Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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29 november 1918
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s.n. 1918, 29 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/wh2d796q78/
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irtrit/ntuni zs itOYtiYiDnt mo • — L'UNION DANS L'ACTION VINGT-QUATRIEME ANNLE i/*. .... ABONNEMENTS Xes prix seront fixés très prochainement O centimes ' ^ le numéro LE XXe SIÈCLE Instaurare otnnia in Christ Rédaction et Administration: 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles TARIF DES ANNONCES I Annoncescommerc., petite ligne fr. a 50 Réclames avant les annonces, la ligne fr. 2 .00 Faits divers . ; : . .5.00 et 4.00 Sports fr. .2.00 Réparations judiciaires . . . » 3 00 Nécrologies » 3.00 Les petites annonces, paraissant simultanément dans le « XX* Siècle » et le « Journal de Bruxelles » (tarif réduit.) 3 petites lignes 1 franc. CEUX DONTIL FAUT PARLER Histoire émouvante et dramatique des origines de la " Libre Belgique „ clandestine. IV La lutte l Je me rendis chez ma belle-mère avenue de Roodebeke, donnai un rapid coup de sonnette en passant et poursuivi ma route, redoutant la présence des Al lemands dans la maison. J'aperçus d loin mon beau-frère sur le seuil de 1 porte et, revenant précipitamment su mes pas, je l'informai en quelques mot de ce qui se passait. Il me remit un par :dessus, un chapeau ; je lui fis mes adieu et je m'enfuis. A peine parti — je l'ai s plus tard— les Allemands envahissaien la maison. Il faisait un temps épouvan table ; la pluie tombait en rafales, chas sée par le vent. Et je n'avais aux pied que des pantoufles. Ma première idé fut d'aller demander 1 hospitalité dan un couvent de religieux. Je me présenti dans un établissement du voisinage mais le frère portier en ayant référé a Supérieur de la congrégation, revir quelques instants après me dire que 1 réponse était négative. J'aurais voul aller prévenir immédiatement l'impr meur Allard, le P. Dubar et mon an Van Werveke, mais me trouvant sar asile pour la nuit; je devais chercher u logis. Je songeai à me rendre chez mo beau-frère, M. Winterbeek, avenue d'Aï derghem. J'y fus reçu très affectueusi ment et lui expliquai ma présence dar cette toilette à cette heure insoliti J'étais trempé, et l'on m'invita à n réchauffer. Comme je désirais aller pri venir mes amis, mon beau frère s'offr à aller les avertir à ma place, tandis qi ma belle sœur irait, de son côté, prév nir mon vieux père, âgé de 82 an avenue de l'Hippodrome. Ils me lai ' sèrent seul chez eux. Les servant ignoraient ma présence dans la maiso: Mon beau-frère devait se rendre to d'abord chez Van Werveke, dont maison était située à une demie heu de celle ou je me trouvais. Ne le voyant pas revenir, j'eus le pre sentiment qu'il avait été arrêté. J' appris dans la suite qu'à son arrivée ch mon ami, mon beau-frère avait été rei par un personnage qui lui avait dit êt Van Werweke. 11 lui avait aussitôt d claré qu'il venait de ma part, l'inform que les Allemands étaient chez moi qu'il ne fallait donc plus venir me rend ' visite. Mon beau-frère allait se retire lorsque l'individu se découvrit, décla qu'il appartenait à la police allemand et l'arrêta. Je soupçonnai donc que mon bea frère avait été arrêté et je réfléchisss aux événements, lorsque la sonnet électrique retentit. Puisque mon bea frère avait la clef de la maison, ce : pouvaient être que les Allemands. J'éti gnis aussitôt la lumière électrique, j'all à pas de loup jusqu'à la cage a'escalk et écoutai anxieusement ce qui se p£ sait. J'entendis qu'à travers la grille la porte de rue, des Allemands par] mentaient avec ia servante pour entr dans 1a maison. Celle-ci, en l'absence ses maîtres, refusait de leur ouvrir. E avait heureusement laissé le vestibi dans l'obscurité. Je descendis du pi mier étage, passai dans le vestibufe quelques mètres des Allemands et de servante qui ne se doutait pas de ma pi sence dans la