Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1880 0
16 september 1916
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s.n. 1916, 16 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nk3610wz60/
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23e ANNÉE Série Nouvelle, ■N 678 Samedi 16 Septembre 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION SUr, m di 11 Mm — LE HATEE TÉLÉPHONE :n'64BELGE BUREAUX A PARIS ? 83, ftia Jean-Jacquas-Roussta*; 33 LONDON OFFICE I SI, PANTON ST2EET Le/eester Square, S. IV. Siresioar : FSM Km! IWWWWWf 10 cent, le N° LE XXE SIÈCLE ISXMA Frane# 2 fr. 50 par mois » 7 fp. 50 par V?mBstr» Angtoterro.. 2 sh. 6 d. par mois * .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autrss pays. 3 fp. — par mois » . 9 fp. — par trimsstp* PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Jem'saî Les petites annonces sont également reçi*e< à la Société Européenne ôo Publicité, 10, rue de la Victoire, Paru, qui en a le monopole pour Pan s v> cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ni ii'"g»«qpTmrgaMMaaM Au hasard des livres Pour tromper la mélancolie des soirs qui 'allongent, feuilletons quelques livres <jui 011s feront oublier les préoccupations du îoment et l'obsession de fa guerre. Le choix 'est pas grand, car on n'a pas eu le loisir 'emporter sa bibliothèque avec soi dans axode. 11 y a là quelques livres que le ha-ird seul a rassemblés, sans raison, je choi-is les Curiosités de la Science, de Camille lammarion, j'ouvre au milieu, et je lis : Qu'est-ce que le temps qui tombe goutte à gout-: dans le Néant 1 C'est une illusion de notre esprit. Vous dormez, n bruit vous réveille. Ce bruit détermine un re: s qui parait, parfois, durer plusieurs heures ei lême piusieiirs, jours. En une ou deux secondes n homme qui oroit mourir revoit sa. ne entière. 'U'ôst-oe otarie que le temps si une seconde peut araitre durer un siècle et si une longue période s temps semble tenir en une seconde ! A mesure que nous avançons dans la vie, ;s années se raccourcissent comme la pers-eciàve d'une allée d'arbres. La mesure de temps n'a rien d absolu, eue st relative à nos sensations. elle n'est pas éelte, mais seulement objective, appropriée nos impressions. Le teirîns est l'élément le tus mystérieux, te plu-s difficile à concevoir o'ur l'esprit humain. . Mais pour nous, il existe. Oui il existe poi# eus qui attendons impatiemment l'heure énie de rentrer d&ns nos loyers, mênic en aines et il nous semble interminable. Le rnups est long comme une chaîne sans -ftp oui1 ceu.? qui souffrent ou qui s ennuient )in de chez eux. Le temps semble long et ce-endant, si l'on veut le mesurer, il parait xtrèmement court en ses divisions ; une sereine, un mois, une saison passent comme n réve, de sorte que nous avons l'air d être leins d'inconséquence en affirmant à quelques minutes d'intervalle que le temps est mg et qu'il est court, pourtant rien n est lus vrai. Le chapitre fini, je reviens au commence, aent du volume : en quelle année a commencé le vingtième siècle. .Une centaine'se ompose de 100 unités. Le nombre 100 fait artie de la centaine. Il n'y a pas eu d an éro. L'an premier de cette ère, c est 1 an I. >e vingtième siècle a1 donc commencé le "r janvier 1901. Cependant, Flammarion nous le rappelle, 'empereur d'Allemagne décréta fue le XIV -iècle finissait, le 31 décembre 1899. une srande cérémonie eut lieu à minuit ; de grands feux avaient été allumés sur les plaies publiques et le. canon tonnait. Guilteu-nè II v alfa de son allocution où il rapw.li/ nx officiers de l'Arsenal que l'armée alle-nande était anéantie mais que la sublime iée du service militaire obligatoire avait été onçue à ce moment-là, grâce à laquelle 1 Al- srriagne a refait son unité. *** Ainsi donc ce livre que j'avais ouvert pour te distraire de la .guerre m'y ramène aus-itôt. L'orgueil