Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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22 februari 1916
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s.n. 1916, 22 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j38kd1rn40/
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■= RÉDACTION & ADMINISTRATION il tn ras de la Bourse — LE HAVRE Tél éplione : Le Havre n* 14.05 Directeur : FSRMD NEURtf Toutes tes communications concernant la rédaction doivent être adressées a8u',rue,de la Bourse,Le Ilavre. LONDOIM OFFICE: 21,Panton Street La XXe SIECLE Quotidien beige paraissant au Havre , _ - — ABONNEMENTS France 2 Tr. 50 par mois. » 7 fr. 50 pan trimestre Angleterre.... 2sh. 8d. par mois. » .... 7sh.8d. par trimeatre Autres pays.. 3 fr. » par mois. » . 8 fr. » par trlmestr# PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journtil au Havre ou à Londres Annonces 4' page: Ofr. 40 la ligne Patites annonoes4* page: 0fr,30lallgn Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne ds Publicité, 10, rue delà Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LA BELGIQUE DE DEMAIN Un important article d'un grand journal suisse En têle de la Gazette de ^sanBe du eo février, nous trouvons un article guU ne nous est pas possible de passer sous silence, Zr il se rapporte à une question vitale, a une question essentielle pour la Belgique et ^Uaïutoriléd/'to Gazette de Lausanne esi trèsTâX on le sait, non seulement en •Suisse mais dans toute l Europe ; c e t ÎZ^nZans toute la lorce du terme, un ^TiolTqTùTmtiales M. M. qui /igu-rent au bas Te Varticle révèlent la person-nalité de M. Maurice Muret, un des pins brillants publicistes de la presse de langue ^ufaUqu-un journal su)sse'^alGea[^é mocratc apprécie comme le tait » ™.tt'e die Lausanne la position et les reven^wo'ions de la Belgique apparaîtra i tout k ™on<te, ainsi qu'à, nous, comme du plus haut mie ré t. „ C'est toujours avec un nouveau plaisir » répétait invariablement le roi louis-pUW-fen serrant la main, te. premier janvier à ses ministres. Aujourdhui, « c'est toujours avec un nouveau plaisir » qu'on lit dans les journaux dévoués à la Quadruple Entente que la Belgique sera relevée de ses ruines et restaurée dans sd complète indépendance. L'acte initial de la Grande Guerre reste Je plus inexcusable et le plus tragkrue. L asservissement de la Belgique par son envahisseur entraînerait «ne " transvalua-tiom des valeurs morales » dont 1 atmosphè-re européenne seraiit empoisonnée penchant ' un siècle. La ruine de la Belgique signifierait aussi la ruine de tout idéal, la ruine de tous les principes. Il faut quune telle déchéance sait épargnée à nous-mêmes et è ceux qui viendront après nous. En épousant la querelle de la Belgique, tel répétant solennellement, comme ils l ont fait encore le 16 février dernier, quils ne déposeront pas les armes avant que justice oit été remdlue à l'héroïque roi Albert et a ison variant peuple, lias Allaés sont surs d'exciter la sympathie de tous Ï3S cœurs droits. L'ennemi leur conteste le droit de se dire champion de la justice internationale et de la 'liberté des peuples. Quelle réponse éloquente que le mot « Belgique » ,jnscrit sur les drapeaux des Allies en let-tfires de feu I Indépendamment des assurances généra-fîtes que contient l'adlresse remise le 16 fé-wier aiui 'baron Beyens, cette note apporte une garantie spéciaile qui mérite d'être retenue : « Le gouvernement belge, dit la fioote, sera appelé à participer aux négocia; tkxns de paixv » On sait que le gou/vernemen .jbdge n'a pas signé le pacte de Londres. Un peu légèrement, l'Allemagne en avait conclu que la Belgique serait accessible à une paix séparée. Berlin a déjà lancé maints îbalons d'essai dans la direction du Havre. IToiUijours sans succès, d'ailleurs. Et ce n'est pas l'assurance donnée par les Alliés d'ad-meitftre Ola Belgique au prochain congrès fcjusi va rendre le jeu de l'Allemagne plus fa-«aie.A quelles inquiétudes, à quelles espérances répond cette promesse des Alliés de faire figurer en bonne place les plénipoten-rtSaires (belles aiui prochain congrès euro-■péen ? C'est assez malaisé à fixer ; mais certains mots qui reviennent de temps en 'temps dans la presse belge, le mot « revendications » par exemple, laissent entendre que la Belgique oaresse des espérances plus vastes qu'une simple réintégration idans ses anciennes limites. Et franchement, qui aurait le courage de hri en vouloir ? Les limites qui étaient hier .ceiles de la Belgique paraissent avoir été tracées par un géographe très entendu qui aurait été en même temps un ennemi sournois du pays dont il dessinait les contours. 