Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 19 Juni. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j96057ds2z/
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Vendredi 19 Juin 1914 csrao CEKTIMMfe _ l\"» ï î> Le Nouveau Précurseur >vi30KnsrEivnE3xrTS : ANVERS, un an 13.00 fr.; six mois S.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, » 15.00 fr.; •> 8.00 fr.; » 4.50 fr., HOLLANDE, . 32.00 fr.; - 16.00 fr.; - 8.00 fr. LUXEMBOURG, - 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » S.00 fr. UNION POSTALE, • 43.00 fr.; » 21.00 fr.; . 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des fmafoa p_n RAlrnnu» JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { j^Sation: *• «04 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. ^.isnsroKrcE 3 Ordinaibes, la petite ligne. fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . . £r. 1.50 » i i l lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne. . » 3.50 Financières, la ligne . . » 0.50 I Chronique Anvers ...» 8.00 Les annoiices de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par l'Agence Bavas, 8, place des Martyrs, à BruatUcs, 8, Pince de la Bourse, à, Paris, et 20, JJigh Eolborn, à Londres. Au Oeliors ANGLETERR Un succès pour les suffragettes ■Les journaux de Londres annoncent q Miss Svlvia Panlihurst, qui a été relâchée jf tli soir, à G heures, est allée en voiture a chambre des communes, à 9 heures, ou elle été informée que le premier ministre, M. 1 nuitii consentirait à recevoir vendredi mat une délégation des suffragettes du quartier Londres. L'Angleterre et les Etats Balkaniques Répondant à une question, Sir Edward Gr rappelle que l'Angleterre ne reconnaîtra 1 annexions balkaniques que lorsqu'elle au reçu des gouvernements intéressés l'assuran que les droits des minorités seront respeeti mais il est juste de donner a ces gouveri ments le temps de fournir un essai à ces ; surances. Or, l'état de choses dans les ter toires annexes parait encore troublé et il cc vient d'attendre qu'un peu d'ordre soit ré' bli avant de faire des communications à Chambre. FRANC L'emprunt La commission des crédits de la chamb a adopté sous modification le projet d'ei prunt de 800 millions 3 1/2 p. c., amortissal en vingt-cinq ans. La discussion viendra vendredi après-midi la chambre. Les groupes politiques Le journal officiel vient de pubHer la clas fication des députés faite par eux-mêmes e tre les divers groupements de la Chambre. 'Elle permet de constater que la Chamt nouvelle comprend onze groupements aya au total 589 adhérents. Le nombre des débutés étant actuelJement 600 — deux sont décédés, depuis les él< tions — il s'ensuit que 11 députés, 11 'ndéc n'ont pas fait connaître leurs préférences et ri tent en marge des partis. Voyons maintenant comment se répartisse les 589 députés qui se sont classés: Socialistes unifiés, 101; républicains soc listes, 23; radicaux unifiés,172; gauche rai cale, 66; républicains de gauche, 54; gauc démocratique, 34; indépendants de gauche, : Fédération républicaine (progressistes), 3i groupement des «non-inscrits», 44; Action lil raie, 23; droite, 15. Total: 589. ITALI Agiteurs en fuite Suivant la «Tribune» Mme Maria Rigier, a. tatrice révolutionnaire italienne, s'est enfv à Trente. Suivant des déclarations de Mme Rigier, 1 gitateur Malatesta et le député italien M. Ambris seraient également en fuite. ROUMANi Le message du roi à la Constituante La séance de l'assemblée contituante s' ouverte hier à midi. Le roi a lu son messaj « J'ai la conviction, a-t-il dit, que vous n nerez à bonne fin la grande œuvre de la vision de la Constitution qui doit consolic les bases de l'Etat et lui assurer i/ne long période de paix et de saine évolution et q vous l'accomplirez en mettant d'accord 1 intérêts légitimes dans un esprit d'harmoi sociale. « Au moment oij* vous commencez une o vre de si haute importance j'ai la convicti toute