Le soir

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02 augustus 1914
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s.n. 1914, 02 Augustus. Le soir. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2z12n5065w/
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ABONNEMENTS s LE SOIR est distribué dans toute l'agglomération bruxelloise (rez-de-chaussée) contre » Ir. 0.30 par mois. ' Abonnement d'étage : fr. 0.60 par mois POUR TOUTE LA BELGIQUE : ^ 3 mois, fr. 2.25; 6 mois, fr. 4.25*, 1 an, 8 fr. On s'abonne à tous les bureaux de poste et eux facteurs en tournée GRAND-DUCHÉ : 3 mois, fr. 4.50 •, 6 mois, fr. 8.50; 1 an, 16 fr, 1 HOLLANDE • S 6 mois, fr. 3.00; 6 mois, fr. 11.50, 1 an, 22 fr» UNION POSTALE : î 3 mois, fr. 7.50; 6 mois, fr. 14.50; 1 an, 28 fr. TIRAGE: 180,000 EXEMPLAIRES LE SOIR Chaque jour de 8 à 16 pages BUREAUX : PLACE DE LOUVAIN, 23-25, BRUXELLES Deux éditions : AB à 3 h. et B à 6 h. «H _ *'* INSERTIONS AGENCE R0S8EL, 29, plaos ds Louvtln (Trourenberj) Suoouriale : 68, Harohé-aux*Herbes Petites annonces (1 à 3 lignes). . , .fr. 1.00 La petite ligne 0.40 Faits divers(lr« partie), la ligne. . • . 6.00 (2»« partie), 4.00 ; (3we partie) . . . 3.00 Sport et Réparations judiciaires. . i • 3.00 Nécrologies, la ligne -...•••• 2.00 Réclames après les Nécrologies .... 1.50' . . ( Annonces : A 591 TELEPHONES Administration : A 4738 l Rédaction : A 196 et A 3549 Pour la France, l'Angleterre et les Etats-Unis, les annonces sont reçues exclusivement à la Sooièté Européenne tfo Publloité, 10, rue de la Victoire, Paris, et 1, Snow Hill, Londres, E.C. L'édition AB du "SOIR" publie à 3 heures les dépèches reçues jusque 2 h. 3/4 de ses correspondants spéciaux et des agences télégraphiques. L'édition B du "SOIR", en vente à 6 heures, contient les dépêches parvenues à Bruxelles jusque S h. 3/4. Le "SOIR" ne tait pas d'éditions spéciales. La Frousse Gallorum omnium... (Commentaires de César). Le mot est-il français? Le temps me mangue pour m'en instruire auprès de M. Géo a'Havré. Nul mot, en tout cas, n'exprime mieux la chose. L'àme belge, pour la première fois qu'elle a l'oocasion de s'affirmer depuis qu'elle tut inventée, a trahi, ces derniers jours, une étrange pusillanimité. Tandis que nos petits soldats, brusquement rappelés, acceptaient avec bonne humeur le devoir imprévu, le devoir grave peut-être, que leur imposent' les circonstances; tandis que venus de province en pantalon de toile, le livret militaire glissé à demi sous la veste ou la capote, ils regagnaient la caserne proche o.u lointaine, le bourgeois, qui ne fut jamais davantage le pékin, s'affolait.Madré, et affolé ou non, le campagnard tirait aussitôt profit de l'affolement. Et l'on vit ce déconcertant spectacle d'une population assiégeant les banques, où son argent se trouvait en sûreté, pour le serrer chez soi, à la merci d'un coup de main ou d'un incendie... Ce qui s'inspire passablement de la sagesse de Gribouille. Pendant quarante-huit heures on put croire que le papier-monnaie n'avait plus cours légal en Belgique. Des tenanciers d'établissements publics, et avec une désinvolture frisant l'impudence, les traitèrent en simples assignats. L'étranger qui se fût égaré chez nous sans avoir pri3 la précaution do se munir d'espèces monnayées eût, malgré son portefeuille gonflé de bank-notes, pu mourir de soif et de faim... En vérité, c'est édifiant. Serions-nous donc, comme le prétendent d'aucuns, un peuple peur lequel l'argent est tout? Ce n'est pas impossible. Accoutumés à ce bien-être qui est le fruit des longues périodes de paix, nous avons pris insensiblement l'habitude de donner à la vie matérielle le pas sur toutes les autres préoccupations... fei je vous disaïa-q-uyi! est des familles où l'i.n s'approvisionne déjà en prévision d'un siège 1: Hier, un père de famille prévoyant emmagasinait un sac de farine, deux jambons et deux fromages d» Hollande!... Maintenant l'ennemi peut venir. Fort heureusement, et oi ne le répétera jamais assez, il est infiniment probable qu'il ne viendra pas, l'ennemi. On m'accuse souvent de pessimisme; et ce n'est pas le commerce des hommes qui m'incitera à m'en défendre. Mais quoiaue la diplomatie européenne ait négligé de me faire des confidences, un tranquille optimisme rassure mes esprits. Ail milieu de tous les bruits de guerre dont l'écho, gonflé, se répercute jusque dans nos paisibles tavernes. troublant dans leurs calculs les joueurs de domino, il faut s'essayer à ne jias se tromper sur le son. Les iromnettes n ont plus fait tomber de murailles, depuis Jéricho. Les charrois d'artillerie font trembler le navé, même quand les caissons passent à vide. Que des nations, congestionnées par leurs armements, en soient arrivées à 1 instant où il faut choisir entre la saignée et l'apoplexie, «e n'est que trop certain. Mais les opérations de guerre coûtent, de nos jours, plus cher encore que les opérations chirurgicales. Et c>. n'est pas rien. S'il ne s'agissait que de jeter quelques millions d'hommes les uns contre les autres, on n'y regarderait pas de si près. Des hommes, il y en aura toujours assez, toujours trop, quoi qu'en pensent les Jérémies platoniques de la