Le soir

1879 0
21 november 1918
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s.n. 1918, 21 November. Le soir. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0tf3t/
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Lis HOIR a été particulièrement frappé par les Allemands, qui l«l ont enlevé la presque totalité de son matériel. Dos 80 bons «le réquisition qu'il a ou devrait avoir en sa posses-§lon, un seul constate l'enlèvement de prés de 50 moteurs électriques; d'autres de 200,000 kilos de papier, qui ont été pris pour être livrés aui journaux censurés. Nous paraîtrons donc Jusqu'à nouvel ordro avec Ues moyens de fortune. Nos lecteurs nous excuseront. Des machines, un outillage complet ont été commandés il y a six mois aux Etats-Unis, et nous permettront Ue paraître bientôt dans des conditions meil-•ures que celles de 1014. Les abonnements sont provisoirement suspendus, l'ennemi nous tyaut enlevé nos approvisionnements. Ils seront rétablis sous peu, notre papier arrivant à la suite de l'armée. Nous déduirons. Où prix de l'abonnement nouveau la valeur des mois non servis en 1914. LE SOIR Demandes d'emplois (taril réduit) . i 7 j petites Jlyncs. i oo Toute ligne en plus . . 0'40 Toutes autres rubriques ou annonces commerciales . o 60 Faits Divers <lr* partie) Ja Ugne! «'00 - (2». partie) _ 5 00l — (3-partie) — 4.00 Sport et Réparations judiciaires .... — 3 oo Nécrologies _ 2;5o; Ridâmes avant ies annonces. .... — 3.00.' Théâtres et Spectacles j'qq' Téléph. : Annonces : A 591 — Administ. : A 4738 —Réd.:A UBet A354»1*" Rédaction et Administration : 23, Place de Louvain, Bruxelles. »>eux éililioim : AB n 3 h. et B à 6 h. Le SOIR ne peut être vendu plus de 10 centimes. Nous prions nos lecteurs de nous signaler les vendeurs qui en demanderaient un prix supérieur. NOTRE RESISTANCE « Sommes-nous prêts?» se demandait le «Soir» pendant les mois q,ui ont précédé la i guerre. On sait quelle réponse alarmante il donnait à cette question et comment son amère claix*\oyancfi fut, hélas ! confirmée par les événements. Non, certes, nous n'étions pas prêts... Du moins, nous notions pas prêts à nous défendre. Nous n'avions ni les gros effectifs, ni les gros canons qu'il nous aurait fallu. Nous Il'avionô ni bombes asphyxiantes, ni pastilles incendiaires, ni mortiers de tranchée; ni lance-flammes. Nous nous avancions, armés d'un bâton, contre un ennemi braquant sur nous un revol à répétition. Et, cependant, dans notre dénuement, il y avait une préparation qui ne nous manquait pas, sano que nous la soupçonnions . c'est la préparation morale. Gelle-là était en nous : elle coulait dans nos veines avec notre sang; elle nous imprégnait tout entier; elle se ramifiât avec nos nerfs; elle se tendait avec nos muscles; elle se ramassait, prête à bondir, dans les replis les plus secrets de notre cerveau. Et nous, nous l'ignorions. Nous étions vis-à-vis d'elle comme un hercule qui n'a jamais fait l'essai de ses forces et qui, soudain, à sa propre surprise, rompt sans effort les barreaux de sa prison. Nous étions comme Achille, confondu parmi les filles, à qui la vue d'un glaive révèle son sexe et annonce sa destinée. A cette préparation morale nous devons d'avoir résisté aux Boches comme jamais, — disons-le sans fausse modestie, car c'est la vérité, — comme jamais un peuple ne résista à la tyrannie. Dès le premier moment, dès l'ultimatum, nous les avons bravés. Et nous les avons bravés davantage quand ils ont été chez nous, quand ils ont été les maîtres. Et, gprèg quatre ans, nous les bravions encore, notrii résistance ne faiblissait pas, notre énergie n'avait pas cédé d'un pas. Ils ont tout fait, tout essayé pour nous réduire. Ils ont usé de l'armé la plus dangereuse : la division. Ils ont employé la ruse et la force, la séduction et la menace. Ils ont prodigué l'or — c'était le nôtre l — à pleines mains. Ils ont menti, menti avec une audace incroyable, menti à décourager tous les menteurs de l'avenir... Et tout cela a été inutile, 'foui cela s'e brisé contre le bloc inébranlable de mépris, de dédain, de raillerie, d'orgueil que nous leur opposions. Cent assauts ne l'avaient pas entamé. Derrière l'abri de cet inexpugnable bastion, nous avions faim, nous avions froid, nous souffrions éperdû-mei.t dans l'âme et dans la chair : nous pleurions nos morts, nos fusillés, nos déportés, nos prisonniers, nos soldats absents; nous voyions nos patrimoines s'effriter, nos maisons $0 dépouiller, nos industries s'effondrer l'un® après l'autre. A de certaines heures, les plus douloureuses, la joie bruyante de l'ennemi célébrant ses victoires, nous forçait à douter même de l'avenir. Mais cette angoisse, «;e deuil, ces souffrances, ah ! comme jalousement, pudiquemënt, héroïquement, nous les gardions pour nous ! Comme nous eussions prêtirô mourir plutôt que d'exhaler une plainte dont l'oppresseur se fût réjoui VTêtes obstinées, « indécrottables », ainsi que nous baptisait élégamment feu von Bissing, nous résistions ave-j un plaisir âpre, avec une ardente et ironique volupté. Qu'est-ce donc qui nous donnait cette force? Cette force qui a fait l'étonnement et l'admiration clu monde? Cette force qui nous étonnera nous-mêmes quand, dans quelques mois, nous serons revenus à une situation normale ? Tout simplement, tout uniment notre mauvais caractère... Car nous avons, ô Belges, un caractère épouvantable. Nous sommes grognons, discuteurs, disputeurs, rouspéteurs, éternellement malcontents, toujours prêts à noù; dresser sur nos ergots et à Jouei* jie l'ongle et du bec. Eh j 3ui, on dit aussi que nous sommes de bons j&arçoos, voire de trop bons garçons, Irop Vite oublieux des injures, trop vite disposés ^ passer l'éponge sur les