Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 30 Maart. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3x83j39t1p/
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^uîidi 30 Mars 1914 CKMQ CENTIMES 80™ armée — K0 8I> Le Nouveau Precurseur A.BO!SrïsrE3VrEIS3"T3 -•mupbs un an 12.00 fr.; six mol» 6.50 fr.; trois moia 8.50 fr. TOTRRIEUa - 15.00 fr.; • 8.00 fr.; - 4.50 fr. HOLLANDE - 32.00 Ir. - 18.00 fr.; . 8.00 fr. fnXBMBOURO, - 83.00 fr. « 18.00 fr.; » 8.00 fr. UKroNPOSTAlE, - 42.00 fr.; « 21.00 fr.j - 10.50 fr. Tout abonnement ao poursuit jusqu'à refus formel. OM S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tsiu lei bureaux des posUti eu Belgique. JOURNAL DU SOIR minora { îSSSii»,; «•«=-» { 39, vieille BOURSE. - ANVEB A.3srx\roisros.s - Ordinaires, la petite ligne. fr. O.SO I Réclames, la li'gno. . . ir. i 50 » 4 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne. . » 2.50 Fhunoières, la ligne . . » 0.50 t Ciiroihqvb Anvers . . . » 3.00 Les annonces de l'étranger et de la beit/iqae iont teçu&s aussi par l'Agence Bavas, S, plane dos Martyrs, à BrutceUes, 8, Place d4 la Bourse, à Paris, et XO, lligh Eolborn, à Londres. I Chronique anversoise Hetour au paganisme. - L'arhre. - Le: vandales. — Education morale. — Le prêtre et l'enfant. — «Refleurir !. — Le grand argument. — Alors, soyons payens ! Il parait que nous retournons au paga ni«me Si cela continue, au lieu d'envoyei des poissons d'avril le premier de ce far ceur lie mois, nous ferons comme les Grecî et les Romains, et nous sacrifierons à Cérès pour avoir de bonnes moissons, à Bacliu; pour que le vin soit généreux, à Jupiter maître suprême. Nous aurons des autels i la déesse de l'amour, — rue Vénus, évidem ment et des temples à Flore, — dans l'allée des Roses, bien entendu. Nous nous appel lerons Brutus et Pompée. Nous aurons ur forum, des pères conscrits vêtus de blanc des femmes vêtues moins encore et des es claves pas vêtus du tout. Nous serons payens. C'est, du moins, ce que décrètent présen tement' certaines feuilles pieuses; et ces pes simlstes prévisions leur ont été inspirées par les épiscopes de plusieurs pays où, pa rait-il, le christianisme est menacé de de voir céder le pas au culte de Zeus et Co l'irréligion, c'était déjà terrible: le paga nisme, c'est la catastrophe. Des chrétiens | seront convertis en torches humaines, corn me à l'époque du père Néron, des chrétien nés jetées en pâture aux fauves. Les prêtres devront officier dans des catacombes el ! prêcher la nuit, en sourdine. Quant auj autres, ils rouleront ëù d'affreuses orgies s'abrutiront par le vin et se livreront avec des tenimes inavouables à des exercices I idem. Et savez-vous d'où nous viennent ces vel-[ léités de retourner aux modes romaines el grecques que les .évêqiiès redoutent à si juste titre? Du respect que nous avons poui [ les arbres. Je lis dans un journal bien pen I sant: «Il y a quatre ou cinq ans, lorsqu'on I commença à célébrer la fête des arbres, or I a écrit qu'il v avait quelque chose dans l'aii | comme un retour vers le paganisme. Il n'y I a de cela que bien peu d'années, et l'émi-I nent Episcopat dut déjà, dans tous les I pays, élever la voix «j&ontre certains abus I qui sentent pas trop le néo-paganisme...» Moi, qui ne m'y connais pas très bien, je I saurais parfaitement m'imaginer un vieuj prtoe grave et doux sous l'argent de ses cheveux qui flottent, un abbé Constantin rempli de bonté, qui conduirait un enfant pour admirer la printanière nature. Il di-[ rail, ce prêtre: — Vois, mon fils, les arbres bourgeon- ■ lient. La sève travaille. Tout à l'heure,sous I la caresse tiède d'un rayon de soleil, ces I bourgeons feront craquer les jointures de I leur corset, et ce seront des feuilles; nous I pourrons nous asseoir sous ces ombrages, I d'un vert tendre d'abord, mais s'assombris-I sant aux moissons .pour servir de contraste I à l'éclat des champs de blés qui se dorent. I II y a, de la sorte, des millions d'arbres, I qui tous obéissent à des règles déterminées, I qui recommencent chaque année d'identi-I que façon. Il convient d'admirer, dans cette I grandiose nature, l'œUvre du Créateur, qui I se soucie du petit oiseau caché dans la I branchelette supérieure, tout là-haut, com-I me de la fourmi qui travaille près des ra-I cines. Et tout nous montre la magnificence ■ et la force de Dieu. Voilà comme j'imagine le discours d'un I prêtre. Il ne fait pas du paganisme, pour- I tant! Et il faut croire qu'on