Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 01 Mei. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w37kp7vs8x/
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Vendredi 1 Mai 191-^ CirVQ CENTIME» 80"" année — IV~° IS1 Le Nouveau Précurseur .A^OINTSTETIVL-EJM 'Xti : »!T\'ER3 uo 12 00 fr.; six moi» 8.50 fr.; trois mois S.50 fr. TOTERIBUS, - 15.00 fr.; • S.OOfr.; - 4 50 fr. HOLLANna. - 33.OO fr.; - itf.OOfr.; . S.OOfr. JuXEMBOlfea, - 33.00 fr.; • 16.OO fr.; - 8.00 fr. UHION POSTALE, - 48.00 fr.; • 21.00 fr.; » 10.50 £r. Toat aionrecvcRt u poursuit jssqu'à refus £ûn»el. ON S'ABONNE à AnTew nu Ixtrsaa du («iraol et dan» ton les bureaux des postes «a Belgique. JOURNAL DU SOIR TfliPJSSES { Î232ÏÏÎU.., »' { 39. VIEILLE HOUSSE. - ANVERS. A.3sri>croKrŒ s .- OaotHAiMt,1*paHWtijrne fr. O.SO I RicLAMs», la ligne. . . fr. 1.50 » 1 1 i %sn » 1.00 Faits mters, la ligne . . 2 50 PnuKOlatac, la Ufxe . . o.BO ! C"kmoqoi Anvsrs . . 3.00 Lm de ï*4raHfcr et Oc m iû.ii 1 austi pav- l'Agence Bu*m, t. piat 4m Martyrt, k SnmeiUt, S? Pkroe de m Bourse, à Paris, «t 20, fft0k Hoibom, à Lvér**. '/Anvers |lfiiB siècle Fureteur passionné, il m'a plu cette fois , rechercher comment se présentait notre métropole vers le 16me siècle; mes sonda-se dirigeant surtout vers l'origine de Ltains grands bâtiments. Le cap du 16me siècle venait d'être dou-hléaue déjà la grandeur d'Anvers se manifestait chaque jour faisait affluer les étrangers de bien loin; à cette époque on connaissait déjà plusieurs groupements de nationalités qui sous le nom de «nations», avaient élu domicile chez nous; les sept nations qui contribuèrent à la gloire de notre métropole représentaient les Anglais, les Allemands, les Danois, les Italiens, les Espagnols, les Portugais et les Hanséates; Lr ensemble dépassait le nombre d'un millier de marchands; du reste, vers cette date, Anvers était déjà une ville ultra cosmopolite. Guichardin ne craignait pas d écrire: «On sait toujours à Anvers des nouvelles de tout ce qui se passe dans le reste des provinces de l'univers.» Nous en sommes donc restés au même point; il n'y a que la célérité des nouvelles qui augmenta grâce aux moyens d'information.Les Anglais, qui de ce temps, étaient encore les chefs de file du commerce pratique et des grandes entreprises poussèrent certainement le plus à la gloire de notre ville, aussi leur accorda-t-on plusieurs privilèges et ce dès l'année 1474 quand l'autorité leur donna un vaste local ayant une galerie pour l'étal de leurs marchandises. La «nation» prospérant toujours, elle acquit deux autres immeubles en 1502; alors que, et treize ans après elle édifia un temple consacré à Mercure, c'était la Bourse anglaise où les Anglais se réunissaient deux fois par jour, et où seules les transactions en marchandises s'effectuaient, car toutes af- | (aires de change, d'emprunt, en un mot financières devaient passer par la Bourse officielle. A cette époque, le mouvement : commercial entre notre cité et les îles Britanniques accusait un chiffre annuel correspondant à cent vingt millions de francs. En l'an 1558, la ville d'Anvers donna à la nation anglaise le vaste hôtel Van Liere qui était encore très récemment l'hôpital militaire de la rue du Prince. Pendant ce temps, les Allemands s'appliquaient surtout à étendre le trafic par la route, moyen de transport pour ainsi dire monopolisé, en 1564, par les Hessois qui, pour loger leurs chevaux et leur matériel roulant bâtirent le massif édifice qui uorne» encore la plaine de Hesse. Ce fut une grande famille allemande originaire d'Augsburg, les Hochstetter, qui donna son nom à la rué reliant la rue de la Bourse au Kipdorp, rue qui fut tracée à travers sa propriété. Le bâtiment remplacé par la poste, place Verte, fut jadis la demeure princière d'une autre richissime famille allemande, les Welzer. Mais ceux qui étaient les rois de l'or, furent les Fugger; ils s'établirent chez nous en 1505; leur fortune fantastique leur permit de prêter des millions à la fois à Edouard VI, à Henri VIII et à Charles-Quint!Peu à peu l'importation