maison, et me précipita; la fenêtre de l'office pour me sauver p le jardin. La fenêtre était grillée! courus dans la salle à manger. Mais volet donnant sur le jardin était bais et, dans l'obscurité, je ne pus trouver manivelle. Pendant tout ce temps, j'entendais 1 Boches discuter avec la servante. I pouvant me sauver par lejardin, il ne i restait qu'une issue : fuir par le toit, repassai à nouveau dans le vestibu montai l'escalier en coup de vent i apercevant devant moi la porte entre verte d'une mansarde, je m'y précipit; Je vis bondir d'uniit une forme blanch c'était la vieille cuisinière affolée, c croyait avoir à faire à un voleur. Je rassurai de mon mieux et lui expliqi n "étais poursuivi. J'arrachai le ride i lucarne, ouvris la fenêtre et gri: pai sur le toit. Je dis ensuite à la bra lemme de refermer la fenêtre, de gliss le rideau, de se remettre au lit et feindre le sommeil. Dès que je me tro vai sur le toit, je me rendis compte q je pouvais être aperçu de la rue. U falli me mettre à l'abri. Malheureusement, suis très grand et je ne pouvais, sans i trahir, marcher debout dans la gouttièi Je rampai donc, à plat ventre, dans l'e: de la gouttière, vers le toit de la mais voisine où j'eus la joie de constat qu'une immense plateforme entre-coup de lanterneaux le prolongeait. Toujou en rampant dans le vent, la pluie et nuit sombre, j'arrivai au versant post rieur du toit. Je remarquai, le long c mur mitoyen, deux groupes de chem nées entre lesquelles un interstice fo ' mait une sorte de niche. C'était mon s; ' lut. Je m'y enfonçai, me disant que si 1( 3 Allemands venaient sur le toit je n ~ trouverais suffisamment dissimulé, pot " échapper à leurs investigations. De l'ei droit où je me trouvais, il m'était perm de voir tout ce qui se passait dans ] maison de mon beau-frère et dans so ~ jardin. J'étais à peine installé dans m 1 cachette, que ie vis tout le rez-de-chau t sée et le jardin s'éclairer brillammen Les Allemands s'étaient iniroduits dar _ l'immeuble et commençaient leurs ri ^ cherches. Je pus suivre de mon observi toire, toutes les phases de la perquis tion. Accompagnés de la servante, je v j les boches faire le tour du jardin et d garage, puis rentrer dans la maisoi Quelques instants après, tout le premii t étage, à son tour, s'illumina. J'étais s 1 comble de l'émotion. A un moment, j'ei tendis la porte donnant sur la plat j forme du premier étage s'ouvrir et j'ape çus, à deux mètres, au-dessous de me las Allemands s'avançant sur la plat n forme pour aller inspecter les toitur des environs. J'entendais même lei souffle. Le moindre mouvement pouva me trahir. Au bout de quelques minutes, apr > avoir jeté les yeux de tous côtés, 1 g Allemands rentrèrent dans la maiso i_ J'étais dans une angoisse extrême, c j'étais convaincu qu'ils allaient apparaît ie maintenant sur le toit où je m'étais réf j. gié. J'attendis, les nerfs tendus, la tête > 3 fièvre. Mais ils ne montèrent pas et S1 vis la maison rentrer à nouveau dans 3S ,:iuit. i v i. One terrible nuit ^ Qu'avaient fait les Allemands ? Que fi fe saient-ils? Etaient-ils partis ous'étaiei ils installés dans l'immeuble pour i tendre mon retour? Qu'étaient deven s" ma belle-sœur, mon beau-frère ? al l'ignorais. Il ne fallait pas songer à re trer dans la maison. Je m'installai po <u passer la nuit. En rampant, je trou\ ,e | un coin, à l'abri du vent. Mes vêtemer 3" étaient mouillés comme si on les av; trempés dans une cuvelle et je grelotta et J'entourais alternativement une jaml 16 puis l'autre, de mon pardessus rem r' d'eau, pour les réchauffer. J'essayais t ra suite de me couvrir le haut du corps, c e' était glacé, et je fis ce manège penda toute la nuit, sous un ciel lugubre u- l'on voyait la tour de Ste-Gertrude <]s profiler sur des nuages,et je me dema dais, éperdu, ce qu'étaienc devenus i femme et mes enfants. Vers deux heures du matin, j'eus u !1" brusque émotion : le lanterneau à c< al duquel j'étais tapi, s'illumina. Je ci r' avoir fait un mouvement trop