Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 03 Juli. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bg2h708t7h/
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Vendredi 3 «Juillet 1914 cne:jvmifis& auiiée Le Nouveau Précurseur A.B03Kr3STE3VnE3>TTS - ANVERS I.:) an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR» " 15.00 fr.; » 8.00 fr.; » 4.50 |i\ hollande, » 83.00 fr.; » 16.00 fr,; » 8 00 fr. LUXEMyOUK.0, » 32.00 fr.; • 16.00 fr.; » 6.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.; • 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formeL ON S'ABONNE à Anvers au bureau. du journal et dans toU3 les bureaux des pètes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { N° »«+ { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. -A-isTKroiNraiea Oiuatumis,la pet-ito ligne. fr. o.so | " RÉotAJœs, )» ligao. . fris» » 1 à 4 lignes . » 1.00 j Faits divee.% .la llgas '. '. » Jîiso FxtUNOÉRHB, la ligna . . » 0.50 I Chbcbhqbm Jjtvjmti ...» sioo Les annonçai de l'MrMxfm- t ets ta Belgique som r.ques «usai far l'Agence Bavas, S, place des Martyrs, à Bruaelles, S, Place 4e te Bourse, H Boris, et 20 Iligh SvUtorn, tt Londres. * l/ne victoire pour Anvers ï ***** La Métropole a du toupet et aussi de la roublardise. En parlant de la convention conclue au sujet de l'extension d'Anvers et de ses installation maritimes, nous avons signalé l'énergie du collège échevinal d'Anvers qui, après le cri d'alarme jeté par le Nouveau Précurseur, a su faire abandonner l'idée conçue par les Ponts et Chaussées et que M. Helleputte allait adopter, de créer un port «national», c'est-à-dire appartenant à l'Etat, à côté et en concurrence du port communal d'Anvers. Ce n'est pas vrai, dit la Métropole. Elle ajoute: «Nous ferons observer qu'em-cun acte du gouvernement, ni officiel ni officieux, ne permet à quiconque de supposer, et encore moins d'affirmer que le gouvernement ait jamais eu l'idée de placer le port d'Anvers sous l'administration de l'Etat». Ce n'est pas nous, c'est la Métropole qui souligne les mots «aucun acte» et même les imprime en lettres capitales. Elle a bien reçu de faire une distinction toute jésuitique. Il n'y à eu aucun acte dans ce sens parce que le collège échevinal d'Anvers et l'appel du Nouveau Précurseur ont empêché un acte pareil. Il y a une distinction à faire entre un acte et une lettre. M. Helleputte a écrit au collège d'Anvers qu'il lui défendait de poursuivre l'armement des deux nouvelles darses, le gouvernement voulant les garde» pour lui si la Ville n'acceptait pas ses conditions. Ce n'est pas, n'est-ce pas, pour y élever des grenouilles ou même des carpes que le gouvernement aurait gardé ces darses qui iPcoûtent environ 14 millions de francs. Alors, pourquoi? Que la Métropole nous réponde et qu'elle publie la lettre à laquelle nous faisons allusion et que nous avons dénoncée le 11 avril dernier. * * * | La Métropole essaye de faire croire que «Jamais son toujours souriant ministre n'a ■songé à créer un port national. | Alors, pourquoi a-t-il fait tant de diffi-IBcultés pour la cession à la Ville des deux IBdarses construites pour elle? I Notez qu'il ne s'agissait pas d'une ques-■tion d'argent. La Ville avait accepté le .'■prix assez arbitrairement fixé par les ministres et de plus offrait le paiement complétant.■ Alors, M. Helleputte avait une autre idée Squ'il dissimulait sous son éternel sourire. I Laquelle? J La Métropole pourrait nous le dire, — |.ei elle voulait être sincère; mais il ne faut ÏBpas compter sur cela. B Et le ministre tenait beaucoup à cette l1":-». qu'il dissimulait si fermement, si opi-®lla, ■"->Tit que la situation en devint très ■tendue. ■ C est alors qu Un ^hevin d'Anvers, crai-: tenant la rupture, suggei„ ridée de confier (■les négociations préliminaires a des fonctionnaires de. l'Etat et de la Ville. ■ Il désigifci ÎVIjVl]. Zanen. et de Strycker, de. | B\Vinter et Gyselynck. Citait à la fin de la ■correspondance entre les pouvoirs publics. IjDepuis lors eurent lieu les entrevues, les IBiégociations yerbales.et c'est