Le matin

1663 0
22 januari 1914
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s.n. 1914, 22 Januari. Le matin. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tm71v5cr00/
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Jeudi 22 Janvier i riX PAGE» - ClftfQ CENTIMES __ 21 ma /\nnée N° 2.2 I rédaction ".g VIEILLE BOURSE, 39 ' Ans VERS Téléphone Rédaction : «17 ABoanements s i Un an - • 1 • . Sis mois ..... «.ÎÎO )Trois mois .... 3.îîO lUnan ..... • ^'EDRfeS-:::: !&> iWïit- France, Angleterre, Allemagne et Union ^JS^fr.®rOO.-^e«t ; Grand-Duché, par trimestre, fr. 7 , tâtonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AXVKItS Téléphone Administration : S <51 C. de CAUWER, Directeur An ~n onee-s ; Annonces la petite ligne, ir. o so Annonces financières id >1 OO Reclames la ligne, » 1 îso Faits divers corps id. > 3 oo Chronique. sportive id > 3 oo Faits divers fin id » oo La Ville id. > s oo Emissions f 1 Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et ào l'Amérique sont.exclusivement .reçues ic Bricxellés chez MM. J. Lebègoe & C». i !m hivers rigoureux Les glaçons que l'Escaut charrie dèpùZi ' (rois jours attirent la foule sur les prome-[ noirs. Et les gosses sont stupéfaits, car c'es! la première fois qu'il leur est donné de [ contempler un pareil spectacle, tant nos hi-[ \ers ont été cléments dans ces dernières an ■ [ j]($0S. « Tout de même! Si l'Escaut allait être | pris?» disent ceux qui se souviennent de; irivers de 1895 et de 1897 où la navigation [ fut interrompue pendant plusieurs jours. I si, comme en 1891, nous allions bientôt pas-Iseràpiëd sur l'autre rive? Car vous vous I rappelez que l'hiver fut si rude, cette an-[ née-là, que l'on se rendait à Hoboken poui l; «marcher sur les eaux» et gagner ainsi ( "rjve gauche. Mais l'histoire d'Anvers compte des hi~ fvers plus rigoureux encore et, puisqu'ausai [lien ce sujet se trouve être d'une «brûlantes F actualité — ô l'éternelle ironie des mots! — I nous allons, si vous le voulez, passer la re-Ivue de ces années terribles. ï • Le plus ancien des grands hivers d'Anvers [femonte à l'an 820. On a peu de détails. 84/, 1874 en voient d'autres. De la Toussaint à la Mi-Carême, cette dernière année-là, il ,ie cessa point de geler. Mais en 1122, les tragé-f dies commencent. La saison est si rude que Dinterus, digne de foi, peut écrire, dans sa [langue naïve: «Les femmes et les enfants da [psvres gens mûrirent par la grante destres-[se de froit, et fut après une très grande mortalité de toutes bestes.» L'élan était | donné. En 1208, la Dyle est prise par l'hiver, | i Malines, et devient une route. En 1232, à invers, on débite la bière gelée, par mor-[peaux de une à deux livres. Les fureurs de l'hiver s'accentuent. En [1242, le monstre déchaîne des loups; ils viennent par bandes, des bois du Pays de gfta, assaillent en plein jour les gens et les i bêtes, pénètrent dans les chaumières, arrachent les petits enfants à leur berceau et l?en repaissent!... | . les calamités s'accroissent. On ,w apparaître dans le ciel flamand une co-jfflete énorme, et d'un rouge foncé, qui traîne j ™ ver n01r' et 16n Passe les riperas de Flandre en chariots. iftS.,,»' ?? Phénomène nouveau apparut,: S é en amont d'Anvers, permit le v2L= nX piét?ns> ,aux chevaux et aux Lmhmti'i VS?t la ville' et en avaî> d'in-X? •• .?laÇ°ns> Wocs fabuleux d'un SnrfIT1- able' «ottèrent. Olivier Van I kmL/ la mer entre la Zélande LrhhK i6 resta prise- Mais c'est. Paper» -fournit k ,ans les Ann<iles d'Anvers, qui Ver dr uV ? d intéressants détails. L'hi-îacon s ,f- 6St "°.tamment conté par lui de cette S précise que pathétique. Mais far celle de URiUr8USe fut' déPassée encore icautf, t i; i ' au,C0UFs de laquelle l'Es-laines (?n L +Vant a Vllle durant cinq S3-mé nue nrkn t ima|mer !e coup d'œil ani-plaiiîe V?ifi0!'a ce fleuve ainsi converti "a C S fîterSans cesse émaillé