Le nouveau précurseur: journal du soir

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04 augustus 1914
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s.n. 1914, 04 Augustus. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7d2q52g42j/
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Mardi 4 Août 1914 CIHîQ CTEreXIMM 80m' année — IV0 S16 Le Nouveau Précurseur A.B03snsr^T!-Œ2srTS t ANVERS, un an"l2.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, » 15.00 {t.; - 8.00 fr.; - 4.50 fr„ HOLLANDE, » S2.00 fr.; » 16.00 fr.; • 8.00 fr. LUXEMBOURG, • 83.00 fr.; » 16.00 fr.; » .S'SSË* UNION POSTALE, » 48.00 fr.^ » 21.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement 8e poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE i. Anvers au bureau dtt Journal et dans tous bs bureaux des put» en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPH01ES { { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. -A-3STISTOIsrcXE3 3 : Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » i à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne. . « 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50, i Chronique Anvers ...» 3.00 Les annonces de l'étranger et de Ut Belgique sont reçues aussi^par VAgence ffavas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de la Bourse, à Paris, <$ 20, High Holborn, à Londres. LE PAYS ENVAHI Les Allemands à Dolhain 100,000 Allemands à nos frontières L'Allemagne déclare la guerre à la France Séance émouvante au Parlement Ce matin, il y a eu au Parlement une séance émouvante dont nous ne pouvons donner qu'un rapide aperçu. Au milieu des acclamations de la foule, I le Roi s'est rendu au Parlement, précédé-I de la Reine, accompagne de ses trois én- I fonts. Au milieu do l'émotion générale le Roi I fronoficé le discours suivant. I DISCOURS DO HO! ■ Jamais, depuis 1870, heure plus grave n'a, I sonné pour la Belgique: l'intégrité de notre I territoire est menacée! La force même de notre droit, la syrnpa-I lliie dont la Belgique, fière de ses libres-I institutions, et de ses conquêtes morales: I n'a cessé de jouir auprès des autres na--I lions: la nécessité pour l'équilibre de l'Eu-I iupe, de notre existence autonome, nous I font espérer encore que les événements re-I doutés ne se produiront pas. Même si nos espoirs sont déçus, s'il nous I tait résister à l'invasion de notre sol et I Rendre nos foyers menacés,' ce devoir si ■ i/ur. soit-il nous trouvera armés et décidés H aux plus grands sacrifices. Dès maintenant, et en prévision de toute, I éventualité, notre vaillante jeunesse est de-. ■ bout, renferment rftsolûë avec la ténacité-I et. le fcang-froid traditionnels des Belges, à I défendre la patrie en danger. Je lui adresse, au nom de la nation, un 1 fraternel salut. H Partout, en Flandre et en Wallonie,dans I les villes et les campagnes, un seul senti-, I lu ont étreint les coeurs: le patriotisme; une ■ seule vision emplit les esprits: notre indé- ■ pendance coijiprgmise; un seul devoir s'inr- ■ pose à nos volontés: la résistance opiniâtre. Dans ces graves circonstances,.deux ver-. I tus sont indispensables: le courage calme ■ nais ferme et l'union intime de tous les I Belges. L'une et l'autre viennent déjà de s'affir-I nier avec éclat sous les yeux de la nation H remplie d'enthousiasme. I L'irréprochable mobilisation de notre ■ »moe,la multitude des engagements volon-I t'irc-s, le dévouement de la population civi- ■ 1', l'abnégation des familles ont montré,de ■ 'sçon indéniable,la bravoure réconfortante H qui transporte "le peuple belge. | 1.6 moment est aux actes. I Je vous ai réunis, Messieurs, afin de per- ■ mettre aux Chambres législatives de s'as" ■ socier à l'élan du peuple, dans un même H sentiment