Le patriote

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14 augustus 1914
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s.n. 1914, 14 Augustus. Le patriote. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/086348hf5p/
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tarai ÉLÉPHONS 304) ! itaireiB pou* Ckambres da batrt 5 centimes le numéro pour toute la Belgique. Irente-uuième année. — M. 226 *" i ANNONCES (téléphone 1182) 5) Vendredi 14 août 1914. mi Administration (tél. «82) - Rédaction (té!. 382) BRUXELLES 12, Montagne-aux-Herbes-Potagéres, 12 Les manuscrits non insérésne sont pas rendus, ABONNEMENTS BELGIQUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, 5 f» ; 3 mois, fr. 2.50. Étranger: Un an, 30 fr.; 6 mois, fr. 15.60; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luxembourg : S mm» tr 6.50 ; Ö mois tr t*.bU; 1 an tr. *o.UU. A l'étranger, la plupart de» bureaux posteaox dé- llTrent des abonnements avec réduction sur ces prix. Elles sont reçues exclusivement au bureau du PATRIOTE, iî, rue Montagneaux-Herbes-Potagères et à l'Agence H a va s, 8, place des Martyrs, à Bruxelles. Sujets demaadant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EjVIPLOIS id. 1.00 — : de 1 à 3 lignes1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES, '~-(avlles Bourses)la ligne 1.25 FAITS DIVERS (comm\milieuoufin):5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. LES SUCCES BELGES D'HAELEN ET D'EGKEZEE Une carricature du " Punch „ de Londres. 6.95 4.00 terie 15.00 18.00 * i 93 l lO.KJKJi ücorée : Marques bieu). paq de 250 et 5J0 re' ar roouge). pay 250 et 500 ar4 paj ces marques, écrtvez-nous. cdaime échantillon 25 kilos,■ernboursem. à i f'. 40 le kil. prix pour le grosa39S -RERES CBAMMONT. ix- Hertae.Potagère», 12, rie F. FlETTIfi, e lard du sanglier Serrimer ivent être jalouses de vos ufc me trouvez-vous sous fort bien, Otto! Et, sans i antérieur, veus avez l'air illard. re ce dolman, il y a un an, ercand de Bruxelles mais epuis et je suis obligé do ai confectionner un autre à Paris. er la présence de Jean Ver- imarade Jean!... Comment; que dites-yous de la guerre? --. cette fois et, avant un an, is sauront gré du service que lIi I ab ! ah ! L'Allemagne est elle oblige les autres peu$n$ que pour se conformer à ce et sans se soucier de Finsouvent ses bienfaits ! Oui, gratitude ! té l'homme de Dantzig? deu comte de Stolberg. ie nous n'y avons, malheu181, Mais des ordres ont été 1er les recherches. La punila comtesse, la punition doit it punir également les habiqui sont tous de la même le, Bertha ; ils ne perderont ittra le feu à la ville? a pas. mais il y aura quand de joie. (A 9uivro.) Li- H «roes, Pôtasàrs*-1*■ - cule ary ontro la chute dos chovaat ur les règles de la Scienca les pellicules. Elle agit l%* force. Tout ea conservant >serec croîtra aveo viguaue iafc fHottoîs. Btaoiis : V£tt .ciaaa. MarcbAaana : 3al U 13 tt>at93 pillMiVSLJl. Ghâtdliaeau poursuivis ITRSE 10, ME DE LTOlJSni* TÉLÉPHONE Mil IES ÉTRANGÈRE* Ida la demaal» .rier NTISTB i*Eden-Théàfcra RLt BSOI uis 3 FRANCS une indifférence .to ait acquis, récemment.une e valeur : pour l'instant, ela en intérêt. Il se souv* une pupille ; mais, com mais eu besoin de lui, iî oyait qu'à ma majorité, leines du monde à obti de ce tuteur numismate. m'offrait, à nouveau uère ne pas montrer cette che sans faire éclater une un peu de ma combativité. sir qu'autrefois à lutter '} tiers la paix. ut pris connaissance, ma de peintre s'imagine lui ! Ton tuteur ne compta is longtemps. Il a toujours pour cela que je l'avais elle avait dit une sottise rit : omprends-moi •; tu au un autre qui se serait ocres. Tandis