Le patriote

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s.n. 1914, 30 Juli. Le patriote. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/833mw29f17/
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i * ANNONCES (téléphone if82> Elles sont reçues exclusivement au bureau dfl PATRIOTE, iî, rue Montagneaux-Herbes-Potagères et à l'Agence Havas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEM ANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 «^ : de 1 à 3 lignes1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES, . -f-ifavUcs Bourses) la ligne 1.25 FAITS DIVERS (cornm», milieu oufin): 5,4:0U 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. Jeudi 30 juillet 1914. «ministration (tél. H82) - Rédaction (tél. 382) BRUXELLES 12, Montagne-aux-Herboa-PotagéroB, 12 Les manuscrits non insèresne sont pas rendus. ABONNEMENTS BELGiaUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, B fi i S mois, fr. 2.80. Étranger : Un an, 30 fr. ; 6 mois, fr. 15.50 ; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luxembourg : Ö mois fr. 6.50 j 6 mois fr. 12.50; 1 an fr. Stó.üQ. '.A l'étranger, u plupart des bureaux posteaux dé* «▼rent des abonnements aTec réduction sur ces prix. - »,* ë centimes le numéro pour toute la Belgique* ——«W*^*^—»■'"' ' — "' '•"—'' ., | |||.,I I II■ ■ i| ni—mmmmm— Trente-unième année, — N. 211 le chef de l'Etat sur la situation de l'Europe après la déclaration de guerre. Le chef d'Etat-Major général de l'armée assistait à cette réunion. *•• M. le Ministre de la guerre a reçu cea jours derniers un certain nombre de généraux avec qui il s'est entretenu de la situation de l'armée. Le général Léman,gouverneur de la position de Liège a été Ion4 guement retenu par M. de Broqueville. Au ministère de la Guerre on a travaillé toute la nuit de mardi à mercredi. M. do Broqueville a passé la plus grande partie de la nuit dans son cabinet, surveillant personnellement toutes les mesures prises par les officiers de son entourage. Jusqu'à une heure très avancée de la nuit, des'communications téléphoniques ont été échangées entre le département de la Guerre et Jes places frontières.. Le service de renseignements posté aux limites du territoire pou.* surveiller tout mouvement de troupes est constamment tenu en haleine. frontière pour saper la base de l'ordre de l'Etat au sud-est de la monarchie, pour ébranler dabs sa fidélité à la dynastie et à la patrie des peuples auxquels j'ai voué un amour paternel et ma pleine sollicitude, pour égarer la jeunesse et l'instiguer à des actes scélérats do démence et de haute trahison. Une série d'attentats, une conspira préparée et exécutée méthodiquement, donc la réussite épouvantable a frappé au cœur moi et mes peuples fidèles forment la trace sanglante et très visible de ces machinations secrètes qui ont été mises en œuvre et menées par la Serbie. Il faut mettre un utme à ces agissements insupportables. Il faut faire cesser les provocate i tinuelles de la Serbie si l'honneur et la dignité doma monarchie doivent rester in1 tes et si son développement politique nomique et militaire doivent être pi vées d'un ébranlement constant. En vain mon gouvernement a entrepris encore dernière tentative pour atteindre ce bui des moyens pacifiques et déterminer la bie à revenir sur son attitude par un a tissement sérieux. La Serbie rejeta les demandes modérées et justes de mon gouvernement et refusa de remplir les devoirs dont l'accomplissement forme dans la vie des peuples et des Etats la base naturelle et nécessaire de la vie. Je dois donc m'occuper de créer par la force des armées les garanties indispt bles qui doivent assurer à mon pays ie calme intérieur et une paix durable à l'extérieur. Dans cette heure grave j'ai la pleine conscience de toute la portée de ma décision et de ma responsabilité devant le Tout-PuhV sant. J'ai tout examiné, tout considéré. C'est avec une conscience sereine que j'entre dans la voie que le devoir m'indique. Je me confie dans mes