Le nouveau précurseur: journal du soir

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03 februari 1914
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s.n. 1914, 03 Februari. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/639k35n49q/
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3 Février 1914 <;«\o CIÎ^TIMES HO" année — IV0 34 Le Nonveau Précurseur .AJBOÎSnsJ Jb!JMJbLNTTS .vvrb9. un an 18.00 fr.; six moi» 6.KO fr.j trois moto 8.BO fr. ^WUKJR. - 16.00 fr. • 8.00 fr.; - 4.60 tr. îffflLANDIÎ, - 33.00 fr.; . 18.00 fr.; - S.OOfr. riiYFMBOURO » 88.00 fr.; » 16.00 tr.: » 8.00 fr. ® POSTALE, . «.00 fr:; - 81.00 fr.: . 10.60 fr. Tout abonnement le poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE i AilTer» *u bureau <hi Journal et dans tous le* bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉtÉPHOlîS { *• *«* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. -AJSnSTOiN'ŒS : OBH£SAœ*,lapetkcHgBû. fr. 0.30 [ Iiiojjuo. >a fign». ^ . fe, 1.50 • 4 & 4 lignes . » 1 00 fAKï CKTiKi, la Hp» . . > 8.50 FuuaataUB, la ligw . . . 0.50 I Akthm . . . - 3.00 Lss cmmonoss de Vétr<mtf*r si d* Ut lUlgvpt* n+U rsfues mmk peu- tAgonee Hœ&s, 8, piacs des Martyrs, à Bncmeèle*, % Ptmm d* ht ikHW^ à P(*4% rè 30, Hiçk Eoibornp à Londres, Les trois Anabaptistes «liions écrire: les trois mouaquo-|ea trois héros d'Alexandre Du-""fabord étaient quatre, et MM. Vande-,i'1 HMiderickx et Van Cauwelaert sont <>'*• j-uis le quatrième, M. Julien Dei-n'est pas venu dimanche au meeting Ljuische Bond, hit puis, les troia ou ' lîlxe mousquetaires étaient prêts à se ràlawuse 1u ils défendaient, tandis m» ti'ois députés cléricaux d'Anvers, i( , grands discours, prononcent dea p- tonitrueates, mais se contentent do Mte et, le jour où u s'agira pour eux de *.1 aux actes, ils se défileront avec en-hi» et ae pourfendront personne, pas M de Broqueville, pas même M. ;:Ï| et encore moins M. De Meester, leur jîegue d'Anvers, leur bête noire do ce fîou4 tou' cela n'est 1u'uûe comédie, -, tirade jouée par quelques histriona po-ijuffl qui voudraient bien se hausser sur "'épaules de leur3 collègues; c'est une iiiss à la popularité malsaine, et rien de u meeting convoqué dimanche dernier, .apparence pour sauvegarder les droits .//de la langue flamande, de la race fla-U, n'a été qu'une fumisterie préparée «trois des députés d'Anvers, au détriment 'tiirs collègues et des sénateurs catholi-Jb de l'arrondissement. 1! semble même qu'ils aient réussi, à jusque la salle même ne fut préparée et ; des comparses, habilement dressés, n'y "tl (ait que remplir exactement le rôle ir assigné. [e qu'on a conspué dimanche de politisas catholiques, voire de ministres, au Kierduitsche Bond, ce n'est pas à dire, us une assemblée libérale, on n'a jamais Itndu d'aussi copieuses liuéea à. l'adresse a chef de cabinet catholique, d'un de ses ,jues du ministère, d'un ministre député iéndroit, ni même de M. Woeste, dont le m rime si admirablement avec houste. C'est M. De Meester, député catholique livers, qui a écopé le premier et même plus tort; l'assemblée convoquée par ses $ mis et collègues s'est mise en voix i; -on nom. Quand le président, le Dr Nuyens — lequel ilond enrage de n'être pas député et plus (ne conseiller communal, quand M, ijens a laissé tomber de ses lèvres dédai-siises le nom de l'élu du groupe catholique tare, des injures sont parties en chœur • 'a.-aile; et l'on était encore qu'au com-aïment. Les répéter, est inutile; elles aent autant du vocabulaire poissard que ; cris politiqueS.M. De Meester est celui ; l'on veut démolir le premier; histoire ibabiemenf de réserver sa place à un can-iat jusqu'ici malheureux, et quand M, ayens a réclamé le silence, ce n'était pas :ur défendre le député anversois, mais cur faire comprendre que sa mise en accu-ilion et sa condamnation, étaient réser-l(s pour plus tard. Et, cependant, au point de vue catholique, .De Meester n'a pas tort. Toici la lettre qu'il avait adressée 4 l'as-roblée et que la Métropole publie ce matir itâchant d'y attirer le moins possible l'station de ses lecteurs: Anvers, le 31 Janvier 1914 Itnsleur le président du Nederduitsche Bon< Anvers. Une