particulière de pouvoir constater q les bons rapports de la Roumanie avec te les Etats se sont consolidés encore davanti dans l'intérêt de la paix. « Fidèles à ce but constant de notre p< tique, nous veillerons au maintien de l'éq libre auquel nous avons jîoiltribué si pi samment l'été dernier ef" nous unirons i efforts à ceux qui luttent pour la consolé tion de la paix européenne. « La visite que nous a fait à Constantza tsar et la famille impériale russe, outre la tisfaction intime que je dois à l'affection p sonnelle qui m'a toujours été si chaleureu ment manifestée par le tsar, est aussi preuve de la haute situation acquise par Roumanie en Europe par sa politique sî et par le puissant essor de toutes les for du royaume. Cette visite est en même ten pour la Roumanie la preuve du prix que puissant Empire russe met dans nos effe pacifiques,ainsi qu'une nouvelle consécration ^ de la glorieuse confraternité d'armes de 1877 et des relations toujours plus amicales existant entre les deux pays. » Le roi a été salué par une ovation extrêmement chaleureuse des députés et le message _ a été coupé par de fréquents applaudisse-C. ments. Une foule nombreuse a acclamé le souverain sur tout le parcours du cortège du palais à l'assemblée. BULGARIE la a La Bulgarie et ses voisins lS- in Sont arrivés jeudi à Dedeagatch, 900 réfute giés bulgares chassés par les Grecs. Le drogman du consulat de Bulgarie à. Sa-lonique a été arrêté en pleine rue. Il a été conduit au poste de police. Le gouvernement bulgare a protesté vive-ey ment contre cet acte arbitraire de la police es de Salonique et a demandé la mise en liberté >a immédiate du drogman. ce Ont aussi débarqué à Dedeagatch, 300 Bul-;s, gares du village de Stinhgel, en Asie Mineu-ie- re. Ces derniers ont dû fuir devant les Bachi-ls- 1 Bouzoucks qui les' ont sommés d'émigrer ri- j dans le délai d'une heure. Ces scènes se sont n- passées sous les yeux du kaïmakan de Kemét. "a ALBANIE ^ A Durazzo Officiellement on dit que tout est calme à Durazzo. Après avoir menacé la ville et y avoir jeté re une panique incroyable, les insurgés musul-n- mans se sont arrêtés. Ils se seraient retirés à lle quelques distances de la»ville. , Peut être vont-ils au devant des renforts qui arrivent au secours de la capitale. Du renfort pour le prince . D'après des renseignements sûrs parvenus 3l" à Durazzo, Prek Bid Doda s'est mis en mar-n" che jeudi d'Alessio sur Durazzo avec 2,000 hommes et -des canons. re Les Italiens accusés de ,c_ La «Zeit» de Vienne assure avoir eu [s ' sous les yeux une dépêche émanant de ÎSI Durazzo et parvenue aux diplomates accrédités à Vienne et qui affirme que le signal de l'attaque donné aux insurgés est parti de la maison du colonel Muriccio, qui, arrêté a_ sur l'ordre du colonel Thomson, a été remis ^ en liberté, après Intervention de M. Aliotti, lie ministre d'Italie à Durazzo. Ç GRECE ET TURQUIE )é- Detente gréco-turque E La journée a été décisive pour la détente gréco-turque. L'ambassadeur turc à Paris Ri-faat Pacha s'est entretenu avec le ministre-président Viviani au sujet du voyage prochain rt- de Talaad Bey qui se rendra, accompagné des lie délégués allemands et russes, dans les territoires où ont eu lieu les persécutions contre •a- les Grecs. La diplomatie turc croit que ce de voyage et ce contrôle européen serviront grandement la politique de paix que l'on désire suivre à Constantinople. C Du côté grec on a remis au quai d'Orsay un mémorandum dans lequel l'ambassadeur grec a fait valoir les désirs grecs au sujet de la manière dont devraient être traités les su-ÎS^ jets grecs résidant en Turquie. Le mémoran-"re dum contient les points suivants : La popu-[xl lation grecque qui habite la région côtière de i re_ ï'Asie-Mineuré et principalement en face de \ ier l'île de Chios doit obtenir droit de cité dans { ue cette région. Les grandes puissances sont j ue priées de s'engager à donner Chios et