Le nouveau précurseur: journal du soir

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18 september 1914
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s.n. 1914, 18 September. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4b2x34nd9s/
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Vendredi 18 septembre 1914 ciroçg onivriaaiçg» 80= année - J*° »£5r Le Nouveau Précurseur jfiuBoisosrïns^ŒnsrT3? âlTrEW, un Ml 18.00 tr.; sil moi* B.60 fr.; trois mois 8.60 fr. BSTEBIKOB. - 15.00 fr.; . 8.00 fr.; - 4.50 tr. SOUAHMI, » sa.00 fr.; » 16.OO fr.; • S.OO fr. LOXgMBOUBe, - 38.00 fr.s . 1«.00 fr.; » S.OO fr. IBSIO» PCerÂLK, » 49.OO fr.; . «1.00 fr.; » 10.80 fr. Toot rfaEssassant M pamett joifut relu fermai. à Aw tfcaw—«t eUaetew» h» t»nwt *»« JOURNAL DU SOIR TâiPBOIES { œSSiu»: »• *®* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. •> AlTITOKrCŒiS; OarawAiiUB, la petite ligne. £r. 0.80 | RicLAM®, la ligne. : . fr. 1.50 » 1 i i lignes . - 1.00 I PAm mv2rs, la ligne. . • 8.SO Fduhcs&zues, la ligne . . » 0.50 f Chronique Ajtvers ...» 8.00 Lee annonce* de i'étranger et de la Belgique tout reçues auui par t Agence Eatae, t, place im Merfyrt, * Erwee&ee, S, Pheœ de 1m Bomte, à Pe/rk, «* X, Bif/h Sorbom, à Latine, Le débâcle autrichienne Les Russes continuent à écraser l'armée autrichienne On a reçu à Londres la nouvelle d'une écrasante défaite infligée par les Russes aux Autrichiens à Sa-dowac sur la route par laquelle les Russes s'avancent vers Cracovie. Les Autrichiens ont perdu une trentaine de canons et 5,000 prisonniers. Dans les combats ^antérieurs les Russes ont pris aux Autrichiens 1,000 wagons, 4,000 chariots de ravitaillement et de munitions, 19 aéroplanes et douze drapeaux. Le combat continue Pendant 17 jourst le combat s'est poursuivi i en Gaiicie entre les Russes et les Autrichiens soutenus par. des renforts allemands. Sur la Marne, en France, une bataille pres-qu'aussl longue a marqué les premiers revers de l'Allemagne. Une bataille aussi importante est engagée depuis deux jours, plus au Nord. Elle n'est pas encore terminée et déjà on lui a donné un nom. C'est la bataille de l'Aisne. On prévoit qu'elle pourra durer deux ou îrois jours encore sans avftir une issue définitive. Jusqu'à la fin de cette grande bataille, le monde entier aura son attention attirée vers cette rivière de la France, et l'on restera sans nouvelle précise. Constatons cependant deux faits. D'abord, il semble que l'armée du prince héritier d'Allemagne, menacée d'être enveloppée, soit parvenue à s'échapper en faisant un fort pas en arrière. Elle aurait reculé jusqu'à Montfaucon où elle se retranche. Ensuite l'armée des alliés qui, au sud d'une ligne allant de Soissons à Mézières, tenait l'armée allemande commandée par le général von Kiuck comme dans les mâchoires d'une . tenaille, vient d'ouvrir largement cet étau pour en étendre la branche supérieure jusqu'à Amiens. Toute l'armée alliée semble avoir appuyé un peu vers l'ouest probablement pour englober dans un même mouvement de poussée vers l'Allemagne, toutes les armées envahissantes, y compris les groupes disséminés dans le nord de la France et la Belgique. En ce moment, l'armée des alliés s'étend do l'Atlantique jusqu'à Metz avec une branche supplémentaire descendant jusqu'à Belfort. Nancy apparaît comme la charnière réunissant ces deux branches. La ligne est-ouest est actuellement presque droite jusqu'à Amiens, les armées allemandes ayant été régulièrement refoulées partout. La grande bataille engagée décidera dé la marche future des alliés et de la direction qu'ils prendront. A ANVERS Avis aux réfugiés j Le soldat Gausset Philippe demr&'âe de3 ■ nouvelles de ses parents habitant à Jemep-pe-sur-Meuse. A b\\ ' écrire, 7me brigade mixte} 26m e batterie; 2me division d'armée. Lieutenant Mathieu, 7me de ligne, demande nouvelles famille Ernest Mathieu, de Heer-Agimont, 52, rue Prairie, Berchem-Anvers.Le