Le matin

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s.n. 1914, 02 Juli. Le matin. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hd7np1xn1d/
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Jeudi 2 Julll 1914 DIX PAGES — CIHTQ CENTIME» 21me Année N° 183 - • . . - - b i , -RÉDACTl39, VIEILLE BORSE, 39 Aï*! VIE® Téléphone Rédacti : SI1? A-laonnemits, : l Un an . . j .fr. 1S.OO Anvers ' Six moig . . . G.KO /Trois mois . • 3. KO l Un an . . . . 36.OO Intérieur { Six mois . • • 8.SO /Trois mois . • • SS Ïtràncer : France, Anglctertllemagne et Union postale, par trimestre, fr. S>Oo — Hollande et Grand-Duché, par trimestre ^ «OO» L'abonnement se poursuit ;u'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39, VIEILLE BOURSE, 39 AMVER8 Téléphone Administration : C. de CAUWER, Directeur An ti onces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id, » ï OO Réclamés ia ligne, » 1 .£SO Faits divers corps id. » 3 00 Chronique sportive id. » 3.00 Faits divers fin id. j S.OO La Ville id. » 2> OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et d» l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebegue & O. One invention discutée' -■■■ ■<—- L'Eclair, dernièreiit, discutait l'invention du cinématograf, à l'occasion de l'inauguration du moment du physiologiste Marey, l'éminent s^t, le chercheur génial qui a analysé jmouvement et qui a réalisé, dans son Isratoire, le vol mécanique.Marey est-il interiu dans l'invention du cinématographe? Distinguons, disariôïre confrère. Nous nous trouvons en jsence d'un type d'invention collective ^quelle ont contribué, outre Marey: Edi], Ducos de Hauron, Jansen, Demeny, Bière, etc. Et il rappelle laïnèse du cinématographe, depuis le joifpuéril, le cylindre de carton percé de fis à travers lesquelles notre enfance voj s'animer les images dans le cirque inleur jusqu'aux premières projections sfiées réalisées par M. Georges Demeny f s le laboratoire de Marey.En 1874, c'est 1<:-vol ver photographique à l'aide duquel Iftronome Jansen prend plusieurs photogfiies successives du passage de Vénus s) le soleil. Marey perfectionne rinventioïf Jansen et en fait, pour étudier le vol dfoiseaux, le fusil photographique qui 1 permettait de prendre douze images à «seconde sur une plaque tournante. Nous nous soldons de la sensation produite par ces prières photographies d'êtres animés en Ai mouvement. Le monde Ûes arts même s émut parce que la plaque sensible meait les oiseaux, les chevaux, l'être hunn dans des attitudes que l'œil de l'artian'avait jamais saisies. L'existence fut'montrée de ce singulier phénomène, métique, par lequel la vision humaine abolit,i quelque sorte, les mouvements inharpiques, inélégants et inesthétiques. Leiiles du pigeon, par exemple, se toucheU'Ous le corps à la fin du battement. L'hme n'avait jamais voulu voir le mouvent- qui semble totalement incompatible 3' la sustentation. Il en est -beTîiêtae de dites' temps de la progression du chevale l'homme, etc. Marey, ses laborateurs Lézinier, De-tneny, etc., nessèrent de perfectionner le procédé, qui aitit au chronophotographe à bandes qui bien un véritable cinématographe, maà mouvements trop lents, Car il ne péri tait de prendre que dix à ïdouze images la seconde. Dix à douz>lisons-nous. C'est évidemment par erf' que l'Eclair parle de cinquante à soiJte images à la seconde. La rapidiiiait, en effet, la principale, •presque la se condition à réaliser. L'illusion du mrement est due à la faculté que possède re œil de conserver l'image <i'un objet p|ant un certain intervalle de temps qui si la disparition de cet objet; •c'est ce qufjn appelle scientifiquement 3a persistances impressions lumineuses •sur la rétii Cette persistance est très (courte; il fq;idans le cas du cinématographe, que l'œie s'aperçoive pas de la substitution d'iîtimage à une autre. Les parties immolé, exactement