Mity- « 3S lène aux Grecs. Les gouvernements grec et I lie tuj:c devraient s'entendre au sujet de leurs constructions navales. JU_ On ne sait pas encore ce que l'on a répondu Qn au ministère des affaires étrangères à ce mé-ue morandum. us ge La note de la Porte >li- La note de la Porte a été remise mercredi 1 ui- soir aux ambassadeurs des puissances. Elîé [is- a été signée par le grand-vizir et déclare en : ios substance que les faits dénoncés aux puis- . la- sances par la Grèce ne répondent pas à la vérité. La Porte admet bien que certains incon- i le vénients se soient produits après l'immigra- sa- tion de milliers de personnes habitant les er- territoires occupés par les peupîèfc balkani- ; se- ques et qui ont dû émigrer en Anatolie.mais ; la la courtoisie de la population de ce pays est : ia trop connue pour pouvoir admettre un seul Lge instant les faits reprochés par la Grèce dans ces sa note. ipS La Porte expose en outre les mesures le qu'elle a prises, notamment les voyages faits ,rts par le ministre Talaat Bey à. Andrmople et en Anatolie. Grâce à son activité, les populations agitées ont été tranquilisées La Porte désire | que ses affirmations soient vérifiées. Elle de- I mande qu'un délégué de chaque puissance ac- W compagne Talaat Bey dans sa tournée d'inspection en Macédoine pour vérifier les souffrances des Musulmans et voir si la Turquie ou d'autres pays sont les véritables coupables des excès dénoncés à l'indignation publique.Le Les ambassadeurs acceptent V Les ambassadeurs, réunis, ont examiné la note remise par la Porte proposant l'adjonction à Talat bey de représentant à titre privé, afin d'établir la vérité sur les événements survenus dans le vilayet d'Aïdin. Les ambassadeurs ont accepté en principe la proposition. Il est question de désigner un délégué allemand et un délégué russe. Réponse Turque à la Grèce ^ La réponse de la Porte à la note grecque or a été remise jeudi après-midi à la légation de Grèce à Constantinople. . Elle contient un passage disant que si mal- i gré la nécessité du maintien de la paix des i ' . événements surgissent, la Porte décliné toute 016 responsabilité. ni de A Smyrne de m Des mines ont été placées à l'entrée du golfe gi de Smyrne. gV Sur l'ordre du gouvernement ottoman, l'en- £a trée et la sortie du port de Smyrne seraient, *ri jusqu'à nouvel avis, interdites à tout navire. ^ Le3 navires grecs Tous les steamers et plusieurs remorqueurs tu grecs qui étaient dans la mer Noire et ifi sont d" partis pour les eaux grecques. ta La navigation grecque a cessé tout service dans les ports turcs. pc Les mesures Turques Talaat bey, ministre de l'intérieur, a adres- sa sé de Smyrne le télégramme suivant à la Porte : ° et Le conseil de guerre de Smyrne a condam- m né 47 personnes pour pillage d'immeubles +s, grecs et perturbations de l'ordre publie à des peines variant de trois à cinq ans ue prison. Le ministre a chargé le gouverneur de.BaU- tr' kestri de destituer le maire d'Evremi qui n'a pris aucune mesure pour prévenir une atta- (j\ que contre les habitants de Karadagh pen- i darrt l'émigration. Deux Grées ont été également l'objet de poursuites judiciaires pour instigation «i l'é- , migration et avoir répandu le bruit que les Turcs et les Circassiens allaient massacrer la population. |e Le télégramme annonce en outre une sérié pi d'autres mesures du même genre. MEXIQUE a cf Entre Carranza et Villa p Pour terminer le désaccord entre Carranza et lui, le général Villa propose: 1. qu'on lui don- ia ne la haute main sur l'armée et la charge de diriger la politique militaire à sa discrétion c sans l'ingérence du gouvernement constitutbn-naliste, tandis que le général Carranza serait, tr chargé de l'administration civile et des affai-' tr res étrangères; 2. le général Villa reconnai- ni trait le général Carranza comme son supê- n' rieur à la condition que le général Carranza le q, reconnaisse comme le chef