grenadier Gobeaux Orner, rue Albert Grisar, 19, Anvers, serait heureux de recevoir des nouvelles de sa femme et de ses deux enfants habitant Thy-le-Château-lez-Walcourt.La personne pouvant fournir des renseignements Sur le lieutenant Van Camp, du 7mo, est priée de s'adresser, 52, rue de la Mairie,' Berchem, Anvers. Alphonse D'IIollander, caporal, 12me régiment de forteresse, 2/1 caserne St-Georges, serait très reconnaissant à quiconque pourrait donner des renseignements concernant sa famille, habitant Gosselies (Hainaut). M. Louis Doyen, caporal, 12me de forteresse 2/1, serait très heureux d'avoir des renseignements de sa femme, famille Gaucher et Doyen, habitant Baudour (Hainaut). Commission des navires et marchandises saisis La commission des navires et marchandises saisis prévient le public que les steamers allemands «Bellona»,«Theseus», «Por-timao» et «Atto» sont en déchargement et se trouvent amarrés aux emplacements n. 7, 6, 8 et 10 des bassins. La commission prie les propriétaires des . marchandises de cette provenance de faire ■ tenir sans retard, les documents prouvant leur propriété, à son second bureau, (local, courte rue Neuve, 35). Le nombre de jours pendant lesquels il sera procédé au débarquement, étant forcément limité, les marchandises qui n'auront pas fait l'objet d'une demande de délivrance endéans 1rs huit .jours, seront emmagasinées aux frais des intéressés. Les porteurs de documents relatifs aux rgaisons des autres navires saisis seront informés, par la voie des journaux et en temps utile, de la date du déchargement de ces navires. Contre l'industrie allemande Un comité d'initiative pour favoriser le commerce et l'industrie belges, contre la concurrence allemande, a été formé sous les auspices d'un groupe d'industriels et de commerçants. Les bureaux de ce comité ont été provisoirement établis au n. 16, rue Brederode. ils sont ouverts de 9 à 11 heures et de 2 à i heures; toutes les proprositions y seront favorablement accueillies et étudiées et des renseignements pourront également y être obtenus. j Le prix de la viande Le bourgmestre, Vu l'arrêté du 7 septembre 1914 du gouverneur militaire de la position fortifiée d'Anvers, concernant les prix maxima des abatis comestibles des différentes sortes de bétail. Vu la nouvelle décision du lieutenant général, commandant la position fortifiée d'Anvers, Arrête: Art. 1er. — Aucune pièce de viande ne peut être vendue à un prix supérieur à celui auquel elle était cédée avant la guerre. Les bouchers doivent afficher la prescription ci-dessus en gros caractères à la façade ou a la vitrine de leur magasin. Art. 2. — Les prix; maxima des abatis comestibles des différentes sortes de bétail sont fixés comme suit: GROS BETAIL. — Vaches, bœufs, génisses: têtes, 2.60 fr. la pièce; langues, 3 fr. la pièce; foie, 0.40 fr. le kilogramme; pis de vache, 0.40 fr. le kilogramme; cœur, O.bO fr. la pièce; pieds, 0.25 fr. la pièce; rognons, 0.50 fr. la pièce; suif non fondu. 0,20 fr. le kilogramme; suif, 0.80 fr. le kilogramme.\ EAUX. — Têtes, S fr. (y compris la langue et la peau do la tête); cœur, 1.25 fr. 'a piècc; foie, 1.15 fr. le kilogramme; pieds, 0.50 fr. par bête.; ris de veaux, 2.50 if. les doux; graisse, 0.90 fr. le kilogramme. PORCS. rôles: ne sont vendues séparément,; langue, 'poumons et cœur (kra-waai), 1.25 fr.; foie, 1.10 fr. le kilogramme; pattes, oreilles e\ queue (non nettoyées), 1.25 par bête; graisse, 0.80 fr. le kilogramme; boyaux, 0.90 fr par bête. MOUTONS. — Boyaux, 0.50 fr, par bête; tete, pattes, cœur, foie, poumons, -langue (krawaai), 1.50 fr. Il est loisible aux vendeurs de débiter en-dessous des prix arrêtés. Art. 3. Tous les .