des bois notamment de la Baltique avait pris des proportions assez vastes pour nécessiter la construction d'un quai de débarquement. Ce fut en 1564 qu'Anvers aidé par soixante-quinze villes allemandes, fit les frais de ! construction nécessaire à l'érection de l'an-I cienne Maison Hanséatique, dont les titulaires, les Hanséates, avaient coutume de se rendre en Bourse ou à l'église, précédés d'un corps de musique. C'était l'époque où Anvers connaissait les importations les plus luxueuses, qui des Indes orientales et occidentales, faisaient affluer ici, joyaux, pierreries, lingots d'or, soieries et ivoire; formidables furent, dit-on, les envois de fruits que nous adressaient le Portugal et l'Espagne; il faut bien le croire, puisqu'une chronique du temps certifie que de considérables envois de raisins de Malaga firent choir cet article en un jour de sept sous à un demi sou la livre, il n'y avait pas ici que les Anglais et les Allemands qui menaient la danse des écus; —M—B—5 Feuilleton rln «Knnvoon Pr^purcpnrii 3 le Portugal aussi se trouvait représenté par Simon Rodriguez, un milliardaire surnommé de ce fait «le petit roi»; il érigea l'hôtel Rodriguez qui, en 1631, hébergea pendant quelque quatre-vingt douze jours la reine exilée, Marie de Médicis; cet hôtel fut vendu par Rodriguez en 1663. Après avoir abrité Marie de Médicis, l'infante Isabelle et le prince-cardinal, après qu'il eut connu le faste, le luxe et les soirées royales où miroitaient les ors et les cristaux et où sur des décolletages exquis rutilaient les pierreries les plus divines, ce palais, tomba en désuétude. Ayant jusqu'alors fait la gloire de la place de Meir, il ne subsista plus qu'en songe et devint... Quoi donc?... le Cercle catholique, pour finir par être englobé dans le magasin Tietz. Parmi les Espagnols il y eut certainement à Anvers beaucoup de noms à particule; peu, cependant se maintinrent dans les souvenirs, si ce n'est celui d'Alvaro Al-maras, qui modernisa l'hospice situé au marché aux Chevaux, lui donnant môme 4 son nom. Ce fut le fils d'Alvaro qui, en 1558, fut bourgmestre de notre ville. Il me faut retourner vers l'année 1511, pendant laquelle le magistrat de la ville reconnaissant à juste titre les services rendus à la cité par la nation portugaise, lui céda comme gage d'amitié, une des plus belles maisons du Kipdorp, elle fut dès ce moment baptisée «Maison du Portugal»; l'édifice qui porta ce nom pompeux existe toujours, c'est l'actuelle caserne des pom- . piers. d'ARGEVILLE. j A.U Deh.ors ANGLETERRE Autour du Home Rule On induit généralement des déclarations faites ces derniers jours à la Chambre des communes par les chefs des partis qu'une entente serait prochaine entre le gouvernement et l'opposition au sujet de l'Ulster. Nous n'avons pas cet optimisme. Il nous paraît que chaque parti affecte un désir de con- t ciliation pour rejeter sur l'autre la responsa- j bilité des troubles. Spécialement, l'opposition, qui prétend se mettre au-dessus de la loi et en empêcher l'exécution par la force, continue ses préparatifs de guerre, et nous parait décidée à rejeter toute proposition du gouvernement sauf la non application du home rule à l'Ulster. L'affaire de la T.S.F. La commission d'enquête de la chambre des lords au sujet de l'affaire de la télégraphie sans fil déclare, à l'unanimité, que lord Mur-rey a commis des erreurs; mais que ces erreurs n'entachent pas son honneur. La commission est d'avis que quiconque exerce des fonctions publiques devrait s'interdire de se livrer à des spéculations. ALLEMAGNE L'armée allemande Dans la commission du budget du Reichstag, le rapporteur est félicité de la promptitude et de la sûreté avec lesquelles la loi militaire de 1913 u été appliquée. Le ministre de la guerre déclare qu'il donnera des précisions à ce sujet en séance plénière au Reichstag. La réorganisation des services de l'intendance est un fait accompli ainsi que celle du ministre de la guerre. AUTRICHE-HONGRIE Près d'un milliard et demi pour l'armée A la commission de l'armée de la délégation