13 aurait eu pour but de faciliter au voisin <3e ce territoire l'invasion et la rapide con-(maéte de ce territoire, qu'il ne l'aurait point façonné autrement. Nous savons bien que 2es Empires centraux ne sont pas encore complètement résignés à rendre à là Belgique ses anciennes frontières, bien qu'ils y viennent. Mais peut-on n'être point de eœur avec les Belges qiv' exigent que leur pays soit constitué demain dentelle manière que ses voisins plus grands et plus puissants y regardent à deux fois avant de lui lipasser sur l'e corps ? Le monde entier forme des vœux pour Bte. La première condition d'une paix du-ble. aL première condition d'une paix durable, c'est assurément une Belgique indépendante, mais c'est une Belgique aussi munie d'assez bonnes frontières pour donner à réfléchir aux voisins peu scrupuleux. Un regard sur la carte permet des réflexions... et des conclusions. Comment ne point songea* que la moitié du Luxembourg fit la moitié du Limbourg enlevées en 1839 à la Belgique et données à la Confédération germatioue iraient à la Belgique de demain comme un gant ? Si la Belgique avait pu, en 1914, monter la garde sur la Moselle, les choses se seraient peut-être passées autrement. Si la Belgique avait conservé, en outre, le Limbourg oriental devenu hollandais, la défense de la Meuse en 1914 aurait été possible. Sans doute, il serait excessif d'étendre îa Belgique de deman jusqu'au Rhin : mais ne serait-il pas possible de tracer, entre le Rhin et la frontière belge-prussienne actuelle, une frontière nouvelle ? Jusqu'au Congrès de Vienne, la frontière historique des Pavs-Bas méridionaux et de l'Empire passait r>ar là. Si cette frontière n'avait pas été modifiée il v a 'cent ans, Liège eût été -plus facile à défendre en 1914. Il va sans dire que l'attribution à la Belgique d'un territoire hoffilandas ne pourrait se faire que moyennant des négociations amicales et de justes compensations ; mais le sang versé par les Belges leur donne droit à des égards tout spéciaux. !La Hollande, considérant qu'elle a échappé pflfrfnAtne aax sort terrible de la Belgique* en sera oortée peut-être à prêter aux revendications des Belges, soutenus par les Alliés, une oreille favorable. Et peut-être le futur congrès jugera-t-il opportun de régler aussi la question de l'Escaut. L'Escaut a été juridiquement ouvert par les traités de 1839 et 1863. Mais la Hollande garde à l'embouchure du fleuve un contrôle, source incessante de conflits. Lors du siège d'Anvers en 1914 le ravitaillement et la retraite furent absolument entravés par cette situation. On peut prévoir que la Hollande et la Belgique, reconnaissant la communauté et la solidarité de leurs intérêts. donneront à la Belgique, moyennant des compensations qu'elle s'empressera d'accorder, le contrôle effectif sur l'embouchure de son fleuve national. Les lignes qui précèdent indiquent à peine les multipl-es problèmes que soulèvera là création de la Belgique future. Mais, de toute façon, il faut souhaiter que ce pays sorte assez fort de l'épreuve pour qu'une nouvelle tragédie ne soit pas à prévoir. Des ambitions énormes et certainement excessives se manifesteront quand il s'agira de conclure la paix. A la Belgique qui, pour l'instant' ne demande rien, il serait simplement érruitaible qu'on donnât quelque chose, une porte solide avec un solide verrou. Oui donc pendant cette guerre les a mieux mérités ? line «tteti mesure L'expérience de dix-huit mois de guerre prouve qu'il suffit, pour que les Flamands et les Wallons de l'armée s'entendent, qu'ils se comprennent. Aussi ne peut-on qu'applaudir à toutes les mesures destinées à assurer chez les chefs la connaissance de la langue des : hommes placés sous leurs ordres. Jusqu'ici, la nécessité de combler dans le