méfaits dont nous &vons été victimes. Et cela est vrai, maiiv*ette qualité, qui va jusqu'à l'excès, n'es* Jas en contradiction avec le défaut précisé «ïus haut et dont, à son tour, l'excès mêms» fait unT qualité. Soyez assurés que les fonxûionneurs sont presque toujours de bons ffarçons et qu'il n'y a guère de bourru çui fie àait bienfaisant. îfous avons donc mauvais caractère. Nous avons l'échiné raide. Nous n'avons rien du fQieau de la fable : nous ne plions pas. Et d'où nous vient cette raideur? Qui nous Insuffle cette ardeur de coq de cpmbat en face de la force insolente et de l'oppression .victorieuse? C'est la cendre des morts, de nos morts, qui bat dans notre poitrine com-ine les cendres de Claes battaient dans le eœur d'Uelenspiegel. Nos morts, tous nos morts, depuis des siècles et des siècles I Tous ceux qui sur ce sol [ensanglanté ont tenu tète à 1 envahisseur, au conquérant, au tyran, au maître étranger ! Si nous fûmes capables de résister à l'Allemand, c'est à vous tous que nous le devons, Belges indécrottables, dont la poussière renaît en notre chair, dont les âmes brûlent dans nos âmes; à vous, indomptables, (jue César dut décimer, disperser, vendre à l'encan; à vous que la botte du prince ne pouvait pas jeter à genoux : communiers farouches de Bruges et de Gand, Liégeois au sang plus chaud que la lave des cratères, Dinantais toujours écrasés, toujours redressés, Bruxellois, Anversois, qui, aans les supplices, railliez vos bourreaux. Il n'est pas un peuple sur la terre qui ait été foulé aux pieds comme le nôtre. 11 semble que les nations de tous les temps se soient donné le mot pour le piétiner tour à tour. Notre histoire, jusqu'en 1830, n'est que le long récit de notre résistance à toutes les oppressions. Nous avons la résistance dans les motilles. En temps ordinaire, cela fait de nous de mauvais coucheurs. Mais dans les moments critiques, cela nous transforme en héros. „ Un homme, un Bruxellois, incarne magnifiquement, à l'heure présente, cette disposition séculaire. En l'âme frondeuse, ironique, Souple et solide comme l'acier d'un Adolphe Max, il y a quelque chose de l'âme de tous ïj.os révoltés do jadis et de naguère. Nous avons eu un grand bourgmestre en 1914 parce qu'ainsi le voulait le vœu obscur de notre race, parce qu'en lui revivaient tous ceux qui, à travers les siècles, résistèrent, comme il l'a fait, aux vaines entreprises de la tyrannie étrangère I GRINGOIRE. — LE SOIR, manquant de machines et de papier, ne peut servir ni ses abonnés de Bruxolles au nombre de 90,000, ni ses abonnés de province au nombre de 34,000. Il ne peut assurer que sa vente au numéro. PETITE GAZETTE Une épée d'ho Jiieur au roi Albert Bientôt no'3 Souverains rentreront à Bruxelles, . Des Beiges restés ici sous la botte ennemie ont .conçu dès 19.4 l'idée touchante d'offrir à la Reine un Voilo en or, et au Roi,au moment où il ferait sa « Joyeuse Entrée » dans la capitale reconquise, a ne épée d'honneur, symbole des luttes héroïques e soutenues par lui pour la défense de la Patrie, x glorification do l'armée tout entière en 1» personne d'un chef aimé qui n'accepterait pas d'hommage auquel ses soldats ne seraient pas associés. q L'épée a éié confectionnée à Paris sur les des-g sin.s du sculpteur Matton. Elle est magnifique, au dire de ceux qui l'ont vue. 11 Dans le corps diplomatique. ii Mme AlMzé et ses enfants, venant de La s Haye, sont arrivés en automobile à Bruxelles pour assister à l'entrée de Sa Majésté le Roi I des Belges. M. Allizé, ministre de France, son mari, arrivera d'un instant à l'autre. Ils logeni tous à la légation royale d'Espagne. Les négociations de paix y Les préliminaires des négociations do paix — et it vraisemblablement la signature finale — auront a lieu à Versailles. : Une partie des travaux de la Conférence se tien-?» drait entretemps à Bruxelles. »c La Belgique a renoncé i- a la nautralitè ■*e Un do nos confrères fait observer que le gou-vernement belge n'a pas encore pris officiellement II position dans la question de l'abandon du régime de neutralité garantie que nous avons subi pendant 1S j.lus de quatre-vingt-cinq-ans. v C'est une erreur. Le gouverneme.it a, dès 1915, ^ avisé nos agents ;i l'étranger qu'il avait pris une décision formelle en ce sens. Ajoutons que les journaux américains ont publié 15 récemment une note ainsi conçue : " » La légation de Belgique a Washington a fait connaitro officiellement l'intention du gouverne-gg ment belge de renoncer, à l'avenir, à la garantie JS de neutralité. « 16 A la Cl) ambre Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Léon Théodor sera clu président de la Chambre. M. 10 Louis Bertrand sera un des vice-présidents. é- Au Sénat e- A côté de M. de Favereau, réélu président, figu-et rera un autre sénateur du Luxembourg, M. Col-leaux, dont la conduite fut si particulièment hé-. es roïque au cours de ces quatre-années de guerre. ce n. La journée Adolphe ààax. 'e* Une heureuse idée vraiment que celle d'organi-a" ser au profit des œuvres qu'il désignera lui-même une « journée Adolphe Max » au cours de laquelle on vendra au prix d'un franc une médaille portant m l'effigie de notre cher maïeur. Elle sera due au. maître médailleur Godefroid u_ De Yreese, et c'est tout dire. -s, Le salut de Paris à M. Adolphe Max. u.s M. Mithouard, président du Conseil munici-lI* .pal de Paris, vient d'envoyer à M. Max l'adres-er se suivante : es « Mon cher bourgmestre, » Au moment où, libéré des geôles allemandes, vous rentrez dans votre cité, et reprenez ' ' possession de votre magistrature, nous vou-îe" Ions être les premiers à vous adresser notre •es salut et notre hommage, en attendant qu'il ns nous soit donné de vous faire, à Paris et dans ne notre Hôtel de Ville, une réception digne de res vous, cligne des sentiments qui emplissent nos * us Cœurs. us » Honneur au héros du devoir, au noble fils ir- de la sublime Belgique, qui, inaccessible à la séduction comme à la crainte, ne cessa d'éle-9 ver en face de la barbarie triomphante la pro-jr-' testation de la conscience outragée ! Honte à la barbarie qui ne sut répondre à tant de.