suprême militaire. -jL Les promotions et les attributions de com- ^ mandements aux officiers devront être laissées à la discrétion du général Villa. M. Edwards, consul américain à Juarez, a te informé son gouvernement que les généraux cli Villa et Carranza ont réglé leur différend et qi que le général Villa ira prendre la direction des opérations militaires à Zacatacas où les insurgés furent récemment 'battus. n Un général constitutionnaliste On écrit de Torreon au «Canada» qu'un gé- ^ néral mexicain, ch-J de l'artillerie dans i'ar- , mé.e de Villa, s'est mis à tirer des coups de *. revolver dans un restaurant tenu par un nè- ti gre américain, sous prétexte quj le menu ne ti lui convenait pas. Il s'apprêtait à tuer le pa- 0 tron quand celui-ci a .pris la fuite, et le tu- t{ milite n a'cessé qu'à'l'arrivée de la troupe. Le général était da-ns un état d'ébriété complet et trouvait détestable tout ce qu'on lui offrait. p II dispersa les consommateurs à coups de re- s vol ver et brisa toutes les glaces. Ennemi des ii poisson d'ornement, il visa aussi un énorme q bocal contenant un grand nombre de cyprin-dorés de la Chine et eut la joi de le voir s'écrouler sur la plancher avec ses habitants. On ne a dit pas si le général a repris la direction de p l'artillerie rebelle le jour même. In attentat contre le tsar de Russie s autorités russes font démentir la nou-elle de l'attentat. — La „Gazette de St-Pétersbourg" la confirme. — Etranges contradictions. — La censure en Russie Depuis son accession au trône des Roma-ff, le tsar Nicolas et la famille impériale t vécu mainte heure terrible. Bombes qui, comme par miracle, n'écla-ient qu'après le passage de l'empereur; mplots tramés dans l'ombre mais aussitôt couverts; inquiétudes et transes conti-lelles à l'intérieur du somptueux palais Tsarkoïe-Selo, malgré le triple cordon la garde triée sur le volet, d'un dévoue-înt à toute épreuve, malgré le zèle et la vi-lance des cosaques entre les rangs des-els se faufilaient des terroristes. Sur la ble même de son cabinet de travaille Tsar mva fixées à l'aide d'un poignard des très de menaces. Et avec cela des soulè-ments populaires, des chocs terribles en-3 la troupe et les révolutionnaires, les eries, les pogroms et toute une kyrielle lorreurs que notre civilisation occiden-le a difficile à concevoir. « Cette existence angoissante déprima à tel int la Tsarine qu'on conçut un moment s craintes pour sa raison. Pour ramener le calme et la sécurité dans famille si éprouvée, le Tsar fit de longes croisières. Même à ce moment, sa vie celle de ses enfants fut plusieurs fois înacée; mais les faits furent cachés à la irine, et celle-ci, dont l'amour maternel ait été mis à la plus rude épreuve, se , mquillisa peu à peu. Or, voici qu'un nouvel attentat vient litre perpétré contre la vie du tsar et de famille impériale qui comme nous le di-)ris hier dans notre Dernière Heure, s'en venait de Kischineff et regagnait la rési-mee d'été de Tsarkoïe-Selo. Comme l'indiquait cette dépêche l'enquê-aussitôt ouverte se poursuivait dans le us grand secret de façon que rien ne put . transpirer au dehors. Et, selon l'habi-de, on s'est empressé dans les cercles of-;iels de faire démentir la nouvelle. En fet, une dépêche officieuse, datée de St-îtersbourg, explique ainsi le fait: « Mercredi 17, à 1 h. 1/2 de l'après-midi, à verste 527, à partir de Kasatin, 'un dé-illement s'est produit sur la voie gauche i passage du train 4. La locomotive et ois wagons de marchandises ont été dé-uits. Un employé du train a été " grave-ent blessé. Le mécanicien et le chauffeur ont été atteints que légèrement. L'en-îête à laquelle il a été procédé a établi îe la voie était intacte que cet accident ait dû au mauvais état de la locomotive.» Mais, d'autre part, la Gazette de St-Pé-r s bourg, qui est l'organe officieux, avait ijà publié une dépêche de Kieff disant l'une bombe avait éclaté sous la locomo-ye