Le petit bleu du matin

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20 augustus 1914
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s.n. 1914, 20 Augustus. Le petit bleu du matin. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j96057dm18/
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RÉDACTION TÉLÉPHONES 3894. et 2601 31 ,Moiitagne-aux-Ilerbes-Potagères, 31 ABONNEMENT : BRUXELLES : Trois mois, 3 francs; six mois, 6 francs; douze mois, 12 francs. PROVINCE : Trois mois, fr. 3.75; six mois, fr. 7 60, douze mois. 15 francs. LUXEMBOURG : Trois mois, 6 fraucs ; six mois, 10 francs ; douze mois, 18 francs. Pour les PAYS-BAS , s'adresser à la poste. ETRANGER : Trois mois, 8 francs ; six mois, 15 franci; douze mois, 30 francs. On s'abonne dans tous les bureaux de poste* Le Petitf Bleu ADMINISTRATION TÉLÉWOHE 339S 20", Moalagne - aHX - llerbes - Potagères ANNONCES Xes annoncés sont reçues au bureau du journal, et 31, Montagne-aux- Herbes-Potagères, Bruxelles, et dana B toutes les a-gencos de publicité du paya et de l'étranger. On traite à forfait pour contrats ou ordres importants. L'ACTION GÉNÉRALE EST ENGAGÉE UN COMMUNIQUÉ OFFICIEL À 5 heures, le département de la guerre a communiqué la note suivante : En ce moment la situation générale sûr le théâtre des opérations se présente comme suit : Après avoir perdu beaucoup de temps et un grand nombre d'hommes ainsi qu'un important matériel, l'aile droite prussienne est parvenue à gagner du terrain sur les deux rives de la Meuse jusqu'au Contact avec les armées alliées. Les troupes allemandes qui sont au nord do la Meuso se composent de fractions appartenant à divers corps, dont l'effort principal s'est porté sur Liège et que le temps a rendu disponibles. 1.1 y a aussi de la cavalerie. Grâce à celle-ci, les Allemands ont pu faire beaucoup de bruit en s'étendant au nord et au sud. De ce côté, elle s'est heurtée à nos troupes et aux troupes françaises. Elle a été repoussée. Au nord, au contraire, elle a eu le champ libre et a pu pousser des pointes hardies par petites fractions, pouf pénétrer loin en Campine. En un mot, les Allemands ont pris le moule de nos positions. Leur avoir fait perdre plus de quinze jours pour arriver à ce résultat, est tout à l'honneur de nos armes. Cela peut avoir des conséquences incalculables pour la suite des opérations. Le déroulement normal de celles-ci, d'après un plan concerté entre les alliés, peut amener l'une ou l'autre aimée à manœuvrer, c'esjty-àrdiie à changer de position, afin d'améliorer les conditions d'ensemble. Nous sommes à l'aile extérieure, là où ces manœuvres s'imposent presque toujours, soit pour la protection directe du flanc, soit s'jit pour H protection indirecte en échelons. La mission do notre armée peut donc exiger qu'elle modifie ses positions primitives grâce auxquelles elle a pu remplir complètement le premier rôle qui lui a été dévolu et qui consistait à gagner du temps. Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter si l'année fait un mouvement dans telle ôu< telle direction. Les stratèges en chambre feront bien de s'abstenir de critiquer les dispositions prises dans ce but. Ils doivent bien se rendre compte que notre armee raie partie maintenant a un ensemble do forces articulées et se souvenir que les conditions stratégiques se sonii complètement modifiées depuis que le contact a été établi intimement, à notre droite, avec nos alliés. Il ne s'agit pas actuellement de manœuvrer ou de combattre seuls : la couverture de telle ou telle partie du pays, do telle ou telle ville, devient secondaire, et la poursuite du but assigné à nos troupes dans le dispositif général devient prépondérant. Ce but ne