Le soir

1934 0
20 november 1918
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 20 November. Le soir. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6688g8g66h/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

LE aoxii a 61* particulièrement frappé par les Allemands, qi lui ont enlevé la s»resqu8 totalité do son matériel. Des W boas réquisition qu il a ou devrait avoir en sa pd33oî iion.unieul constate l'enlèvement de près de 50 moteurs électriques d'autres de 200,000 kilos de papier, qui ont été pris pour Être livr; aux Journaux censuiés. Nous paruîtrons donc jusqu'à nouvel ordi »yoe des moyens de fortune. Nos lecteurs nous excuseront. Des macîi nés, vn outillage complet ont été commandés il y a six mois aux Etat: Unis, et nous permettront de paraître bientôt dans des conditions mel éures que celles de 1911. Les abonnements sont provisoirement suspendus, l'ennemi noi ♦yaat enlevé nos approvisionnements. Ds seront rétablis sous pa notre papier arrivant à la suito de l'armée. Nous déduirons du pr de l'abonnement nouveau la valeur des mois non servis en 1914. LE SOIR uiu piuvj&uueniiiiii ; s qp centimes. jai ~ »» Demandes d'emplois (tarif réduit) ... 3 petites lignes. 1.00 Toute ligne en plus 0.40 Toutes autres rubriques ou annonces commerciales . . . 0.60 faits Divers (!r® partie) 3a ligne, 6.00 — (2'"' partie} .•»%«• 5.00 — (3m* partie) j** 4.00 . Sport et Réparations judiciaires • • • • 8.00 i Nécrologies ....•••• — 2.50 Réclames avant les annonces. « • • • — 2.00 Théâtres et Spectacles ..•••• — 3.00 Téléph. : Annonces : A 591 — Administ. : A 4738 — Réd. : A 198 et A 3549 Rédaction et Administration : 23, Place de Louvain, Bruxelles. LA BELGIQUE N0OVELL NOTRE ENQUÊTE Rapport Je la Belgique avec les Puissances Etrangères La Neutralité permanente Il ne sera guère question eu ces lignes de considérations politlqttas sur le régime international de la Belgique antérieurement àux tragiques événements^*» 1914. Seule, la face juridique sera examiné. Pour les nations comme pour les individus, le regret est superflu: la l'aute a été commise ; ou l'exv s.3. L'idée di neutralité ne remonte pas fort haut; îo :- .iîmps là termiiiologie même fait défaut,;-des cjLîWiilocuà.ous sont employées. La détermination exacte se '(£ d'abord daus les giierres maritimes. La neutralité permanente est une exteusion, peut-on dire, de lj • eutralité ordinaire; elle est une création moderne-de la politique et du droit iuterna-nal; elle iuppo.se des puissances garantes; l'Etat lieu lté à -dire perpétuel est censé pouvoir rester étranger aux luttes sanglantes qui se poursuivront autour de ?ui. L'institution apparaît, au début du dix-neuvième siècle, en ce qui concerne l'ile de Malte, mais tout se borne i des déclarations. En 1815 fut reconnue la neutralité suisse. En 1S31 fut créée l'a neutralité belge. À la fin de 1813 et en 1814 la neutralité des cantons suites avait été violée par les Alliés. Le 20 mars -.315 les puissances qui venaient d'abattre l'Empire napoléonien proposèrent à la Diète helvétique de {ouscrire à leurs stipulations et s'engagèrent à faire un acte reconnaissant la neutralité delà Confédération. La transaction s'accomplit : le *20 noi ambre lfclô les cinq grandes Puissances et le Portugal signèrent à Paris l'acte poriaut recon-naissàiicî et garantie de la neutralité perpétuelle de la Suisse et de lHiîvioabilité de sou territoire. La Suisse avaitété consultée; ou «reconnaissait» sa neutralité; ou admettait qu'elle était antérieure à l'acte è.utre fut la situation faite à la Belgique! Celle-ci se vit imposer son statut international; elle es?±va de protester; elle dut s'iucliner. La Confère uce do Londres invoqua comme un de ses titres I occupation militaire de 1814 par les puissances >t la renonciation de la France à nos provinces. Lé 20 janvier 1831, elle décida que la Belgique •armerait un Etat perpétuellement neutre auquel «lie garantissait cette neutralité perpétuelle. liusi que l'intégrité et l'inviolabilité de son territoire. Le 26 juin oe la même année, elle inséra la disposition dans les préliminaires du traité de pais connus sons la désignation des Dix-Huit Articles. Qj'on le remarque : jusqu'à ce moment il y avait garantie de la neutralité perpétuelle, ainsi que de l'ipiirrité et de l'inviolabilité du territoire. JSotons-]« d'ailleurs, ces deux derniers termes sont synonymes : qu'on (Qiisulte le juriste émiuent Htlfler. La 15 novembre 1831, les vingt-quatre articles furent signés : le texte était modifié ; la Belgique devait foi-mer u.u Etat indépendant, et perpétuelle-®ient netun». Le 19 avril 18.)0, la disposi.lon, relative, à la j.eutralité, du traité du 15 novembre 1831 fut littéralement reproduite, daus le traité conclu «ntye la Belgique et les Pays-Bas. Pourquoi donc supprima-t-on la garantie de l'intégrité et de l'inviolabilité du territoire î Ou a suggéré des explications diverses. Pour 1rs uns, les Puissances ont voulu puuir la Belgique qui avait été surprise et battue par les Hollandais au mois d'août. Pour les autres, l'explication est fournie par le protocole militaire du lo novembre 1818, signé à Aix-la-Chapelle par l'Autriche, la Graude-Bretague, la Prusse et la Russie, daus lequel les Allies avaient décidé que le casxis jœderis venant à être constaté, les Anglais et les Prussiens occuperaient, les uns la ligne (l,e. l,'Escaut, J,çs.aj$c)es la ligne de la Meuse. C'etaitlegouvernementIran-çais qui, dans les dix-huit articles, avait lait accepter la garantie de l'intégrité et de l'inviolabtliié du territoire. Pour ne point annihiler le protocole militaire du 15 novembre 1818, les quatre Puissances qui avaient signe cet acte se concertèrent en vue de supprimer la garantie de l'intégrité et de l'inviolabilité du territoire .et de se boauer à la garantie de la neutralité. Cii connaît le jugement porté par Jean-Baptiste Isothomb: « La neutralité était reconnue pu principe, mais il. n était dit nulle part quellei en eiaieut les conséquences, quels