Le national bruxellois

2018 0
03 augustus 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 03 Augustus. Le national bruxellois. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k649p2x01b/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

LE NATIONAL BRVXELLOIS ""*""■ ANNONCE S-! ,E te NATIONAL est distribué au rez-ae-chauj : _•" Les annonces sobl eiclusvemeu reçues Sigett demandut place : tà t Uam, . gTfr. 0.7O sée de toutes les maisons siluées à l'inlérieup »u « NATIONAL », 12, Montagne-aui- '. « . ^(jioo des boulevards Circulaires moyennant reinbour-, Herbes Potagères. (Téléphone 11S23) et (Chaque ligne supplémentaire : 40 centime*.* sement du prix du porl, soit 30 centimes pa0 *. r a. éT^-ïT'TV^ÎTr Tï ÂL.~VJkl&* Réclamés 3* page /avant Boursef, la ligna- . fr. 1.S3ÉS mois. A l'étage ou au delà des boulevards, il estl mm , i Ville et faubourg* i1* ou 9* page. . . * O et 4.00 perçu 10 centimes par semaine, ou 50 c^n*\ * ' . fl a. Faits Divers » • . . 8.00 f. .... Bareaax OBYfflS de 9 a 6 neeres. Nécrologies : ta ligne .... . V . . - . S.OO urnes par mois, contre ticket-quittance. Institut royal Météorologique. Bull, do 2 Situation atmosphérique géyiérale, S h. du matin, f Baromètre à 0 degrô et au niveau de la mer 755.4. — Température : Maximum do la veille, 27°2; minimum de la nuit, L7°l. — Température : Normale. 17*4. Maximum absolu, 31°2; minimum absolu. 7°5. — Déclinaison magnétique à midi à Uccle, 12°51.5. EpJUihérides du 3 : Soleil, lever, 4.11, coucher, 19.27. — Lune, lever, 18.32; coucher, 0.22. Une dépression ayant son centre inférieur à ^ 749mm au nord-ouest de l'Irlande couvre l'Europe | occidetnale. Une autre s'étend sur la Russie. Les plus fortes pressions s'observent aujourd'hui sur le nord de la Scandinavie et de la Finlande (Hapa- f randa 766inm). Le baromètre monte sur le nord-est de la Scandl- ( navle, la Russie, les régions méditerranéennes, la péninsule hispanique, la France, l'Atlantique et ' l'ouest de l'Irlande; il baisse sur le reste de l'Eu- < rope. En Belgique, le vent est faible ou modéré d'entre ] sud-est et sud-ouest, et la température est comprise , entro 16 et 22 degrés. J Prévisions : Vent sud à sud-ouest faible ou mo- 1 déré; ondées. Ml. — .i.i,,,h ... I.-i- 1 Le conflit Austro-Serbe. LA SITUATION Dimanche, midil. LES ALLEMANDS DANS LE GRAND-DUCHÉ. - LES HOSTILITÉS ENTAMÉES A LA FRONTIERE RUSSO-AL-LEMAN DE. ' TJn ami nous mande de la frontièrej vers 10 heures : Cette nuit, deux trains de soldats allemands sont entrés en ~are de Luxembourg. {Aussitôt ils so sont empares de la gare, du télégraphe, du téléphone, de tous les ponts, ainsi que do la ligne ferrée vurs Trèvee et Trois-Vierges, de manière à garantir aux troupes allemandes le passage vers l'Alsace-Lorraine.Après quoi, ils ont pénétré en villo et ont voulu s'emparer de la « caserne des volontaires ». Le gouvernement a immédiatement élevé une protestation; les dignitaires de la Gour prévenus arrivèient ror-le-champ et entamèrent des pourparlers avec le commandant allemand. En vain invoquèrent-ils la neutralité du Grand-Duché, le commandant et ses officiers retusèrent d'abandonner îa place, alléguant que toutes les lignes du Grand-Duché sont propriétés des Compagnies allemandes. \ De3 patrouilles de cavalerie allemande parcourent le territoire grand-ducal.. , De Berlin, en date de ce matin, 5 heures, on informe que « la Russie a attaqué le territoire allemand et que, de ce fait, la guerre m commencé ». Cette attaque s'est produite, ainsi,d'après les nouvelles reçues jusqu'à 4 heures, au grand état-major de Berlin : Cotte nuit des patrouilles russes ont attaqué le pont du chemin de fer sur la Warthe, près de Eichenried situé sur la ligne Jarotsccin-fWrechen. L'attaque a été repoussée. Les