dépopulation... Pour perpétuer l'espèce, il v a l'instinct, l'insouciance, l'amour... Mais c'est que les massacres sont devenus terriblement coûteux, sans compter qu'ensuite il faut payer la casse. La guerre, telle que la complique actuellement le progrès — le progrès! — laisse également ruinés le vainqueur et le vaincu. Un plan de campagne, aujourd'hui, ne s'élabore qu'avec le concours du ministi'e des finances. Or, les financiers sont gens avisés et prudents. Voilà pourquoi il n'y aura pas de conflagration générale... Je donne ce sentiment en toute humilité et sans prétendre porter ombrage aux mânes de Richelieu, de Talley- rand ou de Metternich. * * * Des détachements de troupes, clairons en tète; des chevaux réquisitionnés pour le service de l'armée; quelques officiers en tenue de route; on n'imagine pas la physionomie soudain colorée que cela donne à une ville. On n'y est pas encore fait. On s'y fera. Les capitales sont, d'ordinaire tenues un peu loin des grandes manœuvres. Elles s'y intéressent d'autant plus. Souhaitons pour notre petit pays que nous en restions au simulacre. Dans quarante ans, les survivants de l'an 14, à l'instar des vétérans de 70, réclameront sans doute une médaille; et on la leur donnera. Etre exposé à se battre avec le voisin, c'est déjà presque s'être battu; disons mieux : c'est déjà presque l'avoir battu. Par bonheur, nous n'en sommes pas aux coups. Qu'ailleurs on en échange, il ne me parait pas que cela soit de nature à émouvoir à l'excès notre placidité nationale. Pour le moment il v a quelque électricité dans l'air, entretenue, du reste, par les alarmistes intéressés qui jettent sur la voie publique la horde glapissante de leurs derviches hurleurs.Vraiment, n'y aurait-il aucun moyen de mettre une sourdine aux vociférations de ces gamins forçant leur voix de fausset, de ces adultes en casquette ou en jupon qui font tapage dans les carrefours? A force de les voir se démener, courir, de les entendre répéter cent fois les mêmes cris et sur le même mode exaspérant et vulgaire, le passant se laisse gagner par une agitation factice. Il y a donc quelque chose, finit-il par se dire, vaguement inquiet. Il n'en faut pas plus, croyez-m'en, pour enfiévrer l'opinion.' k,s Le. maxchaad se prend à trembler pour son négoce, le capitaliste pour ses dividendes, le petit rentier pour ses titres au porteur. El toute l'incertitude ainsi semée se traduit en un malaise qui va s'aggravant. M'est avis que nous sommes un peu prompts à perdre le sang-froid. Jusqu'à présent. la patrie belge n'est pas menacée, que diable I Si le grand état-major a pris quel ques mesures celles-ci ne constituent que 1{ minimum des précautions d'usage. Parcf que le génie, dont c'est, en somme, le métier a foré quelques chambres de mine, on er infère que demain il fera sauter les ponts.. Qu'à l'avenir il soit plus discret, le génie. S'il fallait en croire les timorés, et ils soin innombrables, nous serions à la veille des pires catastrophes. On ne se cache pas en core dans les caves; mais on renonce au> villégiatures, aux excursions projetées. Ls Semois est bien près de laFrance: laGileope bien près de la Prusse... L'Aniblève, l'Our the, la Lesse elles-mêmes sont peu sures.. On n'y voit pas bien, pourtant, s'embosseï un croiseur d'escadre, voire un contre-tor pilleur. •* * * Mq.is voilà! nous avons oublié les page; héroïques de notre histoire. Peu à peu, e dans l'inconscient égoïsme de notre pros périté, nous nous sommes faits à l'idée d< n'avoir plus jamais à défendre ce que nou: avons conquis. De là une certaine irritation contre ce qu trouble notre quiétude coutumière, une cer taine révolte sourde, toute spéculative d ail leurs, contre ce qui pourrait nous contrain dre à agir. Et, cependant, je crois qu'on peut nou: faire crédit, et que nous agirions. Oh I san: l'enthousiasme des grandes époques de lutti et de bataille, mais avec un courage plu: froid, plus raisonné, plus farouche aussi. Il est passé le temps où. dans ses admira bles et si peu humains « Commentaires d'ui soldat». Paul de Molènes pouvait, en artisti de lettrés qu'il fut, poétiser la guerre... Puis l'écrivain-soldat était célibataire, vraisem blablement, comme devraient l'être, ou pou voir l'être, tous les jeunes hommes appelé à prendre les armes. On se bat mieux, peut être, quand ce n'est pas uniquement le so natal que l'on dispute à l'envahisseur, mai le foyer, le foyer où il y a des petits qu attendent et qui prient. On se bat, néanmoins, avec plus d'entrain me semble-t-il. quand on ne risque pas d laisser derrière soi des orphelins et uni veuve. On y laisse, quelquefois, il est vrai, de veuves qui ne furent pas épouses, et ce n sont pas celles qui se consolent tes premiè res... Ce ne sont pas celles non plus qui énet ,vent les courages. La femme, à toutes le époques d'abnégation et de sacrifice, donn l'exemple du stoïcisme et de l'effacement Comme il y a des mères, il y eut des amante sublimes. Et ce ne sont pas celles-ci qui ja mais ont désavoué celles-là. On a les idées bien étroites, souvent, biei mesquines, bien bourgeoises, chez nous. Si ce qu'à Dieu ne plaise, nous devrions con naître l'invasion et ses deuils, la femme belg