Le matin

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15 december 1918
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s.n. 1918, 15 December. Le matin. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sx6445jp45/
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m Dimanche 15 Décembre 1918 DIX CENTIMES MMP—■—i l.«a» 25me Année — N° 28 I REDACTION 39, VIEILLE BOURSE ANVERS LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS tegCf.lCri»^nr.,.,W """ ™— — admis par la censure RESTAURATION ÉCONOMIQUE Le programme suivant lequel le nou-f veau ministère des Affaires économiques entend procéder à la restauration industrielle de la Belgique reçoit, en dehors du monde officiel, c'est-à-dire chez nos industriels et chez nos commerçants, un accueil plutôt frais. 11 importe de considérer les faits vécus I et non pas de s'atteler à des utopies, ; piême au nom de l'équité. On vit de bonne soupe et non de beau langage et le premier devoir équitable est d assurer au plus vite à la population belge du travail et du pain, celui-ci s'achetant tout F simplement dès que s'exerce celui-là. Après plus de quatre années de diète renforcée et de chômage, chacun désire [ manger et vivre un peu plus copieuse-L pient. Après-l'inaction forcée, on aspire i bu travail, même en tenant compte des [ difficultés de l'heure. Pourquoi vouloir [ restreindre ce désir général d'activité? | Pourquoi, sous prétexte d'équité, empê-[ cher les charbonnages de Charleroi ou [ du Boi'inage de travailler jusqu'au jour I où les charbonnages de Liège seront re-I ïiis en étal? La mesure équitable consiste [ à réparer au plus vile les dégâts de guerre, à indemniser ceux qui en ont été vic-ï limes, indemnités qui leur permettront I de réédilier à nouveau leurs installa-I tions, suivant les récents progrès, ce qui k constituera un avantage précis dont les I autres pourraient, à leur tour, se plain-| die si l'interdiction leur est faite de ré-I entamer de suite leur effort. A côté de ce point de vue, il faut con-I sidérer encore le public. Attendra-t-il la remise en activité des charbonnages pour supporter les rigueurs de l'hiver ? : Ou bien sci a-t-on obligé, pour lui assurer le chauiîage, de recourir à l'intervenir tion de nos Alliés ? Ceux-ci alors travail-- leraient, au plus vile et prendraient sur noire industrie charbonnière un avantage sérieux et palpable. ; On aurait facile d'étendre cet exemple à toutes les industries essentielles de no Le pays. Cette théorie est inadmissible et erro F née. Son défaut capital surgira plus vio-| lemmt nt encore si nous transplantons I l'idée suiv ant laquelle on conçoit la res-l la lira tion industrielle sur le terrain agri-1 cole. La Flandre occidentale est presque totalement dévastée. Il faudra un long laps ; de temps pour lui permettre un retour à la vie précédant la guerre. Oserait-on I émettre i idée d'obliger les agriculteurs I des huit autres provinces belges à de-! meurer inactifs jusqu'au jour où il sera permis aux cultivateurs de la Veurne-I Ambacht, par exemple, de retravaille! leurs champs ? Cette idée serait absurde." L'autre ne l'est pas moins. # » # Le régime des groupements d'intérêts ' similaires et de la répartition des commandes, comme de la répartition des produits importés, constitue une abrogation totale insupportable de la liberté d'action individuelle. Celle-ci, isolée, va se heurter à la puis-[ sance d'un fonctionnarisme décuplé, dépourvu totalement de toute idée de concurrence, ce merveilleux adjuvant qui aiguillonne si pratiquement l'activité de l'homme isolé. Où il n'y a rien à perdre : et rien à gagner, on trouvera de suite la plus parfaite placidité. Le fonctionnaire bien payé, bien abrité dans son bureau, ; bien calé sur sa chaise, ne court aucun : des risques matériels du commerçant ou j de l'industriel. Ce sont ces dangers qui font naître l'initiative privée, la développe, l'aiguise, au grand profit de la masse des acheteurs. On est en droit de douter pour d'autres raisons encore du fonctionnement régulier du nouvel organisme. Oui se portera garant de la loyauté absolue des décisions réglant les répartitions ? Qui nous assurera que certains intérêts n'amèneront un favoritisme dangereux ? Qui prédira dès à présent une