hongroise, le ministre de la guerre a déclaré qu'il fallait 576 millions de couronnes, soit environ 1450 millions de francs pour maintenir l'armée à la hauteur des exigences. Malgré ses tendances pacifistes, l'Autriche-Hongrie doit maintenir son armée en état d'équilibre les forces des voisins. RUSSIE ! L'immunité parlementaire La commission des réformes judiciaires de la douma a nommé une sous-commissior* spéciale, compasée de six membres, pour élaborer un projet de loi visant des amendements à la non-responsabilité des membres des deux chambres pour les discours dans l'examen des j projets, qui leurs sont soumis. La loi en question doit prévoir également ■ ■ irranTmiTTiia—i■ r la création d'un tribunal disciplinaire chargé" de juger les abus de la liberté de parole à la tribune de la chambre et pouvant prononcei ; des sanctions allant jusqu'à l'exclusion des ; coupables soit temporairement, soit pour toujours. Dans ce dernier cas il serait procédé ; à de nouvelles élections. MONTENEGRO Attaques d'Albanal9 Une dépêche de Cettigne affirme que des j bandes albanaises ont attaqué sur trois pointa près de Diakovina, les postes monténégrins, qui les ont repoussées. Le gouvernement monténégrin a reçu avis de nouveaux préparatifs albanais et il s'est adressé aux grandes puissances leur deman- i dant une intervention. GRECE M. Venizelos en pays annexes M. Venizelos est parti pour la Macédoine. Son absence sera de huit jours. ETATS-UNIS j Contre la guerre A San Fransisco, 5000 citoyens ont tenu un j meeting à l'issue duquel ils ont voté un projet ! de résolution protestant violemment contre l'occupation de la Vera-Cruz qu'ils qualifient d'oinvasion»; ils demandent, en outre, le re- j trait immédiat des troupes américaines du Me- 1 xique. Incident Franco-Américain L'ambassadeur de France à Washington a j transmis au gouvernement des Etats-Unis une -plainte du capitaine du navire «Andijk». Ce \ navire, qui voyage sous les pavillons hollan- j dais et américain, appartient à une compagnie française. Il transportait à La Vera-Cruz ! une cargaison de rails et d'outils. Le capitaine se plaint de ce qu'on l'ait empêché de débarquer sa cargaison à La Vera-Cruz. M. Daniels, ) secrétaire d'Etat à la marine, a fait savoir à < l'ambassadeur de France que l'amiral Flet- ; cher déclare que des dificultés d'ordre militaire avaient empêché le débarquement immédiat de la cargaison de ce navire qui était ; alors parti pour la Nouvelle-Orléans, mais ce ; départ était dû à un malentendu. PEROU Le prochain président Le congrès a résolu de porter à la présidence de la république, le 15 mai, M. Roberto Leguia, vice-président actuel. MEXIQUE La médiation Le président Huerta à un des diplomates européens accrédités à Mexico qu'il acceptait la médiation à ces deux conditions: le que l'honneur mexicain serait sauf dans le règlement de l'incident de Tampico; 2. que les Américains abandonnent les ports de la Vera-Cruz et de Salina-Cruz. Le général Huerta a donné à entendre que la médiation ne devait porter que sur l'incident de Tampico, mais non point sur l'ensemble du problème mexicain, et notamment sur les questions politiques intérieures. L'acceptation de la médiation serait donc basée sur un malentendu. La retraite du général Huerta Rien n'a confirmé jusqu'ici le bruit circulant hier à Londres et d'après lequel le général Iluerta aurait donné sa démission. Mais l'opinion de la majorité des membres du cabinet mexicain est que la retraite du président Huerta serait le seul remède à la situation; mais personne n'ose en parler au dictateur. L'armistice Le général Carranza a accepté l'armistice proposé par les trois républiques sud-américaines. Mais le général Villa ne semble pas suivre son chef. On s'attend à ce que la semaine prochaine, il marche à l'attaque de Sal-tillo, ville importante située un peu au sud de Monterey, prise récemment par lui, La grève civile Le commandant Howard de la flotte américaine du Pacifique, a télégraphié que les fédéraux et les constitutionnalistes se battent actuellement à Mazatlan et à