M. Helleputte |nui finit par proposer la délégation aux ■quatre fonctionnaires indiqués depuis bien ■des mois par notre échevin. Leur travail ■acilita la solution des problèmes en dis-(Jcussion.I Au collège de mardi, M. Strauss a pro-UBposé de remercier et de féliciter les fonc-Jltionnaires et tout spécialement M. Gyse-'■ynck pour la bonne réussite de leur mission.» * * * l Les remerciements à ces quatre fonction-ftïïaires,tant à ceux de l'Etat qu'à ceux de la RVille, sont des plus justifiés. Et nous te-mons à les signaler, car ces messieurs ont Mien mérité non seulement d'Anvera, mais ftussi du pays entier, cat ériger un port jfdit national, à côté du port anversois,c'est par une concurrence absurde, amener la Bruine de l'un et de l'autre. I Nous comprenons cependant la sourde colère de notre confrère catholique. ■ Il voit s'évanouir son rêve d'enlever à l'administration libérale d'Anvers la gestion du port que constitue notre richesse. * * * Et notre confrère est de ceux qui ne peuvent admettre qu'ils n'obtiennent pas raison, de ceux qui croyent à leur infaillibilité. L'accords conclu entre la Ville et le gouvernement montre que celui-ci abandonne toute idée — si jamais il l'a eue — d'enlever la gérance du port d'Anvers à l'administration communale pour la confier à on ne sait quel organisme autonome. Ce n'est pas quand l'Etat signe une convention qui va faire décaisser par la Ville une vingtaine de millions dans un très bref délai, et une centaine d'autres d'ici à quelques années, ce n'est pas en ce moment là que l'Etat peut songer à enlever, par un acte d'autorité, à cette même Ville, la propriété et la gestion de bassins qui coûtent si cher. En Belgique, nul ne peut être privé de sa propriété, sans une juste et préalable indemnité, dit la Constitution; et elle ne distingue pas entre les particuliers et les organismes publics. Après avoir confié à la Ville la gérance d'intérêts communs, après lui avoir fait payer pour la reprise des darses, il serait incroyable et moralement impossible que le même gouvernement songeât à présenter une loi expropriant la Ville notamment des darses qu'il vient de lui vendre. La signature de la convention est aussi la mort de l'avorton patronné par la Métropole qu'on appelle «Le port autonome». Paul NADDY. Jkju. IDols.or'iB FRANCE La réforme électorale La Chambre, sur la proposition, de M. Charles Benoist et avec l'assentiment du gouvernement, a voté l'urgence de la discussion de la proposition de loi relative à la réforme électorale et- le l'envoi- de:cette proposition à la Commission. La motion comprend deux points. Le premier ainsi conçu : «La Chambre ré- j solue à poursuivre la réforme électorale», est adoptée par 544'voix contre, 16. La Chambre adopte ensuite, par 323 voix contre 245, la deuxième partie de la motion Benoist, disant que la réforme électorale sera accomplie par la représentation proportionnelle.L'impôt sur le revenu M. Boivin-Champeaux développe une motion préjudicielle tendant à la disjonction de la loi de finance de tous les articles relatifs à l'impôt sur le revenu. L'Orateur insiste surtout sur la nécessité de respecter le secret des fortunes et des affaires et combat vivement la déclaration qui, dit-il, sera nécessairement contrôlée. M. de Lamarzelle (Droite) qui s'étonne que M. Ribot, autrefois adversaire de l'impôt sur le revenu, en soit maintenant partisan, appuie la motion préjudicielle. M. Noulehs, ministre des finances dit que le gouvernement considère l'incorporation dans la loi des finances nécessaire. «Il n est pas douteux qu'au lendemain du jour où on a voté les lois de défense nationale et, augmenté le déficit, nous devions saisir l'occasion de voter les taxes utiles pour diminuer ce déficit. » Après quelques observations de M. Hervey, le Sénat repousse, par 207 voix contre 70, la disjonction demandée par M. Boivin-Champeaux.C'est donc l'incorporation de l'impôt sur le revenu dans la loi de finance qui est adoptée.Pour la réforme fiscale Le Conseil général de la Seine a adopté le vœu suivant : «Le Conseil général émet le vœu que les projets d'impôts sur le revenu et sur le capital, avec déclaration contrôlée, soient. incorporés dans la loi de finance. Les ressources produites par ces impôts étant insuffisantes pour parer au déficit budgétaire, le Conseil général émet également le vœu que le gouvernement organise plutôt les : monopoles de la rectification de l'alcool, des j assurances, des pétroles, des raffineries et des offices ministériels. » ANGLETERRE Réduction de l'ïncome-tax La chambre des Communes a adopté par 251 voix contre 156, un amendement au bill des finances portant une réduction de 10 centimes dans l'impôt sur le revenu. Le home-rule à la Chambre des Lords La tactique de la majorité unioniste se dessine.Officiellement elle rejette le principe même du bill; telle est la portée des discours de lord Lansdowne et dé lord Londondery. Mais elle l'admettrait avec des amendements à condition que ceux-ci seront d'abord votés par la Chambre; c'est ce que dit lord Holsbury. Cette tactique est conçue de fil blanc. Les lords veulent faire enlever tout effet avec deux votes successifs par la Chambre du bill du home-rule. Si celui-ci est modifié, il faudra de nouveau trois votes successifs de la Chambre et trois rejets par les Lords, pour que le bill amendé puisse entrer en vigueur.Cela remettrait la réforme à quelques cinq ou six a.ns. Le gouvernement commet cette tactiqife enfantine et c'est pour cela qu'il met la Chambre des Lords devant le dilemme; ou rejetter le bill tel qu'il a été voté par la Chambre et tel qu'il peut entrer en vigueur sans l'assentiment des Lords, ou bien l'accepter avec des amendements et après lui la chambre des Communes acceptera. Dans l'Ulster Tandis que la Chambre des lords discute le home rule, à. Belfast la rébellion continue à s'organiser avec plus de hardiesse que jamais.Hier, le lieutenant général," sir George Ri-chardson, a lancé l'ordre suivant à l'adresse du corps des volontaires unionistes de l'Ulster:«Il a été décidé que le moment était venu où les membres du corps des volontaires de l'Ulster peuvent être autorisés par les officiers commandants à porter ostensiblement leurs armes. On devra résister à toute tentative de s'emparer de ces armes, conformément aux instructions antérieurement données.» Il est inutile de dire que cet ordre révolutionnaire a fait sensation, mais il est- approuvé dans les milieux conservatèurs de Belfast. Quant à la police, elle n'a pas l'intention d'intervenir. La ville est tranquille, grâce à la discipline 1 des volontaires, mais on n'y rencontre de 1 tous côtés que des gens armés. ITALIE L'obstruction vaincue M. Carcano, président de la chambre dépose une proposition tendant à appliquer, par ; décret royal, les mesures financières jus-I qu'au 30 juin 1915. Il rappelle que M. Salandra présentera à la reprise des travaux parlementaires, un projet de réformes financières. Il est donc opportun de renvoyer à cette date la discussion de la question financière, mais il n'est pas administratif que l'on ajourne le vote des mesures financières. M. Carcano demande à la chambre d'approuver sa proposition, qui comporte une confiance absolue dans les institutions parlementaires. M. Salandra déclare accepter la proposition présentée par M. Carcano. Le gouvernement accepte cette délégation de pouvoirs comme une manifestation de confiance, bien qu'il eût préféré que les mesures fussent régulièrement discutées. M. Salandra souhaite que le spectacle regrettable de ces jours derniers ne se renouvelle plus et que les institutions parlementaires fonctionnent régulièrement.M. Calda, au nom des socialistes officiels, déclare que les socialistes voteront contre la proposition Carcano, mais renonceront à l'obstruction.La chambre approuve par 224 voix contre 24 un ordre du jour tendant à passer au vote de la proposition Carcano, puis, au scrutin secret, elle aprouve cette proposition par 209 voix contre 40 et 50 abstentions. SERBIE Fusion avec le Monténégro Il fallait s'y attendre. Dès que le projet de fusion entre la Serbie et le Monténégro a été dévoilé l'Autriche a protesté, invoquant le fait que les frontières dans les Balkans ont été fixées par une convention internationale européenne. Comme la Serbie a tout intérêt à éviter des prétextes de guerre en ce moment, on dément officieusement la nouvelle de pareille fusion, ou union militaire, financière et douanière. Quoiqu-il en soit, pareille entente est si logique qu'elle se fera un jour quand les esprits seront plus calmes dans les chancelleries.BULGARIE Grecs et Bulgares A propos des plaintes parues dans la presse d'Athènes au sujet de prétendues persécu tions des. Grecs en Bulgarie, on déclare dans lès milieux autorisés de Sofia que le gouvernement et l'opinion publique bUlgareé accueilleront avec joie toute déclaration autorisée d'après laquelle l'élément bulgare dans la Macédoine grecque sera soumis aux mêmes traitements que l'élément grec en Bulgarie. L'application aux Bulgares de Grèce du régime dont jouissent les Grecs en Bulgarie mettra fin aux nombreux malentendus qui se produisent entre les deux pays, ce dont tout le monde ne pourra que se féliciter. Pas de préparatifs de guerre Les journaux grecs signalent d'actifs préparatifs de guerre en Thrace et en Bulgarie. Il y a là confusion. Il s'agit seulement de transports militaires et de travaux effectués par la création des dépôts de guerre nécessitée par la formation récente de la division d'infanterie de l'Ergène. ALBANIE Vers une solution D'après le «Berliner Tageblatt» dans les cercles bien informés de Vienne, on s'attend, d'un moment à l'autre, à une abdication du prince de Wied, la situation étant devenue absolument intenable pour lui. Une autre solution Le bruit court à Durazzo qu'un émissaire du prince de Wied serait envoyé à Naples demander à Essad paclia d'intervenir en Albanie et de calmer les insurgés par son autorité.Ce serait peut être humiliant pour le prince de Wied, mais ce serait peut être la solution la plus pratique. De3 volontaires roumains La nuit dernière, 50 volontaires roumains sont partis de Bucarest pour l'Albanie sous la conduite de trois officiers roumains. Encore Bib Doda On dit qu'après la retraite de Bid Doda sur Alesio avec la plupart des Mirdites, les Malissores sont restés sur les bords de la rivière Mat-i. On assure que Bid Doda s'et offert à marcher-de nouveau contre Siak. ETATS-UNIS Roosevelt, cancîidaî-président Bien que les médecins lui aient recommandé un repos absolu, l'ex-président Roosevelt a fait à Pittsburg, un discours, dans lequel il a déclaré qu'il.serait prêt à reprendre la direction du parti républicain en 1916. L'ancien président a parlé avec sa vigueur caractéristique et a prononcé un vrai discours de campagne électorale, dans lequel il a déclaré que l'adminis.tï(£tion du président Wilson avait fait faillite. MEXIQUE Pour la paix civile Les représentants du général I-Iuerta à Nia-gara-Falls ont demandé aux médiateurs sud-américains d'informer le chef des constitu-tionnalistes qu'ils sont disposés à discuter les conditions de paix. Villa et Carranza Le général Villa a télégraphié à ses agents constitutionnalistes que les membres de la commission nommée eil vue d'une médiation entre le général Carranza et lui sont arrivés à son quartier général et ont commencé 'leurs conférences. BRESIL La situation financière Dans l'exposé des motifs accompagnant le projet de budget pour 1915, le ministre des finances déclare qu'en tenant compte de la crise actuelle on peut estimer les recettes inférieures de 62,000 contos à celles de 1914. Il invite le gouvernement fédéral à donner l'exemple des économies. Une fois encore,aujourd'hui, dit l'exposé, la république va faire appel au crédit étranger, mais si on ne met définitivement de l'ordre dans les finances personne ne croira plus à ses promesses. Le congrès pourra combler le déficit au moyen d'un emprunt et en procédant à des réformes administratives, en modifiant divers services qui font actuellement double emploi et supprimant des charges inutiles. Si ces mesures sont insuffisantes, on pourrait créer des impôts sur les alcools et 'es tissus de luxe et généraliser les impôts sur le tabac. Le fonds de garantie de rachat du papier figure dans le projet de budget. Le déficit sera comblé et au-delà. Après l'assassinat ds l'archiduG et de sa femme LE TRANSPORT DES CORPS Le train spécial transportant les dépouilles mortelles, est arrivé jeudi soir à la gare du Sud, à Vienne,. L'archiduc héritier, le ministre de la Guerre, le chef d'état-major, étaient réunis sur le quai. L'archiduc-héritier est entré le premier dans le wagon et s'est incliné devant le cercueil de son oncle. Des sanglots ont éclaté. Les cercueils ont été transportés dans un des salons de la gare, transformé en chapelle ardente. Après la bénédiction solennelle, les cercueils ont été placés sur le char funèbre. Une foule immense, rassemblée devant la gare est tombée à genoux. Le cortège réglé suivant l'antique cérémonial de rigueur en pareille circonstance, a traversé les rues bondées de milliers de spectateurs et s'est rendu à l'église de la Hofburg où les cercueils ont été de nouveau bénis. A l'église de la Hofburg,- s'étaient rassemblées les archiduchesses Zita, Marie-Thérèse, Marie-Annonciade, qui avaient peine à contenir leur émotion. La cérémonie s'est terminée par la remise des clefs des cercueils au grand maître de la Cour. Le service funèbre et l'inhumation des corps à Aamstetten auront lieu aujourd'hui dans l'après-midi. ETRANGE ABSTENTION On avait annoncé que seul de tous les souverains, l'empereur Guillaume II assisterait aux funérailles de l'archiduc-héritier d'Autriche.Il devait être accompagné de son frère, le prince I-Ienri de Prusse. Or, l'empereur allemand a renoncé à se rendre à Vienne, à la suite, dit-on, d'une espèce d'entorse qu'il 5e serait faite hier matin au cours d'une promenade à cheval. Le prince Henri a suivi l'exemple de son frère. On prétend que cette abstention est due à des démarches faites par la Cour de Vienne qui tient à ce que les funérailles soient strictement privées. LE TESTAMENT DE L'ARCHIDUC Le testament de l'archiduc François-Fer-dinand a été ouvert en présence de l'empereur et du nouvel héritier apparent. La clause la plus originale du document demande qu'aucun membre de la famille impériale n'assiste aux funérailles. Le duc en donne pour raison l'inimitié survenue entre l'archiduc et les autres membres de la famille, à cause de la position de la duchesse de Hohenberg. La totalité de la fortune du défunt, qui est évaluée, à 31 millions 250,000 francs, revient à ses enfants, mais les biens officiels de la famille font, évidemment, retour au nouvel héritier. L'ENQUETE On fait remarquer, dans les milieux autorisés de Serajevo, que l'enquête relative à l'attentat se poursuit dans un secret rigoureux. Il y a donc lieu d'accueillir avec prudence les détails publiés à ce sujet' jusqu'ici.LES AVEUX DU PREMIER MEURTRIER On mande de Serajevo un Wiener Allge-meine Zeitung que Cagrinovitch a. fait des aveux complets. Il y a quelques semaines, il avait lu, dans un café de Belgrade, que l'archiduc serait à la fin de juin à Serajevo. Il montra le journal à Prinzip qui jouait aux cartes. Ils se retrouvèrent le lendemain dans un parc de Belgrade, décidèrent de se sacrifier à la patrie et résolurent de tuer l'archiduc, la duchesse de Hohenberg et leur suite. Pour avoir des bombes, ils s'adressèrent â Milan. Primicseviteh, ancien lieutenant austro-hongrois, qui avait déserté en 1906, qui est aujourd'hui attaché au chef d'état-major serbe et secrétaire de l'association pan-serbe Nordna-Obrana, les adressa au comitadji Cyganievitc.h, qui leur fit parvenir 6 bombes et autant de revolvers, ainsi I que du cyanure de potassium, afin qu'ils pussent se suicider après l'attentat. Cabrinovitch et Prinzip trouvèrent à Belgrade un troisième compagnon, un étudiant nommé Trifko Grabes. Tous trois se rendirent séparément à Serajevo. La distribution des bombes et des revolvers eut lieu le jour de l'attentat, à. 10 1/2 heures du matin, dans une confiserie tenue par un nommé Blei-nitz.LES COMPLICES INDIQUES Les deux personn s citées par Cabrinovitch, l'étudiant Trifko Grabes et le pâtissier Bleinitz ont été arrêtés. Quant à Milan Primicseviteh, il est en Serbie; il a été impliqué dans le procès d'Agram, il fut condamné à une peine de prison et bénéficia d'une amnistie. Le frère de cet officier, Valère Pfimit-csevich, député à la Diète d'Agram, aurait aussi fait partie du complot. LA LOI MARTIALE On sait que des désordres analogues à ceux de Serajevo se sont produits à Tuzla et à Magl'aj. D'autre part, l'église serbe de Gabella, dans le district de Stelol, a été attaquée et mise au pillage par des paysans catholiques et musulmans. En présence de ces faits, le gouverneur de la Bosnie-Herzégovine, désireux d'empêcher de nouveaux excès et de protéger les populations appartenant à la confession orthodoxe serbe, a décidé de soumettre toute la province au régime de la loi martiale. Nouvelles f de l'Etranger La santé du roi de Serbie La «Nouvelle Presse Libre» de Vienne, annonce que le docteur Chvostek, professeur à. l'Université de- Vienne, est parti pour Belgrade, où il a été appelé télégraphiquement en consultation auprès du roi Pierre. Choléra et peste Un cas suspect de choléra vient d'être constaté à Constantinople. Plusieurs cas de peste bubonique sont, signalés dans diverses provinces asiatiques rie Turquie. Dans la province de Bassorah, on signale quatre décès et un cas. Dans l'Yemen, il y a quelques décès. A Jaffa, 4 décès. Le carosse de Napoléon 1er sous séquestre Lû prince Blùcher, descendant du général qui commandait les Prussiens à Waterloo, doit au fisc autrichien un arriéré d'impôts représentant une bagatelle, de cent et quelques mille francs. Pour se couvrir, le fisc a fait saisir au château de Radun une voiture qui aurait appartenu à Napoléon 1er et qui fit partie du butin dé l'ancêtre à la bataille de Waterloo, ainsi que quelques toiles de prix. Le comte Eberhard, fils aîné du prince B1U-clier, plaidait devant le tribunal de Troppau l'illégalité de cette mesure, le château de Radun étant devenu sa propriété à la suite d'un contrat en bonne et due forme. Cette vente ne serait cependant que fictive à en croire l'administration des contributions, qui relève à la charge du père et du fils un cas analogue de simulation que trancha la cour de Breslau. Dans ces conditions, le tribunal de Troppau a décidé que le carosse impérial resterait sous séquestre jusqu'à plus ample informé. Dans les mines françaises Le comité fédéral des mineurs de la Loire, réuni à Saint-Etienne, a décidé la grève dans le bassin de la Loire pour obtenir l'incorporation du temps des repas dans les huit heures. Il a décidé de prévenir les centres non encore avertis pour que la grève y soit votée également. Une réunion des mineurs qui a eu lieu ensuite a approuvé l'attitude du comité et a chargé le secrétaire de la fédération de faire tout le nécessaire pour généraliser le mouvement en France et inviter tous les mineurs à le suivre. Deux mille mineurs, sur 20,000 que compte le bassin de la Loire, ont cessé le travail pour protester contre l'application des consignes relatives à la loi de huit heures. La grève des hiercheurs s'étend dans la. concession des mines d'Aniche, dans le Nord. Les mineurs sont décidés à la grande majorité à attendre les décisions qui seront prises dimanche au Congrès de Denain. Au télégramme de protestation contre les consignes établies que lui a adressé le secrétaire général du syndicat des mineurs du B Feuilleton du «Nouveau Précurseur- 51 Lâ PLDSFORTE Grand Roman PAR ltobei-L SASM-VEULE |I Pour charmer ses loisirs, la soubrette Ib'amusait à essayer les bijoux de sa maîtresse.I M* Frémont se mit à rire et, lui prenant le menton, dit avec bonhomie: j ~ Je vous fais peur! Pourquoi, et que ïïaisiez-vous de coupable? iB — Ohl rien de mal, monsieur le baron, je ^ous l'assure. 1 J'ai passé la soirée à nettoyer les diamants de madame, et je voulais m'assurer Iqu ils étaient suffisamment polis. BB Mais si madame le savait, elle pourrait peut-être se fâcher. Jj Monsieur le baron est trop bon pour allier lui raconter que... c'est-à-dire qu'il... El ~ Que vous vous êtes parée de ses bi-vgjoux? Rassurez-vous, je ne vous trahirai pas. ■ Mais madame n'est donc pas chez ejle? fi — Non, monsieur le baron, elle n'est pas ®ncore rentrée. I — Pas rentrée! fit le banquier surpris. A ifluelle heure est-elle donc sortie? ~~ Elle est sortie à quatre heures de l'a-S>rès-midi, monsieur le baron. '■ — Et où est-elle allée? 1 — Je n'en sais rien, monsieur le baron. ■ Madame n'a pas l'habitude de me racon-jpr .ses affaires et je ne me permettrais ia-B^ais de l'interroger. » Le banquier eut un mouvement d'impa-Bience. Puis, d'une voix mécontente: — Comment se fait-il qu'elle ne m'ait pas attendu? demanda-t-il. — Elle ignorait peut-être que monsieur le baron devait venir ce soir. — Alons donc... Enfin, je suppose qu'elle ne restera pas toute la nuit absente? — Oh! non, madame m'a recomandé de l'attendre comme toujours. — Vous n'avez aucune idée où elle est allée?Dine-t-elle en ville ou bien est-elle allée au théâtre? Mlle Victorine esquissa un sourire futé et, hochant la tête: — Je ne le crois pas, monsieur le baron. Madame n'était pas en toilette. Elle s'est affublée aujourd'hui d'une méchante petite robe de laine noire, dont moi je ne voudrais pas. M. Frémont, devenu songeur, demeura un instant silencieux. Brusquement il venait de se rappeler le jour où il avait trouvé Irène vêtue de noir et la bizarre explication qu'elle lui avait donnée pour motiver ce caprice. — Madame, poursuivit la soubrette, heureuse de bavarder, n'est pas comme tout le monde. Il y a des jours où elle sort le matin habillée comme une institutrice. Elle reste absente des heures et des heures et quand elle rentre, elle est toute pâle. Quelquefois, elle a les paupières rougies comme si elle avait pleuré. — Ah! fit le banquier qui l'écoutait attentif. Et quel est le but de ces courses. — Comment voulez-vous que je le sache, monsieur le baron? Madame ne dit jamais rien; quant à la suivre, c'est une chose que je n'oserais jamais.Madame s'en apercevrait de suite et me mettrait à la porte. Et ma foi, la maison est bonne, ma maî tresse facile et généreuse, je ne tiens pas à perdre ma place. Elle fit une courte pause. Puis clignant des yeux: — Du reste, monsieur peut être tranquille! Madame ne le trompe pas. M. Frémont réprima un sursaut de colère, et fronçant les sourcils. — Comment osez-vous employer de tels propos, et où prenez-vous que j'aie des soupçons?— Je n'ai pas dit cela, interrompit la ca-mériste.Mais enfin, on a vu des choses plus surprenantes.Le banquier ne répondit rien et fit quelques tours dans la chambre. Cependant la petite pendule de la cheminée venait de sonner dix coups- Alors, d'un air qu'il s'efforçait de rendre dégagé, mais avec dans les yeux un éclair d'inquiétude: — Je suppose que madame est allée dîner chez une des ses amies, dit-il. Comme il est encore de bonne heure, je m'en vais à mon cercle. Mais je reviens bientôt. Prévenez madame d'avçir à m'attendre. Et il sortit. Son coupé l'attendait devant le perron de l'hôtel. I — Au cercle! cria le baron en se hissant dans sa voiture. Et tandis que le coupé roulait vers les grands boulevards, le baron renversé sur les coussins se livrait à d'amères et pénibles réflexions. j Une sourde irritation se mêlait'à sa contrariété.Il se rendait compte du peu de place qu'il occcupait dans la vie de cette femme pour S laquelle il était prêt à tous les sacrifices. Au fond, que savait-il d'elle, de ses anté-J cédens, de sa véritable nature? Rien! Un impénétrable mystère enveloppait la vie antérieure d'Irène. Aux rares occasions où il se permettait de l'interroger sur ses origines, elle le réduisait au silence. — Vous avez acheté ma chair, non mon âmel Vous êtes mon maître, non mon confesseur!Ni les remontrances, ni les supplications n'avaient de prise sur cette créature insaisissable et repliée sur elle-même. , S'il s'efforçait de l'attendrir par d'affectueux reproches: — Ma beauté, ma jeunesse, disait-elle, vous appartiennent. Usez-en tant qu'il vous plaira. Mais, pour Dieu! ne.m'assommez pas avec des sensibleries qui n'ont point de raison d'être entre