d'un train-poste qui avait été lancé ître le passage des trains spéciaux, rame-mt la famille impériale à T.sarkoïe-SelQ. L'on voit que les deux versions diffèrent insibleraent, mais ce qui frappe le plus ins ces versions contradictoires, c'est que; .me prétend que l'explosion de la locomo-ve du train-poste s'est produite à Kasa-n, alors que l'autre indique Tschudnow. r, entre ces deux points il y- a une dis-tnce de quelque 200 kilomètres. Il est certain que nous n'en apprendrons as davantage sur cet événement. La cen-ire russe est particulièrement sévère et npitoyable et ne laisse transpirer que ce u'elle veut bien qu'on sache. Une dépêche de Tsarkoïe-Selo annonce ujourd'hui que le Tsar et la famille im-ériale sont rentrés à leur résidence d'été. Nouvelles de l'Étranger La grève du pain Les ouvriers boulangers syndiqués ont tenu, hier matin, à la Bourse du Travail de Paris, un meeting pour entendre la lecture de la réponse faite par la Chambre syndicale patronale des boulangers à leurs revendications. Après un meeting assez animé, les ouvriers boulangers ont voté un ordre du jour dans lequel ils déclarent qu'après avoir envisagé le refus bien net du Syndicat patronal d'accorder une amélioration, si minime fut-elle; considérant, d'autre part, que ces améliorations deviennent chague jour de plus en plus indispensables, la corporation des ouvriers boulangers laisse au syndicat le soin de fixer l'heure proprice où celui-ci pourra, par la force, arracher au patronat ces revendications. Un entrepôt en feu Un grand incendie, qui rappelle celui de l'entrepôt d'Anvers, a éclaté hier matin à Glas-cow.L'incendie a duré moins longtemps que celui d'Anvers, mais il a causé de plus grands dommages. C'est dans la matinée que le feu a éclaté aux docks de Kingston; outre les bâtiments trois navires ont été détruits jusqu'à la ligne de flottaison et quatre autres ont subi de graves avaries Les dégâts sont évalués à six millions un quart de francs. L'incendie a été éteint vers 5 heures de l'après-midi.Les mariages de l'abbé-maire M. l'abbé Lemire, qui est depuis quelques semaines maire d'Hazebrouck, se trouve dans une situation assez curieuse. On sait que l'évêque de Lille l'a suspendu de ses fonctions de prêtre; il ne peut donc plus bénir des unions, mais il procède à des mariages civils ce qui lui donne d'ailleurs la priorité....M. l'abbé Lemire a déjà uni deux couples de pauvres gens et il compte bien ne pas s'arrêter là. Toutefois, comme il est aussi député et qu'il est très assidu à la Chambre, il ne pourra faire lui-même les mariages à moins que ses administrés ne manifestent expressément le désir d'échanger leurs serments entre les mains du prêtre pour aller les échanger, ensuite une deuxième fois entre celles du curé. De plus, comme l'évêque de Lille ne saurait laisser l'aibbé Lemire éternellement «suspendu» un jour viendra où l'abbé-député-maire pourra faire des mariages complèts, c'est-à-dire suivre les fiancés de la mairie à l'autel. Les éboulements de Paris Les éboulements continuent à Paris. Hier vers 4.15 heures, un éboulement s'est produit sous la contre-allée de l'avenue Montaigne. Un arbre y est enfoui jusqu'aux branches. Il n'y a pas d'accident de personne. A 17 heures 15, un trou profond de 1 m. 10 et mesurant 0.60 sur 0.40 de surface s'est produit rue Villiot, près du quai de Bercy. L'eau coule au fond du trou et l'écroulement parait s'étendre sous la chaussée. Un machinist indiscret Le roi de Bulgare est rentré à Sofia. Son passage en Serbie fut marqué par un incident regrettable. Le conducteur du train ayant appris la présence du roi,pénétra dans le wagon royal afin, disait-il, de s'en assurer. I] fit même arrêter le train entre les stations de Pirot et de Soukhovo pour accomplir son étran ge résolution. Le train repartit seulement après que les per sonnes de l'entourage du roi eurent rappelé cet employé à son devoir. Le président du