etaient les df /oirs des garants, quels étaient les droits des Bel g vs à leur égard ». Q l'on redise les phrases émises que consacraient à cf ne modilic.atiou de texte lés liommos éminents que furent Joseph Lebeau, Sylvain Van de Weyer, Jeaj-Baptiste rvotliomb. Encore en 1855, Lebeau adjurait'ses compatriotes de ne compter que sur eux. u L'histoire s'ecriait-il, dit ce que deviennent les neutralités que l'on considère comme suflisam-ment garanties par uu traite, par « ce que l'ou appelle parfois uu morceau de papier ». Quelle était donc pour la Belgique la' portée exacte de la neutralité permanente 1 bans doute, au point de vue dès principes, elle était un Etat souverain; mais eu lait, que de contestations les pu-blicis:es ne soulevaient-ils pas pour ce qui concernait la conclusion d'unions douanières, l'acquisition de colonies, la défense nationale, et pour nous rabaisser au rang d'Etat'mi-so.uverain. « La vérité, a écrit4e général Brialmout, est que la garantie de la neutralité ne procure à Ja Belgique qu'un seul avantage : celui de n'être pas obsédée par les grandes puissances qui, daus certaines éventualités, pourraient avoir uu intérêt majeur à solliciter son alliance.... Toutefois, ce grand avantage d'être à l'abri des obsessions et des intrigues des Etats qui voudraient nous attirer vers eux pendant la guerre, est annihilé par l'inconvénient de ne pouvoir prendre en temps opportun des mesures de sûreté, sans sortir de la prudente réserve et de la stricte impartialité que la neutralité commande. * Au surpins, que de causes de faiblesse. Le grand mal de îiotre situation juridique au point de^ue international, ce fut qu'elle inspira une fausse sécurité èt qu'elle Journitaux politiciens le prétexte pour échapper à toute préparation sérieuse delà défense de la patrie. Faut-il rappeler les fautes commises dans les dernières années du régime de la neutralité : les * înauifestations d'une véritable crainte de déplaire aux grandes puissances eu prenant la moindre initiative; l'affirmation incessante, de ue vouloir se prononcer'et agir qne lorsqu'elles se seraient prononcées et auraient agi^ Ja nelaste négociation qui aboutit à l'article additionnel bigiiê à La Haye le 30 novembre 1891 : le gouvernement néerlandais était libre désormais d'enlever les feux, les balises et les échelles de maree, en cas de guerre ou de daDger éventuel de guerre, et cela sans le consentement de la Belgique ? Sans prévenir les puissances, celle-ci les mettait dans l'impossibilité o*e porter secours à Anvers. ~~ .Ce sont là choses du passé : le procho avenir tioas imposera fin immense mais bienfaisant labeur. Quelles voies devons-nous suivre î Retourner à l'ex>stence sans gloire de neutre à titre permauent, ou bien assumer le rôle d'un Etat veillant à sa con-' gervatiou propre, sous sa responsabilité î Que le lecteur juge... La neutralité nous a-t-elle bien servi î Deux garants sur cliiq ne se sont-ils pas brutalement jetés sur nous, sans même pouvoir invoquer le prétendu droit de nécessité qui est repoussé par la doctrine moderne î Pendant soixante-quinze années, la Belgique a vécu dans nue sécurité trompeuse, et quand des esprits libres et clairvoyants dénonçaient le péril, ou leur jetait le cri injurieux: ou les accusait de ne pas avoir foi dans les traités ni dans le droit 1 Ernest NYS, Professeur d l'Université de Bruxelles. La neutralité a définitivement vécu. La Belgique bientôt jouira du plein exercice de sa souveraineté. Elle abandonnera le collier de la neutralité que les pléuipotentiaires de 1830 et de 1830 lui avaient imposée, malgré ses pro;Citations. Dès juiu 1015,1e Conseil des Ministres avait pris, •n l'espèce, une décision formelle à cet égard. Elle fut reuouvellée, à diverses reprises, comme l'expression de la première et la plus importante des revendications de la Belgique. * Nous ne trahirons aucun secrét et —- la diplomatie secrèt# a vécu d'ailleurs"—" eu aioutaut que nos puissants voisins dont la guerre a fait nos alliés et nos plus chers amis,sont maintenant d'accord av E le gouvernement belge. Demain, comme la Suisse, comme la Holland comme le Portugal, comme l'Espagne, comme Serbie, la Belgique — qui a bien conquis cette i veur sur les champs de bataille — sera libre et i dépendante — dans le sens le plus absolu du me PETITE GAZETTE Lt? )nsi_ Dans le corps diplomatique. il de Lo personnel diplomatique des nations alliées éne- avait quitté Bruxelles soit en août 1914, so:t au exa- fur et à mesure des nouvelles déclarations de dus, guerre faites aux puissances centrales. Il nous > ou revient jeudi prochain. Un train spécial partira du auj.. Havre pour Gand d'où seront ramenés a Bruxelles, jeg les ministres et leurs missions. Le corps diploma- ition tique sera au complet pour la réception du Roi au s. La Parlement vendredi prochain. ît-ou créa- il parait à peu près certain que les légations des :£ua~ puissances alliées seront transformées en lunbas-sades.front Les presses française et anglaise, à diverses reprises, au cours do la guerre, ont émis l'avis que ième Belgique, ayant pris par son attitude « rang de tout grande puissance «, avait droit à des ambassades, nuue Le bruit courait à Paris, en cette dernière quin- ralité zalne, que M. Klolukovvski, qui avait été appelé par M. Clêmence.iu à diriger le service de la pro-; cau_ pagande française à Paris et avait été remplacé au s. Le Havre par M. de France, ancien ministre au Caire, 'elvé6 reviendrait à Bruxelles prendre le poste d'ambas- euga- satleiu'-ralitéplit: ^ 3eS'et Dans la magistrature, econ- On annonce au Palais que M. Duquesne, prési- Luelle dent du Tribunal des Référés, a demandé sa mise à la retraite. ■ieure Ce qui n'étonnera personne. ique l * ^ ★ ïouj^ Hommage à M. Prttm. le ses M. Prum est ce courageux politique luxem- puis- bourgeois qui osa, en pleine occupation ennemie, i pro- publier ce volume si remarquable : Le Veucaye de a Hel- ia VerUé. .11 y a défendu à l'aide d'une admirable leutre documentation la cause de la Belgique contre les leSOn mensonges allemands, inséra Stoïque, ii'atte.idit les'coups que lui destinait la ité de vengeance do nos ennemis. Condamné à plusieurs c.