serait, et dans son acception la plus haute la femme. ■ Mais, insistons encore, nous n'en somme pas là.' Les yeux bons, les beaux yeux, le yeuîi émus, à'uendris ou tendres, n'auron pas à pleurer. La crise passera, comme pass un nuage menaçant et qui pourrait cache la foudre et la tempête. Quand le ciel ser redevenu pur, les trembleurs d'aujourd'hu auront honte de leurs terreurs et, un pe conius, retourneront faire la file aux gu chets des établissements de crédit, mais alors, pour échanger des pièces blanche contre du papier bleu. En attendant, et comme on ne sait jamai ce qui peut arriver, j'ai pris mes précai fions. Je possède un vieux fusil à pierre f deux pistolets d'arçon (modèle 1840). Je le ai extraits du placard. Et je garde, me aussi, ma poudre sèche... Seulement, c'est d la poudre de riz. CANDIDE. — LE TEItôPS Samedi 1Br août UCCLE. — institut roya» météorologique Température, I7.5; (normale. 17.7); maximum 22.0 ; (ma absolu, 34.2); minimum 14.1; (minimum abs., 7.3); haus 3.1; pression, 762.1; baisse, 2.9; baromètre, descend ; Te S.E.;ciel, couvert; eau tombée, 0.0. Soleil.—Lever: 4h. 9. Lune.—Lever: 17h.44. ' — Couciier: 19 b. 28. — Coucher ; — b. —. v OSTENDE Température, 19.0; maximum.22.6; minimum, 15.4; haus 1.2; pression, 761.5; baisse, 3.6; baromètre,descend: ven S.E.; ciel,très nuageux ; eau tombée, 0.0; mer, lég. agitée. SPA Température, 17.2; maximum. 21.5; minimum, 11.0; haus 1.7; pression, 763.0; baisse. 2.1; baromètre,descend ; vei S.W.; ciel, nuageux; eau tombée. 0.0. PARIS Température 18.0; maximum, 23.0; minimum, 13.0: haus 4.0; pression, 761.9; baisse, 3.7; baromètre,descend ; vei S.S.E.; ciel, serein: eau tombée. 0.0. NICE Température, 21.2; maximum.28.0; minimum, 17.2; haus; 1.9; pression, 764.7; hausse 2.9; baromètre, monte; ver calme; ciel, serein; eau tombée, 0.0. BIARRITZ Température,22.6; maxlmum,28.0; minimum, 17.1; haus 10.4; pression, 757.9; baisse, 5.8; baromètre,descend; yer S.E.; ciel, serein; eau tombée. 0.0. Situation atmosphôrlaue La pression est forte sur le centre et faib sur l'ouest et l'est de l'Europe. Les minime, s trouvent à l'ouest de l'Irlande (Valentia 751œr et en Russie. Le maximum, un peu supériei à 766mm, s'observe sur la Bohême. Le bar< mètre descend sur l'est de l'Irlande, la Grand Bretagne, la mer du Nord, le Jutland, l'oue de l'Allemagne, la Hollande, la Belgique, ! France, à l'exception du sud-est et le nord c la péninsule hispanique; il varie peu sur : reste de l'Europe. Le vent est faible ou modéré d'entre sud-e: et sud-ouest sur nos contrées, où la tempér. ture est comprise entre 15° et 20°. Prévisions : Vent sud faible; orageux* S août : Stc Lydie. — S. h'icodème. PETITE GAZETTE Pour nos industrie Se tiendront à la disposition des intéressi belges, au Bureau officiel de renseignemenl commerciaux, rue des Augustins, 15, à Brt xelles : M. le comts G. délia Faille de Leverghen ministre de Belgique à Tokio (Japon), le mercredis 12 et 19 août, de 10 à 12 heures;. M. C. Renoz, ministre de Belgique à Bui nos-Ayres (République Argentine), les me: credis 5 et 12 août, de 10 à 12 heures; M. A. Van Wincxtenhoven, agent et coi sul-général de Belgique à Tanger (Maroc), 1 mercredi 12 août, de 10 à 12 heures; M. P. Forthomme, consul-général de Be gique à Johannesburg (Afrique australe), 1 mercredi 5 août, de 10 à 12 heures; M. E. Robyns de Schneidauer, consul-gi néral de Belgique àSmyrne (Turquie d'Asie le mercredi 5 août, de 10 à 12 heures; '"M. F. Vanderkeien. conaul de Belgique Melbourne (Australie), le mercredi 5 août de 10 à, 1 heure. • ' * L'inauguration de nos installations maritime Si l'horizon politique ne s'écLaircit pa d'ici à mardi, la commission des fêtes d l'inauguration de nos installations marit: mes décidera v raisemblablement de reporte ces fêtes au printemps prochain. * * * Le navire-écol La prochaine session d'examens d'admii sion au navire-écoie commencera le 10 coi rant. Les inscriptions doivent être prise avant cette date. Il est à remarquer que, par suite du nov vei arrêté royal relatif aux conditions impt Sées pour l'octroi du brevet d'officier de rœ rine, les jeunes gens se destinant à la cai rièrè maritime ont le plus grand intérêt suivre les cours du navire-école. L'occasio leur est ainsi donnée d'obtenir le brevet d'o. ficièr 'dans le délai minimum réglementai! ; et de faire des études complètes, tout en n payant à peine que le prix de la pension. ■■if # Si Distribution de pri Aujourd'hui matin a eu lieu la distribi tion solennelle cles prix aux élèves des coui d'Education A. Un discours a été prononc par M. Georges Eekhoud sur « La Littéri ture, école d'éthique et d'esthétique ». Voici la conclusion de ce discours : | « C'est surtoût de bonté, de communioi ' de solidarité humaine que s'inspirèrent ne 1 maîtres écrivains. Aussi ne saurions-noi ' assez les lire, les encourager, les aimer, tôt ces poètes, conteurs ou dramatistes qui, lai; sant aux savants la tâche de supprimer 1( distances sur terre, sur mer et même dar le ciel — s'efforcent plutôt de rapprocher lf 1 hommes, puis les peuples, puis les castes. de dissiper ies malentendus et les préjugé. 