de sacrifice. I Vous saurez prendre d'urgence, Mes-■ siens, et pour la guerre et pour l'ordre public, toutes les mesures que la situatior comporte. Quanti je vois cette assemblée 'frémissante dans laquelle il n'y a plus qu'un seul parti, celui de la patrie, où tous les cœurs battent en ce moment à l'unisson, mes sou venirs se rapportent au congrès de 1830 et je vous demande, Messieurs: Etes-vous décidés; inébrSnlablement à maintenir intaci •la patrihîoine sacré de nos ancêtres? Personne, dins èe pays, ne faillira, à son devoir. L'armée forte et disciplinée est à la hauteur de sa tâche: mon gouvernement et moi-même nous avons pleine confiance dans ses cheffc et dans ses soldats. Attaché étroitement à la population, soutenu par elle, le gouvernement a conscience de ses responsabilités et les assumera jusqu'au bout, avec la conviction réfléchie, que les tfforts de tous, unis dans le patriotisme lejplus fervent, le plus généreux; sauvegarderons le.bien, suprême du pays. Si l'étranger, au mépris de là neutralité dont nous avons toujours scrupuleusement observé les exigences, viole le territoire, il trouver! tous les Belges groupés autour du Souvera n qui ne trahira pas, qui ne trahira jamqjs son serment constitutionnel et du gouvernement investi de la confiance absolue de ijr nation tout entièr e. J'ai feji dans nos destinées: rjji pays qui se défend, s'impose art respect de tous: ce pays ne'périt p^s. Dieu sera avec nous dans cette cause juste. Vive la Belgique indépendante. APRES CE DISCOURS M.DE BRCOUEVILL! MINISTRE DE LA GUERRE, DECLARE QUI L'ALLEMAGNE A DIT QU'ELLE PRENDRAI" PAR LA FORCE DES ARMES, LES MESURE! QUE LUI IMPOSE SA SECURITE. LA PAROLE EST AUX ARMES, NOUS FE ROMS NOTRE DEVOIR, TOUT NOTRE DE VOIR. Le ministre est longuement acclamé. Puis les Chambres se retir'ent" chacun de son local. A la Chambre des représentants, le minis tre annonce l'envahissement du territoire Il annonce que M. Vandervelde est nom m4 ministre d'Etat. Le gouvernement présente des lois ré glant le moratorum, l'amnistie, l'accapare ment des vivres, incorporant la classe d 1914, et réglant la rémunération des mili ciens. Ces lois sont successivement adoptées pa là Chambre et le Sénat. L'Angleterre protège la neutralité bealge Ilier, à la Chambre des Communes, il a été lucoup question de la neutralité de la Bel-lue, dont Sir Edward Grey. a fait l'histo-W, ajoutant que l'intérêt de l'Angleterre, ùj%rd'liui comme en 1S70, est de maintenir neutralité. Sir Grey ajoute: Lorsque la mobilisation com ®ça, il télégraphia aux 'gouvernement; " ,ii i s et allemand leur demandait s'ils res feraient la neutralité beige. La France ré ndit "qu'elle était prête à le faire et que »ns que toute autre puissance elle la vio ait. Le secrétaire des affaires étrangère: Ulemagne répondit qu'il devait consulte] chancelier de ÙEmpire et. l'empereur avan donner une réponse, ajoutant qu'il étai uteux qu'ils donnassent une réponse parc( «ce serait dévoiler les plans de campagne Sir E. Grey continue : On nous a demand< semaine dernière si le rétablissement di fitégrité belge après la guerre nous satisfe il. Nous répondîmes que nous ne pouvion; 's faire un marchandage de nos intérêts e ■ nos obligations. -(Applaudissements). Sir Grey a donné lecture du télégramme di »i des Belges au Roi George faisant un su 'tfne appel pour une intervention diploma lue en vue de sauvegarder l'indépendanc 'la Belgique. Sir iv Grey dit que l'intervcn "jn réclamée a eu Itou la semaine passée.S ndépendance de la îW/gique disparaissait ^dépendance de la Hdu.ande disparaîtrai issi. La chambre doit considérer que les térêts britanniques seraient en jeu si dan ie pareille crise nous nous enrobions. (Ap audissenrents). ^'e vous