LE MESSAGER DE BRUXELLES JOURNAL QUOTIDIEN. ÉCONOMIQUE & FINANCIER Abonnements: Pendant la durée de la guerre 3 francs par mois (Bruxelles et faubourgs) AVIS. — Adre»s«r toute torrespondanae à la direction du MESSAGER DE BRUXELLES | Aueune quittant» ne sera valable •! elle ne porte la signature du directeur du Journal,, 'Rédaction et Administration s 1, Quai «lu CStiantier», 1, Bruxelles. - Télépli. A 1610 —————————m—e——G— ——:—————————^ r^—. ■ — LA GUERRE A part deux ou trois exception; dont la principale est celle de Liel knecht, le parti socialiste allemanc par une déclaration officielle, s'inco: pore de son plein gré au régime mil tariste. A ce propos, il convient de s'étor ner de l'indignation des socialist€ français. Que s'imaginaient-ils? Qi: leurs collègues de l'autre côté du Rhi (je veux dire collègues de doctrine allaient se faire du devoir patriotiqu une autre conception que la nation ai lemande tout entière ? Créer des diff cultés à leur gouvernement et appo: ter, au nom de la lutte des classes, u précieux concours aux adversaires d leur pays ? Les socialistes allemands ont e exactement la même attitude que le socialistes français, anglais, belges < russes, et qu'ont eue les bourgeois, ir dustriels, professeurs ou hommes pal tiques de tous les pays belligérant; Ils ont été d'un loyalisme absolu. I' m'ont pas mis en balance leurs doctr nés particulières et la patrie. Quand l'esprit français osera-t-il r< garder en face certaines vérités? Cell< ci éclate aujourd'hui, condition de 1 vie civilisée : « Aux heures où l'exi; 4en de la patrie est en jeu, le sent ment national absorbe tous les autre et s'en nourrit, i» Qu'est-ce alors qu les subtilités des philosophes, l'es i lusions des rêveurs, l'a fantaisie de poètes ? Telle est l'observation décisive qu les socialistes ont longtemps oublié dans leurs calculs. Et maintenar qu'elle s'impose à eux avec une irr-e sistible puissance, ils essayent péniblement de l'installer dans leur systè me. Inutile, il est trop tard; elle le fa craquer. . Il faut supprimer du socialisme tou les éléments internationaux et abouti à ce paradoxe prodigieux d'un sodé lisme nationaliste ou bien refaire 1 doctrine de fond en comble. , Après la guerre, c'est peut-être c - qu'il y aura de plus simple. Car s , l'idéal socialiste conserve son prestige et sa grandeur, la vaste organisatioj par laquelle on voulait l'imposer à 1; foule est irrévocablement ruinée. * 2 Un calme complet règne dams 1 1 monde politique en Roumanie. Li ) mouvement irrédentiste est entré dan, 5 une période de repos provisoire. L gouvernement ne semble pas avoi l'intention de sacrifier sa neutralit< - pour le moment, bien que les prépara 1 tifs militaires continuent- L'attach * militaire anglais est parti pour Sofi; et le secrétaire de la légation britan 1 nique a pris deux mois de congé. 5 Aussi lontemps que le gouverne f ment serbe persévérera dans son atti tude actuelle, une intervention de 1; Roumanie ne paraît pas probable. L • ministre de Roumanie à Sofia, qui ; 5 passé près de 15 jours à Bucarest, : regagné son poste. Il est chargé d transmettre les sentiments amicaux di lia Roumanie, mais il n'apporte pa de concession. i * * 4c Au... Cortès, le député Ursaiz a in > terpellé le gouvernement sur le î points d'appui établis pour la f.lott à la côte espagnole.