superposées, ïournissentle image persistante et l'œil 11e perçoit"' modifications que dans les parties mois qui lui donnent l'illusion du mouvement La prinçle difficulté consiste donc à prendre uriérie de photographies à intervalles suffiiiment courts pour permettre, à la projeta, la persistance des impressions retînmes. Dans la pratique, poyr obtenir cofultat, il faut prendre au moins 16 vues pgieconde, soit près de 1,000 vues par minut Il est iÉitestable que ni le revolver, ni le fusil pjfcgraphique, ni le chronophotographe tffient abouti à ce résultat. Il fallait, pouj?ettre l'invention au point sous le rapport-atique, pour la vulgariser,pour la faire Sir du domaine scientifique, le film perfi et le cadre porte-griffes. Et il éiiors de doute que c'est à MM. Louis et iguste Lumière, de Lyon, que l'on doii-tte application pratique. Ce sont eux qui! i mis en œuvre le principe consistant làgir par intermittences sur un ruban rilièrement perforé, de manière à lui impier des déplacements successifs séparés-:r des temps de repos pendant lesquelsopère l'impression, dans l'appareil de .se de vues, ou, au contraire, la vision À épreuves, dans l'appareil à projection.Pourra, la bande est entraînée verti-caleme par un cadre porte-griffes, dont les gris s'engagent dans les perforations du filrpt descendent de la hauteur d'une imagei'uis les griffes sont ramenées en arrièrm abandonnant le film, remontent à leuriveau primitif, s'avancent de nouveau jir s'engrener dans les perforations et entiner une nouvelle image. Au moment 1 la bande descend, un obturateur vient placer automatiquement devant l'objeti pour disparaître durant la fraction o s< conde où le film reste en place. Ain s est trouvé résolu le problème vaine >rt cherché par Marey et que ne put r<ov Ire Edison lui-même. Lajoli ion de ce problème appartient, sans iin^te, aux frères Lumière; le ciné-inatogaplf est leur œuvre. Mai lArincipe? Il f . Il semble que l'Eclair n'y attache pas grande importance et parle avec quelque négligence du jouet puéril' dont s'amusait notre enfance. Ce jouet, inventé en 1833, constituait, à cette époque où la photographie n'existait pas, le seul moyen de montrer la persistance des impressions rétiniennés. Ce n'était pas un jouet, c'était un appareil scientifique, le phénakisticope, se composant au début de deux disques en carton, montés sur un même axe horizontal, à une distance de 25 à 30 centimètres l'un de l'autre. Le premier disque était noir et percé de fentes étroites; le second présentait autant d'images que de fentes dans le premier et diverses phases d'un mouvement.L'impres-sion du mouvement était produite par la rotation du second disque regardé à travers ces fentes du premier. Cçt appareil, sous diverses formes, entre autres le cylindre, s'est perpétué jusqu'à nos jours sous le nom de Zootrope. C'est le principe même du cinématographe, avec ses éclipses d'images à intervalles réguliers et leur succession rapide. Et c'est à un de nos compatriotes, au grand physicien belge Plateau, l'illustre professeur de l'Université de Gand, que l'on doit la découverte du principe de la recomposition du mouvement; c'est Plateau qui inventa le phénakisticope. Nous ne dirons pas qu'il a inventé le cinématographe, mais il a inventé le principe du cinématographe et les applications successives de ce principe ont abouti à l'invention des frères Lumière. C'est le premier anneau de la chaîne. Et c'est pourquoi, sans diminuer en rien les mérites des frères Lumière, sans nier l'importance des travaux de Marey, d'Edi-son, etc. etc., il convient de nommer aussi Plateau comme ayant apporté la première et la principale contribution à l'invention du cinématographe. Suum cuique! Lux. Lettre de Londres (Correspondance particulière du Malin.) Une majorité de 38 voix. — Subtilités conservatrices. — Répartition des suffrages. — Un