que, M. Ci" -as, j'étais seule pour te pro- bas, que cette protection oute cher et que ma 1 mieux de ses intérêts, noa oldats ces jours-ci. .T d:une impatience et d'unfl 'Adrienne. CAMBRA LA SITUATION Notre première action en rase campagne UN SUCCES MERCREDI, 22 HEURES. Le ministère de la guerre nous communique ce bulletin : Après avoir passé la nuit dans les positions atteintes après la retraite d'hier, les Allemands se sont reportés en avant en force vers un point de notre dispositif qu'ils croyaient dégarni. Notre état-major veillait : parfaitement renseigné par une reconnaissance de cavalerie, il sut donner les ordres nécessaires et les ennemis trouvèrent à qui parler. Un combat a eu lieu, dont les suites ont été favorables à nos armes. Une dizaine de mille hommes y ont participé. C'est la première action de rase campagne que nos troupes mènent : elles l'ont fait avec brio et ont prouvé qu'elles possèdent tout ce qu'il faut pour lutter avec avantage partout. En dehors de ce fait d'armes, plus important par sa portée qu'en lui-même, la situation ne s'est pas modifiée, du moins en apparence. Mais on peut être persuadé que, pour nos alliés, les choses se passent en suivant point par point le plan concerté à l'avance. La bataille de Haelen. TJn de nos collaborateurs revient du théâtre du combat. Voici son récit : MERCREDI, 23 HEURES. Le combat dont parle le bulletin ci-dessus .s'est déroulé mercredi aux environs de .Diest. Des troupes allemandes comprenant de la cavalerie, de l'infanterie et de l'artillerie paraissant descendre du nord-est sont arrivées au début de la matinée devant les •villages environnant Diest. « Nos troupes les ont reçues par une fusillade nourrie. Des combats acharnés se sont produits toute la journée ; vers 7 heures et demie, au moment où nous nous trouvions à Diest, des obus tombaient encore sur les joutes aboutissant à la ville. A 7 h. 3/4, arrive à Diest une auto occupé par des soldats. Ceux-ci venaient d'échapper miraculeusement à la mort. Une bombe a éclaté sur la route, à quelques mètres de l'auto. Un éclat a cassé leur pare-brise. Les combats ont eu lieu principalement à Herck-la- Ville,à Haelen et Zeelhem.Les centre de la bataille semble avoir été Haelen où de3 engagements très chauds ont eu lieu. Nos troupes massées derrière les maisons et derrière des abris improvisés tiraient sans discontinuer sur la cavalerie allemande qui entrait dans le village au galop. Les hommes roulaient par terre tandis que les chevaux s'enfuyaient de tous côtés sans leurs cavaliers. A 7 heures du soir, tout le terrain compris entre Diest, Haelen et Zellick était déblayé de tout ennemi; le champ le bataille était couvert de morts et de blessés. On cite des faits héroïques en grand nombre. Le maréchal des logis Rousseau, du 4e chasseurs à cheval, s'est élancé avec un homme sur un groupe d'ennemis et en a tué dix, mettant les autres en fuite. P- est revenu vers nos lignes, ramenant avec lui les chevaux des dix tués. H porte à la main une blessure légère, résultant d'un coup de feu. '• La patrouille du maréchal des logis Rousseau s'est couverte de gloire. Avec 8 hommes il a tenu en échec cent vingt cavaliers allemands. Beaucoup ont été tués et le restant a dû s'enfuir. A certain moment, le sort d'un de nos régiments paraissait incertain. Sur l'aile gauche, notre armée faiblissait, faute d'hommes. Des renforts furent demandés à Diest. Le lieutenant Van Doren, du 4e chasseurs à cheval, chargé de la défense de cette ville, ne disposait plus d'un seul soldat. II fit appel aux pompiers volontaires de la ville de Diest, rassemblés pour le service d'ordre. Ceuxci, comme un 6eul homme, demandèrent