plus bref ■ délai les vides nombreux causés par la guerre dans les cadres subalternes de l'armée, avait imposé le devoir de limiter ri- t goureusement aux choses de guerre le pro-• gramme d'enseignement des écoles pour of-1 ficiers et sous-officiers. ; La situation des cadres et le temps dont - cmi dispose maintenant le permettant, le ministre de la guerre vient de faire adjoindre , au programme des matières obligatoires ■ l'enseignement quotidien des deux langues : nationales. A la fin de la session, les can-i didats auront à justifier de la connaissance l pratique du langage usuel. Cette connaissance comptera pour un certain nombre de ; points dans la cote générale. ; M. Max n'a pas quitté sa prison Nous douwous dire de source sûre que M. - Max n'a pas quitté Celle era Hanovre, où il 3 se trouve depuis deux mois. Aucune décision n'a été prise jusqu'ici en i ce nui le concerne par le gouvernement al-: lemand. LESFAITSDUJOUR »0« La situation du comte Bemstorff serait devenue très difficile à Washington parce qu'il aurait divulgué les conversatons privées échangées entre M. Lansing et lui au sujet du Luisitaeia, On envisagerait même son rappel. 'wvwwww» Le général Porro. sous-chef d'état-major de Varmée italienne, viendra en France vers la fin de ce mois pour prendre part aux travaux de la conférence militaire préliminaire qui doit préparer le conseil des Alliés. Quant au général Cadoma, il sera notre hôte à la fin de marst en même temps que plusieurs membres du cabinet italien. IWVWWWM Le gouvernement italien vient d'appeler sous les armes plusieurs classes de réservistes et de territoriaux. fWWWVYVW Il y a eu une élection significative pour le conseil municipal de la concesson étrangère de Shanghaï. Il y avait neuf sièges à pourvoir et dix candidats : le seul qui ait échoué est le candidat allemand, qui n'a obtenu qu'un nombre infime de voix. WWWWWM Suivant des informations du iournal Pa-Iris, le fameux chef de la' propagande aUe. mande a quitté précipitamment et d'une manière mystérieuse la capitale grecque, se dirigeant ezi a>uto vers Monastir. Suivant des renseignements recueillis par le journal Patris, le baron von Schenk aurait été appelé à Berlin pour justifier une dépense de 3,500,000 mark qu'il aurait faite en Grèce. Mort ds la princesse Houdacheff La princesse Olga Koudacheff, femme de S E. le prince Jean Koudacheff, ministre de Russie près le gouvernement du Roi Albert, vient de mourir à Paris. La princesse Koudacheff, née comtesse Toll, était sœur de Mme .Iswolski, femme dt: l'ambassadeur de Russie à Paris. Venue du Havre à Paris au début d'octobre pour passer quelques semaines auprès de sa sœur, à laquelle l'attachaient les liens de la plus tendre affection, et dont elle était, l'hôte à l'ambassade de Russie;, elle v sentit les premières atteintes du mal qui, s'opposant depuis à son départ, vient de l'emporter. Parmi les regrets profonds que laisse sa mort, elle aura eu du moins la consolation dernière, en ces temps troublés, de s'éteindre, entourée de toute la tendresse et du plus attentif dévouement des siens. Le service, pour le repos de l'âme de la regrettée défunte aura lieu aujourd'hui mardi à 11 heures, à l'église russe de la rue Daru, à Paris. Le » XXe Siècle » prie S. E. le prince Koudacheff, qui a toujours témoigné des sentiments les plus sympathiques pour ! notre pays, d'agréer l'expression de ses ! sincères condoléance». 1 HOLLANDE El BELGIQUE UNE CONFERENCE Le « Tijd d du 11 février nous apporte le compte rendu d'une conférence donnée la veillé au Cercle social des étudiants d'Ams-teirdam par M. le député Frans Van Cau-weJaert.M. Van Cauwelaert avait choisi com'me sujet de son discours le rapprochement entre la Hollande et la Belgique. Le député d'Anvers a défendu cette thèse que les deux pays sont faits pour s'entendre et se compléter et il a préconisé une double collaboration matérielle et spirituelle. A ce propos, il a exprimé le regret qu'il y ait des Hollandais pour appuyer les efforts de quelques Flamands en vue de séparer la Flandre de la Belgique. La sympathie hollandaise, a dit l'orateur aux applaudissements de l'assemblée, doit aller non pas à la Flandre seulement, mais à toute la Belgique