imaginez pas que si m.e grand lissance reste à l'écart pendant unt guerr mme celle-ci elle sera à même de fa"ire va ir ses intérêts après la guerre. Sir E( 'ey ajoute que si les informations reçue 'r le gouvernement au sujet de la Belgiqu confirmaient, le gouvernement anglais ai it l'obligation de faire tous ses efforts pou empêcher les conséquences qui en résulteraient.Jusqu'ici .l'Angleterre n'a pris aucun engagement au sujet de l'envoi d'un corps expéditionnaire. Nous avons mobilisé notre flotte et nous mobilisons maintenant notre armée. Nous devons être prêts et nous sommes prêts a faire face aux conséquences résultant de 1 emploi de toutes 110s forces pour nous défendre. Si ]a situation se développe dans le sens qui paraît probable nous y ferons face. Lorsque le pays se rendra compte de l'importance des intérêts en jeu jl donnera ai gouvernement son appui avec détermination résolution et persévérance. (Vifs applaudissements).Au cours de la séance de la soirée, sir E Grey annonce qu'il va communiquer une in formation reçue depuis la levée de la séance La légation belge a Londres annonce, qu( hier soir, à 7 heures, 1'AUemag.nee a adressé ; la Belgique une note proposant à la Belgique d'observer une neutralité amicale et de permettre aux troupes allemandes de traverse) le territoire belge. La note promettait de main tenir l'indépendance de la Belgique après 1« conclusion de ïa paix et menaçait en cas d< refus de traiter la Belgique en ennemie. (Mur mures sur de nombreux bancs). La note donnait à la Belgique 12 heures pou répondre. Sir E. Grey continue: La Belgique répond i que la violation de sa neutralité constituerai une violation flagrante du droit des gens. (Vif appl.), qu'accepter la proposition de l'Allema gne serait sacrifier son honneur et que la Bel gique, consciente de son devoir, était ferme ment décidée à repousser une agression pa tous les. moyens possibles. Sir E. Grey déclare: Le gouvernement es en train de prendre en grave çonsidératio: cette information. 11 n'a rien d'autre à ajoi ter. A ANVERS L'état de siège L'état de siège a été levé hier "soir, tard dans la soirée. Une affiche signée par le bourgmestre en prévenait la population. Mais ce matin, après la réception do nouvelles moins rassurantes, l'état de siège a été proclamé à nouveau. La proclamation de l'état de siège a fait croire à des habitants de la campagne que l'accès de la ville d'Anvers est devenu impossible ou tout au moins plus difficile, ce qui aurait pour conséquence de les empêcher de vendre en ville leurs produits. 11 n'en est rien.Le gouverneur militaire autorise les bourgmestres à rassurer la population et à faire savoir immédiatement à tous ceux que leur négoce amenait habituellement en ville qu'ils peuvent s'y rendre et partir comme toujours et qu'ils bénéficieront non seulement de la protection de la police ordinaire, mais encore de celle de l'autorité militaire. Les dernières classes Les deux dernières classes rappelables, celles de 1899 et 1900, ont été convoquées ce matin. Télégraphie sans fi! Les habitants d'Anvers qui sont en possession d'un appareil radio-télégraphique, sont priés de se présenter immédiatement au gouverneur militaire, au bureau de l'é-tat-major-, établi rempart Kipdorp. La Reine à Anvers On s'attend à l'arrivée à Anvers de la Reine, des princes et de la jeune princesse royale. Us vont s'installer au palais de la place de Meir. La Reine prendra la présidence d'une ambulance de la Croix Rouge, qu'elle dirigera personnellement. Le Ministère à Anvers L'administration communale a pris ses dispositions afin de pouvoir, le cas échéant, loger les ministres et leurs familles à Anvers, dans le cas où le gouvernement serait transféré ici, ce qui pourrait