Allemands ont eu deux blessés peu grièvement. Les pertes russes n'ont pas pu etre constatées. Les Russes ont ensuite attaqué la gare de Ml-leslaw mais cette entreprise n'a pas réussi. - Le chef de gare à Joliannisburg et l'administration des forêt» à Bialla annoncent que, dans la nuit du 1er au 2 août, une forte colonne russe, avec de l'artillerie, a franchi la frontière de Schmdden qui est situé dans la direction du sud est de Bialla et que deux escadrons de cosaques *e dirigent vers Johannisburg. Le téléphoné entre Lyck et Bialla est interrompu.ET LES NÉGOCIATIONS? Hier, à St-Pétersbourg, le ministre des Finances, parlant aux directeurs des Banques a, dit-on de source officielle, indiqué que l'espoir d'une solution pacifique n'était pa^ encore perdu, puisque les conférences diplomatiques entre les Grandes Puissances n'ont pas cessé. « A Berlin, ce matin, à 5 heures, bien que ies communications télégraphiques avec la ^Russie n'eussent pas été rompues, la répon se du Tzar à l'ultimatum allemand n'était pas encore parvenue. La remise de l'ultimatum au Tzar par l'ambassadeur allemand comte de Pourtalès, a été effectuée à minuit dans la nuit du 31 juillet au 1er août. Elle avait s Jr/i immédiatement l'ordre de mobilisation générale russe; elle stipulait, dans le dél-i de 12 heures, l'invitation d'arrêter toute iuobilisation contre l'Autriche-Hongrie et contre l'Allemagne..% Dans un appel â la France h propos de la mobilisation générale, le président Poin-caré dit : « La mobilisation n'est pas la guerre. Dans les circonstances actuelles elle apparaît i.u contraire comme 'e meilleur moyen d'assurer la paix dans l'honneur. Le gouvernement espère encore aboutir par ses efforts diplomatiques., a LE JAPON PROFITERA DES CIRCONSTANCES. Le journal « Nishinishi », de Toldo, écrit : t Le Japon doit absolument profiter des difficultés éventuelles de la Russie pour régler la question mandchoue-mongole, j .Dimanche, 3 h. LA NEUTRALITÉ DU GRAND-DUCHE. LA NEUTRALITÉ BELGE. L'envahissement du territoire grand-ducal. la prise de possession des lignes ferrées et des voies de communication sont, sous deux aspects, une violation de la neutralité luxembourgeoise par l'Allemagne. L'ambassade de France à Londres déclare «lue de co fait, l'Allemagne a violé le traité de Londres de 1S67. Le plénipotentiaire anglais était & cette époque Lord Stanley, principal secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères do la Grande-Bretagne. Dans l'article II de ce traité, il est dit: «LE GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG DOIT ETRE UN ÉTAT PARFAITEMENT NEUTRE. » '« Les puissances qui signèrent ce traité s'engageaient à respecter cette neutralité et à la faire respecter par les autres. Cette neutralité était garantie ainsi par les puissances. signataires. » Voici comment une note officieuse allemande croit justifier la violation du territoire grand-ducal : <t Le Luxembourg, en vue de la protection des chemins de fer allemands qui s'; trouvent a été occupé par des détachements de troupes du 8e corps. » L'« Agence Havas j est informée, que le chef du cabinet do Londres, M. Asquith a demandé à l'ambassadeur allemand à Londres si la neutralité de la Belgique serait respectée par l'Allemagne. L'ambassadeur a répondu qu'il ne pouvait donner aucune réponse sur cette question, u'ayant reçu aucuno instruction. Pour la Belgique, d'une source officielle, on nous dit qu'une déclaration analogno à celle de la France n'est pas nécessaire. La neutralité belge est de droit, non facilita-tivc.L'Allemagne est résolue à la respecter, parce que o'est son devoir: cela va de soi. Peut-être, néanmoins, l'engagement pris par Bismarck en 1870 scra-t-il répété. L« ministre d'Allemagne à Bruxelles n'hésite pas à dire que la Belgique ne court aucun danger. A Le ministre d'Etat du Grand Duché de Luxembourg, M. Eyschen, vient de rece-voir par l'intermédiaire du ministre d'Allemagne à Luxembourg, un télégramme du chancelier de l'Empire allemand disant que les mesures militaires prises par les Allemands à Luxembourg ne constituent pas un acte d'hostilité contre le Grand-Duché mais sont uniquement des mesures destinées à protéger l'exploitation des voies ferrées affermées à l'Empire allemand contre une attaque éventuelle des troupes françaises. Le Luxembourg sera complètement indemnisé pour les dommages éventuels qu'il pourrait subir. LA GUERRE EST-ELLE DÉCLARÉE? — CONVERSATIONS A PARIS.— INTERVENTION DU ROI GEORGE. Jusqu'à ce matin, l'Allemagne, télégra-phie-t-on de Londres, n'aurait déclaré la. guerre ni à la Russie, ni à la France. Hier après-midi, à Paris, dans une seconde entrevue avec l'ambassadeur allemand, M. Viviani aurait dit au début même de la conversation : Vous mobilisez, nous le savons. M. de Schoen ayant gardé le silence, M. Viviani ajouta: « Cette attitude de votre gouvernement nous a dicté la nôtre et nous avons été obligé de prendre des précautions analogues aux vôtres. Nos dispositions pacifiques demeurent intactes. Nous voulons la paix et la meilleure preuve que je puisse en donner c'est que,à l'heure présente, le parlement français n'est pas convoqué, ce que constitutionnellement nous serions obligés de faire si nos intentions n'étaient pas pacifiques. « Mais, aurait objecté l'ambassadeur, des incidents de frontière sont malheureusement à redouter. * M. Viviani aurait répondu : « Comment pouvez-vous supposer pareille chose puisque nos troupes sont à 8 kilomètres de la frontière? Nous sommes de ce fait exposés à la violation de notre territoire et il n'y a pas au monde une autre puissance qui aurait consenti à agir ainsi, quand les troupes allemandes se trouvent au pied du poteau qui marque la frontière. 3> M. de Schoen a dû revoir M. Viviani dans la soirée. Aujourd'hui, on mande de Paris, que € ces conversations semblent indiquer que tout espoir de détente n'est pas irrémédiablement perdu ». De Londres, arrive, « de source officielle ce mot que nous accueillons bien volontiers: le Roi George est intervenu. Un sentiment plus optimiste prévaut actuellement.I>im anche, 5 heures. LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE OU RUSSO-ALLEMANDE N'EST PAS DÉCLARÉE.Une information militaire, parvenue à Berlin annonce que ce matin un aviateur français a jeté dans les environs de Nu-renberg des bombes. « Comme, dit le télégramme allemand, il n'existe pas entre l'Allemagne et la France de déclaration de guerre ce fait constitue un délit du droit des gens. > En ces conditions, comment Arlon peut-il entendre, comme l'affirme un télégramme reçu ce midi, le canon dans la direction .[de Montmédy, chef-lieu d'arrondissement , i dans le département de la Meuse, qui se-I rait attaqué par les Allemands? ! D'ailleurs, de source officielle allemande, à Bruxelles, on dément hautement que 1 l'Allemagne ait déclaré, jusqu'à présent la 1 guerre à la Russie ou à la France. Par con-tre, de Berlin, 2 août, on assure que l'am-» bassadeur de Russie a reçu ses passeports... Dimanche, 5 h. 1/2. s 100,000 ALLEMANDS SE MASSENT ; A LA FRONTIERE FRANÇAISE. i Plus de 100.000 hommes traversent le Grand-Duché et se massent le long de la frontière française. Des engagements auraient eu lieu entre ' les troupes échelonnées le long de la fron- 1 tière franco-allemande.. •*» L'ambassade de France à Londres a reçu l'cet après-midi par dépêche officielle, J'an-, nonce que les Allemands ont envahi la France et franchi la frontière à Girey. 