n'en fait pas I tant qu'on mêle le nom du Créateur à son B admiration; mais quand on admire la na- I tare, abstraction faite de toute idée reli- I gieuse, quand Fierens-Gevaert chante l'a.r- I bre en une prose qui est de la poésie, -il pa- I ralt que nous devenons des Romains de la I décadence et que, demain, nos filles dan- I seront à moitié nues devant les préfets de ■ la Ville antique... » * » I Et pourtant, l'heure était venue où l'on I devait s'employer un peu à le défendre, l'âr- ■ bre! Je crois bien que c'est dans notre un ■ peu trop mercantile patrie, où on ne l'aime guère, qu'est née la plus chaleureuse réaction contre un vandalisme incompréhensible. Il le fallait, pour accomplir une radicale métamorphose de nos mœurs destructives. Quelque ardeur que déploient les Li-; gues qui combattent si vaillamment pour la cause de la nature, elles sont fatalement impuissantes à combattre notre vieil atavisme de peuple trop longtemps, trop fréquemment conquis. Il a fallu des prodiges d'énergie pour arracher quelques sites aux griffes et aux doigts de fer de cette ogresse qu'est l'industrie. Ce n'est pas aller au paganisme que d'ai-; mer les arbres. Et ce n'est pas, à mon sens, i étaler un sentimentalisme exagéré que de 1 ne pas vouloir qu'on les fasse souffrir. Oui, souffrir! Car il n'est pas démontré que les arbres, que les fleurs ne souffrent pas. Ce problème est à l'étude; il préoccupe les physiologistes. Vous avez lu qu'une expérimentatrice, Mlle Zo Yanopoulos, a pris ! un plant de mimosa et l'a chauffé. Aussi-; tôt, comme sous une sensation de brûlure, les feuilles témoignaient des crispations douloureuses. Etait-ce un simple effet mé-| canique? Non, phénomène de sensibilité, ' puisqu'il cessa de se produire dès que Mlle Yanopoulos anesthésia la plante. Les poètes donnent une àme aux choses: nous, qui faisons de la prose, nous pouvons donner un cœur aux fleurs. Voilà ce qu'on apprend, sans doute, dans nos écoles; mais si les catholiques vont voir dans le respect de la nature une tendance I pareille, il est fort probable que cette éducation morale sera négligée dans les établissements pieux. Et c'est là qu'on créera une i génération de jeunes gens féroces, qui ra-' vagent les plantations, incisent les sar-; ments pour y voir pleurer la sève,arrachent j les bourgeons pour voir s'effeuiller dès pé-I taies. La nature veut, dans ses phases si éphémères de jeunesse et de grâce, ne pas être brutalisée comme on la brutalise. N'a-j vons-nous pas vu, dernièrement, qu'un pré-j lat de l'Eglise condamnait la pitié envers les animaux et décrétait que l'homme les | pouvait sacrifier à son bon plaisir? Où donc doit nous conduire pareille mentalité? A bref délai, ceux qui parlent de paganisme quand on se plaît à admirer les arbres, qui nous permettent de tuer des bêtes innocentes pour nous payer une fantaisie cruelle, accapareront tous nos sentiments, les centraliseront sur la seule créature de Dieu, qui, selon leur évangile, mérite qu'on le vénère et qu'on l'apothéotise: un curé. * * * Est-ce que, vraiment, tous ces gens-là ne sentent pas une émotion sincère, profonde et très douce quand tout renaît au gai printemps, quand les arbres se parent d'une frôle verdure, quand tout s'apprête à revivre? Gérard d'Houville l'écrivait encore, tout récemment, à propos de ce verbe qui embaume comme un effluve printanier; refleurir. «Mot plus beau que la floraison première! Refleuris! beauté des recommencements sans fin, de l'espérance inlassable, de la foi miraculeuse! Refleurir! mot fécond en prodiges, gonflé de sèves, éclatant de courage et de vie. Refleurir! Vous devez être la devise admirable et brève de tout être au cœur palpitant et à l'âme ailée. Refleurir! que vous êtes un beau mot!» Tet ne paraît pas être l'avis de tous ceux dont le cœur est durci, et qui voient du paganisme dans tout ce que font les autes. Toujours, la Nature, fut le grand argument des catholiques,qui disaient aux mécréants: «Mais, regardez donc, et dites-nous qui a pu faire cette merveille! Dites-nous qui a fait ce soleil dispensateur de vie qui, comme Je dit Rostand, sèche les pleurs des moindres graminées; qui créa cette mer immense et lui fait, jusqu'à la consommation des siècles, chanter son éternelle chanson; qui a piqué dans le ciel cette parure de diamants composée de milliers d'étoiles; qui, sublime jusque dans les plus petites choses, a modelé les minuscules fibres du brin d'herbe? Il fallait alors répondre: Dieu. Mais