Le soir

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16 augustus 1914
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s.n. 1914, 16 Augustus. Le soir. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3f4kk94z63/
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Un de nos collaborateurs arrivé à la dernière minute du quartier général, au moment où nous allions mettre sous presse, déduisait erronément de la position des Allemands la possibilité d'une marche offensive dans la direction d'Anvers et du nord de Bruxelles, en ajoutant toutefois que tout était préparé pour les recevoir. Mais la note n'en avait pas moins un caractère pessimiste qui devait impressionner, et cela était d'autant plus regrettable quelle était tout à fait inexacte dans ses prévisions. La marche allemande vers Anvers et Bruxelles est, en ' effet, officiellement et catégoriquement démentie. Aussitôt prévenus, nous avons supprimé la note malencontreuse. Et, comme nous ne voulons absolument pas que pareil fait puisse se reproduire, nous nous en référerons exclusivement, désormais, aux communications OFFICIELLES que nous transmettra le cabinet du ministre de la guerre. LA SITUÂTIONSAMEDI MIDI Le communiqué officiel transmis, ce midi, à la presse est des plus rassurant dans son laconisme : " La nuit a été absolument calme. ■ Rien à noter „ Une lettre significative d'un officier supérieur allemand, prisonnier des Belges An lendemain de la bataille de Haelen, un officier supérieur allemand, fait prisonnier, écrivait à sa femme la lettre significative que voici : XUei, WJlVttil a otx louiuro la 'omic o^ximwau Haelen, 1© 13 août. 1 Tal écrit mardi soir d'Halken, où nous étions ver* 3 heures en bivouac, la fatigue énorme des hommes et des chevaux nous obligeant absolument à nous reposer. Je suis, comme Je l'ai déjà écrit, très bien soigné. Je suis chez une paysanne nui m'a fait un dîner chaud excellent Nous nous sommes levés t 4 heures et à 6 heures nous nous trouvions au sud de Hasselt, où Je rae séparai de Sweinbad. qui a pris le commandement de la !"• division d« cavalerie à la place de vod Bû-bw, Nous sommes passés par Hasselt, cû notre régiment était en avant-garde et nous occupons la place. Nous aven» besoin de prudence, car plusieurs de nos patrouilles ont essuyé des ooup de teu et ont disparu, notamment douze hussards. I] fait tranquille à Hasselt. A 10 heures, on reçut l'ordro d'avancer pour passer par Herck-U-Vllle. Repos Jusque fc heures, car devant nous la 4* division de cavalerie se battait pour s'emparer de Haelen. On entend clairement le bruit du oanon et des fusils. Noua remontions en selle h 3 heures pour passer par Haelen par les collines de Loxbergen. C'est plus vite dit que fait, l'ennemi ayant fait sauter les ponts de la Gette en se retirant. Nos pionniers ont refait un pont provisoire, à franchir avec la plus grande prudence, à passer au pas. .Après cela, il fallait dominer ses nerfs pour traverser Haelen, que nous avions bombardé afin do pouvoir passer Tout est oouvert de morte, de blessés, chevaux errante, d'autres saignants, et autres scènes, terribles. iAAAAAAM uvo que vuiuj. ; L'ennemi prit le village de Haelen, tout occupé par nos troupes, d'où nous eûmes grande peine à nous retirer, car il nous avait pris comme cible pour ses obus et ses shrapnels. Us éclataient près de nout. Je ne sais pas si, pendant que noua nous apprêtions pour le combat A pied, nos troupes, qui étalent à l'intérieur du village, étaient endormies; toujours est-Il que le carnage a été affreux. Notre retraite a été fortement paralysée par le grand nombre de chevaux errants et par les restes des régiments du 2* cuirasslera et ! du 9* uhlans, qu-l avalent été mitraillés. Gurmer (T) a dû se tromper en donnant les chiffres de l'effectif ennemi. En tout cas, il reste une attaque à faire sur un terrain rempli de haies, de ronces et de fil de fer barbelé. Et nous sommes menés, et nous avançons comme en manœuvre impériale, mais pas comme si