-fier ,n- courage que par l'exil, la prison et la torture ! ies Vive et prospère à jamais la libre Belgique, on entourée du respect et dè la reconnaissance du monde entier. » u. Adrien MITHOUABD, Président du Conseil municipal de Paris. » tes L'armée belge. ^' Notre armée était placée sous le haut com-ir? mandement du Roi qui, depuis l'offensive vic-a torieuse de septembre commandait en chef les armées du Nord, ayant comme chefs d'état-de major les généraux Gillain, chef d'état-major 1S de l'armée belge ; Desgouttes, chef de corps jSi de l'armée française, et Plumer, chef des divi-int sions anglaises. Elle était, comme en août 1914, composée de b ' six divisions : La première placée sous les ordres du lieu-tenant général Bernheim ; |és La deuxième, lieutenant général Drubbel-; 'es La troisième, lieutenant général Jacques ; ns La quatrième, lieutenant général Michel ; [ui La cinquième, lieutenant général Rucquoy ; La sixième, lieutenant général Biebuyck. ns La fraternité dans l'armée. Rien n'aura donné aux Bruxellois une idée plus précise de la fraternisation que le service us général et personnel a amenée dans l'armée en entre officiers et soldats que ce spectacle vu, on cen-t fois depuis deux jours, de sous-lieute-de nants, de lieutenants se promenant côte à côte, m_ bras-dessus, bras-dessous souvent, avec des je sous-officiers, de simples soldats, quand ils ne s'en allaient pas ensemble boire une chope. Nous sommes loin de l'époque où le soldat iè- ne pouvait entrer dans l'établissement fré-501 quenté par ses chefs. Et c'est cet esprit nou-ir, veau qui a donné à notre armée sa cohésion, m- son remarquable entrain et son élan... le Prescriptions nouvelles. js- Un ordre émanant du général Gillain, chef d'état-ies major de l'armée, prescrit des dispositions pour les ta- régions qui se trouvent dans la zone des cantonne-;n- ments de l'armée de campagne. ice Des mesures seront prises par les autorités îrs communales pour la vérification et au besoin le au remplacement des cartes d'identité. Quiconque loge BS> une personne étrangère doit en aviser l'autorité communale. Toute autre circulation que la circula-' tion à pied est interdite, saut autorisation donnée par l'autorité militaire. On ne peut quitter sa com-ajt mune que muni d'un sauf-conduit délivré par l'au-torité communale et valable pour quinze jours. On ne peut circuler entre 8 h. du soir et 5 h. du ma-jg tin. Toute lumière doit être masquée après 5 h. du ,.s soir. Les cafés doivent être fermés- de 10 h. 30 à ng midi et de 5h. à 7 h. 30. jg Voila les prescriptions qui intéressent particu-lièrement le grand public. Il en est d'autres con-en cornant le colportage, la photographie, la saisie des documents et objets laissés par l'ennemi,'l'usage des moulins à vent, etc. si- Une question se pose : Toutes ces prescriptions le, s'appliquent-elles encore à présent ? Elles datent he en effet, du 17 octobre dernier. La délivrance continue De bonnes nouvelles de province. (]e Au 18 novembre, les Anglais ont occupé Char-us leroi, Seneffe, Hal, LaLouvière, Soignies, Enghien, it, le sud de Ninove ; les Français étaient à Hoffagne, de Bertrix, Straimont, Jamoigne, c'est-à-dire au sud de Neufchàteau ; enfin les Américains étaient à Virton, Etalle et Saint-Léger. La délivrance ! Une heureuse initiative. d « L'Adoption ». œuvre nationale d'aide aux éprouvés de la guerre mettra en vente, le jour de de la rentrée à Bruxelles, de notre Roi bien-n- aimé et de sa valeureuse armée, les paroles authentiques de la Brabançonne et de Vers l'Avenir. o. Voilà certes un succès assuré. Nos charbonnages Le travail a été repris dès lundi dans les char- j bonuages. Provisoirement, le travail de nuit a été 1 supprimé, équipes do nuit et do joui» alternant. r Les installations n'ont généralement pas souf- cl fert. r ' Le congrès socialiste C est le 25 décembre qu'aura lieu le congrès ex- t traordinaire du Parti Ouvrier beige. J s Nous aurons du c/iarbon. [ > A la suite des démarches pressantes de la So- r ciété coopérative des Charbonniers bruxellois/ des trains de charbon von; être organisés au moyen du t materiel des Associations charbonnières du Centre * et de Charleroi. Ces trains arriveront à l'adresse J * des Charbonniers bruxellois dans les gares de 1 Bruxelles. Ils circuleront avec l'autorisation de t l'etat-major générai. ^ a Les explos- ons de dimanche s Un avis importa it 1 Sous la conduite de M. le juge d'instruction Van Damme, accompagné d'un collège d'experts composé de MM. Cattoir, Devos, Préguet et Van Ham- j inée, lo parquet a fait hier une première descente S sur les lieux des accidents causés par lo dernier crime allemand à Bruxolles. lt Toutes les communications de la part des per-sonn s qui auraient été lésées par les explosions de a_ dimanche dernier, doivent être adressées par écrit à M. l'expert P. Devos, 38, rue Murillo. Le tarit des chem.ns de fer lout a renchéri, lo charbon, les huiles, les pro-j. duits métallurgiques, la main-d'œuvre. it D'autre part, il va falloir réfectionner les voies, ie racheter tout le matériel volé par les Allemands — it bref tout est à refaire. Personne ne s'étonnera donc que le tarif des chemins de fer doive être notablement augmenté. ié Nous voyagions pour rien en Belgique. Il a été établi, à diverses reprises, et