Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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31 december 1914
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s.n. 1914, 31 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1r6n010m74/
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20ANNnE. Série nouvelle N° 50 Le numéro: 10 Centimes Jeudi 31 Décembre 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR DU JOURNAL 28 te, ras de la Boorsa — LE HAYRE Directeur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÉCLE Quotidien Deige paraissant au Havre PETITE CORRESPOIVDAirëÔ Les 3 lignes.. 0.50 Liçnc supplémentaire 0.25 Annonces diverses à forfait Adresser les annonces à Ï/AD MTN1STRATEUR i> D J OURNAI* 28 te, m & Il Bause — tï HAYEE Téléphone n* 1405 iKSipSlipil laïalllîlBi IMPRESSIONS H'IIH TEMOI» Un de nos amis qui a accompagné MM. ios ministres Carton de Wiart et. J. Van den Heuvel dans leur récente visite aux .centres de réfugiés de la vallée de la Loire, nous envoie quelques observations d'ensemble destinées à compléter les informations d'actualité que nous avons données au jour le jour sur ce voyage officiel et qui contribueront à faire mieux connaître les ingéniosités de la générosité française à l'égard de. nos malheureux compatriotes réfugiés dans le Maine, l'Anjou, la Touraine, l'Eure-et-Loir : L' <( amitié », ce mot. seul convient pour exprimer la bonté cordiale, la charité discrète, la grâce accueillante des populations françaises. Ce qui les attache aux Belges ce n'est pas seulement cette reconnaissance pour la Belgique qu'ils expriment si généreusement, sans jamais la marchander, c'est la fierté de combattre pour une môme et juste cause, c'est l'élan sublime qui dès le premier jour a lié le plus humble de nos villageois au plus lointain paysan de France. c'est l'admiration des cœurs hauts placés pour l'héroïsme d'un peuple — surtout quand cet héroïsme est rendu plus sacré cncore par la douleur. Sur les rives de la Sarthe comme aux bords de la Loire, comme dans la campagne de Beauce, partout où les délégués du gouvernement ont été saluer leurs frères dispersés, ils ont rencontré avec émotion ce courant d'affection profonde entre les nôtres et ceux nui déjà à nos yeux ne sont plus des étrangers. Au Mans : une œuvre cl un homme ! Au Mans, il faut saluer une œuvre et un homme.L'œuvre c'est celle des « Amis de la Belgique », fondée par un négociant de la ville, M. Fresnay. Elle a un local spacieux et une activité sans relâche. Non seulement elle étend sa sollicitude aux.réfugiés qu'elle a aidé à placer dans le département, mais elle s'occupe aussi des milliers de recrues qui,non loin de la ville,au camp d'Au-vours, se préparent à l'appel des armes. Les personnes généreuses qui s'y dévouent ont pensé nue loin du fover ces jeunes gens ,sont privés de mille douceurs — ae cf superflu si nécessaire — et ont entrepris de les leur donner. Chaque jour leurs dons sont dirigés vers la ville des tentes. Elles les portent elles-mêmes, elles y rencontrent celte autre providence du camp : 1 abbe Servranckx. , T1 . , Ou plutôt le R. P. Servranckx. Il a dirige dans la Flandre orientale, 50.000 « Xave-riens » formés en confrérie , évolution* de ce ôoms d'armée, il était destiné à devenir aumônier militaire . Avec quel entrain il se multiplie, de quelle clarté il rayonne ! Son influence va môme plus loin que sa <» paroisse », depuis qu'à la cathédrale du Mans il a prononcé, avec quelle éloquence ! l'éloge funèbre des soldat? morts à l'ennemi. A l'entendre, on a senti tout de suite qu'il était plus que le père de ses ouailles, qu'il en était « le grand frère ». Aux portés- du camp, à Ivré-l'Evêque. M. Carton de Wiart s'arrête ; c'est de l'aumônier que ton* les blessés de l'ambulance lui parlent av- .mut leur cœur. Une « Brabançonne ». p ueillc les ministres à l'entrée d'Anvo-irs : c'est sa fanfare qui la joue. Partout le bien qu'il fait éclate. A la providence laïque, de M. Fresnay, répond cette providence en soutane. Dans les villages de la Sarthe