peuples qui dans ton* tes les tempêtes se sont ralliés toujours en union et fidélité autour de mon trône, étant toujours prêts aux plu3 grands sacrifices pour l'honneur, la grandeur et la puissance de la patrie. Je me confie dans l'armée de l'AutricheHongrie -aillante et remplie avec enthousiasme de dévouement; je me confie dar ToutPuissant qui accordera la victoire à mes annes. raie pour assurer la correction et la justice de l'enquête demandée. Cette garantie no pourra être trouvée que dans le contrôle que l'Autriche demande à exercer sur la marche de l'enquête. C'est la faute de la Serbie même si l'Autriche ne peut avoir confiance en elle ou en sa justice. Il va bien, le vieux... — Commentant l'acquittement de la meurtrière de Gaston tette, le « Journal de Liège » (libéral) ose l'héroïne à l'admiration de ses ars : £ artout, sachons nous écarter du lieu commun disons pas : Pauvre France ! Quelle que soit la moralité de cette aventure tragique, quiels que soient les défauts qui s'étalèrent aux audiences ta com, ii faut admirer tous ces gens, hé, témoins et avocats, qui révélèrent des caractères aussi remarquables, des volontés aussi bolles de férocité ou de noblesse, des talents aussi grands. I' va bien, le vieux « Journal de Liège >. S. A. le duc d'Anholt, se rendant à' Londres, est arrivé mercredi matin à Bruxelles à 3 h. 50 m. Le duc est reparti à 5 h. 40 m. Le monument de Leopold II. — La deu-< xième liste de la souscription nationale comprend un total de fr. 132,757.88. Les souscriptions peuvent être versées, sans frais, dans tous les bureaux de poste du royaume (compte « chèques postaux » n° 6030) ainsi qu'aux guichets des sièges et agences de la Banque Nationale de Belgique et de la Société Générale de Belgique, au compte du trésorier général du comité national. Pour tous renseignements,s'adresser aux ccxmitós provinciaux, présidés par MM. lea gouverneurs de province, ou au secrétariat général, rue Royale, 34, à Bruxelles, La rentrée des réservistes. — Le Gouvernement a décidé, en raison du rappel de trois classes qui vient d'être ordonné, que les grandes manœuvres, qui devaient avoir lieu fin août seraient supprimées. Le rappel actuel constitue un excellent exercice de mobilisation dont les autorités militaires pourront faire leur profit. Déjà en 1912, lors du rappel des classes qui eut lieu à l'occasion des élections du 2 juin, la rentrée des hommes s'était effectuée avec une régularité et un empressement remarquable, démontrant avec quelle rapidité Par-, mée tout entière peut être mobilisée. Cette fois encore, la rentrée des homuies s'effectue aveo une régularité parfaite. L'ordre de rappel est parti du ministère dans la mati- » née et à midi, les réservistes commençaient déjà à arriver dans les casernes.Tout l'aprèsmidi, ce fut, à Bruxelles, un detiic ininterrompu de soldats se dirgeant en tram ou à pied vers les lieux de casernement. Aux gares, tous les trains débarquent de nombreux hommes et l'animation est grande. L'administration des chemins de fer a pris des mesures importantes pour faciliter le transport des réservistes. Des trains spéciaux — au nombre d'une centaine — ont été organisés dans toutes les directions. Des instructions ont également été données aux gares, afin que le matériel nécessaire soit fourni, sans aucun retard, au cas où les régiments devraient être transportés sur l'un ou l'autre point du territoire. On compte au département de la guerre que la plupart des hommes seront rentrés mercredi soir dans tous les régiments. Seuls les hommes habitant des régions éloignées ou dépourvues de moyens de communications rapides ne rentreront que jeudi matin. Cette expérience confirme donc ce qu'on savait déjà : — l'armée tout entière est mobilisable en moins de deux fois 24 heures. Sonnent rHalnii se lastiïie fexigsi la participation ne majisîratà autrioMoQS à fenpsts ]u iolâlrs , au'eiïe réGlame ijs la M\§, do û8s 'Borfies, en tmitöire saros? C'est la question que beaucoup soulèvent en