brusq f qui avait fait gémir la toiture et don ô l'éveil Mais il n'en était rien. La Iumit disparut et tout rentra daps l'ombre. le Le Jour point... |e A4 heures du matin, l'aube comme _ 9 çaità poindre. Je ne pouvais songer 'e~ rester à l'endroit où je me trouvais. ,a fallait, coûte que coûte, rentrer; m. ™ comment faire ! Tout en rampant, j' \ teignis la toiture de la maison et j'ap a çus une lucarne ouverte. De tuile ar tuile, j'arrivai près de la fenêtre, m. ,e je faillis tomber dans la rue. Mes doij 19 étaient à ce point engourdis que I n'avis plus la force de m'accrocher a ia pannes et je me sentais défaillir. I effort de toute mon énergie tend es m'amena à la fenêtre; je parvins à : >fe hisser jusqu'à la lucarne et, après av ne cherché à tâtons dans l'ombre, je réus Je à saisir un lit cage ou je me laissai ch .e, doucement. J étais complètement épu st, et transi de froid. Je me trouvais éten u- depuis quelques minutes sur le lit, réi ù. chissant à ce qui allait m'advenir, lo e; que j'entendis retentir la sonnerie él ui trique. Je me rendis à la cage d'escal la et m'informai auprès de la servante, < .ai j'avais hâte de savoir si les Ailemar ïu étaient encore là. Sur sa réponse né< n- tive, je descendis et trouvai ma bel ve sœur au salon. J'appris par elle que s er mari n'était pas rentré ; elle me récc ie forta et je lui racontai l'histoire de j u- fuite. Puis, ma belle - sœur m'ays tie apporté des vêtements de rechange, ùt me dépouillai avec joie de mes hab je mouillés. Nous descendîmes alors et i ae belle-sœur me précéda dans le gara e. dont la porte donnait sur une rue m derrière. Cette rue était déserte; la vi }n était libre ; je pouvais partir. er Je me rendis immédiatement chez ée ami de la famille, M. Louis "VVaegem; rs kers ou je fus reçu avec effusion; il i 1a conduisit chez son père, 45, rue de Blanchisserie, ou je devais recevoii l'hospitalité pendant près de deux ans ei demi. Dès mon arrivée d <ns cette bonne I maison, je priai la jeune fille d'aller pré venir le R. P. Dubar, Allard et Var Werveke de ce qui s'était passé che: moi. Elle revint bientôt me dire que ses démarches avaient été vaines; elle m'apprit en même temps que ma femme, mon frère, la gouvernante de mes enfants, le R. P. Dubar, Allard et ses deux fils, ainsi que M. Van Werveke ^ avaient été arrêtés. u Que se passait-Il rue Victor Hugo ? i- Mais que s'était-il passé rue Victoi r- Hugo, pendant que Van Doren échap-i- pait d'une façon si providentielle aus -s griffes des argousins lancés à sa pour-.e suite ? Je priai Mme Van Doren de me -r le dire et elle me fit ce récit : '~ « Après avoir vainement carillonné et frappé à la porte, les Allemands ont fait irruption dans la maison et, écumants de fureur, se sont précipités à l'étage. , J e vois encore la scène : 3- t — M. Van Doren ? is — Pas ici. î- — Il doit y être On visite la maison; on fouille nos l" poches, saccoches, manchons, armoires 's Les Allemands saisissent un portrait de u mon mari et différents papiers. Mon cœur battait à se rompïe, car j'ignorais ir si mon mari avait réussi à s'enluir. Je •u poussai un soupir de soulagement en en-1_ tendant un des argousins qui venait re-3" joindre les autres dire entre les dents v~ d'un air mauvais : « Er ist fort. » (Il esi '< parti.) Alors, ils se consultent, sorteni e" de la maison, rentrent, et finissent pai 3S dire qu'ils m'arrêtent. Je proteste. Ils me >r répliquent que, sitôt mon mari revenu ^ ils me rendront la liberté. Je monte faire une petite valise, suivie par les policiers 3S J'ai le cœur gros en voyant mes petits 3S enfants endormis et que je n'ai pas le Q. courage de réveiller pour leur dire adieu ar Puis, revenue au premier étage, je pro rc teste à nouveau, disant que j'attends ui u- bébé et qu'en raison de mon état, il: sn n'ont pas le droit de m'emmener. Peim je inutile. Je fais des adieux déchirant: la quoique sans larmes à ma fille Mariette à mon fils Pierre que toutes çes^lcjos o venues ont réveillé, à la gouvei-nante