-Huit années de prison, il vient ce sortir des geôles. Il rentre dans sa bonne ville de Clervaux, dont il est avait le bourgmestre vén ré. Nous saluons en lui un lue de grand ami de la Belgique en même temps qu'un °s°no" êran^ citoyen. til ter. * ^ ★ !'u.cles Aux morts, lgique tueiie- Aujourd'hui, à 2 heures, le Conseil commu- , rela- nal do Bruxelles est allô en co. ps déposer ues e 1831 couioniies mr les tomboi de nos braves, au conclu cimetière d'Evere. A3 heures, le Conseil est allé au cimetière 116 des fusillés, au Tir National, et a rendu lo Dur les même pieux devoir aux tombes des civils morts ; [ue qui pour la patrie, îais au . •*' , du est * * , •embre Nos députée et sénateurs, lie, la Parmi les membres de la législature, MM. d'Ur- îus le- sej et (;arpentier, sénateurs, s'étaient engagés, au œdei is jéuut de la guerre. Le premier est actuellement autres capitaine, aux guides, attaché au commandement t Iran- fles sjyeEprètes pr'es de l'armée anglai- accep- se; le second a c-té nommé capitaine par M. do lité du Broqueviile, et était instructeur pour l'exercice à la baïonnette et le lancement de la grenade. ilitaire Parmi nos députes, MM. Devèze et Crick.étaient :es qui lieutenants d'artillerie, l'un aux 75, l'autre aux vue ae obusiers de tranchee : le questeur Pirmez est capi- invio- . arantie taine aux guides; M. BriTaut, après.avoir été lieu- té par tenant dans l'aviation belge, était passa dans l'avia- ait re- tion do l'armée Gouraud, et, il y a trois jours, il e part est arrivé, en avion, embrasser les siens, a Uccle; etaient MM. Pastur et Pèchèr sont auditeurs militaires, lits des ' * •fc * craient Les députés qui ont trahi. îvever3 Parmi les aktivistes qui ont pactis i avec l'enne- Lebeaii mi ont-figuré deux membres de là Chambre: les ue sur sieurs Henderickx et Augusteyns. enneut Le premier a fui en Hollande, lors de l'avance flisam- victorieuse de l'armée belge, et en mettant lo pied ue l'ou su.' le sol néerlandais, il a expliqua : — J'ai cû fuir, l'enne.i.i arrivait. portée L'ennem., c'étaient nos admirables, nos chers ute, au soldats ! at sou- Augus'.ejns se terre quelque part. es Pu" Mais il s'agit de prendre a l'égard de ces indivi- cquisi- ^us ^es njesures énergiques. La justice se doit de îr nous ^es ari'êtor, s'ils ont — comme i.s en ont, nous as-su.e-t-on, l'intention — l'audace de se présenter à est que Chambre vendredi. 11 n'est pas poss.jle n'est-ce elgique Pas • que, bénéficiant de rimmunlto parlementaire, >bsédée ces deux traîtres puissent, un instant, entrer à la s éven- Cnambre. r à sol- il appartiendra, d'autre part, au gouvernement autage national de leur arracher l'ordre national que tous 'es des deux por.ent enco.e a la boutonnière endant 1 de ne , v, mesures * * e et de Le gouvernement du Havre, com- Dans l'exposé que nous avons fait hier de la composition du ministère Cooreinan, un nom a été î grand omis, celui du ministre de la.guerre qui, depuis de >ue jujn I9j7t est le général De Ceuninck, 5e secu~ ré texte a, e de la Le boulevard Emile Jacqmain. tns les C'est le boulevard de la Senne qui deviendra le té: les boulevard Em<lo Jacqmain. éplaire . . joindre g* ' $ eraieut La Garde civique, ciation Parmi les institutions vétustés appelées a dispa- a Haye raître fi ure natu elleme it la garde civique, éerlau- Cela pour répondre aux nombreuses questions ux, les qUi n0us sont posées a cet égard. guerre >ans le * a uir les sioilité Logement des Officiers bslges et alliés. labeur ^es personnes habitant l'agglomération bruxel-rner à loisequi sont ut siieuses de loger gr tuitem nt des îauent, officiers belges et alliés sont priées de se faire sa cou- inscrire à l'Hôtel do ville, sa.ie Gothique, tous les jou;s, de 10 heures à midi et de 3 a 4 heures ue a-t-elle relevée. iout-ils Le logement compor erait l'offre gracieuse du in^est déjeuner du matin et éventuellement des autres éudaut repas. Le présent avis rem[)lace celui d'hier, i dans * >libres * * r jetait Boy-Scouts, roir foi Quatre mille scouts, répondant à l'appel du chef-scout, M. Corbisier, se sont réunis dimanche au Coliseum, rue des Fiipiers. ixelles. On no peut décrire l'enthousiasme de cette jeunesse. Les c is de : « Vive le Roi! Vive la Reine! Vive l'armée! » les chants de la Brabançonne, :ic« de de la Marseillaise, de l'Avenir, de l'Entro-Sambre-de la et-Meuse no cessèrent de vibrer pendant deux 0 et de heures. it d Ul" " L'Union fait la force », la devise d'un «cout éJard' ^cre : u ^evoir' Honneur, Patrio k, furent lo jommé tbè,ne de,s trois discours prononcés par MM.Bouré, >rtante ^ a Corbisier ; et lorsque le chef scout déployant un drapeau be ge entonna une ode lyrique de toute )Ioma- beauté, de vibrantes acclamations retentirent. ue nos i;x- X 'ec .T'accuse. Ce fut la lecture favorite de beaifcoup d'entre ^e» nous, pendant l'occupation. Lecture d'autant plus ^ captivante qu'elle devait être clandestine. L'auteur in- c0^ ouvragé, tout à fait recopié, vient de te 0k faire connaître : c'es. lo docteur Richard Grelling, un Allemand résidant à Zurich. * * Xj3 de: nier ci lme allemand. A II y a ou do braves gens, nous avons môme ren contré hier un intellectual parmi eus, do braves gens ayant vécu dan", lu fureur teutonne pour se ées demander comment avait pu se produire * l'acci-au dent »» de la gare du Midi ?... de L'accident ! Mais cet « accident » est survenu eus dans toutes les villes du Nord de la France que les du Allemands ont été forces d'abandonner. Partout, à Jes Lille, Rcubaix, Tourcoing c'est en pleine gare, au ma- centre de ces villes, qu'ils ont — comme à Bruxel-au les \~* abandonné des wagons de munitions et de dynamite, et, par hasard, h\ aussi, tout a sauté. Seulement à Bruxelles, on a retrouvé des mètres et des mètres de ccrûite reliant les wagons entre ljas. eux ! Et si l'on pouvait douter du fait que dès mines à retardement out été placées sous les wagons, re_ voici un détail précis : aue Comme l'armistice allait être signé au château v tj0 de Franc-Port, le maréchal l'oeil dit à aux aile-des. maiids. u:n_ — Et la liste des mines que vous avez placées ')o!