de pas- Wàvsnnl 11Un j solution radicale, et oommiiii!rre' la fameuse question Cette année f l10DS- les deux rives-Nps et dP«~ItUle Vmie flSea dans les ha-N par dizafia^eS de Tueurs jonchè-Ce LtWes ï"outes. de la Flandre. P en 1468 Oni wln soIldifié se repro-ache, dit. rw™- sa' ce vin. a coups *de soldats de Fr^fmes' P™n"le distribuer aux Pèlerinage Fiandre. En 1480, un Hséa'ût "à nipri ûe de, Keetenisse passe «ewe toSSec T et sans esquif!... Le Kna et la rnnrTr*/ dfeux rnois" La Pea aprèg erTuo- Sut effrayante. C'est ?ib!e hiver feaitm' ^ fraPPér' d'un ter-^Pour Ta SP®®ent^.ue Von vit aPParaî-leaux et ie3 na)™ 0èr® f°ls à Anvers les t.raî- wi«sqti'SîhfVn.1516' r-Escaut est fer- p. Mais 1564 1? f' °-n va a Pied en Flan-lj Pendant trpÎL ^ Jusqu'à Gand- Et voi-'?■ à Anvers onr ^^'une foire s'instal-%b»raques dp, fn faux, glac6f's- On vit là istibles pf 'rip! ' des échoppes à co-liers cavaloflHàf! tls de boissons. Des ca-fnte, des natin i ?ur la surface miroi-Ibois 4 èrént; on fendit b en même enchaî.né. Une neige manaun rl?^' ,couvrit la terre. La Pvres. La mis^T-prfC^a"ffer les classes ';m"ers inau^p! fut épouvantable... Et fe*. le 27 f'évrier°i?i. t6! de ville ma8'r)i-'LaflVo,;' Vner de cet hiver-là twient, par m®,1570 f,ut réchauffé, hi-|els'e duc d;.\|ht « US î'ûchers sur les-^Ptistes. Hiver sa f placer des na-g? P°nt de Meir '^qui vit exécuter. |r'Vers, pa.r ^\Fe Gllleyn- bourreau pelleg. ®ue> 'e bourreau de h - on y ava» Pralicable en 1607. La \JeToure de Fmnï ■ S°Ût ~ ressuscit.a. I le décrivit rare lSUr la «lace r°'g?ftulefnent- On banque-|bl^ et les étés il88 hlvers 0nt beau les piettent toujours^ MnVh^' '°S Anversois Ie1 soudain si 1; ,Mal.lleureusement, un h,;°n,s'en fut à £ !it;S ' e le Principal Ës bons Plamanrio ,?mP0rt ant cinq || (' Peine... ' que' l °n secourut à b S^SEpas hivcr« Ur°°°s F e®pècha le co'^n amsi que colui de f Anvers Par i®0"? de mm préparé con-îCOnRe!ani, h i ,Ç nce Maurice d'Oranse tat Sp l¥^,étte ,par lui> Sf: 1 le et coulant les bateaux. -i 1660 vit,une nouveauté, ail cœur de son hiver funeste. Des statues colossales de neige furent dressées sur les places publiques par les artistes anversois. Et l'Escaut fut ge-; lé quatre jours. C'est inspiré par les exâ-. gérations de cette saison déréglée que le Hollandais Drebbel trouva le principe du ' thermomètre. L'hiver de 1708 fut l'un, des plus atroces. Le mercure descendit chez nous à 10, l'2 et Ifj degrés sous zéro!... A Cologne, on le vit : à —18 degrés, en janvier!... ! Et ça ne devait aller qu'en empirant. 1715 glace l'Escaut durant quatre semaines, et les Anversois recommencent à le reprendre comme plaine de jeux. Ils y dansèrent, ils y coururent, ils le hérissèrent de statues neigeuses... N'avaient-ils donc pas les . sangs gelés comme le fleuve, eux qui, à cette époque-là, s'ils connaissaient les cheminées, ignoraient encore les poêles!...Admirons pareille endurance, qui allait pourtant être vaincue. L'hiver de 1739, en effet, gela les nourrissons dans leur berceau, écrasa de misère Anvers; le magistrat en fut réduit à des emprunts qui devaient secourir les plus atteints, mais qui n'empêchèrent, pas que tout devint de la pierre: aliments, boissons, animaux de petite taille, et végétaux eux-mêmes! et que tout, tout fut hors de prix, interdit à la masse accablée qui invoquait, en vain Dieu!... On revit l'Escaut, fermé par les ,glaces en 1758, 1762 et 1772. Cette dernière année,l'extraordinaire abondance de neige détermina à nouveau ces concours de statues dont le succès était si vif. Les élèves de ^Académie, notamment, se signalèrent par une représentation colossale de l'Escaut,qu'ils érigèrent en pleine Bourse, et qui avait vingt-quatre pieds de haut. Gela leur valut des médailles d'argent que leur offrit la noblesse anversoise. En 1776, la kermesse sur l'Escaut recommença. Depuis Austruweel jusqu'à l'embarcadère du Bierhoofd, le fleuve était congelé. On y monta un café-restaurant. Le Serment des Escrimeurs y donna un assaut.Les garçons tonneliers y chauffèrent et Y ajustèrent un tonneau! .Et il gelait, il gelait toujours!... Les. hivers effrayants succédaient aux effrayants hivers: 1780, 1795, 1812 — celui de la Bérésina! — 1820. 