M"0 Allo, à qui je recommande les en u" fants. Au coin de l'avenue Milcamps oi me fait monter en auto et nous partons Où me conduit-on et devant qui vais-j me trouver? Je l'ignore. n_ (A suivre.) P. Delmtosheem ï 18 FDDBBSBÈKE BELSE £ ET LBIMMIE BE L'YSE '9, 0 pu in- Nous avons vu défiler dans les rues d uj Bruxelles des soldats français appartenant n(; des régiments dont les actions d'éclat a 0ll cours de la guerre leur ont valu le poi ge d'une fourragère honorifique n_ Un insigne similaire va être porté par cei n~ tains de nos régiments belges. D'un rappoi au Roi signé par le général De Oounincli ancien ministre de la guerre nous extrayor ne les détails suivants : >fé « La fourragère sera de deux couleur: us Celle del™ classe, de la couleur duruban 6 ue l'ordre de Léopold, sera octroyée aux so né dats dont le drapeau a été décoré de ce ■re ordre, et dont les actions d'éclat leur or valu quatre citations à l'ordre du jour. Cell de 2Ô classe, aux couleurs du ruban de 1 croix de guerre, sera portée par les soldai des régiments cités deux fois à l'ordre d "à j0ur- Tl Quant à la médaille de l'Yser, elle ser r décernée aux militaires qui, dul7 au31 octe îls bre 1914, ont fait partie de l'armée de can at" pagne ; elle pourra être portée par les étrai sr- gers qui ont pris part aux mêmes bataille en et sera décernée à titre posthume à ceux qi lis y ont été tués ou sont morts à la suite c *ts blessures y reçues. » i nos abonnement: lie o Nous servons, à partir de ce jour, dt sis 3jr abonnements de 4 mois, donc jusqu'à isé 3 l mars prochain, pour le prix c d*1 8 francs. l6- rg Aux abonnés d'avant l'occupation gi 30. ss réabonneront II sera ristourné, si 1er production de leur quittance, le prix c !ar leur abonnement pendant les quati ds derniers mois de 1914. , elle- ■ 1111 ii ■■ i lïiiïl li m — i n- REVUE DE LA PRESSE na oi mt De la Libre Belgique : .J9 Malgré los prescriptions formelles de l'article 13 "S certains prétendent brusquer les choses et voudraie HO, que les Chambres actuelles procédassent immédiat fyp ment, par un coup de force, à la refonte des lois éta o" torales. Le problème ainsi soulevé est d'une gravi de extrême, et avant de passer par-dessus des proscri] )jg tions impératives de notre loi fondamentale, il impor que tous ceux qui portent la respoDiabilitc de pouvo y réfléchissent à deux fois. Uïï II y a faute lourde à fouler aux pieds la Charte const 16- tutionnelle. Quelque motif qu'on invoque pour le faii Yjp et quelque expédient qu'on imagine pour tenter de coi . vrir pareillo violation, le fait demeure un acte nett< la ment révolutionnaire. Vers un coup d'Etat? Il paraît que nous sommes menacés. On va nous le proposer, s'il faut en croii certains bruits dont nous avons recueil l'écho et que confirme un étrange artic publié par le Soir de jeudi. Oui, un coup d'Etat. Le mot sonner étrangement aux oreilles du pays qui, poi 1 dant plus de quatre-vingts ans, a vécu dar l'observance presque religieuse de sa Const tution, mais il n'en est pas d'autre pou caractériser le projet que l'on prépare et qu l'on se flatte, paraît-il, de nous faire accef ter. A quel propos ce coup d'Etat? Le discours du Trône convie la Représeï tation nationale à se rallier au S. U. pur f simple, à l'âge de 21 ans. C'est la.révisio nécessaire de l'article 47 de la Constitutior Mais toute révision de la Constitution es soumise à une procédure compliquée, pre; crite rigoureusement, dans la sage pensée d prévenir les révisions intempestives et irri fléchies. A suivre à la lettre les dispositions d l'article 131 de la Constitution, il faut, toi: d'abord, que les Chambres actuelles et 1 Roi décident qu'il y a lieu à révision do t< article de la Constitution.Par l'effet de cett déclaration, les Chambres sont dissoutes d plein droit et il devra être procédé, dan les quarante jours, à des élections gén< raies, par le corps électoral organisé su pied de l'article 47 actuel, toujours en v: gueur jusqu'à revision. Ces Chambres nov velles délibéreront