conseil a porté le fait à 1? connaissance du ministre de Serbie qui lu: en a exprimé ses plus vifs regrets. La reine de Suède souffre d'une cataracte di l'œil gauche On annonce que la reine de Suède a con sulté à Wiesbaden le professeur Lagenste cher, qui a constaté qu'elle souffrait d'uni cataracte de l'œil gauche, l'empêchant com plètement-de voir de cet œil. Seule, une opé ration pourrait la guérir. Cette opération serj faite plus tard. La reine passera tout l'été dans sa villa d l'île Œland. nos échos AUX NOUVEAUX ABONNÉS Le HiCMOrVEAU eeru servi gratuitement <lè« ce jour jusqu'au 3 O Juin à tous ceux qui s'abonnent. Le prix de l'abonnement est 12 francs par an. . «. ia toilette et l'Eglise Nous connaissons déjà le «Ni fleurs ni couronnes», que le clergé impose à ses fidèles ouailles; il ne veut pas que l'on fasse une concurrence à ses cierges et à son encens. Mais voilà qu'un évêque belge veut même bannir la toilette des églises. Mgr Waffelaert, évêque de G and, vient de faire afficher dans toutes les églises de son diocèse un avis portant: «L'église étant la maison de Dieu, les dames et les demoiselles doivent y arriver uniquement en toilette convenable, pour quelque cérémonie que ce soit. !> Comme les Saints Sacrements sont avant tout des choses sacrées, il est exigé de ceux qui s'en approchent qui'ls leur témoignent le plus profond respect. » En conséquence, les dames et les demoiselles ne peuvent les recevoir en ces toilettes aussi incomplètes que révoltantes que la mode actuelle tente d'introduire. Elles ne peuvent se présenter aux Saints Sacrements que vêtues d'une robe fermée et eu tenue respectueuse". L'ordre de l'évêque de Gand sera bien mal reçu des' belles mondaines, l'élite de son troupeau. * * * Jan Olieslagers près d'Anvers Le dimanche 28 juin à Schootenhof, M. Jan Olieslagers fera le «Looping the loop» et la «Feuille morte». Ces exercices sensationnels se feront au profit de la Ligue contre la tuberculose. Prix des places: Tribunes, 5 francs; autres places à 2 et 1 franc. * * * La justice boiteuse Ce n'est pas seulement en Belgique que la justice est lente. En Allemagne, cela semble encore plus grave. On se souvient qu'il y a quelque 5 ou 6 ans, feu le roi Léopold II donna, au château de Laeken, une fête privée à laquelle assista notamment la baronne Vaughan. A cette fête se fit entendre la grande cantatrice allemande Frida Hempel.de l'Opéra royal de Berlin. Feu le Roi lui octroya la croix de l'Ordre de Léopold, à titre étranger. Un journal allemand, le Iileine journal, fit compren-! dre qu'elle avait obtenu cette décoration pour d'autres services rendus à feu le Roi. Mercredi, en degré d'appel, le directeur du Iileine Journal à été condamné à 1,000 mark d'amende ou 100 jours de prison. Cette condamnation constitue une aggravation, car, en première instance, la peine infligée au directeur de la feuille n'avait été qu'une amende de 500 mark ou une peine de prison proportionnelle. * * Anvers New-York On décroche le cornet de l'appareil téléphonique et l'on attend patiemment qu'il plaise à la demoiselle installée au bureau central, de répondre à l'appel. Elle annonce qu'elle écoute, par le désormais traditionnel: , — Antwerpen! — Le bureau Z, s. v. p. Après une courte attente on répond à l'autre bout du fil: — Le bureau Z écoute. ! — Veuillez me donner la communication : avec New-York. — Bon; on resonnera. i Voilà une fantaisie qui, s'il faut en croire le Technical World Magazine de New-! York, deviendra bientôt réalité. En effet cette revue technique nous ap- Feuilleton du «Nouveau Précurseur" 41 LA PLUS FORTE Grand Roman PAR ItofoerX 8AI1\¥1LLE Il me semble que tant que j'aurai l'image de votre petite-fille auprès de moi un lien plus fort que votre caprice nous attachera l'un à l'autre. Et puis, ajouta-t-elle,de plus en plus mi-naudière, quand vous aurez à- prononcer des gros mots, comme ceux de tout à l'heure, je vous