notamment dans les ié rapports remarquables de l'homme d'Etat qui vient d'accepter la charge formidable de « refaire » nos it chemins de 1er, postes, télégraphes, téléphones —-e. c est à-dire tout ce qui a c-té anéanti chez nous par ie l'ennemi — que l'Etat exploitait à porte. Cela ne se peut plus. 11 n'y aura pas un Belge lQ pour le vouloir. Le temps où l'éiectoralisme voulait cela, comme )n il voulait que nous payions des contributions inférieures aux nécessités de l'Etat, est passé. N03 tramways. U s'en faudra encore de quelque temps avant u- que nos tramways bruxellois retrouvent leur >1- belle organisation d'avant la guerre ! L'absence q. de toutes matière? premières — ils ont tout pris, MM. les « Boches » — fait que tout accroissement dans les services actuels est impossibles pour le moment. Et, par malheur, l'usage intensif du maté-ll" riel a privé la Compagnie de 136 voitures 1110-'•e trices le Ncb concitoyens connaissent les vexations nt dont la direction des tramways fut l'objet au cours de cette guerre. Malgré tout, elle résista. • i et les Allemands ne purent atteindre leur but qui était d'exproprier les Belges, et d'exploiter eux-mêmes les tramways. Ils savent aussi que la société sut se montrer généreuse vis à vis . du personnel, auquel elle accorda une indem-'i_ riité mensuelle de vie chère de 90 francs par IS' homme, 45 par femme, et 20 par enfant. Vendredi, à l'occasion de l'entrée du Roi, chaque agent de la Compagnie recevra une n- gratification de 50 francs, et il y aura, de 8 heu-ez Tes du matin à 5 heures de relevée, congé gé-u- néral, c'est-à-dire qu'entre ces heures, les trams re ne circuleront vas vendredi vrochain. Pour les évacués, î® Les routes étant libres, tous les évacués des os ' localités non entièrement détruites,- peuvent regagner leurs, foyers. tlS Ils doivent se faire inscrire à l'Université où ,a il leur sera délivré .des bons de pain ainsi qu'une déclaration qui servira de passe port. °a Les soldats anglais, français, italiens et rus- er ses, hospitalisés dans' des maisons particuliè- , res doivent se faire inscrire à l'Université. ' Cette mesure s'impose afin que le Comité 2 ' central des réfugiés soit à môme de rensei gner les divers consulats dès" que ceux-ci seront régulièrement rétablis. » Les journaux reparaissent En même temps que les quotidiens, voici les hebdomadaires qui nous reviennent, le Pour-■ ' quoi Pas ? en tête. Des trois « moustiquaires » ^ un seul, George Garnir, est resté, mais il t était de taille à ressusciter, à lui seul aussi, la ' vaillante et spirituelle revue. Le premier nu-J: méro, numéro spécial et de circonstance, allie ^ heureusement l'humour bruxelloise à la haute ' psésie, représentée par un admirable poème , d'Albert Giraud, Aux soldats belges morts -pour la patrie. Voici encore VEventail, qui renaît avec quelques beaux articles et des informations théâtrales intéressantes. Nous apprenons ainsi que M Reding, directeur du théâtre du Parc, a accepté et jouera, pour sa réouverture, « Les , . Semailles », de M. Gustave Van Zype, puis, en ' ' alternant, une œuvre de Maeterlinck; « L'Hélène de Sparte », de Verhaeren, qui ne fut jamais représentée à Bruxelles ; une œuvre en ge vers de M. Albert Giraud, Eros et Psuché, et ce une pièce nouvelle de M. Paul Spaak. Il a ée également reçu une pièce en trois actes de M. Georges Rency, La Dernière Victoire. Le te!. Parc jouera aussi L'Elévation, de M. Henri te Bernstein. M. Francis de Croisset a promis eg également à M. Reding sa dernière œuvre, re-ils présentée aussi au Théâtre français. Enfin, M. )e Léon Dubois; directeur du Conservatoire, orga-aj nise, sous le patronage de l'Administration communale, une représentation de la Muette ;u_ de Portici, au théâtre de la Monnaie. n, un lapsus. Le groupe monumental qui s'élève sur la pelouse du Parc, et qui est l'œuvre de M. Jules Lagaë, représente un lion tenant écrasé sous ses pattes un aigle, et non nègre, comme un les lapsus nous l'a fait imprimer dans notre nu-le- méro de lundi. La rectification s'imposait. Les quarante en aéroplane. La guerre aura donné à l'aéroplane son essor p définitif. On annonce qu'un avion vient de survoler Londres pendant une demi-heure, trans-la" portant... devinez combien de passagers ? Qua-ée rante et un ! m- Pour se préserver contre l'accident toujours ,u- possible, les passagers avaient pris avec eux )n un fétiche, sons les espèces d'un ouvrier qui ia. porte le glorieux nom de Foch. . Après ce record, on peut dire que la limite des transports aériens est reculée. La vie ' a aérienne cesse d'être individuelle. Elle devient sociale. Les Quarante de l'Académie française :u- peuvent se réunir non pas sous, mais au-des-m- sus de la coupole, et ils n'ont même pas à sie craindre un accident, puisqu'ils sont « immor-ge tels M. Herbert Hoover. ns Lne dépêche de Washington annonce que mt M. Hoover, l'organisateur de ia Commission for Relief in Belgium, devenu ensuite dictateur des vivres aux Etats-Unis, est parti ven-ie dredi dernier pour l'Europe, afin d'étudier sur place le problème du ravitaillement de la Bel-lr_ gique, du Nord de la France, des pays orien-taux et des Etats centraux. M. Hoover viendra ' ' certainement à Bruxelles, qui sera heureux de ie« fêter en lui un des principaux soutiens du uti pays pendant quatre années de guerre. à Nos trois couleurs. Connaissez-vous spectacle plus émouvant que celui des bannières multicolores flottant aux ' frontons des monuments comme le signe de la îx victoire au front des héros ? ur On aurait pu croire que tout Bruxelles avait n- vendu ses draps de lit et ses tissus aux spécu-es lateurs. Et pourtant que d'oriflammes, que de rs te n euro, que de drapeaux 1 La lessive