à marcher au feu. Les pères de famille étaient nombreux parmi eux. Le lieutenant Van Doren partit en auto avec eux et amena tous les soldats qu'il rencontra en chemin. A leur tête, il se rendit à l'endroit où les secours étaient demandés; il arriva quand l'engagement battait son plein. - Une grêle de balles s'abattit autour de 'lui. Il se coucha dans un fossé et rampa sur une distance de 300 mètres jusqu'à l'endroit où une pièce d'artillerie allemande faisait rage. Puis il se releva brusquement et abattit l'offoier qui en commandait les servants. A ce moment 1^ lieutenant Van Doren se trouvait à 600 mètres au delà du front de nos troupes. S'emparant du cheyal de l'officier qu'il venait de tuer, il revint vers le front. H essuya une nouvelle grêle de balles: son cheval s'abattit sous lui. Trois pompiers ont été légèrement blessés : ce sont MM. Kneuts Emile, Van^Atttnhoyen Louis et.Segers JLéandreï.- Au cours de l'action, le génie militaire belge a fait sauter deux ponts sur le Dénier. A Haelen, l'église, la brasserie, et quelques maisons ont été incendiées. Le nombre des morts et des blessés est considérable du côté allemand. Le lieutenant Van Doren a compté plus de 200 morts sur une distance de cinquante mètres. Une compagnie de carabiniers cyolistes a infligé des pertes très sérieuses à l'ennemi, avec son feu très précis. Elle est sortie quasi indemne du combat. L'ennemi comptait environ 5000 hommes. D'après l'étatmajor belge, nos troupes étaient sensiblement inférieures en nombre. Elles se composaient de détachements de lanciers, de chasseurs à cheval, de carabiniers appuyés par de l'artillerie. Le maréchal des logis Rousseau est revenu avec sa lanoe percée en trois endroits, de part en part, par les balles ennemies. Nous avons rencontré, à l'hôtel de ville, dix allemands prisonniers. Ils avaient été restaurés par les soins de l'administration communale. Us n'avaient plus mangé, di-saientils, depuis lundi. Ils redoutaient d'être fusillés. On les rassure et ils manifestèrent une joie exubérante. Des cigarettes leurs furent offertes par des habitants. Quelques-uns s'imaginaient avoir eu affaire aux Bulgares 1 — e C'est, disaient-ils, parce que vousvous êtes si bien battus contre les Serb 3d il y a quelques mois que vous êtes si a°jerris aujourd'hui et que vous nous combattez si bien 11 Seul leur sous-officier savait qu'il était en Belgique 1 Ceux rui sont mariés parlaient avec joie de leurs femmes et enfants. Us se montraient plus heureux d'être faits prisonniers que d'être obligés de combattre encore. M. le DrRobyns, bourgmestre ue Diest .-"b M. Alenus, échevin, se sont tenus en permanence à l'hôtel de ville, secondant activement et intelligemment l'autorité militaire. Un immense butin est accumulé devait la maison communale : des selles, des lances, des cartouches, des fusils, des saos.^tc. Des chevaux en grand nombre ont été capturés aux environs du champ de bataille. A la gloire du lieutenant Van Doren, signalons ce fait : Une personne venant de Diest, en arto, avait croisé une autorité supérieure do l'état-major et lui avait fait part de l'a^thude héroïque du lieutenant Van Doren au cours de l'action. Cet officier supérieur avait dit : — < Retournez à Diest et dites de mapart au lieutenant Van Doren qu'il ménageses troupes et s'il se sent en état d'infériorité, qu'il se retire. > Ayant reçu le message, le lieutenant Van Doren répondit : — « J'ai reçu mission de défendre Diest.Sauf instructions formelles, je résisteraijusqu'à la dernière goutte de mon sang etde celui de mes hommes. » •% % Le combat commença à 11 heures du matin. Les Belges laissèrent s'avancer l'adversaire. Un feu violent s'ouvrit. On constata immédiatement que le tir de l'artillerie belge était plue précis que celui de l'artillerie allemande. Les Allemands s'avançaient sur Haelen et Cortenaeken. A 2 heures, le duel des mitrailleuses allemandes et des mausers belges faisait rage. A ce moment la cavalerie belge chargea la cavalerie allemande. Celleci essuyait des pertes sensibles. Elle voulut enlever nos positions de vive force. Ce fut en vain. Les ponts de la Gette et de la Velpe ayant, sauf deux, été détruits, l'ennemi dut se constituer en longue colonne pour passer. Les officiers allemands jetaient leurs hommes à l'assaut sous le feu de nos mitrailleuses. Vers la soirée, ils reçurent l'ordre de se retirer. Les mêmes rencontres se sont produites à Cortenaeken. .% Nous recevons les détails suivants sur le oombat qui a eu lieu mercredi dans les environs de Diest : Vers 10 heures du matin des estafettes du régiment des carabiniers patrouillant dans les environs de Haelen à 5 kilomètres au sud de Diest aperçurent de la cavalerie allemande s'avançant. Les estafettes vinrent prévenir les troupes belges qui prirent place dans les tranchées. Les troupes ennemies étaient composées de cavalerie et d'infanterie. Elles avaient également des canons et des mitrailleuses. Lorsque ''ennemi arriva près des tranchées il fut reçu par une vive fusillade. L'artillerie allemande tira alors sur les tranchées et la troupe belge se replia derrière le village de Haelen. L'état-major qui avait été aussitôt prévenu de l'arrivée des Allemands envoya de la cavalerie qui vint prendre une part très active à la bataille. mPendant toute la journée le combat continua mais malgré que l'ennemi fût supérieur en nombre aux troupes belges, il a été repoussé. L'ennemi a subi de fortes pertes. Les nôtres ne sont pas importantes. Le village de Haelen a beaucoup souffert. De nombreuses maisons ont été atteintes par les obus allemands. Nous avons fait des prisonniers qui tous meurent de faim. Nos troupes ont saisi à l'ennemi des selles, des fusils, des lances. mLes Belges se sont battus comme des lions. La nuit sur le front des troupes belges a été calme. Aucune escarmouche ne s'est produite. Après leur défaite de Diest, les Allemands se sont repliés. La circulation des trains est rétablie jusqu'à Landen. Le oomité d'enquête sur l'observation des lois de la guerre 6ignale les faits suivante commis par les troupes allemandes opérant en Belgique : 1°— Le dimanche 9 août 191, une troupe du neuvième bataillon des chasseurs de Lauenbourg s'est présentée à l'hôtel de le de Tongres et a exigé la remise de la caisse communale. Le collège échevin. protesté et a répondu qu'il ne céderait qu'à la force. L'officier allemand, sans terir compte de cette protestation, a emporté le montant de la caisse communale s'élevant à 7,620 francs. Il en a donné reçu. Cet acte constitue une violation évidente de l'article B du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre. Cet article est ainsi conçu : « L'armée qui occupe un territoire ne pourra saisir que le numéraire, les fonds et les valeurs exigibles appartenant en propre à l'Etat. Toute saisie de fonds et numéraires appartenant aux particuliers, aux sociétés privées, aux provinces et aux communes est donc interdite. » .♦. 