sur la question de rév sion, mais nulle formule ne pourra êti votée valablement que si elle réunit la m; 1 jorité des 2/3 des voix. [ Or, dans le cas présent, on songerait demander aux Chambres de sauter à piet ' joints par dessus ces formalités, et li Chambres actuelles décréteraient ie S. 1 ' sans plus s'inquiuter de l'article 47, non pli . que de l'article 131. i C'est énorme et cependant cela est bien i pensée du Soir. « Les élections prochaine , écrit-il, pourraient avoir lieu vers juin 191' . sur la base du S. U. à 21 ans, sans passe ( par les formalités qu'impose la umst . tution. Il n'y aurait pas élections de Char | bres souveraines, pour savoir s'il y a lieu ; révision constitutionnelle, mais électic ' immédiate de la Constituante. » !, On ne saurait rêver de violation plus fl c\ grante du texte de la Constitution. La viol ' tien est flagrante à ce point que not " confrère en convient avec une candeur st 1 péfiante. Pour justifier sa thèse audacieuse jusqu 3 l'extravagance, notre confrère invoque i bien mauvaises raisons. Elles sont ma vaises, a priori, puisque rien ne peut jus ' fier une violation des règles impérieuses ■ la Constitution. Voici la première de ses raisons : « Pu que tout le monde est rallié au principe i , S. U. pur et simple, ne perdons pas i | temps précieux en discussions byzantines Le Soir est-il bien convaincu que tout monde soit rallié au principe du S. U. pur e simple, sans plus? Dans le système du So ^ il n'est plus de disposition constitutionnel il qui soit à l'abri d'une révision précipitt ■t s'il plaît à M. Tout-le-monde de l'accepter. Le Soir insiste et ïndiquo cetto secon raison : La Chambre actuelle ne peut siég •t constitutionnellement, et depuis quatre a nous nageons en plein dans l'inconstit s tionnel. Ce serait déjà une raison de ne pas con nuer, quand la vie à peu près normale { g rait rétablie. Mais si on admettait la thè i. du Soir, ce seratt à une Chambre, qi qualifie d'inconstitutionnelle, que serait i , servé le soin de reviser la Constitution ! e Nous avons peine à croire que la thèse a notre confrère puisse jamais être accueill ,s ne fût-ce qu'avec un semblant do sérier ù par des députés qui ont juré « obéissance la Constitution ». a \ La HiÉ et l'Esteois e U Entente n'admet pas les explicatio m de la Hollande J Les journaux français qui ont publié J note officielle dans laquelle la Hollande i pose les raisons qui l'ont amenée à auto ser les troupes allemandes en retraite à e •5 prunter le territoire hollandais, reproduise la réponse officieuse que voici : r La légation des Pays-Bas _ a communiqué le 22 ■ ® vembre aux journaux français une note indiquant ( le retour en Allemagne de certaines unités alleman à travers le Limb^urg a été accordé dans l'intérêt I j la population belge et après entente avec los minist de Belgique, de France et de Grande-Bretagne. r Cette allégation est inexacte. Le ministre des affai étrangères des Pays-Bas avait convoqué le 13 novem " les représentants de la France, de la Belgique, < •q Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Italie p< leur demander de faire connaître à leurs gouverneme les conditions dans lesquelles le gouvernement ro _ avait été amené à autoriser la traversée du Limbe ■ par les troupes allemandes. Les représentants des pi sances alliées se sont bornés à répondre qu'ils poi raient d'urgence cette communication à la connaissa: de leurs gouvernements Ils n'ont exprimé aucune o nion personne le, attendu qu'ils étaient mis enpréseï d'un l'ait accompli. Ce n'est pas le seul reproche que l'Entei adresse à la Hollande. On lui reproche < î. core d'avoir toléré que plusieurs torpillei allemands se trouvant à Anvers vinssent îé faire interner dans des ports néerlanda 'l au mépris des dispositions concernant ir navigation sur l'Escaut, dont il est le gar< Par là, il leur a permis d'échapper aux i- liés. Des remorqueurs qui devaient nous : partenir ont également quitté les cana belges pour passer en Hollande et gagr