3 et parviennent à faire jaillir même des m lieux et des êtres en apparence les plus di l graciés cette étincelle de bonté qui noi 5 transporte, sinon jusqu'à la divinité, d i moins jusqu'à ce que notre idéal compori de divin. » La littérature n'a rien de plus beau, i 3 rien de meilleur ! » î V * * . En 1870 et aujourd'hi ; La mobilisation de neuf classes rappelét hier, comme celle de trois classes rappelés mercredi, s'est opérée avec une célérité, u 3 calme, un entrain tout à fait impressioi î nants. En voyant ce matin, au Cinquantenair 3 l'afflux des soldats de toutes armes — fai tassins et cavaliers, — des voitures, des ch vaux, des autos réquisitionnés, M. De Br. i bander, directeur à la Société Générale, qi , fut des rappelés en 1870, nous dit, évoquai cette heure sombre de notre histoire : 3 — Quel contraste! Je me souviens que , 16 juillet 1870 nous avions été rappelés devions nous rendre à Chimay dans u s désarroi insensé, sans vivres. Nous arriv s mes à Phil.ippeville et, comme il n'y aw f pas I-' *f3!;r i-.u1. f":tma»nous <.lûrjv e y diriger par étapes. Heureusement, <1 r gagne-petit étaient là avec des vivres. No. a. pûmes croquer un vague «pistolet»; ma i durant quarante-huit heures l'intendant i nous laissa sans manger! Tout cela, au ne lieu d'un affolement, d'un manque d'orgar , sation, d'une agitation incroyables. Anjou s hui on est heureux de voir le sang-froid et sage ordonnance qui ont présidé à notre r s organisation militaire. On se 'sent rassu: au spectacle d'énergie, de la bonne humeu t du calme de tous... s "i* i * * e Petits tableaux de circonstan A la vitre de quelques kiosques on lit, si une bande de papier jaune : «Ici, on vei les journaux aux prix habituels » (sic). Chez un grand marchand de cigares < haut de la ville, gêné par le manque de n méraire, au lieu de rendre aux clients de monnaie, on leur donne des timbres-poste. Chaussée d'Alsemberg, un piquet de ge darmes et de soldats, conduits par un of x. cier de gendarmerie, suivis d'une marmail s| nombreuse et bruyante. On va sonner ai 3 portes; on loue les chevaux pour la remoni » Un sergent inscrit sur un grand carton * race, le sexe, l'âge de chaque cheval, le no du propriétaire, etc. A quelque distance, i se voit des soldats tenant des bêtes par la bric t, — La nuit, vers 1 heure, le tocsin. — Da le silence des campagnes, on entend d abois de chiens, une rumeur court d'i ,e quartier à l'autre... * • Nos chemins de f 'te II est porté à la connaissance du publ que : 1° Le. trafic est suspendu sur les lignes » Zimony-Belgrade, Brasso, Predeal, Gyimt t, Palanka et au delà; 2° Tout le trafic des marchandises i grande et de petite vitesse avec Sosnowic chemin de fer de la Vistule est suspendu; ' 3° Le trafic avec Sosnowice, chemin t fer de Varsovie-Vienne et en transit par point, reste provisoirement ouvert. e La gare d'Eger, Etat autrichien, accep ') de nouveau les transports, grande et peti r vitesse, en destination des stations des lign )- Eger-Pilsen (Est), à l'exclusion des statio: 3- situées sur les parcours s'embranchant à c =t lignes. Q La gare d'Eger, du chemin de fer ( e Buschtehrade, accepte les transports jusqu :e Prague (Buhna). >t L'importation des armes, des parties d'à t- mes, des munitions de guerre et des pigeo: est interdite en Autriche-Hongrie. $ ' $ Nos tramwa; Le rappel de treize classes de milice porté un rude coup à l'organisation de n tramways. Au Tramways bruxellois, sept cents hoi mes, wattmen et receveurs, sont rappelé Grâce aux mesures prises, le service n'i s souffrira pas. Les voitures remorquées so s supprimées, et sur certaines lignes, il y au: s moins d'intensité dans le trafic, i- D'autre part, le- service Bourse-Ixelles tant par chevaux que par autobus — est su primé, les 92 chevaux que possède encore 3 Société des tramways bruxellois ainsi qi autos et autobus avant été mis spontanéme .. à la disposition des autorités militaires. Aux Economiques, deux cents hommes so: rappelés sous les drapeaux. i- * * * 0 Un des derniers autographes de Jaur l_ Voici un document curieux. Ce sont qus e ques mots griffonnés par Jaurès mercre soir, sur un bout de papier, au moment où t. allait prendre la parole au meeting du Ci j que, à Bruxelles : De jour en Jour les impressions varient à ^ Soumettre, les nerfs et lg (sic! csreau&t s? a , rible — mais c'est l'absurdité, l'Autriche a abor-j dé ("fi les responsabilités. L'Allemagne impériale. Le cheval d'Attila. (Ces derniers mots barrés.) 5 Et c'est de cette ébauche informe, de ces . quelques mots à peine lisibles, qu'est sorti le ° merveilleux discours que les milliers de Bruxellois acclamèrent l'autre soir. r Tir National Le grand concours national de tir pour la e garde civique au stand de Bruxelles est ajourné, l'armée s'y exerçant au tir. * ♦ * s Kiekefretters Le poulet de grain est en cette saison le mets de prédilection des Bruxellois gastronomes. On i ense généralement que le surnom de Kielce-fretlers, dont les Gantois nous gratifient, doit son origine au goût des Bruxellois pour les 3- volailles. Il n'en est rien. Ce sobriquet a une fi source toute historique. I/e 21 mars 1370, Wenceslas ayant déclaré la e .