lorsque des poètes, s'arrêtant devant la majestueuse beauté de l'arbre, s'extasient et le chantent en des strophes laudatives, les catholiques nous crient cette injure: ((Payens!» Payens, soit. 11 paraît, au moins, qu'ils ont une âme. Pterro MARZERELLE. Au Dehors PAYS-BAS Progrès des socialistes Selon le rapport du secrétaire du parti so cialiste néerlandais le nombre des sections d< la ligue, durant l'année 1913, s'est élevé de 2& à 389, et le nombre de ses membres, de 15,66' à 25,708. Le nombre des socialistes qui, au 31 dé cembre 1913, siégeaient dans les corps de l'E tat était: Première Chambre des Etats-Géné raux 2 contre 0 avant les dernières élections Deuxième Chambre des Etats-Généraux 1; contre 7; Etats-Provinciaux de Groningue ( contre 3; de la Frise 14 contre 9; de l'Ovenjse 3 contre 2; d'Utrecht 1 contre 0; de la Holland< septentrionale 16 contre 9; de la Hollande mé ; ridionale 2 contre 0. D'autre part, le nombre dès conseillers mu nicipaux socialistes est monté durant la mêm< année, eje 191 à 247. ANGLETERRE Attitude des officiers Le «Standard» déclare qu'à une heure tar dive dans la soirée de dimanche on a annon cé que les généraux French et Ewart avaien décidé définitivement de ne pas retirer leui j démission. # Tentative vaino | M. Balfour qui était revenu à Londres pou: rendre visité au Roi et insister pour qu'il forçi le ministère a démissionner, n'a pas eu le suc cès qu'il avait rêvé. M. Asquith restera à la tét< des affaires et si les officiers de 1 Ulster con tinuent leur agitation, il se pourrait que le: régiments protestants de l'Ulster soient dis lagués et remplacés'par des régiments anglais Les chefs des régiments anglais ont assuré li gouvernement du parfait loyalisme de leun soldats. Entretemps les rebelles se concentrent. 3,001 hommes biens armés {ont le service d'ordr< dans les rues de Belfast. Ces soldats font bon ne impression. Ce sont de grands et solide! gaillards auxquels ont payé 20 à 25 shilling: par semaine. Autour du Home rule On affirme qu'il y a divergence de vues entre les dirigeants du groupe unioniste ai sujet du Home rure. M. Caron qui est cetainement le plus à même de juger la situation, serait d'avis de sou mettre les concessions de M. Asquith à ur Conseil d'Etat de l'Ulster et d'entrer en négo . dations avec le gouvernement, en prenant ce* concessions comme base. Mais la majorité di ; parti ne veut pas entendre parler de pareille ! tactique, parce qu'elle pourrait aboutir à ur accord. FRANCE Une élection significative Hier une élection sénatoriale a eu lieu à Pa ris. Pour deux sièges vacants, il y avait 8 can didats. Ceux qui tenaient la corde étaient le déput< Charles Deloncle et le député , ancien séna teur, Steeg. Tous les deux appartiennent ai parti radical, mais tous les deux se déclareil partisans de la loi de 3 ans. Malgré cette dé claraiion et peut-être à cause d'elle, M. De loncle a été élu au pouvoir par 507 voi? sur 1012 votes valables. M. Steeg a obtenu 46{ voix. Il a été élu au second tour. A l'occasion de cette élection une certaine effervescence a régné toute la journée à l'hô tel de ville. De vives altercations se sont pro duites entre adversaires et partisans de la lo: de trois ans. Quelques-uns en sont même ve nus aux mains. L'enquête Rochette MM. Delahaye et Berry ont donné leur dé mission de membres de la-commission d'en , quete. Les enquêteurs ne restent plus que 14 | On prête aux démissionnaires l'intention di présenter à la Chambre une note opposée i celle de la commission, 01* on ne connaît pa: encore les conclusions de~ celle-ci. On a saisi les épreuves du livre que Rôchett< • voulait publier en 1911 sur le drainage di 1 épargne en France par des émissions d< ; valeurs: Elles seront communiquées à la com mission d'enquête. AUTRICHE-HONGRIE L'amitié Allemande Samedi, à 10 heures du matin, le yacht aile mand «Hohenzollern» est arrivé en rade d< Corfou, escorté par deux cuirassés et un con tre-torpilleur allemands. Le roi et la reine de Grèce se sont rendus aussitôt à bord du yacht. La rencontre des souverains a été empreinte de la plus grande cordialité. Ils se sont embrassés à plusieurs reprises. La famille royale hellénique a quitté le «Hohenzollern» au bout 1 d'une demi-heure. L'empereur Guillaume a débarqué vers midi. Le roi de Grèce, portant l'uniforme dé feld-ma-réclral, l'attendait au débarCadére ainsi que les ! autorités grecques. i La population a acclamé le souverain allemand.Pour un port