indivisible. M. Van Cauwelaert a aussi exprimé l'avis que dans l'avenir la Belgique et la Hollande, tout en restant complètement indépendantes l'une et l'autre et autonomes, devront s'unir sur je terrain économique et sur le terrain militaire pour jeter les bases d'un nouveau droit des peuples et conduire une politique extérieure forte. C'est évidemment le droit de M. Van Cau-weilaert de développer ces idées, biten qu'elles ne puissent guère se recommander des expériences du passé. Il y a eu, en effet, depuis quinze ans des efforts sérieux pour amener une union entre la Belgique et la Hollande. M. Beerwaert chez nous, M. Kuyper chez nos voisins s'étaient attelés à cette tâche avec le concours d'hommes politiques influents des dieux pays et nous avons déjà eu l'occasion de rappeler que le roi Léopold lui-même avait examiné à Bruxelles avec M. Kuyper un projet d'alliance militaire défensive. Qu'est-il advenu de tout cela ? Le cyprès a poussé sur le tombeau de ces belles "espérances. Pourquoi ? Mauvaise volonté ? Non pas. Mais l'intérêt, dans ce domaine, sera toujours plus fort que la cordialité des sentiments et la communauté de certaines aspirations, Maîtresse de retirer son armée, au cas où son territoire serait envahi, derrière une infranchissable ligne d'eau, la Hollande n'a pas le moindre intérêt à risquer, pour la défense de la Belgique, une dangereuse offensive. Contre ce fait existant, aiu-cuine sentimentalité, si respectable soit-elle, ne prévaudra jamais. M. Cauweiaert estime faire acte de patriote en travaillant à réunir, en dépit du . divorce de 1830 et die la tentative avortée dont noue venons de raippeJler l'histoire, notre pays avec la Hollande. Ernîore une fois, nous ne le lui reprochons pas — Nous ne lui demandons qu'une chose : c'est die ne.pas "suspecter les intentions des unie foie, nous ne le lui reprochons pas. gique dans d'autres rapprochements et d'autres ententes. UNE GENTILLESSE Dans un récent numéro de 1' « Echo Bel-f?e ». notre distingué confrère Charles Bernard prend galamment la défense diu « XX" Siècle », attaqué, nous apprend-il, dans un journal néerlandais par un publicité anonyme qui se donne la qualité de belge. Nous sommes très sensible, faut-il le dire ? à ce témoignage d'estime et à cette Marque de confraternité. Le collaborateur occasionnel de la feuille hollandaise donne sa parole que l'influence du it XX® Siècle », considérable avant l'a guerre, est tombée en dessous de zéro. S'il était l'unique étalon auque} se mesure 1'inftaence d«s journaux, rien ne serait plus vrai. Mais de ce phonographe aussi, nous connaissons la manivelle ! 11 y a de par le monde um certain. nombre d'hommes enclins, pour leur raalhiesur, à croire que les journaux où ils n'ont pas ou n'ont .plus d'influence sont sans influence sur le public. Mais ils comptent saims leur hâte ; l'événement l'a prouvé . plus d'une fois.... Les Belges à Rome »o« LE SEJOUR DU CARDINAL. — UNE RENCONTRE A SAINT-PIERRE, t-BAPTEMES.(Correspondance particulière du XX" Siècle) Rome, 17 février. Le séjour du cardinal Mercier, <jui restera un des grands événements de l'année; ro. maiwe, touche à sa fin. Aujourd'hui, l'illustre prélat a commencé la visite des sept grandes basiliques, piouse pratique à laquelle un vieil usage invite les pèlerins. Comme l'archevêque de Malines entrait à Sa-imt-Pierre, il aperçut trois militaires ! belges, le capitane I^efceu, le lcutenant Peere et l'aumônier Peeters. Il se dirigea vers» eux et les salua amicalement. Surpris et émus, vos compatriotes présentèrent leurs hommages à leur archevêque ! qui les bénit et les mit tout de suite à l'aise ■ avec sa bonté et sa simplicité hiabituiaH.es, s'enquénant d'eux et de leur famille. — Venez me voir, leur diWl en les quit-\ tant, vous me ferez tant de plaisir ; pas ce 1 soir, car je dois faire ma visite- des basiliques, mais demain... Et malgré la majesté que lui donne l'ad-' mirat»n diu mondfe entier, toute la visite du ' oarfEm.] à Rome a été marquiée par cette ! touchante cordialité. a** La colonie belge de Rome ne connaît beu-. reuseimenit pais que des deuils. Ces jouns-ci, 1e distingué recteur du collège Sa:nWulicn-tfes>-Bolges, Mgr Vaes, a baptisé la petite