discours de M. Asquith. — Aujourd'hui et demain. Londres, 30 juin. A l'issue de la discussion du budget, la majorité parlementaire est tombée à trente-huit voix. Voilà le fait dans sa brutalité. Aussitôt les conservateurs" de se réjouir. Ne serait-ce pas, pour le cabinet Asquith, le commencement de la fin ? La coalition progressiste qui le soutient depuis neuf années va-t-elle s'évaporer en favorisant le retour au pouvoir de l'ennemi ? Que de nouvelles défections, que de nouveaux abandons demain se produisent et les ministres se trouveraient peut-être en minorité dans le parlement. La veille encore le gouvernement pouvait compter sur 94 voix. Il y a plus de distance entre 94 et 38 qu'entre 38 et zéro. Ce n'est pas probablement ainsi qu'on raisonne et qu'on calcule sur les bancs de l'opposition, mais c'est au moins ainsi qu'on argumente dans la presse du parti. Vous prévoyez ' quelles' conséquences on en déduit. Si demain le cabinet Asquith est renversé,les conservateurs-unionistes triomphent: la loi de «Home Rule » ne sera jamais soumise à la sanction royale; un vote précipité annulera la réforme électorale et restituera à nos seigneurs les pairs leur droit de veto; on reviendra aux vieux budgets de M. Rit-chie et de D. Austen Chamberlain dont chaque exercice se soldait en déficit mais qui respectaient au moins les apanages et les ma-jorats de la lordship. Le loup déjà se forge une félicité Qui le fait pleurer de tendresse. En dépit des chants de victoire de M. Bonar Law, l'événement ne. justifie pas ces folles espérances. La majorité demeure compacté et solide. L'abaissement des suffrages ministériels à trente-huit voix, s'explique par la répartition suivante : Sur trente-sept membres qu'ils sont à la Chambre des Communes, trente-cinq représentants socialistes se sont abstenus. Avant de prendre cette détermination, ils avaient conféré avec les ministres, étant prêts à voter pour eux sous le bénéfice d'une déclaration de principes qui réserverait leur action ultérieure. Ils n'ont délibéré de s'abstenir que sur l'assurance que leur abstention n'exposerait pas le cabinet à une défaite. Deux socialistes ont voté avec la majorité libérale : M. Hancock et M. William Taylor. Il y avait 73 représentants natiohalistes à la séance : 68 ont voté avec le gouvernement. Nos quatre radicaux socialistes — MM. Burt, Fenwick, William Johnson et Barnet Kenyon — qui ne font partie d'aucun groupe, ont voté avec le gouvernement. Sur huit nationalistes indépendants qui reçoivent la consigne de M. O'Brien, sept ont voté contre le ministère. Ils votent d'ailleurs ordinairement contre le groupe John Redmond.Un seul député libéral a voté contre le ministère : Sir Luke White, représentant pour la divisiôn de Buckrose. Un autre s'est abstenu : M. Joseph Martin, ancien premier ministre de la Colombie britannique, représentant pour l'une des divisions de St-Pancras, à Londres. * * * Ce débat a fourni au premier ministre l'occasion d'un discours qui comptera parmi ses meilleurs. M. Herbert Asquith est au fait des difficultés qui assiègent un chancelier de l'Echiquier puisqu'il a occupé ce poste é minent pendant trois années, jusqu'au décès de Sir Henry Campbell Bannerman. A cette époque le budget des dépenses du Royaume-Uni s'élevait à trois milliards et 750 millions de francs. Pour l'exercice 1914-1915 les dépenses seront de cinq milliards et 175 milliohs de francs. Soit une augmentation de charges d'un milliard et 425 millions. Avant que M. Asquith assumât l'administration des finances, le cabinet précédent, présidé par M. Arthur Balfour, avait enflé les charges de près de huit cents millions en moins de trois années. L'opposition n'en exigea pas moins du nouveau chancelier une réduction immédiate des dépenses et de la dette publique, sans parler de notables économies à quoi les vaincus de la veille n'avaient point songé tandis qu'ils étaient au pouvoir. M. Asquith promit qu'il s'y emploierait de son mieux et c'est vraiment tout ce qu'on peut exiger d'un ministre des finances le jour de son entrée eh fonctions. En ces matières la bonne volonté ne suffit pas et les finances britanniques ont suivi la destinée commune. Le budget de l'armée demeure à peu près stationnaire car l'organisation des nouvelles forces territoriales procède de la plus sévère économie. Mais le budget de la marine s'est augmenté d'un demi-milliard de francs et les charges des services civils de plus de 750 millions. 