affirmant que l'Autriche chercherait ainsi à violer les droits de souveraineté serbe. Dès lors, concluent-ils, l'Autriche dépasse son droit et les lois de la justice. Le point de vue de l'Autriche, entièrement partagé par l'Allemagne est tout autre. Après avoir affirmé que toute idée de conquête est exclue de ses intentions et que les droits souverains et territoriaux de la Serbie sont assurés de tout son respect, l'A che accuse formellement la Serbie offic d'avoir par des connivences directes et même par des actes de complicité coupable coopéré aux menées anti-autrichiennes des panslavistes serbes. L'Autriche affirme hautement qu'eue possède les preuves matérielles de oette complicité. Peut-elle dès lors avoir confiance en tire enquête que l'Etat-complice conduirait, sans contrôle, contre ceux dont il a lui-même favorisé les actes? Non, répondent l'Autriche et l'Allemagne : la Serbie n'offre aucune garantie mo- Une journée historique. — Ce fuit, mardi, une journée historique. Il y eut, le matin, le jugement dans l'affaire Wilmart, lever de rideau, auquel on assista presque indifférent. Puis ce fut l'annonce que la guerre était officiellement déclarée ; les discussions sans fin, s'entamèrent entre diplomates de brasseries et de voies publiques. A la fin de la soirée, on apprit le scandal eux acquittement de la meurtrière de Calme tte. Ce fut, on le voit, une journée remplie. Il était curieux, le spectacle de la rue. Aux terrasses des cafés, dans les voitures de tramways, au beau milieu du trottoir, ce n'étaient qiutó gens lisant les journaux, la figure attentive. Parfois les passants s'arrêtaient pour relire, avec plus d'attention, une dépêche qui leur semblait plus importante que les autres... Et, de temps à autre, lorsqu'on rencontrait un soldat vêtu de la tenue — très reconnaissabèe — indir quant que le militaire rentrait de congé pour rejoindre son régiment, on sentait d'une façon plus vive, le danger qui,à cette heure, plane sur l'Europe. Non, certes, ce ne fut pas, mardi, une journée ordinaire 1 Le ministre de l'intérieur et les jeux. —» M. le minstre de l'intérieur parlant dimanche à Spa a dit: M. Borboux et d'autres députés ont déposé un projet autorisant des jeux à Ostende et à Spa. Eh bien,prenant en considération la situation de ces vides d'eau, la nécessité pour elles de s'assurer des iressources nouvelles, ie fait que la loi est tournée au profit seulement de quelques concessionnaires do jeux qui entassent les millions dont tant d'entreprises et d'œuvres disposeraient si utilement, j'estime que le gouvernement se ralliera, sinon à la formule intégrale delà proposition de loi, au moins à uno formule qui permette le fonctionnement de jeux sévèrement réglementés dans les villes d'Ostende et de Spa. Je me hâte de le dire, dans mon opinion, les ressources que procureraient ces jeux ne seraient pas au seul profit des communes ; l'Etat en prélèverait une très large part pour sea œuvres d'assistance et d'hygiène sociales. De plus, quant aux communes, la quote-part qu'elles toucheraient ne serait pas à leur complète et libre disposition. Des séries de mesures devaient être prises pour contraindre les contînmes à affecter les ressources nouvelles au développement de toutes jes entreprises susceptibles d assuier la prospérité des stations balnéaires ou hvdrominéralee. Le jeu autorisé dans des conditions étroitement réglementées ne pourra jamais avoir pour résultat dans ma pensée d'étouffer la ville de cure, mais celle-ci devra trouver dans les ressources qu'il procurerait le moyen de développer toutes ses installations, notamment ici quant au captage des sources ouant à l'exploitation des -7n Le « Punch » represente les trois protag oniste3 du drame : l'aigle impérial et royal, le coq serbe et l'ours moscovite. Le coq es t rassuré : l'ours eiictte icmoment d'entrer en scène... C'est lui qui, de fait, entrave 1 c règlement pacifique du différend. LA SITUATION Mercredi, 4 heures. Un grand journal anglais, le « Standard », $uge qu'il faut employer toute la diplomatie européenne afin de localiser le conflit, 'c'est-à-dire qu'il demeure confiné entre l'Autriche et la Serbie. D'autant plus, remarque le e Standard », que l'Autriche donne l'assurance qu'elle exclut toute arrière-pensée d'extension territoriale et qu'il n'appartient à personne de couvrir la Serbie en cette cause. Dans cet ordre d'idées, on croit, à Berlin, que la déclaration officielle de guerre par l'Autriche ne modifie pas la situation; les conversations de gouvernement à gouvernement en vue d'une médiation entre Vienne et StPétersbourg restent possibles, encore bien que, du côté de St-Pétersbourg, quelque doute pèse sur la situation. En ce qui concerne la Chancellerie de Berlin, une note officielle déclare dénuée de fondement une prétendue information suivant laquelle l'Allemagne aurait décliné la proposition anglaise do réunir les 4 grandes Puissances désintéressées en conférence. « La diplomatie allemande préférerait laisser les événements suivre leur cours », ajoutait la prétendue information. La note officielle allemande dément cette assertion, et ce démenti est significatif. Les journaux allemands publient mercredi matin des articles inspirés par l'Offioe des Affaires étrangères, disant en résumé : « L'Allemagne salue l'initiative de Sir Edward Grey dans la question d'une médiation, mais des doutes sérieux s'élèvent sur la question de savoir si une conférence de 4 grandes Puissances s'érigeant en tribunal à l'égard de l'Autriche, qui n'accepterait probablement pas ce mode d'intervention, serait un moyoïi'a recommander. Mieux irait à notre avis, négocier de gouvernât à gouvernement entre 1 es quatre grandes Puissances proposées et les puissances directement intéressées. L'Allemagne prêtera tout son concours à pareil mode de piocéder. » A Vienne, la déclaration de guerre n'est pas considérée par tous comme enlevant sa haute portée internationale à la démarche tentée mardi matin par l'ambassadeur d'Angleterre auprès du Chancelier Berchtold. ■Est-il vrai que l'ambassadeur de Russie, mardi aprèsmidi, n'a pu obtenir du Chancelier austrohongrois « la suspension momentanée des hostiltés » ? Selon le langage des journaux viennois, « il s'agit toujours pour l'Autriche d'une œuvre qu'il faut terminer rapidement ». ••• A St-Pétersbourg, M. Nelidoff, sous-secretaire d'Etat, a informé le correspondant du ? « Daily News », que la situation m être extrêmement grave puisque la Russie refuse absolument de laisser l'Autriche écraser la Serbie et que, de plus, si l'Autriche occupe le territoire serbe, la Russie ordonnera une mobilisation générale ». Cette nouvelle serat-elle confirmée 1 Une mobilisation partielle russe a été ordonnée dans le Sud et le Sud-Ouest, mardi soir. « Cola n'implique nullement, dit un télégramme de Londres, une rupture des rapports entr3 l'Autriche et la Russie et on espère toujours avec confiance que quelque Puissance européenne réussira à amener une entente entre ces deux Etats. » .*» A Berlin, des meetings, en grand nombre, et des plus suivis, ont mis les socialistes en 'état de protester contre la guerre, mardi soir. Après la clôture des réunions, des milliers 'de manifestants se dirigèrent vers la promenade * Unter den Linden », où se déroula 'd'abord une manifestation pacifique. Les cris de : « A bas la guerre » se firent entendre. Les spectateurs placés sur les trottoirs répondirent par ceux de : « Yive l'Autriche, vive l'Allemagne ». ••• Se garder des fausses nouvelles ! Elles ressemblent parfois à l'étincelle qui met le feu aux poudres. L'ass^ssinat du ministre allemand à Belgrade est de pur^jnyjgntjoji. L'honorable diplomate est actuellement en route pour JNiscn. Les groupes socialistes dans les divers Parlements se rangeront-ils à l'avis du groupe français 1 Celui-ci, dans une protestation 6ignée par cent députés, assure qu'c une intervention armée de la Russie ne ferait (qu'étendre le péril et aggraver le mal sans apporter la moindre