allemand débordait sur le îonde entier ; il n'est pas jusqu'à la mesure u temps que le Kaiser mégalomane ne vou-lt assujettir à sa fantaisie. Kanut, -réten-ait commander à la mer — Tu n'iras pas lus loin, lui disait-il- L'empereur allemand écrète que, contre toute logique, le XIV iècle finira le 31 décembre 1899 et toute 1 Al-;mag.ne illumine. Guillaume II et Kanut se valent. Tous eux relèvent de la pathologie. Mais Kanut tait un isolé tandis qu avec Guillaume II, i y a 68 millions d'Allemands atteints de 3. folie des grandeurs. Si Guillaume l'avait, importé dans le sanglant conflit déchaîné >ar son orgueil diabolique, il eût peut-être détendu changer te cours des Astres et im-loser sa volonté à Dieu le père 1 Et ~uatre ringt millions d'Allemands auraient trouvé »la admirable, parce qu'aux 68 millions l'Allemagne se seraient ajoutés ceux d Au-riche.On a célébré le 31 décembre 1809, à 11 heures et mari, à la chapelle du château, à Berlin, à. 1 oc-asion de la fin du siècle, un service divin au-iue] assistaient les ambassadeurs et les autres eprésenAants diplomatiques, les attaches miucai-es, le chancelier de l'Empire, les membres du lonseil fédéral, les princes résidant actuellement . Berlin, les chevaliers de l'Ordre de l'Aigle nwr, >s généraux, les amiraux, les_ commandants des égiments de la garde et des régiments dont l'cm-fsreur est le chef, les ministres actuels, les an-iens ministres et les membres du bureau du Parafent et des Chambres prussiennes. Le côté bouffon de cette parade n'avait pas •té assez souligné. Cette bouffonnerie n'était [ue le prélude d'autres. bouffonneries, nais autrement sinistres, celles-là: L'impé-ial histrion rêvait de mettre le feu, 11 on (lus à Rome seulement, comme Néron, nais au monde entier, pour donner un jpect&cle impressionnant de sa grandeur. A pfonos de ce XX» siècle que Guillaume «■étendait faire commencer une année plus 6t, Flammarion disait : Souhaitons que cette ère nouvelle amène la suppression (les guerres internationales, vol des erritoires et des peuples, assassinat des citoyens, iirniîiue un peu la sottise humaine et détermine, ivec te développement toujours grandissant des sciences, un véritable avancement moral dans le progrès de l'humanité ! Voilà les souhaits que formulait l'âme KxWentale pendant que le Teuton aiguisait e glaive dans l'ombre et ne dissimulait guè-*e son désir de voler des territoires et des >etrpiles même ceux dont il avait garanti 'existence par contrat solennel. La bonne* foi des nations pacifiques qui arment aujourd'hui l'Entente a pu être sur-trise encore par la traîtrise congénitale du termain. Maintenant c'est fini ! Ceux qui ;e laisseraient encore aller à ces chimères lorteraient une lourde responsabilité devant 'avenir. * * * Je continue à feuilleter le livre et j'arrive !, cette fin de chapitre qui m'empêche d'aller >lus loin : Il ne serait probablement r»as désagréable de re-•enir sur la terre de temps en temps, d'un sife-sle à l'autre, pour assister à la marche du Progrès.G pipeiùe des mots ! Celui qui serait revenu en 1814 puis, un siècle après, en 1914, n'aurait oàs une haute dée de la « marche du Progrès ». Assurément il constaterait que l'on a fait les progrès, mais que tous ces orogrès n'ont Jas fait amener le Progrès d'une semelle, jhernin de fer, automobile, aérostation,, toutes ces choses nouvelles depuis un siècle * Un crime odieux Le bourgmestre de Namur assassiné par /es Allemands Le bruit qui avait couru, il y a quelques semaines est confirmé par un de nos con frères belges de Hollande: Les Allemands ont assassiné M. Golen vaux ! L'infortuné bourgmestre de Namur a été fusillé à Hasselt, sans jugement, sans ,qu'aucun parent ait été averti, sans une foison quelconque !... Tel £st le renseignement « Les Nouvelles » de Maestricht disent avoir reçu de source sûre. C'étaient les