peut pas être dévoilé : les esprits les plus avertis ne peuvent le découvrir, étant donné le vague dans lequel reste avec raison les renseignements fournis au sujet des opérations. On se bat sur tout lo front s'étendant do Bâle à Diest; plus il y a contact entre les armes ennemies et plus on se rapprochera de la décision; plus il faut attendro à voir tourner l'avantage sur un point alors que l'on est obligé do céder sur un autre. C'est là une chose parfaitement prévue pour des batailles qui se livrent sur des fronts aussi démesurés que ceux occupés par les grandes armées modernes. En résumé, il ne faut pa^ penser seulement à ce qui se passe à nos portes; un mouvement do manoeuvres ordonné dans un but déterminé n'est pas nécessairement une retraite. Les combats livrés sur 1e front ces jours derniers ont eu pour résultat de rendre l'adversaire très circonspect. Ils ont retardé sa marche au grand avantage de l'ensemble des opérations. Il se fait maintenant qu'il n'y a pas lieu de se laisser raccrocher prématurément, ce qui ferait le jeu des Allemands. C'est là toute la raison des mouvements qui s'exécutent. Nous ne sommes pas battus, il s'en faut. Nous prenons des dispositions pour battre l'ennemi dans les meilleures conditions possibles. Que le public veuille bien à cet égard faire crédit au commandement de l'armée; qu'il reste calme et confiant. L'issue do la lutte ne parait pas douteuse et qu'une fois pour toutes les journaux s'abstiennent de papier des mouvements do troupes; lo secret est essentiel pour la réussite des opérations. Une déclaration du bourgmestre de Bruxelles Iy'état fébrile dans lequel la vue des fuyards revenant du combat qui a eu lieu près de Louvain a plongé la. population bruxelloise, nous a incité à aller inter-v ■ ■ • le bourgmestre. Nous espérions ob-■s paroles rassurantes qui auraient r.ini'n-'ï le calme dans l'esprit des habitants de la capitale. M. Adolphe Max," lorsque nous nous sommes présenté à l'hôtel de ville, était retenu à la permanence et ne put nous recevoir personnellement. Mais, par son secrétaire, M. Vierset, il nous fit faire cette déclaration : Dans les circontances actuelles, le bourgmestre estime que l'autorité militaire ayant assumé toute la tâche de la défense nationale, le premier magistrat de la ville ne doit intervenir en aucune façon en ce qui concerne les mesures d'ordre militaire prises à Bruxelles et dans les communes suburbaines.Le bourgmestre considère que la population doit avoir confiance dans les chefs qui ont la responsabilité de protéger la Belgique contra les envahisseurs et que les habitants agiront sagement en se gardant de critiquer ou de discuter les manifestations d'ordre stratégique dont ils ignorent la portée. xxx Bans la soirée, le bourgmestre a fait afficher cette proclamation : CONCITOYENS, Malgré la résistance héroïque de nos Groupes, secondées par les armées alliées, il est à craindre que l'ennemi n'envahisse Bruxelles. .Si pareille éventualité se réalise, j'espère pouvoir compter sur le calme et lé sarig-froid de la population. Que l'on se garde de tout affolement, do toute panique. Les autorités communales no déserteront pas leur poste. Elles continueront à remplir leurs fonctions avec la fermeté que vous êtes en droit d'attendre d'elles en des circonstances aussi graves. J'ai à peine besoin de rappeler à mes concitoyens les devoirs de tous envers le pays. Les lois de la guerre interdisent à l'en-' neini de forcer la population à donner des renseignements sur l'armée nationale et sur ses moyens de défense. Les habitants de Bruxelles doivent savoir qu'ils sont en droit de refuser de faire connaître quoi que ce soit, à ce sujet, à l'envahisseur. Ce refus