garantie positive et durable à la malheureuse Serbie, qui serait en lait menacée de toutes parts dans son indépendance. » Le groupe pense * que tout l'effort de la (France et de l'Europe doit se concentrer maintenant sur le succès de la médiation proposée par l'Angleterro et que toute action acmée de la Russie contrarierait ce sage et généreux dessein. » Il ajoute que «la France qui, depuis plus de quarante ans, a subordonné aux intérêts suprêmes de la paix sa revendication sur l'Alsace-Lorraine ne peut pas se laisser entraîner à un conflit dont la Serbie serait l'enjeu. » Il proclame que « la France seule peut 'disposer de la France, qu'en aucun cas elle ne peut être jetée dans un formidable conflit par l'interprétation plus ou moins arbitraire de traités secrets et d'engagements Nofrc feuilleton: y ROBE DE LAINE £ja oinctuièine page. oslto-We. occultes et qu'elle doit garder toute sa liberté d'action pour exercer en Europe une influence pacificatrice. » On remarque que, dans sa réponse à la note austrohongroise, le Gouvernement serbe dit que, « dans le cas où le Gouvernement impérial et royal me serait pas sa- 't tisfait de cette réponse, le Gouvernement roya.l serbe, considérant qu'il est de l'intérêt commun de ne pas précipiter la solution de cette question, est prêt, comme toujours à accepter une entente pacifique en remettant cette questoin soit à la décision du tribunal international de La Haye, soit aux grandes Puissances qui ont pris part à l'élaboration de la déclaration que le Gouvernement serbe a faite le 31 mars 1909. » Au point de vue de l'opinion universelle, il est certain que l'Autriche-Hongrie nuit à sa situation en écartant cette offre. Selon la remarque de l'organe du Vatican, l'« Osservatore romano », « la société actuelle, dans sa constitution, dans ses relations, dans son ensemble industriel et commercial, est tout autre que jadis... Dos contre-coups de toute sorte se produisent partout, dans la vie publique et dans la vie privée, par suite de menaces ou de dangers de guerre, surtout de guerre générale; les conséquences sont incalculables et infiniment redoutables. Pour un droit, ou pour une passion politique qui triomphe, — quand triomphe il y a, — combien de conséquences et combien désastreuses sur la vie morale et matérielle des peuples 1 » Hier, comme aujourd'hui, comme demain, le « Patriote » soutiendra que le progrès est dans le recours au droit, non dans le recours à la force. « L'arbitrage effectif serait, dit l'« Osservatore romano », une véritable Providence pour tous, pour les peuples surtout ». nouvelles optimistes. P. S. — Au cours d'une conversation avec l'ambassadeur d'Autriche à St-Pétersbourg, le ministre des Affaires Etrangères a donné hier nettement à entendre que le gouvernement russe ne pensait pas à considérer l'occupation de Belgrade par l'Autriche, comme un « casus belli ». Dans le cas (l'une marche plus avant de l'Autriche vers le Nord, la Russie prendrait une attitude d'expectative. (te information importante a été confirmée mercredi matin à'la première heure par l'ambassadeur russe à Paris. Le « Novoïe-Vremia (de St-Pétcrsbourg), assure que le Tsar aurait reçu une lettre de François-Joseph qui pourrait contribuer beaucoup à la solution du conflit et rendrait inutile l'adhésion de l'Allemagne à la Conférence proposée par sir Edward Grey. (Eventuellement,voir Dernières Nouvelles.) nifeste de l'Empereur François-Joseph à ses peuples. L'empereur _ François-Joseph a adressé mardi au ministre président une lettre autographe annonçant le commencement de l'état do guerre et ajoutant : « Dans cette heure grave, j'éprouve le besoin de m'adresser à mes peuples aimés. Je vous charge en conséquence de publier le manifeste renfermé sous ce t)li. » Voici le texte de ce manifeste : A mes peuples, Ce fut mon désir le plus ardent de consacrer les années qui me sont encore destinées par 'la grâce de Dieu aux œuvres de paix, et de préserver mes peuples des graves sacrifices et des