1823. 1829 renouvelèrent les affres du passé. En 1836, le thermomètre marqua de 2 à 16 degrés sous zéro: on tira à la perche sur l'Escaut à Tamise, et on y dansa à Termonde. Le dernier grand hiver dont la chronique fasse mention est celui de 1859. Les suivants n'appartiennent pas à la chronique, mais aux... chroniqueurs quotidiens. Espérons que l'hiver de 1914 ne viendra pas en allonger la sombre liste... Step, Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.) Chronique judiciaire. — Le grand scandale mf-litaire. Les officiers et ia société Liptori. Sortis du rang. — Pièces à conviction, Londres, 20 janvier. Il arrive souvent à votre correspondant d'hésiter devant le compte rendu d'une affaire judiciaire. Le procès annoncé offrira-t-il l'intérêt qu'on en attend et cet intérêt se dessine'ra-t-d dès la première audience ? Et puis quels délais nous séparent du dénouement ? Pour combien de jours ou de semaines en avons-nous ? Convient-il d'exposer la poursuite sans préjuger du verdict ou de l'arrêt ou vaut-il mieux patienter jusqu'à l'issue des débats pour vous les exposer ? Ce sont là petits cas de conscience professionnelle dont la solution n'est pas toujours aisée. Il y a des mécomptes. Voici trois semaines je notais le procès en diffamation intenté par un bookmaker-au plus procédurier de nos journalistes sportifs et l'opinion s'en promettait de scandaleux retentissements : au seuil de • la cour d'assises il vient d'échouer à un compromis et les deux adversaires se sont réconciliés sans plaidoirie. En vous en parlant plus longuement je m'exposais à solliciter en vain vos curiosités et vous aviez sujet de vous plaindre. Un débat judiciaire vient de s'ouvrir devant la cour de police de Bow Street, présidée par Sir John Dickinson, dont je dois vous entretenir sans retard en raison de son exceptionnelle importance et dont pourtant vous ne connaîtrez pas le résultat avant six mois, dix mois ou un an: le scandale de l'alimentation mili-taire.Huit fournisseurs — ou plutôt huit agents attachés ù une grande maison de fournitures militaires — sont accusés de pratiques illicites dans leurs négociations avec certains régiments; six officiers et deux sous-officiers- sont accusés de corruption. -D'après l'accusation les uns avec les- autres ont audacieusement et cyniquement tripoté au détriment du soldat. La poursuite s'est engagée sur la plainte du ministre de la guerre et les" trois avocats q[ui la soutiendront à l'audience ont commencé par avertir _ le magistrat que l'enquête administrative n'était point terminée. Des soupçons planent sur d'autres officiers, sur d'autres civils, et il-faut s'attendre à voir de nouveaux inculpés s'asseoir devant la cour à côté des premiers.:\ommons d'abord ceux-ci: Le capitaine James Quarell, du régiment de Suffolk: le lieutenant James Armstroug, du régiment, de Norfolk; le lieutenant James Burns, du 8rne hussards; le lieutenant Thomas Johnson, du régiment de Lancaster; le lieutenant William Kelly, du régiment de Leinster; le .capitaine George Mitchell, du régiment de De-Non. Un seul de ces offiçiers a pris sa .retraite: le capitaine James Quarell. Tous les autres sont en activité de service et chargés dans leurs corps dp fonctions de casernements. Les " deux sous-officiers sont : le sergent-major George Bennett, du régiment de West ^l'ding; et le sergent Thomas Milhvard, de i'in-<| tendance, actuellement en retraite et employé à, titre civil à l'arsenal de Woolwich. * * * Tous les inculpés civils appartiennent ou ont appartenu à la société Lipton, entreprise