Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 29 April. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nk3610ws40/
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jUercredi »9 Avril 1914 CINQ CKXTIliSiS 8Gm année — W 119 Le Nouveau Précurseur ABOlSnSTEnVŒIlSrTS r A y 1-ntt _ _ T _ A3STIv"OISICXE3 - gffim, "V15:8 £j"*.** S:S£ JOURNAL DU SOIR fr. 0.30 | Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 HOLLANDE, • 88.00 fr.; - 16-00 fr.; - 8.00 fr. i " 4 à 4 lignes » 1.00 l Faits divers, la ligne. . - 2.50 LUXEMBOURG, » 33.00 fr.; • 16.00 fr.; » 8.00 fr. Financières, la ligne . . » 0.5O ' Chronique Anvers . , - 3.00 union POSTALE, » 43.00 fr.; » 8-1.00 fr.; » 10.50 fr. T^.a^~ts,poursttHjusq,,'àreruafonnel* TflfPKMFS / »*04 i Viril I F RMIRfiF - AMVFRS de L'étranger ci lie la. Belgique sont reçues aussi par t'Agence ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des ItLtrWJiLd | Admiaistratioa : l VltlLLEl oUUnotl. AlM Y KL nu. Havas, 8, place des Martyrs» à Bruxelles, 8, Place de . a Bourse, à Paris, et 20, postes en Belgique. ' ïïigh Holbom, à Londres. u Dehors ANGLETERRE Etrange débat ta Chambre des Communes est saisie d'un £tran#e débat. Il est manifeste que dans l'Ulster on organise la résistance à la loi; on se vante même d'avoir une milice de 100,000 hommes et les armes nécessaires pour forcer le gouvernement à ne pas appliquer le home rule quand il sera rassé en force de loi. Et ce sont ceux qui fomentent ce mouvement qui interpellent le gouvernement et lui reprochent d'avoir pris les musures nécessaires pour faire respecter la légalité. C'est M. Austin Chamberlain qui interpelle et c'est M. Winston Churchill qui répond au nom du gouvernement. On sait parfaitement que l'actuel ministre de la guerre n'est pas pour les deux mesures. Aussi en termes énergiques, même violents, previent-il l'opposition que ce gouvernement ne se laissera pas faire et qu'il fera usage de la force armée pour imposer la loi régulièrement votée. Le ministre ne croit pas qu'il se produise une rébellion ou une guerre civile, mais si lès choses en venaient là, le gouvernement déferait son mieux pour rester le maître.Mais, dit-il, il n'y aura de rébellion ni de guerre civile que si vous les provoquez. En ce moment même où nous entrons dans la période finale, je vous demande de faire vos efforts pour essayer de trouver une solution meilleure.L'orateur en appelle à sir Edward Carson: Soumettez-moi des amendements au bill du borne rule, des amendements avec lesquels soient sauvegardés les intérêts et la dignité des protestants de l'Ulster et je répondrai en usant de toute mon influence pour faire en sorte que l'Ulster devienne une unité intégrante du système fédéral. M. Winston Churchill ajoute que cela changerait la situation et rendrait la perspective plus encourageante. M. Ramsay Mac Donald déclare qu'il voterait l'ordre du jour de M. Austin Chamberlain, mais à la condition qu'il fût rédigé de manière à étendre l'enquête réclamée à l'examen de la conduite des chefs de l'opposition et de celle des officiers. La suite des débats sur l'ordre du jour de Censure est renvoyée à mercredi. FRANCE Pour le second tour de scrutin Les délégués de la Fédération radicale et ra-dicalé-socialiste de la Seine ont tenu mardi 6oir une réunion pour examiner l'attitude à suivre par le groupe au second tour de scrutin,La réunion a décidé que les candidatures radicales seraient maintenues dans les circonscriptions où elles ont des chances de succès et que dans les autres les radicaux se désisteraient en faveur des socialistes unifiés plus favorisés que les radicaux. On annonce que les radicaux et les socialistes du département du Nord ont négocié depuis quelques jours et doivent, demain, conclure définitivement un accord en vertu duquel les désistements et les reports de voix se feraient réciproquement, au second tour, au profit des candidats de ces deux groupements ayant respectivement le plus grand nombre de voix au premier tour. Il y a 13 ballottages dans le Nord. Cet accord, s'il était rigoureusement pratiqué, ferait élire, le 10 mai, 7 socialistes et 6 radicaux. Al LFMAGNE Le chancelier se réserve Le chanceleir a refusé de répondre à la demande de la commission du budget du Reichs-tag qui l'avait invité à leur fournir des