leut est imposé dans l'intérêt de la patrie. Qu'aucun de vous n'accepte de servir de guide à l'ennemi. Que chacun se tienne en garde contre les espions et les agents étrangers qui chercheraient a recueillir des renseignements ou à provoquer des manifestations dans un sens quelconque. L'ennemi ne peut légitimement porter atteinte ni à L'honneur des familles, ni à la vie ries citoyens, ni à la propriété privée, *ni aux convictions religieuses ou philosophiques, m au libre exercice des cultes. Que tout abus commis par l'envahisseur me soit immédiatement dénoncé. AUSSI LONGTEMPS QUE JE SERAI EN A7JE JK PROTEGiEIIAI De TOUTES MES FORCES LES DROITS DIGKI™ ME,S COKOI- J . Ei\ iS. Je prie les habitants de faciliter ma tâcha en s'ubstunaut de tout acte d'hostilité, do tout usage d'armes, de toute intervention dans les combats ou rencontres. CONCITOYENS, Quoi qu'il arrivé, écoutez la voix de votre bourgmestre et maintenez-lui votre confiance. Il no la trahira pas. D$ÏMTtfGIQUE #EB BÏIN"| VIVE BRUXELLES j, 19 août 191 i. • 1 Adolphe MAX. Entre frères d'armes Un groupe de Français „de Belgique", r»ui retournèrent dans la mère-patrie au premier signal de la mobilisation, nous ont adressé, du corps d'armée où ils ont été incorporés, la lettre suivante : „Au moment où la Belgique, qui lut toujours si hospitalière pour nous autres Français, reçoit si vaillamment le premier choc de coups qui nous sont destinés, nous vous prions d'être auprès de nos frères belges l'interprète des cœurs français. Nous sommes prêts et allons concourir vaillamment à repousser cette horde do sauvages, l'op- • probre de la civilisation." Les sentiments que traduisent ces lignes sont ceux qui sont éprouvés par toute la nation française* ,/ Supprime par la censure militaire. LETTRES DE SOLDATS Voioi encore une lettre de soldat, qui renferme des détails d'un vif intéttit : L..., le 30 août. ...A voir le pays que nous traversons, on- no peut pas se figurer qu'on est en gueiTO. En effet, nous voyageons continuellement dans la plus belle contrée de la Belgique, la Hesbaye, le pays do Liège. La jécolto y est réussie à merveille, et grâce aux recommandations des autorités commu-.nales, tout le monde est calme. Je le répète : on ne dirait jamais qu'on est en guerre, à moins que les balles sifflent à vos oreilles. Tout cela ne veut pas dire „que nous vivons comme Dieu en France" ! Loin de là ! Le matin, nous sommes toujours en marche avant l'aube, c'est-à-dire vers l h. 1/2 ou 2 heures, et le soir nous arrivons à 9 *ou 10 heures à notre destination, presque toujours une ferme, où tout notre escadron, soit 130 hommes, peut loger. Les chevaux dans la cour à l'intérieur et les hommes derrière les chevaux, carabines et armes chargées. Nous sommes quatre pelotons; donc on ne dort pas tous les quatre jours en quarante-huit heures (tous les jours un peloton monte la garde). En huit jours, je u'ai certainement pas dormi plus de douze heures, le plus souvent à la belle étoile. Il est cependant arrivé aussi que nous dormions dans une grange. Le matin, nous nous levons à 1 heure ou 1 h. 1/2, et puis en selle. On se nettoie, lave et rase aussi peu que comin*} on dort. Alors, on -se rassemble dans un champ. Nous sommes toujours quatre régi-monts de cavalerie et un groupo d'artillerie à cheval. Depuis doux jours, nous avons aussi des régiments de ligne près 4g nous. Alors nous sommes là pied à terre, et des patrouilles partent en reconnaissance. Vers 5 ou 6 heures du matin, celles-ci retournent avec des renseignements, et nous sommes »ar«is. Journellement, de 70 à 80 kilomètres en faisant la navette entre Liège et le Limbourg. Vers 2, 3 ou 4 heures, une rencontre, et puis, pan, pan ! la