-ontrevenants au présent arrêté seront punis d'une amende de 2.) à. ;<00 francs et d'un emprisonnement de 8 jours à 3 mois. Indépendamment de ces peines les magasins des délinquants sctûnt fermés provisoi-rements et les comestibles faisant l'objet de la contravention pourront, en tout ou en partie, être saisis et confisqués. Le cas échéant ces comestibles seront immédiatement remis à 1 lutorité militaire. en l'hôtel de ville, le 17 septembre 1914. Le bourgmestre, J. DE VOS. Des colis destinés au> militaires I- autorité militaire a décidé que pendant quatre jours, du 20 au 33 septembre inclus le chemin de fer acceptera les colis des particuliers à destination des Militaires. Ces I col»s seront concentrés à Anvers-Siid et diriges ensuite vers les divisions. La résistance belge devant Termonde Dans la nuit dû mercredi à jeudi des forces allemandes composées du 48me de ligne, d'ut? corps d'artillerie,de pontonniers et de uhlans a réussi à pénétrer jusque dans Termon* de. Vers dix heures du soir, après que le pont de Termonde ôàt pris feu, sans qu'on sache comment, et eut été éteint, les troupes allemandes furent découvertes par nos soldatà) masqués sur la rivé gauche de i'Esoaut. Le combat s'engagea. Des grêles d'obus tombèrent et jeudi, vers dix heures du matin, les Aile* mands se repliaient en désordre, abandonnant au-delà de Lebbeke cinq ou six pièces d'artillerie. Leurs pertes étaient importantes, tandis que, de notre côté, nous n'avions que quinze blessés et un mort. Cette atiaque de nuit semble dénoter que les Allemands désirent absolumént occuper Ter-monde et que, de plus, ils y ont quelques moyens d'information, toujours est-il que le pont de Termonde est à présent détruit: nos hommes empêchent même formellement les civils de rentrer dans la cité martyre. Hier, jeudi, après 4 à 5 heures de silence absolu, les Allemands, reprenant l'offensive, se remettaient à bombarder Grembergen et Baesrode, près de Temonde.Les nôtres, cependant, se maintenaient remarquablement. Mais le spectacle des habitants pris de panique était impressionnant. De Grimbergen, de Hamme, d'Elveyle, des caravanes de malheureux s'en allaient vers St-Nicolas, dans la pluie et la tempête; le tonnerre du canon grondait par-dessus ces hordes apeurées et le ciel, couleur de suie, surplombait le tout de son horreur. Les Belges ont forcé les Allemands à laisser sur, ie sol de nombreux fusils, des canons, des sacs, des lances. Nos soldats qui étaient dans les tranchées depuis mercredi à 6 heures après-midi ne semblaient guère fatigués jeudi soir. ENCORE UN BRAVE Ce serait difficile, impossible même, de citer tous les cas d'héroïsme qui se sont fait jour depuis^le début de la guerre, car trop de Belges se sont révélés des héros de la meilleure trempe. Trop de ceux-ci aussi tombent sur le champ d'honneur sans que personne ne sache quel effort d'abnégation les fit succomber. On nous signale entre autres, ce beau geste d'héroïsme du lieutenant Fernand GiiiêS,du 25me régiment de ligne, qui, après avoir pris une part très active le 19 août, à l'affaire d'Aerschot, fut de nouveau à «la fête» à Haecht, le 4 septembre. Au cours de ce combat, il fut très grièvement blessé à la jambe; cela n'empêcha le vaillant officier, que sa blessure obligea de se coucher à terre, de maintenir sa compagnie et de la commander. Ce fut miracle s'il parvint à être sauvé. A la fin du combat, ses hommes qui lui étalent dévoués, le transportèrent vers une ambulance.A présent, le brave officier se remet petit à petit de ses blessures. Malheureusement, la guérison complète n'est pas absolument certaine. 