militaire Le «Neues Wiener Journal» commente une i note de la «Militasrische Rundschau», organe ; du ministère de la Guerre, relative au dan » ger que la possession du mont Lovcen par le Monténégro fait courir au port autrichien de ! Cattaro. Cet article, qui conclut que le Lovcer doit devenir autrichien, a fait dans les mi lieux diplomatiques et politiques viennois une impression très profonde. Certains milieu? ! ^militaires se montrént très excités et on peu croire que tout l'énervement des campagneî rentrées de l'année dernière va trouver dan; la question du Lovcen son expression don ■ l'incident de frontière de Metalka a été l'a vant-goût. Il est certain que les canons monténégrin: du Lovceh menacent constamment. Cattarc qui sans cela pourrait devenir un excellen ; port de guerre. Ce serait d'autant plus dési rable qu'il est le port le plus méridional de lf monarchie et le plus voisin du canal d'Otïan te. L'Italie serait à cet égard tout à fait désavan tagée, n'ayant que Tarente, moins bien située et bonne seulement comme station de torpil 1 leurs. , Le dernier gouvernement austro-hongrois of [ frit au Monténégro d échanger le Lovcen con . tre Scutari. Le Monténégro refusa — le Lov . cen dominant Cettigné à l'est comme il domine Cattaro à l'ouest — pour des raiso'né de senti ; ment qu'exprima poétiquement le roi. La quès J tion est d'autant plus compliquée que les ambi tions autrichiennes seraient dénaturé à inquié j ter vivement l'Italie. i Tous les journaux italiens et notammenl le «'Messagero» et le «Corriere d'Italia» s'élè ; vent contre les prétentions autrichiennes sui ; le mont Lovcen. Ils disent que non seulemeni l'Italie mais encore toutes les Puissances devraient s'opposer à un coup de main de la pari de l'Autriche. ; ALBANIE Un royaume On mande de Durazzo à la «Reichspost» qu< • 1e prince d'Albanie sera incessamment pro clamé Roi. La proclamation devait avoir liei i avant-hier, pour l'anniversaire du prince, mai; 1 elle a été ajournée par suite d'un retard dans ! les 'com'mUhica'tions diplomatiques. Toutes le; 1 puissances auraient consenti à l'élévation d( la principauté au rang de royaume. Les deux enfants du prince de Wied son arrivés dimanche après-midi à Durazzo «a bore du yacht «Misurata», de la marine italienne Ils ont été reçus à leur débarquement par 1( prince et la princesse de Wied accompagné! de leur suite, du président du conseil, de plu sieurs ministres et entourés par une foute considérable qui les a vivement acclamés. Les luttes do raoes 1 Hamet bey, chef des albanais irréguliers i à Erseka, a adressé une proclamation invi tant les Epirotes à arrêter leur marche sjii Erseka. Dans le cas contraire il les attaque rait, les décimerait .et poursuivrait ensuite le: ! populations chrétiennes. Le chef des Épirptef a répondu simplement: «Nous arrivons». Les ! albanais irrégUliers en grând nombre ont at taqué les Epirotes. Un vif engagement a ei lieu, lequel a duré plusieurs heures. Les Epi rotes, moins nombreux, ont réussi à garde] leurs positions. Ils ont eu trente des leur; mis hors de combat. Les pertes albanaise: sont importantes. Les Epirotes ont reçu d'ur gence des renforts. MEXIQUE La combat do Torreon 1 * Toujours sans nouvelles certaines sur^i'issue du combat à Torreon. ; Malgré les affirmations des fédéraux, il sem ; ble certain que le général constitutionnalistf ; Villa, s'est emparé de la majeure partie de le ville de Torreon. Pourra-t-il s'y maintenir? D'après le «Dai . ly Mail» les pertes au cours du combat s'élè vent à 40i000 hommès; c'est évidemment exacre ré. Le même journal ajoute que les fédéraux on! . reçu des renforts, se composant de 121 hoin , mes d'infanterie, 600 de cavalerie, une batterie d'artillerie et 18 mitrailleuses, arrivés à Hipoli 1 te, situé à 40 milles de Torreon. Contre lo général Huerta Des avis oficiel disent que des démonstrations de peu d'importance contre le général Hueîta ont eu lieu samedi soir dans les rues de Mexico. La police a tiré sùr une petite bande d'étudiants qui criaient: «a mort Huèrta!» La police a brobablement tiré en l'air, car personne n'a été touché. Quelques arrestations ont été opérées. Nouvelles de l'Étrange? A la butte Montmartre Une cérémonie simple et touchante a eu lieu hier matin sur la butte Montmartre, a.u Mou lin de la Galette. Les membres de la société du «Vieux-Montmartre», leurs familles, leun omis s'étaient réunis pour célébrer l'a'pposi tion, sur le «Blute fin» d'une plaque