é un l>eu Part°ut, messieurs? Je suppose que vous la possédez ï é au ^'n ^es rïôlégu s allemands alla alors à la poche jre de son manteau, et tendit un papier au maréchal, bas- ^r' savez-vous ce qu'il y avait dans cette liste? La nomenclature des mines placé03 en Belgique, et notamment sur la ligne d'Ostende à Gand, où se trouvaiént disséminées des mines à retardement 9. qui devaient éclater du 1er décembre au 1er jan-•ési- vier prochain !... ^ Vous avez bien entendu: du 1er décembre au 1er j a mur prochain. Y aura-t-il encore des gens pour douter du dernier crime allemand? Une profcsstaiion du maréchal Foeh sém- contre is dernier crime allemand mi0 Le maréchal Foch a envoyé, par télégraphie ie jg sans fil, le message suivant au haut comman-,, dément allemand : i « Des informations reçues par le haut com- 1 les mandement des Alliés indiquent qu'en plu- j sieurs endroits et spécialement en Belgique et : Lit la plus particulièrement dans la .région bruxel-eurs loise, les troupes allemandes commettent dés s. Il actes cle violence contre les habitants et des il est actes de destruction ou de pillage, qui sont ■ un nettement contraires aux conditions de l'armistice.lu un , \jQ haut commandement allié espère que le haut commandement allemand prendra, sans aucun délai, les mesures nécessaires pour arrêter ces" violations de la convention qui a été -S. signée. imu- " Si ces actes ne cessent pas dans une pério- • ues très courte, le haut commandement allié , sera obligé de prendre des mesures pour y '» dU mettre fin. » LE RETOIR DU ROI aoi'tS jJ0 Roi et la Famille royale rentrèrent à Bruxelles vendredi prochain. A lU heures eu matin, le Roi arrivera à la porte do Flandre, où il se.a reçu par les autorites com-muna'.es. 11 sera suivi de deux divisions de l'armée d'Ur- bel xe et de détachements des armees alliées, s, au Le cortège suivra l'itineraire suivant : rue de jment Flandre, rue Sainte-Catherine, la Bourse, boule-smept vardAnspach, boulevard Adolphe-Max (anc'fçn bou-iiglai- levard ..dU'Nord), boulevard Botànt^Ue, porte 1 de A. do Schaèrbeek, rue Royale, rue de la Loi, palais de la :ice à Nation. Au palais de la Nation, où le Roi arrivera à laient H heures, le Souverain sera reçu par les Cham-3 aux bres réunies. capi- Après la séance des Chambres, le Roi passera lieu- en revue les troupes rangées ruo de la Loi, ot se 'avia- rendra au Palais royal, par la rue Royale et la irs, il place des Palais. Jccle; Sur le parcours du cortège, les enfants des aires. écoles feront la haie depuis le boulevard Anspach, jusqu'à la rue de la Loi. Les troupes qui accompagneront le Roi com-k** prendront environ 20,000 hommes. enne- Le déii.é durera près de 2 heures et donnera à la : les population l'occasion, tant desiroe.d'acclamer nos vaillants soldats de toutes les armes et d'admirer vance leur équipement ec leur matériel de guerre. 1,ied La réception du Roi à l'Hôtel de Ville chers a 3 heures do l'après-midi, lo Roi et la Famille royale.-serons reçus ;0>n:ie leinent à l'Hôtel de Ville. Les tocié és de Bruxelles feront ndivi- ia haie sur le parcours ot sur la Grund'Placj. oit de ,<%. — Un çâblogramme de M. Wilson «si-ce au roi Albert taire, j^e Wi'son a « nvoyè le càblogrammo r a a suivant au roi Albert â l'occasion de son ent.ée à Gand : La Belgique, manavéa de destruction, a conquis pour elle-même, eu se sacrifiant, i.n.; place d'honneur parmi les nations et une couronne de gloire impérissable, nume si tout le reste avait été perdu. Les uan^ers ont élé aurmoutés, l'neure de la \ictoire est arrivée et, avec re. elle, la promesse d'une vie nouvelle plus remplie, plu8 de la granité, plus noble encore que celle du passé. Le sang des tili héroïques de la Belgique n'a pas été versé eu a été vaiu. IcJpU.S Jç ★ ★ Le Président a, d'autre part, adressé ce çâblogramme a M. Lloyd George : ,in. Ne pourrais-je exprimer ma sincère admiration pour dra le 'a ^orme et 'e lond si louables de votre discours du 12 novembre, dout nos journaux publient des extraits f Un est charmé de constater l'existence d'une pareille communauté de pensée et d'intention eu ce qui concerne la tâche si élevée et si difficile que nous avons à aborder U6. maintenant. Nos Soldats sont arrivés nuu wuiuaiu wuui uuiiuj Depuis la semaine dernière la population bruxelloise attendait le retour de ses chers soldats, impatiente de leur témoigner son âdmi-ration, sa joie de les revoir Enfin ils sont ici. Ils sont arrivés hier après-midi par petits détachements. Les premiers auxquels nous avons pu envoyer notre cordial salut sont les deux régiments de guides. Partis hier lundi, à midi, d'Alost, ils entrèrent dans Bruxelles vers 4 heures, après avoir fourni une étape de 27 kilomètres. Ce qu'ils se pressèrent pour rentrer dans leurs foyers I Hommes et chevaux menèrent bon train. Bien qu'ils fussent prévenus de leur reitour très proche, les Bruxellois furent quand même quelque peu surpris à la vue de nos braves. •La foule accourt, débouche de toutes les rues, agitant drapeaux et mouchoirs. Les charrettes des marchandes de fleurs sont dévalisées en quelques instants, et les Bruxellois enthousiastes jettent aux soldats, qui en ornent les harnais des chevaux les petits bouquets. On crie, on chante, on appiaudit. La joie. 1a saine joie est débordante. Hue de la Loi. les fenêtres des balcons s'ouvrent et les occupants des maisons s'y précipitent.Des. jeunes filles accourent oubliant chapeaux et manteaux, une simple lourrure au cou, et suivent les cavaliers de leur petits pas menus ; d'autres, des retardataires, sautent sur les tramways pour rattraper la tête de la colonne. Ici c'est la manifestation du quartier Léopold, te quartier riche /nais plus loin aux