Le nouveau précurseur: journal du soir

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27 september 1914
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s.n. 1914, 27 September. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0tj3n/
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I>im;inche «1 septembre 1914 €2£MQ> €2MrcKnmS!5f& 80' année — 966 Le Nouveau Précurseur ■A~ROi<ris/33J»gEbjTrg ? JUfVBIML on •» lt.OO fr.; sfct mol* 6.B0 fr.; trois mofa 8.BO tr. nrrmmm, • is.oo tr.; - s.ooa-.; - -«.soir. BOUa&mNB, » SS.OOfr.; . 18.00 fr.; » 8.00 fr. LUXKMBOîïfitS. • as.00 te.; . lt.OO fr.; » S CO fr. ihooh poerils, . «oo fr.J . «i.oo tr.; •> to.sofr. Toat akaaaoMBt n pGwmltjMtrtL r«fa« fcneei. «B SMMam * àtmm m banaa 4b taœsœi «t data tow k» 4e pata «a ftfeçsn, JOURNAL DU SOIR F) Tfclreom { » *®* { ®9, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. B s AITKrOITCnBS : OUOTAaw,lapeateligne, fr. 0.S0 I Ricmo», la ligno. : : fr. 1 6© » 4 à 4 lignes . . 1.00 Fim «tnata. la Hgn« . . . 'm.BC FnttwxiBUB, la Bgno . . » O.SO I CimowjQtw Anvsrs .... 3.00 L*t axxtPiees de l'étranger et de la Belgique tw*t reçues aussi par PAgmoe Emet, «, ptacc ém Mertfrt, i .nnmeflu, S, Pime M h Jn>m, à />•*, « », Slfk MiJhrn, t Ltetérm. Les Russes marchent sur Cracovie Les troupes russes se sssst emparées de deux positions fortifiées au nord et au sud de Przemysl qui est complètement investie, et dont la garnison est par conséquent isolée. L'armée russe s'est avancée de plusieurs kilomètres à l'ouest de Jaroslaw, s'emparant de Rzeszow située sur la ligne du chemin de fer Tarnow-Gracovie. L'avant-garde de l'armée russe se trouve à une centaine de kilomètres de Cracovie. Les Allemands se fortifient à Kalish Une dépêche de Rome annonce que les Allemands se fortifient solidement à Kalish, sur la frontière russe au n.n.-o. de Cracovie dont elle est séparée de quelque 200 kilomètres, et à 60 kilomètres au n. e, de Breslau. Le communiqué français Voici la communication reçue par le mi* lustre de France: BORDEAUX, 26 septembre à 19 heures 30. — 1. A norte aile gauche, la bataille a continué irès violente le 25 (vendredi), entre la Somme et l'Oise. En fin de journée nos troupes occupaient le front Dempierre (au sud-ouest de Péronne) — Ribécour. Noyon est organisé dé-fensivement par les Allemands. Entre l'Oise et Soissons nos troupes ont légèrement progressé. L'ennemi n'a tenté aucune attaque de Sois-sons à Reims pas de modification importante, mais nous occupons Berry-au-Bac. 2. Au centre, de Reims à Verdun, situation inchangée. v En Woevre, l'ennemi a pu franchir la ■ & , Meuse dans la région de St-Michel, mais l'offensive prise par nos troupes l'a déjà, en majeure partie, rejeté sur la rivière. Dans le sud de la Woevre, nos attaques n'ont cessé de progresser; le 1er corps allemand s'est replié après avoir subi de grosses pertes.3. A notre aile droite (Lorraine et Vosges), les effectifs allemands semblent avoir été réduits. Les détachements qui avaient refoulé sur certains points nos avant-postes ont été repoussés par l'entrée en action de nos réserves; l'ennemi s'est retiré sur Blamont avec des pertes sérieuses et a évacué Badonvillers; il a été chassé de Lesseux et du massif entre Lesseux et Nisenbach. (s.) DELCASSE, ministre des affaires étrangères. La visite des «Taies» Les barbares d'outre-Rhin tiennent décidément à divertir notre population anversoi-se. Pour nous, les Zeppelins sont déjà vieux jeu et comme les simples avions, ces colosses des airs ne nous intéressent plus guère. Mais nous n'avions pas encore eu l'occasion de voir une chasse aux aéroplanes à coups de shrapnels. Hier, nous avons eu ce plaisir. Un «Taube» a bien voulu se présenter comme cible à notre artillerie spéciale. Il était près de 5 heures de