discipline suffisante respectant les intérêts de tout le monde, en général et de chacun, en particulier ? , Ce qui nous choque et nous effraie, c est qu'au lieu de marcher délibérément vers une ère de liberté, nous nous mettons volontairement sur les épaules un collier de force, importé direcleriient d'Allemagne. Celle-ci, militarisée à outrance et jusque dans ses moelles, était arrivée à l'état de domestication industrielle et commerçante complet. Le maître était l'Etat. Cela donna des résultats parfaits jusqu'aux jours où l'Etat, courbé sous une influence plus forte que la sienne et contre laquelle il était désarmé, fut entraîné dans la guerre. Nous voyons aujourd'hui les résultats. J * * « Les tutelles gouvernementales sont le plus fréquemment dangereuses.Elles développent un malheureux sentiment de quiélure, qui annihile totalement toute idée de combativité. Le rôle du ministère des Affaires économiques est tout tracé : il lui incombe de surveiller de très près les agissements des industriels, des commerçants, d'empêcher les transactions louches avec l'ancien ennemi, ce dont il a les moyens de par une réglementation prohibitive, d'empêcher les élévations extraordinaires des prix, soit sur les produits fabriqués, soit sur les matières premières. Mais il commettrait une faute capitale et impardonnable, dont le résultat serait de nous placer à la queue des autres nations, s'il annihilait la moindre de nos énergies nationales qui réclament le droit de s'employer selon leur idée, selon leurs moyens, selon leurs capacités. Le monde des industriels et des commerçants demande uniquement le droit de s'essaimer en France, en Amérique, en Angleterre, d'y agir pratiquement, en courant les risques possibles, mais avec l'idée fondamentale de travailler efficacement, — et sans entrave âutre que celle résultant de la concurrence, favorable au public, — à rétablir la Belgique à une place meilleure encore que celle occupée par elle, avant la guerre. Pierre LESCOT. Oépêelies Un discours de Liaayîd George Dans un discours prononcé à Bristol, M. Lloyd George a déclaa-é solennellement que l'Angleterre n'a nullement l'intention de con-: server une grande armée due à la circons-• cription. Née des nécessités militaires imposées par l'état de guerre, la conscription . disparaîtra avec l'état de paix.Etendant cetti question aux Etats européens, M. Lloyc George a préconisé la suppression complète cle-s armées permanentes levées de cette fa^ çon: ce serait permettre aux nations de s'organiser à nouveau contre la paix mondiale. Cependant, la suppression de la conscription n'implique pas pour l'Angleterre l'abandon de la Hotte, arme exclusivement défensive.Parlant de La question des dédommagements, le premierminis-tre a fait remarquer que les frais de la guerre de l'Angleterre sont supérieurs à ceux de rAllemagnejtandis que cette dernière a dépensé de six à sepî millions de livres sterling, l'Angleterre a dû en débourser huit millions qui devront être remboursés intégralement. On ne devra pas, à oet effet, entretenir longtemps, en Allemagne, une armée d'occupation, ainsi qu'il ressort d'un rapport rédigé par la commission britannique chargée d'enquêter sur la solvabilité de l'Allemagne. Les éHecttotïs anglaises On s'attend à ce que la coalition obtienne une forte majorité aux prochaines élections, grâce à son union avec le Labouir party comme groupe principal de l'opposition. Le parti Asquith faiblit. Le Prix Nobel pour la paix De Stockholm: Le comité du prix Nobel pour la paix a résolu de ne pas attribuer ce prix en 1918. Les missions fi-asiçaïse et anglaise à Barcïm Une scène émouvante a eu lieu dans 1-e vestibule de l'hôtel Ad-lon, à l'arrivée des missions française et anglaise. Le général Dumont et vingt et un autres officiers français sont arrivés pour conduire les arrangements au sujet du rapatriement des prisonniers français; peu après arriva le général anglais Ravenslaw. Les officiers anglais et français se sont salués devant les soldats allemands. La foule s'étant assemblée devant 'Phôtel, immédiatement le bruit s'est répandu que les Français et les Anglais venaient occuper Berlin. Un soldat allemand interrogé à ce sujet, répondit que ce serait une bonne chose pour Berlin. Pour la