encore se faire ce soir. C'est dans cette éventualité que l'IIôtel St-Antoine a été retenu par la Ville à raison de 700 francs par jour. Or et archives Un train spécial est arrivé hier de Bruxelles *L Anvers avec un chargement de 100 millions en or transporté pour compte de la Banque nationale. A Bruxelles, on emballe les archives principales de,l'Etat pour les transporter dans notre ville. Maisons de Campagne rasées Par suite de l'état de siège d'Anvers, la campagne environnant doit être libérée des obstacles Wipêçhant la vue sur les routes. C'est pourquoi on se trouve dans la pénible obligation de raser plusieurs habitations, maisons de campagne et châteaux, parmi lesquels il y en a de fort beaux. Les parcs et les bois souffrent également beaucoup dç cet état; plusieurs de ces derniers sont cïéjà coupés et on s'apprête à incendier des sapinières. Pour la Patrie ! Celui qui assistait it l'hôtel de ville à l'enrôlement des volontaires, revient de là le cœur gros d'émotion. .Jamais nous n'aurions osé compter sur un tel dévouement à la patrie que celui constaté en ces pénibles journées. Au bureau de l'enrôlement on a dû augmenter le personnel afin de jkmvoir inscrire tous les engagements, et la police a dû organiser un service d'ordre pour empêcher les poussées. Tous veulent s'enrôler les premiers pour être au plus vite aux frontières, car tous sont décidas à vendre chèrement leur vie pour défendre le pays. Le baron y coudoyé le journalier le comte fraternise "avec le petit employé! le riche bourgeois avec le travailleur du-port, et tous, indistinctement, n'ont plus qu'un idéal, un but: courir- contre celui q\ii osera franchir la frontière. Le départ des troupes Le départ do la .Uvision d'armée d'Anvers a eu lieu.ee matin, ou plutôt cette nuit. Le i-évcil a été soino entre 11 heures et 3 heures et demie du matin. Immédiatement sur pieds,nos troupiers se sont réunis et ont fïr'mé lés rangs. / Ils se sont mis erj marche en longues lignes opérant leur concentration vers l'intérieur du pays. L'artillerie suivait à la suite de chaque brigade; puis les cassons, les munitions, les bagages. Beaucoup d'hantants d'Anvers se son! mis à la fenêtre/ou à la porte pour voii passer nos défendeurs. Les régiments/ qui venaient do la riv: gauche du fleuve/ont reçu un accueil spécia lrment chaud p/ndant leur traversée de la ville. / Partout on s/ précipitait pour offrir auj soldats du caf/ chaud, du pain, des provi sions, du table; enfin, tous ce qui restai disponible. C'était empoignant. Uii pont sur l'Escaut A la riv/ gauche, un grand nombre di bateaux stfnt amarrés, vis-à-vis le Steen prêts à servir pour jeter un pont sur l'Es Icaut afiiwe permettre le passage de l'artil lerie et /e la cavalerie venant des Flan dres; ce/sont des bateaux de la navigatioi ordinai». / / / . Chemin de fer On annonce la suppression de plusieur; trains entre Anvers et Bruxelles. Le service n'est pas complètement sus pendu cependant. Pour les femmes et les enfants L'administration communale organis( trois réfectoires gratuits pour les femmes et les enfants des soldats rappelés. L'un sera établi au Kiel; le second ar centre de la ville et le troisième au Nord probablement dans la lOme section. La soirée de lundi Hier soir, la ville était en état de siège Il pleuvait, et la cité en deuil présentai une physionomie morne. Les rues étaien désertes; la foule s'était réfugiée dans les cafés, commentant les nouvelles qui arri vent trop rares au gré des curiosités surex citées. La majorité du public se compose do pa rents, de fiancées, de sœurs de ceux qu: sont là-bas aux avant-postes, — et l'or craint, l'on craint, malgré les dépêches qu: disent, contrairement à ce qu'on prétendafi tout d'abord, qu'aucun