l'après-midi lorsqu'une détonation attira l'attention de nos concitoyens qui, immédiatement, avaient tous le nez en l'air. Là, très haut, un «Taube», sombre comme un oiseau de proie, s'enfuyait. D'autres détonations retentirent et à chaque coup on voyait des petits nuages blancs se former tout près de l'aéroplane; en même temps on entendait un coup sourd, l'explosion du shrapnel. Dès la première détonation,, le hideux oiseau de proie eut peur, et montant plus haut, il s'enfuit à pleines ailes poursuivi par la mitraille. Ce spectacle divertit fort notre population. Il faut croire que le monsieur qui se trouvait dans la machine volante s'amusait beaucoup moins, car, dans sa précipitation,il oublia même de jeter 1- s bombes qu'il avait à bord. Ce n'est que lorsqu'il fut tout à fait hors d'atteinte qu'il se calma un peu et jeta une bombe dans un champ près du <<Boschuil», une autre près de la fabrique Bal, à Schooten, et une troisième près du château de M. Beuckelaers. Bref, trois bombes lancées sans résultat, tout comme à un duel chic. Le matin déjàjun autre avion-alternant avait tenté de venir à Anvers, mais arrive à Duffel, il fut pris d'une telle frousse, qu'r y lâcha deux bombes qui tombèrent dam l'eau, prit ses... ailes à son cou et s'enfui' en quatrième vitesse. Encore deux bombe.' sans résultat... Nous n'étonnerons personne en disan que, hier après-midi, le" «Taube» qui survol? la ville était devenu, aux yeux et dans l'i magination de certains spectateurs, touti .une escadrille de «Taubes». Et l'on parlait, on jasait; on gesticulait on exagérait. Un Zeppelin abatte Les Russes viennent d'abattre leur qua trième Zeppelin. C'est samedi dernier, vers les 0 heures à Varsovie,qu'un Zeppelin a survolé la ville 11 a même jeté deux bombes qui ont éclat en ne causant que des dégâts matériels. La chasse fut immédiatement donnée ai Zeppelin au jnoyen de canons spéciaux qu sont parvenus à abattre le dirigeable. Tout l'équipage a été fait prisonnier. NOS AVIATEURS Souvent et spécialement le lendemain du jour où un « Taube » allemand a été vu, nous entendons dire: Mais où sont donc nos aviateurs belges? Que font-ils? A quoi servent-ils? On dirait vraiment que pour le public, la cinquième arme, comme on dit en France, a été inventée non pas pour créer des incidents nouveaux dans la guerre, mais pour transporter dans les airs des combats déjà si mortels sur la terre et sur l'eau. Le aéroplanes et les dirigeables ne sont pas faits spécialement en vue de pareils duels aériens. Le rôle de l'aviateur est surtout de surveillance et de découverte. Nos aviateurs remplissent cette mission et cette nuit encore on a pu entendre, au-dessus d'Anvers, le ronflement du moteur d'un avion, nous gardant des Zeppelins. Avant de critiquer, il faut s'informer. les vaisseaux de Pair A Londres on veut habituer la population à voir passer sans crainte au-dessus de la ville des dirigeables dans le genre des Zeppelins. Ne se fait-on pas à tout? Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, un dirigeable — en Angleterre on dit un vaisseau de l'air — a passé au-dessus do Whitehall. Immédiatement on dirigea sur lui les rayons de forts réflecteurs lumineux placés, à Charing-Cross. En peu de minutes, le dirigeable fut perdu de vue clans le lointain. Dans l'après-midi un dirigeable a^'ait survolé l'Ouest de Londres. Un nombreux public suivait ses évolutions du 'l'rafalgar square. Le choléra L'armée autrichienne n'a pas encore assez J des Russes et des Serbes qui la pourchas-^ sent constamment en lui infligeant défaite ; sur désastre. Voilà qu'un ennemi nouveau vient de l'attaquer, et pas un des 'moindres. Le choléra asiatique vient de se manifester en Hongrie parmi les soldats blessés. C'était, du "resta, prévu. i Le premier cas suspect fut constaté le 15 j septembre à Bekesesaba; un soldat blessé sur un champ de bataille de la Galicie fut atteint du mal dont les analyses bactériologiques dénoncèrent la nature dangereuse. On isola l'hôpital où ce blessé était en traitement- Mais le mal ne put être immédiatement ' arrêté. Huit autres cas ont été signalés parmi les blessés de la Galicie et cela dans des 3 hôpitaux dé diverses localités. Les gouvernements de l'Autriche et de la , Hongrie ont pris des mesures pour arrêter la marche du fléau, mais il est fort à craindre qu'on ne parvienne pas à le faire à cause des déplacements de tant de milliers d'hommes de l'armée austro-hongroise. Les succès belges Hier, des combats importants ont été livrés entre l'armée mobile d'Anvers et les Allemands, du côté do Termonde- Alost. Partout les Belges ont eu le dessus. Ils ont repoussé les Allemands jusqu'au portes d'Alost. La lutte continue aujourd'hui. Il ne faut pas attacher à ce succès très réel une importance exagérée. Le rôle de notre armée n'est pas de débloquer Anvers ni de chasser les envahisseurs de notre pays. Sa mission unique est de contribuer à la campagne générale en retenant autour d'Anvers le plus grand nombre possible de forces allemandes. La cathédrale de Reims M. Delcassé, ministre des Affaires étrangères, communique au ministre de France en Belgique le télégramme suivant: «Le gouvernement allemand ayant déclaré officiellement à divers gouvernements que le bombardement de cet édifice n'avait eu lieu qu'en raison de l'établissement d'un poste d'observation sur la basilique, j'ai l'honneur de vous adresser ci-après et à toutes fins utiles, copie du télégramme très net que le général Joffre vient d'adresser au ministre de la Guerre à ce sujet: <c5me armée a occupé Reims jusqu'au 18 septembre, puis a été relevée par 9me armée; toutes deux déclarent n'avoir placé aucun poste d'observation cathédrale. Bombardement systématique a commencée 19, à 15 heures. » (s.) Général JOFFRE.» LE SAC DE Lpt1 VAIN Un Hollandais, qui se trouvait à Louvain pendant le sac de cette ville par les Allemands, a été témoin des faits révoltants qu'il a communiqués à la commission d'enquête.Corroborant d'autres témoignages, il déclare avoir vu que les Allemands ont mis i volontairement le feu à la collégiale et à la 1 fameuse bibliothèque de l'Université. Les Allemands qui se rendent compte de l'horreur | qu'inspire leur forfait au monde civilisé, i essaient de dégager leur responsabilité en j déclarant que l'incendie de ces deux monu-! ments est un regrettable accident; d'après | eux, le feu aurait été communiqué par des j maisons contiguës qui flambaient. Or, il ' est démontré que c'est un mensonge inventé ; pour les besoins de la cause. J Ce qui plus est, les incendiaires ne sont j pas de simples soldats mais des officiers, i Ils prétendent encore que si l'hôtel de ville ! n'a pas été détruit par le feu, c'est grâce à l'intervention des troupes allemandes qui ! l'ont sauvé! La vérité est que l'hôtel de ville a été épargné parce qu'une partie des troupes allemandes y était logée. Quand les soldats allemands étaient partis il y a eu une ' explosion. Les Allemands prétendent encore que c'est un accident. En sont-ils bien sûrs? N'était-ce pas plutôt une tentative pour • faire sauter ce monument unique. I L'Allemand appuie le Turc A Rome on affirme que le représentant de l'Allemagne à Athènes a prévenu le gouvernement grec que le dreadnought' Georges /, construit à Hambourg, pour compte de la Grèce,, ne sera livré à ce pays que sous la condition formelle qu'il ne soit pas utilisé contre la Turquie. Si le gouvernement grec refuse de prendre un engagement dans ce sens, le dreadnought serait livré à la Turquie. Le vaisseau sera prêt le 1er octobre prochain.Cela se passe de commentaire, Le yacht de Krupp Parmi les bateaux allemands saisis et immobilisés en Angleterre jusqu'à la fin de la guerre se trouve le yacht de M. von Bohlen-Krupp, ou plutôt Krupp-von Bohlcn, puisque ce grand industriel a reçu de l'empereur allemand l'autorisation de substituer le nom de sa femme au sien. En Allemagne et dans le monde entier, le nom de Krupp, le fondateur de la célèbre fabrique de canons, est plus célèbre que celui du petit hobereau qui a épousé la fille aînée de Krupp. Le yacht saisi est le «Germania»; il s'était rendu à Southampton pour prendre part aux régates de Cowes. C'est à Sojit-hampton qu'il a été saisi. Mensonges allemands Il y a quelques jours, la trop fameuse agence Wolff attribuait au correspondant du Corriere d'Italia à Bordeaux, l'affirmation que les prisonniers allemands dans cette ville étaient laissés sans les soins suffisants. Ce correspondant proclame très haut qu'il n'a jamais écrit ni dit quelque chose de semblable et que l'imputation est calomnieuse. L'ambassadeur des Etats-Unis en France, a visité les camps de Fiers, dans le département de l'Orne et de Blaye,dans la Gironde, où sont internés les Allemands prisonniers. U a pu constater que ces camps sont bien organisés et les prisonniers ne se plaignent ' pas d.e la manière dont ils sont traitéè. La furie allemande Chez les peuples primitifs, le droit du ■ plus fort domine toute justice. La guerre ; est fondée sur ce droit de la force. Les Barbares ne la font pas seulement aux soldats, ils la font à la population tout entière. C'est l'extermination du peuple vaincu. Le vainqueur devient le maître absolu du pays conquis. C'est la guerre sauvage, le massacre des femmes, des enfants, des vieillards, l'incendie des maisons et des récoltes. Rien n'é- ' chappe à la furie, à la rage dévastatrice i des envahisseurs. Les vandales, ces Germains des premiers siècles de l'ère chrétienne,venant des bords do l'Oder et de la Vistule, se. signalèrent par la brutalité, par les déprédations; ils . mirent tout à feu et à sang; ils détruisirent les chefs-d'œuvre de l'esprit humain. La civilisation développa le sentiment de • justice et apporta plus de modération dans la lutte, plus d'humanité. Les Etats se reconnaissent mutuellement des droits et des" devoirs; des règles déterminent les rapports j entre les nations; le droit des gens, est venu : s'ajouter au droit positif; il substitue les ; les titres de la justice au pouvoir oppressif i de la force. Depuis le XVIIe siècle, les droits ! de la guerre sont de plus en plus limités. ! Toutefois, le militarisme allemand a conti- j nué à marquer son passage par des actes ; de la plus affreuse barbarie;il a toujours soif j de conquête et de butin; il a gardé le génie i de la destruction et partout où il passe il entasse ruines sur ruines. : Déjà, en 1870, la marche des Allemands en France avait rappelé l'image hideuse de la vieille guerre. Les habitants des régions oc- I cupées devaient Creuser les tranchées pour i paralyser l'ennemi auquel il répugnait de . tirer sur des compatriotes. A Strasbourg, les ' Allemands mutilèrent la cathédrale et incendièrent la bibliothèque. La campagne de 1914 est plus monstrueu- : se encore. C'est le brigandage. Ni les horde.* de Gendéric, ni celles d'Attila n'ont inspiré une horreur plus grande que celle qu'ont fait naître les troupes de Guillaume II. j En Belgique et dans le nord de la France, ; les Allemands se livrent à un vandalisme i sans frein; ils reprennent les allures terro- ' ristes de leurs ancêtres et, comme eux, veu- j lent effacer jusqu'aux dernières traces du ! grand art. Tout disparaît sous leurs pas. I Ils ont levé l'étendard contre la liberté,con- j tre la justice. Jamais on n'a vu des ennemis moins humains. Pour eux, le droit du plus fort est sans limite. Quand ils passent, c'est : le carnage sans merci. Ni l'âge ni le sexe ne ! trouvent grâce. Femmes et enfants ne peu- ; vent éviter les outrages ni le supplice, ni par l'obéissance ni par la résignation. Les traités, les conventions sont sans valeur.' Toutes les tortures qu'aucune considéra- ; tion ne justifie, sont la conséquence de l'en- , seignement militaire allemand qui a pénétré | dans tous les rangs de l'armée. Depuis quarante ans, les généraux de ! l'empire n'ont cessé de recommander dans leurs écrits, la doctrine offensive, l'envahis j sement des pays ennem's. Cerner, envelop- ; per l'adversaire, terroriser la population, ! voilà la théorie. Dans la guerre, pas de j quartier. C'est bien là, la cause certaine du carac- ; tère implacable de la lutte, de la violence, j des crimes, des massacres, du pyramidal . bûcher qui émeuvent lé monde civilisé. Cette • cause palpable prime toutes les autres; éilè ; renferme en elle-même tout ce que nous ; voyons dans l'effet. Les menaces inscrites dans les livres al- ; lemânds sont réalisées. Aujourd'hui c'est la réalité, l'ancienne conception de la guerre, la relation de peuple à peuple, et non d'Etat à Etat. C'est l'esprit soldatesque qui sacrifie tout à la victoire et qui est la gangrène de la civilisation. Cet esprit veut que les considérations d'humanité cèdent toujours le pas aux intérêts militaires, que ià population exaspérée par les souffrances se soulève et profère des menaces. En Belgique, toutefois, le sentiment du droit est plus fort que la tyrannie allemande et l'insolence, la rapacité, la cruauté des Allemands augmentent la colère des Belges non contre ies défenseurs, niais contre les oppresseurs. La maxime odieuse «La fin justifie les moyens», règle la conduite des Allemands. IhUtile doiie d'invoquer des causes obscures, j de chercher des excuses pour expliquer lea j souffrances poignantes, les moyens de ter- j reur employés froidement, avec continuité, j C'est iiiié théorie. L'officier dont l'instruction militaire est basée sur les études des généraux, sur les conseils des chefs, travaille à terroriser ie pays envahi. Son rôle est de répandre partout l'épouvante. La commission d'enquête sur la violation du droit des gens, des lois et coutumes de la guerre a reçu des témoignages qui prouvent que l'œuvre de destruction a été commandée. Dans une lettre pathétique adressée par un soldat allemand à sa femme, la vérité est dévoilée. On me reproche, à Anvers, dit-il, les horreurs de la guerre à Aer-schot et je n'ai fait qu'exécuter les ordres reçus. L'Allemagne a de braves scélérats dont la . gloire ne sera jamais l'honneur. Elle ne les , grandit pas dans l'estime du monde. L'em- j pereur s'est déshonoré en violant la neutralité de la Belgique, garantie par la Prusse. Ses officiers s'avilissent en méconnaissant les conventions de Genève et de La Haye, signées par les plénipotentiaires de leur gouvernement et ratifiées par leur souverain. La guerre aujourd'hui ne doit plus se faire que d'Etat à Etat. Les combattants seuls sont des ennemis, les non-combattants sont des neutres et doivent être traités comme tels; ils ne peuvent être frappés de pénalités que d'après la procédure judiciaire régulière.Les actes qui menacent la sécurité de l'armée sont punissables; toutefois, les coupables seuls peuvent être atteints,la vengeance ne peut pas s'exercer sur la collectivité, les innocents ne doivent pas souffrir. La loi pénale applicable en temps de i guerre est celle qui a été édictée en temps de paix. Agir autrement, c'est agir despoti-i quement. | En accumulant partout les cadavres, en ■ mettant tout à feu et à sang, en faisant ré Un Zeppelin „ à Deynze ■ H / s s il jette quatre bombes dont une sur un hôpital ANVERS. — Dimanche midi. — Les Aile- de la porte d'entrée du couvent St-Vincent. mands furieux, sans doute, des échecs qu'ils La troisième et la quatrième sur la boulan-ont subis samedi devant Alost ont fait jeter gerie et sur une salle de malades du dit cou-vers minuit quatre bombes par un Zeppelin vent lequel est surmonté du drapeau de la sur Deynze. Croix-Rouge. Un vieillard a été légèrement Une des bombes est tombée dans une prai- blessé mais les dégâts matériels sont assez rie, la deuxième dans la rue du Moulin près importants. IXXftlT'. .TiWHrrTU IHH» -, M1 ,» — Aux environs de Malines D'autre part, les Allemands ont recommencé i nades. Les Malinois ont à nouveau dû abar.- riimanche matin, à bombarder MaJineSjdont la I donner leurs habitations pour fuir devant le population était rentrée et s'occupait à réparer I vandalisme des Teutons. Enfin, on a entendu les dégâts produits par les précédentes canon- le canon dans la direction de Hofstade. gner la terreur universelle, les Allemands violent tous les engagements. Leur excuse d'user de représailles est mensongère; elle a un caractère odieux, car des innocents sont frappés et la soldàtesque allemande ne réussit qu à se couvrir d'une honte ineffaçable.Nos soldats sont les défenseurs de la pa-trie;ce sont les enfants des citoyens du pays. Ils font la guerre loyalement avec toute l'humanité que les circonstances comportent. Ils savent que jamais une lutte meurtrière n'a été plus légitime que celle que nous soutenons contre les envahisseurs qui nous font une guerre injuste. La population civile est restée inoffensive, paisible et nulle preuve d'une violation des lois de la guerre de sa part n'a été fournie. Dès le début, l'autorité supérieure belge a recommandé le calme et elle a fait connaître officiellement au public les devoirs du peuple. Qu'a fait l'autorité militaire allemande pour rappeler les soldats au respect des lois et coutumes de la guerre? Rien. Partout, en Belgique, à l'approche de l'ennemi, les administrateurs communaux ont conseillé la tranquillité; leurs proclamations furent affichées; les bourgmestres ont rappelé les obligations envers l'ennemi et réclamé la remise des armes. Souvent, comme à Hasselt.les mesures furent prises d'accord avec le commandant militaire allemand. On désarma même la garde civique, alors que l'art. '2 de l'annexe à la convention IV du règlement de La Haye porte que la population d'un territoire non occupé qui, à l'approche de l'ennemi prend spontanément les armes pour combattre les troupes d'invasion, doit être considérée comme belligérante si elle porte les armes ouvertement et si elle respecte les lois et coutumes de la guerre. L'autorité allemande n'a pas à décider si la garde civique et la gendarmerie peuvent combattre, pas plus que nous n'avons à intervenir dans l'organisation de la Lands-turm qui, d'après la loi allemande, ne peut pas être envoyée à l'étranger et qui est en Belgique! Pour torturer, pour terroriser les habitants paisibles, pour se conformer aux instructions des chefs, les officiers allemands ont adopté une méthode qu'ils appli-tjuent partout. Après leur arrivée dans une commune, ils se mettent au courant de la situation, puis tout à coup on entend une fusillade qui part on ne sait d'où. Immédiatement, sans la moindre enquête, les hommes sont arrêtés, enfermés; les femmes restent libres et sont violées, brutalisées. On les conduit le lendemain hors de la commune afin de pouvoir piller sans témoin; après quoi commence l'incendie pour effacer les traces du brigandage. . Voilà le système. Là où le civil a tiré, 1( régiment est maître, on lui livre la corn mune. La Belgique est victime de la soif (le: jouissances matérielles de ses ennemis, di leur avidité sans bornes, de leur lubriciti éliontée, de leur cruauté. Ils veulent se pro