2° — Le mercredi 12 août 1914, au matin, les troupes allemandes se sont emparées de l'encaisse de l'Agence de la Banque nationale à Hasselt, encaisse dépassant deux millions de francs. La Banque Nationale de Belgique étant un établissement privé, cet acte constitue une violation plus flagrante encore de l'article 53 du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre. L'infraction commise par les forces allemandes est d'autant plus regrettable que déjà en 1870-1871 le gouvernement allemand avait reconnu l'inviolabilité de l'encaisse de la Banque de France. Lors de l'entrée des forces allemandes à Reims, le 4 septembre 1870, un officier de l'intendance se présenta à la succursale de la Banque de France et déclara au directeur que l'encaisse de la Banque étant la propriété de l'Etat français il était dansJa nécessité de le saisir. Le directeur de l'Agence protesta immédiatement et le prince royal de Prusse depuis Frédéric III rendit aussitôt un ordre déclarant que « les fonds qui se trouvent à la Banque de France ne peuvent être exposés à aucune saisie ou aucun arrêt tant qu'ils ne sont pas destinés à soutenir l'armée française. » La même solution intervint à Strasbourg où les fonds de la Banque de France aftrès avoir été séquestrés furent finalci pectés par le vainqueur comme propriété privée. *% 3° — De multiples violations de divers articles du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre ont été portés à la connaissance du comité notamment: des saisies de bicyclettes et de chevaux enlevés par des soldats agissant individuellement sans qu'aucun reçu ait été délivré au propriétaire; des exécutions de militaires prisonniers; des tirs contre les ambulanciers ramassant des blessés et contre des ambulances couvertes par le drapeau de la Croix Rouge ; des incendies de maisons et de fermes, représailles exécutées après la cessation des engagements, pour la seule raison que ces bâtiments ont été employés par des troupes régulières belges comme abri contre l'ennemi; des tirs contre des particuliers paisibles et contre des cyolistes en promenade. •% Le Comité proteste également contre les prises d'otages exécutées par les autorités allemandes tant à Liège que dans le Luxembourg belge ; cette pratique étant aujourd'hui condamnée par le Droit des Gens. En 1913, l'Institut de Droit International dans sa session d'Oxford a voté par 43 voix contre 8 un article portant: « JJ est interdit de prendre des otages ». On a annoncé que M. Davignon, ministre des affaires étrangères;songerait à réunir les diplomates accrédites auprès du gouvernement belge et appartenant aux nations, qui ne sont pas entraînées dans la guerre actuelle. M. Davignon donnerait connaissance de toutes les violations du droit des gens, de toutes les infractions à la convention de Genève et à l'acte général de la Conférence de La Haye, commises par les Allemands. Cette réunion de diplomates, assurément nécessaire après les actes de barbarie dont des troupes du kaiser se sont rendues coupables, n'est pas encore décidée, nous diton en haut lieu; Il est probable que les représentants des nations nonbelligérantes seront convoqués après que la Commission du ministère de la justice, chargée de rechercher les violations du droit des gens, aura réuni un faisceau de preuves, qui édifieront les nations étrangères. *** Le c Nederlandsche Financier 1 écrit en date du 10 août: Partout l'on avait une sincère affection pour l'Allemagne; cette affection s'est transformée en horreur et en haine.Le fait de piétiner le droit des gens « parce qu'on ne pouvait pas « faire autrement », nous nommons cela manque de foi. Ce que jamais personne n'avait pu s'imaginer de l'« honneur allemand » et de la < foi allemande » est arrivé: l'Allemagne a violé toutes les stipulations du droit des gens. Cela restera à travers les siècles une tache pour le pays, pour le peuple et pour le nom de son empereur. Le même pays qui considère le droit des gens comme inexistant exige des Belges assaillis de ne pas se défendre parce que cela ne concorde pas avec le droit de guerre. Les chefs du peuple de l'intelligence agissent comme des chefs de Peaux-Rouges: sur leurs ordres, des femmes et des enfants sont assassinés, des villages sont incendiés». (Jn de ces barbares de l'empereur Guillaume se vantait de ce que ses soldats avaient fusillé 1,800 habitants d'une commune suir 2,000. Plus^ tard, ces hordes sauvages firent encore pis : elles pendirent les Belges qu'elles purent prendre. Les cosaques ou les PeauxRouges auraientils pu agir plus mal ? Nous, dans les Pays-Bas, nous sommes neutres,- quoique nous ayons le cœur soulevé d'entendre à tout instant des officiers allemands à la frontière assurer qu'ils doivent nous épargner, et que plus tard ils récompenseront notre neutralité. La HolJande est neutre parce qu'elle ne recherche pas la guerre comme l'empereur Guillaume. Elle restera neutre aussi longtemps qu'elle ne sera pas lâchement attaquée comme l'ont été nos voisins du sud. Mais neutralité ne veut pas dire que nous ne svrapathisons nas avec les Belges. Non, cela nous ne voulons pas le cacher : notre sympathie est entièrement acquise aux Belges. Ils émoussent le tranchant du sabre allemand, ce que toute l'Europe reconnaîtra bientôt, sauf peut-être l'« Allemagne civilisée ». Les nouvelles de Liège sont bonnes. Celles des environs aussi, — d'après nn bulletin adressé hier soir au Département de la Guerre, à Paris. Les forts soutiennent toujours la lutte. Les troupes belges qui défendent la place se reforment à l'ouest et ont repris l'offensive. Les Belges auraient détruit les ponts des railways derrière les Allemands entravant leur ravitaillement. JEUDI MIDI. Dits tui i lu Nous avons eu un combat ce matin, au sud, entre des troupes allemandes signalées hier et qui se dirigeaient vers Eghezée. Nos troupes les ont attaquées et les ont repoussées avec de très fortes pertes. Nous avons capturé des mitrailleuse sur auto. Bruxelles et le raid allemand Un raid de cavalerie allemande sur Bruxelles par le sud et le nord, n'est plus à craindre. Toutes les avenues sont gardées par l'arraée et la garde civique. Le vol de deux millions à Hasselt est confirmé. La victoire de Haelen confirmée. Communiqué du ministère de la Guerre : La victoire remportée par nos troupes hier dans la journée a été confirmée officiellement : nous n'avons engagé qu'une division de cavalerie et une brigade mixte. Les pertes des Allemands sont très grandes : ils auraient eu environ les 3/5 de l'effectif engagé hors de combat. De notre côté, au contraire, elles sont relativement faibles : quelques tués à la division de cavalerie. Ce matin on a signalé nne pointe offensive des troupes battues hier, vraisemblablement dans le but de ramener les blessés, les morts et le matériel abandonnés. Aucune surprise n*est à craindre pour nous: une nouvelle attaque serait repoussée victorieusement, si elle se produit. JEUDI 16 H. 1/2. Les Allemands repoussés une deuxième fois ce matin, près de Diest. On nous annonce que jeudi matin les allemands repoussés les jours précédents au nord de Liège et dans les environs de Diest sont revenus à la charge à Diest, au début de la matinée de jeudi et ont été vigoureusement repoussés par nos troupes. *—_*— La guerre déclarée entre l'Angleterre et l'Autriche. . JEUDI, 17 HEURES. Londres, 18. Un communiqué du bureau de la presse dit : La guerre entre l'Angleterre et l'Autriche existe depuis minuit (heure autrichienne). L'amirauté a envoyé l'ordre de commencer les hostilités. Dans toutes nos églises, dans tous les sanctuaires, la foule se presse, la prière monte vers Dieu, l'expiation accompagne l'imploration. Dieu donne la force aux humbles. Aux humbles que la force bafoue. Aux humbles confiants dans leur bon droit, résolus à le défendre. Depuis dix jours, le cœur belge est gros d'émotion. Il est rempli de joie devant la bravoure des Belges. Il se hausse à la hauteur de tous les devoirs. L'exemple vient de très haut. Le Roi et le Chef du cabinet l'incarnent. Nos officiers, nos soldats provoquent l'admiration attendrie du monde entier. La charité belge se déploie dans tous les domaines. L'armée envoyée pour détruire notre pays en recueille elle-même les bienfaits. La grande parole du Chef de l'Eglise de Belgique a éclairé et échauffé les âmes. Dieu de nos pères ! Prends la Belgique sous ta protection ! Dans la guerre, qu'elle n'a pas voulue, comme dans la paix qu'elle réclame avec l'honneur , Dieu de nos pères , prends la Belgique, sous ta protection ! Les otagss de Liège sont relâchés. Un Liégeois arrivé jeudi matin à Bruxelles ;annonce que les otages ont été relâches il y a deux jours. Les Allemands ont porté cette nouvelle à la connaissance de la population par des affiches apposées en ville. Tout est tranquille à Liège et on circule ;J librement dans le£ r.u.ejS» >' Le coinmanflaiii ffe cavalerie Léon Knapen. On 6»it comment vient de mourir, au court, du combat d'Orsmael, l'héroïque commandant de' cavalerie Léon Knapen, des lanciers. Oerné dans une maison, où il faisait le coupi de feu avec trois de ses hommes, il résista jus«* qu'au bout à des forces ennemies infiniment su-, périeures. Il préféra se faire massacrer que de' se rendre, et les Allemands ne s'emparèrent qu«'; d'un cadavre couvert de multiples blessures. i Un de ses plus anciens amis nous écrit au snwj jet de la fin glorieuse de ce brave*. C'était un soldat dans l'âme. Je le con-*] naissais depuis une trentaine d'années.^ En-, gagé volontaire, il était venu de Malines,; sa ville natale, aux chasseurs à cheval engarnison à Tournai. Grand, de carrure her-' culéenne, intelligent, rigoureux observa-» teur de la discipline, . Léon Ejiapen s'était bien vite impose à l'attention de ses chefs.Ra,pidement, il conquit ses premiers galons et passa son examen en vue de la souslieu-tenance. Sévère pour les autres, et plus >encor« 1 pour lui-même, le jeune sous-ofücier ca-, chait un cœur d'or sous des apparences un, peu rudes. C'était un instructeur de pre; mier plan, et ceux de ses hommes^ quî, « marchaient bien » pouvaient apprécier, à l'occasion, tout ce qu'il ~ avait de bonté et de charité chez le « marchef ». Chrétien convaincu, il pratiquait, sans ostentation comme sans faiblesse. La nomination de sous-lieutenant ta»r-< dait, les postes étant rares, et le bon Knapen, malgré son flegme, s'énervait. Un matin d'hiver, il y a environ 25 ans,, aux environs de la Noël, un télégramme de Bruxelles m'annonça, _ de la source la plus, certaine, que la nomination était chose faite. Je ne fis qu'un bond jusqu'à la caserne; de cavalerie, à la Galterie Saint-Jean. Si-*' tôt la porte d'entrée franchie, le premier,, uniforme que j'aperçus dans la vaste cour,; toute blanche sous son tapis de neige, ce fut celui de Knapen. Le long manteau d'or-' donnance sur les épaules, il donnait l'instruction à une dizaine de jeunes soldats. — « Léon, m'empressai-je, j'ai une excellente nouvelle à t'annoncer: tu es... •*> Mais il m'interrompit, l'air encore un peu plus nerveux que les jours précédents, et, d'un ton raide: — « S'agit^il d'une communication qui serapporte au service? Non''... Alors, je vousprie de ne pas me la faire avant lOneures, ' quand l'instruction sera terminée. », Douché par cet accueil, je me repliai discrètement sur le corps de garde, où j'ap*^ pris la nouvelle à quelques oamarides du. « marchef » ; personne d'entre eux ne songea à aller l'aborder : — « Impossible, disaient-ils. U est terri'ble' quand il s'agit de la discipline... » Mais voici qu'arrive.trois minutes api es,'le colonel Van Eeckhaute, qui commandaitle régiment, et qui devait être promu, unpeu plus tard, au gêné rai at. A son tour, ilfonce droit sur le jeune sous-officier :■ « Maréchal-des-îogis Knapen, s'écrie,t-il, en lui tendant la main, j'ai une excellente nouvelle à vous annoncer: vouaêtes... j> ...