qui a Servi à. les teindre ferait certainement un océan de jonosil1-4 d'amarante et de noir. ; Et leur fonne ? Dame on voit bien que cha- 1 cun a eu recours aux moyens de fortune. Ici 1 l'étoffe manque, et Je rouge,- ou le jaune, ou s - le noir occupe la moitié du rectangle ; là une I nécessité inéluctable a forcé à donner au petit drapeau la forme d'un fanion, d'un oriflam- 1 me ou d'une banderolle. i , Quelques-uns de nos concitoyens ont pris < des licences viaiment audacieuses avec nos t trois couleurs : Dans la banlieue d'Uccle un £ patriote plus zélé qu'informé a arboré un im- < mense drapeau de sa confection, dont les cou- ( leurs sont disposées dans l'ordre suivant : noir, 1 rouge, jaune. ^ 3 Mais qu'importe ; ridicules, grandioses, pe- 3 i tits ou superbes, ils sont t^us au même titre ' ; le symbole de la Patrie. L'harmonie de leurs 1 3 couleurs dont nous avons été privés si long- 1 temps, solide, riche, forte comme la sonorité { a des cuivres des Brabançonnes jubilaires font vibrer pftis rapidement nos rétines et sauter ! plus fortement nos cœurs ! ! LE MINISTÈRE NATIONS M. Delacroix a été reçu hier par le Roi, et la lièto suivante a été arrêtée : r MM Léon Delacroix, chef do cabinet, ministre des finances ; Emile Vandervelde, justice ; e <!e Broqueville, intérieur ; t J'aul Hymans, affaires étrangères ; F. Masson ou Paul Emile Janson, défense nationale ; r Jules Renkin, ehemins de fer ; Henri Jaspai', sciences et arts ; Ed. Anseele, industrie et travail ; Wauters, alimentation ; Harmiguies, affaires économiques ; L. Franck, colonies. Un confrère assure qu'à la dernière minute é M. Vande Vyvero aurait mis à son acceptation la !S condition de voir diviser l'armée en régiments fia- mands et en régiments wallons ! )S 11 serait, par Je fait, écarté de la combinaison, l'unité nationale excluant la possibilité d'un pareil Lr projet. Lo gouvei-nement fut unanime à le reconnaître, lorsque, en février dernier, au cours d'un ;e conseil des ministres tenu à La Panne, sous la présidence du Roi, MM. Helleputte et Vandevyvere — e que M. Poullet, indisposé, avait appuyés par lettre 2- — proposèrent pareille dislocation de l'armée. Le S. U. pur et simple à 21 ans it Lo nouveau gouvernement proposera aux Cham- ir bres l'instauration au S. U. pur et simple à 21 ans, 'e la question du droit de vote pour la femme étant Jt du ressort de la loi électorale. ! Le Sénat serait organisé sur la base de la représentation des intérêts, un tiers de ses membres g. étant désigné par le gouvernement du Roi. J" Lo nouveau Président du Conseil M. Léon Delacroix, bâtonnier des avocats à la Cour d'u Cassation, débuta au barreau en qualité de it stagiaire de feu Alexandre de Burlet et d'Alphonse il- De Becker. ie Par la suite, il fut le collaborateur d'Auguste is Beernaert, qui lui confia la plupart de ses grandes affaires. Président de la Conférence du Jeune Barreau, il succédait, encore tout jeune, à M8 Vauthier i en qualité d'avocat à la Cour dé Cassation. ,é Comme son aîné Jules Renkin, M. Delacroix dé-u- buta dans la politique en qualité do conseiller com-é- munal*d'Ixelles. Son éloquence claire, précise, sa ls dialectique sûre lui permettront de défendre,avec aisance et précision les grandes questions —.spécia-lemeiu celles qui ressortissent au département des 3S financés — qui seront à l'ordre du jour. £ Le retour du Roi Le premier' appel de M. Max à ses concitoyens s- L'appel suivant a été placardé sur les murs è- de la ville : Cliers concitoyens, ;i- J'ai la joie d'annoncer à la population que le Roi fera e- s#\ rentrée à Bruxelles vendredi prochain 22 courant, < rs 10 heures du matin, Notre Souverain sera accompagné de la Reine, des jeunes Princes et de la princesse Marie-José, es II sera à la tête de deux divisions de l'armée belge, à r- laquelle se joindront des détachements des armées » alliée?. il Le cortège, arrivant par la chaussée de Gand, suivra la l'itinéraire ci-après : u- Porte de Flandre, rue de Flandre, place Sainte-Ca-ie therine, rue Sainte-Catherine, rue Marché-aux-Poulets, te boulevard Anspach, place de Brouekère, boulevard du le Nord, voulevard du Jardin Botanique, rue Royale, rue 'J.r de la Loi, place de la Nation. Apres avoir assisté à une .séance du Parlement, et îl- avoir vu ensuite les troupes défiler devant la place de la â- "Nation, le Roi gagnera le Palais par la rue de la Loi et .ie la rue Royale. a Le même jour, dans l'après-midi, il se rendra à l'Hôtel es de Ville par la place des Palais, la place Royale, la m Montagne de la Cour, la rue Coudenberg, la rue de la é- Madeleine et la rue de la Colline. ut La capitale, par son accueil enthousi; s.e, témoignera m sa reconnaissance et son admiration au Souverain qui et lui rerient couvert de la gloire la plus pure ; à la Reine, a qui vécut pendant toute la guerre au milieu d^ nos le soldats, leur prodiguant les trésors d'une bonté et d'un Le dévouement sans limites ; aux Princes, qui symbolisent ri à nos yeux l'avenir de la Patrie ; aux troupes héroïques is et \ Ltorieuses qui ent chassé l'ennemi de notre territoire 'e- et auxquelles la Belgique doit d'avoir repris sa place M- parmi les Nations libres et indépendantes. a- Vive le Roi ! Vive la Belgique ! Vive la Famille >n Royale ! Vive l'Armée Belge ! Vivent les Alliés ! ^e Bruxelles, le 19 novembre 1918. Le bourgmestre, ADOLPHE MAX. | LA SEANCE DES CHAMBRES u- LeJloi et les membres de la Famille Royale assisteront à la séance solennelle dos Chambres réunies, qui aura lieu vendredi, a midi. Les membres des deux Chambres recevront les or Souverains. ir_ La séance sera présidée par le doyen d'âge, lS_ M. Visart de Bocarmé, bourgmestre et député de a- Bruges. rs Aux sénateurs et