Acapulco. Il ajoute que la nouvelle de la médiation est bien accueillie à Mazatlan par les notables de la ville. A Tampico Les insurgés conduisent depuis quatre jours ^ une attaque contre la ville. Ils occupent ac- j r : tuellement toutes positions en aval du fleuve jusqu'à Labarra. Jusqu'à présent, les fédéraux à l'aide de leurs canonmers, ont pu repousser ' toutes ces attaques. Ils ont envoyé aux insurgés un parlementaire pour les inviter à unir leurs forces dans le but de résister aux Américains. Les insurgés ont refusé, ajoutant qu'ils résisteraient aux Américains, dans le cas où ceux-ci envahiraient leurs territoires. Un bombardement Le général Blanquet ministre de la guerre de Mexique, a reçu une dépêche l'informant qu'un bâtiment américain est arrivé à Manzanillo mardi après-midi et a commencé le bombardement de cette ville à cinq heures. Les obus ont détruit les quais et les maisons avoisinantes. Cependant, selon une autre dépêche de Washington, le secrétaire à la marine ne croit pas que Manzanillo ait été bombardée. Les américains débarquent Une dépêche d'Oaxaca annonce que l'infanterie de marine américaine a débarqué mercredi à Santa-Cruz, après que le commandant américain eut menacé de bombarder le port si les Mexicains résistaient. Le port de Santa-Cruz est situé dans l'Etat d'Oaxaca et donne sur le Pacifique. BANQUE D'ANVERS (SOCIÉTÉ ANONTMB) Longue rue IVeuvo, Situation au 30 Avril 1914 A.CTIF Immobilisé : Nouvel immeuble et coffres-forts fr. 1,577,848,58 Réalisable : Caisse » 5,611,166.97 Portefeuille d'effets » 37,175,928.18 Fonds publics » 10,377,032.23 Reports et Prêts sur fonds publics » 24,882,698.17 Comptes courants, banquiers » 11,204,647.72 » » clients » 37,540,628.83 » » d'acceptations » 38,582,029.38 Dépôts de garantie....' ««108,243,397.51 » volontaires » 22,959,952.— Comptes divers » 341,309.12 Total fr. 298,496,638.64 PASSIF Envers la Société : Capital social fr. 25,000,000.— Réserves : antérieures a la loi du lr septembre 1913 » 20,024,678.84 Réserves : postérieures k la loi du 1er septembre 1913 « 155,321.64 Envers les tiers : Effets a payer ® 40,041,046,11 Comptes courants, banquiers » 27,460,175.12 Comptes courants, client? - 52,470,218.65 Déposants (faranties et dépots libres).. «131,203,349.51 Comptes div»rs. » 2,141,848.77 Total fr.298,496,638.64 Le Directeur, Un Administrateur, E. W. MÀRSILY. M. GEVERS. BILLET PÂRLEMENTÂffiE Le 1er mai 1914. La discussion générale sur les assurances sociales a été clôturée hier à la Chambre. Celle-ci avait entendu au préalable l'abbé Fonteyne qui trouve la loi insuffisante; M. Standaert, qui voudrait la pension de vieillesse d'un franc par jour, et M. Golenvaux, député clérical de Namur, qui met le:« pieds dans le plat et déclare que le projet n'est pas suffisamment étudié. Dans la discussion des articles, M. Pé cher défend un amendement ainsi conçu: Sont obligatoires pour tous les travailleurs des deux sexes, âgés de 16 ans au moins et occupés moyennant rémunération pour le compte d'un chef d'entreprise ou de tout autre employeur: 1. L'assurance contre la maladie et l'invalidité prématurée, destinée à garantir aux bénéficiaires, la prestation gratuite des soins médicaux et du service pharmaceutique depuis la survenance de la maladie, ainsi qu'une indemnité journalière de 1 franc, à partir du 5e jour de la maladie au plus tard, jusqu'à guérison, et en cas d'invalidité prématurée,une rente annuelle de 360 francs jusqu'à 65 ans; 2. L'assurance en vue de la vieillesse destinée à permettre aux assurés qui se seront conformés aux obligations résultant de la présente loi, de se constituer en régime définitif une pension annuelle et viagère d'au moins 360 francs. Par assis et levé, on adopte successive- ; ment les diverses parties de l'article pre- \ mier du gouvernement. On y introduit un amendement du gouvernement rendant possibles des restrictions à la loi. L'amendement de M. Pecher, étendant aux employés le bénéfice de la loi, est repoussé.La garantie du paiement d'un minimum de secours à l'assuré, demandée par