'LA LIGNE STRATÉGIQUE DE MALMEDY A LIÈGE qui passe par Trois-Ponts est gardée militairement tant du côté allemand que du côté belge. »% On vient de constituer un comité de travaux extérieurs à construire dans les intervalles des forts de la Meuse. ~<e comité se • compose de militaires et de civils parmi lesquels MM. Van Hoegarden et Greiner.Plus de 25.000 hommes travaillent aux terrassements dans les intervalles. On emploie aussi les chômeurs de l'industrie. (Voir suite aux dernières nouvelles.) Terris flrams à St-josse-ten-jloode. '— M. Liévin, Léon-Charles, né à Roubaix en 1885 et demeurant au numéro 172 de la rue du Moulin, à Saint-Josse-ten-Noode, avait comme locataire, M. Robert Eugène, mécanicien-chauffeur,père de trois enfants. Vendredi dernier, M. Robert avait déménagé; comme il avait accidentellement cassé up carreau de son appartemerit, M. Lié-vin, son locataire principal, lui avait récla,-mé le montant du dommage. M. Robert refusa.jLforsque, dimanche après-midi, M. Robert s'est présenté chez M. Êiévin pour prendre son linge que la blanchisseuse avait déposé à son ancien domicile, M. Lié-vin reiusa formellement de le remettre. Une violente discussion s'est engagée aussitôt entre les deux hommes. A certain moment, M. Liévin cria à sa femme de lui chercher son revolver. La femme alla preivdre l'arme et la remit à son mari, qui tira deux balles dans la nuque de M. Robert. Le malheureux, gravement blessé, parvint encore à se_ sauver dans la rue, où il s'affaissa. Plusieurs personnes se portèrent aussitôt j au secours du blessé, qui fut transporté d'ur^enjee à l'hôpital de Saint-Josse-ten-Nooae.! Malgré tous les soins, a sucoombé dans le courant de l'après-midi. Le^ meurtrier est allé se constituer prisonnier une heure après le drame à la Permanence centrale de police de Bruxelles. M. Liévin fait partie au 119e régiment d'infanterie à Lille. Il devait rejoindre son régiment aujourd'hui. am jwwE5F «S (L£w®i — Au Palais du Cinquantenaire, Salon triennal de | beaux-arts. — Avenue Defré, i3, Uccle, œuvres de M. Raymond De Rasse. ■j — De 10 à 5 h. au Musée Moderne, exposition des travaux d'architecture du Concours de Rome 1914. (jusqu'au 9). — Aux Ecoles Saint-Luc, exposition des travaux des élèves et anciens élevés : institut Jean Béthune, rue d'Irlande, 77, à Saint-Gilles, do 15 à 18 h.; rue «les Palais, â Schaer'jeelt, de 14 à 17 h.; rue do la Colonne, 54, à Molenbeek, de 14 à 18 li. — Au Cercle Artistique et Littéraire, Waux-Hall, projets d'habitations ouvrières présentés au concours du Prix du Roi. CONSEILS COMMUNAUX. — A 2 h. 1/2, séance à j Etterbeek. jeu de balle.— Boulevard de l'abattoir (Société Royale du Jeu de Paume). — A 3 b., lutte de Ire catégorie entre La Paume (Cantigneau) et Châtelet (Henin). — Cureghem (place du Conseil). — A 2 h., lutte de Ire catégorie entre : Braine-le-C-omte (Ducarme-Mil-fort), Laeken (Mégânck-Moens), Cureghem (Brébart). Le Roi prendra lundi matin le commandement de l'armée sur pied de guerre et aura comme aide de camp le général Hano-taux, inspecteur général de l'artillerie. Les officiers d'ordonnance de Sa Majesté seront les commandants Gallait, d'A-vreux et Preud'homme. Le, Roi a reçu dimanche matin, a 11 heures, m. de Broqueville, ministre de la guerre, et les généraux de Selliers do Moran-irille, chef d'état-major général et Dufour, 3ommandant la position d'Anvers. M. de Broqueville^ ministre de la guerre i travaillé toute la journée de dimanche, ians son cabinet de l'avenue des Arts où il a reçu des généraux et des ministres. Nouveaux ministres d'Etat. — M. le com-e Goblet d'Aviella,vice-président du Sénat t M. P. Hymans, membre de la Chambre les représentants, sont nommés ministres l'Etat. A la chancellerie du consulat de France? l'a cessé de régner dans la nuit de samedi i dimanche et toute la journée de diman-;he, une