où les membres du gouvernement ont été pilotés par le préfet et par M. d'Estournelles de Constant, les Graves Wallons se mettent d'abord à pleurer au souvenir de la patrie. Puis ils s'épanouissent quand on leur parle dé leurs bienfaiteurs, quand 011 leur dit des mots d'espoir. A Angers : deux institutions. — Les Flamands aux bords de la Loire A Angers, deux organismes, également protégés par notre dévoué consul M. Bes-Sonnèau, le » Syndicat d'Initiative de l'Anjou », et le «< Comité Franco-Belge », dont s'occupe un de nos compatriotes, M. Van Rompaye, rivalisent de zèle et d'entrain au service des pauvres Belges. Leur tâche est d'autant plus difficile que les réfugiés fixés dans la région sont presque tous Flamands.Dans les villages que bordent la Loire et où tes ministres ont été ou iront leur porter la bonne parole, ils vivent chez l'habitant et ils s'entendent si bien -ensemble qu'on croirait qu'ils se comprennent.Ils sont installés chez leurs hôtes comme chez eux, dans le.cercle de famille, qui s'est un peu élargi pour les recevoir. Rien n'est plus émouvant que cette fraternité d'hommes de deux races, unis par une pensée commune et un môme esooir... Pour les cas difficiles, on convoque 1 interprète. Celui-ci est presque toujours une villageoise qui, dans son jeune temps, a été servante à Bruxelles, j Elle s'acquitte de sa tâche avec importance et gravité, très fi ère au fond du rôle capital et précieux qu'elle joue. Elle est devenue pour les autorités municipales un in- : dispensable coadjuteur. A Tours : l'Œuvre du Comité Franco-Belqe et des Jeunes Filles de Tours A Tours, le Comité belge est présidé par deux industriels du Hainaut, MM. Escoyez. II est affilié à une œuvre florissante que dirige M. Haudos, député de la Marne et qui possède de vastes locaux. C'est dans ceux-ci que quelques centaines de réfugiés belges étai^it lors de la visite ministérielle, venus demander conseils et réconforts : On ne les leur ménagea point. Les ministres assistèrent ensuite à la distribution journalière de vêtements que font aux réfugiés les vaillantes jeunes filles de Tours. Elles ont installé, avec une méthode parfaite, un magasin de confections et un atelier de coulure qui ne chôme jamais. Tout se fait avec ordre, avec soin, avec tant de cœur !... Comment nos réfuqiés vivent en Loir-et-CherLe <( XX0 Siècle » a raconté la visile faite h Blois la semaine dernière par les représentants du gouvernement, la magnifique nanuesxaiion au granu séminaire. i_.e qui l'a pas été dit assez c'est l'admirable organisation de l'œuvre des réfugiés du Loir-H-Cher, dont laïques et- prêtres, préfet et ivêque, s'occupent avec le môme dévouement ; c'est cette ingéniosité du cœur qui a poussé les progrès jusqu'à installer une âcole pour petits Flamands ; c'est cette grâce de l'hospitalité qui a couvert d'incrip-tions belges, de drapeaux belges, d'images belges, les murs et les salles ; c'est cette promesse que l'on peut lire, écrite au réfectoire, au-dessus des tables, où la faim du corps est apaisée : <t Bien heureux ceux qui ont faim et soif de la justice ! » Les réfugiés du département sont groupés dans de grosses communes, vivant tantôt chez les habitants, tantôt dans de vastes immeubles qu'on leur a prêtés. Quelques-uns n'ont pas encore d'ouvrage : il suffit d'avoir vu à l'œuvre leurs bienfaiteurs pour savoir qu'ils en auront vite. Quelques-uns en âge de servir n'étaient pas encore allés s'engager : il suffit d'avoir entendu les ministres leur parler avec émotion et patriotisme pour être certain qu'ils sont partis ou vont partir. A Chartres : quelques hommes ! — Une excellente initiative des banques locales A Chartres, pas de comité officiel, mais quelques hommes : un préfet actif, un maire .intelligent, un consul dévoué, deux anciens officiera belges, MM. Masy et Vau-lhier. Cela svîfit p <«r assurer le bien-être aux quelques centaines de nos paysans recueils en Be uce Anrès avo r v'sité trois hôpitaux où sont soignés de nombreux blessés belges, les ministres ont vivement félicité ces messieurs. A signaler une in bénissante initiative, particulière à cette région : des banques locales ont accepté de rembourser, à raison de 50 francs par quinzaine, les livrets de caisse d'épargne des émigrés. Cette me--di' igé : par e"i* ave'} "iip inf-i igablc activité.Dans le département, les Belges s'occupent de travaux agricoles : ils en ont d'ailleurs l'habitude ; plusieurs sont des (( Franschmans », connaissant déjà le pays, où ils venaient chaque année faire la moisson, où chaque année ils étaient bien reçus.A Rouen : le « Home Marie-José » Les voyageurs officiels sont revenus vers la Normandie et se sont arrêtés une dernière fois à Rouen pour visiter le « Home Marie-José », institution hospitalière fondée par le consul de Belgique et Mme Haemers, dirigés par eux avec une infatigable activi-.étCe voyage d'études de nos ministres aura été fécond en résultats pratiques. Il a permis aux représentants de notre gouver- llCITrcilt Cl" ■>!.,. ^ t oi tion et les besoins des quelque oO.OOO Belges réfugiés dans la moyenne vallée de la Loire de leur porter des encouragements ma-•1. nels et Mon ux, de e n Utu r définitivement certains comités, de les rattacher au Comité central du Havre. « Il nous a permis aussi, disait l'un (les ministres, de témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui travaillent obscurément pour procurer aux nôtres du travail, du bien-être, de la joie, d'entretenir en leur cœur l'amour d'un pays dont ils doivent être dignes, dont ils doivent être fiers et où ils rentreront bientôt. » P. N. fi propos le la reddition Vfimas UNE POLEMIQUE DE PRESSE Le correspondant anversois du Tiid, d'Amsterdam, nous apprend qu'urne polémique est née au sujet de la reddition d'Anvers.On sait que des journaux belges paraissant en Hollande avaient fait grief à MM. Louis Franck, au bourgmestre et à d'autres d'avoir rendu la ville aux Allemands, disant qu'ils n'avaient pas pouvoir ni droit de négocier avec les envahisseurs. Les Anlwerpsche Tijdingen avaient pris la défense de la commission intercommunale. Or, il vient de paraître, à Anvers, un journal germanophile de langue française., l'Avenir, et, grâce à lui, la polémique a recommencé. Dans une correspondance adressée die Bruxelles au Dusseldorfer General Anzei-ger, il était dit que M. Louis Franck, président, et M. Alphonse Ryckmans, secrétaire de la commission intercommunale, allaient devoir comparaître devant un conseil de guerre siégeant au Havre, sous l'inculpation de haute trahison. « On leur reproche, disait le correspondant bruxellois du journal de Dusseldorf, d'avoir négocié avec l'ennemi au sujet de la reddition d'Anvers et au sujet d'une conven-lion qui n'aurait pas été autorisée par le gouvernement belge. Les deux inculpés auraient d'ailleurs été interrogés déjà à La Haye par deux hommes d'État belges ». Les Antwerpsche Tijdingen répondirent que l'information était fausse d'un bout à l'autre, que la présence de MM. Franck et Ryckmans à La Haye et leurs conversations avec de hautes personnalités belges avaient eu un tout autre but que celui que leur assignait le journal allemand. Mais alors l'Avenir entra en scène. Il affirma que MM. Franck et Ryckmans avaient,. en effet, été appelés à La Haye, ' ! y a trois semaines, pour don-mer des explications au sujet de la reddition d'Anvers, aux Allemands, qu'ils avaient négociée d'accord avec M. le bourgmestre Devos, pendant la niuit du 8 au i) octobre. Le -nouveau journal rendait d'ailleurs hommage ù MM. Louis Franck et Alphonse Ryckmans, les deux hommes qui a avaient, disait-il, sauvé leur ville natale ». Et voilà !... Nous n'allons pas, pour notre part, alimenter la polémique de ces trois feuilles, toutes à tendances germaniques, qu'elles soient publiées en allemand, en flamand ou en françaiis.Nous savons que MM. H.vmans et Cooremen, in i n.istres d'Etat,ont rencontré en Hollande, MM. Franck et Ryckmans. Il est très probable qu'ils se sont entretenus, entre autre chose, de la situation à Anvers. Ge qu'ils se sont dit, le public le saura, sans nul doute, plus tard, quand on s'efforcera de dissiper les obscurités qui entourent encore l'histoire de la reddition d'Anvers, quand on pourra délimiter le rôle joué par chacttn des acteurs de ce. drame, après l'examen des pièces authentiques du dossier et après l'audition contradictoire des témoins. Gains notables de terrain EN FLANDRE IIS» lilSSifi ÈiÉ illtis »î+ *1+ -£« tj» «J. «J« COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS CHAMPAGNE, l'ennemi a manifesté uni Paris, 30 décembre, 15 heures. recrudescence d'activité, qui s'est traduit. surtout par un violent bombardement au EN BELGIQUE, nous avons gagne un artillerie lourde a efficacemen peu de terrain dans la région de Nieuport, re(>otuiu enlace des polders, au nord de Lombaert- ENTRE L'ARGONNE ET LA MOSELLE canonnade sur tout le front, particulière L'ennemi a violemment bombardé Sanï- ment sur tes Hauts-de-Meuse. Georges, que nous mettons en état de dé- n»we i -c ,• ' 1 DANS LeS VOSGES, 1 ennemi a pronon f«nsft ' cé sur la Tète-de-Faux une attaque qui £ Nous avons enlevé un point d'appui al- été r^poussée. lemand au sud-est de Zonnebeke, sur la uâllv_ route de Beulaere à Passehondaele. j ' EN H^UTE-ALSACE nous consolidon, nos positions. Notre artillerie lourde a ré DE LA LYS A L'OISE, rien à signaler. ( duit au silence les obusiers allemands qu DANS LA VALLEE DE L'ASSNE et en bombardaient Aspach-le-Haut. te lippe IragiallgÈpi'ïW AVEU CARACTERISTIQUE DU PROFESSEUR LAMPRECHT Le professeur Lampredht,dio Leipzig, historien célèbre, publie, dit l'Echo rie Paris, une longue étude scientifico-polAtique dans le Berliner Tageblalt, sous le titre : « La Belgique et nous. » Après une copieuse dissertation historique, le « herr Doklor » conclut qu'il est bien difficile de gouverner un pays qui a un tel passé. Charles-Quint et Philippe II avaient déjà dit quelque chose d'approchant — et ils voyaient clair. Le « herr Dofctor » ne se dissimule pas wjïôS.éirun"M^fqae'^nehiaiî^ôû'"si!ics^e son incorporation à une fédération allemande soulèveraient nécessairement « des problèmes extrêmement pénibles », dies difficultés semblables, mais bien plus com-pliquées encore, à celles qui marquèrent la conquête morale de la Prusse Rhénane. Pour instituer des relations étroites entre la culture die l'Europe occidentale et celUe de l'Allemagne,dans un domaine aussi vaste et vivant que la Belgique, il faudrait, dit-il, u-ne habileté politique encore supérieure à celle que nous tïavons pas atteinte en Alsace depuis 1870. A elle seule elle fait assurément partie des plus lourdes missions qu'on puisse envisager, la tâche qui consiste à manier un peuple auquel on nie saurait refuser un certain attachement solidaire à. sa propre nationaMé. <c Le moment est veniu où l'on ne peut plus laisser aliLer à leur gré ou même ignorer des choses qui, dans lie coutrs de la guerre, prennent la forme sous laquelle se poseront plus tard les- problèmes de la ■paix. 11 faut chercher à comprendre leur caractère et s'accommoder de lia façon dont elfes se passent. C'est très imparfaitement que j'ai essayé de le faire dans les phrases qui précèdent, en ce qui concerne la Bel-giique. Mais on n'en comprendra que mieux combien ii sera difficile de tracer les séparations convenables su-r le sol bouleversé de ce pays, ou même d'y construire des édifices nouveaux qui possèdent une valeur durable. » ( C'est un peu charabia, comme tout ce qui est « profondeur allemande », mais on distingué clairement une chose à travers ces obscurités : c'est que, die l'avis du « herr Doktor », la Belgique est un gros et dur morceau à ava.lter, si gros et si dur même, qu'il lui parait pratiquement impossible a garder dan© les dents pour 1 ogre allemand. Sinon pourquoi jugerait-il opportun de préparer d'ès maintenant l'opinion publique allemande h accepter l'idée de 1 a-bandon de la Belgique ? lin niiiip pin OÙ s'arrêteront donc les « kalserlicks » dans leurs vols, pillages et rapines ? Après avoir tout dévalisé dans les immeubles ministériels à Bruxelles; non seulement dans les bureaux dos administrations, mais auissi dans les demeures Pa.''u-culières des Ministres ; après avoir « tant. » 'les couverts et l'argenterie et volé les pianos les « kaiserlicks » se sont mis à inspecter, de la cave au grenier, — comme des cambrioleurs expérimentes — les immeubles de l'Etat où ils avaient pénétre. Vorès avoir subtiilisé la collection de médailles de la Chambre des Représentants, ils ont découvert dans un local, voisin tlu Dépôt des Archives, au second étage du Palais de la Nation, un vieux coffre-tort dont les Présidents do la Chambre et du Sénat et le Ministre de fin-., rieur et du Travail possèdent chacun une clef. Ce coffre contient l'étalon des unités de mesures. En un tour de maiin, le coffre fut éven--tré ■ c'est que l'armée allemande possède, comme chacun le sait; un complet outillage de cambrioleurs et notamment des lampes à l'acide oxydrique pour l'ouverture rapide des coffres-forts récalcitrants. ^Le coffre en question lie contenait que l'étalon die mesures, mais les officiers allemands sont experts en métaux, et ils purent bien vite constater que la pièce était en platine et devait valoir son pesant d'or. Elle" représentait, en effet, quelque quarante mille francs. Aussi, le soir même, fùt-el'le expédiée en Allemagne. Si un jouir on vous apprenait que les officiers et les soldats Prussiens trait les por-lp-moniiiaifis dans les rues de Belgique, ne RfOS 1MOMTS Le Moniteur contenant la liste des soldats belges tués à l'ennemi ou morts de leurs blessures, paraîtra, — il faut l'espérer, — dans une quinzaine de jours ou trois semaines. A ce propos, le ministère de la Justice, de qui dépend la publication du Moniteur, déclare que le chiffre de 3,700 morts environ est le total de la première liste seulement, et non pas le total général des pertes éprouvées par l'armée belge. Le Livre d'or de l'armée belge Dans fa Légion p MUI,i,3U, -, Officier : Verbist, colonel, comm. le 10. Chevalier : Crutaen, lieuten. au S" ch. Dans l'Ordre de Léopold : Chevaliers : Masson, m. d. 1. art. de 1 D. C. ;Mahy, auxil. du S. S. au 2. Dans l'Ordre de la Couronne : Chevaliers : Coppens, brancardier, en reli. gion père Evarisle ; Van Overslracfon, sold. \ o!oni. pour la guerre à l'art, de 1 D. C. Dans l'Ordre de Léopold II : Chevaliers : Geets„sold. à l'art, de 1 D. C; Hanoteau, brig. id. Ont reçu la décoration militaire de 2" classe pour acte de courage : Vinck, brig. art. de 1 D. C. ; De G-reef, I-Iendlrickx, Van Nieuwenlmyzen, Van den Eenidie, soldats, id. Ont reçu la médaille militaire française : Genachle, capor. au Gr. ; Outtelet, Seve-mans, De Cock, soldats, id. ; Huart et Ctaeys capor. au 1 C. ; Harry, serg., id. ; Bodiden, sold., id. ; Picrlot, adj. au bat. de génie die 6 D. A. Anvers serait le "réduit" ds ladéfense allemande en Belgique Londres, 28 décembre. — Les officiers allemande assurent qu'il y a actuellement 200,000 soldats à Anvers et dans la région fortifiée de cette place. Jour et nuit, trois mille hommes travaillent à la reconstruction dies forteresses. Le fort Waelhem esl abandonné, mais une grandie activité règne au fort de Wavre Sainte-Catherine. Un lieutenant « boche » aurait, à Anver^ fait à ce propos ces déclarations : » Si nous sommes repousses dans les Flandres, nous nous replierons de sui-te sui Anvers sans essayer de défendre G and : mais notre défense d'Anvers sera acharné* et il faudra des années pour nous en sortir, car nous n'y aurons pas moins de cinq corps d'armée. « Le moment verni, les civils auront 2Ji heures pour évacuer, afin d'éviter leur connivence avec l'armée belge. « Nous concentrons déjà des troupes ici, mais sans leur permettre d'entrer en ville. « Les hommes du landslurm sont consi gués dans les forts et travaillent, nuit' e' jour, h compléter les travaux de défense ei à miner chaque ferme des environs. « Anvers sera notre dernier rempart er Belgique. Si nous en sommes chassés, et sera la fin- de notre réputation militaire ». Les allemands trouvent im asumu lystèms de 70I Les élèves du célèbre capitaine de Koe penich sont en train de surpasser leur pro fesseur. 11 n'est pas de jour, où ils n'imagi nent quelque subterfuge nouveau pour pil 1er et razzier les populations de Belgique Leur dernière invention dépasse et de loir toutes les auilres. Dès les premiers jours de la guerre, un sieur Frêsow, sujet allemand, établi i Vroenhoven, inculpé d'espionnage, étai arrêté par les volontaires belges du Lim bourg, commandés par le général de Schep per. Relâché, Frésow avait quitté précipi tamment la commune de Vroenhoven où i venait cependant d'acqjiërir une maisoi pour la somme de 18.000 francs sur laquel le il avait payé un à-compte de 0.000 fr. A peine installées dans le pays, les auto rites allemandes firent mander les bourg Veldivezett, de Lanoeken et de Vlytingcn et leur déclarèrent, que leurs communes étaient frappées solidairement d'unie amende de 12.000 francs... pour éteindre Phypo-thèque de pareiMe valeur établie sur l'immeuble du sieur Frésow !... Les communes avaient 24 heures devant elles pour verser chacune 3.000 francs, à peine de voir fixer la taxe au double ! Le coloned von Reudel refusa formellement de recevoir M. Lejeune, faisant fonctions de bourgmestre de Laivaeken, qui vomlait protester auprès de lui, et lui fit diire que « si sa commune ne payait pas les 3.000 francs dans les trois jours, c'est 10.000 francs qu'elle paierait » !... Pour éviter des représailles pareiMes dans sa commune, déjà très éprouvée — 33 maisons y avaient été détruites par des Incendies allumées par les Allemands — M. Lejeune fit verser te, somme, mais il rédigea. en môme temps une plainte formelle qui a été déposée entre les mains du consul de Belgique à MaestridU-, Nous devons ajouter que, jusqu'ici, les Allemands n'ont encore découvert auicun notaîne belge qui ait voulu consentir à prêter son ministère à l'acte illégal qu'ils ont voulu commettre. Et il n'est pas sans intérêt de dire — c'esil le bouquet ! — que le nommé Frésow, revenu à Vroenhoven, y a été installé... en qua.lLté de bourgmestre par ses associés oui' filouteries ! On le voit; il n'y aura, décidément pas un truc que les Allemands n'auront imaginé pour frustrer la Belgique et les Belges.(Miaame décor© les pillards Hapctèsa les faisait fusiller Les Prussiens se piquent d'avoir étudié et « compris » Napoléon. Guieisenau, chef d'état-major de Blucher, passa en son temps pour l'officier qui s'était le plus judicieusement pénétré des doctrines napoléoniennes. Et, de fait, les guerres de I066 et de 1870 furent, de la part de l'ébat-major prussien, des applications approximatives, sinon médiocres, des principes de guerre de la grande armée. Mais ce que les Prussiens n'ont certes pas reproduit, clans leur mauvais décalque de l'épopée, c'est la rigueur de Bonaparle pour les pillards et les chapardeurs de son armée." Lui, les faisait fusiller ; Guillaume II leur donne la croix de fer. PvoLiisez donc la proclamation que Bonaparte, général en chef de l'armée d'Italie, adressait de Chérasque, à sès troupes, en me juriez- de remplir : C'est de respecter les peuples que vous délivrerez, c'est de réprimer les pillages horribles auxquels se portent des scélérats. Sans cela, vous ne seriez pas les libérateurs des peuples, vous en seriez les fléaux, vous ne seriez pas \ Vhonneur du peuple français, il vous désavouerait. Vos victoires, votre courage, vos succès, le sang de vos frères morts au combat, tout serait perdu, même Vhonneur et la gloire. Quant à m°i et aux généraux qui ont votive confiance, nous rougirions de commander à une armée sans discipline, sans frein, qui ne connaîtrait de loi que la force. Mais, investi de Vautorité nationale, fort de la justice et par la loi, je saurai faire respecter à ce petit nombre d'hommes sans courage, sans cœur. les lois de l'humanité et de L'honneur qu'ils foulent aux pieds. Je ne souffrirai pas que des brigands souillent vos lauriers. Je ferai exécuter à la rigueur le règlement que j'ai fait mettre à l'ordre. Les pillards seront impitoyablement fusillés ; déjà plusieurs l'ont été. J'ai eu lieu de remarquer avec plaisir ïemjyressement avec lequel les bons soldats de Varmée se sont portés à faire exécuter les ordres.., » j Les Japonais interviendraient ? Rome, 29 décembre. — M. Stéphen Pi-ohon, ancien ministre français des affaires étrangères, a affirmé h un collaborateur du Giornale d'Italia, que les gouvernements alliés sont maintenant d'accord pour demander l'intervention des troupes japonaises en Europe. Il dément que le Japon ait demandé l'Indo-Chine comme prix de son concours. La question des compensations n'a pas encore été discutée par le Ja.pon. M. Pichon a confirmé l'exactitude des révélations de M. GioJitti, disant gue dès 1913, l'Autriche avait manifesté à ses alliés l'intention d'attaquer la Serbie et que l'Italie avait refusé de considérer cette guerre comme un casus jœderis. l'impôt Je guerre de 480 millions en Belgique Nous avons enregistré d'après le Journal, ' de Paris, le bruit extraordinaire courant à ' Bruxelles, que les Allemands auraient renoncé, sur des suggestions américaines, à prélever les 460 millions d'impôts dont ils ' avaient imposé le vote aux conseils provinciaux, à peine, sinon, de prendre cux-■ mêmes chez les habitants les oeuvres d'art, bijoux et tous objets de quelque valeur, Ce bruit avait pris so origine dans le fait que les affiches officielles allemandes annonçant cette taxe nouvelle avaient été soudainement recouvertes de papier .blanc. Nous avons pris informations, à ce sujet, au ministère belge des finances. La vérité est, nous y dit-on, que l'iirupôt a été voté ; qu'il devra Être payé en douze versements de 40 millions chacun par mois; que les versements se feront en billets, que la Société Générale a été appelée à créer et pour lesquels le cours forcé sera établi ; que moyennant le paiement de cet impôt, l'autorité allemande a affirmé que toutes les réquisitions opérées par l'armée d'occupation seront immédiatement payées. Des engagements formels en ce sens ont été exigés par les délégués des Députa fions Permanentes et, la veille de la réunion des Conseils provinciaux, c'est-à-dire le 18 décembre, une dépêche du chancelier von Bethman-Hohvëgg a ratifié officiellement tous ces engagements au nom du gouvernement allemand. C'est seulement à. la suite de cette décla-\-alion formelle que les Conseils nrovin- L'iipcrisie allemands à l'œuvre à Bruxelles Les Allemands feignent de vouloir la reprise du travail et s'appliquent à la rendre impossible Un industriel belge nous adresse au sujet de la situation de la capitale les renseignements précis qu'on va lire : (( Voici près de cent vingt jours que Bruxelles est occupé par les Allemands et que l'industrie, c'est-à-dire la classe ouvrière, chôme. « C'est avec courage et dignité, nous dit notre informateur, que tous ces travailleurs attendent patiemment des jours meilleurs. N'est-il pas réconfortant aussi de constater que la misère, la grande misère générale ne sévit pas encore dans notre in-< fortuné pays, et qu'en dehors des « mendiants de carrière » des promenades publiques, le peuple n'est pas réduit à dû" mander l'aumône. C'est incontestablement à la prévoyance et à l'esprit de mutualité de l'ouvrier lui-même que nous devons cette situation. Nous avons tous, industriels et commerçants, souffert dans l'ordre économique do nos industries, des revendications quelquefois excessives des syndicats ouvriers, mais aujourd'hui ne devons-nous pas reconnaître que ces groupements étaient largement justifiés et que c'est grâce à leur cohésion et à leur esprit d'épargne qu'ils sont par-, venus à faire face aux besoins présents. D'autre part, la bienfaisance publique sa montre généreuse. Mais ces ressources ne sont pas inépuisables, et c'eût été évidemment dans la reprise des affaires que l'on aurait pu trouver le correctif le plus efficace. Les autorités allemandes avaient affirmé que leur désir le plus grand était de voir se manifester cette reprise des affaires. Ce dernier a même fait publier des ordres formels à cet égard, mais il a pris en même temps une série d'arrêts qui ont rendu la reprise du travail illusoire. Qu'on en juge : Dans $a proclamation du 2 septembre, lo feldmaréchal von der Goltz disait : « Les citoyens belges désirant vaquer, paisiblement à leurs occupations n'ont rien à craindre de la part des troupes ou des autorités allemandes. Autant que faire sa pourra, le commerce devra être repris, les usines devront recommencer à travailler, les moissons être rentrées. » Quelques jours après le gouvernement fXéS CIlôlHïIlà UO /<- ' « et la poste ni le télégraphe ne fonctionnèrent plus. Le 21 septembre parut un avis interdisant, sous menace d'être passé par les ait mes,' la circulation en automobile, motoc^ dette ou vélo. Le 1er novembre, un autre avis invita lea détenteurs de céréales, de légumineux, da pommes de terre à annoncer leur stock en vue d'un recensement. Le 6 novembre, le gouverneur de Bruxelles von Lùttwitz fit afficher un avis où il faisait ressortir tout le mal que s'était donné l'administration militaire allemande pour assurer le ravitaillement de la capitale et où il s'étonnait de ce que l'invitation du gouverneur générai à reprendre l'ouvrage n'avait pas encore été suivie d'effet par la population dans l'étendue désirable ». Aussi cet avis recommandait-il énergi-quement aux différentes communes de l'agglomération bruxelloise de ne pas délivrer de vivres aux ouvriers qui ne seraient pas des chômeurs involontaires. Cette dernière affiche, datée du 26 octobre et placardée seulement le 9 novembre, j quoique rédigée de manière impérative, pouvait encore laisser aux plus confiants un vague espoir de reprise éventuelle des affaires, quand parut sur les murs de Bruxelles un arrêté du gouverneur général qui, définitivement, enleva toute illusion aux plus optimistes. Il ressort en effet de cet arrêté qu'il n'y a vraiment plus aucune marchandise qui puisse être exportée de Belgique sans être soumise au préalable à l'appréciaton du commissaire allemand. Le paragraphe III dit : « Le commissaire du ministère de la guerre peut décider que des provisions de matières énumérées au paragraphe I doivent être cédées en propriété à l'empire allemand. ou à des tiers, contre rembourse-* ment de la valeur. La valeur des provisions sera fixée définitivement par une commission nommée par le ministère de la guerre à Berlin. » La portée exacte de ces dispositions était sans définition stricte, puisque illimitée ; cela équivalait à dire que tout ce qui constitue 1 avoir en marchandises du pays entier était à la disposition du gouvernement allemand, au prix qu'il lui plairait d'offrir. Et en cas de conflit ou de divergence d'appréciation de la valeur entre le vendeur et l'acheteur; qui les départagerait ? Il paraîtrait au moins équitable qu'un arbitrage fût prévu, d'autant plus qu aucun cours de Bourse, aucune mercuriale ne fixe la valeur officielle des matières premières ni des objets manufacturés. Privé de cette garantie, quel eût été le commerçant ou l'industriel qui voulût courir le risque d'accentuer ses-pertes en travaillant le stock des matières premières qu'il détenait ? Quel eût été l'industriel qui, se sentant join-nellement menacé de la réquisition, tantôt des matières premières, tantôt des produits manufacturés, eût osé mettre une fabrication en œuvre ? En résumé, il était impossible de considérer le dernier arrêté du maréchal von der Goltz autrement que comme une mainmise de 1 ennemi sur la propriété de tous les fabricants. Reprendre le travail dans de telles conditions. c'eût été augmenter la richesse du pays, et nous avons d'autant moins de raisons de poursuivre ce but que l'ennemi ne nous donne pas les garanties de préservation et de conservation auxquelles nous avons droit. C'est ce que se sont dit les industriels bruxellois. Aussi les Prussiens en ont-ils été pour leurs frais d'imagination. Ils avaient cru que les bons Belges allaient naïvement travailler pour eux. Il n'en sera rien, car le patriotisme des ouvriers bruxellois est à la

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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