explications sur la situation de la politique extérieure.Le chancelier déclare qu'il est d'usage de fournir ces explications au Reichstag et pas uniquement à la commission du budget. La politique extérieure C'est M. von Jagow, secrétaire de l'Etat aux Affaires étrangères qui a fait à la commission du budget quelques déclarations concernant les relations extérieures. Il donne quelques explications confidentielles sur les réformes en Arménie et les intérêts Allemands en Egypte. Il constate la cordialité des rapports entre les puissances de la Triplice. Il affirme qu'il n'y a pas d'accord signé entre elles au sujet de la Méditerranée. Il affirme que la Russie et l'Allemagne ont conservé leurs bons rapports antérieurs. Il est inexact, a dit le secrétaire d'Etat, que la Russie ait désormais interdit toute commande en Allemagne. Par contre, il n'a pas été fait droit aux réclamations allemandes concernant les droits d'entrées établis en Finlande sur les céréales allemandes. En résumé, les gouvernements russe et allemand veulent maintenir leurs vieilles relations de bon voisinage, et on peut espérer que, malgré certains courants et malgré les discussions de presse, cet état de choses subsistera. Enfin, M. de Jagow revient sur le discours du roi de Grèce à Postdam qui, dit-il, avait un caractère purement militaire et causa une vive satisfaction dans l'armée allemande après les attaques dont elle avait été l'objet. Ce discours fut du reste publié avec l'assentiment des deux souverains. Un démenti Plusieurs journaux ont annoncé que le récent voyage du secrétaire d'Etat aux finances M. Kuhn, clans les capitales des Etats confédérés, avait pour objet la préparation d'une nouvelle loi militaire, la «Gazette de l'Aile1 magne du Nord» dément ce soir en une note ces informations. Les visites de M. Kuhn seraient des démarches de pure courtoisie, et n'auraient aucunement le sens qu'on leur prête. j D'autre part, on semble considérer dans les : milieux militaires que le gouvernement de l'Empire a assez fait dans ces derniers temps pour augmenter les effectifs de présence, et on estime que les efforts devront, dans les prochaines années, principalement porter sur l'amélioration de la qualité de l'armée. AUTRICHE-HONGRIE La santé de l'empereur D'après le bulletin publié mardi soir les symptômes de catarrhe sec ne se sont guère modifiés. Le cœur est vigoureux. L'appétit et l'état général ne laissent rien à désirer. L'empèreur a passé trois quarts d'heure dans la petite galerie. Il a reçu l'archiduc François-Ferdinand, le grand-maître des cérémonies et les deux aides-de camp généraux. ITALIE Socialistes et francs-maçons Le congrès socialiste italien réuni à An-cone, a adopté, à une forte majorité, un ordre du jour déclarant qu'il y a incompatibilité pour les membres du parti à appartenir à la , fois à la franc-maçonnerie et au parti. SERBIE Négociations aveo le Vatican Dans les milieux religieux à Rome, on exprime la satisfaction pour l'état des pourparlers relatifs au concordat serbe et pour l'heureux effet que l'événement ne manquera pas de produire au point de vue catholique dans les Balkans. MEXIQUE La médiation acceptée M. de Riano, ambassadeur d'Espagne, a informé M. Bryan que le général Huerta a accepté, sans poser de conditions, le principe de la médiation telle qu'elle est formulée dans les propositions de la République Argentine, du Brésil et du Chili. Les constitutionnalistes | Le général Carranza, à qui on a soumis la ! proposition de médiation, se refuse à la discu-1 ter, mais son agent confidentiel, M. Pesquei-, ra, affirme que toute proposition tendant à la paix sera regardée d'un bon œil par les constitutionnalistes.D'autre part, on annonce que les généraux Carranza et Villa se concertent au sujet de la médiation et des opérations contre Huerta. Méfiance L'idée qui a le plus cours aux Etats-Unis c'est que le général Huerta cherche à gagner du temps. La saison approche où la fièvre jaune fait son apparition sur le littoral de la Vera-Cruz, et tout retard aide à préparer la défense de la route de la Vera-Cruz à Mexico, j Le meilleur, peut-être le seul espoir de règlement, réside, pense-t-on, dans la pression que les diplomates européens et sud-américains à Mexico peuvent exercer sur le général Huerta. Proposition