Allemand n'avait franchi la frontière belge. Les vendeurs de journaux qui d'une voix enrouée par des journées chargées, présentent des éditions spéciales successives sont littéralement pillés, et cela donne une idée bien nette de l'émotion latente de la foule; car cetti émotion n'est pas apparente; on la devine à peine à la façon fiévrerrse dont la feuille est dépliée et parcourue d'un regard hâtif. Puis, îa curiosité non satisfaite s'exhale en colloques animés pour se résoudre en un silence qui persiste jusqu'à ce qu'un nouveau crieur s'amène hurlant une nouvelle édition spéciale. Alors le même jeu recommence, et cela duré tout le long d'une soirée qui passe comme un songe. Puis chacun s'en retourne vers la maison qui semble si vide et où il fait si triste: Un seul être nous manque et tout est désolé. A la Banque Nationale La foule continue à se ruer compacte vers les guichets de la Banque nationale sans se douter qu'elle se donne une peine inouïe tout simplement pour obtenir des billets en échange d'autres billets de banque dont elle veut se .débarrasser. Mais elle gêne énormément ceux qui ont besoin des services de la Banque nationale, par exemple, les porteurs do chèques et d'accréditifs. Il faut le dire, le service n'est pas bien organisé. S'il y a une entrée distincte au local pour ceux qui veulent faire des versements, on confond dans la même queue ceux qui viennent pour faire l'échange des billets et ceux qui vont encaisser dos accréditifs par exemple.En fait, être porteur d'un accréditif ou d'un chèque sur la Banque nationale, c'est n'avoir aucune valeur actuelle. A moins do consacrer six à sept heures à faire le pied de grue et à être dans la rue vers les 5 heures du matin, il est matériellement impossible d'arriver au guichet pour présenter ces valeurs. Il serait si facile de réserver aux porteurs de ces valeurs, une entrée séparée, devant laquelle un préposé spécial ferait écarter tous ceux qui ne pourraient exhiber ou un chèque ou un accréditif. Nous signalons les choses aux administrateurs de la succursale de la Banque. La crise augmente Plusieurs établissements industriels, des bureaux de commerce et des banques,parmi lesquelles des plus importantes de la place, ont licencié tout leur personnel d'ouvrier et d'employés. Beaucoup de magasins ferment leur porte à midi. A la Croix Rouge Toute la journée, c'est une file ininterrompue de dames, de jeunes filles et jeunes gens qui vont se faire inscrire à la C.roi> Rouge pour offrir leurs services en c.as d( besoin. Déjà, il y a beaucoup trop d'ins criptions et malgré tout, il en vient ton jours. C'est la plus belle preuve de la solidaritt des Belges, qui veulent tous, dans la me sure de leurs moyens, servir la Patrie poui laquelle, tous, nous sommes prêts-à verseï notre sang. Un hôpital au Brandt Nous apprenons que M. Albert Kreglin ger a mis. son .château «Den Brandt» ,à 1; disposition de l'autorité militaire pour 3 établir un hôpital. Cette offre a été accep tée avec reconnaissance. Contre les vendeurs des journaux Cet après-midi, le collège s'est réuni et i pris des mesures sévères pour empêcher le: vendeurs de journaux d'annoncer de faus ses nouvelles. Ceux-ci seront passibles cl très,fortes pénalités s'ils crient encore au ; tre chose que le nom de leur journal ave ! s'il y a lieu, les mots «Edition spéciale». 