c'était la guerre. Cela nous coûte et nous a déjà coûté beaucoup de sang, et cela nous en coûtera encore énormément. Si c'est Juste ce qu'a dit le cabaretier, nous aurions dû laisser douze canons, car tous les chevaux ont été tués. • 9 L'armée belge est certainement de beaucoup supérieure à ce que nous avions cru. On entend tirer, on, entend les balles siffler, et l'on ne volt absolument pas d'où proviennent les coups. C'est ainsi que cela nous est arrivé... COMMENT LES ALLEMANDS TRAHISSENT LES LOIS DE LA GUERRE Le oomlté d'enquête sur l'observation des lois de la guerre signale les faits suivants commis par les troupes allemandes opérant en Belgique et qui sont dès à présent établis nnr fin a nnm.Ainq « 1° Une troupe de uhlans occupant Linsmeau fut attaquée par quelques fantassins et par deux gendarmes déployés en tirailleurs. Un officier allemand fut tué. Les soldats allemands crurent que l'officier avait été attaqué 1 ar de* civils. Lo fait est absolument inexact, les offi ciers belges savaient que l'officier allemand avaient été tué par leurs hommes, et ils vaient donné l'ordre au bourgmestre de Linsmeau d'inhumer l'officier allemand. L'enquête a por-té spécialement sur ce point Elle a établi de la manière la plus formelle que les habitants de Linsmeau se sont scrupuleusement abstenus de tout acte d'hostilité. Le bourgmestre d® l& localité s'en est, à plusieurs reprises, orté garant vis-à-vis du commandant des troupes aile mandes. Ce fut en vain Le village, dans la soirée du lundi 10 août, fut envahi par une troupe très nombreuse de uhlans suivis par de l'artillerie et des mitrailleuses Ils détruisirent et incendièrent à coups de canon deux fermes et six ou sept mais ma. Us forcèrent tous les habitants *>âles du village à sortir de leurs habitations et à rerntttre leurs armes Ils n'en trouvèrent aucune qui eût été récemment déchargée. Néanmoins, ils partagèrent îes hommes en trois groupes. Les hommes d'un de°ces groupes furent liés au moven de cordes. Onze de ces »ay.saua furent placés dans une fosse, où on iï les a trouvés le crâne fracassé à coups do r crosse. Tous ont succombé. a Les autres furent placés entre les chevaux et s emmenés à la campagne, menacés A Uus mo-s ments d'être fusillés. Ils furent Qnalement re l- lâchés, sous menace de destruction complète cl du village si l'un d'eux sortait la nuit de 83 it maison. u 2° Dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 août, > les uhlans 6ont entrés très nombreux à Velm. e Les habitants dormaient. Les Allemands, sans s provocation aucune, tirèrent dans la maison de s M JDeglimme-Gevers, y pénétrèrent ensuite,bri-a sant les meubles, volant l'argent. i lis incendièrent la grange. La récolte, les in-;• struments agricoles, six bœufs et la basse-cour y furent brûlés. Ils emmenèrent la femme, mi-nue, à une demi-lieue de sa maison, la lâché-,s rent, puis tirèrent sui^elle sans l'atteindre. 119 f emmenèrent le mari <£ns une autre direction, tirèrent sur lui et le transpercèrent de trois balles. Il est mourant. e Les mêmes uhlans ont également saccagé et brûlé la maison du garde-barrière. 1- 3° Les troupes allemandes ont saisi à l'agen-e Ce de la Banque Nationale à Liège, pour 400,OOC ii francs de billets de cinq francs non griffés, et qui ne devaient l'être que sur les ordres de la n direction de la Banque de Bruxelles. La griffe •s était chez l'imprimeur. L'autorité militaire aile-:s mande a donné l'ordre de griffer les billets ei n ellç emploie ceux-ci^ REPROBATION UNIVERSELLE Une dépêche annonce de source officielle que le Japon a déclaré la guerre à l'Allemagne. Nous n'exaftiinerons pas aujourd'hui qu elles peuvent être les conséquences militaires de la position prise par le Japon, nous ne soulignerons que son importance morale. La déclaration de guerre du Japon, comme les manifestations populaires qui se produisent en Italie, au Portugal, prouve que la brutale agression de l'Allemagne contre la Belgique a provoqué dans le monde entier un mou-vsmeut de réprobation. C'est, à l'heure présente, un réconfort de plus et l'assurance absolue du triomphe final de notre cause — la plus juste et la plus sainte qui soit. >/W>WWVA!,\WAA»/.V,V,WiWMWAW.W.'