étrange Le général Reyes, ancien président de la République de Colombie, actuellement fixé à Paris, a cru trouver le moyen de résoudre la crise américaine; ce moyen serait le rappel au pouvoir de l'ancien président Porfirio Diaz, et il a soumis, par télégramme, cette proposition au président Wilson, aux ministres du Brésil, de la République argentine et du Chili à Washington, aux généraux Huerta, Carranza, Villa et enfin aux principaux membres de j la colonie mexicaine de Paris. Cette proposition n'a, disent les constitu-tionnaîistes, aucune chance d'être acceptée, parce que, loin, d'apaiser la guerre civile, le , retour au pouvoir du général Diaz lui fournirait un nouvel élément. On peut ajouter que le grand âge du général Porfirio Diaz—quatre-vingt-cinq ans—ne semble pas pouvoir lui permettre d'assumer une tâche aussi lourde. Un combat Une bataille se poursuit non loin de Mexico. Le général Velasco, qui a été deux fois blessé, est arrivé à Mexico avec quatre cents fédéraux blessés. Le général Pena a été laissé pour mort sur le champ de bataille. On ne dit pas quelles sont les troupes engagées, mais tout indique que celles des Etats-Unis restent étrangères à ce combat. Des assassinats Le bruit court à Vera-Cruz, mais n'est pas confirmé, que six Américains ' auraient éitê enlevés de la prison de CordoVa puis assassinés. Un autre Américain aurait été tué â Cosamalcapan à 60 milles au sud de la Vera-Cruz.Les Allemands à Tampico Selon une dépêche de Galveston à la « Gazette de Cologne », le commandant du croiseur allemand «Dresden», qui se trouve mouillé en rade de Tampico, serait intervenu au cours d'une bagarre qui a eu lieu mardi soir dans la ville. Une bande de Mexic.-iins ayant assailli un hôtel où se trouvaient des Américains, les officiers allemands descendirent à terre et annoncèrent que si l'ordre n'était pas rétabli dans un quart d'heure, le commandant du «Dresden» enverrait dans la ville une escoua-, de de marins. La foule s'apaisa, et les mate-1 lots allemands escortèrent des dames américaines qui se rendaient de leur hôtel aux na-j vires américains à l'ancre dans le port. NOS SOUVERAINS h LUXEMBOURG Nous avons dit hier en «Dernière heure» j ce que nos souverains ont fait mardi dans la petite mais charmante capitale du Luxembourg. Au retour de l'excursion en automobile faite par la Grande-Duchesse régnante et le roi Albert, il y a eu au Palais dîner in-! time auquel assistaient outre les souve-! rains, la Grande-Duchesse douairière et ses autres filles. A l'issue de ce dîner, les souverains bel-• ges, la grande-duchesse, les princesses Charlotte et Hilda se sont rendus au palais municipal. AU PALAIS MUNICIPAL La nouvelle salle du Palais municipal, avec un grand lustre de cristal, est toute blanche encore. L'estrade royale est établie au fond, en pendant à celle de l'orchestre. Deux hampes, avec la couronne, soutiennent un vélum vieux rouge, en manière de dais. Foule de jolies femmes en très parisiennes toilettes. Le roi Albert porte le grand-cordon de la couronne de Chine et conduit la grande-duchesse, en satin rubis, manteau de Coui i en satin blanc sur les épaules et beaucoup i de brillants. La reine Elisabeth, ravissante en liberty rose pâle, manteau de velours rouge et diadème, perles en bordure de corsage. La grande-duchesse mère, très noble,porte une robe noire avec fourrure. Les deux princesses, sœurs de la Grande-Duchesse, sont tout en blancs. Le cortège est reçu en haut de l'escalier, par M. Munchen, bourgmestre de Luxembourg, qui souhaite la bienvenue aux hôtes royaux. «Nos deux peuples, dit-il, sont unis par des souvenirs historiques et des liens com ' muns. Ils sont animés de mêmes sentiments et rapprochés par une similitude de caractère. La Belgique et le Luxembourg ont les mêmes desseins, les mêmes sentiments d'affection et d'estime réciproques.» Le roi répond Albert en disant combien la Reine et lui ont été touchés de l'accueil charmant qui leur a été fait par la popu-: lation du Luxembourg. «Nous vous en ex primons notre profonde gratitude et c'est s pour nous, ajoute-t-il, un réel plaisir de 1 nous trouver parmi vous, les représentants d'une cité qui s'est si joliment parée J pour nous recevoir.» Puis, les souverains assistent à un con- j cert donné par les chœurs du conservatoire