la Rotonde. Le roi et la reine se sont fait présenter la plupart des invités au dîner et ils se sont entretenus aimablement avec eux A 10 heures, le roi et la reine ont été con duits dans la salle^ de l'Horloge, où une coquette scène avait été dressée. La rampe éta't ornée de fleurs et de verdtu-e. Devant la scène quatre grands fauteuils recouverts de tapisseries de Beauvais avaient été déposés. Le roi et le président de la République se sont as-iis comme au dîner l'un à côté de l'autre. La reine était à la gauche du président de la République, Mme Poincaré à droite du roi. Les convives et les invités ont pris place sur des chaises. Le programme de la soirée, varié et fort intéressant, a été très apprécié. Il était composé de la façon suivante: «Les Précieuses ridicules» (fragment) de Molière; le «Ballet du Roy» (de «Manon») de Massenet; «Le Barbier de Séville», le duo du «Cid» de Massergt, La soirée artistique a pris fin à 11 heures. Les souverains, le président de la République, Mme Poincoré et les personnages de leurs sui tes se sont rendus au buffet où le roi et la reine ont tenu à se faire présenter et à com plimenter tous les artistes qu'ils venaient d'er.-tendre.A 11 heures 25 le président de la République et Mme Poincaré ont reconduit Leurs Majes'és jusqu'à l'entrée de leurs appartements particuliers. Ils sont ensuite rentrés à l'Elysée. M. GASTON DOUMERGUE PARIS, 23. — Le roi d'Angleterre a fait remettre à M. Gaston Doumergue, président du conseil et ministre des affaires étrangères, le grand cordon de l'Ordre de Victoria. POUR LES PAUVRES DE PARIS PARIS, 23. — Avant de quitter Paris, le roi d'Angleterre a tenu à remettre au préfet de la Seine une somme de 10,000 francs, pour être distribués aux pauvres de Paris. CE QUE DIT LA PRESSE FRANÇAISE PARIS, 24. — Les journaux disent que les souverains anglais exprimèrent à M. et Mme Poincaré à plusieurs reprises leur profonde satisfaction de l'accueil qui leur fut fait à Paris. Cet accueil dépassa leurs espérances. Ils remporteront en Angleterre un sentiment de profonde reconnaissance, un souvenir inoubliable.Sir Edward Grey qui visita hier Parfe en compagnie de M. Georges Cain confirma a leë-lui-ci cette impression de ses souverains. Le roi le déclarait hier à table. La reine se déclarait très flattée de l'accueil «très chic» qui lui fut fait. Elle fut très sensible aux manifestations de sympathie et d'enthousiasme des quartiers populaires. * Interviewé par un collaborateur de l'Agence I-Iavas, M. Stephen Pichon déclara que les, fêtes de ces jours derniers lui causent une véritable joie. Il a l'impression profonde que l'Entente en sort fortifiée, précisée de lâ façon la plus heureuse. Quelques journaux seulement commentent le communiqué publié hier soir au sujet des entretiens de Sir Edward Grey et de M. Doumergue.«Excelsior» estime que ce communiqué aura un retentissement accru de ce qu'il associe la Russie à l'œuvre passée, présente et future de la Grande-Bretagne et de la France. Dans sa brièveté il laisse voir que les deux hommes d'Etat eurent des échanges de vues approfondis. La Triple-Entente en sort fortifiée. Le «Petit Journal» constate que la déclaration nette des deux gouvernements confirme * la portée profonde et durable des manifesta* tions de ces jours derniers. Le communiqué met au point les informations incomplètes, quelques impressions hasardeuses qui étaient mêlées aux commentaires sympathiques provoqués par l'affirmation croissante de l'amitié franco-anglaise. CE QU'ON DIT A BERLIN BERLIN, 24. — On mande de Paris que le roi d'Angleterre, après le dîner au ministère des affaires étrangères,a eu un long entretien, qui a été très remarqué, avec l'ambassadeur d'Allemagne. Le souverain anglais au cours de sa visite à Paris a à plusieurs reprises saisi l'occasion de s'entretenir avec l'ambassadeur d'Allemagne et de rappeler en termes courtois sa dernière visite à Berlin. La « Gazette de Cologne », nationale libérale: « Nous voyons dans les bons rapports de l'Angleterre avec la France un moyen d'ame-" ner également à la longue une détente dans nos relations avec la France; mais il se pourrait qu'un jour l'Angleterre crût mieux servir ses intérêts en changeant son entente cordiale en une alliance. Naturellement cette modifica--tion ne serait pas sans avoir son contre-coup sur nos rapports avec l'Angleterre. » L'Allemagne, d'accord