danso commence. Depuis qu'on nous a lu l'ordre du jour du Roi que Liège tenait bon, etc., on ne parvient plus à retenir les troupes; Oui, môme étant un contre cinq, nous voyons la chance do réduire tous les ennemis en miettes. Après lo combat, retour à l'hôtel? etr voilà de nouveau une journée de passée. On abat une vache ou un cochon, quelques biscuits, et „en avant la musique" ! La population nous est très sympathique, et quand nous passons par des villages, nous avons de la nourriture en abondance. Voici comment je vis le feu pour la première fois. C'était mercredi passé. J'étais do patrouille avec un brigadier etr trois hommes : flanc gaule gauche! Alors vous chevauchez à la tête des quatre régiments à 60Ô ou 600 mètres à gauche. Avec un autre j'avais traversé un bois, et en en sortant, irous ne vîmes plus âme qui vive. Nous allâmes *ers le village voisin pour demandei la route, qui nous fut indiquée de; suite. Après y avoir bourré notre coco ,,à l'œil", nous nous dirigeâmes à nous deux vers le but. A ce moment-là, pour sûr que j'aurais préféré être rue Haute ; mais—enfin !... Nbus rions en causant, faisant alterner lo pas allongé avec lo galop léger. Après deux à trois heures de ce galop, nos chevaux étaient fatigués, et nous dûmes marcher au pas ; en outre, d'après les bourgeois', deux escadrons allemands avaient passé par là : il s'agissait donc d'être prudent. Tout à coup, au détour d'une route, nous donnâmes en plein sur uno brigade do notre escadron, dix hommes avec un officier, pied à terre et prêts à tirer. Je vis do suite qu'il y avait quelque chose de louche. ..Elu avant !" commande l'officier, et non > autres on avant ! Nous nous glissons ] : udemmerit le long des maisons, jusqu'à < que nous arrivons en plein champ, où no nous cachons dans un fossé. A : • > ou 400 mètres de distance, nous voyon au moins quarante Allemands. Le petit j« u commence, pan, pan ! Ce n'est pas que j'ai peur, mais, dès la première fois, t un contre trois. Je tire vaillamment sur 1< > Allemands et ne perd pas la boule. Le garçon qui se trouve à côté de moi tombe, frappé soudain au bas-ventre (23 ans, garde vliasse, marié). Aucun de nous no bouge, quoique maint pâlisse. Les Alle-imaihds semblent avoir reçu du renfort. Leur ligne de feu s'étend, et notre officier juge prudent de battre en retraite. A cheval ! Et puis, aussi vite que nos chevaux peuvent courir. A une demi-heure 'de 1 * nous attendent nos carabiniers cy-clibte^ qui accueillent nos persécuteurs par un vrai feu d'artifice. Dervuis lors, j'ai déjà vécu des heures an-gois.-;intes. Cependant, il faut que je vous conte encore un petit fait : Vendredi, nous arrivons à notre camipe-men tout à fait exténués. Nous étions environ quatre cents hommies do cavalerie, dans une grande ferme. Partout, aux alentour-, des soldats belges. Tout à coup, une pétarade, uno couple de mitrailleuses ! Nos officiers nous envoyèrent d'abord sur le toit : cela no prit pas. Alors on envoya tout, le monde à l'extérieur, à l'exception do ceux qui avaient pris position près des fencue.s, — dont moi. Tout à coup, on crie dans la cour, et ce on bon français : ,,Les Belges sont dehors et les Allemands sont sur les toits ! (Rien do plus faux !) En même temps, un coup de Jusil. IiCS Belges commencèrent à tirer comme des possédés, et ce n'est que grâce à officiers que nous ne nous sommes p; entre-tués.Le bougre en question n'était , qi'im Allemand venu là pour répandre la panique, co en quoi il avait réussi. Dans lui autre village, un Allemand était parvenu à s'introduire à l'église vers 11 h. 1/2 de la nuit et avait commencé à sonner l'alarme de toutes ses forces. Alarme générale au camp belge. Cette nuit, nous