charges de la guerre. La Providence en a décrété autrement. Les agissements d'un adversaire plein de haine me forcent après de longues années de paix à prendre l'épée pour sauvegarder l'honneur de ma monarchie, pour la protection de son prestige, de sa position, de sa puissance, pour la sûreté de ses possessions. Avec ingratitude et vite oublieux.le royaume de Serbie, qui fut appuyé et favorisé depuis les premiers débuts de son indépendance jusqu'aux temps les plus récents par mes ancêtres et par moi, entra, il y a des années déjà dans la voie d'une hostilité ouverte contre l'Autriche-Hongrie. Lorsque, après trente années d'une œuvre pacifique et pleine de prospérité en BosnieHerzégovine, j'étendis mes droits de souveraineté sur ces pays, cette mesure produisit dans le Royaume de Serbie, dont les droits ne furent aucunement, violes, un éclat d'une passion effrénée oteïelahaine la plus acharnée. Mon gouvernement fit alors usage du beau privilège du plus fort et, inspiré par une extrême indulgence et par la clémence, ne demanda à la Uerbie que la réduction de son armée sur l'effectif de paix, ainsi que la promesse qu'elle suivrait dans l'avenir la route de la paix et de l'amitié. Mon gouvernement, inspiré par le même esprit de modération, se borna à la sauvegarde des plus importantes conditions de la vie de la monarchie, lorsque la Serbie, il y a deux années, se trouvait en lutte avec l'Empire turc. C'est à cette attitude que la Serbie dut surtout de pouvoir atteindre le but de la guerre. L'espoir que le royaume serbe apprécierait la longanimité et l'amour de la paix de mon gouvernement et tiendrait sa parole ne se réalisa pas. La haine contre moi et contre ma maison régnante toujours et l'effort s'accroît plus clairement d'enlever par la violence des territoires inséparables de l'Autriche-Hongrie. Des agissements criminels franchissent l* sauces qui élèvent l'âme vers ce qui est beau. SEVUE DE LA PRESSE La culture de3 fla^irs, voilà une occupation qui n'avait guère jusqu'ici prociré une position sociale à la femme. L exposition nous a montré que quelques jeunes filles sont allées apprendre en Angleterre la culture des orchidées et des plantes rares, et qu'elles songent à tirer part' de leur science. N'est-ce pas là, parmi les fleurs, qu'on voudrait voir nombre de jeunes filles qui aiment la nature et le beau? Quelles jouissr ices pour ehes que do pouvoir consacrer leur temps à ce que JDieu nous a donné de plus beau pour embellir nos jardins et nos campagnes. Fleur au milieu des fleurs, la jeune fille devrait trouver dans l'horticulture, sinon une source de revenus — ceci dit pour celles qui doivent gagner leur vie — au moins l'agrément de voir naitro, croître et s'épanouir ce qui est l'ornement le plus riant et le plus décoratif de nos demeures et de nos jardins. La dentelle moderne était représentée par p}v\>ieurs firmes qui faisaient travailler sur place; nos bonnes flamandes faisaient l'admiration des visiteurs qui s'extasiaient devant leur dextérité. Le saîonnet rétrospectif de la dentelle nous montrait de véritables merveilles dignes des époques les plus fastueuses de notre histoire ; la richesse de leurs dessins doit inspirer les promoteurs de la rénovation de l'industrie dentellière, qui veulent rendre à nos dentelles modernes le cachet artistique et la valeur de ce qui fut depuis des siècles une des branches les plus importantes de notre patrimoine national. le Fil !