curer par la force tout ce qu'ils désirent ' s » combattent parfois entre eux pour se ra vir le butin. Alors encore ils disent que le: civils ont tiré. ( V,RUS Une brochure l'n compatriote qui signe «Patrie d'abord vient de publier une brochure: La lielgiqut IVos Espoirs, Noire Devoir, qu'il fait vendr au profit dé la Croix Rouge et de l'œuvr du sou du soldat, au prix à fixer par 1 ach< teur lui-même. I ,a brochure est déposée en vente chc Anthony, orfèvre, place de Meir et chez. I-Ie: ! sels, photographe, rue des Tanneurs. La brochure défend l'idée que lorsque 1 Belgique sera délivrée de l'envahisseur, ! I devoir de notre armée est de suivre nos a liés en Allemagne nçn pas pour y exerce : des représailles des atrocités allemand! * dans notre pays, mais pour contribuer t abattre la tyrannie germanique, f L'auteur estime aussi que nous avoi ' tout intérêt à voir annexer à la Belgique ui notable partie des régions rhénanes. J Bref, cette brochure est le contre-pied < i l'article du Journal de Bruges, que noi I avons reproduit hier. En HûIIaaÉeU Le Nieuwe Courant a publié mardi dernier l'article que voici: Que les Pays-Bas songent à leurs intérêts futurs, aux relations commerciales entre les deux: pays, à l'importance inestimable aux points de vue économique, politique et moral de bonnes relations avec le petit Etat voisin. Que notre presse ne néglige rien pour remettre en honneur chez nos frères du Sud le bon. renom néerlandais. Nous, de notre côté, nous ne désirons rien de mieux et la presse néerlandaise a prouvé qu'elle est absolument du même avis.Elle a commencé par partager sans exception l'avis de M. Troestra, lorsque, à la Chambre, il a parlé du maintien d'une Stricte neutralité et de la sympathie qui existe ici pour l'héroïque peuple belge. Des journaux de toute nuance sont allés aussi loin que la stricte neutralité envers les belligérants le permettait. Le bureau du Cercle des journalistes néerlandais a fait publier dans la presse wallonne et flamande une déclaration qui, non seulement, réfutait les faux bruits, niais encore faisait connaître sa sympathie et son estime.Des personnes ont parlé d'une façon plus claire encore: Kievit de Jonge rappela ; la parenté du sang et de la langue; Van : Eeden fit entendre la voix de l'âme blessée; i des artistes fin cri de douleur à la suite de la destruction de Louva'n. Si tout cela n'est, pas entendu en Belgique, il ne reste qu'à conclure que ces préjugés sont absolument 5 indéracinabîesr Mais il y a pius que des mots, il y a les actes des Néerlandais. L'exemple que donne Maestricht en recevant les réfugiés belges est sans précédent. Des notables mirent leur maison ou leur château à la disposition de ces malheu-„ reux, toute la population de la ville et des environs rivalisa en acte-de bienfaisance et q de charité chrétienne. Un camp de réfugies e pour les malheureux a été organisé à Olde-broek; le gouvernement s'est chargé d<* l'organisation et de l'administration, des mil-z liérs de Belges y sont entretenus aux frais de l'Etat. Les trois prêtres belges qui y résident ont exprimé leur reconnaissance dan« a une letrte que le ministre Davignon s'est em-e pressé de publier dans la presse'd'Anvers. [. Les dons affluent au Comité néerlandais r pour les réfugiés belges. •s Un nombre de particuliers en dehors d\: à Limbourg prêtent leur maison et leur nom bre augmente de jour en jour. Les llollan ls dais qui habitent la Belgique équipent t. te leurs frais des ambulances. Notre ministre des affaires étrangères n'a rien négligé le pour autant que le lui permettait sa situa is tion nationale et internationale, en vue d« I soutenir la Belgique par des actes! d'ami

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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