animation extraordinaire. Les )ortes ont été assiégées par la colonie française à Bruxelles, anxieuse d'avoir des îouvelles. Dimanche soir, les conscrits français de Belgique ont quité Bruxelles pour Lille à ' heures. Les derniers départs pour la France se éront lundi à 6, 7 et 8 heures. — Le Syndicat général des entrepreneurs le peinture et décors de l'arrondissement le Bruxelles prie instamment le public de îe pas contremander les travaux en cours l'exécution, sous prétexte que la situation économique est grave. Une pareille mesure généralisée aurait >our résultat immédiat de plonger dans la nisère un grand nombre de travailleurs in-éressants, tous chargés de famille. — Banque Nationale de Belgique. — Avis tu public. — Pour éviter l'encombrement lui, ces jours derniers, a entravé les opé-'ations ordinaires et nécessaires de la Banque, le public qui désire avoir accès tux caisses d'échange est invité à se présenter rue de Berlaimont, n° 15a (grande 3 or te en fer forgé près de la rue des Co-nédiens).#— La garde civique fait le service de gar-lison. — Une compagnie de chasseurs éclai-•eurs garde depuis samedi soir, à Haeren, me usine à essence d'automobile, dont le gouvernement a réquisitionné la fabrica-:ion pour son usage. Dimanche après-midi à 4 E. 30, le bataillon des chasseurs éclaireurs s'est réuai ooulevard' de la Senne et s'est rendu de là ï la caserne de la Drève Ste-Anne pour faire le service de garnison au palais de Lae-cen. Ils remplacent un bataillon du 9e de li-jne.— A la caserne du Petit Château. — Une foule de parents et d'amis ont stationné toute la journée devant la ca-serne du Petit Château pour faire leuFs adieux aux [>etits Pioupioux, leurs parents ou leurs •unis. Ceux-ci se promenaient aux abords de la caserne dont ils avaient été priés de ne pas s'éloigner. Ils comptent partir pour la frontière ians la nuit de dimanche à lundi. Défense d'enfreindre la neutralité. — Le )ourgmestre de Bruxelles vient de prendre in^ arrêté interdisant tout rassemblement lui pourrait avoir pour objet de manifester WIIIHIilUIWBgHE—BMUNI I I des sympathies ou des antipathies à l'én gard de l'un ou l'autre pays étranger. — Semois a Zt Sanglier », pour amateurs. En paquet do 0.20, 0.30 et 0.50 centimes. 4631-521 Un appel aux hommes d'œuvres. — Le Bureau de la Confédération des syndicats chrétiens et libres de Belgique convoqué d'urgence pour examiner la situation créée par la mobilisation a pris les décisions sui: vantes : Le Bureau invite les syndicats à examiner les mesures à prendre pour venir en aide aux familles ouvrières atteintes par la mobilisation. Il désire que les fédérations et les syndicats dispensent de la cotisation syndicale les chefs de famille rappelés sans qu'il en résulte pour eux une perte quelconque des droits acquis. Il exprime le vœu que les fédérations de mutualité examinent s'il n'y a pas lieu de prendre les mesures analogues. Les syndicats sont instamment priés de s'efforcer d'organiser dans les localités de quelque mportance un secrétariat temporaire ayant pouii i)ut de venir en aide par des conseils et par des secours aux familles éprouvées par la crise actuelle.L'armée belge, dit-on au ministère de la guerre, est prête à marcher depuis dimanche soir. C'est l'effet de la mobilisation ra* pide et calme. Tous les ordres ont été exécutés à la per^ Eection, comme un mouvement d'horlogerie. Les officiers ont interprété et appliqué les ordres avec une remarquable intelligence.La remonte qui inquiétait un peu le département s'est bien effectuée. Le conseil général du parti socialiste s'esÊ réuni dimanche à la Maison de Peuple. U invite « la classe ouvrière à faire son devoir de tout cœur, à défendre le sol natal 3t nos libertés publiques contre un retour >ffensif à la