îtK'.rre au duc de Juliers, qui rançonnait et e pll&it le pays, enrôla sous l'étendard du Lion d'Oi- les Bruxellois et les Brabançons de marque. pour forcer ce gentilhomme dans sa re-trâiie. Cette troupe rencontra l'ennemi dans la x plaine de Bassweiler, près de Gelerslùrchen. L_ D'après un contemporain les volontaires bruxellois furent taillés en pièce. ± Or,, à en croire un chroniqueur du Temps, c leurs varlets derrière eulx portoyent flacons L" et bouteilles de vins troussés à leurs selles, et aussi, parmi ce, pastez de saumons, de truites et d'anguilles enveloppés de belles tovailles . (nappes) ». i C'est à cette circonstance que les Bruxellois doivent le surnom de mangeurs de poules s 'Kiekefretters); non pas que l'on ait voulu dé-s signer par là, un goût particulier aux Bruxel- I s, mais plutôt leur amour de la chair tendre s et délicate. s « s * ♦ I Une croisade 3, C'est une étiquette ovale qui s'étale depuis i- quelques jours sur les murailles, sur les vo-5- Jets, sur les bancs des promenades, sur les s tables des cafés. u Elle se glisse, elle se colle partout. Obsé-e dante, elle nous hurle son injonction. L'étiquette montre une chope pleine de ,i blonde bière mousseuse et elle porte, en let-1res bleues, l'invitation suivante : Ne buvez que les Mères nationales 11 FARO — LAMBIC 3 Force, Santé, Vigueur. n 1 Ça a bien un peu l'air du boniment pour ^ . un produit pharmaceutique. Le «Force, Santé, Vigueur» soulignerait très opportu-a nément une vignette représentant un flacon ^ de reconstituant infaillible.. On l'a adopté pour l'huile de foie de morue, toutes les va-riétés de kola et quelques -vins savamment jj médicamentés. N'importe, l'intention est louable et applaudissons-y patriotiquement. [e Mais voilà : où irons-nous boire le faro et le lambic ? 'n Avant de convaincre le consommateur, il faudrait décider le débitant. Nos tavernes et ,-H-nos cafés «chic?» ne vendent pas les bières i 'os. Ht tout le monde no va pas dans pittoresques càbarets bruxellois... ! ô T is * * ,e La tête musicale i_ En étudiant les formes du crâne chez les [. hommes illustres, le Dr Sohn a constaté que r_ tous les musiciens, de quelque nationalité qu'ils a soient, ont la tète bâtie de même, et il en a ^ conclu, dit le Corriere délia .Sera, à l'existence d'un « principe directif dans la formation de la tête musicale ». ' La tête musicale type est, selon ce docteur, la tête de Beethoven, caractérisée par la largeur dans le sens horizontal, l'écartement des yeux, le nez épais, la bouche grande et mo-bile, le menton développé. ir Ces caractères se retrouvent plus ou moins td marqués chez tous les musiciens célèbres; il y aurait même chez la plupart d'entre eux, à en lu croire M. Sohn, un peu de monstruosité qui fait a. songer à la tête du lion et à celle du sphinx. ja (Le docteur Sohn aurait-il vu des sphinx?) Ce ne sont pas des dégénérés, car toute leur conformation est différente de celle du simple jî" névropathe et parfaitement spéciale: 1« L'oreille t1" du musicien est plutôt grande, de forme peu lc aristocratique, sans que le contour en soit pré-ix cisément vulgaire. Peut-être le génie musical e. est-il un produit de l'atavisme, un ressouvenir la du temps où les hommes s'exprimaient par des m sons inarticulés; on s'expliquerait ainsi qu'il )n s'accompagne de quelques éléments de barba-e> rie primitive. Le front tourmenté de Beethoven, la largeur p et la force de ses mains rendent l'hypothèse probable ; ce sont autant de caractères hérités in des ancêtres qui traduisaient leurs émotions non point par la parole, mais par le cri, le chant, la mimique et la danse. » er *** *c Le travail du poète , Dans une interview avec un reporter de la e Nazione, M. Gabriele d'Annunzio a raconté s» l'histoire de la Fille de Jorio. Il avait eu l'idée du drame dès 1887; il l'écrivit sept ans le plus tard en moins de trente-trois jours. M. e> d'Annunzio se glorifie, en effet, d'une puissance merveilleuse de travail. Il lui est arrivé de passer des mois entiers à la Capponcina, ce travaillant jour et nuit, seul avec ses serviteurs, ses chevaux et ses chiens. Il tenait alors un journal des effets de la fatigue sur son cer-te veau; le savant professeur Mosso s'en est servi pour ses études. Autrefois, le poète abusait dos -s boissons : quinze tasses de thé par jour et au-!S tant de café. Il écrivit en une seule nuit 3S VAllégorie de VAutomne, grâce à l'excitation de l'éther. Maintenant les stimulants ne lui lu sont pltis nécessaires, 11 n'en prend plus au-'à cun, il a passé une dizaine d'années sans boire ni vins ni liqueurs, il n'a Jamais fumé. Ce qui l'excite le mieux, c'est l'abondance du r- matériel qu'il faut pour écrire, la vue d'une îs grande quantité de papier, vingt mille feuilles, par exempley dont chacune porte en tête la devise : Pour ne vas dormir, une énorme bouteille d'encre et cinq cents plumes d'oie. '8 Devant cet attirail, le poète travaillerait à a perte d'haleine. « J'ai toujours écrit, dit-il, >s avec des plumes d'oie, car j'ai la main très pesante; je dépense une force extraordinaire n- dans l'acte du graphisme; les plumes d'acier s. n'y résisteraient pas. La plume d'oie est plus résistante, et cependant j'en use de 26 à 28 par jour. • ♦ i"- Hors-d'oeuvre variés '5; Ma fenêt.re donne sur un carrefour populeux. Depuis ce matin on crie : « Edition spéciale! 