- Dans sa réponse 3 le président du conseil, M. Dato, ; déclaré avec satisfaction que jusqu'ic ; tous les belligérants ont respecté 1; ; neutralité de l'Espagne. t Toute manifestation susceptible - d'être interprétée comme une marqui de sympathie pour l'un des Etats bel - ligérants, dit-il, pourrait causer de: t difficultés au gouvernement ; aussi j< regrette que certains députés expri ; ment pulbiquement leurs sympathie: r personnelles. Nous devons penser ; l'avenir et me point renoncer à \z 1 grandeur du pays. Nous voulons qui lors de la conclusion de la paix 01 • entende la voix de l'Espagne. C'es pourquoi nous observons la plus stricte neutralité. Lorsque l'Espagne possédera une escadre, elle ne sera plu; un facteur à négliger. En certains cas, l'isolement serait de la témérité; auss devons-nous être prêts en considération des événements futurs. Le Messager de Bruxelles agrandit son format —o Très prochainement, le format de notr journal sera amplifié, ceci, afin de do» ner plus de place encore aux informe tions. Nous profitons de l'occasion qui nou est offerte de remercier sincèrement le pi blic, qui a bien voulu se souvenir, dan les heures tragiques que nous traversons de ce que « Le Messager de Bruxelles existe depuis 31 ans bientôt. Toujours, nous nous sommes fait u devoir de conscience d'être, sinon utili au moins agréable à ceux de nos abonné et lecteurs qui nous ont demandé notr concours. Souvent, depuis le début de la guerrt la satisfaction intime nous a été donné d'avoir retrouvé des fils, des époux, de frères, des fiancés, partis pour le fron et dont les familles n'avaient pas de noi velles. Rappelons, une fois encore, que nos 01 fices sont absolument gratuits. Tous ici, nous sommes trop heureu d'apporter, quand faire se peut, un rayo de joie dans la peine commune pour per ser à faire payer des services qui vont au cœurs, parce qu'ils ressortissent au cœui E. FONCLCS Les personnes dont le nom est publii en 4e page, ont le plus grand intérêt i se présenter à nos bureaux ou à nou écrire. Nous avons des nouvelles de leu famille ou de leurs amis. Communiqués Communiqué Officiel Allemand Berlin, 7 février, midi : Sur le front occidental Nous avons pris au sud-est d'Ypres uni tranchée française et pris, par cett occasion, deux mitrailleuses anglaises Au sud du Canal près de La Bassée, l'en nemi pénétra dans une de nos tranchées Le combat dure encore. Sur le restant di front, dans tous les secteurs, il n'y a riei à signaler en dehors de combats d'artil lerie. Berlin, s février, midi : Sur le fronî occidental Les combats autour de notre positioi au sud du canal (sud-ouest de La Bassée) continuent. Une partie de la tranchée qu nous avait enlevé l'ennemi est de nouveai reprise. Dans les Argonnes, nous avons enlev une partie de ses fortifications. Sinon rien de transcendant. Sur le front oriental A la frontière de Prusse orientale et ei Pologne, sur la rive droite de la Vistule il y a eu quelques petits combats locau: qui ont tourné à notre avantage. Sinon il n'y a rien à signaler. Communiqué Officiel Autrichier Vienne, 8 février. (Communiqué officie d'hier) : La situation en Pologne russe et e» Galicie occidentale est inchangée. On si bat avec acharnement sur tout le frondes Carpathes.Au sud de la Bukovine, nos troupes avancent avec succès. Les Rus ses battent complètement en retraite. Nous avons fait hier 1,200 prisonniers et pri! un nombreux matériel de guerre. L'après midi, nos troupes sont entrées à Kimpo lusig, acclamées par la population. Sur li front serbe, il n'y a pas de changement Sur l'Adriatique, une attaque d'un de nos hardis aviateurs sur un transport fran çais a eu un bon succès. Par le jet de se< bombes, plusieurs ennemis furent &t teints. Communiqué Officiel Français Paris, 5 février. — Dans la nuit du 4 au 5 février, les détachements allemands ont essayé de sortir de leurs tranchées à Notre-Dame de Lorette. Notre artillerie a bombardé les positions allemandes dans la vallée de l'Aisne, en Champagne et au nord de Beau-Séjour. Nos troupes ont légèrement avancé pendant la nuit au nord de Massiges ; dans la journée du 5 février, l'ennemi a tenté une attaque qui fut rejetée. Dans l'Argonne, nous avons fortifié nos positions sur le terrain gagné le 4 février à Bagatelle. En Alsace, une attaque allemande a été repoussée au sud d'Altkirch. Paris, 6 février. — Dans la journée du 5, aucun combat d'infanterie n'a eu lieu ; notre infanterie a arrêté une attaque à Notre-Dame de Lorette, ainsi qu'un bombardement dirigé contre le chemin Arras-Béthune.Sur toute la vallée de l'Aisne, un violent bombardement a eu lieu. Rien à noter. Paris, 6 février, 11 heures soir. — Le seul fait à retenir est un violent duel d'artillerie en Belgique et sur l'Aisne. Nos troupes ont gagné un peu de ter-rain ers Champagne, au nord de Massiges. Communiqué Officiel Turc Constantinople, 8 février. — Nos avant* gares ont avancé dans la région est du canal de Suiez et ont fait battre en retraite les avant-postes anglais. A cette occasion, des combats ont lieu dans les environs d'ismaïla et de Kantara. Ceux-ci ne sont pas encore terminés. Dernières Dépêches Hambourg, 7 février. — Suivant une dépêche des « Hamburger Nachrichten », venant de Pétrograd via Stockholm, une épidémie de choléra aurait éclaté dans la capitale de la Russie et y ferait chaque jour de grands progrès. On enregistrerait chaque jour de nombreux morts. Washington, 5 février. — Le président Wilson a prononcé un discours en présence des délégués des Chambres de Commerce. Il a défendu l'idée d'une modification à apporter dans la loi contre les trusts, de façon à permettre aux exportateurs de travailler de concert et de créer des agences à l'étranger. Le président a ajouté que s'il se produit un manque de vivres dans le monde, les Etats-Unis auront le devoir d'y remédier, de sorte qu'il s'agit d'améliorer la production du sol américain. Le Caire, 5 février. — Cette nuit, les Turcs ont essayé de franchir le canal près de Touesoum. Nous les laissâmes approcher avec le-uir matériel de pont jusqu'à ce qu'ils eussent atteint la rive. Mais à peine avaient-ils commencé la besogne, que nos troupes firent un assaut qui réussit:De notre côté, il n'y eut que 3 blessés. Vendredi matin, l'ennemi a attaqué à nouveau Toussoium, qui fut bombardé par l'artillerie ennemie. Ntotre artillerie répondit au feu ennemi avec l'aide de l'ar-. tillerie d'un navire de guerre, qui se trouvait dans le canal de Suez. L'ennemi tenta également de traverser le canal, mais a été obligé à se retirer à 3 heures de l'après-midi. Du côté turc, huit officiers et de nombreux soldats ont été tués. Nos pertes sont de 2 officiers et 13 hommes tués et 58 blessés'. • On mande de Paris qu'un « Taube » a survolé samedi dernier, dans la matinée, Villers-Cotterets. Il a été immédiatement poursuivi par trois avions ; il a dû s'enfuir. Des différents pays belligérants on a reçu la nouvelle que des femmes se sont engagées et se battent au front. C'est en Russie que leur nombre en est le plus élevé. On cite, entre autres, une jeune fille nommée Tanakova, qui a déjà été blessée deux fois. Près de Lodz, elle a été grièvement blessée. De Londres on anncwce que l'exportation du fer-blanc et des boîtes en métal pour remballage des conserves est défendue vers le Danemark, la Hollande et la Suède. Paris, 6 février. — Le Sénat s'est ajourné au 18 février. Mardi 9 Février 191S (Edition P. L. <i. — N° 89) É Le Numéro ÎO C2*20* 3lme Année — N°,">9

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