Allemands eux-mêmes qui, lors de leur arrivée à Namur, en août 1914, avaient imposé à M. Golenvaux la charge de bourgmestre. Cet excellent patriote a-t-il refusé de se. soumettre à des exigences que son ardent amour du pavs réprouvait ? Pouvait-il devenir un témoin gênant pour les Boches ? On ne sait, mais il a été exécuté sans jugement.Après l'assassinat de Miss Cavell, du capitaine Eryatt et de tant d'autres, celui du malheureux' Golenvaux crie vengeance au Ciel ! LE RAID D'UN AVION BELGE SUR BRUXELLES M Soies oit Mon ftf jsis sir lo to©r i Zesioliis MM On a lu hier 1e récit si vivant, fait, par notre envoyé spécial au front, du raid accompli au-dessus de Bruxelles par deux de mos avatèurs. Un Bruxellois qui vient d'arriver au Havre nous apporte à ce propos des détails complémentaires que notre coî-Caborateur a sans doute été empêché de donner. Outre tes proclamations qui a&t tant re joui nos compatriotes, nos deu£ aviateurs ont lancé des bombes sur le hangar de zeppelins établi devant les casernes d'Et-t^rbeek. Deux de ces bombes sont tombées en plein sur te hangar qui a pris feu. Des barrages établis aussitôt par tes Boches ont empêché les. Bruxellois de se rendre un compte exact des dégâts, mais ceux-ci sonï certainement considérables. k député Franck @1 caisell de guerre LA NOUVELLE EST DEMENTIE Nous avions reproduit dernièrement une information selon laquelle le député d'Anvers Louis Franck aurait été îraduit en conseil de guerre par les Allemands. L'inculpation qui pesait sur lui était d'avoir déconseillé h son cocher, ancien soldat belge, de s'inscrire à fa kommandantur comme l'y obligeaient les arrêtés de l'autorité allemande. M. Franck aurait été acquitté.Notre confrère le Belgiscli Dagblad. se dit en mesure de'démentir cette information, qui lui a été déclarée complètement inexacte par une personne venant directement 12"Anvers. i ... ; Les voleurs loches á l'œuvre COMMENT.LES ALLEMANDS OBSERVENT LEURS ENGAGEMENTS On sait que les Chemins de fer Vicinaux, è la suite de l'accaparement par tes Boches d'une partie de leur matériel, s'étaient vus nbfcés, pour continuer leur exploitation, d'obtenir des matériaux de Grande-Bretagne •et avaient obtenu du gouverneur généra! von Bissin,g l'engagement formel qu'aucune nièce quieiiconque ne serait réquisitionnée dans l'avenir. C'est dans ces conditions que la Grande-Bretagne venait de donner les autorisations nécessaires pour l'exportation en Belgique de certaines pièces nécessaires. Les Boches, pour donner une preuve nouvelle de leur loyauté, viennent de saisir 200 locomotives et 2,500 wagons des Vicinaux ! n'ont servi qu'à perfectionner l'art, de tuer Le pèlerin séculaire constaterait que l'homme n'est pas devenu plus fraternel envers l'homme que la férocité de la horde ne s'est pas atténuée, mais qu'elle a trouvé des raffinements que la horde ne connaissait pas. Et sans dout© s'écrieraiet-il comme Ruy Blas O mon Dieu voilà donc des choses qui se font ! Bâtir une machine effroyable dans l'ombre. L'armer hideusement de rouages sans nombre. Puis il demanderait à l'entrer pour toujours dans l'éternité en se disant qu'il ne sert, à rien de revenir sur la terre d'un siècle à l'autre : plus cela change et plus c'est toujours la même chose. Maurice dss OMBÎAUX. Nous prions nos lecteurs et abonnés d'ae£yes3e«" toutes !e3 lettres et commun!, cations destinées à la rédaction ou à l'ad j rniîiïstràtion du « XX' Siècle », RUE SE , VA BOURSE, 28 ter, LE HAVRE. UN DOOUMENT INTERESSANT La floMMii Mario ' envers lis Belges )>n«—— i 1 Elle s'alourdit de tous les services ffue Vendirent les Alliés au traître de Sofia» et < et parmi tant d'obligations, l'une des pluis ; piquantes nous est révélée, dit le F/jga.ro, \ par une lettre adressée au roi des Bielges, < en 18S8, par Ferdinand de Bulgarie : i « ...Mon armée, dans t/iquelie je dois 1 chercher