11 La guerre est déclarée! » Je vois passer des . fourgons d'artillerie et des enfants endiman-]t chés qui se rendent à une distribution de prix. II y a des fillettes et des garçons. Les fillettes sont en blanc, quelques-unes costumées pour 3S réciter un compliment ou pour jouer une say-néîe. 11 y a des princesses et des bergères, et, du cftté des gamins, un toréador, drapé dans -, sa cape. « Edition spéciale! La guerre... 1 > Je ne vois pas le Loup et l'Agneau. Encore des fourgons d'artillerie ! Mais où est le Loup et VAgneau? Du moment que les enfants vont réciter des fables de circonstance, il faudrait ît, aisa celle-là : 14 Loup t.t lAgneaul , ★ * ★ La guerre ? Nous admirons un ciel étoilé parce qu'il lonnc l'idée de l'infini. Nous admirons la mer parce qu'elle donne 'idée d'une force sans limites. Alors pourquoi n'admirons-nous pas la bê-ise humaine plus vaste que le ciel et plus forte [ue la mer? ★ * ★ Vous avez suivi l'affaire Caillaux. Vous ave2 lit : Ce sont dé pauvres êtres humains. Ils >nt souffert, ils ont aimé, ils ont haï, ils oni ait des sottises. Puis l'histoire a continué. Et votre pitié s'esi hangée en dédain. Ils n'ont pas souffert, ili l'ont pas aimé, ils n'ont pas haï. Ils voulaieni rarder leur situation. Leur situation dans le nonde, dans la politique. Rien que d'humair lans tout cela. C'est Caillaux qui a eu le moi uste quand il s'est écrié : « Nous sommes des •ourgeois! » Oui, ils l'étaient, affreusement, irrémédiable' nent, terriblement, bourgeois ! ★ * * On me parle toujours du concert européen e' e n'entends qu'un vilain orchestre tzigane ,'ne musique de gratteurs de violon, de sal imbanques, de houzards de carnaval, une nusique de mauvais lieu... Je ne suis pas assez barbare ni assez ivre )our aimer ça! ★ * * Il paraît que Mme Cayat de Castella avaii >eur, et que c'est la peur qui lui a coûté la vie, Pourtant, elle se laissait attacher à son po> eau de torture en souriant, avait des geste* ramins et criait « Coucou l » pour rassure] »on entourage. C'est une simple et triste histoire. Elle vau )ien celle de ce jeune Spartiate qui, ayant dé ■obé un renard, se laissa mordre au ventre e' lévorer ses entrailles plutôt que d'avouer sor arcin et sa honte. ★ * ir On a dit que le prince de Ligne n'avait rier l'un écrivain belge. On a dit cela parce que U grince de Ligne avait de l'esprit. En avait-i ant que cela? A vrai dire beaucoup de Belges réussissen lans ce qu'on appelle l'esprit à Paris. Affain le temps, de mode et de milieu. Puis ce princ< lui fut soldat, diplomate, auteur dramatique ?oète et... jardiniste (c'est dans le programme ne fait penser, malgré moi, à beaucoup de mei ïompatriotes illustres. Ne sommes-nous pas ui ?eu au pays des « soldats-écrivains », de! - peintres-romanciers >, des « arcbitectes-re mistes », « des médecins-poètes », des « avo î ats- s tratèges-criti qu es. d'art-explorateurs » e ies « députés-traçédiens-hisforipns-li'léraires » Pas belge ? Y a-t-il moyen de l'être davantag< me dans ce fameux titre : Mélanges militaires littéraires etr sentimentaires? Assonances désagréables, néologisnie fà cheux... On dirait un titre écrit par... par 1< meilleur et le plus vénérable d'entre nous! HORACE. Concours général des Ecoles moyenne: Un père de famille wallon nous écrit : Mon fils, élève d'une école moyenne d l'Etat, vient de prendre part au concours géné ral des écoles moyennes. A ce propos, je serai heureux de m'adresser bien aimablement, pa la voix du Soir, à M. Qui-de-droit. A. Pourquoi le sujet de rédaction à traiter ei langue flamande (deuxième langue obligatoire pour nos jeunes gens wallons) ri'est-il pas tra duit en français?... Exige-t-on, peut-être, qu> nos jeunes gens qui apprennent avec une obéis sance admirable la deuxième langue qu'oi leur impose, exige-t-on, dis-je, qu'ils connais sent tous les mots du dictionnaire flamand ?.. Et si donc l'élève ne comprend pas exactement ne comprend pas complètement le sujet à trai ter, quel travail peut-il alors fournir?... M. Qui de-droit prétextera, peut-être, que les mot d'usage courant doivent être connus : aussi j demanderai humblement si c'est lui, M. Qu; de-droit, qui a dressé soigneusement cette prt cieuse liste des mots d'usage courant, et où oi peut se la procurer?... Je lis sur la feuille remise aux pauvres cor currents : « Eene verhuizing van arme, lieden wat ge ziet; wat ge raadt; uwe gevoelens », c qui, en français, signifie : a Un déménagemen de pauvres gens : ce que vous voyez ; ce qu vous devinez ; vos sentiments ou impressions. Au point de vue du choix du sujet, nous le qua liflerons volontiers d'heureux : ce qui peu prouver que nous ne critiquons pas de part: pris. Le mot principal du sujet — pour autan que nous pouvons juger — est le mot « verhu: zing ». Ce mot mal compris ou non compriî tout travail est nul ou impossible : cela, M. Qu: de-droit l'admettra- Et c'est ainsi que mon fllf qui a mal compris le mot « verhuizing », a fai un excellent travail... « à côté du sujet » !... Se travail, au point de vue de la correction et d la forme, est simplement admirable, — d'aprè son