commé-morative. Parmi les personnes présentes se ; trouvaient M. Kleinmann, maire de Montmar tre, et de nombreux artistes, dont Willette ; tous ceux enfin qui voient en ce çharmahl «niel d'aigle» qu'est le Moulin le dernier Ves tige çlu vieux Montmartre. Le Moulin de la Galette avait, ce matin, ur air de fête; 011 l'avait décoré de faisceaux de drà'pëaux tricolores. Sur la façade nord, une plaque a été apposée, qui porte l'inscriptior suivante: A tous les défenseurs de la Butté qui, devant ce Moulin, le 30 mars 1814, sacri'fièrent leur vie en combattant les envahisseurs. Un succès féministe Mlle Marie Galtier, avocat au barreau de Paris, vient d'être nommée «inspectrice gé nérale dès services administratifs» au minis tère de l'Intérieur, après le plus brillant des concours. Uhe jeune et jolie femme de vingt six ans, haut fonctionnaire d'un grave dépar tement! Quel succès pour le féminisme! El comme la brillante candidate à cette fonctioi: n'avait point l'ûge prescrit, on a modifié le règlement en sa faveur, en abaissant la limi te d'âge. C'est, pour une administration rigoureuse, un heureux trait de galanterie. Mlle Marie Galtier eut des succès réels poui ses éloquentes plaidoiries, car elle est fort éru dite et de parole très éloquente. M. Raymone] Poincaré, naguère, l'entendant, lui fit une place parmi ses collaborateurs... et peu de temps après il entrait à l'Elysée. Alors, elle préféra chercher un destin plus sûr. Le dinar do l'empereur allemand Selon le «Courrier de la Bourse» à Berlin l'empereur Guillaume aurait décidé qu'à sa ta ble particulière lés repas ne elevraient jamais ; ' durer plus ele quarante-cinq minutes. Dès ■ ; maintenant les messieurs ne restent plus l ' table, selon la . coutume anglaise, à. fumei ! leur cigare, tandis que les daines se retirent. 1 Ils accompagnent au salon les dames qui leur permettent de fumer. Population mâléo Là population ele New-York devient de plut en plus cosmopolite et de moins en moins américaine. Le bureau du récensèiïïent donne à ce sujet des renseignements extraordinal res et, pour ainsi dire incroyables. Sur une population blanche totale de 4,669,162 habt i tants, il n'y "a plus <iUe 21 p. c. — un cinquié 1 me! — qui parlent anglais; 19 p. c. parle le ■ yiddisch, le dialecte hébraïco-germàno-russe qui se parle élans l'est de Londres; 18 p. c. ! l'allemand et 12 p. c. 1 italien ;les 30 p. c. res-• i tants, toutes les autres langues du monde. Grève3 d'ouvriers brasseurs Les ouvriers brasseurs de Berlin et des en virons ont tenu une réunion au cours de la quelle ils ont repoussé par 2,566 voix contre 1,230 les dernières offres des patrons et on décidé la grève. Ils réclament la journée de huit heures. L'auto à deux roues On vient d'essayer l'auto à deux roues con struite jVar une compagnie de Birminghan et l'expérience a été satisfaisante. L'auto se compose dgflne'- carrosserie habituelle. Les roûes sont au centre, disposées comme celles d'une bicyclette, et l'équilibre est obtënu pai deux pendules contrôlé par un gyroscope qu: pèse l/10e du poids total de la voiture et esi animé d'une vitesse de 1,250 à 1,500 révolu tions à la minute. Les avantages de cette nouvelle inventior seraient- plus grande vitesse avec un moteuî moindre, usage plus facile dans les pays t routes étroites ou accidentées, réduction des frais, plus grande sécurité dans les virages. L'INSTRUCTION CONTRE Mme CAILLAUX Samedi, M. Boucard juge d'instruction à Paris, a entendu plusieurs témoins en cause de Mme Caillaux. Citons nottamment M. Pierre Mortier, directeur du «Gil Blas*, journal réactionnaire. Celui-ci à raconté au juge que vers la fin de 1911, son collaborateur, M. Vervoort, l'avisa qu'on lui avait proposé des documents contre M. Caillaux, alors président du conseil. Indigné, il invita M. Vervoort a en faire part à M. Desclaux, chef de cabinet de M. Caillaux Depuis lors, M. Mortier n'entehdit plus parler de ces documents. Il sut seulement qu'ils avaient été proposés à un journal impérialiste et à un journal royaliste, qui attaquaient sans merci M. Caillaux, et qui refusèrent ces lettres. D'après le «Temps» cjui ne peut être suspect d'antipathie .envers M. Calmette, ce ié-. moin a notamment déclaré: «Vers la fin de 1911, M. André Vervoort. mon ; collaborateur, m'avertit qu'on lui avait proposé des documents contre M. Caillaux. Je prévins moi-même M. Desclaux, chef du cabinet de M. Caillaux, alors président du conseil, Je sus qu'on avait proposé les mêmes documents à deux journaux: l'un royaliste, l'autre impénaliste, que les refusèrent. Le 13 mars dernier, jour de la publication ' par M. Calmette de la lettre signée «Ton Jo», je rencontrai dans les couloirs de la Chambre M. Auguste Avril, rédacteur au «Figaro». Je lui dis que je réprouvais de tels procédés. Il me répondit: — Ce n'est pas fini. Nous avons bien d'autres ; choses en réserve. ! Après la mort de Calmette, j'ai répété cette | conversation devant plusieurs témoins, notamment MM,Alphonse Humbért,Georges Bonna-rnour, Léon Parsons,. L'«Aurore» l'a même re-: latée. Et le soir, j'écrivis un article indigné, j M. Caillaux me téléphona pour me remer-; cier et me précisa le nouveau dangèr dont 011 lè menaçait. —Cè sont les lettres qu'on m'a volées.Quels misérables! me dit-il. Ce mêm jour, Mme Caiilaux me téléphona. Je lui promis el'aller dîner chez elle le mardi 17. Elle me dit combien la publication de la lettre « Ton Jo » l'exaspérait et ajouta: — Ils finiront par me le tuer. Je fus troublé par ces craintes, et le soir, les renouvelai, au dîner des Journalistes parisiens, à M. Delanney, qui avait aussi remarqué l'angoisse de Mme Caillaux. Enfin le lundi matin, vers 10 heures 15, je téléphonai à Mme Caillaux pour lui demander si elle et son mari pourraient dîner avec moi le jour dè la mi-carême. Elle accepta en principe et me rappela que je devais eliner moi même le lendemain chez elle.» M. Avril ayant eu connaissance de cette déposition a écrit au juge d'instrueîtiôn deman-j dant d'être entendu.Il faut s'attendre à ce qu'il i donne un démenti à M. Mortier. NOS ECHOS Les nouvelles darses A peu de chose près, les nouvelles darses sont achevées; déjà plusieurs navires ont pu s'y placer. Il faut pour cela l'autorisation du gouvernement, et cette autorisation : ne peut-être donnée plus largement, dit le journal Neptune, parce que le service de | douane n'est pas organisé et qu'il manque • du personnel douanier. ! Nous actons que c'est.la faute du gouver-^ nement et non celle de la Ville si on 11e peut j profiter plus largement de la faculté don-; née par les entrepreneurs. Le Neptune qui j tombe toujours sur l'administration communale et ménage le gouvernement comme le plus précieux des amis, a laissé échapper l'aveu de la négligence du gouvernement qui aurait dû organiser le service douanier eiepuis longtemps. | Ce qui est étonnant, c'est que les darses | ne soient pas encore livrées à la Ville sous | réserve de tous autres droits, celle-ci se déclare prête à payer .au comptant à l'Etat les 16 à 17 millions de francs que celui-ci réclame pour ces darses et les terrains avoi-sinant indiqués par l'Etat. Mais M. Iielle-putte prétend imposer à la Ville' une convention, qui contient une série de clauses i draconiennes et nuisibles aux inthérêts de ; la Ville. C'est un véritable chantage que le Neptune connaît bien, mais sur lequel il garde un prudent silence. * * * Pour la préparation militaire La nouvélle loi militaire, par la diminution du temps de service a mis au premier plan la question si importante de la prépo • ; feuilleton du. «Nouveau Précurseur-' 15 La Faute de Beatrix IJUSTUS M8L1S FORfvlAM %tion de i'snglais par E. PiERRE LUGUET - Cher Baby! s'écria Béatrx, — Miss nfpi ces ieunes filles prédestl- a être appelées Baby par leurs amis, iwi?Ue vous est-il arrivé? Pourquoi dési--vous vous cacher? cela ne vous ressem-Pas -aimeriez-vous? ,1, c s'arrêta tout à coup, et certaines i,, i à demi remarquées, à demi oubli-It sti m"°y^rent à travers son esprit; el-fml. 'ra 'a jeune fille vers elle et la tint la nw 1 caressant ses cheveux blonds, Uinrc 1 ,ortant> la consolant ainsi qu'une Jv„ *' l,our s°n Petit entant. I fie1 n5 .llauv.re Baby, vous enfant ché-j'al i.y • )e suis folle, aveugle et folle!... i'am'ii* h?0 par mes propres peines... ! ne vous man • 0ui' vous resterez' je ^ Vo»s reS»?"6!3.' -pas' ie ^ous garrlerai --I 'emmes Invi"'- c^ne! Nous sommes deux Pas tU , îtaires pour lesquelles Dieu n'a ! '«foos m,!TS ,foux -- Nous nous console- I Pourquoi 011 ! enfant, enfant, II 'rie? «'«ou 1ue V0lls ayez été meur-I '--Çie don» pas ,assez de moi?... Dieu | 'ires? faire souffrir ses créa- I elles scmwï; '?mmes. restèrent enlacées; - SaÏÏ-i eïl se fortifier l'une l'autre. ' er Baby? demanda Mrs Bu- chanan. La jeune fille leva vers elle un regard angoissé d'horreur. — Oh! non, non! s'écria-t-elle II ne doit pas s'en douter! non, il ne saura jamais, ce serait le blesser, chérie, et cela ne doit pas être. Oh! non, il ne doit pas se douter. Il y a eu assez de tristesse et de tragédies dans sa vie ; je ne veux pas en ajouter... Je ne peux pas chasser de mon esprit une chose que ce terrible colonel Eversley m'a dite de lui, le soir fatal: uStambolof est une sorte de sépulcre vivant, il est fini, il attend pour mourir!...» Ces horribles paroles m'ont brisée, mais... mais je ne peux les oublier... parce qu'elles sont vraies. Oh! chérie, c'est vrai, il ne vit plus, en réalité, parce que son cœur est mort depuis longtemps; il vit juste parce qu'il ne peut mourir. — Je sais, dit doucement Béàtrix, je sais; c'est vrai, et les hommes qui ont traversé des tragédies épouvantables et qui sont morts moralement inspirent toujours de l'amour; il y a quelque chose en eux, un je ne sais quoi, fatal à nos pauvres petits cœurs... n'est-ec pas Baby? — Je le crois aussi... ;e ne sais pas, je n'ai jamais connu personne aui lui ressemblât. Jo ne le verrai probablement plus jamais, mais je suis malgré tout heureuse de m'ôtre trouvée sur sa route. — Oui, enfant, dit Béatrix en souriant avec mélancolie, nous aimons le feu qui nous brûle! Les deux femmes commencèrent ainsi leur vie d'attente à Buchanan-Lodge,attente bien illusoire, car le temps de l'espoir semblait passé pour le retour d'Herbert Buchanan, non que les efforts pour le de-trouver eussent été abandonnés; une recherche calme, méticuleuse se poursuivait encore, menée par ces détectives habiles venus de loin, mais au Lodge on n'en avait pas idée. Les deux amies menaient une existence peu mouvementée, sortant peu, recevant de rares visites, bien que Mrs Crowley quittât quelquefois Red Rose, apportant aux deux recluses sa bonté habituelle, sa gaîté, ses cancans et ses folies, laissant couler le flot de ses paroles cômme l'eau coule d'une source. Autrement, elles étaient seules et menaient une vie bizarre, presque cloîtrée, qui semblait incompréhensibie aux indifférents. Mais de même que le danger attirant les hommes les uns vers les autres établit des intimités qui ne se seraient jamais produites, de même la tristesse, la souffrance rapprochent les femmes. Cette jeune fille au cœur brisé, — ou qu'elle croyait tel — cette femme, dont l'âme en lutte avec des sentiments divers se forgeait dans un foyer intérieur de passion,d'amertume et de remords une nature nouvelle, se rapprochèrent l'une de l'autre et scellèrent en ces jours de tristesse une amitié aussi profonde, aussi durable qu'elle peut exister sur la terre, beaucoup plus profonde et plus durable, qu'elle l'est ordinal-rement, car les amitiés de femmes sont presque toujours instables. Elles causaient longuement, intimement et, dans ces conversations, sur quelque sujet qu'elles portassent, Mrs Buchanan en revenait toujours à l'homme disparu qui : pour tous était mort. Elle parlait de lui j d'abord en hésitant, un peu timidement. , comme si son intrusion dans la causerie j eût été accidentelle; mais, ensuite, elle en parlait avec une abondance qui ressem- . blait presque à de l'empressement. Il 6em- ; blait, maintenant qu'il n'était plus là, qu'elle pût pour la première fois envisager leur alliance, leur vie commune... non, plutôt séparée... avec calme, avec l'esprit ; sain. Elle semblait, pour la première fois, pouvoir porter un jugement impartial, ; laisser de côté l'amer ressentiment qui j l'avait si longtemps torturée, et attribuer] le blâme à qui le méritait, la louange !i qui elle était due. — Je n'ai pas toujours été juste pour lui, Baby, clisait-elle, il avait .tant à combattre contre lui-même! Je ne l ài jamais/bien, compris, j'étais trop meurtrie pour voir autre chose que.ma propre misère.Non, je^n'ai pas été juste, je ne l'ai jamais àidé, ;je" restais seule, j'étais triste pour moi... j'aurais dû être pour lui aussi, mais il ne me préoccupa jamais... c'est peut-être parce que je ne l'aimais pas!... Baby, Baby,' n'épousez jamais un homme que vous n'aimerez pas!...Aussi, continuait-t-elle, je n'ai plus de colère contre lui. Il y eut de ma faute autant que de la sienne. Seulement, la fin, le départ, je ne peux le pardonner... c'est au-dessus de mes forces. Il en sera toujours ainsi. Non, je ne peux pas lui pardonner... même s'il est mort!C'était une méchanceté voulue, j'en suis sûre, Comme le grossier speech du dîner Je né crois pas que Dieu nous démande de pardonner de telles choses, Baby!... Je ne peux pas! Je ne suis pas généreuse... Les gens très foits peuvent