300,000 Allemands retirés de France et de Belqique Le correspondant militaire du Times évalue à environ 300,000 hommes le nombre de troupes allemandes retirées de France et de Belgique pour s'opposer à l'avance russe sur le théâtre oriental de la guerre. Ce qui fait que les alliés ne se trouveraient plus qu'en présence d'un million d'Allemands, le restant étant chargé de surveiller Anvers et de garder les lignes de communication. Le major Biilireitcg On a des nouvelles, relativement bonnes, du major Dubreticq, dont nous avoEfs parlé hier. Le major a été blessé, mais est en traitement dans la position fortifiée d'Anvers. La prise de Semliis Savez-vous eomment. les Autrichiens expliquent la prise, par les Serbes de Semlin, l'importante \ ille située près de Belgrade? Voici l'explication que donne l'ambassade austro-hongroise à Rome dans un communiqué fait à la presse. «Les Serbes ont été forcés d'envahir l'Autriche parce qu'ils manquaient de vivres en Serbie.» C'est beau comme l'antique. Cela n'empêche que la prise de Semlin a causé une panique jusqu'à Vienne. Des manifestations se sont produites dans cette ville et environ 400,000 ouvriers sans travail y ont formé un cortège protestant contre 11 guerre. B le nerf ils la guerre L'argent, le plus grand facteur de la guerre, après le soldat, pourrait bientôt manquer à l'Allemagne. Celle-ci a fait des efforts inouis pour placer un emprunt important ai^x Etats-Unis, mais partout elle a subi un échec, et l'opposition à tout emprunt allemand grandit outre-mer depuis les défaites de l'armée du kaiser. L'Allemagne comptait beaucoup sur les financiers de Washington, mais ceux-ci se montrent absolument rétifs à cette idée. Us disent, avec raison, que mettre l'Allemagne en itat de réprendre de nouvelles hostilités, c'est prolonger la ruineuse stagnation des affaires qui fait tant de tort surtout aux financiers. j L'Australie soutient !es Beiges i L'agent général à Londres de l'Etat de Victoria, èn Australie, â rèçil avis télégraphique lui notifiant que son gouvernement tient à sa disposition une somme de 250,000 francs (10,000 livres sterling) qu'il doit verser au ministre belge à Londres pour secourir les Belges réfugiés en Angleterre. C'est un acompte sur les souscriptions recueillies dans ce but par le lord-maire de j Melbourne. i Les flottes Voici lui résumé des pertes subies jusqu'à présent parles flottes de l'Angleterre et de l'Allemagne: L'Angleterre a perdu: L'«Amphion» de t. 3,360 Le «Speedy» de 810 Le «Pathfinder» de 2,940 Ensemble t. 7,110 L'Allemagne a perdu: Le «Mainz» de t. 4,280 Le «Koln» de 4,280 L'«Ariaduc» de - 2,600 Le «V. 187» (sous-marin) 600 Le «U. 15», (sous-marin) 500 Un destroyer non désigné ... 400 Le «Magdebourg» de 4,470 Le «Hela» de 2,000 Total t. 19,130 - Le «Magdebourg» a été détruit par la flotte russe. Le destroyer non désigné a été coulé par une mine allemande. Tous les autres navires allemands ont été coulés par les marins anglais. TRÈS JUSTE Un journal anglais publie une carte de la Belgique, avec une ligne noire montrant la marche des Allemands et les localités prin-, cipales où ils ont commis leurs,atrocités. La carte porte comme titre: Là où les Allemands ont fait la guerre aux femmes et aux enfants. Une visite à laies et dans les environs Uii ami qui avait paisé par Malines voici quelques jours, m'avait fortement engagé d'aller faire une profnehàdé dans la ville archiépiscopale si cruellement éprouvée pâi1 la mitraille que les Allemands ont fait pleuvoir SUr eîie pour ie seul piâisir, semble-t-il, de détruire et de semer la ruine. Nous voici donc en route à bord d'un auto providentiel qui nous mène par les routes où l'on ne croise que soldats, cavalerie et fourgons se dirigeant vers des destinations inconnues. La campagne environnante est l'image de la désolation. Les bois sont rasés et remplacés par des ouvrages de défense formidables; les villas riantes, les maisonnettes plus modestes ne sont plus qu'un amas de pierrailles et de poutres enchevêtrées; au loin le regard porte sur un horizon sans fin coupé de colonnes de fumée grise et de langues de flamme tourmentées par 1g vent qui souffle avec rage. Anvers, ville forte de premier rang, fortification énorme où la science militaire a été développée à un degré suprême, constitue bien le réduit national dont quelqu'un disait: — Cette Ville est imprenable; l'en-nen^i peut venir, on le recevra avec tous les honneurs qui lui samt dus. L'auto file à grande allure à travers le paysage qui