le plus ferme appui de mou trône ; et de la situation que je représente ici, manque beaucoup — malgré les qualités '■ guerrières qu'elle a déployées — de force ' et de cohésion. Je ne puis espérer encore ' voir les officiers de cef,te armée acquérir la scie-nce et les perfectionnements dans leur art que l'on remarque à un si haut ' degré dans les armées de Belgique. C'est pourquoi je voudrais, avec l'assentiment souverain de Votre Majesté, faire participer l'armée bulgare à \n grande science ' acquise dans les établissements et écoleî ' militaires de Belgique. Je supplie Votre ' Majesté dë permettre à un certain nombre d'officiers de Farinée belge de prendre du service momentanément dans l'année bul-gare.» Je prie Votre Majesté de considérer, [ ma< demande dans un sens favorable et de l'accueillir en considération de l'immense service qu'elle me rendrait à moi et à la jeune et indépendante nation bulgare. » Cette lettre fut copiée au passage — avec beaucoup d'autres — par un agent d'une puissance qui se méfiait du prince. Elle figure dans ' un rapport adressé, en 1888, à M. de Morerïheim, sur des intrigues avec l'Allemagne. AWW1A1/VW/VVVVVV UW*M/V\VVVW\M'V\^VVVrtlVvVVi | /Vos iecteurs trouveront en % i troisième page, toutes les % $ nouvelles de la guerre et les ? ? dépêches de la dernière heure | 44/VVMVVVVVM*%VWMJVWtA/VtA4*iVt* \VVLVVV,A1VW'*V» L'Allemagne est tout entière responsable de la gnerre Dana la Libre Parole, M. Vergnet reprend avec patience cette démonstration que VAJ-temagne est tout entière responsable de la guerre.' n en donne, entre autres, pour preuve 1e long effort militaire de l'ernpiau, souscrit par tes gens du Centre comme par les social-démocrates de la Chambre ate-mianrie, qui, en 1913, votaient tous les cré-dits de la dernière loi militaire. L'Empereur et ses hobereaux, écrit M. Ver-gnet, le Kronprinz et sa camarilla militaire auraient-ils pu imposer au peuple allemand, sans éprouver aucune résistance, cette série de charges et de sacrifices si la masse allemande n'eut été consciente du but à atteindre et des profit à réaliser un jour ? Une autre preuve consiste dans l'unanimité qui rassembJa les représentants de toute la nation, lorsqu'il s'agît, en août 1914, de sanctionner l'agression qu'alors on ; espérait heureuse, et îa. théorie -lu chiffon de papier. Ce fut bien, dit M. Vergnet, une manifestation de la solidarité complète, absolue-du peuple allemand au point de vue économique ; c'était, plutôt qu'une , concurrence, une véritable guerre industrielle que menait l'Allemagne, sur tous les marchés du monde, particulièrement contre nous. 1, ici, nous ne voyons nullement, dit notre con- ' frère, apparaître la responsabilité de l'Etape- f leur, du ivronprinz et des hobereaux. C'est bien le peuple allemand lui-même qui conçoit et qui agit, qui combine et qui exécute Disons plutôt, et pour être tout à fart j exact : qui consent, qui collabore et qui ' exécute. Nos prisonniers en Allemagne UNE QUINZAINE BELGE AU CAMP DE SOLTAU Nos soldats en captivité n'ont rien «erdu de leur énergie et de leur initiative. Voici, par exemple, comment nos compatriotes internés à feoitau, ont employé leuvrs loisirs, Jans la quinzaine du 29 juillet au 16 août : ils ont organisé une « quinzaine » belge pendant laquelle se succédèrent les conférences et les fêtes. Cette quinzaine commença .par une allocution de M. l'adjudant BrichaiT Les soldats assistèrent ensuite à une' série de conférences, dont voici la nomenclature; : » Tableau géographique de la Belgique m, par M. K. iCraentzel ; « Histoire de la Belgique », par F. M. Danhaive ; » La, Belg ique économique », par M. E. Cleppe ; « ,A pronos de la littérature belge d'expression française », par M. G. Hinnisdaels ; « La f.ittérature belge d'expression néerlandaise », par M. E. Cleppe ; « La question des associations en