qui exécutent une cantate écrite par M. t Vreels, un Belge, établi à Luxembourg, sur c des paroles en patois luxembourgeois. I Le concert a duré jusqu'à 11 heures. ï Le soir il y a eu concert public sur la place d'Armes et bal populaire très animé. LE DEPART Le départ des souverains belges a eu lieu ç | ce matin à 11 heures et demie sans cérémo- s ; nie officielle. r | La Grande-Duchesse et sa mère ont con- -i duit les souverains belges à la gare sont allés les saluer le ministre résident de Belgique, les ministres et le bourgmestre de Luxembourg,auquel le Roi a remis 2,000 ^ francs pour être distribués aux pauvres de { la ville. i » r Nouvelles < de VÉtranger ! La grève sanglante au Colorado Sept gardes des mines ont été tués pendant la nuit de lundi à amrdi dans un conflit avec ( les grévistes à la mine Walsen. On se battait ; j encore mardi matin. ; > Le président Wilson a prescrit aux troupes . £ fédérales de rétablir l'ordre dans la région : houillère du Colorado. Cette décision a été > débattue deux heures durant en conseil de i cabinet. j Des troupes ont été envoyées pour rétablir £ l'ordre. . j Les suffragettes incendiaires J j On annonce qu'un hôtel a été détruit à Fe- * lixtown par un incendie. On attribue cet at- i tentât aux suffragettes. | ( Le procès de Mme Caillaux ; \ Mme Caillaux persiste à affirmer, on le J sait, que c'est vers quatre heures qu'elle est allée au Crédit lyonnais, et sur ce point on £ lui oppose le timbre-horaire, appliqué sur la 1 fiche qui lui donnait accès à son coffre-fort. : Cette fiche portait cette mention: «5 heures». c Or, un représentant de commerce, M. Wau- j thier, demeurant rue Ordener, 122 est allé hier j faire à M. Boucard la déclaration suivante: i — Je me suis présenté ce matin, lundi, aux guichets du Crédit lyonnais du boulevard des ( Italiens, pour toucher un chèque tiré par moi l sur moi-même. Il était onze heures. On m'a, c suivant l'usage, remis au guichet de présenta- \ tion une fiche, sur laquelle un timbre horaire j indiquait mon heure d'arrivée. Cette fiche en main, je me rends au guichet de payement, et , là, machinalement, mes yeux se portent sur la fiche qui m'a été remise. ( »Je constate alors qu'elle porte le numéro < 600, et que l'heure marquée par le timbre ho- £ raire est celle de 8 h. 40, alors que les bureaux ; ; ne sont ouverts qu'à neuf heures et qu'il était je le répète, un peu plus de onze heures. «Sachant ce que les journaux avaient dit le matin même, j'ai cru que ma déposition j pourrait être intéressante. Je n'ai pas voulu toucher mon chèque qui doit porter le double de la fiche qui m'a été remise et que vous pourrez faire saisir.» Le chauffeur de M. Caillaux, Carlier, entendu par le juge d'instruction, a confirmé que le jour du drame Mme Caillaux retourna chez elle vers 4 h. 30. Julot, maître d'hôtel de M. Caillaux, con- | firma la déposition du chauffeur affirmant qu'il avait vu Mme Caillau rentrer vers 4 h. 45 le jour du drame. Le plus vieux billet doux Les fouilles de Siparus, au nord de Baby-lone, ont mis au jour une lettre datant de quatre mille ans.C'est un billet doux, écrit, sui- ! vant l'usage clialdéen, sur une fine tablette j d'argile, qu'on a recouverte au poinçon de ca- \ ractères cunéiformes. Cette missive, qui est à coup sûr la plus ancienne que l'on connaisse,émane d'une jeune Babylonienne qui adres-; sait à son «Sweet heart» de gracieux et timi-j des reproches. - • En voici la traduction libre, que publient j des journaux anglais: i Le dicu-soleil et Mérodak vous accordent la i vie éternelleI i j Je vous écris pour savoir de vous si votre anté est bonne. Ohl envoyez-moi des nouvel- ! 