barbarie ». Les députés socialistes voteront les crë« lits,. Chez les bateliers. — On nous écrit, 1er: Le Syndicat chrétien des bateliers vient le se réunir à la Maisn clés Ouvriers de Bru-xeleSj afin d'examiner la situatl >n faite aux bateliers par suite du manque d'eau au c'a-aal de Charleroi. t Une requête a été envoyée au ministre do 'Agriculture et des Travaux Publics lui expliquant comment on pourrait y " obvier promptement. Soixante jours avaient été demandés pour es réparations aux écluses. Il paraît que 'entrepreneur demande < -core de prolonger a fermeture pour 16 jours Après cela, il paraît que le génie doit faire sauter un petit pont aux environs de l'écluse 53. U faut noter que l'eau depuis l'ié-ïluse 53 à la Place Sainctelette est polluée 3t les bateliers vivent sur leurs bateaux Ians les conditions les plus anti-hygiéniques.; Le bureau de la Confédération général© îles syndicats chrétiens et liOres de Belgique, affiliée à la Ligue des catholiques belges pour la Paix, est profondément émue par la perspective des désastres et des horreurs qu'accumuleraient, l'extension de la triste guerre autro-serbe. Il exprime le désir ardent de voir les groupements ouvriers seconder énergiquement les efforts de tous ceux qui veulent que malgré tous les obstacles, l'idée si profondément chrétienne de l'arbritrage triomphe de la force K utale des armes. U espère que 1a. presse internationale de tous les partis prêtera 6on appui aux ouvriers encore plus cruellement atteints que d'autres. Le journal de M. Marquct a été saisi en vertu de la loi de 1852 relative ~ux offenses envers les souverains étrangers, en vertu de la loi de 1858 relative aux crimes et délita fiortant atteinte aux relations iaternationa-es et enfin, en^ vertu des dispositions du Code pénal, qui punit les crimes et délits contre la sûreté de l'Etat. — Le tout, à raison d'un article agressif contre l'Allemagne et formulant le cri : Vive la France. Aux dépôts. — Les dépôts des diverses unités sont situés aux environs d'Anvers. C'est vers eux que se dirigent les hommes « mobilisés ». À leur arrivée, ils reçoivent leur équipement : armes, shako, capote, etc... Un repas chaud leur est servi, puis les j Feuilleton du 3 août. 7 LA ROBE DE LAINE PAR Henry BORDEAUX ♦ Il ne s'apercerra pas de mon absence. — Ecoutez. L'an dernier, il s'est pareillement. absorbé pendant une ou deux semaines. Après, il était si déprimé qu'il m'inspira de la pitié. Alors votre présence nous serait précieuse. Attendez, je vous en prie. — Mais que fait-il tout le jour ? Nous causions dans l'avenue. L'appartement de Raymond Cemay occupe trois pièces en enfilade au premier étage : un salon-kibliothèque, un cahir-et de travail et la chambre à coucher, La grande baie ou ver- ; te du cabinet de travail — ces jours d'automne étaient Fi doi'X — nous permit de l'apercevoir à sa table. La tête «Ians les mains, il lisait ou étudiait, pe fut, pour moi, en trait do iumière. Il disparaissait pour mieux songer à ses monopiuns. — Des calculs 1 dis je à M. Maîrieux. ' — Je ne crois pas. Malgré moi, le s?>cret ie cette vie me tourmentait, j'allais dire mo hantait. Pourquoi s'e tait-il pris, à qotr® première rencontre, pour le lord de Burl^îgh dqiit. la femme ne put vivre hors de son milieu naturel ? Pourquoi s'aeous&it-i! enw« îa ^MWîûire do Mm© Ccrnay? Pourquoi g&c&ZDait i-1 pa* nition d'un crime, ou de plusieurs crimes inconnus, que personne, autour de iui, n'aurait soupçonnés ? Je passais maintenant îa fin de mes journées au pavillon, pour fuir la morosité du château. 