Elisabeth Papeiàns de Morchoven, fille du symlpatihique secrétaire de la légation de , Belgique près le Qœirinal. Les parrains ont été la tante die l'enfant et M. lte comte vam den Steen die Jebay, ministre de Belgique près le Quirinal. A Résina (Prigliiano'!, M^ et Mme Créton aiunonceint, par un bllet encadré aux cou-. leurs belges, la naissance d'un petit Albert. A oes petits belges, enfants de la grand© Ifioarie, nos meilleurs vceux die bonheur. i El " "" 00NTE DE LA GRANDE GUERRE Les Trois Rois l U )KK(- Q L'Enfant Jésus, oetie année-là, voulut d naître en Belgique. Eût-il, en vérité, trouve | t pays plus désolé par la guerre ? Le froid, c la faim ; le deuil, l'angoisse ; combien d au- r tires sorcières, menaient sabbat suir les Plaines, couvertes de neige et bossuées, ^a et ^ là, de tertres où se perchaient les corbeaux c Comme la nuit tombait, Marie, Joseph et ^ l'âne s'arrêtèrent devant une église en ruines, au milieu d'un village dévasté. Tout était mis à sac ; et l'école et la mairie ; et ■La maison du notaire, sur la place, dernière i la grosse pompe ; et la brasserie du s mayeur ; et la ferme des Trois-Mêlées. . L'église même n'avait plus de toit : son clo- l cher avait l'air d'une grantfre cheminée. , i Mais la sacristie pouvait encore servir d abru; ] i Saint-Joseph, assujettit l'huis branlant et < cloua son manteau devant la fenêtre enfoncée. C'est là que l'Enfant Jésus vint au £ monde. £ v ( & < Mais Ies_Jjjrgers, cette année de misère, ; ne se montrèrent pas. Saint-Joseph, se ha- î sardait par les routes quand les Allemands j étaient rentrés au fort voisin, et les quel- . ques malheureux qui creusaient des tranchées partis. An risque de se neirdre dans les boyaux, de s'accrocher aux fils barbelés, il- allait ramasser du bois et des pommes de terre. Un silence de mort régnait, dans la forêt saccagée : presque tous les sapins étaient coupés à trois pieds de terre fie la vallée, il ne montait plus de bruits d'usine ; on ne voyait plus de flammes sur ■les haute-fourneaux, plus de fumées sur les cheminées. Et Saint-Josenh qui avait travaillé par là, dans sa jeunesse, sentait son cœur se gonfler. **« Il y avait douze jours qu'ils étaient là ■ Saint-Joseph, en rentrant, crut apercevoir des ombras se glisser parmi les ruines, au-1 tour dte l'église. Il en fit la remarque à Marid. • Maas l'Enfant Jésus donnait d'un si bon sommeil que le Saint, un peu confus, se reprocha ses craintes comme un manque de confiance en Dieu. A plusieurs reprises, au cours de la soirée, Saint-Joseph vint épier ce qiui se nas-sait aux alentours. Ne voyant rien, ij . e ! rassura ; il allait même s'endormir, quand, vers minuit, il entendit des pas sur les pavés de l'éalise, d'où il avait balayé les décombres. Il ouvrit la porte de la! sacristie. Le vent poussait les nuages ; une c.!artô grise km montra, d-ans la'nef sans fenêtres et sans toit, trois groupes d'hommes, debout, sans rien dire à quelques pas l'un de l'autre. L'un, se tenait au bas des marches du chœur ; l'autre là où fut la chaire ; le troisième attendait dans l'ombre, sous les ruines, de la tour. Une voix secrète avertit Saint-Joseph de ne rien craindre. * * * Le premier groupe s'avança. Un Homme âgé, de haute faite, se courba sous la porte basse. Il inclina, devant l'Enfant, un vi- • sage glabre, aux traits fins. Quelques vieux l'entouraient, mis à la mode d'il v a cent ans : et d'étranges soldats, vêtus d'un sar-1 rau bleu, coiffés d'un bonnet de fourrure. L'un d'e \}z avait une jambe de bois. L'enfant venait de s'éveiller. Il regarda1, sans surprise, ce cortège dont s'ébahissaient Josenh et Marie. L'homme âgé mit un genou en terre : » Seigneur, dit-il, vous êtes la Sagesse, sur qui se fondent les royaumes. Vous avez, à ira vers les temps, guidé ce peuple et moi jusqu'au jour, fixé par Vous. Çe jour-là, nous nous sommes reconnu Ce que la bravoure de ce -copie avait conquis, Seigneur, vous me l'avez donné à garder, à défendre. Avec votre aide et votre grâce, je' l'ai garde et défendu ; ce pays, prospère sous la conduite de son premier Roi, l'appela le Sage. Mais vous êtes, Seigneur, la Sagesse sur qui se fondent tes royaumes : et cet hommage, je le mets à vos pieds, comme un