3S à ce sujet! Je suis maintenant à Babylone, mais je ne ' ous y ai vu nulle part, et cela me tourmente : eaucoup. Ecrivez-moi, quand vous viendrez, afin que ; 3 sois heureuse. Venez au mois d'octobre. (Le mois d'octo- ) re était, sur les bords de l'Euphrate, la saison ; es grandes fêtes; on peut conclure de cet ap- { el que l'épistolière chaldéenne avait du goût iour le «kermesses). La vie éternelle vous soit accordée, par loi et pour moil» La question de l'Odéon M. Viviani, ministre de l'instruction publi-ue en France, a décidé d'arrêter les repré- ( entations de l'Odéon le 30 avril, le Gouverne- ; tient ne pouvant prendre plus longtemps à ; a charge les frais de gestion dé ce théâtre. Uns artiste précoce Le monde artistique de . Paris s'intéresse virement au Salon qui s'ouvrira le premier mai iar suite de l'exposition d'une œuvre d'une : .rtiste de 15 ans. La jeune artiste qui s'occupe i eulement depuis une année de sculpture, ex- ; •ose une jeune fille endormant sa poupée. L'e- \ :écution en est réputée admirable par les ini- , iés. BÏÏ.T.F.T PARTMNTÀM Le 29 avril 1914. Quoiqu'on en dise, la lassitude, indice les prochaines vacances, tient déjà le parement. Les députés ne sont plus si ardents l la besogne. Ils avaient une excuse hier, car ils devient subir un discours de M. Hubert, mi-listre du Travail, voulant justifier son j >rojet hybride et boiteux sur l'assurance i ociale, les pensions de vieillesse et d'inca- i >acité de travail. Il a lu un très long disours qui a été fort peu compris, tellement és idées du ministre sont nébuleuses. Les applaudissements ont été plutôt rares, mè- j ne à droite. Puis M. De Bunne, député socialiste de : ^ourtrai, taquine la droite en donnant : ecture d'une série de documents établis- I ant qu'en 1912, les candidats cléricaux, ' nême des ministres, ont promis la pension •ratuite d'un franc par jour; nous sommes oin du compte. MM. Pirmez et Daens terminent la séan- j e par des discours quelconques. « * * Au Sénat, escarmouches autour de l'arti- j le 1er du projet scolaire. MM. Lekeu, Godet d'Alviella, Poeleart, et Vinck défendent les amendements qui sont du reste régu-ièrement re jetés,, droite contre gauche, et 'article 1er est adopté. A l'article 2, qui fixe les dispenses de l'o-iligation scolaire, M. Eugène Van de Walle ritique l'exemption basée sur les griefs de :onscience. Nous reproduisons ce discours suivant le compte rendu analytique. «je&n GOSSING. * * * Discours de M. Van de Walle Je désire prendre un instant la parole pour ombattre le deuxième paragraphe de l'arti-le 2, qui suspend l'obligation de donner ou Le faire donner l'instruction primaire, lorsque es parents opposent des griefs de conscience l l'envoi de leurs enfants dans toute école si-uée dans un rayon de 4 kilomètres de leur ré-, idence. Ce paragraphe ne se justifie pas; aussi il ne paraît qu'il y a lieu de le supprimer. D'a->ord, il est absolument contraire au principe nême de l'instruction obligatoire en ce sens [ue le gouvernement qui veut introduire cette 'éforme, a pour premier devoir de rendre l'eri-ieignement accessible à tous les enfants, sans listinction d'opinion ou de culte. Ensuite, il ne paraît avoir but manifeste de servir exclu-livèment les intérêts de la cause catholique. En effet, depuis 1834, dans un grand nom-)re de communes rurales où siègent des ad-ninistrations catholiques, l'école communale i été supprimée et remplacée par une école lonfessionnelle. Il ne reste dès lors aux pa-•ents libéraux qu'à priver leurs enfants de oute instruction, ou à les envoyer aux écoles ■atholiques, dont la direction morale et întel-ectueJle échappe au contrôle de l'Etat. Voilà la situation réservée aux parents, lors-iue dans un rayon de quatre kilomètres de eur résidence il n'existe qu'Une école confes sionnelle, qui n'est accessible qu'aux enfants de parents catholiques. Qu'adviendra-t-il au contraire si dans ce même rayon de quatre kilomètres il n'existe qu'une école communale? Nous devrions être unanimes — et les ministres d'un roi constitutionnel devraient être les premiers à proclamer avec nous — que cette école donne satisfaction à tous les parents. En effet elle est accessible à tous les élèves sans distinction d'opinion ou de culte, et par conséquent la seule réunissant les conditions qu'impose aux écoles subsidiées, protégées par les pouvoirs publics, l'article 17 de la Constitution. La majorité catholique du parlement est néanmoins d'un tout autre avis, pour les motifs indiqués par l'honorable M. Woeste dans son rapport. Voici comment s'est exprimé le chef de la droite parlementaire: «Si la direction imprimée par la colnmune à ses écoles et, notamment, le choix des instituteurs, n'inspirent pas confiance à des pères de famille et si, dans la même localité ou à une distance rapprochée, n'existent pas d'écoles libres — c'est-à-dire confessionnelles — ce serait faire aux consciences une violence inouie que