députés. Les questeurs du Sénatet de la Chambre des re-UI présentants nous prient d'inviter MM. les séna-teurs et députés à se trouver au Palais de la Na-ie tion, le vendredi 22 courant, à onze Juures et dc-nt mie, pour la séance loyale des Chambres réunies, se ^ " Motre Armée Bruxelles attend avec impatience l'arrivée de l'armée belge. Des troupes détachées, cy-clistes, pontonniers, guides, pénètrent, les unes )n après les autres dans notre ville, par détache-a" ment ou par escadron. Mais ce n'est pas là n" l'Armée véritable, dont on veut voir défiler dans les rues la masse compacte, et magnifique. L'Ar-îl_ mée, notre armée ! Avec quel sentiment d'or-n" gueil prononçons-nous ce mot 1 Après les an-nées d'oppression que nous avons traversées, et *e où l'ennemi nous fit si cruellement sentir no-lu tre passagère faiblesse, la faiblesse des civils sans défense, une joie nous transporte à la pensée de cette force qui est la nôtre, de cette puissance qui nous virilise. Nous sentons que ^e vnous ayons le droit d'être fiers de cette armée. ïx a peine l'avons-nous vue, que nous découvrons la des motifs de nous enorgueillir. Nous la trouvons belle, élégante même, dans l'équipement lit de ses soldats, dans la santé fleurie de ses l)om-u- mes, dans la bonne ordonnance du train de ses ie équipages, et jusque dans l'allure aisée de ses a transports qui, pour remplir un but aussi pra-în tique, n'ont rien de la grossièreté massive de ceux de l'ennemi. D'instinct, nous comparons 1 armée belge à l'armée allemande, tant van-i tée, et nous trouvons la nôtre si bien équipée, i 9i saine, nous dirions même si honnête — notre ; honnêteté — qut; nous comprenons sa victoire, t Et puis cette armée, encore vague, encore lointaine, n'est-ce pas une partie de nous-mê-mes, nos fils, nos frères, nos amis, un membre ; qui aurait été détaché de notre corps, une par-s tie de notre chair et de notre sang, qui nous i serait rendue. Pendant plus de quatre ans, quelques lieues à peine nous séparaient d'elle, et ces lieues formaient un mur infranchissable. La légende l'environne, notre armée ! Nous savons qu'elle fut vaillante, héroïque, qu'elle nous fera, demain, le récit de ses exploits 5 qu'elle précisera dans la réalité et dans la gloi-; re. C'est comme un voile qui se déchire devant nos yeux éblouis. Nos soldats, qui ont souffert i dans les tranchées, sur les champs de bataille. t reviennent triomphants. Nous retrouvons en c eux ceux que nous admirions jadis, ceux qui redeviendront, nos proches et nos amis. Nous les attendons avec joie et non sans anxiété. Et, comme il faut toujours que la douleur se mêle au bonheur, il est des mères et des épouses qui, devant les régiments passant au son des fanfares, interrogeront les rangs pressés des a soldats, demanderont s'il est là, et, ne recevant pas de réponse, revêtiront les longs habits de deuil. O gloire, gloire qui nous transporte au-e jourd'hui, c'est ?à ta rançon. MARSILE. L'appel des Classes e Le gouvernement, désireux de licencier lo plus tôt possible les vétérans qui viennent de fournir tant de mois de campagne, a décidé d'appeler les jeunes classes sous les armes. Un rapport au Roi exprime on ces termes les raisons de cet appel : «Los héroïques soldats de Votre Majesté ont reconquis une partie importante du sol national. Un certain nombre de civils d'âge militaire ont été j ainsi libérés après quatre années d'une détestable op- i ;e pression. a La plus belle ardeur patriotique les anime. Ils brûlent du désir de prendre place dans les rangs de notre glorieuse armée. Il est urgent de les appeler sous les armes. V La loi de milice du au août 1913 est inapplicable dans il les circonstances actuelles car elle suppose une organi-i- sation administrative intacte et elle exige une procédure il longue et minutieuse. é- D'autre part, les arrêtés-lois de milice pris en 1915, — 16, 17 et 18, ont en vue, dans la plupart de leurs dispo-,Q sitions nos compatriotes réfugiés à l'étranger et leur situation spéciale. Une législation nouvelle est donc nécessaire. L'arrèté-loi permettra de recueillir en peu de temps les éléments d'une nouvelle armée. q. A ces soldats de demain incombera la noble mission s de participer à la victoire définitive. ^ Et puis, quand aura sonné l'heure de la paix, la présence de ce3 recrues sous les drapeaux facilitera le s retour rapide à leurs foyers,si longtemps désertés,de nos admirables vétérans qui méritent à tant de titres la 9s reconnaissance et la sollicitude de la Patrie. «a©» L'arrivée des troupes la A la Bourse hier, une sonnerie de clairons ! On 10 se regarde, c'est à n'y pas croire. Depuis quatre se ans, ce bruit n'a plus frappé nos oreilles La sonnerie continue. On se précipite. Ce sont les grena- te diers, non plus les soldats d'antan au noir colback, es mais des grenadiers en khaki. tr- Quel enthousiasme ! Voilà la musique qui arrive, er On accourt, on est transporté, puis on crie. Beaucoup ont les larmes aux yeux. Les superbes soldats .é- défilent en répondant à l'élan de la foule. Divisés n- en deux détachements, l'un alla»t au Petit Château, sa l'autre à la caserne Baudouin, les deux régiments ec traversent la viLe au milieu d'une double haie do ia- spectateurs enthousiastes. es L'après-midi, nouvelle alerte. Cette fois, c'est la trompette qui se fait entendre, la trompette stridente de notre cavale: io. Et par la rue Royale l'artillerie à cheval de la division de cavalerie s'avance, sabre au clair, montrant ses beaux cavaliers, ses beaux chevaux, ses canons camouflés aux couleurs ns de la terre. La foule fait le même accueil chaleureux aux artilleurs. On applaudit tout, les hommes, 11 s lo matériel et jusqu'aux chiens que plusieurs soldats portent sur leurs genoux. Bravo ! Hourrah ! Sur le bouclier des canons, trois noms sont ins-ra crits : Haelen, Stuyvekenskerko, Reigersvliet, noms glorieux de combats où la division de cavalo-, ( rie a versé son sang pour la patrie. 