avec ses alliées, poursuit depuis quelque temps une politique de détente. Nous avons même fait dans ce but des avances considérables à l'Angleterre, persuadés que celle-ci désirait la détente avec la même sincérité que nous. Mais notre conviction à cet égard serait naturellement très ébranlée si l'Angleterre entrait dans une alliance dirigée nettement contre l'Allemagne. Nous sommes persuadés que la Wilhelmstrasse saurait immédiatei'nent tirer d'une telle situation les conséquences nécessaires pour les relations anglo-allemandse. » La « Gazette de la Croix », conservatrice: « La question d'alliance est une affaire personnelle, mais gardons-nous d'attacher trop d'importance à la froideur de l'Angleterre. La Grande-Bretagne appartient comme par le passé à la Triple-Entente: elle ne songe pas, pour les beaux yeux de l'Allemagne, à modifier d'aucune façon ses relations intimes avec la France et la Russie. » La « Berliner Zeitung», radicale: « C'est à la suite d'un rapport de Sir Francis Bertie que le roi se décida à faire à M. Poincaré, non une visite de politesse, mais une « visite d'Etat ». C'est la première visite de ce genre que fait un souverain anglais à Paris depuis celle de la reine Victoria à Napoléon III en 1855, et la première visite d'Etat d'un monarque anglais dans une république. » Suivant les journaux conservateurs anglais, il s'agit d'un échange de vues sur les engagements militaires de l'Angleterre et la concentration des flottes française et anglaise dang la Méditerranée et la nier du Nord. » M. Poincaré ira ensuite à Saint-Pétersbourg: pour favoriser le rapprochement anglo-russe, et en automne le roi George se rencontrera avec le tsar à Klampenborg, près de Copenhague. Ce ne sont là que des étapes sur le chemin de la modification de l'entente. » Les puissances de l'entente prendront-elles une attitude plus agressive envers la, Triplicet On ne le sait pas encore. En tout cas, il est trop tôt soit pour s'inquiéter, soit pour se tranquilliser. » La santé de François-Joseph BULLETIN OFFICIEL VIENNE, 24. — On communique le bulletin officiel suivant au sujet de la santé de l'empereur:« Le repos de la nuit a été troublé par une toux persistante. Aucun autre changement ne s'est produit. L'appétit est bon. L'état du malade est tout à fait satisfaisant.» la situation au Mexique LES PERTES AMERICAINES A VERA-CRUZ WASHINGTON, 24. — D'après des renseignements complémentaires reçus hier soir il faut ajouter 3 tués et 27 blessés aux pertes des Américains à la prise de la Vera-Cruz. Les troupes d'occupation sont à l'heure actuelle de 5,500 hommes. Le feu a cessé hier soir à 9 heures. Le bâtiment allemand « Ypiranga » opère son déchargement à la douane. A EL PASO EL PASO, 24. — Un escadron de cavalerie, un bataillon d'infanterie et une batterie d'artillerie sont arrivés ici. La batterie d'artillerie gardera le pont international. Les autres troupes renforceront les soldats déjà arrivés ici. Dépêches diverses LE CENTENAIRE DE L'INDEPENDANCE DE L'ARGENTINE BUENOS-AYRES, 23. — Le gouvernement argentin vient de désigner les membres de la commission à laquelle est confiée l'organisation des fêtes du centenaire en 1916. Les personnalités désignées sont les suivantes: M. le général Roca, ancien président de la République; le docteur Norberto Quirno Costa, ancien vice-président; le docteur Joaquirn Anchorena, intendant municipal. Les fêtes de 1916 commémoreront l'indépendance des provinces unies du Rio de la Plata, proclamée le 9 juillet 1816 au congrès de Tucuman, présidé par don Narcisso Lapida, député de San Juan. Pendant ce même mois de juillet 1S16, eurent lieu, le 21, la prestation de serment de fidélité à l'indépendance, et, le 25, l'adoption du drapeau bleu et blanc du général Belgrano comme drapeau de la nouvelle nation argentine. ELECTION DU PRESIDENT PROVISOIRE DU VENEZUELA CARACAS, 23. — La Constitution ne permettant pas que le président reste en fonctions durant deux périodes successives, le général Bustillos a été choisi, dimanche, comme président provisoire. Le général Gomez a été nola-mé commandant en chef. A TSITSIKAR TSITSIKAR, 24. — Après l'arrivée du détachement de cosaques le gouverneur, qui avah fui devant les officiers et soldats chinois ré vol-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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