oublier et pardonner, moi, je ne suis pas forte, vous savez! Elle disait eles choses, les redisait avec une sorte de fierté, comme si elle eût discuté avec elle-même. Le sujet semblait exercer sur elle une sorte de fascination; avec passion, elle mettait à nu tous les sentiments qu'elle avait ressentis pour le pauvre Buchanan pendant leur mariage., examinait tous ses motifs, non pas tant pour se justifier à ses propres yeux que pour déterminer à qui incombait le plus grand blâme, à elle, 011 bien au disparu. D'autres jours Béatrix quittait la maison pendant des matinées ou des après-midi entiers; tantôt elle restait assise dans le petit pavillon japonais, tantôt elle marchait sur le bord de la falaise ou sur la grève. Après ces heures de solitnde,et mal- 1 gré la chaleur ardente, elle revenait pâle, les yeux creux, brisée de -fatigue. Miss Tre-vor devinait le grand combat auqiiçl la pauvre femme se 'livrait, la * crisê vftaîe qu'elle traversait, mais, malgré, l'intimité qui régnait entre elles, èlle n'osait questionner Béatrix quand celle-ci gardait le silence. Elle se félicita par la suite d'avoir eu cette discrétion, car vers la fin d'août,après deux mois de cette vie étrange, Mrs Buchanan parut plus calme,la pâleur abandonna ses joues et le regard blessé meurtri, quitta ses yeux. Elle semblait relever d'une grave maladie et entrer enfin en convalescence.Spontanément, elle parla 1111 jour qu'elles étaient assises sur la terrasse après leur dîner. — J'ai marché à tâtons dans le noir, dit-elle, luttant et combattant pour la paix de mon âme. Béni-soit le ciel! elle est enfin venue... dans une certaine mesure au moins. Je crois que si j'étais pareille à presque toutes les femmes, je n'aurais pas eu à lutter ainsi; beaucoup d'entre elles ont un fond de patience et de force morale... Je n'en ai pas, je n'en ai jamais pu. Je suis une terrible créature, cher Baby, je ressens les injures plus violemment que quiconque, ét j'ai toujours considéré mon mariage et cette dernière horreur comme une injure, j'ai cru jusqu'ici que je n'awiis aucune des chances de bonheur des autres jeunes filles... maintenant, j'en suis moins sûre. L'amertume" et le ressentiment ne sont probablement pas entièrement éloignés de moi, mais, cela dût-il vous po,-raître théâtral et niais, je crois que je suis meillleurc... je vous prie ne riez pas de moi, enfant! Je me sens responsable, pour une grande part, de mon malheur... et de celui d'Herbert; je n'ai pas été très bonne pour lui; je ne l'aimais pas et j'ai n'ai ja- saaaawgau^u 11■■ u wi !■■■< mi —11 ■i.rtinuumMB mais essayé de me rapprocher de lui. J'ai laissé grandir l'éloignement qu'il ressentait, au lieu de faire de mon mieux pour le diminuer; je l'ai laissé devenir l'homme qu'il était vers la fin... peut-être l'au-rais-je retenu si je l'avais essayé, je n'en sais rien... je reconnais toutefois e[Ue j'ai été fautive, mais la fuite, cette action horrible, impardonnable, je ne peux l'oublier. Il est -étrange, n'est-ce pas, que j'aie toujours' été absolument sûre qu'il est parti volontairement? Je ne peux pas me l'expliquer, j'en suis sûre simplement... ce sentiment est pour moi tout à fait mystérieux. . J'ai donc chassé l'amertume et le ressentiment ; j'ai fait mieux encore : je i suis arrivée à une sorte de résignation pour le présent et l'avenir. Cela n'était pas facile, Baby chéri, cela me torturait cruellement car, il y a... Harry! — Ah! je sais chérie... c'est le côté cruel!Oui, c'est le côté cruel; cela veut dire que je dois éloigner de moi les pensées de...du bonheur cjue je rêvais... et quel bonheur!... Cela veut dire que je dois envisager une vie inévitablement solitaire. Je suis mille fois plus à plaindre qu'une veuve, plus à plaindre môme qu'une femme malheureuse: cer-■ tains chemins sont ouverts devant elles... moi je dois rester seule! .J'ai fait face à la situation et je me suis résignée. Le bori« heur a de nombreux niveaux ; les plus hauts sont hors de ma portée, 'semble-t-il; je n'atteindrai jamais le sommet de la montagne, mais je pense qu'on peut vivre d'une vie calme en bas, dans la vallée, à l'ombre... au pis aller, on y trouve la paix. — Mais, dit la jeune fille, 011 peut encore retrouver M. Buchanan; il peut revenir, on peut découvrir les preuves de... sa mort. 11 y a toujours cette possibilité. Béatrix hocha la tête. (A continuer.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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