m'est pas possible d'assister au mee u convoqué pour demain dimanche ai iyrcrskring. t' ji liens cependant à vous déclarer que j'a Ois et que je défendrai toute solution de na b à satisfaire les flamands, en accord ave-gouvernement.C«t dans cette pensée que j'ai adhéré fe'idement Nobels, après avoir acquis 1 fcHtade que le gouvernement refusait d'ac 'çler les autres propositions. '■'-lire tout mon attachement à la cause fia Me, 11 me paraissait impossible coinrn* Colique, de contribuer par mon rôle, mêm s; matière des droits des flamands, à amene aï situation qui aurait pu avoir pour résulta ' retrait de la loi scolaire après laquelle 1 [^catholique soupire depuis trente ans. Celte ligne de conduite n'avait d'autre bu que d'empêcher un échec du projet scolaire, tout en sauvegardant, dans l'intérêt de la cause flamande, les dispositions qui pouvaient être adoptées en accord avec le gouvernement. Vous pouvez faire usage de cette lettre. Veuillez agréer l'expression de mes sentiments très distingués. E. de Meester Que dit M. de Meester; il déclare que ses convictions de Flamand s'inclinent devant la discipline catholique; le gouvernement clérical ne veut pas des amendements flamingants, par conséquent, M. de Meester les rejette. M. de Meester a fait tout comme M. Se-gers, le futur grand ministre; il est vrai que M. Paul Segers a eu sa large part de huées, en même temps que M. de Broqueville, que M. Woeste, voire même que le cardinal Mercier; mais à croire les journaux catholiques, le cardinal n'a été houspillé que par des libéraux qui s'étaient faufilés dans ce meeting absolument fermé. Bref, ce fut la séance aux huées. Ces lionceaux flamands sont d'une force remarquable quand il s'agit de travailler des poumons. Ils sont toujours prêts à huer quelque chose ou quelqu'un, mais cela n'a aucune importance; les lionceaux dansent et quand ;ls ont bien dansé on les renvoie à leur niche et tout est dit. Et de même, tout sera dit cette fois encore de semblable façon. Les trois anabaptistes, Vandeperre, Henderickx et Van Cauwelaert ont, dimanche dernier, vitupéré contre Dieu et son prophète, noua voulons dire Woeste et de Broqueville.Ce soir, à Borgerhout, Van Cauwelaert, Henderickx et Vandeperre vont redire leurs imprécations au public. Et puis, le célèbre trio, Henderickx, Van Cauwelaert et Vandeperre, se rendra & Berchem où ils vont prêcher le beaoin d'un nouveau bap-1 tême flamingant. | Et quand ils auront ainsi promené leurs ires et leurs menaces dans toutes les com-: munes de l'arrondissement, gais et contents, ils rentreront à ia Chambre, heureux de la farce jouée à leurs collègues d'Anvers et s'empresseront de s'incliner bien bas devant l'injonction du chef du cabinet et devant la volonté de M. Woeste. Mais à cette parade, ils auront gagné la réputation d'être eux, dea hommea, des vrais Flamands. Les lionceaux dansent et le public les applaudit, sans voir la chaîne qui les attache i leur niche. Parade et comédie, et rien de plus. Dans quinze jours, on les y verra couchés bien sages, se léchant les pattes sur lesquelles ils auront reçu de la férule cléricale, les braves lionceax de pacotille. MOI Au Deliors ANGLETERRE Renforcement de la flotte Les conservateurs continuent leur campagne en faveur d'un renforcement de la ilotte dans la Méditerranée. Le correspondant militaire du ,.Times" publiait hier un article dans lequel il prétend que la position de 1 Angleterre telle qu'elle lui est faite actuellemen dans a Méditerranée est absolument intenable. On doit, dit-il, suivre pour la Méditerranée la même politique navale que pour la mei du Nord et cela pour pouvoir équilibrer let forces navales de l'Autriche et de 1 Italie. 