1 Tous les journalistes approuvent haute î ment cette mesure. Les vivres | Le bourgmestre a fait afficher hier 1; j proclamation1, suivante: I A mes concitoyens, Il a été constaté que la ve ite des denrée alimentaires donne lieu à des spéculation effrénées, contre , lesqu -lies il est absoli mont nécessaire de réagir. Dès demain, le prix des vivres sera off ciellement fixé par l'autorité. Il faut que le public sache que les prov sions de vivres sont abondantes et que rie ne justifie les prix absolument exagère qui sont demandés de différents côtés. Les commerçants ne peuvent pas se n fuser à la vente de leurs denrées alimenta res par quantités raisonnables, ni fermer leurs magasins, qui doivent rester normalement ouverts au public. Ces prescriptions doivent être rigoureusement observées. Les personnes qui y contreviendraient s'exposent à voir leurs denrées saisies d'office par l'autorité militaire. Quoiconque sera convaincu de s'être livré à des manœuvres ayant pour objet de déprécier la valeur des billets de banque belges, sera également passible de poursuites rigoureuses. Anvers, le 3 août 1914. Le bourgmestre, DANS LE PAYS — Ponts et tunnels Le génie belge fait sauter les Ponts et les Tunnels de la Vallée de la Vesdre. Les jeunes sous-lieutenant du génie, sortis de l'école d'applicatio i, ont procédé à cette opération. Les engagés volontaires Il y a en Belgique près de 15,000 engagements volontaires. . Parmi les engagés on signale les députés Georges Hubin, socialiste; DeVèze et Pécher, libéraux, Mélot et Pasteur dàthoiiques. Le prix du pain Le gouvernement belge • est en négociation avec des représentants autorisés des négociants en froment et des meuniers, en vue d'arriver à une entente qui aurait pour conséquence de maintenir pendant plusieurs mois le prix actuel de la farine et partant celui du pain. Des espions On a arrêté lundi, à la gare d'Etterbeek, vers 7 heures du soir, sept individus de nationalité allemande qui, grimpés sur des wagons, coupaient.les fils télégraphiques. Ils étaient munis, pour cette besogne, d'appareils tout-à-fait perfectionnés. 11 y a eu une émouvante chasse à l'homme, à laquelle ont pr;s part des policiers, des soldats et la foule. Les coupables ont finalement été tous arrêtés et immédiatement écroués. Un peu auparavant les sodats ont arrêté deux individus, allemands également, qui vouaient s'introduire dans le parc d'artillerie de la plaine des manœuvres à Bruxelles.Ils ont été mis en état d'arrestation. On a trouvé sur eux des browmng chargés. Tous ces individus seront traduits en conseil de guerre. Enfin, Je bruit courait hier soir à. Bruxelles, qu'on avait arrêté une femme appartenant la p'us haute noblesse, ainsi que ses deux fils, sous la prévention d'espionnage au profit ue l'Allemagne. Cette dame, habitant les environs de -Bruxelles, appartient à une famille qui a de nombreuses ramifications de l'autre côté du Rhin. Les armes et munitions Le transit et l'exportation des armes et munitions de guerre de toute espèce sont provisoirement interdits, ainsi que l'exportation de toutes matières entrant dans la fabrication des explosifs ainsi que dans la confecion des munitions de guerre (cuivre, laiton, soufre, salpêtre, acide nitrique, plomb maillechort, zinc et étain). Les dépôts en banques Un arrêté royal règle le retrait des fonds sur les dépôts en banque. Jusqu'au 15 août prochain ces retraits sont limités ainsi" : Les dépôts dont le solde n'excède pas 1,000 francs pourront être intégralement retirés. Pour les dépôts dont le solde est supérieur à ce chiffre, les demandes de retrait ne devront être accueillies qu'à concurrence d'une somme de 1,000 francs, augmentée de 10 p. c. de l'excédent créditeur du compte. Les aérostats L'Aéro Mutuelle Belge v'ent de porter fi la connaissance de M. de Broqueville, ministre de la guèrre, que cette société mettait à la disposition de son département trois ballons sphé-riques pour le service d'observation des places fortes de campagne. Ces trois ballons, respectivement de 600, de 1,000 et de 2,200 m. c., constituent un outillage de tout premier ordre et en parfait