encens. » L'enfant sourit, dans son berceau. Il leva sa menotte, pour bénir celui qui avait parlé. Et les hommes, ayant adoré Dieu, s'en allèrent d'ans la nuit. Saint-Joseph poussa la Viergfc Ju, coude.. « Cest aujourd'hui l'Epiphanie, souffla- t-iil. Et nous l'avions oublié^.. » **, . Appuyé sur une canne, un grand vieil-«a.nd à barbe blanche vint ensuite, qui salua d'abord la Vierge. Celui-ci, du moins, fesBemlila.it aux rois de I'Evangiie. Il y avait, sur s^s pas, des nègres drapés'de couleurs vives, armés de lances et chargés de prése.iis. Des prêtres barbus, habillés de blanc, chaussés de hautes bottes, menaient par la main des négrions. Il se fit, comme il entrait, urne clarté dans la pauvre église. On eût dit d'un soleil qui se couchait très loin, un soir d'apothéose, parmi les salves 01 la sonnerie des trompe tties thé'baiiïës. ■Mais tout de suite, la nui.t se fit, une nuit d'Orient, où la brise agite Téventaû des Dal-miers, où les éléphants barrissent au fond des forêts viçrges, orès des sources. La Vierge se souvint de l'Egypte ; et du roi noir qui vient apporter h la crèche des trésors de Saba. Le grand vieillard parla, et sa voix sonnait clair : Seigneur, dit-il, mon règne fut long et glorieux j'agrandis, dans la paix, île rovaumte que je tenais de vous. Je fis, au centuple, fructifier le talent que vous m'aviez donné. Voilà, conduites par les prêtres que j'envoyai, des peuplades qui vous ignoraient. J'ai conquis, à votre Foi, des millions d'âmes ; et, j'ai, pour couronner ce règne où j'ai bâti tant de palais, voué à votre cœur divin, symbole de sacrifice et d'amour, un temple dont voici les plans : à tous les siècles, il redira vos bienfaits et notre gratitude ! » * Ik 'Le vieux Roi, conquérant pacifique et bâtisseur d'églises, était parti. Des pas sonnèrent sur les dalles ; un groupe étrange s'avança. "Un jeune roi, pâle et hautain, ]x>rtait un fusil fumant. Près de lui. un soldat, le front ceint d'un bandeau sanglant, tenait un drapeau, noir, jaune et rouge, troué, dentelé par les balles. Une femme nu-pieds, cheveux' épais sotas.son voile de deuil, berçait un enfant mort. Avec déses-1 ipoir, elle le montrait à la Vierge Marie. Et .les yeux des deux mères se mouillèrent de I pleur». L'incendie, qui des mois avant, dévora le illilage, sembla se rallumer, tout à coup. Il eut, dans l'air, le sifflement des balles, 3 vrombissement des obus. Et ceux-ci se maient devant la crèche, sans rien dire, tomme s'il n'était pas de mots pour pein-re leur souffrance et leur colère, ils laissaient de leurs cœurs et de leurs yeux, ouiler, silencieuse offrande, le flot de myr-ihe de leur douleur, L'Enfant non plus, ne disait rien. Il se Iressa dans son berceau ; se suspendit au :ou de sa Mère, glissa de ses genoux. Il stait debout près du Roi. Et soudain... * 4c :1e L'Enfant Jésus grandit, grandit. Un îai'llon de pourpre couvre ses épaules. Du sang coule de ses pieds, de ses mains, de sa poitrine, de son front couronné d'épines, te voilà aussi grand que le Roi. Et ce n'est jlus le doux Enfant de Noël et de l'Epipha-îie : c'est le Jésus douloureux du Calvaire :t du Vendredi-Saint. Il met, sur l'épaule du Roi, sa main sanglante. Il l'appelle : « Mon Frère » et l'église a disparu ; et Marie, et Joseph, et le sol-lat, et la mère en deuil. Le Christ et le Roi sont seuls dans la plaine où le vent fait ra »e, où la neige et la pluie tombent. Et le Christ montre aiu Roi, tout au fond du ciel noir, là-bas, vers l'Orient, une ligne grise (jui blanchit, imperceptiblement : « Dans trois jours, lui dit-Il... Julien Flament. LES SUISSES & LA BELGlQi — non ON RÉCLAME UNE LÉGATION SUISSE AU HAVRE Le n Journal de Genève » parlant, _de la création probable d'une légation suisse à Consta.rstinople a réclamé dans son numéro d,u 19 février une légation auprès du gouvernement belge. Notre grand confrère qui a donné tant de témoigniaiges • die sympathie à notre pays justifie sa proposition, daiis les terme? les plus aimables : <i II y a, dit-il, un autre pays qui nous tient die pliis près et, auwèn duquel la, Suisse ne possède aucun représentant diplomatique : c'est la Belgique. La Belgique est représentée à Berne par une légation avec un ministre "ilénipotentiaire depuis de nombreuses années. La Suisse n'est représentée à Bru-vefles que par un consul général. Après la guerre, il est h prévoir, que les relations commerciales entre ces deux .nations prendront un nouvel et important essor. Ce moJif serait à lui seul suffisant. Mais des raisons encore plus impérieuses nous commandent d'envoyer un ministre de la Confédération' auprès du gouvernement belge. D'autres pays neutres «ont re vré-entés au Havre où il réside. La Suisse ne peut jjas être absente de ce concert. » Ces questions de notre représentation à l'étranger, laissent notre peuple assez indifférent : la diplomatie ne fut jamais très populaire chez nous. Mais la création d'une légation suisse auprès du gouvernement belge lui fçrait plaisir : ce serait un acte utile et une boane action. » UN JOURNAL SUISSE PROTESTE CONTRE L'INTERDICTION D'UNE CONFÉRENCE BELGE La « Gazette de Lausanne » publie dans son numéro du 20 février cette intéressante correspondance de Berne, à laquelle elle donne le tiitre énergique : « Veulerie ». <: Il y avait grande affluence jeudi soir aiu théâtre dé Berne, où une troupe belge jouait « Le mariage de Mademoiselle Be'u-lémains ». » Un des auteurs de cette pièce, M. Fon-son, devait ouvrir le spectacle par une conférence sur Bruxelles au temps de Philippe II et du dluc d'Albe, au cours de laquelle il se proposait de citer, comme en d'autres villes suisses, quelques passages de Schiller.et de Oce.the décrivant l'état des Flandres souis ila domination espagnole. Il est probable qu'à ce récit plus d'un spectateur aurait pu répéfer avec Schiller ; « L'histoire du mond- st semblable à eiiie-même : comme les lois de la nature^ les mêmes causes produisent Je s mêmes effets. » » Mais ç'eût été pécher gravement contre te neutralité, qui nous ïnïerdit de Siem-blables rapprochements. Tel fut du moins l'avis du n Berner Tagblatt ». qui veillait. Ce gardien jaloux de nos pensées et de nos consciences estima qu'il était contraire au salut de nos âmes de neutres de songer actuellement à Bruxelles, à Philin-oe II et au duc d'Albe et protesta contre « cet emploi abusif de Schiller et de Goethe dans le but d'aigiter les esprits ». Puis, cette causerie avait obtenu un^vif succès à Lausanne, ce ami était une raison die plus pour l'interdire a Berne. » Puisque notre neutralité exi"e que nous retranchions les périodes de l'histni— où des petits pa.vs ont été o"--imés par uin srarnl Etat, nous verrons sans doute bientôt ta Ifeufie bernoise demander la mise à l'interdit d'un, autre chef d'oeuvre de Schiller, ceitui qui raconte l'histoire d'un arbalétrier suisse défiant uin bailli autrichien, car notre neutralité ne saurait admettre une telle insolence. » Le pire de l'affaire est qu'il se trouvera sa os doute quelques esprits malicieux pour se réjouir de voir le « Berner Tagblatt » reconnaître implicitement que !a Belgique de Philippe II et du. d.uc d'AlIbe "misse faire songer à celle de Guillaume II et de von BissËn'g. » Faut-il a,jouter que le cri d'alarme de la feuille bernoise a eu un plein succès La direction dm théâtre municipal décida d interdire la conférence subversive et comme les "rosrammes avaient été impri-■rés d'avance, il fallut en supprimer la vente. car il était bien évident que le seul titre 'le ■- oauserie était de nature à troubler tes es-nrits. Et comtoe les spectateurs demandaient te pourquoi de cette absence d'e n.ro-gramme, les ouvreuses répondaient invariablement • n C'est qu'il contient quelque chose contre la neutralité. » Ajoutons que M. Fonsoo s'était vu refuser par l'autorité fédérale l'autorisation de donner une conférence sur l'occupation aî-temande à Bruxelles ; c'est alors qu'il choisit un sujet historique pour sa. eaus,-rio qui avant d'être interdite à Perne put être donnée dame les autres villes suisses. 