générale de fournitures à l'armée et-à la marine. Ge n'est pourtant pas que cette société soit incriminée. Bille s'en défend au contraire en une déclaration solennelle que les membres de son conseil d'administration viennent d'adresser airpublic par la voie des journaux, et nous devons comprendre qu'elle n'a jamais participé aux manœuvres corruptrices que le département de la guérre reproche à certains de ses agents. Nous l'en croirons sur parole puisqu'elle reste en dehors du débat, et nous n'aurons égard qu'aux responsabilités personnelles des civils poursuivis. Le premier est M. Archibald Minto, récemment encore directeur des services militaires et maritimes de la société Lipton. Il a pris sa retraite il y a environ trois mois, au moment où des communications officieuses du ministère, de la guerre faisaient pressentir ce procès. C'est aussi le cas de M. James.Craig qui remplissait à la société Lipton l'emploi d'administrateur général des services militaires pour, l'Irlande. Les autres inculpés civils sont encore en fonctions. Ce sont: M. John Cans-field; qui a succédé à'M. Archibald Minto comme directeur des services militaires et maritimes de la société; M. Daniel Lynch, inspecteur des services pour les garnisons irlandaises ; M. André Laing, représentant de la société au camp d'Aldershot; M. Frédérick Ovven, représentant de la société au camp de Salisbury; M. Edward Peigley, représentant de la société pour lés, garnisons ùu district de-Colchester; et M. Alfred Swain, 'chef • de bureau à l'administration centrale de la société .Lipton. Trois de ces accusés sont absents. Au moment où les poursuites ont été décidées, le lieutenant James Burns et - le lieutenant Thomas Johnson venaient de changer de garnison: ils sont dans l'Inde d'où le ministre les a rappelés d'urgence. Une sommation uu juge de Bow, Street les a touchés à Delhi et, ils sont en route: on compte qu'ils se présenteront devant, la cour dans les premiers jours de février.■ Le principal aocusé civil, M. Archibald Minto, est .malade à Paris. Il en a fait parvenir des certificats médicaux authentiques. Gomme le procès n'est pas près de finir, on espère qu'il aura le temps de se rétablir et de rentrer à Londres avant la décision de Sir John Dickinson.■» , ' "-v Uj.. - ■ • - • Que sont ces' of-fic-iers si gravement compromis? D'anciens soldats. Ils sortent du rang. Bien rarement un de nos troupiers arrive à l'épaulette. C'est une des fatalités de notre système de recrutement. Bien que la vénalité des grades-ait-été abolie depuis 1870, .notre corps d'officiers s',est conservé aristocratique et somptuaire. La vie militaire coûte cher à nos gentlemen des écoles de Woolwich ou de Sand-hurst, et rien n'est moins démocratique que nos mess d'officiers avec leurs deux ou trois cent mille francs de vaisselle plate, leurs laquais en perruque et en bas de soie. Quand, à force.de mérite, de bo^me conduite, de protections, un sous-officier passe lieutenant, c'est à condition qu'il se confinera dans les fonctions subalternes dédaignées par les officiers gentlemen riches et sortis des écoles: il sera quartier-maître chargé du casernèment, professeur d'èqultation pré^ posé à la direction du manège, il s'occupera des voitures régimentdires, de la sellerie, des' tailleurs, des cordonniers,etc. Il ne participera point à' l'existence méndaine de ses égaux et il vivra discrètement dans sa famille, entre une femme et des enfants qu'il aura peine à entretenir convenablement sur les revenus de son traitement. C'efet lui qui traitera avec les fournisseurs et qui, partant, subira le péril des tentations. Dans les corps auxquels appartiennent les officiers inculpés, la solde des lieutenants ne dépasse point trois cents francs par mois ni célle des capitaines quatre cent cinquante francs. On conçoit qu'un officier sorti du rang et réduit, à son seul traitement ne