1 FRANCE L« projet acolalre voté l La chambre a adopté lundi après-midi le! derniers articles du projet de caisse des êco- 1<3Sparlant sur l'ensemble, M. Danielou a fai i ressortir que ses amis ont demandé vaine. ment que cette loi fût appliquée à tous le: ^ enfants de France et ne les sépare pas en deu. , parties. L'orateur a terminé en disant que comme il s'agit surtout d'une loi d'assistance œuvre à laquelle ses amis et lui ne veulen pas se dérober, ils voteront le projet espé !" rant qu'un jour il reviendra devant la cham 3 bre et sera amélioré. (Appl. au centre et r droite.) , ... . ; Le ministre de l'instruction publique ré 1 pond: Nous ne pouvons accepter le reproch que nous refusons des secours aux enfants qi ♦ ne féquentent pas l'école laïque. (Applaudisse ments à gauche.) Nous devons fortifier le lois qui ont créé la caisse des écoles comme annexe de l'école laïque. Cette caisse doit donc réserver ses ressources pour l'école laïque, mais le bureau de bienfaisance reste ouvert à . tous sans distinction. (Appl. à gauche.) L'ensemble du projet est adopté par 532 voix contre 26. ALLEMAGNE Des économies Dans un article qui à toutes les allures d'un communiqué, uno feuille officieuse de Berlin avise les administrations des villes et les hauts fonctionnaires des Etats, qu'ils ont à veiller avec souci et parcimonie aux finances qui leur sont confiées. L'avis d'ailleurs n'est pas isolé; déjà la semaine dernière le pré' sident de la Banque Empire avait mis en garde les différentes administrations contre les dépenses exclusivement somptuaires et contre ce qu'on appelle le capital stagnant. Craindrait-on en haut lieu qu'à un moment donné les emprunts pourraient nuire au crédit que doit pouvoir trouver à l'intérieur un pays doni l'expansion militaire est en continuel développement?Le etatthaltep d'Alsaoe-Lorralne On affirme que le statthalter Ira à Carls-bad immédiatement après Pâques et qu'il ne reviendra sans doute plus en Alsace-Lorraine Au cas où il reviendrait, il ne quittera son poste que vers le mois de septembre pour laisse] la place h M. de Bethmann-Hollweg. ITALIE Le congrès radical Le congrès du parti radical, réuni depuis deux jours à Rome, a procédé lundi, après d< longs débats très animés, à un vote sur la direction de l'action du parti. Pendant les débat: deux courants se sont manifestés : l'un est fa vorable à la collaboration des radicaux ave* les autres partis, avec le gouvernement et dan; des cas particuliers avec le cabinet actuel l'autre y est opposé. Quelques députés radicaux ayant participi à la discussion ont fait ressortir que s'il ap partenait au congrès d'établir les principe! d'action du parti, le jugement sur l'attitude ; tenir à la chambre appartenait au groupe par lementaire. Lundi soir on a procédé au vote. On i adopté à main levée un ordre du jour affirmant que; le parti radical ne peut plus parta ger la responsabilité actuelle de la directioi du gouvernement et invitant le groupe parle mentaire et les organes dirigeants du parti ; conformer leur action à ces principes. Un autre ordre du Jour, inspiré de tendan ces plus conciliantes, avait été répoussé pa 190 voix contre 130. Le congrès a approuvé, à main levée, un or dre du jour fixant les conditions de la colla boration, éventuelle du parti radical et de autres partis démocratiques. ALBANIE Essad pacha Selon un télégramme de Vallona.Essad pachi aurait fait appel à la commission de contrôl à Durazzo pour résigner ses pouvoirs entre se mains. Il compterait aller rejoindre ensuite 1 prince de Wied à Potsdam et lui rendre hom mage comme à son véritable souverain. Armea parlantes Selon la "Reichspost" un des premiers soin du prince de Wied sera de donner des armoi ries au nouvel Etat. Ces armoiries feeraîen' l'aigle à deux tôtes de Scanderberg portant su sa poitrine le blason de Wied: un paon faisan la roue sur champ d'or, GRECE Echeo de M. Venlzeloe On déclare au ministère des affaires étran gères à Constantinople que les entretiens qu , M. Venizeios a eus à Londres et à Vienne ave ' les ambassadeurs ottomans n'ont pu faire en trevoir de hase sur laquelle il soit possibl t d'entamer des pourparlers directs entre la Grèc et la Turquie au sujet des lies. De telles nége j ciations doivent donc être considérées actuei ; lement comme impossibles. PORTUGAI t La crise ministérielle * M. de Arriaga, président de la Républiqu a reçu lundi les réponses de MM. Almeida, ch< ' des évolutionistes, et Camachon, chef d£ 1 unionistes. Il attend encore la réponse de ? 