/AtAVM»AJAVWVW«IWAVA»MV,'AWWM'AVAWAVv,MSVMtrV^i>M'.'A,M>M wwvwvvwvwvvywyAvvwvvvvvvwvvvvvvvwyvTwvvvvYvvvywv'fl Les médaillés militaires de France au roi Albert M. Poilpot, président-général de la Société des médaillés militaires de France, a adressé au roi des Belges, par l'intermédiaire de la légation de> Belgique, le message suivant : A S. M, Albert !", roi des Beiges, Pénétrée do la plus cordiale admiration pour l'héroïsme de la glorieuse armée belge et pour l'33prit martial dont Votre Maje3té avive encore son courage, la Société des médaillés militaires de France solllcito comme une faveur dont elle serait éjplnsmment fière l'autorisation d'inscrire S, M. Albert I" parmi ses membres d'honneur, tous Jusqu'ici généraux su amiraux français. Elle le prie d'agréôr l'assurance de sa profonde gratitude avec l'hommage de ses plus respectueux et plus dévoués sentiments. Un - Charnier Sur Î3 champ de bataille de Haelen. - Les cadavres et les tombes. - Trophées et prisonniers.Cetie lois, nous avons vu la face horrible de la guerre. Le quartier-général, les marches et contremarches, les bivouacs dans la nuit bleue, les auros innombrables et rapides et môme les soldats revenant du combat, les yeux tiévreux, la face noire de poudre : tout cela est coloré, plein de mouvements, votre Joyeux et recon-foriant. Ce n'esi qu'après un peu de réflexion qu.ou volt'à qudi tout cela fliialemcçi. at ■ •u5;;î-.^ à du sang versé, à une hécatombe de Jeuhes vies, de beaux gars pleins de force et de santé qui ont délaissé la moisson, l'œuvre de vie... Mais pour La première fols nous venons de voir Lo champ couvert d® morts sur qui tombait la nuit. Quelle horreur 1 Sur la route de !Hasselt, un peu après Diest, on se heurte, à côté d'une grande ferme, a une lorinidaole barricade de herses, d'arores, de madriers qu'avaient construite nos hommes. On est la au hameau de Zrôili ; le village de Haelen où eut lieu l'action principale esi a quatre kilomètres de là. Il pré-&tmwj aujourd'hui un aspect ïamentaole. Au plus fort du combat principal, auquel avait préludé une action d'avam-garde où îes carabiniers cyclistes tmren bon Jusqu'à la mort, deux escadrons allemands réussirent à se faire uae trouée dans nos troupes qui se reformèrent bientôt, tes cavaliers foncèrent sur Diest ; ils croyaient ne plu» devoir rencontrer d'obstacle. Or. quand «ils furent arrivés à une centaine de mètres de la barricade une grêle de balles tomba sur eux de toutes parts ; nos hommes, cachés, tiraient des prairies qui se trouvent sur les hauteurs voisines, de chaque côté de la route. Pas un cavalier ne s'éciiappa, assurent les habitants du hameau qui, de loin, assistèrent a cette affaire. Cependant, à Haelen même, ' nos troupes avaient pris également le dessus et les Allemands durent battre en retraite sur Hasselt, abandonnant sur le terrain 15 canons, plus de 2,000 tués, peu de blessés et des prisonniers.Leur arrière-garde devait être hier soir à Herck-Ia-Vllle, mais le gros de leurs troupes était déjà au delà de Hasselt. D'après les informations que nous avons prises sur place et aux sources les plus sûres sur cette affaire de.Haelen, les Allemands ont tiré sur les brancardiers de la Croix-Rouge qui ramassaient leurs blessés. Les brancardiers durent abandonner pendant de longues heures leur œuvre de secours II est exact que les Prussiens ont tué trois paysans de Haelen. Hier matin, alors qu'une dizaine de nos l&n-■ clers patrouillaient sur la route oouverte de chevaux morts, de flaques de sang et de déoris de toutes sortes, une balle siffla à leurs oreilles; elle était partie d'un petit bosquet voisin. Une deuxième détonation se fit entendre. Quelques-! uns de nos cavaliers mirent pied à terre, battirent le taillis et se trouvèrent bientôt en présence du corps d'un officier