11 arriva qu'un soir Mmj Mairieux se mit à parler de sa fille avec une émotion communicative. Prenant part à des regrets qui s'exaltaient, je murmurai des consolations r — Du moins elle a été heureuse. — N'est-ce pas? se hâta de me répondre l'excellente dame. Son mari lui offrait une existence si belle. Paris, le monde, le luxe, les fêtes, tout ce qu'on aime à son âge. Elle avait beau n'y pas tenir autant que la plupart des jeunes femmes, être un peu trop sage et sérieuse à mon idée. C'est le plaisir quand même, surtout après ce désert de la Vierge-au-Bois. — Ce « désert * lui i lai sait, objecta M. Mairieux qui n'approuvait pas cette déclaration.J'insinuai : — Peut-être le changement fut-il trop brutal ? — Ohl non. Elle ne s'en est jamais plainte, et vous comprenez qu'elle me 'l'aurait dit. A qui se livrer, sinon à sa mère? Je la connaissais si bien, la chère petite. Visiblement son mari s'impatientait. Je ne m'étais pas trompé à son en droit. Il essaya de changer de sujet. Elle ne s'y prêta aucunement. — Pendant sa longue maladie, Raymond a été parfait pour eue. Il i'a accompagnée ici, il a renoncé à ses relations, 11 a fait ve-uir les plus célèbres médecins. Et, pour comble do délicatesse, il se rep 'oche maintenant de a'rroir pas été on mari assez tendre. Pour nous qui l'avons vu à l'œuvre, c'est insensé. Elle en était là de son admiration de belle-mère quand M. Mairieux sortit du salon. Et je crus comprendre ce que signifiait sa retraite : il protestait san? paroles contre les louanges cte sa femme. Cependant j'étais amené, par l'abstention de Cernay, à fréquenter les bois de conser-ve avec le régisseur et Dilette. Peu à peu, en suivant du regard l'enfant qui gambadait en avant et revenait vers nous à la façon des ieunes lévriers qui font deux ou trois fois le chemin, il prit l'habitude d'évoquer tout haut devant moi une autre enfancc plus ancienne, celle de sa fille. Jamais il ne me parla de Mme Cernay, et constamment de la petite Raymonde. J'appris par le menu sa biographie jusqu'à l'âge de quatorze ou quinze ans. Au delà de cette date, c'était le silence. Les gestes de Dilette rythmaient ses souvenirs. Un matin, comme cellc-ci se penchait sur un colchique : — Tu ne le cueilles pas? demanda-t-il. — U est mieux dans l'herbe, grand-père. Cette réponse me parut l'attendrir outre mesure. — Raymonde, m'expliqua-t-il, aimait ainsi les fleurs et ne les cueillait pas. Elle les trouvait plus jolies sur leurs tiges, mêlées aux champs. On n'a jamais pu obtenir d'elle un bouquet. C'est drôle : ne trouvez-vous pas? Mais cette drôlerie lui piquaL les yeux, D'autres fois ce furent d'autres traits, — Je l'avais conduite dans la forêt à la tombée du jour. Quel âge pcuvait-elle avoir ? celui de Dilette, tenez. Il n'y avait presque plus de feuilles. C'était la saison où nous sommes. Devant nous, le disque rouge du soleil était barré par les f.roncs des arbres. Elle tendit ses petits bras vers la lumière qui s'en allait. Et quand il n'y en eut plu3 da tout, je trouvai son cher visage si triste que je m excusai : « — Je ne puis pas ..rrêtt • le soleil, ma mignonne. — C'est biea dommage, grand-père, » dit-elle en oupirant. Ah ! ce soupir à fendre le cœur ! Le croiriez-vous ? J'ai envié Josué ce soir-là Men raisons va- j laient bien les siennes, en somme, pour ac- ! complir un miracle. Le "ire d'une petite fille, c'est la rosée qui rafr, îchit nos années. Un enfant qui ne rit pas, il semble qu'il reproche de lui avoir donné la vie. Sur ce chapitre, il ne tarissait plus. C'était l'amitié naturelle que Ray nonde distribuait aux choses; c'étaient les courses dans les allées et les brusques arrêts, comme si elle voyait venir quelqu'un 1' jdorable mélange de la confiance et de la crainte. — Elle était si timide, si sauvage même que nous avions résolu de la mettre en pension, pas très loin, dans un couvent de la ville, afin que le contact de ses compagnes l'accoutumât à la vie ordinaire. Ce fut, avant le départ, une cérémonie dont vous n'avez pas idée. Elle voulut dire adieu à toutes les chambres comme si c'étaient des personnes en chair et en os, et aussi aux arbres qu'elle avait distingués, et encore à Stop, le chien, à mon cheval, à toute la basse-cour. Elle ne fut pas longtemps absente. Après trois jours, elle se sauva. II lui fallut franchir un mur qeu surmontait un treillis de fer. Un peu de sa robe y resta. De plus, elle avait perdu son chapeau *t ne retourna pas le chercher. Elle traversa la ville dans cet équipage, un peu honteuse, et se sauva même a toutes jambes devant un vieux monsieur obligeant qui s'informait d'elle. Une fois dans la campvne, elle fut rassurée. Les figures de la. ville ne lui revenaient pas, tandis que celles des paysans la mettaient en confiance comme une terre connue. Ainsi elle nous revint à pied, juste avant la nuit. A côté de la grille, avez-vous remarqué un bouleau isolé pouss- là au hasard ? Il était alors beaucoup plus petit. Le premier mouvement de Raymonde, en rentrant chez nous, fut d'aller à cet ami et de l'embrasser. De loin je croyais qj'une petite^ pauvresse pénétrait dans l'avenue Déjà Stop lui léchait les mains, et même les joues. Et dans cette mendiante, je reconnus ma fille. M. Mairieux. me contant cette mémorable odyssée, se redressait, rajeunissait, esquissait un sourire. Il levait .a jambe en marchant comme un maître de danse qui explique un pas et puis, tout à coup, il îa rentrait dans le rang comme s'il avait eu vergogne de son audace. Il reprenait au passé un peu de bonheur perdu : — Et ce qu'elle était jolie à quinze ans ! Un rayon d'or, entendez-vous. Des cheveux en boucles qui changeaient de nuance, des joues toutes fraîches, de ce blanc intact qui brille, et de ces yeux qui l'ont du bien à regarder parce qu'on n'imaginait pas qu'il pût en exister de pareils, d'aussi purs. Je l'aimais avec un peu de frayeur. Je la trou vais trop délicate, trop sensible, et je n'aurais pas souhaité ru'elle le fût moins. Je pensais qu'elle ne serait jamais assez heureuse. D'avance, je trembliis pour elle.Combien j'avais raison 1 Cette dernière réflexion qui s'était échap pée de ses lèvres, parut le bouleverser. Elle coïncidait trop bien avec les allusions douloureuses de Raymond Cecnay pour ne pas frapper mon esprit. M. Mairieux ne s'accor- ; dait pas avec sa femme sur la félicité conjugale de leur fille. Il y avait là un secret que, peu de jours plus^ tard, je devais apprendre dans de si tragiques circonstances.; Les mauvais temps succédaient aux derniers soleils d'automne. Nous étions prisonniers de la pluie. Une brume opaque nous = cachait la vue de la forêt. Et .'atmosphère ' du château devenait irrespirable. Raymond Cernay, terré dans son cabinet? de travail, comme un alchimiste dans son laboratoire, traversait parfois un corridor avec une face de fantôme, ou s'asseyait à table sans nous^ distinguer, le regard perdu à do grandes distances. Dilette n'osait plus lever les yeux sur lui et implorait ma protection. M. et Mme Mairieux, r.e ^'entendant sur rien, gardaient de longs silences. Une va-ffue de tristesse nous recouvrait. Je résolus de m'enfuir, mais la tragédie me devanpa. Ce# jour-là, après déjeuner, nous étion* réunis au salon, presque sans paroles, com- , me une famille disséminée que rassemblent! des obsèques et qui attend 'e mort. L'enfant, , une fois de plus, me réclama une histoire et j'opposai mon ignorance. Cernay, qui n'avait pas encore ouvert la bouche, descendit v de sa tour d'ivoire : — Et le « Lord de Burlelgh » ? — Je l'ai raconté* , (A cuivre.J Lundi 3 août 191L La publicité de nos ofErss ot demandes d'emploi et de sujets est la plus considérable eu Belgique, 24rae année, — N° 215.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes