Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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s.n. 1918, 04 April. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q23qv3dh76/
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1" ANNÉE. — N* 17. 10 eeitlmis le naméro 4 AVRIL 1918 LE PEUPLE WALLON ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUDI « Lorsque une réforme est devenue nécessaire, et que le moment de l'accomplir est arrivé, rien ne l'empêche et tout la sert. > F;-A. Mignet. (« Introduction à l'hisioire de h Révolution Française). Tontes les correspondances doivent être adressées ABONNEMENTS - [On s'abonne à tous les bureaux de poste) : Secrétariat du journai a Charlkroi à l'administrateur : jjn auj jq fr — gjx m()iS) fP# — Trois mois, fr. 3.50 Ï5, Rue de Belle«Vue, BRUXELLES ANNONCES : fr 0.75 la ligne. J LHUSIER, 40, Rue Léon Bernus, OPPORTUNITE I£. Avec /'Opinion Wallonne, nous sommes donc om. pli ces d'un même cri nie : crime du moment nopportun. Acceptons cette responsabilité; toutefois, cirons tances atténuantes. Si notre consœur parait 'epuis à peu près deux ans, le Peuple Wallon l'a encore que deux mois d'existence. Et une les raisons de sa publication est le traitement l'oppression dont /'Opinion Wallonne est i4c-ime. Passons. —o— lu point de rue des patriotes absolus, le ort de /'Opinion Wallonne est le nôtre. Le devoir d'aujourd'hui, disent-ils, est de e taire. C'est très juste. Mais Alphonse Karr, !/? jour, n'a-t-il presque pas dit : « Que Mes-ieurs «lu gouvernement commencent ! » L'Opinion Wallonne est née pour la dé-ense. Rien n'eut été à défendre, si rien n'était ttaqué. Qui attaquaient ? Les patriotes. Itais ne nous attardons pas à rechercher, omme des enfants, celui qui a commencé. I y a là, toute une macédoine de Flamands,' (e gouvernement, de patriotes, et seul il en essort clairement que si /'Opitjion Wallonne. •st. née, elle a eu ses raisons. Elle n'est venue qu'après le XXe Siècle, la Métropole, /'Echo Belge, et combien d'autres ou maux gouvernementaux. Se taire était le devoir. Oui, mais le devoir )0ur tous. Sinon, c'était une duperie. L'Opinion Wallonne, c'est le XX* Siècle et a bande de gouvernementaux qui l'ont créée. Elle a eu raison de naître. — o— Née à Paris, croyez-vous qu'elle a échappé m reproche, vous savez au reproche belge ? Du tout. Un jour elle imprime en manchette. : « L'argument suprême de nos adversaires : « Vous n'êtes pas de noire avi6, alors vous êtes un Boche. Pierard, le Framisou, eut, à ce propos, une aide histoire. Xous la rappelions dernièrement. Zomme un vrai Belge, il calomniait. L'Opinion Wallonne, - et /'Opinion Wallonne, c'est Ilu-et, Albert Mockel, Paul Maquette, Raymond '.olleye, Richard Depierreux, Oscar Gilbert, 'te... aurait été touchée en Hollande, paies Allemands. En cinq* figues, Co\lleye et Gilbert 'exécutent. Ou'importe. Basile a, touché; l'effet i donné. Le ministre Brunei récompense Pie-■ard et le prend à son service. Il en était bien digne. C'est un vrai Belge. —o— i Paris, consentent les patriotes tièdes, iOpi-lion Wallonne pouvait être. Mais ici en Belgique, un journal wallon, 'amais ! C'est ainsi qu'un crime est absous lorsque e lieu du délit change de latitude. Oui aurait cru à pareille influence sur la norale, de l'écart d'un peu /dus de 2 degrés le méridien. a5o kilomètres à peine... \e plaisantons pas, car chez les Belges, les eproches ne doivent pas nécessairement être n tel figent s pour être sérieux. —o - Malgré donc que nous soyons en pays oeeupéi vous avons décidé d'agir. Xous prétendons qu'il y a urgence, parce fue nous devons nous défendre et défendre iotre idée. Xous prétendons qu'il est opportun, parce Iue, en ce moment, c'est le temps des seni'nies. Les cerveaux sont bousculés comme la erre est retournée. Et l'instant d'aujourd'hui ixera un sort Séculaire, peut-être. —o— L'opportunité qui nous commande la dé-ense regarde hier. Celle qui nous commande la réflexion regarde demain. —o— Se défendre ne serait, qu'une satisfaction bien aine, si ce n'était que pour réussir à se sauver oi-même. L'idée seule en vaut la peine. On ne peut, on n'a pas le droit d'aban-« donner, de laisser discréditer, de laisser étouffer une idée. La séparation est attaquée. calomniée. Xous n'avions pas le droit de nous tai.e, nous n'en avions plus le droit. Me pas se taire c'était l'acte de courage, l'acte de vérité. Il n'est compris que par les sincères. Tant mieux pour nous. Les autres comprendront un jour. Le jour de la curée. —q— Mais la défense n'est déjà plus que le souci du. passé, f/intérêt est dans l'avenir. Il sera comme nous l'aurons forgé. Si la séparation ne veut dire qu'administration, que petites places, que rond-de-cui-risme, certes il est inopportun d'en parler. Les mesquineries sont toujours inopportunes. Pour nous, séparation signifie libération. Libération de race, libération démocratique. S'en référer à l'oppresseur d'hier, au gouvernement belge, cause de tous nos malheurs, s'eiP référer aux Belges, eux-mêmes, abêtis, abrutis de belgeoisismé et de bas matérialisme, s'en référer à ceux dont tous les petits et grands intérêts seront heurtés par la clarté, par la lumière, par la propreté, ce serait, nous l'avons déjà dit, pis qu'une sottise... (IN GRIME. —o— Pour nous sauver, que faut-il faire? D'abord nous évader de chez nous. Ce sel-a l'action extérieure ; elle consiste à : Provoquer l'attention du monde, crier, ta-pager, nous faire connaître. Démontrer ce que nous sommes et ce qu£ nous voulons être. Démontrer que les Belges métis et réactionnaires nous étouffent, et nous oppriment. Démontrer que nous sommes de « race et que nous avons des aspirations de progrès cl de liberté. L'action, intérieure, quelle sera-t-elle ? Accepter le fait accompli dont nous parlions hier. Accepter, enregistrer la séparation, nous habituer à son principe. iXos cerveaux, nos consciences, ne doivent plus concevoir la possibilité du retour du régime ancien. Des actes mêmes, cloii eut être accomplis pour que cela soit tendu impossible. Rien ne doit, nous arrêter : ni les soucis dei intérêts des partis politicjues d'hier, ni ceux de ménagements à l'égard de ce triste gouvernement.Au-dessus d'un patriotisme belge, il y a le patriotisme wallon. C'est le devoir wallon seul qui compte. C'est lui seul qui doit nous guider. La Wallonie se reprenant, c'est le triomphe à jamais de nous-mêmes et de nos désirs. C'est 1ère de clarté succédant aux ténèbres. —o— Xier alors l'opportunité du moment, cesi refuser la chance providentielle, miraculeuse des circonstances qui, par d'autres, ont travaillé pour nous. Xier, c'est ne pas vouloir aborder la tribune. dressée, pour un moment, par la guerre au. milieu du monde ; ni en user pour y dénoncer les manœuvres du gouvernement, et de ses Belges. Ils ne pourraient donner à la grande question, wallonne qu'une solution intéressée et mesquine. Mous avons peur d'eux, \/ pelons à notre secours les grands cœurs et les grands esprits. Ils ne sont pas chez nous. Mer, c'est accepter de gai té de cœur pour un vain motif sentimental — est-il toujours rten que sentimental? — le risque de perdre un avenir libérateur, un avenir qui ferait de nous des citoyens vraiment patriotes, libres et émancipés.Xier, c'est rester veule, lâche. C'est être Belge. El c'est jxirce que nous sommes Wallons, parce que nous sommes les plus sensitifs, les plus pointilleux en patriotisme, c'est parce que notre devoir, notre conscience de Wallons et île démocrates nous le commandent, l'exigent, que nous ne nions pas. Au contraire, plus cpie jamais il n'a été aussi opportun d'agir. D. De Peron. fr-fe-qMUtBu- . L'Autonomie Flamande et la Wallonie (,) IV. Les (Confédérations d'États. La confédération d'Etats ÇStaatpnhund.) e-,1 une association d'Etats souverains dans laquelle il existe un pouvoir central possédant la personnalité juridique et doté d'organe, permanents.Dans les temps modernes nous pouvons citer comme evemple.s de la confédération d'Etats : la République «.les Provinces-Unies de rf»79 à t 79 5 ; la Confédération Suisse, depuis le premier pacte fédéral jusqu'en 1798 ; la Confédération helvétique sous l'acte de médiation, de 1800 à 1815 ; la Confédération suisse sous l'acte fédéral de 1815, qui resta en vigueur jusqu'à la transformation de la Suisse en Etat fédéral en 18/|8 ; la Confédération germanique (friiherer Deutscher Bund) de 1815 à 1866 ; les Etats-Unis d'Amérique, de la déclaration d'indépendance à la revision de la constitution fédérale en i857 , la confédération d'Etats formée sous le litre d' Etats confédérés d'Amérique » par les Etats du Sud pendant la guerre de sécession (i86i-i865) ; enfin la Confédération australienne, dont les fondements ont été posés par 1' « Acte établissant un Conseil fédéral de J'Australasie » du il\ août i885. La coopération d'Etats ne constitue pas ua nouvel Etat au-dessus de ses membres ; elle n'est qu'une association d'Etats souverains ; elle ne possède pas elle-même la souveraineté ni par conséquent le caractère d'Etat. L'existence des traités d'union et le devoir pour chaque Etat de se conformer au pacte fédéral suffisent à rendre compte de la situation juridique qu'occupe le pouvoir central vis-à-vis des Etats confédérés. La confédération d'Etals n'étant qu'une simple association entre Etats, il en résulte que les membres de la confédération sont des Etats eux-mêmes, et non pas directement les individus qui les composent. Il n'y a pas dans la confédération un peuple commun, une nationalité unique, mais bien une réunion d'autant de peuples et de nationalités que la confédération compte de membres. Dans la confédération d'Etats, les Etats particuliers conservent leur souveraineté. Le trait caractéristique de la forme fédéralive c'est la participation des Etats particuliers à la formation de la volonté fédérale, mais dans la confédération d'Etats, elle est beaucoup plus considérable que dans l'Etat fédéral. Presque toutes les confédérations n'ont possédé qu'un seul organe fédéral, Diète ou Congrès, et les députés qui composent l'assemblée fédérale sont nommés directement par chacun des Etats ; ces députés sont généralement liés par les instructions de l'Etat qu'ils représentent. fl est rare que la confédération d'Etats^pos-sède une organisation exécutive distincte de celle des Etats particuliers et fortement constituée, de sorte que pour la grande majorité des décisions fédérales, la confédération doit s'en remettre à ses membres du soin de les exécuter. Les Etats particulière agissent alors en qualité d'organes de la confédération. Les Etats confédérés ne confient ordinairement au pouvoir central que des attributions assez restreintes et strictement nécessaires pour que la confédération puisse réaliser le but pour lequel elle a été créée. Ces attributions peuvent se diviser en deux groupes : i° Le premier groupe comprend lès relations avec les Puissances étrangères et les rapports des membres entre eux. Ce sont donc des rapports de droit international public, modifié pour les membres de l'Etat par les dispositions spéciales du pacte fédéral, c'est-à-dire par les règles do droit public interne, qui ont précisément pour objet d'empêcher l'application des piincipes du droit international incompatible avec la nature et le but de la confédération d'Etals. En droit international, les relations d'un Etat-avec les Etats étrangers se résument dans l'exercice des trois droits suivants : droit de guerre, droit de légation et droit de conclure des traités. Or, entre les Etats membres d'une confédération, à ces trois points de vue, le pacte fédéral apporte des modifications considérables aux principes posés par le droit international public. Le droit de guerre est retiré aux «Etats confédérés entre eux d'une manière absolue, l'exercice du droit de légation entre membres d'une confédération d T*> ts est conservé en princine; le droit des Etats confédérés de conclure des traités entre eux est restreint en général dans des proportions plus OU moins considérables par le pacte fédéral. 20 Le second groupe comprend toutes les autres attributions en matière législative, exé-cutive et judiciaire. Sauf en certaines matières où le besoin d'unité se fait plus vivement sentir que pour tout ailleurs, comme la législation en matière commerciale, douanière, en matière de monnaies, poids et [mesures, fie postes jet télégraphes, les droits que se sont réservés les Etats particuliers sont beaucoup plus nombreux et plus importants que ceux auxquels ils ont renoncé en faveur du pouvoir central. (1) Voir tes n08 3, 15 et 16. Il en résulte que les confédéral .11 ; d'Etals n'ont jamais possédé aux divers p .iiits de vue militaire, financier et judiciaire, qu'un très petit, nombre d'institutions fédérales. En droit, rien ne s'oppose à ce qu'une confédération possède une armée fédérale permanente, dos tribunaux fédéraux et une organisation financière propre : en fait, cela n'a presque jamais lieu. L'armée fédérale comprend uniquement les contingents des Etats particuliers, qui, en temps de. paix, restent ordinairement à la disposition de chaque Etat. La République des Provinces Unies possédait cependant, en dehors des contingents des Etats particuliers, des troupes recrutées par les soins de la confédération et qui ne dépendaient que d'elle. Dans la Confédération germanique il existait des forteresses fédérales, places qui, dans un but d'intérêt général, se trouvaient confiées au point de vue de l'entretien des fortifications et de leur défense en cas de guerre, non à l'Etat particulier sur le territoire duquel elles se trouvaient, mais à la confédération elle-même. La création d'un tribunal fédéral, et spécialement d'un tribunal chargé de trancher les différends survenus entre Etats particuliers, n'a rien de contraire à leur souveraineté. Peu de confédérations ont possédé 1111 véritable tribunal fédéral; mais presque tous les pactes fédéraux contiennent quelques dispositions destinées à prévenir les conflits entre les Etats particuliers : dans la Confédération suisse avant 1848 tout différend entre cantons devait être résolu par deux ou quatre arbitres, choisis en nombre égal par les deux cantons parmi les magistrats d'autres cantons non intéressés dans l'affaire ; si les arbitres se partageaient par moitié, on npmmail un tiers arbitre pour les départager. L'INlEfiNATIONAUSATION des questions wallonne et flamande Le Gouvernement belge et ses Belges. « 11 est quelque deux à trois cent mille « Belges » à qui ce nom s'applique peut-être un peu mieux (qu'aux Wallons et aux Flamands). » • « Ce sont les hybride». » « L'hybride est le mulet qui ne possède plus aucune des qualités des deux races qui se sont rapprochées pour le produire. '> « Le « Belge » tient beaucoup du mulet. Il n'a plus ni la lente et puissante sagesse du Flamand, ni la légèreté spirituelle du Wallon. 11 se distingue, en général, par une haine profonde envers toute supériorité, par un esprit de dénigrement étroit et mesquin. 11 est envieux, peu intelligent, et ne se montre sensible qu'à cette forme d'art intérieure : la musique. Heureusement, le pays nommé d'après lui n'en renferme qu'un nombre limité qui végète presque exclusivement dans les grandes villes flamandes : Gand, Anvers et Bruxelles (1). » Si le gouvernement belge n'est pas patvenu à déraciner Wallons et Flamands à la langue et aux caractères dissemblables pour en faire des sujets à son image, il peut porter à son actif la piètre et peu enviable conquête d'un demi-million de métis, ^pèce ignorée encore en Wallonie dans les masses populaires, et qu'on rencontre un peu en Flandre et surtout à Bruxelles où ils pullulent. Cette ville qui a la prétention d'être une capitale, Baudelaire la caractérise ainsi : « Tout est fade, tout est triste, insipide, endormi. La physionomie humaine est vague, sombre et endormie. Bruxelles, la \ille où la centralisation belge a produit ses effets morbides sur la Wallonie et la Flandre, n'est et 110 fut jamais le cœur et: le cerveau du pays dénommé Belgique. Cette pseudo capitale pour rire, où le Wallon et le Flamand se sentent étrangers, appelée en 1907 par le séparatiste wallon de la première heure, Albert Mockel, « la cité des métis , est le Iriste milieu où les âmes belgistes ont pu pratiquer la sotte « culture mixte » préconisée à grand fracas, il y a quelques mois encore, par le gouvernement beige. Et le marais nommé Broeksel est devenu Brussel transformé par la vertu du bilinguisme en Bruxelles prononcé à la flamande, peuplé de chèvrechouleux froids, railleurs, sceptiques, indifférents, manquant absolument d'idéal, incapables de comprendre les revendications émouvantes des peuples wallons et flamands et se gaussant de tout. Vivant «à l'ombre du dieu gouvernemental dont ils sont les favoris, subissant l'influence des charmeurs du monde officiel, les métis entendent faire la loi en imposant leur bilinguisme aux deux races au nom du patriotisme commode el bruyant qu'ils affichent. Le citoyen Destrée fait d'eux le tableau suivant : : Une seconde espèce de Belges (l'autre comprend le monde officiel -et les fonctionnaires) s'est formée dans le pays, et principaler-ment, à Bruxelles. Mais elle est vraiment peu intéressante. Elle semble avoir additionné les défauts des deux races en perdant leurs qualités. Elle a pour moyen d'expression, un jargon innommable dont les familles Beulemans et Kahebroelc ont popularisé la drôlerie imprévue. Elle est ignorante et sceptique. Elle a pour (1) Albert du Bots : Belges ou Français. idéal un confortable médiocre. Elle ne croit à r'eh, est incapable de générosité ou d'enthousiasme, soupçonne toujours chez autrui le mobile bas et. intéressé, abaisse par la zwanze toute idée qui le dépasse. Certains laudateurs de celte platitude en ont voulu faire une vertu : Je middelmatisme . mot aussi laid que 'l'état d'esprit signifie. Le patriotisme de ces middel-mates est nul, ils accepteraient bénévolement toute domination qui ne dérangerait point leurs aises coutumières. Cette population de la capitale, dont quelques échantillons épars existent en province, n'est point un peuple : c'est *1111 agglomérat de métis. » (2) En mai 191/1, Destrée continuant laisse sortir de sa plume la physionomie morale de cette psychologie bruxelloise qui est la conséquence du bilinguisme sévissant à l'état permanent dans l'enseignement et l'administration. Au-dessus d'un peuple assez singulier, flamand pour la plus grande partie, mais portant le souvenir de toutes les dominations étrangères du passé (on prétend qu'il y a, aux Marollesi, do remarquables types espagnols), mais troublé encore par des afflux cosmopolites (Allemands, Italiens, Français), une bourgeoisie parle français. Sa grande niasse est d'une indigence, intel-tectueUe rare, d'un égo'isme borné, d'un plat matérialisme au jour le jour. Quand je dis qu'elle parle français, il faut entendre ce français spécial auquel des