Belgique », par M. P. Mottart i « Les musiciens belges », par M. Hinnisdaeis ; « Les progrès techniques en Belgique », par M. Ch. Ruelle; « La peinture belge », par M. G. L. Vander-linden ; « La peinture et la sculpture dians leurs rapports avec l'arcfeitecrture», par M.A. de Bondt ; « L'expansion économique belge », par M. Ch. Denem ; « La Sensibilité wallonne », avec audition musicale, par M. P. Mottart ; « Le Théâtre b<jJge », par M. P«. Hie-laire » ; » La constitution belge »', par M. M. Schmidt. Au tableau des fêtes, il. y eut des .réunions athlétiques, des jeux de balle, une représentation de « Kaatjp » et une distribution de diplômes scolaires-, avec une partie d'orchestré. Cette quinzaine fut « Belge » dans tous les sens du mot. Ornât Pérou! et sir la roule fle lonastir Le rôs'uiltat tactique obtenu par les Français 6ua- la Somme est très significatif. VT«us l'avons déjà indiqué : Pour la première fois tïêpuiis le début de"'la « guerre 1e tranchées », un assaillant est parvenus 1 conquérir complètement un segment diu ront fortifié. C'est l'heureuse, fortune échue lux vaillantes troupes du mire Combles et Péronne." Le Times la souligne : « La brèche, telle qu'elle résulte les dernières opérations, n'est pas encore, iit-il assez large pour entraîner des résultats stratégiques de grande importance ; nais la. prise de BouOhavesnes montre que les brèches sont possibles^jmisque maintenant le front français traverse des détendes contre leBÇueliés les Aliiés se heur-•aient depuis deux mois et demi et qu'ils wi tout df même enlevées. » C'est maintenant à la'hàte, la pelle et le fusil à la main, les Allemands doivent dans te même 'tioment se retrancher et se défendre dans te secteur Çomtoles-Péironne et on convien-ira q.ue si l'artillerie française est parvenue à broyer l'œuvre fortifiée fruit de deux ïîils de travail, elle ruinera avec plus d'aisance encore tes levées rapides de terre faites ces dernier» jours. S'il est permis de se livrer au jeu des prévisions, 011 peut croire que le jour où le faubourg de Mont-Sain.t-Quentin sera pris par les Français la ville de Péronne, qui ast. au pied1 du faubourg, te sera par sur-sroât. Dès cet instant, l'artillerie française pourra, battre dfe flanc tes défenses alle-ruandes du sud. de la Somme, te coure du fleuve en amont de Péronne — où, comme on fe sait, le fleuve coule en direction sud-nord, — et toutes les positions et, lignes de ravitaillement de l'ennemi sur îa rive droite du fleuve. Ce n'est pas trop présumer de la vaillance française que d'envisager, dès lors, comme possible 1e franchissement du fleuve au sud de Péronne. Ce sera llieore des résultats stratégiques. On ne saurait, en effet, que" difficilement concevoir qu'une fois la Somme franchie par les Français, les Allemands pourraient maintenir leurs lignes dans la » charnière de Noyon ». Ces lignes n'y formeraient plus fe angle *>t tout î'1 réseau veiea de com-muniicaMon de l'ennemi dans dette charnière qui se noue à Saint-Quentin, serait directement menacé. C&s prévisions n'ont plus depuis le succès français de Bouicha-veisn.es le caractère de témérité qu'elles au^ raient eu le ï-r juillet. Ce sont déjà fruits verts à la veille de mûrir. *** \ Dans l'absence presque absolue d'informations précises sur la bataille dte Galicie, sur l'offensive de Transylvanie et les prises de contact, dans la Dobroudja, il nous faut penser que la sanglante lutte pour Halicz n'est point encore terminée, que les colonnes roumaines continuent à refouler dans les vallées transylvaines te rideau de troupes austro-allemandes quii leur est opposé et que te premier succès roumaia sur la rive su.d du Danube est le signe d'un arrêt de l'attaque germano-bulgare dirigée par te maréchal Maokense^i. Les opérations de l'armée de Sa,Ionique n* sont point encore non plus d'un dessin très marqué ; mais la