casernes d'Etterbeek la popui> î. tion attend, c'est la masse, cette population n rQ qtii depuis des années côtoie nos soldats. Femmes en cheveux, enfants en sabots, ou-|)1US vriers acclament sans fin « son » régiment de .eur guides, qu'ils reconnaissent difficilement, tant 0 60 les hommes sont changés. Quel air martial, ing, quelle crânerie, et surtout quelle bonne mine I Quelle santé 1 Ah! ils sont bien portants, nos soldats. En arrivant devant les casernes d'Etterbeek, '• leurs anciennes casernes, hommes et chevaux ren- s'arrêtent instinctivement. Les clairons son-aves nennt. Ah ! ces anciennes sonneries, comme r s0 elles nous sont familières. Combien nous nous c- sentons aujourd'hui entre nous. L'état indescriptible dans lequel les Allemands ont laissé les casernes de guides, à •enu l'entrée desquelles MM. Goffaux, ff. de bourg-5 les mestre; Devalkeneer, ff. d'échevin, et M. btille-it, à inans, directeur des travaux leur souhaitent la , au bienvenue au nom de la commune d'Etterbeek, [vel- ne paraît pas propre aux troupe6 d'y loger. 1 de En conséquence elles ont occupés la caserne voisine de la gendarmerie. L. Les deux régiments sont commandés par les , colonels Joos et du Roy et la brigade par le !n. général baron Buffln. 1 Ces premières troupes feront ici un service ;oîis, d'ordre. Elles occuperont notamment les diverses gares. iteau Elles ont déjà pris possession des gares d'Et- alle- terbeek et du Cinquantenaire. * -k-k icôes Au boulevard Anspach, vers 4 Heures, passe u» la un détachement de carabiniers cyclistes, se di figeant vers la Bourse et l'Hôtel de ville. Or oche s'imagine au milieu de quel enthousiasme ! Lz chai foule est immense.Nos soldats parviennent ave< ; 2 peine à se frayer un chemin. Les acclamation: sont unanimes et vont se répercutant jusqut 1C1U0, dans les rues .avoisinantes restées calmes où Line partie des carabiniers entre dans la cou ment de l'Hôtel de ville; une autre pénètre dans 1< jan- palais de la Bourse. Quelques-uns se metten aux fenêtres et se livrent aux hourras de -,e au Bruxellois,«Vivent les Belges 1 » «Vivent nos sol datsl » Tels sont les cris qui ee répètent san jer tin. « Vive le Roi ! • « Vive Bruxelles » « Vive 1 Belgique ! » répondent nos petits soldats, au: couleurs khakis, au petit bonnet crânemem ROS JASS C'est de ce nom familier et symbolique i- — vous les verrez sous leur nouvelle « Jass », i- sous leur jaquette kakhi aux larges poches tl bouffantes, à la taille bien prise — que l'on 1- appelait nos vaillants, nos héroïques soldats, i s là-bas, de l'autre côté de l'Yser. îs Vous les verrez et vous les saluerez bien bas, it avec émotion, car nuls ne furent plus braves r- que ces soldats de Flandre et de Wallonie, que ces ouvriers, ces paysans, ces jeunes bourgeois le ces ouvriers, ces paysans, ces jeunes bourgeois, is tous frères réunis pour défendre une même r- patrie. té Pour dire ce qu'ils sont, ce qu'ils évoquent, ce qu'ils ont fait, nous attendons que vous les d- voyiez comme les ont vus, ces jours derniers, ié nos compatriotes de Bruges, de Gand, d'Os-y tende, comme nous les avons vus, se déployant fièrement, bien dégagés, souples et alertes, le visage bronzé par le hàle des longs jours de guerre, l'œil brillant de fierté. On n'en revenait pas, là-bas. Ils étaient par-o tis, ces petits gars des Flandres, parlant leur patois flamand. Ils rentrent, parlant tous le français, et, la plupart, l'anglais aussi. 'te Et quel contraste ! En octobre 1914, on les ayait vus partir, mal vêtus, sans artillerie, ou à ée peu près, faisant peine à voir, disons-le, tandis que les Boches arrivaient, insolents, gras à de lard, avec un charroi formidable, une cavale-i- rie superbement harnachée. Voilà que les Allemands ont fui dépenaillés, j" -honteuS.', l'échiné basse, traînant eux-mêmes d0 leurs chariots, — à défaut de chevaux — amai-gris, hâves et anémiés ; et nos gars, nos « Jass », nos fiers soldats reviennent superbe-à ment équipés, la tète haute, bien portants et m- solides. N'avait-on pas dit, dans ces tristes feuilles aujourd'hui disparues, Dieu merci 1 que nous n'avions plus guere d'armée, que ceux de nos se soldats qui restaient étaient sans vêtements et la à peu près mourants de faim... Ils sont revenus. Vous les verrez défiler ven-les dredi prochain, et vos yeux se mouilleront sur :h, leur passage, car vous vous direz que si la Belgique est libre, si la Patrie est délivrée,c'est m_ à leur vaillance, à leur héroïsme que nous le devons. . « On devrait se mettre à genoux devant eux », la nous disait il y a huit jours à Bruges, un de l0S nos officiers généraux, commandant une des er belles brigades de notre glorieuse VI0 division. Et tous les chefs partagent cet avis. Parmi eux il en est un dont l'opinion n'est pas sans va- j leur : il s'appelle le maréchal Foch. le -• ia Arrivée à Bruxelles (le M, Léon Tliéodor Deux personnalités politiques très connues et très sympathiques, victimes de la tyrannie allemande, sont i entrées hier. M. Léon Théo-dor, conseiller communal et député de Bruxelles, et M. Alexandre Halot, sénateur de Bruxelles. mo Ce sera une joie pour le barreau de revoir e à son éminent et courageux bâtonnier. M. Alexandre Halot avait été soumis au régime du bagne, à Rennbach et à Cassel. Sa our santé et son humour sont d'ailleurs excellents. I""11 II y a quelques mois M. Halot avait réussi ble' à s'échapper du camp où on l'avait interné à ° . sa sortie de prison, et s'était, réfugié en Suisse. LE NOUVEAU MINITERE L.U IIUUVL-ttU IVIIIliU I L.IIL Nous avons eu l'occasion de rencontrer ce matin M. Delacroix, bâtonnier du Barreau de Cassation, à qui le Roi vient d'oSrir la mission de constituer le ministère national. M.Delacroix nousa permis d'annoncer qu'il avait accepté cette mission — si périlleuse soit-elle, nous a-t-il ajouté — car il n'appartient à personne aujourd'hui de se dérober. Chacun se doit à son pays. J'espère bien aboutir pour demain au plus tard. Vendredi le nouveau gouvernement se présentera devant les Chambres, ma s c'est à la séance de mardi prochain seulement que le nouveau chof de cabinet exposera son programme. M. Delacroix procédera au ourd'hui à de nouvelles consultations. 