n'avons pas fermé un œil; mais le bougre avait atteint son but. Quand cette guerio sera-t-elle finie ?... XXX Db Paria, maintenant, cette carte adressée û défi Ixellois par des parents de là-bas — et qui témoigne d'un bel enthousiasme : Chers frères et sœur, Honneur et gloire à la Belgique et au noble et vaillant peuple belge ! Nous vous supplions de nous donnér de vos nouvelles pour nous tranquilliser. Moi j'ai déjà signé mon engagement, et nous serons acceptés lo 21 de ce mois; donc, encore douze jours de longue attente. Nous tous nous avons la fièvre de partir et nous voudrions que ces jours passent comme un souffle. Faites-nous savoir si nos frères et bea'îtx-frères sont partis et ce qu'il y a de nouveau. Vous ferez part de ma carte à toute la famille. Courage, noble peuple :. l'heure est sonnée, et la victoire certaine nous libérera pour toujours de ce peuple sauvage à jamais; nous l'écraserons sous nos pieds comme une l>ête malfaisante, et nous la mettrons en défi de plus jamais nous mordre. Ici. l'enthousiasme est immense, et nous volontaires ne vivons que dans l'espoir do venger votre attaque injuste et barbare. Hion* des amitiés à toute la famille, sans oublier papa. Embrassez Lili. Nous sommes toujours bien portants et espérons de même de . vous tous. Ecrivez-nous de suite. Bons baisers à tout le monde. Au- revoir, courageux peuple, vous qui vous êtes emplis de gloire, soyez fiers et espérez. Antoine Cornelie et Robert. AUX CIVILS Le ministre de l'intérieur recommanda aux civils, si l'ennemi se montré dans leur région : De ne pas combattre ; De ne proférer ni injures ni menaces; De se tenir à l'intérieur et de fermer les fenêtres afin qu'on ne puisse dire qu'il y a eu provocation; Si les soldats occupent, pour se défendre, une maison ou un hameau isolé, de l'évacuer, afin qu'on ne puisse dire que les civils ont tiré. L'acte de violence commis par un seul civil serait un véritable crime que la loi punit d'arrestation et condamne, car il pourrait servir de prétexte à une répression sanglante, au pillage et au massacre de la population innocente, des femmes et des enfants. Le gouverneur du Bravant vient de prier les bourgmestres des communes rurales de la province de Taire amener ces recommandations, suivies de cet avis : Le bourgmestre invite les habitants à faire remise à la commune de toutes les armes à feu sans aucune distinction et des munitions qu'ils auraient en leur possession. Les armes ainsi livrées feront l'objet d'un inventaire dressé par l'administration communale et seront restituées après la guerre aux intéressés. bans /ouïes us communes rurales, chaque jour, à deux reprises, il sera donné lecture de l'affiche par le garde champêtre. Il—Il Hlll III —mmann——HHW— IPian de eamoaone des Allemands Au fur et à mesure du développement des opérations militaires, l'exposé que nous avons fait du plan des Allemands se confirme chaque jour ; nous renvoyons nos lecteurs au croquis et aux artiefles déjà publiés sur ce sujet. Nous voyons ainsi que l'aile gauche des forces destinées à combattre la France et ses alliés semble conserver une attitude défensive dans la Haute - Alsace ; que la Ile armée, qui doit pénétrer eu Lorraine par le grand-duché de Luxembourg et la trouée de Verdun, en empruntant la région arlonnaise, exécute son mouvement avec une grande lenteur pour conformer sa marche sur celle de l'armée principale,ayant pour mission d'opérer par la Belgique, et dont les opérations ont été retardées par la nécessité de prendre un certain nombre de forts de la double tête de pont de Liège, et do remettre la voix ferrée de Ire classe, d'Aix-la-Chapelle à Liège, en état de service. D'autre part, un corps de