vit nullement-sur un pied d'égalité avec ses< camarades sortis i des écoles qui ont des rentes ou qui reçoivent de leurs parents des mensualités importantes afin de maintenir leur prestigé. De làf dans l'opinion, une vague indulgence en faveur dès accusés d'aujourd'hui. m ♦ ■» On se rend compte aussi que les chefs de corps n'ont pas exercé sur les officiers de casernement le contrôle qui leur incombait et-le nombre des régiments visés, la variété des garnisons intéressées indiqueraient chez les colonels et, chez les chefs de détachement une négligence à peu près habituelle. L'accusation se trouve moins en présence de cas isolés que d'une sorte de système. Est-ce'que la corruption serait partout? Sans doute serons-nous renseignés à cet égard par un témoin qui passe pour avoir provoqué ce'procès par ses révélations. Il s'agit de M. Stratton Sawyer qui dirigea pendant longtemps les services de la société Lipton et qui donna sa démission en juillet, 1911. En reprenant sa liberté, M. Stratton Sawyer s'était engagé à ne jamais apporter la contribution de son expérience à une entreprise concurrente et il manqua à cet engagement en acceptant l'administration générale des services d'une, compagnie rivale: la "Canteen and Mess Society". La Lipton lui intenta alors un procès qu'il aurait probablement perdu sans une conciliation intervenue entre les parties au moment de plaider. Ce' fut à partir de cet instant que des rumeurs inquiétantes circulèrent, quant à }a nature des contrats de fournitures de la Lipton avec les officiers de casernement.On parla de fraudes régulièrement , pratiquées par les agents de la société avec la complicité des quartiers-maîtres, d'indemnités pécuniaires versées à des intermédiaires qui fermaient les yeux sur l'insuffisance ou sur 'la mauvaise qualité des approvisionnements fournis à la troupe. Les investigations ordonnées par le ministre de la guerre né donnèrent point de résultats jusqu'au moment où ' en s'avisa d'interroger M. Stratton Sawyer. Ce seraient 'les révélations de ce témoin qui auraient constitué les premiers éléments du dossier. i Il est malheureusement établi que les officiers en cause ont tous reçu, accepté, sollicite des agents de la Lipton des cadeaux en vivres et des sommes variant entre 125 et 750 francs Les chèques et les bulletins d'envoi ont été retrouvés. Des lettres on ne peut plus compromettantes, surprises ou livrées, figurent parmi les documents que les avocats de l'accusation se proposent, de produire à l'appui de témoignages dont l'audition occupera plusieurs mois. Harry LES FAITS DU JOUR ENCORE LES " VIEUX PRUSSIENS " La Gazette de l'Allemagne du Nord publie pour calmer le déchaînement de colère, une lettre d'excuse du général von Kracht envoyée au ministre de la guerre. Il jure qu'on l'a mal compris ou qu'on a dénaturé ses paroles; il assure de la façon la plus cordiale sa sympathie à ses frères d'armes de Bavière. Mais, on a publié aussi, hier, le texte sténo-graphique du discours prononcé par le général von Kracht. Celui-ci a tout d'abord décrit les Bavarois fuyant vers leurs canons, tandis que les Prussiens, au dire d'un témoin, poussant un hour-rah colossal (sic), se jetaient sur les Français avec un élan colossal (sic) et les repoussaient de façon que les troupes bavaroises pouvaient avancer à leur tour. Le général von Kracht ajoutait, en matière de conclusion: C'est quand nous arrivons, nous Prussiens, que les autrès prennent courage. Il résulte de ce texte sténographique que le discours du général von Kracht a été plutôt atténué par le résumé qui a provoqué l'indignation de la Bavière. Le texte authentique paraît bien plus offensant, et un journal pan-germaniste, le Tieglische Rundschau, est obligé de convenir de la chose en ces termes : Sous sa forme condensée, le rapport publié sur ce discours nous paraît absolument conforme au texte. Lé général von ICradi-t aurait tort de- considérer l'incident, comme clos par sa lettre (publiée par la Nprddeutsche Allgemelne) au ministre ,de la guerre. S'il en doutait, il n'aurait, qu'à lire le compte rendu de la séance d'avant-hier au Landtag bavarrois. Au nom du parti catholique, le député Loibl, ancien officier, a fait la. déclaration suivante: Les injures faites à l'armée bavaroise par le Congrès prussien sont beaucoup trop basses pour qu'elles puissent salir le prestige et la renommée de l'armée bavaroise. Au nom de la fraction libérale, le député Dirr, officier de réserve, a déclaré: Les appréciations d'un général pruséien au Congrès prussien sur l'armée bavaroise nous apparaissent comme une diminution injustifiée de cette armée et de sa glorieuse histoire, comme une insulte inconvenante aux services rendus par cette armée à l'unité allemande et. au rétablissement de l'empire sur les champs de' bataille de France. En présence de telles paroles, je ne saie ce dont il faut s'étonner le plus : ou bien de l'ignorance d'un officier supérieure sur l'histoire de la guerre, ou bien de l'incroyable insolence de ce monsieur. Le •ministre de la guerre, baron von Kress, à son tour, a pris la parole: Les appréciations du général de division von Kracht concernant l'armée bavaroise, et d'après lesquelles cette dernière dans les combats autour d'Orléans se serait retirée devant le feu terrible des Français, alors que les Prussiens auraient repoussé ces mêmes Français, me paraissent avoir été dénaturées dans un but tendancieux.Si cette nouvelle était cependant onfirmée, je ne pourrais trouver de mots assez durs pour stigmatiser une appréciation aussi inoui. Elle Constituerait une insulte complètement injustifiée au glorioux souvenir de l'armée bavaroise qui, précisément, dans les combats autour d'Orléans, s'est battue de la faço.. -la plus héroïque et s'est couverte d'une gloire immortelle.Je devrais regrette au plus haut point une pareille appréciation dans la bouche d'un officier supérieur prussien et repousser avec la plus grande énergie une pareille attaque contre l'armée bavaroise. Et ce n'est pas en Bavière seulement que l'on proteste. Le groupe radical de la Chambre wurtembergeoise a déposé .sur le bureau du Parlement une interpellation demandant ai/ gouvernement si des incidents pareils à ceux de Saverne, où la troupe s'arrogea des pouvoirs de police, pouvaient se jiroduiro dans le Wurtemberg. Fox La situation en Orient INTERVIEWS D'ENVER PACHA ET D'ESSAD PACHA VIENNE, 21.— Le correspondant de la "Nouvelle Pre.-sn Libre" à Gonstantinople a eu un eutretien avec Enver pacha. Le journaliste lui ayant demandé s'il croyait ù la possibilité d'une guerre entre la Turquie,et la Grèce au sujet des îles de la mer Egée, Efiver pacha a répondu qu'il n'avait pour tâché que la réorganisation de l'armée turque. En ce qui . concerne l'action attribuée à Izzefc pacha en Albanie.Enver pacha a déclaré qu'.Izzpt pacha était encore général en service actif de l'armée turque. S'il avait réellement les vues qu'on lui prête, n'aurait-il pas depuis longtemps lutté en Albanie pour sa cause au lieu de rester à Constantinople ? Il faut remarquer aussi, dit Enver pacha, que lès officiers turcs qui sont r-n Albanie ne sont pas des officiers turcs. Que pourrait vouloir la Turquie? L'Albanie est si loin. Même si la Turquie nourrit rintentionrde reconquérir le plus possible des territoires qu'elle a perdus, elle, a pour le moment d'autres buts plus pressants. En terminant, Enver pacha a insisté de, nouveau sur la nécessité de, réorganiser l'armée turque. D'autre part, Essad pacha a .déclaré au correspondant de la ''Nouvelle Pressé Libre1' à Durazzo, 'au sujet des incidents d'El Bassan, que ceux-Ci ne changeraient rien aux dispositions concernant le prince, de Wied. "Nous attendons avec joie, déelare-t-il, l'arrivée du prince et nous