sans doute l'Allemagne. Le sauvetage des œnvres d'art du Nord de la France e Les mystérieux colis du prince Rupprecht e M. Fierens-Gevaert, secrétaire de la Commission de nos musées, a bien voulu nous fournir quelques renseignements inédits sur a les trésors de l'art français dont if est dépo-sitaire et qui ont été sauvés grâce au con-. cours de quelques personnalités françaises, 1_ d'une destruction'certaine. Les couvres prin-r cipalcs des musées de Douai, do Lille, de c' Cambrai et de Valenciennes sont pour le moment on sécurité à Bruxelles. Comment et dans quelles circonstances ce transfert s'est-ii eûectué? C'est la question que nous i- avons posée à M. Fierens-Gevaert et à lait quelle il a fort courtoisement répondu : | — Il y a deux ans, nous a-t-il dit, les Al-l lemands ont organisé au Musée de Valen-_ ciennes une grande exposition — avec cata-e logue, s'il vous plaît — des œuvres princi-, pales des musées de Lille, Douai, Cambrai et Valenciennes. Je ne discute pas les raisons de tact élémentaire qui auraient dû . faire obstacle à la réalisation de ce dessin. e Je me borne à constater le fait. il Lorsque la ville de Valenciennes a été me- e nacée, les experts allemands qui s'étaient e occupés de cette exposition, se sont rendu s compte tout à coup de la grave responsabi- !- lité qui pesait sur eux et ils se sont préoc- r cupés de transporter dans des régions moins .- exposées les œuvres d'art confiées à leur .- vigilance. Mais le haut commandement les i- a contrariés autant qu'il a pu et a tout mis e en œuvre pour rendre le transfert impossi- ir ble. Un herr doctor de DusseldorfT s'est finalement interposé et les autorités militaires à lui ont fait cette déclaration brutale : « Vous 1s avez dix jours pour enlever les collections, !S car paisé ce délai, nous ferons sauter les j, écluses pour inonder la région ». ls II était plus que temps d'agir, si on ne voulait pas exposer à une destruction com-a plète les merveilles réunies au musée de 3, Valenciennes. On a travaillé avec une hâte ), fébrile à ia mise en bateaux des tableaux et r des documents précieux. Quand les éclusos i- eurent sauté, le gros du travail était accom-î- pli et il ne restait plus dans la ville que des à pièces d'importance secondaire. n Le fonctionnaire allemand m'a raconté qu'étant parti pour Douai aux fins de procé-der à l'enlèvement des œuvres d'art, il avait trouvé la ville évacuée. « Le pillage de la 'e ville battait son plein, m'a-t-il dit textuel-lement. Il est inutile d'ailleurs de nier ces faits, qui se passent dans toutes les armées. » ,a C'est le 20 octobre, continue M. Fierens-Gevaert, qu'on m'a annoncé l'arrivée du ^ Nord de la France et l'on m'a fait savoir en '}' même temps que si Bruxelles était à son tour menacée, on les transporterait en Allemagne. Le fonctionnaire allemand, auquel je s" faisais il y a un instant allusion, a déclaré à lu une personnalité de Valenciennes qu'il était m un des rares officiers allemands qui retour-" • nât les mains nettes dans son pays ! C'est un allemand, le Dr Burgq, ui a pré-sidé au transfert des œuvres d'art. Quand " j'ai été informé, j'ai pris des mesures pour assurer la bonne réception des trésors qu'on e' m'envoyait. Mais lorsque les mouvements bolchevistes se produisèrent en Belgique, M. Burg inquiet, me prie d'intervenir d'une er manière plus effective. Des bateaux étaient BS eu souffrance à Cappeîle-au-Bois et je m'oc-u" cupai de leur envoyer un remorqueur. A côté des bateaux sur lesquels se trou-vaient les collections, les allemands avaient ia" rangé un bateau contenant des vivres et du f.1? champagne.Les soldais pillèrent ce chaland, ;. s'enivrèrent, se mirent à tirer à droite et à e" gauche. Fort heureusement, grâce au sang-froid de M. Fiévet, do Valenciennes, qui n'avait pas voulu abandonner les tableaux dont il s'était institué le gardien, même en x.' ces heuros périlleuses, le convoi ne fut pas a inquiété, Ce convoi se composait de 2,000 tableaux que nous conservons au Musée Moderne et parmi lesquels figurent quelques pièces de collections particulières. Il y a là dès primitifs de la plus haute valeur, des œuvres de Rubens, Jordaens, Van Dyck, des tapisseries précieuses du Musée de Lille. J'ai fait déposer au Musée Ancien toute la sculpture, as notamment le Musée Carpeaux de Valenciennes.la Au Palais de Justice, sont arrivées des ix- caisses contenant des incunables, dos mari- nuscrits parmi lesquels des lettres de Féné-m- Ion, ainsi que le plus ancien document de la int littérature française, la fameuse candilène d'Eulalie, qui date du 12° siècle. Puis encore des meubles de haute valeur, des objets 1C" d'art et — chose particulièrement intéresses santé — des caisses provenant du Nord de la do France... au nom de Rupprecht de Bavière ! ! res On saura bientôt ce que renferment ces caisses que l'on ne peut inventorier. >re De tout cela un protocole a été dressé et la les ville de Bruxelles y a donné son approbation >ur ainsi qne la Commission des Musées. M.Max Hallet m'a accordé avec rondeur tout le irg concours nécessaire, affirmant ainsi l'étroite is- solidarité de la capitale belge avec les villes tc" françaises si éprouvées. pi- . Les œuvres que nous avons en dépôt se-îce ront peut-être exposées prochainement.Cette éventualité est prévuo par le protocole et on ite pourrait la réaliser au bénéfice d'une œuvre in. de bienfaisance française à déterminer, irs tsi ri Nos petites annonces paraissent H la m dans le XX» SIKCLE et le JOUR- | lo. | NArj DE BRUXELLES ^p! 1 Les 3 lignes : B franc | us Chaque ligne supplémentaire .er g -SO centimes LE ROI A MONS Le texte du discours royal Le Roi a été reçu triomphalement à Mons mercredi matin. Au cours de la réception qui lui a été faite par les autorités le Souverain a prononcé le discours suivant : « Je sais, Messieurs, combien la province de Hainaut a souffert. Tous les maux de la guerre se sont appesantis sur vos régions. Il semble que la colère de l'ennemi se soit acharnée sur vos usines, source de force et de richesse pour la Belgique entière. Vos belles communes, jadis si prospères, sont aujourd'hui mornes et inactives, la plupart de leurs habitants réduits à la misère. Messieurs, Nous sommes entrés dans cette guerre pour l'honneur de nos engagements, nous avons accepté sans.-hésiter les conséquences les plus désastreuses d'une lutte oh $e jouait le sort de la liberté du monde. En complète unanimité, avec une résolution farouche, les Belges firent face pendant 52 mois à toutes les violences°de l'envahisseur. Ils montrèrent une endurance, un courage, un patriotisme qui nous ont valu l'admiration de l'univers. Le sort des armes vous a récompensés. La victoire décisive a pleinement justifié la foi ardente que vous n'avez cessé d'avoir dans le triomphe du droit. A cette œuvre de libération, vous devaz être fiers d'avoir apporté votre large part. Votre attitude, — l'attitude des Belges s jus ia domination allemande —a soutenu le moral de nos soldats et a témoigné, d'une laçon éclatante, de la justice de la cause de l'Entente. Il faut maintenant relever le pays de ses ruines. Nous devons envisager l'avenir avec confiance, car les Belges, à toutes les époques, ont su élever leur énergie à la hauteur des circonstances les plus critiques. Nous pouvons compter, pour la reconstruction du pays, sur ces deux facteurs essentiels; l'appui de nos puissants alliés, les réparations qui nous sont dues par l'ennemi. Ces deux facteurs si importants nous sont acquis par la victoire et par les éminents t-ervices que la Belgique a rendus à la cause de la civilisation. Et maintenant je vous dis : Restons unis dans l'œuvre de la paix comme nous avons été unis au milieu des épreuves île la guerre. Quant à moi, je vous promets mon concours le plus dévoué ; toutes mes forces resteront toujours au service de la patrie, de sa prospérité, de ses intérêts moraux et matériels. » Ç Daus le monde estudiantin Un© réunion intéressante Une réunion plénière de tous Aies éta-di'iants et a