liaison, entre les Ire et Ile armées, traverse notre pays par le Condroz et les Ardennes et a poussé ses découvertes jusqu'à la Meuse, où sa rencontre, avec les troupes françaises, a amené divers combats, dont celui de Dînant. Dans lo centre de notre pays, la cava-ferio prussienne a poussé ses coups de sonde vers Diest et Tirlemont, puis vers VVavre. Peu après, les avant-gardes des corps ayant abordé les premiers, sur la rive gauche de la Meuse, ont pris le contact des alliés ; elles ont établi un service do sûreté en avant do leurs colonnes et elles se sont retranchées dans leurs postes. Ce sont les préliminaires de la bataille. L'armée belge, qui s'était établie un peu> inconsidérément, présentait son aile gauche aux premiers coups de l'ennemi; elle vient heureusement de rectifier sa position, ce qui a fait croire, à Bruxelles, à une retraite, et à l'arrivée immédiate des Prussiens. Notre article rassurera la capitale, si elle veut bien considérer que, étant donnée la distance qui sépare Liège de Bruxelles}, l'ennemi it faire quatre étapes pour nous arriver ; que, no possédant que deux bonnes voies, trois tout au plus, pour passer la Mouse et avancer, vers nous, il devra faire suivre oas routes, pendant une partie du trajet tout au moins, par trois corps d'armée ; qu'entre Liège et Bruxelles, les Prussiens rencontreront l'armée belge et celles des alliés ayant eu le temps de s'établir dans des retranchements dont la force a été augmentée à chaque heure qui s'est écoulée depuis près de 15 jours, et qui sont aujourd'hui bien près d'être inexpugnables. L'armée prussienne, pour attaquer les alliés, doit porter en ligne une forte partie de ses corps d'armée, _ puis les déployer, ce qui demandera certes une couple de jours ayant qu'elle puisse entreprendre ses opérations tactiques décisives. Quant à la bataille elle-même, combien durer a^-elle* Certes, plusieurs jours» encore. Ce qui faits que, si nous avons le malheur de voir ld? Prussiens, ce no sera, sans doute, pas avant la fin de cette semaine. D'autre part, tout peut nous faire espéier que l'ennemi, deux fois décimé, sera obligé de reculer, et. puis de précipiter sa retraite qu'une poursuite mordante peut et doit, comme je l'ai indiqué précédemment, transformer en désastre. Si, ce qu'à Dieu ne plaise, nous devions subir un échec, notre adversaire payerait si chèrement son succès qu'il aurait bien de la peine à en profiter. Il devrait, avant do pouvoir continuer son offensive, se ravitailler, panser ses plaies sanglantes par où se perdra ce qui lui restera de sa vigueur, et comme le sanglier blessé mortellement qui a conservé assez de force pour renverser le chasseur, mais qui succombe aussitôt après lo dernier effort, notre adversaire épuisé serait écrasé et périrait au premier retour offensif des masses alliées. Supprimé par la censure militaire. 'Quant aux opérations des Belges, nouf nous réservons, d'en parler plus tard, le me meut.actuel étant inopportun. Bornons-nou? à constater avec fierté que, de l'avis d€ toutes les nations y compris la Prusse, ils so sont battus comme des lions et qu'ils ont imposé au monde entier une admiration sans réserve. Aussi, nos braves troupe» possèdent-elles toute notre .confiance, et c'est) dans ce sentiment profond que nous attendrons les prochains^et décisifs résultats do leurs efforts patriotiques eû héroïques. B- SUPPRIMÉ PAR LA CENSURE MILITAIRE BRUXELLES, JEUDI 20 AOUT 1914 B CI3NTQ CENTIMES «1» MUÉE. - H- 232

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Dit item is een uitgave in de reeks Le petit bleu du matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1894 tot 1919.

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