1 Afonso Costa et c'est seulement après réceptie " de celle-ci que commenceront les négociatioi s pour donner une solution définitive à la crise. Situation mystérieuse Nous avons dit hier que d'après un chef royaliste, on devait s'attendre à une levée générale de leurs troupes contre la république. De même source on télégraphie de Madrid au "Temps" que la Garde républicaine serait gagnée aux royalistes et se révolte au cri de "Vive le roi". Lisbonne devrait être en pleine contre révolution.Nous doutons beaucoup de l'exactitude de ces nouvelles. Officiellement on dit: Le calmô est complet dans le pays. ETATS-UNIS Le blll sur l'Immigration La Chambre des représentants discutant le biil d'immigration, a adopté un amendement excluant les Hindous et tous les individus de race mongole ou jaune ainsi que les Malais et Africains, sauf ceux dont l'entrée est autorisée ■ par des traités ou accords spéciaux. Nouvelles de l'Étranger Le remords d'un Juré Mardi dernier, la cour d'assises de Vaucluse acquittait une jeune fille de vingt-huit ans, Berthe Fréty, qui, à Valréas, en juin dernier, abandonnée par son ami, le boucher Gabriel i Marseille, &gé de cinquante-deux ans, le tua i de deux coups de revolver. L'un des jurés ayant émis 6on vote en faveur 5 de l'acquittement, alors que dans son esprit, il voulait condamner, est subitement devenu fou. 5 — Après avoir commis, dit-il, une mauvaise ^ action, il ne me reste plus qu'à dispa-! raltre. Aussi a-t-il tenté de mettre fin à ses jours 5 en se jetant sous les roues d'une voiture. Retiré sans aucun mal, grâce à la présence d'es-] prit du cocher.il a été, par les soins de la police i soumis à l'examen d'un docteur qui a ordonné son internement à l'hospice. Une statistique des prix Nobel Une revue américaine, ..Science progress", vient d'établir une curieuse statistique des prix ! Nobel décernés pour la littérature et pour la science, depuis la date de leur fondation, il y a l treize ans. De 1901 à 1913, soixante prix ont été attribués à des savants, des médecins ou des littérateurs appartenant à quinze nationalités différentes. En Aenant compte du chiffre de la population de chaque pays et en prenant comme base unitaire le chiffre de 100 millions d'habitants, on constate que le pays qui, par " rapport à sa population, a remporté le plus grand nombre de prix Nobèl est la Suède. Viennent ensuite la Hollande, la Norvège et le Danemark.La France occupe la cinquième place aveo 14 prix Nobel pour une population de 39 millions d'habitants. L'Allemagne a recueilli dix-huit prix Nobel pour une population de 65 millions d'habitants. * La France l'emporte donc de beaucoup sur 3 l'Allemagne, en tenant compte de la différence * qui existe entre les chiffres de leur population. 3 L'Angleterre ne vient enfin qu'en neuvième rang, après la Suisse et la Belgique. Mais les toutes dernières places de l'échelle sont détenues par les Etats-Unis et la Russie qui ne comptent chacun qu'un prix Nobel depuis treize ans. 5 Les métiers des reines p D'après un journal autrichien, il ny a pas que ^ les rois qui apprennent un métier pendant leur jeunesse. Les femmes des souverains, elles mêmes, ont adopté,depuis longtemps, cet usage, r La reine des belges est docteur en médecine; elle a obtenu son diplôme à la Faculté de Leipzig.La reine Elisabeth de Roumanie (Carmen Sylva) pourrait gagner sa vie en "faisant de la e copie" pour les revues et les journaux. c La reine Mary d'Angleterre est une excellent® couturière; l'impératrice allemande sait faire e de la photographie artistique et la reine Wilhel-e mine de Hollande est miniaturiste. La reine Maud de Norvège écrit des drames sous le nom de Graham Irving, en même temps qu'elle pratique le métier de relieur. La reine d'Italie prétend qu'elle pourrait gagner de l'argent dans les music-halls en montrant son habileté au tir et à la nage. La censure en Allemagne 5» La police de Berlin vient de faire saisir toutes ïf les reproductions photographiques de l'"Eve" 5 du sculpteur munichois bien connu Hermann *• Hahn qui reçut dernièrement le premier prix n du concours pour un projet de monument na- 13 tional de Bismarck. Hahn a sculpté le monument de Goethe pour Chicago et vient d'être nommé chevalier de l'ordre bavarois