première fois, nous sommes d'accord avec un Prussien. La garde répabiîcaîne On annonce de Berlin que les troupes de la garde ont fait dans cette ville urne entrée solennelle. On avait réuni à ces troupes berlinoises différents régiments formés de soldats originaires des régions les plus diverses de l'Allemagne. On a voulu, en effet,profiter de cette occasion pour donner un témoignage publie aux yeux du monde entier, de l'union de tous les partis de l'Empire allemand. Des membres du gouvernement assistaient ji l'entrée des'troupes dans Berlin. Ltebknecht et Rosa Luxembourg Liebknecht et Rosa Luxembourg auraient été emprisonnés pendant quelques heures san® que, cependant, aucun mandat d'amener ait été lancé contre eux. On considère également que l'arrestation de M. Au.guiste îhyssen, de son fils Frédéric et de quatre membres de la direction des usines Thyssen ne repose sur aucun motif sérieux. On 6'at-tend à leur mise en liberté prochaine. Démission de Self De Berlin: Le ministre Soif a donné sa démission. Boichsvisïs lioiianciais Le chef des bolchevistes hollandais, le député Wynkoop, sa femme et quelques partisans, se sont présentés à la frontière allemande pour la franchir sans être munis de passeports; ils ont été éconduite. La ciPctiSaJaii aérienne Le général Salmond, accompagné du capitaine Smith, est arrivé à Karachi, afin de conférer avec le gouvernement de l'Inde au sujet de l'établissement di'un service aérien entre l'Egypte et l'Inde. La route, commençant au Caire, sera faite par étapes: Damas. Bagdad, Bushire, Bunder-Abbas, Charbah-Karachi. Elle durera 36 heures par la voie aérienne pour une distance de 2,548 lieues. Le général S'atmond a continué son voyage veirs Delhi. UNE GRANDE PATRIOTE • Ce fut par une matinée neigeuse et sombre, de février 1915, que nous nous mîmes en route pour LonderzeeJ, lieu de résidence de Mlle Orianne, « l'amie de nos morts », ainsi la désignait le public bruxellois •qui suivait avec intérêt les progrès de son œuvre, consistant, on s'en souviendra, à donner une sépulture chrétienne aux soldats tombés au champ d'honneur. Mlle Orianne habite, à Londerzeel, la villa « Ca-ra », où elle s'occupait, avant la guerre, de culture et d'élevage. Elle nous reçut fort amicalement, et d'autant plus que nous arrivions d'Anvers après un voyage compliqué : en vicinal, en carriole, avec un tempe de marche sous le vent et la neige, tout cela pour lui parler de son œuvre. Mlle Orianne est une femme arrivée à la maturité di : âge. Elle est di haute stature, plutôt minoe; les cheveux foncés jadis sont aujourd'hui d'un blanc argenté, l'œil bleu très vif dénote l'intelligence et la fermeté, les traits du visage sont fins, le teint d'une pâleuj chaude, l'ensemble de la personne empreint d'une distinction parfaite. Elle nous apparut telle l'image vivante de la charité persuasive et convaincue, ennemie du bruit et de la réclame, alors que tant d'autres cherchent la notoriété. L'œuvre de Mlle Orianne consistait non seulement à donner la sépulture à nos soldats défunts, mais encore à identifier les cadavres au moyen du numéro matricule et de la médaille militaire, eu vue de la pension des veuves et de l'avenir des or phelins, comme aussi de la restitution de dépouilles très chères aux parents qui les réclamaient. Nous demandâmes alors à Mlle Orianne oom ■ ment cette idée lui était venue? — Mais tout simplement, répondit-elle. J'avais fui Londerzeel, que les Allemands brûlaient en j entrant, témoins la maison du bourgmestre et let bâtiments dont vous voyez les-ruines calcinées dans toute la région. A Capelle-au-Bois, près d'ici, ils ont même incendié l'église. — En effet, nous venons d'y passer au moment oi les fidèles sortaient d'une grange dans laquelle u curé avait célébré la messe — comme sous la Terreur.— Eh bien ! fit-elle, en rentrant chez moi poui trouver ma maison saccagée, ma basse-cour volée, mon jardin dévasté, enfin partout la ruine, en ren trart chez moi je traversai le vaste terrain qui vous apercevez d'ici et où l'on s'était battu. Ei tout en regardant autour de moi, je reconstituai 1« scènes de carnage qui s'étaient déroulées en cet •endroit, quand j'aperçus, à peine recouverts d'un peu de terre, ici un bras, là une jambe, plus loin une tête coiffée du képi militaire émergeant du sol C'est en examinant de près oe champ de bataille, avec ses morts mal ensevelis, que l'idée me vint de leur donner une sépulture plus décente. Et je m'.j appliquai aussitôt aidée de deux braves paysans de la localité et d'une femme de confiance à moi service depuis quelques années. J'obtins assez fa ù lement l'autorisation des Allemands, pour tout !