écrivains comme MM. Courouble, Fonson et Wicheler ont su donner un intérêt de drôlerie imprévue. Cette bourgeoisie assez ]>eu sympathique est masquée à l'observateur par une élite très vivante, très ouverte celle-là à toutes les influences européennes, friande d'idées nouvelles, constituant le public des innombrables expositions, concerts, conférences qui sont la parure brillante de la \ie bruxelloise. » ; C'est de Bruxelles que nous viennent les endormeurs nationaux. > Voilà le bilan du régi/me bilingue qui a réduit cette population de souche flamande à ignorer sa langue et à ne pas connaître le français. C'est au nom du patriotisme i)elge qu'on invite les Wallons et les Flamands à adopter cette thèse, à l'instar des Bruxellois, sous peine d'être taxé de mauvais citoyen. Souscrire aux folies linguistiques élaborées par le Havre équivaudrait pour les deux peuples à un arrêt de mort. Il n'est aucun être, humain sentant la nécessité de connaître deuv langues pour exprimer ses pensées; intellectuellement. et psychologiquement parlant, une langue a toujours suffit et seul le gouvernement. belge a osé concevoir un projet aussi absurde que criminel. Celte déchéance du peuple bruxellois d'origine flamande, dont; on a voulu faire le. prototype du patriotisme belge, est 1 "aboutissement 1 d'une dénationalisation prévue depuis plus d'un | siècle. Verlooi, avocat et politicien, signale dès 1788, la décadence du flamand maltraité surtout à Bruxelles, et dépeint les conséquences fâcheuses de cette situation pour le peuple et provoqué ; pai* la Maison de Bourgogne. Il constate que Bruxelles a deux langues dont une est un produit exotique. < Un cinquième ou un, sixième tfe Bruxelles epl à moitié français et encore est-il fortement mélangé det bas-allemand (flamand). Il faut donc considérer Bruxelles comme ville bas-allemande (nederduitech) et la traiter telle quelle (3). » Dans les assemblées populaires tenues à Bruxelles le 29 décembre 1792, les neuf sections rédigent les procès-verbaux en flamand et affirment leur Nationalité [flamande jeu refusant d'ejv tendre la traduction des proclamations de Du-mouriez. (f\) Le Tael - Congrès (Congrès linguistique) réuni à Gand les 23 et 2/i octobie i8/ji, ayant pour but de fixer l'orthographe flamande, s'occupa des Bruxellois oublieux de leur langue, en termes assez énergiques : 'Les descendants de Marnix et d'Anneessens sont devenus les plus abjects jxirias qu'aucun pays puisse produire. C'est une engeance qui vraiment paraît être frappée de la malédiction de Dieu. Elle ne reconnaît plus sa langue muter-nelle et ne comprend pas mieux la langue de nos oppresseurs. Aussi i>oit,-on les Bruxellois peu exceller dans les arts et les sciences, ce. sont les étrangers, les Wallons et les Français qui donnent le ton partout. » Falck, ambassadeur de Hollande en Belgique, le ministre Desmasières qui y prit la parole, de (ierlache et de Stassart honoraient le Congrès de leur présence. A la séance solennelle du 11 lévrier i844, tenue par les Sociétés littéraires flamandes à l'hôtel de ville de Bruxelles, Jan-Frans WiJ-I lenis y défendit la nationalité flamande et s'éleva avec véhémence contre ïa francisation en terminant par une vibrante procession do foi germanique : « Oui 1 notre plus grande vertu consiste en ceci, que nous ne voulons pas être Français ! Les baisers que la Frcuice nous prodigue ne sont qu'autant de baisers de Judas ! » Le père du réveil littéraire flamand félicita Anvers qui, lors de l'érection de la statue de (2) Lettre au Roi sur la Séparation de la Wallonie et de Flandre. — Bruxelles, 1912. (3) Verhandeling op d'onaclit der moederlijke tael in de Nederlanden. — Maestricht, 1788. (4) Lettre de Ï.-F. Willem». — Meneelineen.

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