Maximilien il y a quelques jours. Lorsqu'il apprit que les avaient été saisies à Berlin, M. Hahn adressa des protestations en haut lieu, assurant qu'il était impossible qu'un homme qui s'est tou-photographies reproduisant sa plus belle œuvre jours consacré à l'art pur et véritable puisse être accusé de faire œuvre d'immoralité. Cette confiscation porte non seulement un grand préjudice pécuniaire à l'artiste dans son pays,mais il le déconsidère aussi à l'étranger et nuit à sa réputation. Hermann Hahn a transmis une protestation à la présidence de la Sécession (Société des artistes peintres et sculpteurs allemands) qui a aussitôt fait paraître la déclaration suivante: "SU les associations d'artistes passaient sous silence de tels faits, elles aideraient à cultiver l'esprit qui préside à ces confiscations. Nous protestons donc de cette manière d'agir et nous nous adresserons à qui de droit." On attend avec impatience à Berlin les résultats de la démarche de la Société mu-Dichoise.NOS ÉCHOS Pour la veuve Smets Noua avons reçu "hier, après la parution du journal: Honneur au héros, pitié & sa pauvre femme fr-2-— M. L. 58 , 5-— Le don anonyme de 5 francs paru hier devait être inscrit sous la mention: „Pour sa réussite à Londres". » tf Nos conseillers communaux M. J. De Voa, notre bourgmestre qui, hier soir, présidait très alerte et très vert, la séance du Conseil communal, atteindra — quoiqu'il n'en ait pas l'air, — sa soixante-dizième année samedi prochain. Toutea nos félicitations. M. l'échevin L. Strauss, tout aussi vigoureux, suit de près le bourgmestre, puisqu'il aura soixante-dix ans le 26 novembre; puis vient M. l'ingénieur Eoyers, qui a 4 ans de moins. L'aîné de nos édiles est M. l'échevin Dea-guin, qui depuia quatre joura- a atteint soixante-seize ans et porte très allègrement ces trois quarts de siècle.Ces quatre aînés du conseil sont d'ailleurs des travailleur infatigables sur lesquela les ans ne semblent avoir aucune prise. M. Desguin n'est pas seulement le doyen d'âge, il est le doyen effectif du Conseil communal, y siégeant depuis le 17 décembre 1878. Après M. Desguin, M. Van de Walle est le plus ancien des conseillers, étant entré à l'hôtel de ville le 1er janvier 1885. M. Van de Walle atteindra cette année sa soixante-quatrième année. ! Le cadet est M. l'avocat Cornette, qui n'a pas encore 34 ans et siège depuis deux ans au conseil. Il est suivi par MM. l'avocat Baelde et par Stroum, qui ont chacun deux ans de plus que lui. k * » La fin d'un grand cirque Le plus grand des cirques voyageant^ en Europe liquide en ce moment son avoir.C'est le cirque Paul Busch, qui, à Anvers, jouit de la meilleure réputation. Tous se rappellent qu'il y a quelque quatorze ans, il donna, au coin de la rue De Bom,une pantomime inoubliable. Cependant, lors de sa dernière visite à l'Hippodrome de notre ville il déçut un peu nos concitoyens. II perdit d'ailleurs 50,000 francs. Mais ce ne sont pas des pertes d'argent qui ont décidé M. Paul Busch a cesser ses affaires. Loin de là. Archi-millionnaire, "commissionrath" M. Buscn s vu tous ses rêves se réaliser. Il va vivre de ses rentes en gros bourgeois cependant que sa fille Paula Busch devient littérateur et... dénonce toutes les horreurs du dresaage. On se demande même pourquoi cette âme sensible a attendu le moment où son père ne dresse plua lui-même pour faire ces révélations. Les quatre grands cirques que Busch avait fait construire à Berlin, Vienne, Hambourg et Breslau restent sa propriété; maia dès à présent, ils sont pris tous les quatre en location par le directeur de cirque Max Schumann de Berlin. Quant à la cavalerie, les acceaaoires et tout le matériel de la fameuse troupe, tout sera vendu et dispersé. Qui veut a'établir directeur de cirque?... à • Eloge immérité Parmi les enfantillages auxquels sacrifie toujours la Métropole,se trouve encore un reste du journalisme de petite ville de jadis, la manie de ne pas citer par son nom un journal de la même localité. Quand la Métropole parle d'un confrère anversois, elle l'appelle un journal du matin, un journal libéral du soir, un confrère flamand, un organe flamand de l'hôtel de