conjecture la plus vraisemblable paraît '.tue celle-ci : cette armée se préparerait à pivoter sur sa droite Sit à pou'sser vivement sa gauche en avant. î\ droite, tes Alliés se heurtent, dans. la vaSJée de la Strouma, au défilé de Dèmir-ffissar où tes forts Rupel pris par tes Bulgares aux Grecs couronnent les rochers placés à l'entrée du défilé comme tes deux musoirs_d"un port. Au centre, la vallée du Vardar est aussi malaisée à aborder, car elle aboutit au goulet de Demi,r-Ka,pou et, hors Ta voie ferre? établie a|î fond de ce goulet, il n'y a dans cette région que chemins de pâtres. Par contre, à l'aile gauche, au nord) du lac Ostrovo, s'ouvre et s'étale la plaine de Monastir, par où Vélès et Us-'ktiib, bâtis sur te Vardar, peuvent être atteints grâce à de bonnes routes. On se demandé si ces opérations de longue haleine de l'armée dte Saloniqué pourront être menées à bonne fin alors que ta mauvaise saison est proche. N'oublions nas que l'ennemi a ouvert la campagne des Balkans, l'an dernier, à la fin de septembre, et qu'il l'a poursuivie et achevée au cours rte l'hiver. Paul CROKAERT. Les populations tolps prient pieusement le sonîenir dps soldats morts poor la Patrie Dams tes campagnes de Haeien, où, en août 1914, tes Belges livrèrent un victorieux xwnbat à la cavalerie allemande, tes tertres sous lesquels reposent nos soldats sont toujours fleuris par dies mains amies. Non loin de là. à Loxbergen, seize héros sont =nsterrés dans le cimetière et seize autres, jans un endroit isolé ot^ un monuimenft provisoire rappelle leur souvenir aux passants. On y Lit cette inscription en vers flamands : Hier slapen zestien helden, Die lieien in deze velden, Voor 't Vaderland hun bloed, Geefl hun een Eeregroet. Voor hunne :ielevrede, Slort 00k uwe bede. (Ici reposent seize héros. Qui versèrent, dans ces champs, Lotir sang pour la Patrie. Passant, salue-les ! Pour le repos de leur âme, ■Donne aussi ta prière.) ( LA VRAIE UNIVERSITE DE GAND Une lettre du professeur Pirenne Le jouir même où te devoir patriotique nous oblige à clouer au pilori les complices de von Bissing dans son. entreprise de Gand, nous sommes heureux de -pouvoir donner de bonnes nouvelles de M. le professeur Pirenn'e, retenu captif en Allemagne comme •M. Paul Frédéricq pour avoir refusé son coricoiiiS au mauvais coup 4es Boches. , Voici la lettre que M. Emile Vandervelde vient derecevoir de M. Henri Pirenne : Holzminden, 23 août 1916. Mon cher ami, Je vous envoie d'ici un salut cordial et vous souhaite une santé aussi bonne que celle dont je iauis moi-même. Ma captivité s'écoule sans trop d'ennui. Je puis travailler et je fais ici deux cours, l'un pour des étudiants, sur l'histoire économique de l'Europe. l'autre, plus populaire, pour nos compatriotes, sur l'histoire de. Belgique-Tous deux sont activement suivis et je me réjouis dp crore qu'ils apportent l'un et l'autre quelque distraction à leurs auditeurs.Nous avons ici l'excellent Lampens, de Gand. Il va fort bien et, reste très courageux. Je n'ai besoin de rien. Les approvisionnements. m'arrivent de toutes parts. Je ne sais plus où trouver place pour les mettre. Adieu, mon cher ami, ou plutôt au revoir. Présentez, je vous prie, mes} hommages respectueux à Mme Vandervelde, et croyez-moi votre bien cordialement dévoué H. Pirenne. A bientôt, espérons-le, la: joie de voir ce grand citoyen, remonter dans sa chaire dé Gand pour la confusion des avortons qui s'apprêtent à jouer dans 1a vieille université une lamentable oomédie. UNE BONNE NOUVELLE —.»o«— Bue nouvelle réiuaératiea DE MILICE La Commission ministérielle chargée d'arrêter les mesures destinées à améliorer la situation des familles des militaires sous tes drapeaux et des hommes appelés au service par l'arrèté-loi du 21 juiH'ef, s'est réunie mercredi maiin au Havre. Sa décision tend à proposer te relèvement du taux