état, applicables comme ballons captifs ou libres. Des pilotes de ce club se sont engagés en vue de piloter ces ballons ou de servir comme observateurs. La franç-maçonrierie Le Grand Orient'de Belgique,vient d'envoyer la circulaire que voici aux Loges et aux Maçons de Belgique. « Le Grand Orient de Belgique, en les circonstances tragiques que traverse le pays, ex prime la désolation de voir l'idéal pacifiste et humanitaire -de la Maçonnerie ' atteint, i cette heure même, de la manière la plus abo minable; Emu de voir le péril que courent à la foh j l'indépendance -de la Belgique et la cause d( la civilisation; Décidé à concilier les nécessité de son pa triotisme avec son amour indéfectible de l'hu ma ni té; Convaincu que chacun de ses affiliés es prêt à accomplir tout son devoir vis-à-vis d< la nation; Convie les Loges du pays à organiser ch toute urgence, avec le concours des Maçons de leur "femme et de leur famille, des hôpi taux provisoires, des ambulances fixes ou vo lantes, des ouvroirs ou réfectoires, où pour ront être soignés ou ravitaillés les blessé que les carnages laisseront à la charge de 1; pitié et de la solidarité humaine; Déclare que l'aide à apporter aux victime de la guerre devra être distribuée entre elle sans distinction de classes, de races ou d confessions, le plus grand respect étant or troyé à la liberté de conscience de chacun. Aux gymnastes belges ! C'est, avec un sentiment de regrets cuisant que nous retirons l'entête XXXVIme Fête féde raie belge de gymnastique."Seraing, 14, 15, 1 et 17 août 1914, qui, depuis plus d'un an, figi rait à cette place de notre Bulletin Officiel e conviait les gymnastes belges et leurs came rades étrangers à ces assises annuelles, qi sont notre joie et notre gloire. La discorde a allumé la torche de la guerr et des peuples amis vont s'entredéchirer. Ne frontières sont menacées. Plus d'un tiers d nos gymnastes qui devaient glorifier la ri demption physique sur ce terrain de la fête . féd.érale, si soigneusement préparée par les camarades de Seraing, soucieux de fêter cli-; gnement leur cinquantenaire, sont sous les drapeaux. Ils sauront témoigner des qualités qu'ils ont acquises au gymnase. Ils le feront avec ce sentiment du devoir civique qui leur a été inculqué clans nos sociétés. Puissent-ils remplir dignement leur mission patriotique, soutenus par l'esprit de dévouement à la chose publique et cette discipline volontaire qui sont l'apanage du gymnaste. Que l'exemple qui leur vient de leur Haut Protecteur S. M. le roi Albert, les anime pendant cette rude épreuve af'n que l'histoire puisse témoigner que les gymnastes belges ont largement contribué à sauver la patrie du danger qui la menace. C'est le vœu ardent que, dans ces tristes et solennelles circonstances, nous émettons. . Pour le Comité fédéral: Le Secrétaire, Le président, H. HARTY. N. J. CUPERUS. Pour le Comité de la XXXVIme Fétc fédérale belge de Gymnastique: | Le secrétaire, Le président, F. WATRIN. L. DOYEN. A Malines La population malinoisei tant bourgoise qu'ouvrière, a. mérité de la Patrie. | Dimanche à partir de la levée du jour, ! quand les militaires qui avaient logé dans ! les bâtiments communaux, les salles de danse, ; se portaient à la rue, les Malinois ouvrirent leurs portes et offrirent aux militaires du café au lait chaud avec des tartines ou des pistolets. Dans le quartier populaire de la Longue rue Neuve, un. menuisier dressa des tables de simples planches sur cles escabeaux; puis les ménagères arrivèrent avec des pots de café et du pain, qui étaient bien accueillis par nos pensionnaires. Ce trait de charité et de solidarité du côUT; de la population vaut d'être signalé. Dimanche les particuliers ont nourris plus de trois cents