11 a fallu 700 millions de francs pour assurer le paiement des pensions de retraite à la vieillesse et la contribution de l'Etat dans le système d'assurances mixtes contre la maladie, le chômage et l'invalidité. Il a fallu cinquante millions pour l'instruction publique; encore cette somme de cinquante millions de francs ne représente-t-elle pas la totalité des sacrifices consentis dans les trois royaumes pour l'enseignement, puisqu'il convient d'y ajouter les taxes spéciales des comtés et lies communes dont le parlement n'a pas à connaître. Naturellement l'opposition crie au gaspillage et traite nos ministres comme s'ils prodi- ^ guaient chaque année un milliard et demi de francs en futilités. M. Asquith a rappelé à ses orateurs qu'Us s'étaient engagés à maintenir la loi sur les pensions de retraite à la vieillesse s'ils revenaient au pouvoir et il leur a démontré que l'augmentation des crédits pour la marine se justifie jusqu'au dernier penny par les besoins de la défense nationale. * * * Il y a neuf ans les revenus que l'Etat tirait directement de l'impôt s'élevaient à trois milliards et 250 million* de francs; ils sont aujourd'hui de quatre î&lilfards et 275 mHlions. Soit un surplus d'un milliard et 85 millions. Quant aux revenus que l'Etat ne tire pas directement de l'impôt — comme, par exemple, ceux de l'administration des postes et télégraphes — ils sont montés de 500 millions^ 875. Soit un accroissement de recettes de 375 millions de francs. Il y a neuf ans les revenus de l'impôt direct èt ceux de l'impôt indirect se balançaient à peu près exactement et les administrations conservatrices paraissaient attacher une importance d'amour-propre à cet équilibre. L'administration libérale s'est au contraire appliquée .à le rompre parce que l'impôt indirect pesait surtout sur le consommateur et. naturellement, sur le plus pauvre. Actuellement les impôts indirects ne figurent plus aux recettes que pour une proportion de quarante pour cent. Encore dans ces quarante pour cent les objets de iuxe sont-ils mentionnés pour vingt-trois pour cent. Ces proportions vont s'accentuer encore. Le présent budget charge la grande propriété de taxes nouvelles et dégrève, au profit du consommateur, toutes les denrées alimentaires de première nécessité. Malgré cette gestion si compliquée et ces charges nouvelles si onéreuses, le budget de l'administration libérale s'est- toujours soldé, depuis neuf ans, par des excédents de recettes. Phénomène à retenir: M. David Lloyd George a tenu les promesses initiales de son prédécesseur à l'Echiquier en -réduisant la dette publique. Il est à constater de plus que, depuis ces neuf années, la Grande-Bretagne est à peu près le seul pays en Europe qui n'ait pas eu recours à l'emprunt. Peu importe à l'opposition. — On nous prédit, observait M. Herbert As--quith, que nous conduisons le pays à la banqueroute. On nous annonce les pires calamités. Nous en avons pris l'habitude. En 1893 je siégeais comme ministre de l'intérieur dans le dernier cabinet dirigé par l'illustre Gladstone et le portefeuille des finances y était tenu par Sir William Harcourt. Cette année-là Sir William proposa certaines innovations budgétaires qui diminuaient et simplifiaient les frais de perceptions et s'équilibraient par des taxes sur 