présentera mon talisman et nous l'embrasserons tous les deux! — Vous êtes folle, ma chère! murmura le banquier à moitié riant. Rendez-moi ce portrait. — Non et non!... Osez donc me le prendre, monsieur, s'écria Yvonne. Elle glissa la photographie dans l'échan-erure de son corsage, puis, se levant à son tour: — Allons, monsieur le brutal, osez toujours! Je vous attends. En même temps, elle avait posé sa tête sur l'épaule de son amant et,attachant sut lui un long regard tout chargé de promesses, lui présentait ses lèvres. Alors, éperdu, il la saisit avec transporl et cueillit ce baiser qu'elle lui offrait. — Ah! charmeuse! s'écria-t-il, ensorce lante créature! Si ma fille savait!... Et tous les deux, à pas lents, se dirigé rent vers la chambre à coucher. A peine une heure plus tard, M. Fré mont, le cœur tout épanoui, avait quitti l'hôtel de -sa chère vicomtesse, qu'Yvonne ! Lambert sonnait sa camériste. Celle-ci, une fine mouche, soubrette de- ; puis longtemps rompue aux caprices des i cocottes, accourut. Elle était de mauvaise humeur, l'appel de sa maîtresse J'avait troublée en plein tête-à-tête amoureux avec Célestin. — Madame a-t-elle des ordres à me donner? demanda-t-elle. — Victorine, dit Yvonne, vous entrerez dans ma chambre demain matin, à sept heures. — A sept heures; et il est minuit maintenant.Madame aura les traits tirés et M. le baron sera mécontent. — Dispensez-vous à l'avenir de vos réflexions si vous désirez garder votre place. — Certes, madame, je désire continuer mon service; la maison est trop bonne. Si je parlais ainsi tout à l'heure, c'est par dévouement pour madame. -— Bien, bien, venez me déshabiller, et demain à sept heures précises. Vous comprenez? XV LA PKOTORRAPHIE Yvonne dormit mal. Elle avait placé la photographie à portée de sa main et à chaque instant, quand elle se réveillait, regardait à la clarté de sa veilleuse le frêle visage de l'enfant. Des mots confus, d'incohérentes paroles sortaient alors de sa bouche. — Oh! je tiens ma revanche!... Quel avenir... Quelle glorieuse espérance!... Mais non c'est impossible!... Pourquoi impossible?... Avec de l'audace on peut tout! Bien avant sept heures, elle était com-: plètement réveillée. Comme Mlle Victorine ne se pressait pas d'arriver, Yvonne sonna et carillonna fiévreusement.— Me voici, madame, fit la soubrette, en entrant dans la chambre. — Ouvrez vite ces volets. Bien! quel temps fait-il dehors? — Il pleut à verse, madame. — Ah! il pleut! s'écria Yvonne d'un ton contrarié. Quel ennui! — Madame ne pense pas sortir par ce temps de déluge, observa Victorine. Les chevaux sont jeunes et pourraient attraper du mal. — Apportez mon déjeuner et donnez-moi ma robe noire. — Laquelle? Celle de satin ou celle de grenadine? demanda la soubrette. — Ni l'une ni l'autre! celle d'hier. Mais dépêchons, dépêchons! Une heure plus tard, la jeune femme était prête! Elle alla ouvrir un joli secrétaire de style Louis XVI dans lequel elle enfermait ses valeurs et ses bijoux et en tira une liasse de billets de banque. Rapidement, elle en fit le compte, en détacha deux billets de mille francs,les serra dans un élégant portefeuille de maroquin et le glissa dans sa poche. Elle replaça le restant de la somme dans le secrétaire et le ferma. Cela fait, Yvonne se dirigea vers son lit. Dans l'alcôve, parmi les dentelles et les draperies était suspendu, cloué à la muraille,un mignon revolver à manche d'ivoire, à l'acier damasquiné et tout inscrusté d'argent. La jeune femme décrocha cette arme, puis du regard s'assura que les tonnerres en étaient bien chargés, puis coula le revolver dans sa poche. Elle s'enveloppa ensuite dans un long imperméable, mit son chapeau et sortit de l'hôte!. — Je ne rentrerai que très tard dans la nuit, dit-elle à Célestin qui attendait sur le perron. Et elle s'élança dehors. Oui, il pleuvait. Une chaude ondée d'été traversée par de brusques rafales de vent. Yvonne tourna sur