« Brabant et la province d'Anvers. Tin sous-officiei fut préposé à la surveillance des opérations, qui commencèrent sans retard. Et comme nous ajoutions: cAh! voilà qui est bien!...», Mlle Orianne répliqua: — Il y a toujours des mécontents; ainsi à côté de l'approbation des uns, j'ai rencontré la critique des autres. « Mieux vaut, disaient ceux-ci, s'occuper des vivants que des morts. Quant aux soldats, laissez-les donc dormir leur dernier sommeil aï champ de bataille, sous le sol qu'ils ont défendu en le baignant de leur sang. L'idée est infiniment plus belle plus noble! » Certes, il y aurait là du vrai, continua Mlle Orianne, si le cadre tragique de désolation qui noue environne était immuable dans sa mélancolie grandiose; si rien n'y devait être changé il y aurait, en effet, plus de patriotique piété à respecter le calme silencieux de ces sépultures nationales. Mais la vie utilitaire reprendra un jour et que deviendront alors sous la pioche du démolisseur, sous la charrue du laboureur les restes de tant de morts aimés?... Et puis, si vous saviez combien de mères viennent me demander de retrouver le corps d'un fils tué face à l'ennemi pour lui donner sa place dans la tombe familiale ! Notre interlocutrice, voyant que la question nous intéressait, nous proposa de l'accompagner dans sa prochaine tournée d'exhumations, ce que bien volontiers nous acceptâmes. Il fut convenu que nous nous retrouverions le surlendemain de grand matin, à Weerde, près de Malines, où Mlle Orianne devait rechercher le corps d'un jeune lieutenant et celui d'un soldat de la ligne. A notre arrivée, déjà Mlle Orianne se trouvait, entourée de son personnel, à la plaine indiquée Le temps était radieux pour la saison,un brillant soleil séchait l'herbe sous nos pieds, toute Ja campagne semblait épanouie à cette olarté annonciatrice du printemps. Les deux hommes, après de minutie,ux sondages, ouvrirent en carré un large espace • r» terre à une profondeur d'une soixantaine de centimètres en viron. Six cadavres parurent sur deux rangées de trois, six cadavres inhumés là sommairement d» puis cinq mois. Couverts de boue, le visage noirci par la poudre ou la décomposition — l'odeur était atroce — ils semblaient méconnais! ablee. Mlle Orianne se pencha pour examiner longuement ce6 aadavres. — Voilà, dit-elle, le lieutenant; coupez le col. lavez-le et vous verrez l'étoile... | Aussitôt les deux hommes retirèrent, au moyen ( de sangles et de crochets, le i-orps du sol et le dé- , posèrent sur l'herbe^ puis la femme fouilla les po- 1 ches du mort, en retira les capiers qu'elle remit à Mlle Orianne avec le col ne'toyé. L'identité fut , bien vite établie: nous nous trouvions en présence . du lieutenant recherché. Le i orps fut mis en bière, une bière rudimentaire en bois blanc peint en jau- j ne avec une croix noire au-lessus et un numéro t correspondant à celui du regiotre de Mlle Orianne. < Et le cercueil, enveloppé du drapeau belgjp, fut . porté par les deux hommes au eimetifro du village, devant l'église, où une immense fosse déjà se trouvait ouverte. Il en fut ainsi pour les cinq autres, dont trois d'entre eux furent identifiés. Mais tous furent ensevelis de la même façon, avec le d. y peau national pour drap mortuai-e, le;, six premiers comme ceux qui suivirent, tar ce Jjur-là Mlle Orianne procéda à de nombreuses exhumations, toujouts , avec le oonoours de ses aides aévouos et sous l'œi'. du sous-officier allemand. Cette suite de cercueil couverts du drapeaux national et quo Ion portait , à travers la plaine au cimetière du village, éta t d'un effet très émouvant. — Vous le voyez, nous dit Mile Or'anne, tous ne seront pas réclamés. Ceux qji restert sont me1, morts, c'est-à-dire que, au lieu de 1 - rendre a lt. terre, je leur donne, comme aux f.atres, un cercueil! Plus tard, les familles tiouveront leurs dé funts dan6 