M. Pecher, est refusée par 03 voix contre 58 et 5 abstentions. On votera mardi sur la proposition de M. Pecher, relative aux 360 francs de pension. • On repousse une proposition de M. C. Huys-mans étendant à ceux qui gagnent 3,600 francs le bénéfice de la loi. On passe ensuite à l'article 2, qui donne aux ouvriers la latitude de s'adresser pour leur assurance aux mutualités locales libres ou à des conseils régionaux. * * * Le Sénat continue à rejeter systématiquement tous les amendements proposés à la loi scolaire, malgré les efforts inlassables de l'opposition. ^ Il est arrivé hier à la discussion de l'article 8. Jean GOS8INCL Nouvelles de l'Étranger La taxe militaire allemande Les chiffres officiels du rendement de la contribution militaire exceptionnelle .sont connus pour la ville de Berlin et ses fau-i bourgs. Les contribuables groupés dans cette agglomération de 3,700,000 âmes payeront une somme totale de 144 millions de mark. Si la richesse moyenne de l'empire était égale à la richesse moyenne de Berlin, le rendement total de la contribution pour l'empire serait de 2 milliards 600 millions de mark, soit 3 milliards 250 millions de francs. Ce chiffre est évidemment trop fort. Néanmoins, on peut dès à présent admettre que la contribution de guerre rendra certainement plus d'un milliard de mark. Berlin ne peut être considéré comme représentant 14 pour cent de la richesse totale de l'empire, alors qu'il ne représente que 6 pour cent de la population de l'empire. Une grève en Russie Dix mille ouvriers des usines métallurgiques de Petrow, dans le district de Bakmout, qui appartiennent à une société russo-belge.se sont mis en grève. Jusqu'ici l'ordre n'a pas été troublé.Le vol de la a Joconde » Le procès de Perrugia, auteur du vol de la «Joconde», e6t définitivement fixé au 4 juin prochain. Le procès aura lieu à Florence. Le direction de l'Odéon M. René Viviani,ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, a définitivement ar-; rèté son choix pour la direction de l'Odéon. Il a délégué M. Paul Gavault comme directeur. La nomination officielle sera signée la se-i maine prochaine, lorsque le cahier des char-; ges aura été modifié et lorsque les garanties d'ordre financier exigées par le ministre auront été données. Les écoles allemandes à l'étranger La commission du budget du Reichstag a approuvé l'inscription d'une somme de 1,500,000 mark au chapitre des écoles et universités allemandes à l'étranger. Au Figaro Le conseil d'administration du «Figaro» a Résigné comme secrétaire général de la socié-, té M. Henri Vornoven. Il a nommé MM. Alfred Capus et Robert de Fiers rédacteurs en chef du «Figaro». M. Francis Chevassu reste chargé de la direction du supplément littéraire. MM. Alfred Capus et Robert de Fiers entrent en fonctions dès aujourd'hui 1er mai. La grève sanglante du Colorado La situation de la grève des mineurs du Colorado est devenue plus sérieuse et menace de dégénérer en guerre civile. Le président Wilson a ordonné d'envoyer sur les lieux des troupes fédérales. Les troupes fédérales arrivées mercredi dans la région troublée du Colorado remplacent la police. Un autre détachement arrivé jeudi à Trmidad était attendu à la gare par plusieurs • centaines d'habitants, qui lui ont fait un accueil chaleureux. Le nouvel envoi de deux escadrons de cavalerie ordonné par le président Wilson ne semble produire aucun effet sur les grévistes du Colorado. La révolte s'étend à tout l'Etat. Il est presque impossible de trouver un camp de mineurs dont les habitants ne soient armés jusqu'aux dents. Les armes et les munitions affluent, et le mouvement en favei>~ des grévistes, qui s'accentue dans le Colorado, s'étend maintenant aux Etats voisins. Déjà, plus de 100,000 francs ont été souscrits pour l'achat d'armes et munitions destinées aux mineurs. Une véritable bataille rangée a été livrée près de Walsembourg. La milice, munie de mitrailleuses, a canonné vainement les grévistes, embusqués dans des tranchées et des fosses d'irrigation. Les grévistes répondirent par un feu nourri mais