3 HEURE Communiqué officiel français Paris, lundi, 15 heures. Faible action des deux artilleries sur l'ensemble du Iront, sœuj au nord de VERDUN, où plies ont çu une certaine activité. En ARTOIS, au nord-ouest de la cote 140, l'ennemi a tenté sa-ns succès deux attaques locales à la qrenade. Une escadrille de cinq avions français a bombardé les dépôts de munitions ennemis aux châteaux de Martincourt et d'Azoudan-ge (.sud-ouest et sud-est de Diouze). Des avions allemands ont lancé, cette nuit, sur LunS:ville, Dombasle et Nancy, quelques projectiles gui n'ont causé que de faibles dégâts. »Ci( M. POINCARË Atf FRONT M Poincaré a visité,sur le front de Champagne, les tranchées de tir et de soutien, les abris pour hommes et mitrailleuses,les cantonnements et ambulances. Le président de la République a passé en revue les troupes qui se sont comportées si vaillamment du 2 au 12 courant dans la défense du lieu dit « des champignons et pommes de terre n. M. Poincaré a remis des décorations à certains officiers et soldats. »o« RENCONTRE ENTRE DES SOLDATS GRECS ET UNE PATROUILLE ENNEMIE AU NORD DE SALONIQUE Salonique, 21 février. — Une patrouille ennemie a traversé, le 17 courant, la frontière grecque, près de Doiran. Elle a échangé des coups de feu avec une patrouille grecque, puis s'est retirée, laissent deux tués sur le terrain. Un soldat grec a été blessé.'1 Injures et menaces des journaux allemands contre le Cardinal Mercier A mesure qu'approche la date du mirer du cardinal Mercier en Belgique, la caiàre de la presse allemande contre le primat de Belgique se fait plus violente. Voici comment s'exprime, d'après une dépêche d'Amsterdam, la « Gazette de Cologne n : :i Le cardinal Mercier devrait se rappeler que c'est comme primai de Belgique qu'il fut autorisé à aller à Rome et non comme agent.de la Quadruple Entente. Nous ne pouvons pas, de notre côté, noua» empêcher d'exprimer notre étonnement de pareil manque de tact de sa part. Il n'est pas dans l'intérêt du Saint-Siege que les cardinaux se livrent à des intrigues politiques dans les temps critiques que nous traversons. » De son côté, la « Gazette de Francfort » s'en prend au primat de Belgique dans ua article dont voici le passage principal : « La lettre des éiêques belges à l'épisco-pat allemand, étant donn 's habitudes ecclésiastiques, restera >sans , aie sans effet, mais elle a eu, du moins, pour résultat de provoquer une immense agitation antiallemande. Elle ne fait que répéter de vieilles accusations. A Rome, le cardinal a d'ailleurs trouvé le temps de se rendre aux réceptions données en son honneur aux ambassades d'Angletorre, de Russie et de France. » Dans ses réponses aux divers lélégram-jt es d'hommages qui lui ont été adressés, le cardinal a complètement oublié qu'il nà-vait été appelé à Ron.e que pour tra^l-jr i affaires ecalésiasiiques. Enfin il manquait encore quelque chose pour donner à t'aUi. tude du cardinal à Rome sa note dominante : c'était sa rencontre avec le ministre Eriand. Ces paroles et ces actes significatifs du cardinal couronnent l'oeuvre que sa lettre pastorale avait commeii' é-e en Belgique Il entretient contre l'occupation allemamie une obstruction qui ne s'accorde ni avec la convention de La Haye,, ni avec la mission religieuse du cardmai » Le cardinal profite du privilège de sa. pourpre pour faire de la pare politique. » • Une fois de plus, les journaux «itho:iques font leur part dans ce concert d'invectives. \ oici. à titre d'exemple, ce qu'éerit iâ « Gazette 'populaire de Cologne » : n Ce n'est pas accidentellement que le« phrases de la lettre pastorale du cardin.t! Mercier mentionnent la lutte entre le bier et le mal, entre les anges et les démons : elles ont trait à ki lutte entre rAIleiii.igne et ses ennemis. Ce n'est pas accidentellement non plus que le cardinal Mercier t M. Briand ont eu une "longue conversation à Borne. » .Ces faits, extrêmement déplaisanta pour l'Allemagne et les autorités allemandes, auront une répercussion nécessaire sur la situation du cardinal. Nous doutons q'ie le » modus vivendi » existant, jusqu'ici entre le cardinal Mercier et 1 administration allemande puisse subsister. » — Une section du train des équipages, au dépôt de la caserne Busserade, à Marseille, vient d'emp'oyer, pour faire la cuisine, des femmes et mères de mobilisés. Cette utilisation va être étendue. 99 aNNÉE- - Série nouvelle. — N* 470 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FEC5NT] Mardi 22 Février 1916

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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