11 espère aboutir dans la journée et pouvoir présenter demain le nouveau ministère au Roi. Les Socialistes acceptent la participation minis èrielle Le Conseil général du parti ouvrier belge réuni 60us la présidence de M Louis de Brouckero — dont on ne saurait assez exaiter l'action energique pendant tout le cours de la guerre — a accepté par 33 voix contre 3 et 3 abstentions, l'ordre du jour décidant la participation des socialistes au gouverne neut de la reconstitution nationale, MM. Anseele, Vandervelde et Wauters ont été désignés a l'unanimité. M Bertrand à qui u e p ace avait éto ollerte s'est désisté en faveur de M. Vandervelde. L'uniforme pour les mutilés Le ministre de la guerre a, au Havre, il y a que.ques mois, pris une mesure regrettai).o, di-âC.ls-le. Eu mettant en congé de réforme nos glorieux mutilés" de guerre, il leur a interdit do porter encore l'uniforme militaire. Nous esperons que lo nouveau ministre de la guerre voudra, sans tarder, abroger cette mesure, dont l'injustice est trop criante pour qu'il soit nécessaire d'insister. Ce n'est pas en vêtements civils que ces bravas-, ayant perdu un bras, une jambe à la guerre doivent se promener a la ruo, mais sous lo glorieux unifor-forme aue leur héroïsme a à jamais illustré. i La remise du matériel de guerre ™ Le haut commandement allié vient d'adres- et ser au haut commandement allemand la note ml suivante : fér « Les commandants des armées allemandes continuent à proposer aux commandants des 101 armées qui sont en face d'eux de remettre im- uu' médiatement le matériel de guerre et des pri- 1 sonniers. au: » Le maréchal Foch, "se référant aux condi- Ce tions de l'armistice, a défendu aux armées ®u alliées de recevoir du matériel ou des prison- 1 niers avant que la commission de l'armistice ' soit entrée en fonctions. sei » Si le commandement allemand désire lais- l'E ser du matériel et des prisonniers sur place, I Pu au moment actuel, il doit laisser des détache- ru. ments pour les garder sous le commandement L d'officiers qui seront responsables de leur re- re; mise aux armées alliées. Ces détachements se- va j ront mis en liberté immédiatement après la livraison. 1 su imn> r cm i m I un Au Palais de Justice ^ * Bien triste, bien morne et surtout bien sale était, en ces derniers jours l'aspect de notre Palais de pr Justice, occupé depuis septembre 1914 par les I allemands, qui partout y ont laissé des traces de so I leur passage. Il n'y pour ainsi dire plus un siège da J intact à y trouver ; les cuirs, les ressorts et les I d'. e 1 crins des fauteuils dont il ne reste que l'armature I ^ ont disparu, ainsi que ceux des banquettes. Dans sa a la salle des audiences solonnelles de la cour de cc c I cassation, où pendant do longs mois, avait été s I installé un dortoir, de longs clous ont été enfon- I e I céés, sans nécessité aucune, dans les chapiteaux I E: ï. I dorés des colonnes et dans les portes en ébène. pi ir La rosace en mosaïque qui, dans la salle des pas se perdus, se trouve directement sou» la coupole est ^ réduite en miettes. Du dôme, dont le doublage en ^ 'j_ j cuivre a été enlevé, ainsi que les poignées et les 1S ornements de toutes les portes, les brutes ont en-ia levé jusqu'aux solives du gitage, pour faire du feu, I it ix dans un poêle pris dans une salle où sont remisées P it les pièces à conviction. A la cour d'assises, un trou a été percé dans l'une P des verrières pour y faire passer un tuyau de poêle. jj Dans le couloir des référés des lavatories ont été ^ installés. Partout sont placardées des indications en langue allemande indiquant où se trouvent les salles y I où leur justice — qui remplace la nôtre depuis E es j février dernier — tient ses audiences; sur quelques B 3n portes sont collés des écriteaux portant ces mots: d ts, « Fur militair verboten n... ^ lg I II faudra de longs mois, beaucoup d'argent, et es énormément de désinfectants pour rétablir notre n ue incomparable monument dans l'état où il se trou- i )is vait avant l'occupation, et, pendant longtemps, mais, gistrats et avocats seront loin de s'y trouver à a ne l'aise ; le monde judiciaire, si inconfortables que soient les locaux mis à sa disposition, en prendra jeg gaiement son parti, en pensant que les hôtes I rs> détestés, du temple de Thémis l'ont abandonné )S! sans esprit de retour. . I r ^nt Dès qu'ils eurent pris possession du Palais, les \ Je allemands n'eurent rien de plus pressé que de frac- turer les armoires où se trouvaient enfermées les ^ ar_ robes de cérémonie de nos magistrats d'appel, pour I ,ur s'emparer des décorations qui s'y trouvaient atta- 1 le chées; plusieurs toges furent déchiquetées à coups I de baïonnette par les soldats qui firent égale-les ment main basse sur les galons d'or qui ornent les I 1 1 à toques de la haute magistrature. 1 * Mentionnons au^si que le bronze des deux bat- J le- tant* de la porte qui, place Poelaert, donne accès 1 au temple de Themis, a, depuis plusieurs és, mois déjà, été arraché et expédié par morceaux en ! juge Allemagne.avec ,les appareils:d!