d'exiger des parents qu'ils livrent leurs enfants à des mains capables de leur faire oublier ou déserter les croyances du foyer domestique». Messieurs, vous avouerez tous avec moi, et l'honorable ministre des sciences et des arts reconnaîtra que les arguments invoquas par M. Woeste contre les écoles communales, ne résistent pas à l'examen. Comme .je l'ai rappelé dans la discussion générale, l'instituteur a le devoir de s'absteniï de toute attaque contre les croyances religieuses des familles dont les enfants lui sont confiés: c'est la loi. Or, on ne saurait nier que des instructions sont données partout à cct égard aux instituteurs communaux; dans le cas où ces instructions ne seraient pas fidèlement suivies,, les inspecteurs sont là pour signaler les infractions qui pourraient se produire. Et l'honorable ministre des. sciences et des arts,; nous le savons tous, a loyalement reconnu que sous ce rapport il n'y a aucune plainte à adresser aux instituteurs communaux.Que reste-t-il dès lors, des insinuations malveillantes de M. Woeste à l'égard de l'enseignement communal? Le programme scolaire est arrêté par la majorité toute-puissante de nos Chambres législatives, et, conformément à la loi de 1895, l'enseignement de la religion est rendu obligatoire dans toutes les écoles officielles; enfin, tout l'enseignement y est soumis à l'inspection et au contrôle de l'Etat: Y a-t-il moyen d'offrir plus de garanties aux parents? Où est donc la nécessité d'inscrire •dans la loi que les parents ne seront pas obligés de donner ou de faire donner l'instruction à leurs enfants, lorsque dans un rayon de 4 kilomètres il existe cependant une école soumise au contrôle de l'Etat et donnant, à tous les points de vue, toutes les garanties aux élèves sans distinction d'opinion ou de culte? L'honorable ministre des sciences et des arts ne cesse de nous répéter qu'il n'en veut nullement à l'enseignement officiel, et loi s-qu'on lui signale l'odieuse campagne de presse dirigée contre cet enseignement^ notamment celle de 1912 durant la période élector; le, il répond que les journaux cités par ses adversaires ne visaient pas des écoles belges. Il y a même plus. Voici ce qu'il a déclaré textuellement: «Aucun journal belge n'a attaqué les écoles communales dont j'ai la garde, et si jamais on disait de celles-ci que ce sont des foyers d'immortalité, je protesterais en vertu de mes fonctions.» M. le ministre des sciences et des arts n'ignore pourtant pas que ces attaques, dont les défenseurs de l'instruction publique ont le droit et le devoir de se plaindre, ont commencé depuis le jour où les écoles communales ont été placées sous le contrôle exclusif de l'autorité civile. C'est depuis la promulgation de la loi du 1er juillet 1879 que la guerre à l'enseignement officiel a commencé; on ne se fait pas une idée de la violence des attaques dont les écoles communales furent alors l'objet.Cependant l'honorable M. Woeste rappelle dans son rapport que l'article 6 du projet scolaire actuel est absolument conforme à l'article 7 de. la loi du 1er juillet 1879, qu'il cite textuellement comme suit: «L'instituteur ne néglige aucune occasion d'inspirer aux élèves l'amour des institutions nationales des libertés publiques. Il s'abstient, dans son enseignement, de toute attaque contre les croyances religieuses des familles dont les enfants lui sont confiés.» Encore une fois, comme vous voyez, . s'il n'existe qu'une école communale dans un rayon de 4 kilomètres, les parents peuvent être absolument certains que les convictions religieuses des élèves y seront respectéc.3. Comme je l'ai déclaré au commencement de mon discours, l'article 2 du projet de loi favorise manifestement les intérêts de la cause catholique. Lorsque l'école unique est une école confessionnelle, toute garantie est enlevée aux parents libéraux, qui sous la. loi de 1895, jouissaient au moins d'une liberté relative, en ce sens que si dans une école catholique Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 1 j iJpLus forte! Grand Roman PAR Robert SAIIWIii'LE PROLOGUE LE SERMENT D'YVONNE l LA PETE PATRONALE Ding! flong! dongl La voix sonnante des poches annonçant la grand'messe, -^conviait a la prière! A triple carillon l'église de Carnac en-*°yalt ses vibrantes sonneries sur la ville « sur