1»- spéculation. L'opposition nous signifia que le pays ne s'en relèverait jamais. Pourtant, quand l'administration du marquis de Salisbury succéda à la nôtre, toutes les innovations budgétaires de Sir William Harcourt furent maintenues. Il était inutile de remonter si loin pour trouver des précédents aux prophéties alarmistes de nos conservateurs. Les mêmes prédictions sinistres saluèrent le dépôt du premier budget de M. David Lloyd George en 1909. Tout était perdu! Les lords refusèrent de discuter ce document abominable et provoquèrent une dissolution qui tourna naturellement au referendum; ils ne résignèrent qu'après une consultation populaire qui consacrait les réformes du chancelier par une majorité de plus de 125 suffrages. Jamais pourtant ia situation budgétaire ne s'est offerte aussi favorable ni si prospère la situation économique du pays. Si les 125 voix de 1910 sont réduites à 38 en 1914, ce n'est point que le chancelier se soit amendé; c'est parce qu'il lui a fallu ajourner à l'exercice prochain des surtaxes nouvelles dont le groupe socialiste de la Chambre attendait le vote immédiat. La majorité n'est plus que de 94 voix mais elle se retrouvera tout entière autour du budget de l'exercice suivant. Harry. LES FAITS DU JOUR LE NOUVEL ARCHIDUC-HERITIER Une personnalité bien placée pour connaître l'archiduc Charles-François-Joseph adresse au Temps les notes qu'on va lire. L'archiduc Charles-François-Joseph est né le 17 avril 1887; 11 a, par conséquent, 27 ans. Or. sait encore peu de chose de ce jeune prince, sinon qu'il est d'un extérieur très agréable, d'un naturel bienveillant, et qu'il a épousé en 1911 la princesse Zita de Parme qui est la plus charmante dès archiduchesses et qui lui a déjà donné deux enfants dont un fils de vingt mois. L'archiduc Charles-François-Joseph a reçu renseignement à la fois militaire et civil que prévoit la loi de famille de la maison des Habsbourg. Après avoir achevé ses études classiques sous la direction de maîtres particuliers et passé les examens prescrits au collège des' Ecossais à Vienne,le jeune archiduc, alors le plus jeune des chevaliers de la T01-son-d'Or, alla faire un séjour au château royal de Prague où il étudia le droit sous la lirection des professeurs les plus éminents les universités allemande et tchèque de cette ville. Il y acheva ses études avec le plus jrand succès et y fit preuve non seulement l'une intelligence ouverte, mais aussi de cette mémoire extraordinaire qui est le propre le la famille des Habsbourg. Ses études juridiques ne l'empêchèrent pas le poursuivre son instruction comme officier. Il aimait d'ailleurs beaucoup le métier militaire et il se plaisait dans la société des afficiers. Un jour, il revenait à Vienne après avoir passé la journée à la chasse. Il vit monter à une station dans le-train bondé de voyageurs auquel était attaché son wagon spécial un groupe de jeunes officiers qui revenaient des manœuvres. Bien qu'ils fussent en tenue de campagne et couverts de poussière, l'archiduc fit inviter les officiers à monter da'ps son wagon et acheva le voyage avec eux en leur témoignant la plus cordiale camaraderie militaire. Dernièrement, l'archiduc Charles-François-Joseph a pris le commandement d'un régiment de cavalerie et l'a accompagné dans les différentes étapes qu'il a faites pour revenir à sa garnison, une petite ville de Galicie.L'ar-chiduchesse Zita est venue le retrouver dans ce petit endroit, dont la population leur a fait fête. Qui pouvait alors, prévoir que ce jeune colonel et sa femme se trouveraient soudain, et d'une façon si tragique, aussi rapprochés du trône! Mardi matin, l'archiduc Charles-François-Joseph a attendu l'empereur à ia gare de Schœnbrunn à son retour d'Ischl. Le jeune archiduc était fort ému et on a remarqué que des larmes s'échappaient de ses yeux au moment où il se retrouva avec l'empereur