maladroit. Après trente-six heures de fusillade il y avait deux tués et quelques blessés. Les combats n'ont cessé que mercredi soir. 650 grévistes ont déposé les armes. A Louisville, les grévistes ont attaqué les gardes des mines. Résultat vingt mille cartouches brûlées rans grand dommage. Il y eut un tué et plusieurs blessés. Selon la version des grévistes, le 20 avril, la milice attaqua à l'improviste un camp de mineurs. Les mitrailleuses semèrent la mort dans les tentes où les grévistes et leurs familles étaient rassemblés. La bataille dura quatorze heures et vingt-deux hommes, deux femmes et onze enfants ont été tués. Le camp a été dévasté par l'incendie. La milice prétend avoir été provoquée. Une trêve, peut-être la paix e La trêve conclue avec la milice a été prorogée à la demande des mineurs grévistes, qui veulent enlever leurs morts et soigner leurs blessés du combat de mercredi. Les grévistes cachent le nombre de leurs tués ou blessés.Le commandant de l'armée active a conféré avec les chefs des grévistes. Ceux-ci ont promis d'aider au rétablissement de la paix. Le commandant estime que les désordres ont pris fin. Il n'a pas été question de la rr -mise des armes, mais les chefs grévistes o\. promis que leurs camarades s'abstiendraient de porter publiquement des armes. Une protestation A New-York, M. Upton Sinclair, l'auteur de «la Jungle», accompagné de sa femme et de trois amies de cell-ci, dont une suffragette anglaise, s'est présenté chez M. Rockefeller pour protester contre le refus du milliardaire d'intervenir dans les événements du Colorado. M. Sinclair, sa femme et ses amies ont été arrêtés. Le procès de Madame Caillaux Hier, le juge d'instruction a entendu les cinq domestiques de M. Caillaux et l'institutrice de Mlle Claretie, fille de Madame Caillaux.Tous déclarent que le 16 mars, jour du meurtre de M. Calmette, Madame Caillaux est rentrée chez elle à 4 heures et demie de l'après-midi.L'institutrice a confirmé que Mme Caillaux lui avait remis à 4 h. 45, la lettre destinée à son mari, en lui recommandant de ne la lui remettre que s'il rentrait avant elle et après 7 heures du soir. Mme Remy, directrice d'un bureau de placement, en désaccord avec Mme Canaux sur l'heure de la visite de celle-ci chez elle, n'est pas arrivée aux palais de justice pour être confrontée avec la prévenue, quoique le juge l'eut fait chercher par un inspecteur de police M. Monnier, président du tribunal civil, entendu par le juge d'instruction affirme n'avoir pas dit à Mme Caillaux être étonné que — dans l'état actuel des choses il n'y avait pas plus souvent des gens qui cassaient la figure aux autres. M. Monnier affirme qu'il n'avait manifesta aucun étonnement ou tenu aucun propos de ce genre. La direction de l'Opéra M. René Viviani, ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, a définitivement arrêté son choix pour la direction de l'Odéon. Il a délégué M. Paul Gavault comme directeur. La nomination officielle sera signée la semaine prochaine, lorsque le cahier des charges aura été modifié et lorsque les garanties d'ordre financier exigées par le ministre auront été données. LA PLUS FORTE Grand Roman PAR Robert SAJWVIH.Ï-.E Et non seulement l'avait-il déplorable-Jftent gâtée mais encore il avait de tout temps vanté devant elle sa beauté et par là exalté la vanité de la jeune fille. Est-elle belle! Est-elle adora,ble! Quelle intelligence, quel esprit! ■Ah! elle est faite pour devenir princesse! Qui sais ce que l'avenir lui réserve? Sans doute elle deviendra l'orgeuil de son père comme elle en est la seule joie. Soumise à une telle règle de conduite, habituée à ne songer qu'à ses fantaisies, à 8entendre admirer du matin au soir, une nature plus étroite que celle d'Yvonne eût assurément dévié. Faut-il s'étonner que, privée du contrepoids qu'eût amené la judicieuse vigilance flune mère, douée d'ailleurs d'un naturel ftnde et dur, cette jeune fille fût prompte-toent devenue égoïste,yplontaire, vaniteuse, J&ntasque et emportée. Ms le bon M. Lambert restait ayengle à ces clouants défauts. Ve personnel de la Maison Rose se compo-^it d'une -yl«iî]e servante à tout faire et (l Alain Mériadek, U dernier était le fvèjrç de lait d'Yvonne. Oevfc.nu orphelin de bonne r»i3ur£: il avait "é recueilli par M. Lambert. D abord camarade de la petite fille, il n'a- !;eu Çu'à partager ses jeux et ses leçons. 