la lande. , Du haut du clocher aux fines dentelures filles jetaient leur sonore appel. Leurs voix aériennes semblaient dire: là-Jas, au midi comme au septentrion, vers ^iray comme vers la Trinité; — Venez donc tous! C'est aujourd'hui la lètê du grand saint Cornély, le plus puisant des intercesseurs, après la bonne madame Anne, au Paradis du bon Dieu. . C est un très grand saint en effet, ce majestueux saint Cornély qu'on aperçoit sculpté sur le portail de son église dans belle mitre et une écharpe mirifique, °nié d'une barbe de fleuve, et bénissant de fie8 trois doigts les populations du pays de Carnac, hommes, femmes, enfants et bestiaux.Ding! dong! dong! Le tintement rythmé de ces notes joyeuses s'égrenant dans l'azur de ce clair matin, dominait l'assourdissante rumeur d'une foule en délire. Les bruits les plus discordants, clameurs de marchands débitant leurs boniments, éclats de rire, chants à tue-tête, cris d'enfants, geignements de biniou, stridences de bombardes,se confondaient en une bruyante et ahurissante cacophonie. Devant l'église de Menech, la place, d'habitude si paisible, regorgeait de monde. Ce jour-là, 17 seplembre 1873, avait lieu la foire annuelle du pays,grave événement, et qui depuis un mois préoccupait toute la commune. C'est alors qu'on voit arriver, désertant la ferme et la closerie, les habitants du pays de Vannes, de Sarzau, d'Auray, de Carnac et d'Hennebont. Et les lointains venus d'Elven, de Quibe-ron, de Lorient même, accourent à ce «pardon».C'était chose plaisante à voir les gars dans leur affublement pittoresque, diversifié d'après les paroisses, qui portant la veste de drap à parements de velours, qui la veste blanche, brune ou bleue. Et les femmes, quelles toilettes! Celles du pays d'Auray à la petite coiffe blanche et en tablier écarlate, celles des îles du Morbihan en leurs corsages noirs sans poitrine, tout pareils à des torses nonnes; et les filles de Quimperlé en béguines et en collerettes de religieuse. La foire du Menech! on n'avait qu'à y jeter un coup d'œil pour juger de son importance.Des baraques arrivées depuis, plusieurs jours étalaient leurs superbes devantures. Ici la femme géante déployait sa taille à côté du nain lilliputien. Là, le dompteur de fauves enfonçait sa tête dans la gueule d'un carnassier. Plus loin, la charmeuse de serpents se faisait des colliers avec ses redoutables pensionnaires.Enfin la somnambule expliquait aux profanes les arcanes des sciences occultes. Et les boutiques de pain d'épices, de jouets à trois sous, les loteries à tous numéros gagnant, les fritures en plein air et, joie suprême des marmots, le carrousel faisant tourner comme une monstrueuse toupie ses j chevaux de bois et ses bateaux, dont la ver- ; tigineuse rotation donne, avec l'illusion de la houle, toutes les réalités du mal de mer. Tout autour de la place les hôtelleries, auberges, cabarets, simples bouchons, regorgeaient de consommateurs, grands flû-teurs d'eau-de-vie de cidre, et grands mangeurs de charcuterie. Le cabaret du «Dauphin d'Or» surtout débordait de monde. Depuis sept heures du matin on y faisait ripaille. Les femmes n'étaient point en arrière dans ces copieuses et bruyantes beuveries. Déjà même des rixes s'engageaient, et le bâton, le coup de poing, le coup de tête surtout, allaient leur train. Placides, solennels, superbes, sous leurs tricornes et avec leurs ceintures jaunes et leurs gants blancs, ne .égardont rien et ne voulant rien voir, deux gendarmes se promenaient sur la place en devisant de leur pays natal, la Bourgogne ou la Picardie, bien supérieur selon eux à la Bretagne. Ding! dong! Il était neuf heures et demie, l'heure de la grand'messe. Les cabarets se vidèrent en un clin d'œil; gars et garçonnes s'arrachèrent aux éblouis-sements des baraques et vinrent se ranger sur les marches du portail. Déjà, se hâtant vers l'église, bourgeois et bourgeoises quittaient leurs maisons tapissées de roses grimpantes ou de glycines. Ils avaient revêtu leurs plus beaux atours, i robes apprêtées par les couturières d'Auray, t complets de fantaisie achetés dans les maisons de confections de Vannes. Une calèche traversa la place et s'arrêta devant le portail. C'était un élégant équipage aux panneaux armorisés, attelé de deux superbes alezans. Un valet de pied