professeur. Seulement, mon fils — le ma heureux ! ■— a compris « visite à une maiso de pauvres gens »... et, de la sorte, il a tre vaillé... en pure perte. Ce qui est plus grave, : passera « officiellement », — après publicatio des résultats du concours — pour un « ignar en flamand » ; il se verra distancé parmi le concurrents moins forts que lui en langue m£ ternelle (le français), en histoire et en géogre phie, car les points obtenus en ces différente branches —• branches littéraires — sont réuni pour établir le classement des concurrents e partie littéraire!... J'ajouterai que mon fils n'est pas le seul qv a mal compris le mot « verhuizing » : quatr de ses condisciples ont versé dans la mêm erreur. Une consolation, n'est-ce pas, Monsieu Qui-de-droit?... En effet. Et plus grande er core apparaîtra cette consolation, quand j vous dirai epie presque tous les concurrents d l'école moyenne établie dans une localité vo sine ont, — eux aussi ! — versé dans la mêm erreur: ceci d'après le professeur de mon fil: Il y en a même qui ont compris « un einméiK gement de pauvres gens »! Ah ! les ignares !. On me certifie qu'il y a sept ou huit ans, o a donné de même un sujet dont le mot princ pal avait été extrait de la « précieuse liste d mots usuels », que M. Qui-de-droit conserv avec un soin jaloux à l'abri des regards indi: crets : « Een schooluitstapje », « une excu: sion scolaire). Figurez-vous que des concu: rents avaient osé comprendre : a Ecole buissoi nière !... » Vraiment, La Fontaine avait raison « Cet âge est sans pitié ! » Cette année-là, nati Tellement, le résultat général fut... « bri lant » — consultez les archives, Monsieur Qu de-droit! — et l'année suivante on jugea pri dent, par une toute petite note minusculaii sur la feuille remise aux concurrents, de cloi ner la traduction française du sujet imposé e flamand. Pourquoi n'a-t.-on pas continué? Monsiet Qui-de-droit ! Vous ne prétexterez pas, je vor prie, que le sujet, le même sujet, est donné traiter en français — sans aucune indicatio supplémentaire — aux jeunes gens flamand Egalité! justice, donc; j'allais dire « Frate: nité! » mais ne plaisantons pas. « Egalité!... Hum !... Il est évident (?) que les jeunes ger flamands — hors de l'école — n'entendent j; mais (?) parler le français autour d'eux, n'es ce pas, qu'ils n'ont, aucune occasion de se pe fectionner dans notre langue — mettons « n; tionale ». « Egalité !... » Et il est tout aussi év dent (?) que nos jeunes gens wallons — hoi de l'école — mettons même « à l'école » — e dehors du cours de flamand, « entendent toi jours (?) causer » la langue chère à Emanui Higl U « ïusttceJ^j» Je ne 8&i§, Monsieur Oi de-droit, si vos occupations multiples, absorbantes, vous ont déjà permis de faire un tout petit tour en pays flamand. Je crains que non, car autrement vous auriez remarqué comme moi que toutes les-voitures de déménagement, en pays flamand — ô horreur 1 — portent modestement, en grandes lettres, « Déménagements pour tous pays ». Dois-je ajouter qu* j'ai, par mes fonctions, parcouru le pays fla° rnand en tous sens ? Le professeur de flamand de mon fils — un Flamand de naissance — m'a appris que, lui-même, n'a jamais vu une voiture de déménagement quelconque, en pays flamand, portant l'inscription « Verhuizin~ gen... ■ N'est-ce pas, Monsieur Qui-de-droit, -qu'il y a « égalité..., justice »... Aussi, pour m& plus grande confusion, vous aurez la grand© obligeance de me citer une localité quelconque du pays flamand où je pourrai trouver une voiture de déménagement portant la fameuéa inscription « internationale » : « Verhuizin-gen... » Pour faire amende honorable, je m'empresserai d'aller photographier cette voiture extraordinaire et demanderai humblement au Soir d'en vouloir publier la photogravure. Sans doute, je ne crois pas que vous. Monsieur Qui-de-droit, qui possédez le flamand et le français d'une manière mathématiquement * égale « — je me rappelle même que le Soir est émerveillé de la manière dont vous avez organisé les inspections de français dans les écoles de l'Etat, établies dans la partie wallonne du pays — sans doute, dis-je, je ne crois pas que vous voulez de la sorte vous venger, — un gros mot, c'est vrai, — vous venger, donc, de ces pauvres Wallons qui ont l'impolitesse de protester, comme c'est leur droit, contre l'organisation des inspections — vous venger, en montrant que les Flamands sont supérieurs aux Wallons, que les premiers connaissent le flamand et le français- d'une manière parfaite ! au besoin, la prononciation comprise !... Atchie ! Atchim!.,. Ah! ces changements de température I B. A quel mobile avez-vous donc obéi, Monsieur Qui-de-Droit, en choisissant pour nos jeunes gens d'école moyenne une répartition des séances de concours autre que celle prescrite pour les athénées ? Vous obligez nos jeunes gens d'école moyenne —• au moment le plus favorable de l'année!!?? — à s'enfermer pendant deux jours — et cela hermétiquement — de 8 heures à 13 heures et de 15 heures à 17 heures et demie. C'est sans doute pour mettre en pratique vos idées généreuses sur le ademi-temps» ou «régime d'été» que vous prescrivez ces séances d'après-midi ?. . Cependant, si je suis dans le vrai, en période des compositions, les élèves ne peuvent pas « composer » l'après-midi !... Quant à nos jeunes gens d'athénée — les veinards J — on n'a organisé pour eux que des séances de matin : ils en ont ainsi pour cinq jours!... Ne pourrait-on donc pas réunir en une séance de matin les deux séances d'après-midi... et donner ainsi à nos jeunes gens d'école moyenne trois séances de matin?... Des frais! des frais!... J'entends vos justes plaintes, mon cher Monsieur Qui-de-droit; mais, coupons court, ces frais, pour tout le pays, peuvent s'élever à six cents francs environ, en tout et pour tout. Quelle économie vous réalisez là, vraiment!... presque cinq francs par école I... soixante à soixante-dix centimes par élève !!... Une proposition :. a Demander ou imposer aux jeunes gens concurrents de payer soixante-cinq centimes chacun. pour être libérés des séances d'après-midi. » Pour finir la tartine, peut-être <juelque peu indigeste pour M. Qui-de-droit, Je lui demanderai pourquoi les résultats complets — par branche d'enseignement — ne sont pas publies par le Moniteur, ou, au moins les noms des Jeunes gens ayant obtenu la moitié des points? Ici, il n'y a aucune économie à prétexter, absolument aucune !... Ainsi nos jeunes gens wallons, auxquels l'on sert des «verhuizingen», verraient tout de même leur résultat en langue maternelle — en français — langue presque aussi universellement connue que la langue internationale par excellence: le flamand-fla-mind!UN PÈRE (VABERJ DE FAMILLE. ^ • » Les nullités politiques Le Cynic disserte à sa façon ordinaire sur les innombrables non-personnalités qui encombrent tous les Parlements du monde entier. Extrayons: « Il existe une merveilleuse ballade de Rudyard Kipling dans laquelle il est question d'un individu qui, ayant cassé sa pipe, dévissé son billard, et remercié son boulanger, 6e trouva dans un terrible embarras lorsqu'il arriva dans l'autre monde. Il n'était pas assez bon pour aller au ciel. Et cet individu bizarre n'était pas un monstre, une création à la Breughel. C'était une entité parfaitement respectable, père de famille et électeur, sans vices et sans vertus, d'une intelligence moyenne, d'une honnêteté mo3renne, sans conviction* à lui, sans personnalité aucune, et répondant au patronyme immaculé de Tomlinson. Il y a des imbéciles — ils sont légion — qui ont lu cela sans y rien comprendre, souriapt du sourire idiot de tous les Tomlinson, de tous les Bouvard et Pécuchet, de tous les Muller et Schultze. Et pourtant, les Tomlinson constituent non seulement la plaie du monde, ils sont surtout le chancre de tous les corps dirigeants en général, et des Parlements en particulier. Moutons de Panurge, mais cavicornes incomestibles, ils traînent le centre de leur intelligence sur toutes les basanes législatives du monde, toujours prêts à emboîter le pas au premier audacieux 6ans scrupules venu, ' bousculant inconsciemment, et de la meilleure foi du monde, les principes qu'ils avaient ac«,î clamés — et votés — la veille, toujours avec la même meilleure foi du monde. Mais la solennelle bêtise de ces gens-là constitue le plus terrible des vrais dangers sociaux. Ce sont de» entités parfaitement respectables, sans vices et sans vertus, d'une intelligence moyenne, d'une honnêteté moyenne, mais sans convic* tions, sans énergie et sans valeur aucune. Le ciel et l'enfer leur sont fermés, et, pour comble de malheur, il n'y a pas même, Là-Bas, un petit Parlement d'attente où l'on pourrait con- « tinuer indéfiniment à émettre des votes commandés et à toucher d'honnêtes petits pots-devin jusqu'au moment où les « servioes rendus » seraient honnêtement récompensés par une petite situation lucrative dans le conseil d'administration d'une société ultra-lunaire quel- > conque, mais honnête. » Il paraît que le régime parlementaire est .le meilleur des régimes possibles. Que sont donc les autres ? M Joseph Chamberlain, réminent homme d Etat' qui vient de mourir, analysa un jour, à la , grande joie de ses amis, les types divers qui composent la Chambre des Communes. Et cette i analyse s'applique à tous les Parlements du monde. « Il y e. disait l'ancien secrétaire aux colonies, celui qui se croit amusant, le raseur, > le père noble, le bouffon, et quantité d'autres i phénomènes. D'où ces gens-là sortent-ils, et i comment trouvent-ils des circonscriptions qui veulent bien se laisser représenter par eurf... • F,t ces curiosités existeront toujours dans les ' Parlements, car on ne peut changer le caractère humain, même et surtout dans un Parlement. » Joseph Chamberlain, un audacieux et un fort, appréciait à sa juste valeur ce troupeau de cavicornes incomestibles — .pour parler comme le Cynic. Il avait manipulé, pétri, fait l danser, virer et virevolter ces < honnêtes moyennes » toujours de bonne volonté, et, leç l connaissant comme il les connaissait ij tfën, poufla# parler.djEtut^e façon, o«e ANNF.P - DIMANCHE 2 AOUT 1914. EDITION AB

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Dit item is een uitgave in de reeks Le soir behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1887 tot onbepaald.

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