1 l»s, à mesure que J.'àge lui était venu; il avait appris à se rendre utile. Il cumulait actuellement la double fonction de jardinier et de cocher. Au demeurant un très brave garçon, actif, probe, dévoué. Son attachement pour les Lambert rappelait la fidèle soumission des terre-neuve. Et reconnaissant de ce dévouement, le docteur, 4 son tour, lui témoignait une sollicitude paternelle. Mais Yvonne, profitant de l'influence qu'elle exerçait sur Alain, l'avait de tout temps contraint à des actes que réprouvait sa conscience. Enfant pour se donner le plaisir d'assister à une rixe, elle l'obligeait à S§ battre avec des garçons plus forts que lui. D'autres fois, pour assouvir sa guurman-dise, elle le forçait de s'en aller marauder les fruits des vergers des voisins. Parfois même, obéissant à un pervers et féroce instinct, elle exigeait qu'il escaladât, au risque de se casser le cou, des endroits dangereux, arbres élevés, murs à pic, clo-çhes d'église. Et quaa<3, Ips yeux pochés, les bras meurtris, couvert d'égratignures, le pauvre gqr-çon revenait de ces expéditions espérant quelque bonne parole, elle se contentait de le plaisanter sur sa piteuse figure. De Co-Fîî^ç à la Maison Rose, le trajet n'est pas long, un kilomètre a. 14 plus. Il était onze heures à peine''quand, toujours supportant son fardeau, Alain Méria-Jfik, suivi du docteur,pénétra dans le logis. Avec p?eçai*tioni \\ d^nosa la jeune fille évanouie sur un can£pr,r Durant quelques minutes, au milieu d'ur profond silence, le docteur lui prodigua ses soins. J] çlé^rafa la robe, coupa les lacets dt. coi'sct, '*■-1"'* << yi$2#Ç d'eau froide,fria tionna les tempe» avec 'du vinai«Hç mi'que, lui fit respirer des sels. Bientôt de légers indices annoncèrent le retour à la vie. Une faible rougeur colora les joues pâles, un tremblement agita les lèvres fermées. Enfin, et avec un pénible soupir, la jeune i fille ouvrit les paupières. Se redressant à demi, elle jeta un regard étonné autour- d'elle. Puis, passant sa main sur son front comme pour fixer ses souvenirs: ! Ah! murmura-t-elle très bas, je me souviens.Ce n'était donc pas un mauvais rêve? Alain Mériadek joignit les mains dans un transport de joie. — Dieu soit loué! exclama-t-il, notre demoiselle pst gqérie. Mlle Lambert se leva tout à fait et, avec un sourire douloureux: — Guérie? répéta-t-elle ironiquement, oui, mon pauvre ami! Mais le docteur, qui, très grave, était demeuré jusqu'alors silencieux, dit à Alain: — Laisse-nous mon garçon, j'ai besoin de parler à ma fille. — C'est bon, notre maître, répliqua docilement lp jeune hor^me. Ï£t à pas lents il se dirigea vers la porte. Toutefois, avant de sortir de la chambre, il jeta un long regard sur Yvonne, hocha tristement la tête et soupira. Puis enfin crispant les poings et les levant au ciel d'un geste de désespoir, il ^'enfuit.Et maintenant le père et la fille étaient seuls. "K-wt d'ftbpfd ils q^j-vèrat un îissez silence. Pâle, les traits contractés, les yeux durs, M. Lambert arpentait la chambre à larges * enjambées. J On eût dit qu'une lutte intérieure s'enga- j Kfi&ii on lui çi îïïï'il §'eîfcr£^! fî? 'possession de soi-même avant ae "commeh- J : | cer un interrogatoire qui s'annonçait déjà i devoir tourner en une scène orageuse. Yvonne, de son côté, s'occupait à réparer { le désordre de ses vêtements et à renouer f ses cheveux défaits. | Debout devant la glace de la cheminée, [ elle étudiait son blême visage qui gardait j la trace des secousses subies. | Une expression de rancune haineuse et i d'âpre désespoir se reflétait dans ses pru-| nelles. j Elle ne semblait d'ailleurs même pas s'a-| percevoir de la présence de son père. — Maintenant, Yvonne, voulez-vous me I donner l'explication de votre conduite? [ Elle le regarda avec