sa droite se dirigeant vers le Ranelagh. A cette heure matinale et par ce temps d'averse, l'avenue du Trocadéro était déserte.Toutefois, avant de s'engager sous les ombrages des quinconces, Yvonne se retourna.Quelqu'un de ses gens se serait-il avisé de la suivre? Ils paraissaient tous si intrigués de sa fugue matinale! — Oh! ces domestiques! tous ils vous espionnent, pensait-elle. Mais non, l'avenue était bien solitaire, aucun passant, sinon là-bas, un homme qui marchait à distance. Celui-là n'était assurément pas un domestique. Môme de loin, Yvonne pouvait voir qu'il n'avait pas de livrée. Pour éviter la pluie, à présent ruisse-t lante, la jeune femme longeait les marronniers touffus, au feuillage épanoui des thvrses de fleurs blanches ou roses. tin peu avant la gare de Passy, Yvonne s'arrêta et regarda devant elle. Ah! grâce à Dieu, il y avait déjà des voitures à la station des fiacres. Rapidement, elle y courut. Doux cochers, en effet, sous leurs gros manteaux, leurs chapeaux de toile cirée, sans crainte de la pluie, causaient et devisaient.— Un sacré temps, et au mois de j^^iHei encore, dans la morte saison. — Et ces gredins de patrons qui n'abaissent pas leur moyenne! Yvonne s'était arrêtée. Elle examinait attentivement les deux fiacres. — Une voiture, ma petite dame? demanda un des cochers. — Oui, mais avez-vous un bon cheval? interrogea la jeune femme. — Euh! pour un pur sang, ce n'en est pas un, mais c'est vigoureux. On a du jaret. — Je vous préviens que je vous prends pour la journée entière. — Ah! Mais je demande alors à réfléchir. Quel est votre prix? — Faites le vôtre. — Cinquante francs, pourboire non compris, fit le cocher. — C'est pour aller à la campagne, et je ne vous quitterai qu'àprès minuit. Je vous offre soixante francs. L'automédon se grattait la tête et paraissait hésiter. — Eh! madame, prenez ma voiture! s'écria l'autre cocher. — As-tu fini! clama le camarade. Puis se tournant vers Yvonne : — Montez, madame. Yvonne s'installa dans le fiacre. Le cocher, une grosse face de Normanc réjouie et futée, s'approcha de la portière — Où allons-nous? — A Meudon, répliqua la jeune femme Vous savez le chemin? — Parbleu!... Nous prendrons par le Boii de Boulogne et le pont de Billancourt. ... Et dans quelle rue de Meudon allons nous, bourgeoise? — Je vous le dirai quand nous y serons répliqua Yvonne. Le cocher grimpa sur le siège: — Hue! la Blanche! Et la voiture partit. Le Bois, saturé de pluie, exhalait de pénétrantes senteurs. De la terre mouillée, s'évaporaient des fragances de mousse, des parfums de fane. Cahin-caha, la Blanche trottinait et les roues de la voiture grinçaient à bruit monotone.Enveloppée dans son waterproof, Yvonne se laissait aller à une étrange songerie. Que de fois auprès de son père, sous l'averse festivale, elle avait ainsi traversé les grands bois humides, là-bas, en son pays de Bretagne! Alors, respectée et fière, toutes les espérances lui étaient permises. Comme tout était changé pour .elle aujou d'hui. Elle avait avec l'innocence perdu le droit aux joies légitimes. De temps en temps, la jeune femme sortait de sa poche la photographie de l'enfant d'Angèle, y jetait un coup d'œil ardent et le glissait à sa place. Brusquement le fiacre s'arrêta et le cocher descendit de son siège. — Vous ne connaissez pas votre chemin? demanda Yvonne en abaisanl la glace. — Faites excuse, bourgeoise, nous sommes bientôt au pont de Billancourt. Mais je suis intrigué. — Expliquez-vous, je ne vous comprends 1 pas, fit la jeune femme. — Intrigué par une espèce de particulier qui, depuis une heure, nous donne la chasse.Il court comme un dératé et a des meil-® leures jambes que la Blanche? Tenez, regardez plutôt. Il vient de s'enfoncer dans le taillis. Quelque peu alarmée, Yvonne Lambert allongea la tête. ( (A continuer.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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