futurs étudiants », c'est-à-dire des jeunes gens qui, leuir rhétorique terminée, sont en situation de suivre les cours d'une université, a été teime mercredi soir, à 7 heures, dans un établissement du cen* tire de Bruxel'-es, sous -la présidence dô M. Defnet. Celui-ci expose la question devant une ais-semble beaucoup trop nombreuse pour la oapaciité du local : au fond de lia saile, oa^ se presse à s'écraser et ill' n'est pLus guère possible ni d'entrer et de sortir. Les uni-* versités, dit en substance M. Defnet, sont à la veille de se rouvrir. D'autre part, desi classes nouvelles vont être appe'ées sous les drapeaux et il s'agOt de savoir quediles mesures on va prendre pour mettre lies étudiants à même de commencer ou d'achever leurs études supémieures sans prok>ngei3 davantage cette si préjudiciable interruption. Il est désirable, puisque les ministres comptent s'entourer,chacun dans sa sphèire, d'un conseil d: compétences, qu'une délégation comprenant un étudiant de chaque uni-i versité et représentant ia fédéination nation naile de tous les étudiamts de Belgique, ai'Ofl» trouver le ministre des Sciences et des Arts et demande que le dit Conseil comprenne dans 6on sein des représeimtarife de l'été-ment estudiantin. On discute longuement les modalités de la motion. Le principe de la délégation est voté. Il-s'agit d'éJiiire ceux qui la composeront. Un membre propose d'y adjoindre deux délégués qui représenteront les grandis établissements d'enseignement moyen : athénée^, ootMèges, instituts. Mais à ce moment, un officier en tenue formule une protestation en termes dignes, mais énergiques. Il conteste à des «pékins»! restés à Bruxelles le droit de parler an nom d'une fédération « nationale » d'étu-diantis. Votre ordre du jour, dit-il, annonçait, outre la question que vous discutez,un hommage à nos morts et des féticitations aux camarades militaires. Avant d'accepter vos félicitations, nous vouions savoir d'où elles viennent. Je ne juge personne iindivi-duelfliement : il en est parmi vous qui, en 1914, étaient des enfants et n'ont pu partir; d'autres ont voulllu le faire et n'ont pas réussi; plusieurs ont été faits prisonniers après un essai loyal de passer la frontière. A tous ceux-là, nous n'avons rien à dire. Mais aux autres je dénie toute qualité pour félioiter oeux qui o-nt fait leur devoir,. Et je leur défends de parier de nos morts. Une voix : Quel mandat avez-vous pour nous défendre quelque chose? L'orateur riposte : Quel mandat? Je suas Rollin, avant la guerre président des étudiants libéraux de Gand. Je dis ollibéraux» évidemment sans esprit die partii, car ii ne peut être question de politique ici, mais pour vous prouver que je représente un groupe digne, numériquement, d'être pris en considération. Pendant la guerre,j'ai été soldat, je suis devenu officier; j'ai eu trio:'s frères tués et. j'ai moi-même été blessé trois fois. Que mon interrupteur nous dise ses titres, à lui ! Cette déclaration produit un effet énorme. De toutes parts, on discute, on s3efforce de oonjurer l'orage..Le président invoque l'urgence Voilà, diiit-iil, notre quatrième réunion et nous n'avons pas avancé d'un pas..* Les universités vont se rouvrir... — Non,, s'écrie M. Rollin : je suis certain du contraire. Une réouverture mettant en état d'infériorité vis-à-vis des autres, ceux qui ont servi leur pays, seratt une réouverture scandaleuse. Parmi Oies étudiants, les militaires sont majorité. Un vote pris en leur absence serait une iniquité et une délégation élue par vous, quelque excellente que puisse être sa composition, de quelques bonnès intentions qu'elle puisse être animée, ne serait jamais que la délégation des embusqués. A l'unanimité moins trois voix, l'assemblée décide de lever Q'a séance et de surseoir à toute discussion, à toute réunion jusqu'à ce que les étudiants actuellement sous )ea drapeaux soient libres d'y assister.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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