allemand qui, blessé, avait tiré sur eux, puis, se servant de son browning, s'était donné la mort... N'y a-t-il pas dans ce simple fait, dans la fureur, la rage d8 destruction de cet offleier agonisant, quelque chose qui épouvante? « Cette guerre est une guerre d'officiers », a dit un prisonnier allemand. Oui, mais d'offl-ciers sauvages et que l'héroïque résistance de Liège a exaspérés. Dans une ferme d-e ZelJc, un dragon de Mecklembourg, interrogé par un brancardier, a doohé une nouvelle preuve de l'ignorance ' dans laquelle on laisse le misérable troupeau que le Kaiser a lôcl^ su/r l'Euroipe coalisée. Ce soldat était venu on chemin de fer Jusqu'à Aix< la-Chapelle, puis de là à marches forcées Jusqu'à la Meuse. Il ne peut dire à quel endroit il a passé le fleuve, Cest en arrivant à Hasselt seulement qu'il sut qu'il combattait contre les Belges. i « Pourquoi faites-vous cette guerre? » de-manda-t-on encore au dragon blessé, « Wir mussen », (Nous devons), répondit-il tristement.Nous avons vu, marchant entre des gendarmes et soldats belges, des prisonniers de Haelen : trois uhlans portant le bonnet rond, un hussard de la mort de Dantzlg, dont le tal-pack était enveloppé d'une gaine de toile Mhakl, i et un offleier portant le casque à pointe. Tous ces hommes paraissaient extrêmement affaissés. On est frappé par l'air malingre de la plupart de ces prisonniers. La race n'est pas très belle, en général. i Une chose intéressante qu'on a fort remarquée dans ce combat de Haelen, c'est que pour former leurs escadrons de cavalerie, les Alje-s mands ont emprunté des éléments à tous leurs régiments : uiilans, dragons de Mecklembourg, ; hussards de la mort. Sans doute, ont-ils dû dédoubler de U sorte, tous Jeun régiment» x>our en envoyer une partie de ce côté et l'autre vers la Russie. Les paysans de Haelen et de Zelk, aidés par quelques Diestois, ont procédé hier à l'enfouissement des cadavres. Ce fut un travail lofig et pénible... Oh I la puanteur qui s'élevait de ces prairies, de cette route poudreuse ! Pendant plu» de vingt-quatre heures la forte chaleur avait gonflé les corps; des poitrails dilatés crevaient Malgré la chaux qu'on a Jetée en abondance partout, dans les tombes, sur les flaques de sang rouge ou noirâtre, la puanteur persistait, si forte « qu'on croyait s'évanouir », ainsi que le dit le poète de la Charogne. Les tombes ont été creusées dans les prairies. Dans l'une d'elles, Immense, nous avons vu une trentaine de chevaux, les Jambes emmêlées. la peau comme fripée, toute maculée de sang^ et montrant en certains endroits des plaies Horribles. Au bord du charnier, trois paysans tirant sur des cordes, ryjhmiquement, essaient de faire basculer un dernier cheval. Ils rient, ils font des plaisanteries en flamand. Oh ! l'œil dilaté de la bôte, le regard fixe, longtemps encore il hantera notre mémoire. Non loin de là, dans une autre tomhe, une vingtaine d'hommes, simples soldats et officiers, dont un vicomte poméranien, ont été enterrés. Dans la terre fraîchement remuée un poteau a été planté. Il porte cette inscrip- : tion : « Tourbe, Graf-Uhlans, Z. 3. 17. » Au-dessus des sapinières voisines, dans le ciel traînent les écharpes roses et bleuea du crépuscule. Les fossoyeurs, les « ouvriers tragiques », la bêche sur l'épaule, se réunissent sur la route et s'acheminent vers Diest, silencieusement. L'un d'eux pourtant montre encore quelque exaltation. Nous l'entendons qui dit en flamand : « J'en al enterré une cinquantaine pour ma part. Ils étaient bien morts I » On a ramassé sur 1» champ de bataille un grand nombre de casques, de lances, de vastes cartouchières. Les Allemands avalent presque tous du lard dans leurs gamelles. ; r/équip^ent ^valier est compris chez eux d une façon si minutieuse que, choque homme a un fer à cheval de rechange et, dans un godet, quelques clous pour ferrer la bête. Tant de précision, de méthode et d'appllcatlonn dans l'équipement ne tient pas sur le champ de bataille, devant l'héroïsme et l'enthousiasme du soldat et la conscience qu'il lutte pour une Juste cause... Retour vers Bruxelles, dans la nuit. Parfois, nous no-us heurtons à des troupes en marche ou qui rompent les faisceaux. Un confrère anglais m'accompagne, et quand on connaît son identité, une foule enthousiaste, délirante, entoure notre automobile sur la place de Diest. Three cheers for Englandl • Les pertes allemandes à Hâelen Les Allemands ont eu à Haelen plus de 5,000 morts. On les a Inhumés hier Comment les Belges vont à la bataille Cest un offleier allemand prisonnier qui, exprimant toute sa surprise de la résistance héroïque des Belges, écrit aux siens : « Nous avons subi des pertes éonrmes en hommes. Je crois que nous en perdrons encore, car les Belges marchent au combat comme à la manœuvre 1 » Un officier supérieur allemand se suicide à Liège Voici un fait qui corrobore l'impression de tristesse et de découragement que tous les Liégeois ont pu constater en ces dernières journées chez les officiers et .oldat» allemands Installés dans Liège : Vendredi matin, rapporte un sergent arrivé ce matin à Bruxelles, un officier supé-rieur do l'état-major allemand s'est suloldé. Il avait latosd une lettre dostlnée à sa femme, dans laquelle II lui dlpait que, «comme Liège devait de toute façon être son tombeau, Il préférait so donner lui-même la mort ». D'autre part, huit soldats allemands se sont Jetés hier dans la Meuse. Le massacre des habitants de Linsmeau Le bourgmestre de Linsmeau nous écrit : C'est en proie à une violente émotion que Je vous transmets les atroces détails d'une scène de sauvagerie inouïe dont les soldat» allemands furent les auteurs, lors de leur passage, le 11 août 1914, à Linsmeau. petite localité qui se trouvo sur la grand'route de Tirlemont à Han-nut, à quelques kilomètres de Landen. Quelques hussards allemands so trouvant en reconnaissance dans la contrée avaient été surpris par une patrouille de soldats belges qui leur avait tué un offleier et fait prisonnier un soldat Nos troupiers ayant reçu l'ordre de se retirer sur TirLemont, un détachement de 300 à 400 uhlans se présenta bientôt à Linsmeau avec trois mitrailleuses. Tls accusèrent les habitants du meurtre de leur officier. Or, il est établi de la manière la plus formelle qu'il n'y a eu aucune manifestation hostile de la ^>art des habitants. La première peesonne qu'ils virent était un Jeune homme; Ils le passèrent Immédiatement par les afmes, sous prétexte que c'était un espion Un voisin subit peu après le même sort. Dans une autre maison, Ils égorgèrent l'homme et la femme, puis, mettant le feu à l'habitation, lancèrent les deux cadavres dans les flammes on présence du fils des victimes qu'ils forcèrent d'assister à cette scène atroce, mais auquel ils ne firent aucun mal. " Les brutes, continuant leur» exploits, Incendièrent dix fermes, tuèrent encone deux personnes. Dans les autres maisons, ils détruisirent tout, prirent les provisions et emportèrent le mobilier dans la campagne. Us rassemblèrent aJors ce qui restait de la population mâle et lui fit prêter serment sur le corps de l'officier tué qui se trouvait encore en pleine campagne.Durant le trajet, les officiers allemands commandaient & nos pauvret «on*-\ f Notre édition AB paraît à 2 h, A partir de 6 heures demandez notre édition B. aujourd'hui E pontimoe la "SOIR" sa vend U uOllllillyo patriotes de se mettre à genoux, de se coucher par terre et recommencèrent ce manège bien souvent. Les soldats teutons piquaient de leurs baïonnettes ceux qui n'étaient pas assez agiles pour obéir. Un des nôtres qui avait voulu se sauver au cours de ce véritable calvaire fut frappé de deux balles et vient de succomber. Les habitants furent retenus prisonniera pendant une bonne partie de la nuit. Les Allemands firent preuve d'un cynisme épouvantable. Ils demandaient aux habitants s'ils avaient déjà été en aéroplane et, les faisant promener devant la gueule des mitrailleuses, leur disaient que dans un instant ils allaient s'envoler en morepaux dano l'espace. Puis ils les met-iaienr en joue avec leurs revolvers et tiraient de façon que la balle effleurât la tête et emportât les on ilies. Pendant toute cette Ignoble scène, un offleier répétait continuellement en français : « Il faut les fusiller tous, c'est la loi. » Les brutes lâchèrent enfln les malheureux, sauf une dizaine d'habitants dont lo garde-chamr être. Us attachèrent ces derniers à leurs mitrailleuses, les mains en croix. Quelques-uns ne pouvant suivre furent attachés par les pieds, la tête heurtant lo pavé. Impossible d'imaginer les atroces souffronces qu'ont supportées ces martyrs ,1e la barbarie germanique. Le bi^an de cet affreux carnage se résume ainsi : huit tués, dix disparus dont on ignore le sort. Dans un vtllace voisin, les Prussiens ont fusillé trois hommes. Pourtant les habitants leur avaient donné tout ce qu'ils demandaient. Le bourgmestre, (Signé) MLNSART. P.-S. — Les dix personnes dont on ignorait le sort ont été retrouvées jeudi matin, deux jours après l'attentat; elles avaient succombé à la suite des mauvais traitements endurés. Le corps du garde-champêtre n'était plus qu'une bouilli e* A la frontière > Depuis hier matin, nôus éc$t notre correspondant de Mons, le canon tonne aux forts de l Maubeuge. On y fait des essais de nouvelles pièces d'artillerie. î On a détruit toutes les malsons et tous le?. 3 édifices qui se trouvaient dana là ligna de tii| * des forts. ■A Mons et dans le Borlnage, 'e bruit du ca-î non avait tout d'abord ému les populations, > mais elles furent cependant vite rassurées. ; Quelques heuresà Anvers 5 — Vous allez à Anvers? — Oui. — vous ne pourrez pas entrer. Le contrôle est d'une telle sévérité ! On ne sort de la gare 5 qu'un à un et après un examen scrupuleux de vos papiers. — Bah I nous verrons bien. Nous partîmes donc hier pour la métropole. ) Les voyageurs so faisant de plus en plus rares, une partie du trafic a été supprimée. Cela se conçoit, ne se déplacent en ce moment que | ceux qui y sont obligés. Sait-on Jamais si le voyage s'achèvera, si le retour sera possible? Tout le long de la voie, les paysans sont occupés aux travaux des champs Suivant les sages conseils du gouvernement, ils se h^ent de rentrer les récoltes. De droite et de gauche, le train passe entre les Jardins fleuris des coquettes maisons de t campagne. On les côtoie de si près que l'on distingue facilement les noms qui leur ont . été donnés : Villa Mon-Repos, Mon-Rêve, Mon-Désir, Beau-Séjour. Et dans les jardins bien propres, bien arrangés, sur les pelouses vertes, enjolivées de parterres de géraniums a rouges, sous les gloriettes de glycines, des 5 enflants en robe blanche s'ébattent, la ma-3 man à leur côté Au passage du train, ils agitent des mouchoirs. Ce sâlut amical, ils l'adressent à l'inconnu, peut-être au père ou au frère qui passe là, à quelques mètres d'eux, w pour rejoindre son poste. Et sous le brillant soleil qui luit, comme tout semble calme, reposant, on oublie un moment les récits • horribles lus dans les Journaux... Tranquillité ® passagère, oh! combien I car tout le long des 1 voies des troiipes gardant les ouvrages d'art nous font sortir de notre rêve d'extase. La p réalité est là devant nous, sous forme de destruction. Nous approchons, en effet, des forts, et los bois, les habitations situés dans la ligne de tir ont été Jetés bas. Les arbres ont été ooupé3 à ras du sol, le génie a fait sauter les maisons : l'horizon est dégagé. Au haut des forts, les sentinelles veillent, l'arme au pied; les canons sont pointés. Tout est prêt e pour repousser l'ennemi s'il se présente. e La ligne des fort3 est fijanchle. Nous voici s à l'intérieur du refuge national. On sort de j la gare sans aucune difficulté. Personne ne e vous demande vos papiers. Que nous avait L_ donc raconté au départ cet oiseau de mauvais augure? Encore une légende. Q Anvers a sa physionomie de tous les Jours, é Un bel avion se détache sur le ciel bleu, sur-s volant la ville. Les autos oirculent, nombreu-r ses. Aux trams flotte le drapeau national. Par-q tout aux façades d'énormes drapeaux belges e ont été arborés. Presque pas de drapeaux an-u glais et français. ^ Nous sommes venus en curieux. C'es^ Ici, où it les Allemands étaient innombrables, que l'on y doit avoir saccagé des établissements tenus •t par eux, suppose-t-on. Erreur! On les cherche en vain. a Le Grand-Hôtel Weber. transformé en hô-pital "militaire, est fermé. Pas un carreau Q cassé. Les grands magasins Tietz sont in-t. tacts. Sur les volets baissés on lit en fla-i- mand : « Propriété de la ville. » [. Dans les rues, aux terrasses des cafés, 11 y s a foule partout Dans les petites ruelles du s quartier des marins, hommes, femmes et en-s fants grouillent et font songer aux pittoresques quartiers populaires de Marseille et de l- Naples. La première visite des Bruxellois, lorsqu'ils l- se rendent à Anvers, c'est d'aller voir le port, it Allons donc au port. Hélas 1 l'accès du promenoir est interdit, a Des troupes ecn défendent l'entrée, n faut se r contenter de regarder le fleure de loin. Ici le e spectacle est vraiment curloux. Le port, où s d'habitude sç pressent les uns contre les au-i- très des milliers d§ navires^ est yl<& co%. plètement dégarni de bâtiments de mer. Les beaux steamers, les grands voiliers ont pris le large. C'est la première fois que nous voyons! le port ainsi, 6ans sa forêt de. mât3, au haun desquels nous étions habitués à voir flotte» les drapeaux de toutes les nations. Et la i beau fleuve, dont les eaux, sous l'éclat du soleil, semblent rouler du vif argent, donne bien, ainsi abandonné, l'impression de la dé« solation de la guerre, de l'arrêt brusque de l'activité humaine. Le jour est tombé. La nuit arrive. Il est dix heures. Et brusquement nous voyons tous les cafés se vider; les chaises, les tailes sont rentrées, ^nvers est en état de siège. Et en quelques minutes tous les établissements sont fermés, les lumières éteintes. La foule a en* vahi les tramways pour regagner les domiciles. Il est à peine 10 heures, et les rues sont désertes. Par-ci par-là une lumière brille dans les maisons particulières. Il est à peine 10 heures 1 et Anvérs, encore si animé il y a un instant, semble endormie, à tel point que si les horloges des églises ne sonnaient l'heure exacte on se croirait en pleine nuît, à 2 heures du matin. ; Les paysans et la guerre Dans certains villages des environs de Bra-xelles, les autorités ont fait appel à la bonné | volonté des habitants de la communie pour ren-forcer la garde civique. Le bureau d'engagement est installé dans | les locaux de l'école communale. Derrière les pupitres où se tenait lo professeur, on voit deux: hommes en costume bourgeois, portant la cocarde au chapeau et le brassard à gland d'or, insigne du commandement. Ce sont les chefs : l de la garde civique locale. Des drapeaux trico-: lores couvrent les murs. Sur les tableaux noirs 1 S on a inscrit à la craie le premier couplet d« ' ? La Brabançonne, le tabieau de3 heures de ser-î vice des gardes et desstnê les silhouettes schématiques des avions belges, français et aile* mands. Une foule de paysans et d'ouvriers pittores-" 2u!mont armés de carabines, de baïonnettes i fichées au bout d'un bâton, etc. se présentent 5 pour remplir leurs devoirs civiques. On cause, on discute, on commente les non-3 velles de la guerre. Une fièvre légère, un souf-j fle vraiment épique passent au dessus de ' foule, et rc spectacle fait songer - toutes pro« portions gardées —aux bureaux d'engagementci ,t volontaires des armées de la Révolution I Les uhlans en fuite 5 Avant-hier soir, des paysans ont capturé, S } Ml-Soint-Vmcent, un cheval de uhlan qui ga-lopait a travers champs sans son cavalier. On pensa que celui-ci ne devait pas être loin. On le découvrit dans un bols des environs ii lut e Pr,s°nnier et amené à Wavre. fféieit un B soldat en fuite après le combat de Boneffe. 1 Lettres de HoSlande , , E- kagrange, professeur émérite à; tfcole militaire, a reçu d'un Hollandais, é suivant0^1 aU mondc intellectuel, la lettra 0 Utrecht, 10 août 1914. r Très cher Monsieur, ■t ,/?spère. WQ vous avez reçu la lettre qu« g je vous ai écrite il y a quelques Jours. Peu de ,t î®JnpsI1aI)r^s' été bien étonné de quelques. nouvelles dans vos journaux, selon lesauelles e en Belgique on croit que les Hollandais au« e raient pris le parti allemand secrètement, en 0 permettant à lèur armée le parcours de notre province Limburg. Je peux vous assurer que rten nest moins vrai. Mes compatriotes, aussi1 1 , en .potl<3 armée que les autorités civiles et les citoyens, ont tous observé une neutralité parfaite. Les Allemands, femmes et enfants s qui se réfugiaient en Hollande, ont été reçus comme des êtres humains bien pitoyables et t- point coupables des crimes que leur gouver-nement et leur armée ont commis envers la . s vaillant peuple des Belges. Les blessés, Aile* u mands et Belges, ont été cherchés par les am-c, bulance de la Croix-Roupe à Maestricht, et lt ils se trouvent dans nos hôpitaux. Les quelques j. militaires belges et allemands qui se sont éga-;s rés sur notre territoire ont été désarmés eur le é champ par les soldats do notre année, selon a les lois du droit de guerre, fixées à La Haye, .t il y a quelques années. a II va sans dire qu'en voyant tout ce que les i- £es on^ ^ souffrir, les Hollandais sont aussi s vigilants que prudents, et surtout notre gou-vernemept, qui est responsable du bien-être de it PotrJ? ,pays H serait un profit pout: les Belges si nous prendrions part à la guerre a votre côté Mais peut-être aussi c'est un avan-. j tage pour les vôtres de se savoir sûrs que là " frontière septentrionale ne les menace d'aucun danger Mais je ne peux pas juger do ces choses-là. Ce sont nos ministres qui doivent déci-aer ce qui est bien pour nous maintenant et a à 1 avenir. Soyez sûrs, cher3 Belges, que les e sentiments que je vous ai exprimés, ô mon chen lt compagnon de voyage, sont les sentiments de i- mon peuple. Nous sommes bien calmes, mais en dépit de notre calme, nous sommes bien in-» j dignés des Allemands et d'un coup ils ont per-r_ du, non pas tes individus mais la masse, perdu notre amitié, notre confiance, notre estime. E6 ^ il durera bien beaucoup d'années si jamais a nous les regarderons comme autre chose que ^ «es ennemis arrogants, dangereux, perfides. J ai parcouru à bicyclette, hier dimanchç, une . grande partie de la province d'Utrecht. J'ai parlé à beaucoup de gens, sentinelles, messieurs, " jeunes filles, mères, paysans Et tous ils ad-mirent les Belges, se réjouissent de leurs suc-cès immortels et des défaites allemandes dans l'Alsace, en Luxembourg, en Belgique. Il y a y- 8 jours, nous craignions ençore l'Angleterre; u ce sont les Allemands que nous craignons etj î- détestons depuis leur ultimatum importun. Et i- soyez-en sûrs, notre armée, toute flegmatique v qu'elle est, il ne faut qu'un mot de notre Reine : y « En avant ! nos enfants 1 » et un enthousiasme u inconnu remplira notre pays de brume. Elle j. n'aura pas à leur indiquer, à nos soldats, dans quelle direction elle veut qu'ils se dirigent. e Les t meffen » ( = les sales Prussiens) voilà l'ennemi vivement haï et méprisé lg Voilà une heure que la ville retentissait cr\ine j clameur Imposante. Elle ne pouvait finir Une foule s'était accumulée près du chemin de fer, où il passe à travers la ville Un traia était l- là, prêt à partir pour le Brabant, un train pres-[e que sans fin : soldats, chevaux, canons, une ■® petite armée complète. Et qu'est-ce qu'on criait?, ù Bon courage, en avant, mort aux « moffen. » i- N'épargnez pas vos armes. En avant pour la fe liberté, » Cher ami. cl^ns ce ternos plein ' . 98. ANNÉE DIMANCHE 16 AOUT 1914. ÉDITION " B ...N° 228

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Dit item is een uitgave in de reeks Le soir behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1887 tot onbepaald.

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