pour la première fois dans de si graves circonstances. L'empereur François-Joseph le prit d'ailleurs affectueusement sous le bras et c'était un touchant spectacle que de voir s'a vancer, au milieu des acclamations de la foule, le vieux souverain que la mort menaçait hier et son très jeune héritier. D'autre part, il nous revient que dans les milieux diplomatiques viennois où, pour le moment, on semble surtout préoccupé des cérémonies qui accompagneront les funérailles, et de la façon dont seront réglées les questions de cérémonial, on est généralement d'accord pour penser que la mort de l'archiduc n'entraînera pour la monarchie aucune conséquence fâcheuse. (Ce qui confirme ce que nous disions ici hier). On n'ose pas trop le dire, mais on insinue que la question de succession est aujourd'hui beaucoup moins compliquée qu'elle ne l'était hier à cause des difficultés d'ordre intérieur que pouvait sou-lfever le mariage morganatique de l'héritier de la couronne. On donne même une grande importance à ce fait que le jeune archiduc et l'archiduchesse Zita jouissent de la plus grande popularité, ce qui est, dans une monarchie comme celle-ci, de la plus haute importance.Fox. HlïtlFSLTClS&lC0 L'assasinat de Serajevo LES FUNERAILLES DES VICTIMES VIENNE, 1. — Suivant la Wiener Allgemeine Zeitung, les dispositions pour les obsèques sont déjà prises. Les obsèques seront célébrées à Vienne vendfedi; puis l'inhumation aura lieu samedi à.Artstett. Dans les cercles informés on dit que les princes étrangers n'assisteront pas aux obsèques. Pourtant la Neue Frein Presse croit savoir que le prince de Connaught, le duc d'Aoste, le grand-duc Constantinovitch y assisteraient.Les enfants de l'archiduc défunt ne cessent de sangloter depuis qu'on leur a appris la mort de leurs parents. Ils arriveront à Vienne jeudi et seront recueillis par leur grand'mère, l'archiduchesse Marie-Thérèse. L'installation du nouvel héritier aura lieu probablement après les obsèques. Le nouvel archiduc-héritier, qui est lieutenant-colonel, avancera rapidement jusqu'au grade de général et recevra une haute charge dans l'armée. On croit savoir que si les obsèques ont lieu dans deux jours, c'est pour permettre à l'empereur de retourner le plus tôt possible à Ischl, pour se remettre des fortes émotions de ces jours derniers. La Wiener Zeitung annonce que l'empereur a ordonné un deuil de Cour de 6 semaines, à l'occasion de la mort de l'archiduc François- Ferdinand. Il y aura 4 semaines de grand deuil à partir du 3 juillet et deux semaines de deuil moyen. LE TESTAMENT DE L'ARCHIDUC VIENNE, 1. — Hier après-midi, le testament de l'archiduc François-Ferdinand a été ouvert en présence de l'empereur et de l'archiduc C.harles-François-Joseph. Ce testament, qui est de vieille date, prescrit que la fortune entière, mobilière et immobilière, de l'archiduc passe à ses enfants. L'usufruit de la fortune est légué à la duchesse de Hohenberg. UN TELEGRAMME DE GUILLAUME II VIENNE, 30. — L'empereur et l'impératrice d'Allemagne ont adressé à la princesse Sophie de Hohenberg, l'enfant le plus âgé de l'archiduc François-Ferdinand, ie télégramme suivant: « Nous ne pouvons guère trouver de paroles pour vous exprimer, à vous, enfant, comme nos cœurs saignent en songeant à votre douleur indicible, il n'y a pas encore 15 jours que nous avons vécu chez vous un temps si heureux avec vos parents et maintenant vous savoir dans ce chagrin immense... Dieu vous aide et vous donne la force de supporter ce coup. La tendresse de vos parents survit à la tombe. — (Signé): Guillaume, Victoria.» L'AUTRICHE DEMANDE A LA SERBIE DE FAIRE UNE ENQUETE SUR LE COMPLOT VIENNE, 1. — D'après la Nouvelle Presse Libre, le comte Berchtold et le ministre de la guerre, général Conrad de Krobatin, auraient décidé, dans une conférence tenue hier, de demander au gouvernement serbe qu'il poursuive