éc!air,age,et tout celj lai- qui a paru bon à prendre à ces Messieurs. I ios Voilà ce qu'une rapide et première visite au mo- : ké" nument de Poelaert nous a relevé, et ce n'est cer- I et talnement pas tout. S ON ARRÊTE LES TRAITRES et Nos magistrats continuent aveo vigueur leur j bonne et saine besogne d'épuration. Sous peu i'at- { sur mosphère redeviendra respirable à Bruxelles. ja Pour la journée d'hier, on a mis sous clef les est 1 sieurs Edouard Coremans, neveu de l'ancien repré- j i le sentant d'Anvers, secrétaire général du ministère | I boche des"Sciences et des Arts ; Georges Bevernage, I x ». I nommé par la censure inspecteur général de I presse ; Georges Meysmans, avocat, conseiller des mines (!) ; Henri Jacobs, traducteur de 2° classe, 1 *ux qui avait été promu secrétaire général des Postes j Va- et Télégraphes ! Il y en aura encore. | A Gand, l'activiste Obrie, professeur à l'Univer- I I sité boche, a été arrêté. ^ La Ville de Bruxelles ~ r rachète le Palais tCHrenterg de S Ce que fut le Palais. - Ce qu'il sera - La fAmille d'Arenberg. - Le Palais dans le 'oir passé. ré_ Le duc Euglebert d'Arenberg quittant le pays a J Sa réalisé les biens qu'il possédait en Belgique. Il a nts. I vendu notamment â la ville de Bruxelles pour la ussi somme de 7,000,000 sou palais de la rue aux Lai-ô à I UPS- Quaut à son château d'Heverlé il en a fait don I sse. I ^ l'Université de Louvain aveo vingt-cinq hectares I I de terrain y attenant. Le vieux palais d'Arenberg a été vendu à la ville I de Bruxelles à la condition qu'il ne serait pas mor- J J celé. Uu groupe lui offrit uue somme double pour l'acquérir dans le but de mettre le-terraiu en va- 1 atin J leur, mais le duo n'a pas accepté ces offres, ion, « Je quitte la Belgique, a-t-il dit à M. Steens, I tuer ff- de bourgmestre, avec lequel il a réglé la cessa- | I tion de l'immeuble, à grand regret. Je suis Belge 1 it de cœur et d'âme. Depuis près ae cinq siècles mes I .. ancêtres ont habité le pays et y sont nés. Je n'ai ja- j • mais voulu porter les armes cbntre la Belgique, I >nne mai3 je gujs membre à vie de la Chambre des Sei-son gneurs de Prusse. Je vais résider en Hollande, Je plus veuds mou immeuble et toutos ses dépendauces à } la ville de Bruxelles, à la condition qu'il soit | isen- maintenu dans son état actuel. » f ance palais d'Arenberg a son histoire, histoire fort j chof ancienne. C'est en 154a que son édification fut com- j mencée. Uue princesse de Gavre, Françoise de Luxembourg, acheta à cette épogue tout un lot de nou- maisouuettes et de jardins qui en dépendaient, J jour- situées daus le haut de la place du Graud-Sablou. j i mi- J Sur les maisouneites abattues et les jardius elle fit j I élever un vaste hôtel. Les travaux eu lurent couti-I nués par son fils, le malheureux comte, Lamoral J d'Egmont. L hôtel, dont l'édification fut commencée par la I •éuni princesse de Luxembourg, était communément ap- j •o — pelé le Petit Hôtel d'Egmont ou l'Hôtel de Luxem- i ;ique bourg. j par C'était un vaste bâtiment en style flamand qui jour fut remplacé plus lard par le duc Léopold d'Areu-J( j berg, qui avait épousé l'héritière du comte d'Eg-| mont. Il le fit transformer en 175), d'après les plans, dit-ou, de Servandour. L'aile qui occupe le ■ été fond date de cette époque, aiusi que l'aile droite. u e L'aile gauche a été cousiruite en 1835 par L'archi-r de tecte Snvs. Cù elle s'élève se trouvait autrefois l'église des Petits-Carmes. L'aile droite fut détruite eu 1891 par r i incendie. —— Dos souvçrains, des personnages célèbres ont re-g çu l'hospitalité au Pa'ais du duc d'Arenberg, no-J tammeut Louis XV. Christian de Suède, le marquis y a de Prié, le maréchal Gérard, J.-B. Rousseau. ' Ce qui! d viendra. £ A la séance du-conseil communal de Bruxelles P°r- lenue Je lundi 11 novembre, l'acqui itiou du palais d'Arenberg fut ratifiée. Quelle sera sa destination, le la Depuis longtemps on réclamait dans la capitale du sure, royai .ne i :i Pa ?is de Féies. De nombreux projets éces- ' avaient été élaborés, ni3is tous dorma eut dans les cartons. Le pa ai s d'Arenberg répond ad m râble-mont à cette destinai ion comme immeuble et l. ' • comme situa ion. Aussi quand M. Sieens sut que .e lvent duc désirait vendre sou domaine il entra eu négo-iifor- ciations avec lui. Nous avons donc un Palais de Fêtes. Dans 1e «i———b—e— im-tm n | v vaste manège que comprend la propriété ducale sera aménagée une salle d'exposition de peinture, es- et de sculpture. Nos artistes ne pouvaient rêver ote mieux. Le palais deviendra aussi l'Hôtel des Con- ! férences. Des salles y seront réservées à cet effet, les y transférera aussi notre vieille société bruxel- j jes loise. La Grande Harmonie. Il y aura encore done [m_ une salle de fêtes et de concerts. )ri_ Le Cercle Artistique y sera déplacé et peut-être , aussi le théâtre du Parc. Dans ce cas les locaux dn ; Cercle Artistique et du théâtre seront transformées ' ées eu ÛIie sorte de buvette, genre des Ambassadeurs à on- Paris. t ice Les jardins seront maintenus, et des concerts y ( seront donnés par les musiques militaires et par t ais. l'Harmonie Communale. Ils deviendront un jardin j ce, public. Il existe un projet de prolongement de la ; :he- rue des Drapiers à travers le parc. Peut-être sera-t-il v ent mis * exécution. Dans ce cas le parc du palais d'A- ; re- renberg aurait une entrée donnant sur les boule- , se- vards extérieurs. la On sait que le duc d'Arenberg avait fait édifier, 1 sur la partie des jardins donnant rue aux Laines, j une série de petits hôtels. Ceux-ci constituent nn . revenu d'environ 200,000 francs pour la ville de < Bruxelles. 1 La famille d'Arenberg. ^ait» Les d'Arenberg sont apparentés à la famille des j de princes de Ligne par la souche de Jean de Ligne, ' les mort en 1442. Ce sont des princes médiatisés, ce j" de sont des priuces du sang. Aussi cela donnait lieu iège dans certaines cérémonies à des conflits entre les J les d'Arenberg et les de Ligne. Les princes préten- : lure daient avoir le pas sur les seconds, princes de J )ans sauS* mais les de ue voulurent jamais se 1 > , soumettre À ce privilège. Aussi pour éviter ces j ® conflits ou n'invitait jamais ensemble le prince ; été (ie LigUe et le duc d'Arenberg. îfon- Les d'Arenberg furent nommés prince du Saint- j aaux Empire en 1576, et leur comté fut érigé eu comté j ène. princier. 