le cimetière de l'église du • illage le plu~ oroclie du lieu d'exhumation, — ainsi le veut l'autorité allemande. Quant aux non-réclamés,vraisemblablement ils y resteront. Des admirateurs ele l'eeuvre de Mlle Orianne s en-tendirent pour l'aider dans ->on apostolat. Les ce- ' cueils devenaient de plus en plus coûteux, le personnel se faisait de plus en plus pauvre. Mais tou. était arrangé, quand, sous quelque fallacieux prétexte, Mlle Orianne fut arrêtée et envoyée en Allemagne. Elle passa de longs mois au camp de Holzminden, d'où elle est rentrée affaiblie et démoralisée dans sa villa Cara, à Loi derzeel. Le^ Allemands y avaient séjourné, pour achever de ruiner la pauvre femme. Mlle Orianne qui, en dix-'i nt mois a donné la sépulture à près de trois mille soldats belges, dou plus de la moitié a pu être identifiée, n'est pas une étrangère pour Anvers, ou son père fut jadis commandant de gendarmerie. Aujourd'hui, le champ l'honneur, champ de douleur, a fait tant île victimes que les relever toutes semble chose impossible. Mais peut-etre est-il consolant de dire avec le poète, à propos de nos soldats, que n'ayant ni suaire m cei'ueil, ils son'-, jusqu'en leurs os étreints par la Patrie. CHtUSTIANE. Hlj»aL "Villo A i'Hôtel de Ville Dans l'avenir, M. le bourgmestre recevra journellement, à 11 heures,excepté les mardi et vendredi, à 10 heures. Les personnes, désirant avoir un entretien avec M. le bourgmestre, voudront se faire inscrire chez l'huissier. Au Conseii communal Voici l'ordre du jour supplémentaire de [ la séance publique du lundi. 16 décembre 1918, à 3 heures de l'après-midi-: Hospices civils, Reconstruction intérieure . de l'hospice Bogaerts-Torfs. * * * Les ancienhes cartes postales Malgré notre information d'il y a quelques jours, le public s'imagine pouvoir utiliser ■ les anciennes cartes-postales émises avant 1 août 1914. Elles sont absolument sans valeur, nous le 1 répétons et exposent ceux qui les emploient 1 à faire payer taxe double par les destinataires, s'ils désirent prendre connaissance de Ce qu'on leur écrit. * * * Retour du ministère des Colonies Hier après-midi, vers 3 1/2 heures, le «Stad Antwerpen»,l'une de nos malles belges à turbine, a débarqué au quai du Rhin, les 1 hauts fonctionnaires et le personnel du Bel-' gian Colonial Office de Londres, le ministère des Colonies de Belgique — qui s'était fixé dans Ja capitale du Royaume-Uni, durant la guerre. Les passagers, au nombre de 160 — ils , étaient accompagnés de leur famille — . avaient pris un train spécial à Londres (Cha-ring Cross), vendredi, à 4 heures de l'après-midi,et étaient arrivés à Folkestone dans la soirée, pour y passer la nuit. Quand nous disons la nuit, c'est une façon de parler, car à 3 heures du matin, le réveil fut sonné, ■car il s'agissait de déjeuner, de passer la visite officielle et de s'embarquer à 5 1/2 heures, de façon à permettre à la malle d'arriver à Anvers, samedi, a.vant la nuit tombante. Le départ eut lieu à 8 1/2 heures, et après avoir traversé le Pas-de-Calais, le «Stad Antwerpenu se mit à longer la côte française, puis la côte belge, suffisamment près pour permettre aux passagers de juger des. dégâts faits paT les boches à notre magnifique littoral. Si le début de la traversée fut un peu mouvementé — îa mer étant assez houileuse dans le Pas-de-Calais — le reste de la traversée futt un réel plaisir pour les passagers qui n'eurent plus à se plaindre du mal de mer. L'arrivée du «Stad Antvverpenj fut une surprise pour les autorités du port qui n'avaient pas été prévenues de son arrivée et qui furent quelque peu prises au dépourvu. Néanmoins, le débarquement s'effectua sans trop d'accroc», et des mesures turent prises immédiatement pour assurer un train spécial aux voyageurs pour Bruxelles. Parmi les rentrants se trouvaient notre • confrère Jean Panweis, directeur de «La Tribune Congolaise», rentré de Londres, où Avis à nos Abonnés Les abonnés qui n© recevraient tas régulièrement le journal sont priés d'en avertir sans re-:ard l'administration. Nous prions les abonnés d'ex-•user les erreurs qui pourraient se produire durant les quelques [ours qui vont suivre. rVous nous îffi'oreerons de les réparer aussi arosnptement qu'on nous les signalera. il publia son journal