étonnement? I Jamais son père ne lui avait parlé avec « cette autorité et c'était la première fois i qu'il ne la tutoyait pas. j Mais, nullement déconcertée, elle répliqua j froidement: ? — Je ne vous comprends pas! j — Vous ne me comprenez pas!.. Je vous demandais ce que signifiait la comédie que { vous avez jouée sous les yeux de tout l^ • pays? i - On sourire moqueur plissa les lèvres de ! la jeune fille. j — Vous faites allusion au malaise que j'ai ■ subi ce matin? ? Vous êtes médecin; mieux que moi voua j pouvez expliquer les perturbations qu'amè-i n;er}t les cri^eç de hei'is. j'ai eu un accès de ce gpnre. i Mais je ne sache pas que l$ maladie | ridicuJp. quelques mots avaient été prononcés j sur un ton sec et provocant. [ Le docteur réprima un mouvement d'im-; patience, et avec colère: i — Ah! r>o cliGIchez pas à éluder mp« rju&d: j tions par des j Rsijnmdy/.-inoi; pôuTquoi' avez-vous pous-' sé cette clameur dans l'église? I : —77—; | A cette question, Yvonne fut saisie d'un ; frisson presque aussitôt réprimé, j Un instant, elle demeura silencieuse et ! pensive. j Puis, plongeant son regard dans les yeux ; de son père, elle répondit d'une voix basse | et contenue: | — Le prêtre nous annonce le mariage de M. le comte Pierre de la Rochebriant avec \ une étrangère... i Ce mariage est impossible, il ne se fera ] pas. — Il ne se fera pas! répéta le docteur stu-! péfait. j Pourquoi? | — Parce que Je l'empêcherai! répliqua la jeune fille avec assurance. I — Vous?... Je n'ose comprendre... i Je préfère croire à un accès de folie! — Non! j'ai été folle, je ne le suis plus, ! Mon père, le comte Pierre de la Roche-j briant ne peut épouser que moi, entendez-! vous? que moi, M. Lambert guraauta, une rougeur monta sur son front, ses yeux se dilatèrent. j Mais Yvonne, toujours impassible, pour-' suivit avec lenteur: | — Cet homme a suborné votre fille, mon père, et il l'épouser^. ! — Tu metiâ! s'écria le docteur hors de lui, tu mens: En même temps, se ruant sur Yvonne, il lui saisit le bras et l'êtreignit avec tant de force qu'elle je-ta un cri de rage. Alors comme si cette douleur physique eût exacerbé toutes les angoisses qui la tenaillaient, elle perdit son sang-froid; • — .Te mens!... Vous dites que je i^ensl cria-( t-elle vivement, i ^itês-vftva sourd?... êtes-vous aveu- . ; gjo PS"? ignorer ce <me tOl}t le | îemens, alî!,„ * .^e sait/ l J»*» ''"Tic tous ceux qui nous ont » , -..clce homme et moi, passer des jour nées entières dans la lande, de longues soirées dans le parc du château... Je mens!... ... Il n'y a pas un villageois qui ne sache ce qui m'est arrivé. ... Vous seul ne savez rien, pauvre père qui, uniquement occupé de vos malades, n'avez pas su veiller sur votre fille! Elle s'éloigna de la cheminée devant laquelle elle se tenait depuis quelques instants.Puis allant s'asseoir dans un fauteuil, elle reprit avec lenteur: Oui, séduite, subornée par ce monsieur et «lâchée», comme une simple fille de ferme.Et elle partit d'un éclat de rire plein de rage et d'amertume. — Je suis perdue, ajouta-t-elle après une pause, Pourtant ce n'est pas ma faute, c'est la vôtre!— Ma faute! clama le docteur, tu oses dire que c'est ma faute! — Votre faute. Ne m'avez-vous pas cent fois déclaré que j'étais belle .intelligente, faite pour briller au premier rang? Et vous, au lieu de vous créer une clientèle dans une ville importante et chercher à me procurer la position que je méritais, qu'avez-vous fait? Vous m avez ensevelie dans ce pays perdu, et soucieux seulement de vos chers paysans, et m'avez condamnée sans pitié à la plus déprimante, la plus misérable des existences!Si bas que je sois tombée Vous êtea plus coupable que moi! Faut-il s'étonne»; que sans amis, sans dis-traction d «'jeune sorte, livrée à toutes les SS^st'ons de l'ennui et de la tristesse, je sois devenue une proie trop facile? Le docteur cacha son front dans ses mains et laissa échapper un sourd gémissement. : (A continuer.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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