ville, au lieu de dire nettement Le Matin, le Nouveau Précurseur, Het Handelsblad, De fllieu-we Gaiet-, quant à la Presse, ce journal no semble pas existr pour la Métropole. C'est mesquin, passons. Donc la Métropole adresse des remerciements à un journal libéral du soir parce que nous avons constaté qu'une fois, par extraordinaire, elle a relevé un dénigrement de notre port, paru dans la Gazette de Hollande.Seulement, tout en nous remerciant, notre confrère veut nous donner une leçon avec la morgue pedantesque des hauts bureaucrates.La Métropole a répondu h un article de la Gazette de Hollande, vantanTle Nieuwe Wa-terweg, conduisant de la mer à Rotterdam au détriment de l'Escaut. . Nous l'avons constaté avec plaisir, mais aussi avec une certaine malice. Et pour ce, notre confrère nous traite d'ignare. ,,Aucun Anversois, dit-elle, digne de ce nom, n'ignore que le service de surveillance de l'Escaut dépend uniquement de l'Etat et n'a que des relations occasionnelles aveo l'administration libérale du port." Etrange, dans notre naïveté INous pensions que si la Métropole avait relevé des inexactitudes de la Gazette de Hollande,c'était dans l'intérêt de la vérité, et aussi quelque peu dans l'intérêt du port d'Anvers et de son commerce. Il paraît que noua nous trompions étrangement. La Métropole n'est pas capable dun acte pareil si l'administration libérale^ da notre ville est en cause; il lui est impossible d'une pareille équité politique. Si elle est intervenue, c'est uniquement parce que l'Etat et son administration ont été mis on cause. Quant â la réputation d'Anvers et h 1 intérêt de son trafic commercial, la Métropole, qui se prétend le porte-parole du commerce anversois, s'en moque comme un poisson d'une pomme. Nous avons été injuste envers notre confrère; nous nous en excusons; nous pensions qu'il y avait quelque part de^son cœur, un petit coin non encore envahi par 1 e-goïsme politique. Ce sera une leçon pour nous; et aussi pour lui. » « La Belgique doit-elle avoir une marine marchande nationale ? M. R. Van Loo s'occupe dans l'Action Economique de cette importante question qu'il étudie sous ses divers aspects. Il constate que la Belgique se classe au dernier rang parmi les pays qui ne possèdent qu'un embryon de flotte' commerciale. Le Lloyd anglais a dressé le tableau des navires de la marine marchande pour cha-t que Etat. Cette statistique nous apprend que l'Angleterre dispose de 11,287 navires d'un tonnage brut de 20,431,543 tonneaux; la flotte britannique possède une jauge nette totale, voiliers et vapeurs réunis, qui dépasse celle de la marine commerciale de tous les pay3 ensemble. Les Etats-Unis d'Amérique suivent le Royaume-Uni aveô 3,400 navires et 5,527,636 tonneaux. Viennent successivement: l'Allemagne, aveo 2,321 navires et 5,082,661 tonnes; la Norvège, avec 2,191 bateaux et 2,457,890 tonnes; la France, avec 1,582 navires et 2,201,164 tonneaux, et l'Italie, avec 1,115 navires et 1,521,942 tonneaux. Enfin, arrivent dans l'ordre: le Japon, la Hollande, la Suède, l'Autriche, la Russie, l'Espagne, le Danemark, la Grèce, le Brésil, la Belgique, l'Argentine, la Turquie et la Roumanie. Ainsi donc, notre pays, qui a donné l'exemple unique d'un épanouissement merveilleux, dont la population s'est plua que doublée depuis 1831, dont les chemins de fer, couvrant 4,679,000 mètres, sillonnent le territoire dans toutes les directions, dont la Banque Nationale escompte chaque année pour 4 milliards et demi de francs d'effets, dont la fortune mobilière seule atteint IftuilletoQ du «Nouveau Précurseur» 50 SANG DE TRAITEE Grand Roman puédit PAR Félicien JVACLA. QUATRIEME PARTIE La marche à l'abîme Ce doux appel du cœur restait sans écho... 15 Jeune fille entendait, comprenait, mais Wîloppée dans le ravissement de l'heure rate, elle ne pouvait traduire par des * les tumultes de son cœur et laisser ®iltr le cri de sa joie et de son amer-taie.continuait à lui parler tendrement, Pressant de ses reproches affectueux: ,-Vous voulez, Edmonne, vous retirer p un'couvent?... ne plus m/e voir?..» (! dites-moi que ce n'est pas vrai?... que Ms n'avez obéi qu'à un premier mouve-®®t de