08 Vive l'armée? à ■ - On arrête les députés ra Augusteyns et Henderickx Le parquet d'Anvers, à son tour, est entré en action. Dès à présent, les aktivisies dont les nom» suivent ue ont été arrêtés : Les députés Ad. Henderickx et Léo Augusteyns, Dr Martin Rudelsheim, le pharmacien Gilles, Flor. Pee-ja ters, l'avocat Quakkelaer, Hipp. Mausens. L'adjoint de police Volckerick, qui a fait poursuivre plusieurs patriotes, et le commerçant Nyssens, de l'avc-nue du Commerce, qui trafiquait avec les Allemands, ja sont également incarcérés. la ae. ;s Nos victoires en Afrique .q' Ce n'est pas seulement sur les champs de un bataille de Liège, de Haelen, d'Anvers et de ,nt l'Yzer que nos admirables soldats se sont dis-[es tingués. En Afrique aussi, ils ont été d'un hé-,re roïsme magnifique, et partout la victoire a ,ce couronné leurs efforts. Douze cents officiers et sous-officiers, choisis Ue parmi l'élite de notre jeunesse, encadraient la belle armée noire due aux efforts et à la ténacité de Léopold II et que commandaient le général Tombeur, les colonels Henri et Molitor. Le Ruanda, la plus riche province de l'Est Africain, dont le roi Musinga est devenu le grand ami des Belges; l'Urundi, Tabora furent corquis de haute lutte, par nos troupes chassant devant elles les Allemands qui n'avaient pas craint, en dépit des traitée de la Convenus- tion de" Berlin, — chiffons de papier, n'est-ce u- pas ? — de provoquer cette guerre monstrueuse en Afrique ! :0S Au moment où la guerre éclata, tout était à faire pour la mener à bien. Conformément à l'acte de Berlin, la force publique n'était pas un instrument de guerre mais une force de police. Sa réorganisation s'imposait. Il fallait remanier les unités, les former en vue de la guerre, appeler les réserves, donner à l'armée un puissant cadre européen, la doter d'un ma-'3- tériel moderne, l'équiper à nouveau, créer les ia- multiples services qu'exige une grande cam-[a„ pagne, pourvoir à la défense des lacs, s'effor-le_ cer d'en arracher aux Allemands la maîtrise, et pour cela installer au lac Tanganika une escadrille d'hydravions, y transporter une artillerie puissante et des bateaux, y construire un port, y monter et y lancer un grand steamer, faire construire sur le lac Kivu une canonnière et un canot à moteur, qui les force-, raient à quitter l'île Kwidjwi dont ils 6'étaient emparés par surprise, construire mille kilomè-très de lignes télégraphiques, assurer l'anne-. _ ment et l'approvisionnement de l'année en vi-vres et en munitions, améliorer les routes an-ciennes et en créer de nouvelles. iT_ Mais le succès couronna nos efforts. Nos )r_ frontières furent opiniâtrement défendues n_ jusqu'en avril 1916, tandis qu'au Came-et iroum un contingent belge participait avec l0_ les forces franco-britanniques à la conquête de ils cette colonie et qu'en Rhodésie et en Uganda, ia nœ détachements secoondaient nos alliés bri-tanniques dans la défense de leurs frontières. ue En 1916 l'offensive contre l'Est Africain aile-se> mand commença. ns Les Belges occupèrent tout le Nord-Ouest de ,u. la Colonie allemande, les rives du Tanganika nt jusqu'aux environs- de BismaTkburg, et le 19 m- septembre, ils prirent Tabora, réalisant ainsi es la conquête de 200,000 kilomètres carrés de ter-es ritoire. ennemi. •a- Et lorsque les Belges eurent conquis Tabora, de cédé à nos alliés'anglais, comme les Allemands ns de von Littow revenaient à la charge contre nos alliés, une nouvelle année, commandées par le colonel Huyghé, partit au secours des* Anglais, et cette fois encore, les Allemand^ n'eurent que le temps de fuir. Rien ne pourra mieux dire la valeur des' exploits de nos troupes que les élogès enthou-i siastes dont leur action fut l'objet de la parti ' des généraux anglais et spécialement du général boer Smuts. Nous manquerions à toute justice en ne di-' sant pas combien fut superbe d'éner\gie l'ac-' tion du ministre des colonies Jules Renkin, au cours de ces années de guerre, et le concours ; excellent qu'il trouva dans les gouverneurs généraux Félix Fuchs et Henry. A l'Jieure présente, les immenses territoires conquis par les armées du roi Albert comport tent une étendue équivalent à huit foie le territoire de la Belgique. C'est le général Malfeyt, ancien vice-gouverneur général, qui exerce, depuis le jour de la' victoire, à Udjidji-Tabora, les fonctions da hauit commissaire royal des provinces con-. quises. La prospérité de la Colonie Avec la victoire de nos troupes a concordé! une prospérité magnifique de notre Congo. Au début de la guerre, un instant, les importations 6'an-êtèrent. Malgré l'effort réalisé par le gouvernement belge pour assurer la neutralité du hassin conventionnel, les Allemands attaquèrent le Congo belge. La crise fut bientôt surmontée par les mesures prises pair le gouvernement pour faciliter les transports et les transactions. La réorganisatien administrative du Congo s'est poursuivie malgré la guerre. Le nombre des postes et partant le nombre des administrateurs territoriaux se sont augmentés. Les mesures propres à enrayer la maladie du sommeil furent renforcées. \ Les travaux de construction des lignes de chemin de fer ont continué. La Compagnie des Grands Lacs a terminé en 1915, la ligne de 270 kilomètres qui relie Kabalo, sur le Haut Congo, à Albertville, sur le lac Tanganika et qui rendit les plus grands services pen-' dant la campagne de l'Est Africain. La ligne de 400 kilomètres qui doit relier i Bultama, situé sur le