nous. De quoi vous plaignez-vous? Ne suis-je pas docile et soumise à tous vos caprices? Quand, dans l'espoir de l'effrayer, il lui faisait certaines menaces: — Vous voulez me quitter? A votre aise; nos engagements ne son pas sacrés. Dites un mot et je disparais pour toujours, sans vous affliger par des plaintes et des récriminations. — C'est une fille sans cœur, pensait le baron, une dure et vénale, qui n'aime que l'argent. Grâce à mes libéralités, la voilà plus riche aujourd'hui que bien des femmes du grand monde. Est-elle seulement reconnaissante de tant de bienfaits? Non! le jour où elle m'aura perdu, elle se fera des rentes avec ses économies et ira vivre en province sous un faux nom, sans même acorder une pensée à mon souvenir. Et une rage froide lui montait au cœur. ! Puis son esprit inquiet se perdait en conjectures sur le mobile des courses mysté- j rieuses de la jeune femme. i Pourquoi ce déguisement, cette affection d'austère simplicité? — Suspect! murmurait-il! !0h très suspect! Je veux savoir, je saurai! Le coupé cependant venait de s'arrêter. M. Frémont était arrivé à son cerclé- Le Cercle cosmopolite, dont l'opulent banquier était un des fondateurs, occupait alors les deux premiers étages d'une somptueuse maison au boulevard des Capucines. Certes, M. le baron aurait de beaucoup préféré être membre du Jockey ou bien de l'Agriculture. Il s'était même présenté aux suffrages des électeurs de ces deux cercles. Mais il avait été ignominieusement blackboulé.De rage, il avait aidé à la fonction d'un club rival plus ouvert et surtout plus accueillant.Là on jouait très gros jeu. Là aussi on coudoyait les plus diverses personnalités: gens de toute espèce, financiers interlopes, généraux exotiques, diplomates sans pays, toutes les variétés de ras-taquouérisme. ' M. Frémont y monta. Dans l'antichambre, un grand laquais galonné le débarrassa de son chapeau et de sa canne. Les mains dans les poches et fredonnant entre ses dents, il entra avec négligence dans la salle de jeu. Entassés autour d'un long tapis vert, une vingtaine de messieurs jouaient au baccara. Aussi nul ne fit attention à l'entrée de M. le baron. Un moment il se consulta pour savoir si lui aussi ne taillerait pas une banque. Il passa donc dans le salon de lecture. Il prit un journal et le déploya. Une ma'n à ce moment se posa familièrement sur son épaule, tandis qu'une voix gutturale, vibrante, faisant sonner les r, l'apostrophait. — Salut, senor baroun! Por Dios! jo souis heureux de vous voir. M. Frémont retourna la tête. Derrière lui, se tenait un gfand diable d'homme, au teint couleur de pain d'épice, à chevelure crépue, au nez comme aux lèvres mulâtre. Ses longues moustaches étaient plus effilées que des poignards, et ses cheveux, d'un superbe noir de corbeau, empestaient la teinture. Il était merveilleusement nippé. Bottes vernies, pantalon gris perle, redingote pincée à la taille, cravate couleur gorge de pigeon, ornée d'un scintillant diamant. Sur le revers moiré de son habit chatoyait une large rosette d'officier de tous ordres. Il y avaït du blanc, du jaune.de l'écarlate, du rose et du lilas dans les diapures de cette décoration. Frémont le contempla interloqué. Où avait-il diable vu ce moricaud? Puis tout à coup retrouvant la mémoire: — Eh! parbleu, c'est Carjaval! — Pardon, senor baroun, rectifia l'homme si bien décoré, non, pas Carvajal tout court. Je suis don Lopez Carvajal, marquis de Cordova y Caracas y*Gualaquil, lieutenant général des armées du Guatemala. D'ailleurs voici ma carte. Il avait tiré d'un portefeuille de maroquin incrusté d'or une lage vélin, timbré d'une couronne de marquis et portant le nom suivi de deux lignes de titres. M. Frémont le regardait, tout ahuri. Enfin, et avec un sourir: — Mais c'est bien vous, Carjaval, mon ancien petit domestique, qui avez essayé une nuit de m'assassiner. Je me rappelle qu'alors... -Moi' ie ne me rappelle rien, interrompit 1 autre avec dignité. i- (A continuer.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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