militaires pendant la journée; dans les maisons de la rue Léopold, les servantes, et même leurs dames servaient à dé-, jeûner aux hommes qui mangeaient avec grand appétit. Lundi, même mouvement aux abords des locaux ou logent les militaires, les soldats •sont traités avec enthousiasme; dans les établissement religieux, ils sont nourris aux frais de l'ordre, qui a très bien servi sa clientèle de passage, éprouvée. Hier, les militaires du génie se sont occupés à raser des arbres le terrain à cinq cents mètres de distance autour des fortins de Wael-hem, de IDuffel et de Wavre Sainte Cathérine. En campagne Le 3 août 191-4. La mobilisation générale de notre armée do campagne a vivement ému la population entière, et, maint belge, jadis adversaire acharné du service général, est aujourd'hui le plus chaud partisan d'une forte armée. L'armée de campagne dont nous disposons actuellement est forte pour notre petit, pays. Elle a confiance en elle même. Tous ceux qui actuellement sont appelés à défendre le territoire, approuvent la promptitude du gouvernement à ordonner la mobilisation.* * * Les quatorze classes sous les armes forment dans chaque régiment trois groupes distincts. Les classes de 1910 à 1913 forment les.régiments effectifs existant en temps de paix. Les autres classes paires forment les régiments bis qui sont adjoints aux régiments effectifs pour composer les brigades mixtes. Ainsi la lie brigade mixte comprend le lie de ligne et le 31e de ligne ou lie bis. Quant aux classes.impaires, elles forment les régiments de forteresse et sont destinés à garnir les forts et les ouvrages avancés. * * * En général, on a admiré la rapidité avec laquelle la mobilisation s'est effectuée. Rares sont les rappelés qui n'ont pas répondu à la convocation. Sur cent hommes il n'y a pas trois qui tiq sont pas rentrés. C'est un bol exemple de patriotisme de la part du petit Belge. Le moral du soldat au cantonnement est excellent. La plupart des hommes s'impatientent même et désirent ardemment en venir aux prises avec l'adversaire (l'Allemand de préférence), pour en finir une bonne fois. Dans les communes, le solelat est accueilli comme un chérubin et il est gâté et comblé de toutes sortes de friandises. I.'hommc s'en va le matin avant la levée du soleil et no rentre au cantonnement q i tard dans l'après-midi. La fatigue, on ue la sent point et les gais refrains qu'ils entonnent ne manquent pas d'amuser les habitants du pays. Un corps allemand est signalé ce matin à 7 heures. On nous annonce son arrivée à Maestricht. Son intention semble formelle, il vient d'entrer en Belgique, qu'il y prenne garde, car il rencontrera tout près de là les troupes d'Anvers qui no manqueront pas dé lui infliger un échec sensible. Nous l'attendons fermement et il est probable qu'il voudra descendre vers Liège, dont il attaquera les forts avancés, situés au nord de la ville. A Maestricht,les ponts jetés sur la Meuse ont été détruits ce matin. Ce matin, tout les constructions en bois: situées autour des forts de Liège et servant en temps de paix au personnel permanent des forts, ont été incendiées. De toutes parts, on apercevait d'épaisses colonnes de fumée grise, d'où jaillissent de grandes gerbes de flammes. * * * Depuis la concentration des troupes aux environs de Liège, on surprend beaucoup d'individus suspects qui se livrent à l'espionnage. Tous ont été arrêtés, mais certains d'entre eux ont été relâchés. Les vivres, ils deviennent d'un prix ex-horbitant. Les pommes de terre coûtent actuellement 22 francs les cent kilos. Les petits vivres, tels que café, épices, etc., sont inabordables. CHANTY,

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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