désespoir?... que vous n'avez pas ™S8 à vivre une minute sans celui qui * appartient tout entier, qui donnerait '" sang pour vous? ter musi?ue enchanteresse de ces inter-; allons entrecoupées de longs soupirs, lionne se ranima un peu; et d'une voix très basse, presque un souffle, répon- C fon' ^ean> je n'aurai pas, maintenant LJe vous ai vu, que j'ai senti votre cœur i-îe, c°ntre le mien, le courage de renon-la vie, à vous voir, à être votre femme ! Dans un long baiser, Jean couvrit les lerniers mots de sa fiancée. Mac-Hynne, impressionné jusqu a 1 extrême tendresse, devant cette effusion des ieux jeunes gens et ne voulant pas troubler par sa présence ce duo d'amour, sortit sans bruit, en se promettant d'arranger tout et de revenir avec la solution qui permettrait l'union des fiancés, si beaux, si charmants dans la réciprocité généreuae de leur abnégation. ^ DE LA JOIE AUX LARMES Spontanément, telle une accalmie au milieu de la bourrasque, un tendre dialogue s'établit entre les deux jeunes gens. — Quand viendra l'heure adorable, fit Jean, où je pourrai vous emporter et vous arracher à toutes vos tristesses? — Pour cela, il faudrait vivre en pleine mer. — En pleine mer? — Ne pensez-vous pas, Jean, reprit la jeune fille avec tendresse, qu'il serait délicieusement bon d'être seuls entre ciel et terre, de n'entendre que la musique des vagues... de ne voir que l'azur éthéré... de n'avoir que lui pour témoin de notre bonheur?— Idée exquise, ma chèro Edmonne, fit le jeune homme en serrant la main de sa fiancée dans la sienne avec un mouvement fiévreux.— Ce rêve se réalisera-t-il? Jean de Villeray regarda Mlle Ridley et pour chasser le doute qu'il lisait dans se; yeux, il reprit, pour lui faire poursuivn leurs projets de bonheur: ■— Cherchons ensemble, car, enfin, il serait difficile de rester constamment sur le! flots. me plairait. — Certes, mais un petit port de Norvègi — Si loinl — Et pourquoi pas? Je proposerai mémo l'Islande. — Oh! quelle audaceI — C'est que, pour oublierai faudrait aller si loinl Toute la souffrance d'Edmonne était dans cette exclamation de réelle douleur. Jean devenait subitement anxieux, car Edmonne le ramenait ainsi, bien involontairement sans doute, à la situation inextricable qui leur était faite par la tare du père... du traître Belgrin. Cependant, il se ressaisissait bien vite, et répondait avec plus de confiance apparente que réelle: — Eh bien, soit, nous irons où il faudra, mais nous reviendrons complètement libres de tout ennui, de toute inquiétude. — Que Dieu vous entende I — Croyez en moi; i'épée de Damoclès suspendue encore sur nos têtes disparaîtra pour jamais. — Ohl répétez... donnez-moi encore du courage pour mieux supporter les épreuves qui nous attendent avant de toucher au bonheur... Inspirez-moi encore la foi dans la fin prochaine de notre angoisse, qui empoisonne notre existence. — Vous croyez en mes paroles, et vous • avez raiaon. Mais, pour réussir, ce serait peut-être insuffisant si... Une seconde d'hésitation suspendit la phrase de Jean. Edmonne, dont la curiosité se etndait pressante aux réflexions de son fiancé, s'écria:i — Pourquoi vous arrêter... que voulez- ; vous dire? — Je veux parler d'un homme admirable, lequel amasse sans bruit, dans l'ombre, le; > matériaux qui serviront à. édifier le temple de notre prospérité... de notre joie. — Vous comptez alors sur l'appui de > quelqu'un? fit Edmonne avec vivacité. — Certes, et voua no lui refuserez pas votre reconnaissance, lorsque je vous aurai dit que cet homme est tout simplement Berckson. — Notre amil s'exclama la jeune fille. — Le meilleur, appuya Jean avec conviction.