descendit du siège et ouvrit la portière. Un grand vieillard à l'allure martiale, au regard bienveillant, sortit de là voiture. Tous aussitôt les chapeaux à larges bords des gars bretons se soulevèrent, tandis que s'inclinaient les têtes à longs cheveux et qu'un murmure circulait dans la foule. — C'est notre monsieur, le général marquis de la Tlochebriant! Le gentilhomme salua d'un petit geste affable et péuétri dans l'église. Le valet de pied s'arrêta à l'entrée du porche. Grand et très brun, l'œil décidé, le teint par trop fleuri, c'était un gaillard d'une quarantaine d'années. — En 1 apercevant, plusieurs des villageois vinrent se grouper autour de lui. — Bonjour, monsieur Mariusl — Salut, monsieur Romagnoul, comment vs. la santé? — Té, on vivote! répliqua le grand diable avec un fort accent provençal. N'était votre soleil fait en baudruche, on serait quasi tout aussi bien qu'à la Canne-bière.— Venez donc vous rafraîchir. — Pécaïrel ce n'est pas de refus... mais le général me l'a défendu — Voilà, monsieur Marius, une défense qui doit vous affliger? — Cape de Dious! soupira bruyamment Marius, je te crois, mon garçon. — A propos, demanda un des paysans, il ne souffre plus de la goutte, notre monsieur?— La goutte! s'écria indigné, l'enfant de la Cannebière,té! c'est elle qui souffre maintenant d'avoir été mise à la porte de chez nous. Le général a fait hier ses trois lieues à pied. — Chut! fit un loustic, ne soyez pas si fier! Voici le docteur qui est homme à la réintégrer chez \ ous. En ce moment arrivaient les autorités du pays. Elles aussi, on les saluait, mais avec un moindre respect. On n'épargnait guère les commentaires, les observations,parfois même les quolibets: — Tiens, la dame du notaire, elle a encore engraissé. — Bon! veilà M. le percepteur qui reluque les belles filles. — Si du moins elles pouvaient lui faire oublier nos impôts. — Ah! ah voilà le docteur Lambert avec sa demoiselle. Et une rumeur sympathique courut de bouche en bouche. Pour un brave homme, c'en est un. Toujours poli avec tout le monde. — Le voilà qui s'arrête à parler à la vieille Jeanneton. — Oui, mais sa demoiselle, quelle mijaurée!— Ca vous regarde comme si c'était pétri d'une autre pâte. — Et comme elle est attifée... — Ne dirait-on pas une duchesse! — Et elle ne salue même pas! Le couple qui soulevait ces remarques. M. Lambert et sa fille, Mlle Yvonne, se dirigeait vers l'église. Ils formaient le plus saisissant des contrastes.C'était, lui, un homme court, trapu, rougeaud.Mais une expression de grande bonhomie et de la foncière loyauté rachetait ce que ce visage aurait eu de vulgaire. Par contre, sa fille, une superbe brune de vingt ans, arrachait le regard par sa beauté remarquable. Elle était très grande et les saillies hardiment accusées de son buste et de ses hanches offraient des courbes harmonieuses qui auraient ravi un sculpteur. Son visage à l'ovale régulier et plein avait la coloration chaude et veloutée des fruits mûris au soleil. De splendide cheveux plantés bas sur un front spacieux, des yeux noirs, flambants de vie sous l'arcade vigoureusement tracée des sourcils, une bouche un peu grande, mais ourlée de lèvres charnues et pourprées s'ou-vrant sur des dents éblouissantes, un pied petit et cambré; la belle créature présentait un rare et heureux mélange de saine exhu-bérance et de grâce délicate. Toutefois, si cet ensemble forçait l'admiration, il dégageait aussi une impression déconcertante qui éloignait la sympathie Sous leur rayonnante surface, les prunelles dardaient des regards hardis et moqueurs.Le menton s'avançait volontaire et massif, indice d'une nature indomptable et tenace jusqu'à la cruauté. Enfin la tête, par un mouvement instinctif, se rejetait en arrière en une attitude hautaine. Elle portait une toilette dont l'élégance n'eût assurément pas paru trop excessive à Paris, mais qui faisait sensation au Menech. , Robe de foulard bleu ciel étoilé de blanc, chapeau de paille orné de pivoines, souliers mordorés à talons Louis XV. Les mains gantées de mitaines de soie noire, dont les mailles mettaient en valeur une peau fine et soignée, tenaient un mignon paroissien de maroquin rouge doré sur tranches.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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