« nommé sous-lieutenant, interrompit Knapen, qui se permettait pareil accrocpour la première fois.■ c Comment le savez-vous? » « Voilà, mon colonel ; il y a là,au corpsde garde, un brave pékin de camarade, informateur de son métier. U ne serait pas accouru à 8 h. 1/2 du matin à la caserne, s'iln'avait pas eu une nouvelle, bonne parmiles meilleures, à m'apprendre. Seulement,*je ne pouvais pas la connaître, officiellement, avant 10 heures... Le service avanttout... Mais j'avais deviné, mon colonel;j'avais deviné... Le colonel Van Eeckhaute rit de bon cœur, et, tapant familièrement sur l'épau-: le du nouveau sous-lieutenant, il lui dit: — « Je vous reconnais bien là 1 vous avezété un sous-officier modèie, Knapen ; vousserez un excellent officier. Cessez l'instruction 1 Et allez célébrer, à la cantine,avec vos amis, votre nomination ! » On ne se le fit pas dire deux fois. Cinqminutes après, le colonel lui-même faisaithonneur à la meilleure « consommation »; que le can tinier put découvrir dans sa cambuse...i Léon Knapen fut envoyé à Bruges, aux' lanciers. Il se maria à Bruges. Il ne quitta' plus son régiment. Tous les Brugeois ont connu ce grand officier blgnd, aux longues moustaches, aux yeux bleus, qui eut l'insigne honneur d'être, de longues années durant, le porte-drapeau du régiment. U y a quelque temps, la confiance du gouvernement l'avait appelé dans la commission de remonte qui se rendit en Irlande. Ce fut le dernier voyage d'officiers de cavalerie belge dans ce pays, et le commandant Knapen y fit preuve d'une remarquable compétence. Ses chefs, ^ unanimement, lui prédisaient le plus brillant avenir... Il est tombé, à 50 ans, pour la Patrie, eon sang jaillissant de vingt blessures, au cours d'un combat dont on parlera, plus tard, à' la veillée, dans la région, et qui rappelle,' par certains côtés, l'épopée de la légendaire « Maison des Dernières Cartouches » de Bazeilles. Ce que disent les ulhans. Des officiers de uhlans et des uhlans bles-' ses ont été conduits lundi soir à l'hôpitalmilitaire de Namur. Leur première penséea été de demander de la nourriture. Usn'avaient pas mangé depuis deux jours.,Ceux qui se trouvent à la prison déclarentqu'ils sont beaucoup mieux soignés quedans l'armée allemande.< C'est ce que dit aussi un blessé soigné àl'hôpital de Dinant. C'est un jeune homme originaire de la Westphalie, maréchaldes logis, âgé de 22 ans* il a cinq sœursplus jeunes que lui; sa olessure n est paabien grave, et il se dit heureux d'en êtrequitte à si bon compte. Il y a huit mois,assuret-il, que, dans son régiment, l'onavait tiré au sort pour désigner les cava-lierséclaireurs. On leur avait dit qu'il s'agissait de grandes manœuvres.à Questionné sur l'audace dont ses camarades font preuve, il a répondu : « Kous sommes commandés, il faut marcher; nous savons que nous allons à la mort. Des dtx, un seul s'échappe; c'est le taux..fixé et l'état-major es.t content > "' ■A «* m

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Dit item is een uitgave in de reeks Le patriote behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1884 tot 1914.

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