de la rémunération de milice et de la porter de 75 centimes à 1 fr. 25, et à 50 centimes par enfant au lieu de'25 centimes.C'est le taux des allocations françaises aux familles de mobilisés. ' La rémunération de milice ne pourra pas se cumuler avec les allocations aux familles' réfugiées et aux • familles nécessiteuses de mobilisés, si généreusement accordées aux Belges par 1e gouvernement français depuis le début de la guerre. Mais le gouvernement serait autorisé à octroyer aux familles de militaires résidant en France, certaines indemnités de logement différentes selon l'importance des localités où elles résident et le nombre des personnes dont elles se composent. Cette nouvelle sera accueillie a>vcc soulagement par les chefs de famille qui vont devoir quitter leurs foyers ; elle sera accueillie surtout, avec joie et reconnaissance par rios ibraves soldats, dont Ja plupart sont séparés depuis plus de deux ans de leurs familles réfugiées à l'étranger ou restées dans la partie envahie du pays. Le « XXe S S ES LE » est en vente dans tous les kiosques du Havre ; dépôt principal, coin de la rue Thiers et de !a plaça de î'Hôtel-de-Ville. AU SERVICE DE L'ALLEMAGNE Une bande de traîtres à clouer a?.: pilori LE FACIil lï LIS M DES "1M1LLEOTLS" M OS! REC0HMMM M FIMÏDS l DIVERSITÉ BE Ï9Î r "06 Voici, d'après la Gazet van Brctssel du 2 septembre, le manifeste lancé en Belgique pour tâcher de vaincre l'hostilité irréductible des Flamands à l'endroit de l'Université flamande que von Bissing s'apprête à ouvrir à GCind « Les soussignés, au nom du « Hooges-chçoiDond » puur i obtention de l'Univeia-ité flamande de uand. Après avoir pris connaissance par la ■presse, le '6 mars, de la communication de Fneiherr von bissing, gouverneur général de Belgique, d'après laquelle il apparaît qu'en eflet il est prévu au budget de j.»io un crédit pour iâ transformation de l'Université cie Gand en une Université' flamande, et que les préparatifs pour l'exécution de cette décision ont déjà commencé. Après avoir pris connaissance quelque temïps plus tard, le 23 mars 1916, de la décision suivante du Gouverneur générai, reprise au Moniteur des Lois et Ordonnances: Par dérogation à l'article 5 de l'arrêté royal du 9 décembre 1819 il est décidé : A l'Université de Gand il sera fait des lectures' en langue flamande. » Considérant : Que la flamandisation de l'Université de Gand a toujours été .considérée par tes chefs flamands comme une condition essentielle de possibilité du relèvement moral et matériel des Belges flamands et comme une nécessité absolue pour tour développement intellectuel, que par conséquent cette hamandisat-ion est devenue depuis de nom-nreuses années la, principale revendication du mouvement flamand ; Que l'unanimité parmi le peuple flamand en ce qui concerne cette mesure a été prouvée pur la requête couverte de centaines de milliers de signatures qui a été remise à la Chambre et qui demandait cette flamandisation, par une requête semblable émanant de centaines de villes et de communes flamandes et du .projet de loi prévoyant la flamandisation de l'Université de Gand ; Que l'équité généralement reconnue de cette revendication, considérée au point de vue de la simple justice et de l'avenir du peuple flamand a été prouvée par te dit projet de loi ; que ce projet de loi avait du reste déjà été admis par les commissions de la Chambré ; qu'il était dans tes justes attentes du peuple flamand, avant la guerre, qu'en ce moment la flamandisation aurait été approuvée par la Législature ; Que la mesure prise par ! autorité allemande ne doit donc pas être considérée comme une faveur mendiée ou comme un cadeau demandé, niais comme une réparation longtemps promise et trop longtemps ciifférôo ^ Estiment que c'est un devoir de faire connaître publiquement qu'ils sont satisfaits do la flamandisation annoncée ; Considérant ensuite : Que îa loi concernant tes usages et coutumes de la guerre, loi qui a. été signée à la 2e conférence de la paix à La Haye en 1907, détermine dans ses articles 13 et m que : un territoire doit être considéré comme occupé quand il en vient à se trouver en fait sous l'autorité de l'armée ennemie et que lorsque l'autorité réelle a ainsi passé entre les mains de l'occupant, celui-ci a le devoir de prendre toutes tes mesures nécessaires pour établir l'ordre et la vie pu blique et la maintenir ensuite, ceci à moins d'empêchement complet et dans te respect complet des fois ctu pays ; ^ Que te gouvernement- belge a soumis aux Chambres te contrat diplomatique précité dans te but de nui donner lorce.de toi,ce qui s'est fait par la loi du ^5 mai l'JfO (art. f) que ce contrat a donc, force de loi dans notre pays ainsi qu il a été déterminé par la Uiur de Cassation, le pouvoir juridique suprême, par son arrêté du 20 niai 19i5 ,; Que la vie publique dans notre pays n'est pas possible actuellement sans 1e maintien de 1 instruction aussi bien du degré supérieur que moyen ou inférieur, "et que 1e maintien ou la création d'institutions d'instruction est donc une nécessité sociale ; Que ceci a toujours été considéré comme la régie dans notre pa^ys, puisque l'instruction publique repose entre tes mains d'un de nos ministres et est donc une manifestation du . pouvoir gouvernemental ; que donc l'instruction et surtout celle du degré supérieur eu égard à l'Université de Gand doit être considérée comme un facteur essentiel de la vie sociale ; que te rétablissement ou te maintien de cette vie publique motive l'intervention de n'autorùy occupante ; Que du reste par cette intervention aucune loi belge n'est atteinte, ce qui est clairement démontré par le fait que c'est un arrêté royal (l'arrêté royal du 9 décembre 1849, art. 5) qui présent que dans les universités tes cours seront donnés en français et qu'il s'en suit, primo : qu'on n'a changé qu'un arrêté royal .et qu'ii ne peut pas être question d'une méconnaissance des lois du pays ; secundo : que puisqu'il a suffi d'un arrêté royal pour déterminer. M langue véhiculaire dans tes universités et qu'une loi n'étant pas nécessaire à cette fin, il est juridiquement certain qu'il 11e faut pas une loi pour modifier cet arrêté royal et. qu'il suffit d'un nouvel arrêté ou d'une prescription équivalente dé l'autorité occupante pour modifier l'arrêté royal du 9 décembre 1849 et remplacer à l'Université de Gand la langue véhiculaire française par la langue véhiculaire flamande ; que l'autorité occupante est donc .compétente pour fiamandiser l'Université de Gand ; Affirment que la décision du gouverneur général rouvrant l'Université de Gand et lu transformant en université flamande doit être considérée comme une décision valable prise par une autorité compétente, vu que d'après les articles 42 .et 43 précités les mesures' prises par tes autorités .allemandes pour l'application de ces articles sont obligatoires,* non seulement pour tes simtpltes citoyens belges, mais aussi pour le fonctionnaire du gouvernement belge,voire même pour les juges belges ainsi qu'en a1 décidé expressément la Cour de Cassation précitée dans un arrêt du 20 mai 1915 ; Que l'arrêté du gouverneur général est donc aussi obligatoire pour tes professeurs de l'Université ; Que cette mesure n'est du reste que la confirmation de lia signification sociale de cette université pour 1e peuple flamand r.t peut donc être acceptée avec satisfaction par ses professeurs qui avaient prévu et défendu 1e grand rôle civilisateur de cette flamandisation ; Considèrent à sa juste valeur te geste des professeurs qui ont accepté d'enseigner en flamand ; regrettent l'attitude de ceux qui,

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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