son enquête en Serbie au sujet du complot ourdi contre l'archiduc et sa femme, parce que toutes les traces de la conjuration indi, queraient qu'elle avait sofc foyer en Serbie. MANIFESTATION ANTI-SERBE A VIENNE VIENNE, 1. — Vers 7 heures, hier soir, un certain nombre d'étudiants ont tenté d'organiser une manifestation devant la légation de Serbie. La police a empêché la manifestation. La légation n'a subi aucun dégât. Aucune arrestation n'a été opérée. A MOSTAR MOSTAR, 1. — Hier ont eu lieu de nouvelles manifestations politiques auxquelles ont pris part des catholiques et des musulmans. Plusieurs maisons serbes ont eu leurs fenêtres brisées à coups de pierres-. L'arrestation du député Athanazis Sola n'est pas confirmée. A SERAJEVO VIENNE, 1. — On mande de Seraje'vo : On fait remarquer de source autorisée que les manifestations anti-serbes signalées hier ont été organisées par la majorité des habitants catholiques et musulmans. Toutes les classes de la population y ont été remarquées, même des dames de la meilleure société. JTn fait caractéristique est qu'aucun Serbe n'a été tué. Par contre un catholique et un musulman ont été tués par les Serbes. il convient de faire remarquer que la colère populaire s'est exercée surtout contre les éléments qui favorisaient notamment les tendances pan-serbes. La population serbe loyale à ia monarchie a toujours été épargnée. On mande de Serajevo à la N'eues Wiener Tageblatt que l'état de dévastation des magasins et autres établissements serbes dans cette ville est indescriptible. Tout est brisé. On a retiré aujourd'hui les débris des locaux pillés et ils forment de grands tas dans les rues. Le Café de l'Europe, le plus grand de la ville tenu par un Serbe, M. Joftano.vitch, est absolument ravagé. Les quinze fenêtres, les tables de marbre et les meubles sont complètement brisés. Hier les fenêtres du métropolite serbe furent brisées à coups de pierres et le métropolite légèrement blessé. La police a procédé à de nombreuse-s arrestations dont beaucoup, après interrogatoire, n'ont pas été maintenues. A AGRAM AGRAM, 1. — De nouvelles démonstrations anti-serbes se sont produites. Les manifestants se sont rendus devant la maison du maire et 1 ont mis en demeure de renvoyer ia décoration serbe qu'il a reçue récemment. On a fait aussi des démonstrations contre le président de la Diète, M. Medakovitch, qui est Serbe. 10 arrestations ont été opérées mais n'ont pas été maintenues. UNE NOTE OFFICIEUSE SERBE BELGRADE, 30. — La Cour prendra le deuil pendant 8 jours pour la mort de l'archiduc François-Ferdinand. Une note officieuse dit que la Serbie, comme tous les peuples civilisés, est remplie d'indignation par l'attentat de Serajevo File ajoute: «Nous pouvons à peine croire la possibilité que la presse allemande puisse inculper la Serbie et l'attaquer pour cet attentat mquali-nable, ^ d'autant plus qu'elle lit récemment de son mieux pour rendre amicaux ses rapports avec l'Autriche. » Le gouvernement prendra des mesures envers les éléments sujets à caution se trouvant sur son territoire. Le gouvernement regretterait profondément que ses bons raoports avec 1 Autriche puissent être entravés par des événements dont la Serbie ne peut être ren-due responsable. » La situation en Orient EN ALBANIE DURAZZO, 1. — D'après un télégramme arrivé hier soir et tenu secret jusqu'à présent, Bib Doda s'est avancé dimanche jusqu'à Mal-keci. Là il aurait livré une bataille de courte durée contre les rebelles, à la suite de laquelle il aurait ordonné à ses gens de se retirer et de reculer jusqu'à Ismi. Les artilleurs volontaires de Mertens, de Dakosta et de Csak ont mis en sûreté les canons qui s'y trouvaient. Dépêches diverses LA PESTE BUBONIQUE CONSTANTINOPLE, 1. — Plusieurs cas de

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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