® Gontemporaloe On nous écrit d'Anvers : récente exposition de la «Femme belge contemporaine », organisée à Anvers sous les auspice de l'administration communale, a été uue véritable révélation poux la plupart des personnes qui l'ont visitée Nul ne se doutait de ce que peut le labeur féminin dans tous les domaines. Il était, en effet, bien difficile de déterminer, même approximativement, les limites du travail de la fommo, sa coopération au labeur de l'homme. — son rôle lui appartenant en propr» — dans ie vaste domaine ae l'activité humaine. Ce rôle, dans son ensemble et scr développements successifs, embrasse presque toutes les branches de cette activité, et la femme tout en accomplissant sa mission au foyer domestique, s'est vu portée à devenir petit à petit la véritable compagne de l'homme, parfois même son aide délicate et intelligente dans toutes les sphères où ae développe son activité. Cette évolution dans la vie de la femme, les conditions de plus en plus complexes et compliquées de la vie sociale, ont exorcé une inriu-once décisive sur l'éducation de la jeune fille moderne, et bientôt elle en arrivera à comprendre La section enseignement et spécialement enseignement professionnel nous montrait tout ce qu'on peut apprendre à nos jeunes filles pour les préparer à affronter la lutte pour la vie, tandis que le salon de lecture nous a révélé Je nom des femmes de lettres qui écrivent soit en français, soit en flamand, et, croyez-moi, elles sont plus nombreuses qu'on ne pourrait l'imaginer. En un « Musée d'éducation et d'hygiène pour mères », quelques femmes intelligentes avaient groupé tout ce qui peut contribuer à aider la mère de famille à donner à son enfant une éduaction intégral*» et rationnelle, la mettant ainsi en garde contre certains préjugés qui prévalent malheureusement encore dans bien des milieux. Trop souvent, l'ignorance a permis aux mères les plus tendres do se faire les véritables complices d'éléments étrangers pour provoquer chez ce qu'elles ont de plus cher, la maladie, la déformation physique ou morale. Un grand romancier français a dit : t La femme a cela de commun avec l'ange, que les êtres souffrants lui appartiennent. » Cette vérité si admirablement oxprimée par Balzac est appliquée par la femme belge dans toute ton ampleur. La charité, la bienfaisance, dans son acception la plus large est devenue le domaine presque exclusif de la fomme, et si l'homme lui vient en aide dans l'accomplissemont de cette tâche, ce n'est qu'à titre d'adjoint, pour l'éclairer de ses lumières, ou parfois pour prendre on main la partie administrative de certains établissements, tandis que l'œuvre elle-même est sans crainte de tomber dans l'exagération, qu'il . pensaires, les femmes jouent un rôle considérable ; elles secondent les médecins en donnant n'oxiste pas de travail humain où la collabora- t0^, entière aux mams des femmes,tion intelligente et zéïée de la femme ne puisse ,.u _ altr.° Pa™> «ans los hôpitaux, cliniques ouro sentir.L En parcourant les différentes sections de l'ex- , m, on était presque obligé de louer l'initia- ?ux malades les soms matériels crue reclame leurui a préside à une telle manifestation de {*}** ot elles collaborent ainsi a l'œuvre du pravité féminine.ticien, dont 1 art seul ne suffirait pas pour com- le large place était réservée aux femmes battre et enrayer les maladies. ; s, qui y brillaient tant par la qualité que,^a . rçmme se fait ainsi 1 auxiliaire et la collaquantité de leurs œuvres. Ces dames ont boratneo des hommes de l'art. Nous voyonsbon goût de préférer l'art à la po\dailleurs la femme, emportée par son désir de ' side sacraiça, se isue non-.seulement garde-malade uté, elles contribuent à embellir la vio que ! ou infirmière, mais empiéter de plus en plus sur a doctoresses et sociologues essaient j {ö^rrain^dos^hommes dans le fvaste champ d r>r et do nous améliorer par leurs études scientifiques I y avait des œuvres d'un dessin puissant, d'un charme profond, d'un coloris partait, qui étaient pleines de sincérité, d'harmonie ; ily en avait qui faisaient pensier, et même qui faisaient rêver! La sculpture était représentée par les œuvres de quelques femmes sculpteurs qui n'ont pas peur de manier l'ébauchoir pour tenter un art qui jusqu'ici n'avait guère été l'apanage de la femme. Quant au Salon des arts décoratifs, il nous montrait un ensemble des plus intéressants, composé d'objets en cuir modelé ou repoussé, en cuivre, en étain ou en argent repoussé ou gravé, de vases en cristal ou en majoliquo aveo