nous rangerons inébranlablement à ses côtés. Toute aiitre version n'est qu'une invention malveillante." LA TURQUIE S'ARME ' CONSTANTINOPLE, 20. — Le ministre de'la guerre a donné l'ordre aux commandants de tous les vilaVets d'inviter les rédiffs de 1880 à 1892 à se tenir prêts à s'enrôler au premier appel. Des pourparlers sont engagés entre la Turquie et'la République Argentine pour l'âçhat du cireadnought "Amiral Torer", qui prendrait le. nom de "Sultan Selim". POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA FLOTTE TURQUE GONSTANTINOPLE, 24. — Le ministre 'des finances a fait adresser à la direction de la Dette .publique une demande, pour qu'on retienne un mois d'appointement aux fonctionnaires pour le développement de la flotte. Mais le gouvernement ne vise, que les sujets ottomans.La Dette n'a pas fait, eonnaîtrp sa réponse. L'EVACUATION DE L'ALBANIE PAR LES GRECS VIENNE, 21. — Suivant Ta "Deutsche Volks-blatt", la Grèce sera avisée,par une note des puissances qu'il lui çst accordé jusqu'au -milieu de février pour évacuer l'Albanie. UN DEMENTI GREC ATHENES, 21. -— On. déclare ici qu'il est inexact- que les troupes grecques aient évacué Coritza et- Golonnia. LA POLITIQUE ROUMAINE BUCAREST, 21. — M. Porumbaru, ministre des affaires étrangères, a déclaré à un collaborateur du "Bukarest Tageblalt:" que le Changement, de cabinet n'a pas modifié l'attitude de la Roumanie vis-à-vis de l'étranger et, que les lignes générales de la politique extérieure suivies jusqu'à j.ésent par le gouvernement roumain seront continuées. La politique française LES MAISONS OUVRIERES A PARIS PARIS, 21. — Du "Matin": Le président du Conseil municipal de Paris a annoncé, hier au comité consultatif des habitations à bon marché qu'il sera créé, d'ici dix-huit mois, à Paris, des habitations à bon marché pour 60,000 personnes. Dépêches diverses UN PROCES A PROPOS DU TANGO PARIS, 21. — Le "Journal" signale qu'un professeur de danse parisien, se trouvant lésé par l'interdiction portée par Mgr Amette contre le tango, a l'intention de citer en réparation de i 00,000 francs de dommages-intérêts le cardinal-archevêque de Paris. UNE MANIFESTATION A TEHERAN TEHERAN, 20. — Une foule nombreuse comprenant surtout des pensionnés de -l'Etat se livra à une manifestation devant le domicile du trésorier général, M. Mornard, et réclama du gouvernement le - paiement immédiat des pensions. La gendarmerie a dispersé la foule. INSURRECTION A HAÏTI NEW-YORK, 21. — Une dép'êche du cap Haïtien -signale que les révolutionnaires investissent, cette place. Afin d'arrêter l'effusion du sang, les autorités ont engagé aujourd'hui des négociations. WASHINGTON, 21. — Le croiseur "Nash-ville" a reçu l'ordre d'appareiller pour 'le ca» Haïtien. MORT DE LORD STRATHCONA LONDRES, 21. —- Lord Stratheona, commissaire général du gouvernement canadien • à Londres, est décédé. I_<ei V ille Simple constatation Nous avons signalé combien est différente l'attitude adoptée par le gouvernement hollandais à l'égard de PiOtterdam et celle que l'on semble vouloir prendre en haut lieu à l'égard d'Anvers, notamment au point de vue des exfensions de territoire. Successivement, notre concurrent'hollandais a vu annexer à son territoire, sans aucune hésitation, toute une série de communes .suburbaines, de façon à permettre non seulement le plein développement, de ses installations, mais aussi l'expansion de sa population, qui est indispensable- à une répartition équitable des charges publiques, tn grand port, géré dans un esprit largo, comporte en effet de multiples dépenses di-içctes ot indirectes qu'il devient de plus en plus difficile d'assurer si la population, au lieu.de s'accroître, est artificiellement, maintenue au même niveau à raison de l'exiguïté du territoire.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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