nous était familier et que nous ne reconnaissons plus. Aux abords do Malines une détonation retentit, brève et sèche. Seraifîiit-ec des Allemands que nous avons dans le dos? N'en croyez rien. C'est un pneu qui rend l'âme et connue nous n'en avons pas de rechange nous prenons le ' parti de poursuivre la route à pied. j Nous longeons le cimetière où des shrap-nells ont brisé le marbre des sépultures; dans leur rage aveugle de destruction les Barbares né respectent rien allant jusqu'à s'acharner sur les morts. A Malines mêm'e c'est le cœur qui a été atteint. Nous ne parlerons que pour mémoire des •' maisons de la ville qui, à trois reprises, ont eu à souffrir des effets du bombardement,; certaines de ces habitations ont eu la façade littéralement, enlevée de façon que tout l'intérieur est visible avec les meubles, les literies et'ces mille et une choses qui ont l'air si lamentables et si tristes sous la couche de poussière et de plâtre qui les couvre, d'autres ont été traversées de part en part, ; et menacent de s?èffôndrer au moindre coup i de vent. Drrns ces ruines abandonnées il n'y a âme qui vive si ce n'est un chien famélique ou un chat égaré que la faim tenaille. Les plus pauvres habitants qui, après une fuite précipitée, sont rentrés dans leur humble logis "éprouvé par les éclats ue bombes, er-| rent autour des ruines avec des visages î crispés de dérespoi r, les yeux rougis et secs I d'avoii) trop pleuré. i On a déjà dit combien les monuments de : Malines ont eu à souffrir. L'église Notre-Dame a été durement éprouvée, mais c'est surtout l'église métropolitaine, l'orgueil de la ville des archevêques, qui a été atteinte. Ce gioï-ieux monument qui recélait d'inestimables richesses a été en partie anéanti. La toitr est mutilée, les grandes baies ornées de vitraux peints dont quelques-unes étaient célèbres, sont brisées et les murs des nefs portent les traces de blessures terribles.! Dans l'abside, des autels ont été réduits bn miettes, des tableaux de maîtres sont déchirés, tordus, irrémédiablement perdus. Ah! à voir cette destruction l'on sent naître et grandir une haine féroce pour la race maudite qui s'acharne sur ce que nous avons' de meilleur et de plus cher dans ce petit coin de terre chéri qu'à présent déshonore la lourde botte de l'odieux envahisseur.Les larmes montent aux yeux et c'est en crispant les poings et en serrant les dents que l'on se détourne avec toute l'amertume du plus violent dégoût. Au dehors la tempête fait rage. Les gros arbres plantés dans le terre-plein devant le temtple, courbent la crête sous le souffle puissant des rafales; les morceaux de vitre qui tenaient par miracle dans les fenêtres de l'église et des maisons riveraines tombent et se brisent en mille pièces sur la chaussée où il devient dangereux de s'aventurer.Nous vouions allé r plus loin, pousser une pointe aux environs dans là direction de X... où l'on signale la présence d'Allemands.. Celà devient une véritable ëxpédi-tion d'où nous sortirons môtl'illéa comme un marsouin, mais avec la satisfaction d'avoir tenté l'impossible pour essayer de présenter au lecteur quelques impressions vécues. La Dyle coule paisiblement entre les maisons de la vieille ville; ses eaux calmes charrient des déehets de toutes espèces, des débris de poutres, des bâtons de chaises, des morceaux d'échelle; de quelque côté qu'on se tourne on retrouve la trace de la barbarie teutonne. Nous voici sur la longue route qui nous conduira à destination. Cela nous repose un peu de ce que nous venons de voir. Une compagnie d'éclaireurs à cheval et de cyclistes, qui filent bon train, ont tôt fait de nous dépasser et disparaissent à un tournant du chemin. Nous avançons péniblement sous la pluie qui nous mouille et le vent violent qui coupé la respiration. Après une marche d'une heure environ nous sommes arrêtés par des soldats belges.