applications en étain; do coffrets eu émail cloisonné sur argent j de bijoux en corne; sl y avait aussi de magnifiques broderies, des dentelles, des panneaux décoratif*» tout à fait îemarquables en toile nemte rehaussée de broderies de soies de couleur, le tout révélant de précieuses qualités artistiques, un goût parfait, un sentiment de recherche et de distinction qui Xont honneur au.: exposantes Ces artistes nous ont prouvé que s'il n'est pas donné à teut le mende da se lancer dans le grand art ?chacune de nous peut trouver, selon ses dispositions — dans ce que l'on appelle les ■Tts mineurs — ot l'emploi de son temps, et un ail rémunérateur, ot uno source de jouis- leur activité médicale. Nous n'en sommes plus à regarder aux préjugés qui avant la loi do 1890 interdisaient l'exercice de_ la médecine et de îa Sharmacie « celles qui avaient conquis leurs graes universitaires. On se fait de plus en plus, aujourd'hui, à l'idée de voir les femmes se consacrer, par vocation, aux soins médicaux des malades et manier le bistouri avec un art et une sûreté de main incontestables. Nous voyons donc tomber définitivement la barrière qui semblait interdire la carrière médicale à « l'être faible » qu'est la femme et nous voyons s'ouvrir devant elle une voie nouvolle où elle pourra dépenser les forces vives de son intelligence et de son cœur. Nous ne pouvons que féliciter toutes ces nobles femmes, de vouloir consacrer leur vie, leur intelligemce et leurs forces à l'étude de la guérison des misères humaines, avec l'abnégation et le dévouement que nous n'avions trouvé, jusqu'ici, que sous le voile blanc de la Sœur de charité. Je ne dois pas oublier de signaler les écoles d'infirmières, les crèches, les asiles et les si nombreuses œuvres sociales, où nombre de femmes de cœur dépensent les meilleures heures de leurs loisirs pour chercher à soulager l'humanité et à relever les conditions de vie de leurs frères et sœur malheureux. L'époque actuelle, où nous voyons l'activité de la femme, prendre une extension si grande et si variée, est une époque de transition dans la vie sociale. De nouveaux champs d'action s'ouvrent pour la femme, de nouveaux besoins de sa coopération au travail commun se font jour, et une grande transformation est en voie de s accomplir pour sa destinée. Et maintenant, vous pourriez conclure avec moi, on déclarant que si la nécessité est un des puissants stimulants de l'activité féminine, il y a aussi l'amour du labeur et le désir de mettre au service de ses semblables, son temps, ses forces, sa volonté. LA JOURNÉE iLc Gouvernement rappelle trois classes de milice. — Mercredi à 9 h. du matin, M. de Broqueville a reçu au département de la Guerre M Van de Vyvere, ministre des Finances et M. Davignon, ministre des Affaires Etrangères avec lesquels il a longuement conféré. Quelques instants plus tard, le ministre de la Justice est venu les rejoindre de même que le général de Selliers de Moranville, chef de l'Etat-Major de l'armée. A la suite de cette réunion, le gouvernement a décidé de rappeler trois classes de milice, celles de 1912, 1911 et 1910. Les hommes devront avoir rejoint leurs corps respectifs avant jeudi à midi. ••• On fait remarquer au département de la Guerre que cette mesure n'a rien de commun avec une mobilisation de l'armée. Il s'agit d'une mesure de précaution destinée à renforcer l'effectif de paix et à mettre nos unités, au point de vue du nombre des hommes, sur le même pied que celles de nos voisins. Une circulaire adressée aux chefs de corps spécifie formellement ce point, A Mercredi après-midi, MM. de Broqueville, Davignon et Van de Vyvere se sont rendus au palais de Bruxelles sur convocation du Roi. Ils ont rendu compte au souverain des mesures prises et ont conféré avec

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Dit item is een uitgave in de reeks Le patriote behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1884 tot 1914.

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