fleuve, à Elisabethviiie, chef-lieu de la province du Kantanga, est sur ■ le point d'être achevée. La Colonie a construit 2,130 kilomètres de lignes de chemin de fer. au cœur de l'Afrique équatoriale. en une période relativement courte. Un chantier de constructions navales a été créé au Havre, pour construire les unités flu- ' viales nécessaires au développement du trafic, et le programme prévu est entré en voie de réalisation dès 1916. Plusieurs unités ainsi construites sont déjà 1 en service en Afrique à l'heure actuelle. ) Plusieurs nou veaux postes de T. S. F. et près J de 2,000 kilomètres de lignes télégraphiques ont été construits pendant la guerre. Les mines de cuivre du Katanga, qui en 1914 avaient donné 10,720 tonnes, ont élevé leur production à 22,000 tonnes en 1916, et l'exportation prévue pour 1917, est d'environ 30,000 ton-. t nés de métal. 3 Les mines d'or du Kilo et de la Moto, dans la Province orientale, ont fourni 1,800 kilogrammes en 1914 et 3,200 kilogrammes d'or en 1916. Dans le district du Kasai, une Société où un groupe d'Américains est intéressé, extrait des diamants. La production qui était de 15,000 ca-. irats en 1913, est passée à 54,000 carats en 1916 - et l'évaluation du produit de 1917 est de 85,000 s carats. s Au point de vue agricole, les premiers mois de 1918 donneront à la Belgique 20,000 tonnes ' de riz produits au Congo. En 1916, 22,390 tonnes de noix palmistes, 3,85(1 tonnes d'iiuile de palme et 3,017 tonnes de caoutchouc ont été l'appoint fourni aux usines a de guerre des Alliés. Les exportations qui étaient de 53 millions . en 1914, ont passé en 1915 à 72 millions et en 1916 à 129 millions de francs. s Le produit de l'impôt indigène, oependant s très modéré puisqu'iFvarie entre 12 et 13 fir, par an et n'atteint que les indigènes adultes, a passé de 8 millions, chiffre de 1914, à 12 mil-> lions de francs en 1917. s L'ARMISTICE Conformément aux conditions de l'armistice, les troupes du général von Lettow- Vorbeck ont capi-tulé le H novembre *u matin sur lo Zambèse, au sud de Kasama et dans la Rhodésie du nord. Le rétablissement du service postal. *• Notre service postai se réorganise. Bien mieux, il (< commence déjà à fonctionner. lt Tout le personnel valide est rappelé à l'activité à l'exception, bien entendu, de tous ceux qui ont directement r ou indirectement, pactisé avec l'ennemi. Tous les bureaux postaux qui fonctionnaient au lar août 1914, seront rétablis dès que les circonstances e le permettront. Les bureaux seront ouverts de 8 à 6 heu- res avec interruption de deux heures au milieu de la I , journée. \ Les tarifs resteront, provisoirement, les mêmes ! qu'avant la guerre. ^ Les timbres-poste en usage au moment de la déclara- 8 tion de gnerre ne sont plus valables, la question de leur remboursement sera réglée ultérieurement. ! Quant aux timbres-poste boches, il va de soi qu'ils n« i 0 sont plus valables. Il est donc bien recommandé au pu-e blic de ne plus s'en servir pour l'affranchissement des correspondances. i_ Les bureaux postaux ne tarderont pas à être pourvus ' a des nouveaux timbres et cartes postales. Provisoirement, leurs opérations se limiteront à l'ex-s pédition et à la distribution de la correspondance ordi-a naire. j_ Jusqu'à nouvel ordre», aucun bureau ne sera ouvert au i_ public les dimanches et jours fériés. Un grand nombre d'agents occupent actuellement des emplois dans les comités d'alimentation et autres orga-e nismes d'utilité publique, où leur remplacement serait fort difficile en ce moment. L'administration en tiendra compte en apportant un certaiu tempérament dans lo lt rappel à l'activité de cette catégorio d'agents. i- m Quant aux agents dont l'attitude a été blâmable ou q simplement douteuse, l'autorité belge statuera sur leur e sort après enquête. ^ Une lettre pastorale if du Cardinal Mercier a e Une lettre du grand et admirable patriote, i- chef de l'épiscopat belge, a été lue dans toutes nos églises. i- C'est la conclusion magistrale d'une suite' r- d'écrits courageux et si élevés dûs à la plume '■ de Mgr Mercier. Nos lecteurs liront avec in-e térêt cet extrait de la nouvelle lettre pasto-"" raie : e L_ Vous souvient-il, mes bien chers frères, des i_ derniers jours du mois d'août et des premiers j. jours de septembre 1914? Nous étions alors, ^ sous le coup d'une invasion qui, avec la fou-s. gue d'un ouragan, s'était abattue sur nos pro-vinces. de Virton et de Dinant jusqu'à Lou-vain, Aerschot, Diest. Haelen, le Liinbourg ; ' notre gouvernement s'était retiré à Anvers, le gouvernement français à Bordeaux ; l'armée du général von Kluck était à quelques hilo-,s mètres de Paris. A l'enthousiasme qu'avait suscité dans la ' conscience nationale la réponse du Roi aux propositions de marchandage de l'envahis-seur : « Non, vous ne passerez pas ! » avait / succédé une inquiétude sombre qui se traduisait en murmures contre la divine providence : '* Si Dieu était juste, disaient les impatients, permettrait-il qu'un envahisseur parjure triomphe et que l'envahi, innocent, soit martyr? Et, chose bizarre, ceux qui sommaient le plus J impérieusement le Dieu suprême de leur ac-corder un miracle, pour faire resplendir, sur 31 l'heure, la justice, étaient ceux-là môme qui r* nient le plus insolemment les miracles chaque fois qu'il plaît à la divine Providence d'en pro-. duire. Non, mes frères, Dieu n'a pas nos impatiente ces. Il agit avec" force et douceur. Il laisse or- Le numéro provisoirement : centimes. Ko 4

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Dit item is een uitgave in de reeks Le soir behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1887 tot onbepaald.

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