durant la guerre et }u'il compte faire reparaître sous peu à Anvers, comme par le passé. Ajoutons un dernier détail: le «Stad Ant-verpenu eut une traversée particulièrement rapide: i.1 rati'appa en cours de route, un steamer anglais parbi avant lui et arriva >on premier au port d'Anvers,avec le grand Davoi que notre malle belge avait arboré >our fêter sa première entrée dans notre port depuis la guerre.C'est la première malle belge et le premier transport belge qui ait visité notre port depuis la signature de l'ar-nristîée.Anvers-Bruxelles A partir de lundi prochain, un nouveau rai:n au départ d'Anvers (gare Centrale) sera mis en marche à destination de Bruxelles (Nord). Les heures de départ et d'arrivée sonit 14 h. 40 et de 17 h. 20. Le même jour, un train nouveau partira de Bruxelles (Nord) à 9 h. pour arriver à Envers à 11 h. 40, avec arrêt dans toutes les [rares intermédiaires'. Les réfugiés De nombreuses personnes continuent à s'adresser au commandant de la Sûreté militaire belge pour solliciter, le rapatriement tes Belges réfugiés en FrEti.ee, en Angleterre et en Hollande. Le commandant de la Sûreté militaire noue prie de rappeler qu'en vertu d'un arrêté royal, les formalités de rapatriement sont effectuées par les comités officiels institués par le ministre de l'Intérieur, à Paris-, Londres et La Haye. En conséquence, toutes les demandes de l'espèce doivent être adressées à ces comités et non au commandant de la Sûreté. * * * A l'Athénée Aujourd'hui matin, à 10 heures, de nombreux élèves de l'Athénée s'y réuniront pour une manifestation de sympathie en l'honneur de l'ancien préfet, M. Loos, q.ui avait été mis en disponibilité par les autorités boches et qui vient d'être réintégré dans ses fonctions par l'autorité belge. * * * Une surprise agréable C'est un petit fait, très simple, qui a mis hier la majeure paa-tie de notre population, depuis les plus petits jusqu'aux plus grands, et ce fut une véritame joie pour touis: la réapparition de cet aliment très apprécié de touit le monde, du gourmet le plus difficile au plus modeste ouvrier: les mouiles. bien fraîches, bien en chair ont reparu, colportées le long des rues par les traditionnelles marchandes lançant à pleine voix leur ■cri connu. Ce fut un vrai succès et un régal exquis. Les petits partaient d"une galopade jusqu'à la maison maternelle, y réclamaient une tartine, quelques centimes et, avec des mines ingénument gourmandes, dégustaient les délicieuses moules dont-ils avaient été sd longtemps privés. Les grands y allaient pins rondement... et comme la rèçette marchait et s'amplifiait à vue d'oeil, tout le monde était radieux. # * * Triste coïncidence En lisant les témoignages de regrets et d'admiration prodigués à la mémoire de Miss Cavell depuis le geste si touchant de la-Reine, qui, à peine rentrée à Bruxelles, alla déposer sur la tombe de la défunte une couronne avec ces simples mots: «A Edith Cavell, Elisabeth»s; nous avons fait un douloureux rapprochement. En effet, chacun sait, et il le fut, d'ailleurs., rappelé par ses compatriotes, ces jours-^ci, au lieu de sa sépulture, que Miss Cavell dirigeait avec une entente parfaite l'école d'infirmières du docteur Depage. La directrice en était, en réalité, Mme Depage elle-même, mais oelle-ci, voyant grandir les demandes d'infirmières pour les ambulances du pays, eut l'idée de partir pour l'Amérique aux fins de recueillir des fonds pour étendra l'importance de l'institut dont 1 utilité pratique s'affirmait de jour en jour. Elle partit donc, laissant à Miss Cavell la direction et la responsabilité de l'œuvre, sachant bien, que sous sa frêle enveloppe, la noble femme cachait une âme d'élite douce et sto'ïque à la fois, capable des plus hautes résolutions. Mais la fatalité les guettait l'une et l'autre-Mme Depage, passagère à bord du «Lusilamas, le vaisseau torpillé par les Allemand®, ne devait plus revoir sa patrie et sa digne amie allait de «on côté, devenir leur victime — et dans quelles effroyables circonstances.La vie est pleine de ces coïncidences fa-taies devant lesquelles l'esprit »'arrête consterné et que l'on oe peut que noter en passant '

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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