— U a toute ma... toute notre confiance, rectifia Edmonne, mais peut-il l'impossible? peut-il rejoindre celui que je ne veux pas nommer... et quand il l'aura rejoint, pour-ra-t-il exercer sur lui assez d'action pour arracher le simple „oui" de consentement duquel dépend notre union? Et, soudain, triste h l'infini, sur un ton de désespoir qui fendit le cœur de Jean, elle laissa tomber ces mots: — Nonl je ne le crois pas! Et réussirait-il, ce serait quand même le scandale faisant revivre ce passé de honte, ce serait la torche lugubre jetant sea lueurs sur l'ignominie où sombra notre honneur, notre origine, tout ce qui fait la famille, l'hérédité, la tradition, lo nom! Et, sous ce violent remous de pensées, Edmonne. affolée, se laissa tomber sur un fauteuil comme défaillante sous le choo de forces invisibles, acharnées à sa perte, à son anéantissement- Une pâleur de cire se répandit sur son visage, ses lèvres exsangues, muettes et ser-i«îes, clamaient la douleur qui tue. Seules tes larmes révélaient la vie, et montraient que le souffle de la mort n'avait pas passé par là. Jean s'agenouilla devant elle. Leurs pleurs se mêlèrent... , L'étreinte de la souffrance se détendil chez le jeune homme, le premier, Il eul honte d'avoir été si promptement accessible à la désespérance et tenta de ramener ur peu de calme, de sang-froid chez sa fiancée. li lui prit la main tendrement, commi . pour la tirer d'un sommeil, et lui dit.à vob bien basse, presque apeurée devant lo mystère qu'il sentait planer sur eux: •— Edmonne... regardez-moiI Ayez la foi. A cet appel, murmuré plutôt que prononcé, à fleur de visage, Edmonne entr'ou-vrit ses paupières. Jean continuait: — Un nom... une famille... de l'honneur, ma chère fiancée, je vous donnerai tout, mon amour en est un sûr garant. En même temps, dans un geste do recueillement, il portait les mains de la jeune fille à ses lèvres et les couvrait do baisers de fièvre! Mais Mlle Ridley s'arracha bien vite au charme de cette tendre caresse, en laissant tomber cette plainte amère: — Mon ami, vos baisers me font mal, vos paroles ravivent ma douleur... la vie m'est cruelle. Et, se levant soudain, cotnme torturée par cet aveu, elle fit quelques pas. Ce n'était plus la jeune fille forte, vaillante, rayonnante de jeunesse. C'était uno forme vacillante, émanation de l'angoisse, du désespoir; un corps sans âme, un être prêt à chercher la délivrance dans la fin de tout... dans la mort. Une demi-obscurité complétait l'illusion d'un fantôme faisant sa promenade dans la nuit. Jean eut peur. Le frisson du mystère de l'au-delà glaça son sang dans ses veines. Edmonne revenait vers lui, du même pas lent, et d'un geste las lui montrait le commutateur électrique en prononçant ce simple mot: — De la lumière! Jean, suggestionné par l'ambiance d'épouvante, où il vivait depuis un moment obéit passivement; mais il chercha vainement à obtenir de la lumière, l'électricité ni marchait pas. — Il n'y a pas de courant, dit-il. Sans mot dire, la jeune fille essaya à son tour... elle n'eut pas plus do succès quo son fiancé! Sa nervosité était telle que ce simple accident, si banal en temps ordinaire, prit à ses yeux la proportion d'un événement significatif, qu'elle exposa comme un présage à de Villeray: — Cruauté des choses! symbole attaché à notre martyre, l'électricité refuse de dissiper cette demi-obscurité qui nous enveloppe, tel le brouillard impénétrable qui depuis de longs mois nous isole de la vie remuante, active, intéressante, des gens sans tracas, sans préoccupation, et nous fait vivre dans le doute de nous-mêmes, le plua affreux des supplices. — Ma chérie, je vous en supplie, ne vous agitez pas dç cet accident banal, s'écria Jean... attendez, je vais sonner. Il s'approcha aussitôt de la cheminée et appuya une fois... deux fois sur le bouton électrique. Ce fut en vain... personne n'arriva... L'exaltation s'augmenta chez Edmonne. — Je veux mourir, dit-elle en tremblant. De Vilteray se retourna. Sa fiancée lançait cette exclamation do résolution funèbre dans la tristesse de ce demi-jour qui donnait à la pièce où ils sa trouvaient l'aspect d'une chambre mortuaire.Edmonne était agitée par un tremblement convulsif qui impressionnait vivement do Villeray. Il n'osait l'abandonner pour appeler les domestique, il no réussissait pas à donner de la lumière malgré son acharnement à tourner le commutateur... les lampes restaient dos yeux morts. Et pendant qu'il s'agitait en vain dans les transes de l'effroi, Edmonne était prise > par un accès d'hallucination épouvantable. (A continuer.')

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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