— N'avancez plus, il y aurait du danger à vous aventurer davantage, nous prévient-on.Force nous est d'obéir, non sans avoir grimpé sur un monticule d'où, au loin, il nous est possible d'apercevoilMés casques à pointe des'bandits armés qui ont envahi notre pauvre pays. C'est ici que se termine,bien malgré nous, notre reconnaissance et nous regagnons Malines d'où un train nous reconduira a Anvers. , Pendant que nous prenons place dans îa file pour pénétrer à l'intérieur de la gare, la voix tragique du canon se fait entendre dans le lointain. De nombreux habitants qui étaient revenus à Malines pour prendre des objets de valeur, s'engouffrent sous le hall où plusieurs trains les attendent pour les conduire vers un endroit plus paisible et moins éprouvé. hervay Des billets d'un et de deux francs Un confrère flamand d'Anvers qu'on a pris sur un aviateur allemand de» billets de la Banque nationale de Belgique de 1 et de 2 francs. ■ ■ Ce confrère dit que ce sont des billets faux. , . , Nous ne voulons pas dementir son information n'ayant pas vu les billets dont question, mais" le fac similé publié ressemble énormément aux billets vrais que la Banque nationle a émis à Bruxelles pour parer au manque de monnaies divisionnaires. Ces billets ont été régulièrement émis par la Banque nationale de Belgique et leur émission a été annoncée notamment par des affiches apposées sur les murs de la banque elle-même. Ceci uniquement pour qu'il n'y ait aucune confusion quand ces billets authentiques arriveront à Anvers. i La maison Krupp et l'Empereur Pendant de longues années, la maison j Krupp fut la créancière de l'empereur. Elle acceptait cette situation sans aucune philo- j sophie, et Bohlen-Krupp, le mari de Bar- I bara, la fille aînée de l'industriel, soupira ur. jour: «A la longue les meilleures maisons n'y résistent pas.» Il était cependant l'homme le plus riche de l'Allemagne. Cette situation procurait à la puissante usine certains avantages. Au moment où le canon français de 75 fut établi, Krupp avait entrepris la construction d'une arme analogue, mais de tir beaucoup moins rapide.il ne voulut pas sacrifier les premiers frais et continua la fabrication. Dans tous les journaux militaires, une polémique éclata. Le général Rothe, un spécialiste en matière d'artillerie, démontra la supériorité écrasante du canon français, mais on passa outre.Cela coûta à la nation allemande la bagatelle de cent millions.Vinrent les expériences. Elles furent si concluantes que, malgré les récriminations du Reichstag, il fallut abandonner le nouveau canon, et, étudier en toute hâte un autre modèle; on écoula au petit bonheur et avec perte, parmi les nations exotiques, 1 engin malencontreux. Mais la précipitation que l'on apporta à la construction de l'arme actuellement en service fut la cause principale de ses imperfections. L@ drame ie Meyerltng On rappelle le drame de Meyerling où périt d'une mort mystérieuse, l'archiduc Ro-dolphe,fils unique de l'empereur d'Autriche. C'est à l'occasion du bruit de la mort de ce dernier qui a circulé il y a quelques jours. l.a Novoié Vremia, un officieux de Petro-grade, dit que François-Joseph a eu avec le pri'oce-héritier actuel un entretien, au cours duquel celui-ci lui aurait appris que l'archiduc François-Ferdinand, victime de l'attentat de Sarajevo, aurait participé à l'assassinat de l'archiduc Rodolphe au rendez-vous de chasse de tragique mémoire. La preuve de la participation de François-Ferdinand dans le drame de Meyerling au rait été trouvée dans les papiers de l'archiduc récemment assassiné, et la santé du vieil empereur n'aurait pas résisté à ce nouveau coup du sort. Des soldats en bourgeois Les défaites successives des Autrichiens, le grand nombre de leurs tués et de leurs prisonniers ont déterminé le gouvernement à faire appel à la troisième réserve. Mais les uniformes et même des armes convenables manquent pour ces hommes qui sont expédiés en Gaiicie en simples habits civils. On leur donnera les uniformes et les armes des tués et des blessés, si on les retrouve. Sinon feront-ils la guerre à coups de bâton? Le money market anglais La liquidation d'août pour les consolidés est remise au 14 octobre et la liquidation de septembre et octobre pour les consolidés au 5 novembre. La liquidation ordinaire du 13 août est remise au 29 octobre. Au marché de l'escompte les affaires sont rares. Les recettes du canal de Suez de dimanche se sont élevées à 110,000 francs, contre 250,000 francs l'année dernière. * Ténacité belge Voici le texte d'une lettre, qui a été trouvée dans le sac d'un soldat belge blessé sa trouvant actuellement en traitement à l'ambulance Steinmann, Sablon, n. 9: «Chers parents, Quand vous recevrez cette lettre je serai mort, mais mort en brave. Dites à Théodore, s'il n'est pas engagé déjà, qu'il le fasse immédiatement et ainsi il pourra me venger ainsi que vous tous (et aussi la patrie). Je voudrais avant, pouvoir vous embrasser et vous dire qu'avant de mourir, j'en ai tué également. Je finis en vous bénissant tous. Alexis, Jean, Joseph Derbroey. Génie de Liège. VIVE LA LIBERTE Adieu. J'ai écrit ce qui précède par précaution avant de partir en mission.» Acte d'héroïsme Le 26 août, lors du combat acharné qui se livrait à Pont-Brûlé, nos troupes étaient séparées de l'adversaire par le canal de Wil-lebroeck. Les Allemands occupaient fortement la rive opposée, ils inondaient nos positions de mitraille. Il y avait pour les nôtres un intérêt capital à franchir la voie d'eau. Un pont, placé précisément devant notre fronf.l'eût permis, mais il était levé, malheureusement, et le mécanisme de manœuvre trouvait du côté allemand. Le soldat Tresignies du 2me régiment de chasseurs à pied s'offrit à son chef pour aller en abaisser le tablier. C'était braver une mort certaine. Tresignies le savait, car, avant, de quitter les rangs il écrivit, au crayon, avec un calme admirable, un billet indiquant son nom et l'adresse de son épouse. Puis il se jeta â la nage et, sous les balles prussiennes, traversa le canal. Le pont s'abaissait déjà et l'héroïsme de Tresignies allait permettre à nos forces de s'élancer à la charge quand cet émule des guerriers de l'antiquité fut mortellement atteint. Disons de lui, comme jadis des braves de Sparte, d'Athènes et de Rome: il est mort pour la Patrie et que l'on grave son nom sur les tables d'airain de notre Histoire. Mais il faut que, dès aujourd'hui, son exploit constitue le plus fécond et le plus glorieux des enseignements pour les générations qui n'auront pas eu l'honneur do verser leur sang cil' défendant la Belgique. RECONNAISSANCE ET PITIE La Croix Rouge de Belgique a reçu: Maxime Chamhelin fr. 10. Ch. Vloeberghs ^0.— Louise G. Fower 10^— De la part du mess des officiers à Beveren-Waes 30.— Collecte faite à bord du «Tele-graph IV»* par le capitaine' A. Vestraete 15.57 Received of M. William Vervliet friends Mrrs Cub Sons as a small mark of sympathy with your nation in the gallant strug-gle they. are carryingon liv. st. 3.3.— D'Angleterre par l'entremise de M. Paget Walford et de Mme Wal-ford de Lobel, dix-septième remise liv. st. 39.15.6 Soc. de construction «Vooruit-zicht», vente des caricatures de la guerre, (1er versement) fr. 100.— Anonyme 5.— Produit de la vente médailles Pa-triot (2e versement) 4,000.— Collecte faite par les employés 2s bureau de l'hôtel de ville 72.90 Samenwerkende dokloodsen Veree- niging Progress • 50.— M. Lauwers.en déduction du montant de sa facture 250.— MM. Van Leckwycw et Weirê, en déduction du montant de leur facture 150.—• Ane. établ.H. Verschure (Brunita) en déduction de leur facture 20.— Idem Idem 20.— M. M. Burlet, en déduction de sa facture 10.— M. Van Ysendyck 100.—» Anonyme 2.— Fernand Caïuwé 5.— Hans 5.— liste 24 Mlle Veraert 126.20 Notaire honoraire Landrieu 20.—

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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