1 ls firent acquisition par héritage d'Aer-pas schot et de Chimay des titres de duc d*Aerscliot, i j est d® Çr°y e*- d® grand d'Espagne par suite du e en mariage de Charles, prince <f Arenberg, mort en ! , , 1616, avec Anna de Croy-Chimay. ' * Le duché d'Arenberg forma un é.tat souverain c en- jusqu'au 13 novembre 1810, date à laquelle il fut feu» incorporé à la France et plus tard, en 1815, â la isées Prusse. Le duc d'Arenberg était propriétaire de la cha-l'une pelle St-Lazare, rue des Sols, laquelle fut ex-oële propriée en 1908. Il était un des administrateurs ' de 1 Institut Saint-Louis, comme l'avaient été MM. t ete j-)e Vinc]£f de Marnix et Daviguon. as en Avant de quitter le pays, le duc avait fait enle-alles vep toutes les collections qui garnissaient le palais, jpuis Elles comportaient notamment des œuvres de ques Rembrandt, Ruysdael, Rubens, Van Dyck, Jor-nots: daens, Frans Hais, Pieter de Hooch, etc. i L'escalier d'honneur, une magnifique œuvre d'art en bois sculpté, est resté. it, et Et maintenant que nous avons un Palais de Fêtes, lotre nue les fêtes^commencent. Elles ne vont pas tarder Irou- à se r:il à mont. ne « Les catastrophes .. dn hnarfi dii Mirti fit dp. ïïaprpi » uu ta yiuu uu iiuui ut uu imuiuu < a Le déblayement des décombres. - On retire ; r 8 cadavres. - Les blessés. - Nouvelles j '* victimes. j ». A la gar e du Midi, le déblayement des décombres J ss est pour ainsi dire terminé. Depuis hier soir un ^ détachement de cavalerie belge occupe la station, j t- On a retiré des décombres des trains incendiés | te les cadavres de trois hommes et do cinq femmes, j.. 's Les victimes sont évidemment des maraudeurs qui >n se livraient au pillage des wagons, au moment où i l'explosion s'est produite. Est-ce à dire qu'il faille imputer l'accident à une o- imprudence de ces pillards? Nullement. L'eiplo-r. sion est due, sans aucun doute, à une de ces bom-bes dites « à retardement », dont la déflagration se | fait automatiquement, après un laps de temps cal- a Sculé, et dont l'usage était courant dans l'armée n allemande. I- ûr Uue imprudence aurait pu déterminer l'incendie d'un wagon. Tel n'a pas été le cas. L'explosion a ^ été si soudaine qne ceux qui se trouvaient aux | es abords du wagon n'ont pu se sauver. é Du reste, ce qui démontre à l'évidence que la ^ catastrophe de dimanche est le résultat d'une ' odieuso machination des Boches, c'est que ces ! ^ trains se trouvaient depuis plusieurs jours dans la ^es gare où les soldats allemands avaient entrepris le pillage .., et il s'y connaissaient, les gaillards! Les ; ^ maraudeurs n'ont fait que suiyre leur exemple. ; Aussi longtemps que ce pillage est fait par les boches et leurs imitateurs,non seulement à la gare i du Midi, mais dans toutes les gares do l'agglomé- ' 0r" ration, aucun accident. Dimanche matin, les boches partent... quelques heures après leur départ, les trains sautent commo par enchantement, de tous . les côtés à la fois!... N'insistons pas... On connaît ! les bons apôtres !.. rrr Heureusement, les catastrophes par lesquelles j ils ont voulu endeuiller nos jours de fêtes n'ont pas eu les proportions effroyables qu'escomptaient j La les misérables. le Les cadavres retrouvés sont dans un état lamentable, et leur identification sera très difficile. Un j » a seul d'entre eux a été reconnu. ^ * C'est celui d'un garçon boulanger, Michel Ma-* . thieu, demeurant chaussée de Waterloo, marié et loiï P®re deux entants. On a retrouvé sur lui un res fragment de sa carte d'identité. Les corps des victimes ont été transportés au ci-ille metière d'Uccle-Calevoet. 1 lor- A l'hôpital Saint-Pierre, dans la journée d'hier, our se sont présentés encore cinq blessés qui s'étaient ▼a- d'abord soignés chez eux. D'autre part, il y en a dix-neuf à l'hôpital d'Anderlecht. La catastrophe a fait do nouvelles victimes hier. !j_e Dos ambulancieis do la Croix-Rouge passaient , ne8 dans la soirée ruo de France quand l'un d'eux, | M. Etienne De Bue, âgé de 40 ans, demeurant rue & [ue, du Moulin, â Forest, heurta du pied, au coin do la jf Sei- rue de l'Instruction, un obstacle trainant sur le 1 » J® trottoir. Aussitôt une explosion se produisit. M.De ÎS Bue, grièvement blessé au ventre, a été transporté S01 dans un état désespé.é à l'hôpital d'Anderlecht. fort ses ani'8' M* Demolder, a été grièvement blessé aussi. Les autres personnes composant le ! de groupe, n'ont été que légèrement atteintes, ' de fou! Comment Guillaume II \ uti- outra en Hollande ora^ Lo sergent hollandais Pinckert, qui était do gar-, r ja de au poste-frontière le matin même où Guil-laume II passa avec sa suite en Hollande, a fait le1 em- récit suivant do cet incident historique : C'était dimanche matin. J'étais de garde quand je vis qui arriver dix automobiles. Aii moment où elles franchis-. ren- !,a-® ll'a frontière, j'ai crié : - Halte-là! »» Les autos se ' 'E"- 6oni arrêtées, et des otficiers sont descendus de la prèles mi re voiture. L'un d'eux m'a dit : e le — Mon ami, nous devons entrer en Hollande. îite. — Fort bien, ai-j« répondu, mais, dans ce cas, je vais ■chi- d'abord vous désarmer. ïl'ois Entre temps, le kaiser était descendu de la deuxième •uite voiture. L'un des officiers, qui lui donnait le titre d'Excellence, lui expliqua l'incident. t re- l-6 kaizer, furie jx, s'avança vers moi et me dit : 1 uo_ — Laisse-nous passer, le gouvernement néerlandais quis est prévenu. — Oui. Majesté, mais moi je ne suis pas prévenu. Le kaizer, d'une voix menaçante, me déclaia alors: « — Noi s autres, officiers supérieurs allemands, nous . . te nous laissons pas ùésarnier par un Mmp.e sergent. i*IS — Fort bien,ai-je répondu. Je vais appeler mon com-®!1, mandant. e. u lij commandant arriva, et l'empereur lui dit en alle-i 8 nia::d, en lui t.-uUant son ét ée : — Je su.3 à votre disposition. u et Et le scigent Pinckert, pour terminer son récit, ié .e ajojia : égo- Je savais l>:e:i qu-; c était ls kaizer. Mais je m'en moque- Ktir r ou pas kaizer, on ne passe p <. L t s'il avait s lo fait un geste, te lui aurais brûlé ia cerveJ.e. '32* ANXFiÉ 1MEBCKE®I 2© NOVEMBRE ÏÔ18." EDITION A É " "Le numéro provisoirement :'IO centimes. _ ' X» 3

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le soir behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1887 tot onbepaald.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes