Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

2243 0
28 november 1916
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 28 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b56d21sj7n/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

jr annép _ Nouvelle — N° 7*8 méro lO Centimes (5 Centres an Front) > ' " "• < *■ Mardi 28 Novembre 1916 1 * . il J_., .■ '■ mmmmmmmmgmmm RÉDACTION & ADMINISTRATION 33, eue Jean-Jacques-Rousseau, 33 PARIS Téléphone : Gutenbeng 139.65 •"*:AUX AU HAVRE: 28u', ras de la Boirs»— LE HAVRE TÉLÉPHONE :n'64BELOE LONDON OFFICE! 21, panton stkeet Leicester Square, S. IV. Directeur : FM1B SÎJUT LEXXESIÈCLE ABONNEMExNTS Franc* 2 fr. 60 par moi* » 7 fr. 50 ptr irlmaatf* Angleterre.. 2 «h 8 d. par mois « .. 7 «a. 0 d. par trlmMtf* Autre# pays. S fr. — par mois » . 8 ff. — par trtcnattft PUBLICITÉ S'adresser à i'Âdsisistratiaa du Journil ou à l'Office de Londres Les petites annonces sent égaUtnenê reçues a la Société Btsr«r»*en r.e dt Publicité» /0, rue de l* Victoire. P<*rt9, qui en a le monopole pour Paris Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris La Fe§popçabiIité de la presse eiqbocljée de Belgique daqs le; Fazzia§d'aujotiFd'f)ai Un de nos compatriotes, qui a vécu en Belgique occupée jusqu'à la fin de 1915, nous adresse, sur la campagne de presse qui a commencé les déportations, l'intéressant article ci-dessous : J'ai assisté aux premières déportations, oui datent de 1915. Il est regrettable que l'opinion internationale n'en ait pas été saisie, en ce temps-là, par tous nos organes de propagande. Le « XXe Siècle » les a signalées et commentées au jour le jour. Peut-être a-t-on eu tort d'attendre que les razzias aient été organisées en grand pour élever la vois. J'ai assisté à l'une des scènes qui soulèvent en ce moment contre l'Allemagne l'indignation du monde civilisé. C'était à Cuesmes, au début du mois d'août 1915. Les Allemands avaient épuisé en vain toutes les menaces et toutes les promesses pour décider les ouvriers du chemin de fer a reprendre du travail. En désespoir de cause, ils les réunirent un soir pour tenter un grand coup. Rassemblés dans une salle de la maison communale, les ouvriers furent sommés, sons peine d'être immédiatement déportés en Allemagne, d'accepter le travail qu'on leur offrait moyennant un salaire triple de leur salaire habituel. On leur donnait la nuit pour réfléchir et pour prendre une décision. Oes braves gens n'hésitèrent pas un instant ; sur-le-champ, sans aucune exception, comme s'ils avaient obéi à une manœuvre commandée par un chef, ils passèrent tous à gauche, le côté réservé à ceux qui préféraient l'exil au déshonneur 'et à la trahison. Ils étaient 54, et parmi eux, se trouvaient des vieillards. Le lendemain, ils fiartaient pour l'Allemagne, accompagnés usqu'à la gare par leurs femmes, qui les soutenaient de leurs approbations et qui leur criaient : « Courage, vous avez bien agi. Si vous étiez revenus, c'est nous qui serions parties. » La voilà, cette population que l'Allemagne prétend « régénérer » ! ♦ »■ if sSs On sait que les arrêtés allemands ordonnant la reprise du travail édictaient les peines les plus sévèrieis contre les Belges qui soutiendraient de leurs deniers les ouvriers réfractaires ! L'Allemagne se plaint aujourd'hui de devoir secourir les chômeurs t Quelle dérision ! Si cela était, rien de plus juste, puisqu'elle est l'auteur principal, l'auteur unique du chômage et de la misère. Mais personne ne lui demandait rien ; les organisations officielles et privées se seraient chargées de tous les recours ; et, en supposant qu'elles s; fissent endettées, cela ne concernait que les Belges ; les Boches n'avaient rien à y voir, gt nous nous serions fort bien passés de leur sollicitude La vérité est quie nos ennemis s'ingénient depuis longtemps à remplacer les ouvriers allemands par autant de travailleurs belges, afin de combler les vides de leurs armées. La presse embochée a secondé de toutes ses forces ce dessein abominable. Il y a un an, le 23 décembre 1915, le « XXe Siècle » a raconté la première campagne de cette presse pour la reprise du travail. Il faut l'avoir suivie dans tout son cours pour saisir ce qu'elle avait d'angoissant et d'odieux. Il n'est aucun artifice de langage ni de raisonnement que ces journaux n'aient employé pour tromper nos compatriotes.Leur échec ne les arrêta pas. Périodiquement, la presse embochée de Bruxelles et de province exhortait les ouvriers belges à travailler en Belgique et en Allemagne même. Belgique et Bruxellois décriviren avec pompe les agréments du travail en Bochie. Le Paradis terrestre, à les entendre, n'était pas plus .enchanteur. Contre .es premières déportations, pas un mot de réprobation ne parut dans cette presse stipendiée. Quand elles s'accentuèrent, elte ne rougit pas de dire q1'." 1 ,rrand nombre des chômeurs constituait une plaie pour la Belgique e* que les masures prise? par les Allemands étaient nécessaires. La « Ziircher Post » s'empara aussitôt de ces articles, que la « Gazette de Cologne » reproduisit à son tour da"vs son n° 1.165 du 16 novembre. * * * Ce serait un premier châtim<\ t pour ces .raîtres s'ils avaient conservé la moindre iignité. Mais il en est un autre qui viendra à son heure. Pour reprendre un5 forte expression, il ne nous resterait qu'à entourer éternellement d'un voile funéraire les statuas de la Justice, s* ae tels crimes restaient impunis. Pour tranquilliser les consciences, il faudra que l'expiation soit Impitoyable s'ils n'ont pris le parti de pré céder leurs « maîtres » dans la retraite ei d'aller jouir, au milieu d'eux, des trente deniers pour lesquels ils ont vendu leui plume, sacrifié des milliers d.e compatriotes et trahi la Patrie. , >—«J»®K Un soci liste est miné à l'Office autrichien d'alimentation Selon la « Gazette Berlinoise de Midi », s journaux de Prague annoncent que le dé •uté socialiste Bennex a été nommé second vioe.président de l'Office d'alimentation. L'Autriche a ainsi suivi l'exemple de l'Allemagne. C'est, en effet le socialiste Mullet qui a été appert é à faire oar-tie du bureau rie l*Offlc'e de guerre d'Alimentation. La menace allemande vers Bucarest La jonction de Faiksnliayn e (L Mackeasen et le pajage du Danube La joncton de Falkenhayn et de Mac-kensen et le passage du Danube. Londres, 27 novembre. — La jonction des forces des maréchaux Mackensen et l'al-kenhayn constitue une nouvelle rn£nace pour les Roumains. La dé-faite de Tirgujiu a forcé les Roumains à se mettre sur la défensive avec tous les désavantages. L'aide immédiate leur est donc des plus nécessaires quoiaue la position puisse être meilleure que la carte semble l'indiquer. Les passes centrales sont bien tenues et les troupes sur l'Aluto supérieure, tout en se retirant, combattent avec energie. Les renforts des armées du Nord et les secours russes doivent être proches. Enfin, l'élément danger pour les A'ie-mands est le Danube qui est considérablement gonfé derrière eux. La poussée allemande en Roumanie, même si elle dépassait toutes les esperan-ces des Allemands, ne pourrait pas leur gagner la guerre. Genève, 27 novembre. — On mande de source officielle al emande que le passage du Danube près de Stovo, par des détachements de l'armée du maréchal Mao kensen, paraît avoir été une surprise »•our les Roumains qui, suivant lès Allemands, n'ont pas opposé un obstacle sérieux à leur avance. Ce n'est point lorsque le feu est à la maison qu'il convient de disserter sur les causes du sinistre, surtout sur la qualité des matériaux qui furent mis en œurre pour sa construction. Or, le feu est à la maison roumaine. Il doit être cependant permis de regretter que l'on n'ait jamais paru attacher au théâtre balkanique l'msortance capitale qu'il avait dans cette guerre. Il fut toujours un peu traité en Cendiillon, depuis l'époque funeste des premiers échecs de Galïipoli jusqu'aux jours sombres de la retraite serbe. Les temps seraient-ils enfin révolus où il en ira autrement.En attendant, l'aile droite du maréchal von Falkenhayn est parvenue en Valaciiie à » décoller » "l'armée roumaine des rives de l'Oltu et à faire sa jonction, tout au moins par ses avant-gardes de cavalerie, avec les escadrons de tête des troupes allemandes à qui le maréchal von Macken-sen a fait franchir le Danube, en aval du confluent de ce fleuve avec l'Oltu. Une dépêche de source allemande dit que ce passage du fleuve a eu lieu par surprise et que les troupes roumaines n'ont pu opposer une résistance sérieuse aux éléments qui ont pris pied sur la rive septentrionale. Cela paraît assez vraisemblable, puisque la cavalerie allemande a pu déjà apparaître aux environs de Ri-siori qui est à une cinquantaine de kilomètres au nord du fleuve. Le grand camp retranché de Bucarest est encore couvert tant au nord qu'au sud : au nord, il l'est par la vigourea.se défense qui a contenu les efforts faits au delà de Prédéal par le centre de l'armée von Faikenhavn; au sud, il l'est par le Danube qui est, sans doute, mieux gardé dans ce secteur qu'il ne le fut plus en amont. Mais, à l'ouest du camp retranché, la situation est critique. Cependant il existe encore trois lignes d'ïiu qui coupent tout le terrain en avant de Bucarest et le compartimentent depuis le chevet des Alpes de Transvlvanie jusqu'au Danube L'entrée en ligne les divisions russes, dont on signale la concentration dans la plaine roumaine, pourrait changer brusquement la face des choses car toute l'armée enne-■ mie. tant celle oui s'épuise vainement à la frontière de Moldavie que celle qui triomphe momentanément en Valachie, ne compte guère plus de 20 divisions. Paul Q. — Ii'|lîî)8Fiqtie trent être prête à def qdro On answe qu'à la fin de janvier aura, lien à Was in^ton un important congru en vue de la préparation militaire anv Etais. Unis Le Comité comprend M. Robert Bacon, ancien amva'=ca(1e-r ries Etats-Unis er; Iran-ce; M. riion.te. ancien ambasseur à Londres et M. Vauderlin. e L1 rôle des consuls al'emands en pays neutres Edifiant épilogue de l'attentat allemand de Lugano L'affaire de Lugano vient d'avoir son épl-Josru-e devant le tribuna' fédéral suisse. Il résulte de l'enqrête que la mystérieuse valise que contenait la dynamite destinée à fa;re sauter plusieurs usines électrique* d'Italie avait été e^nMiée de Stuttgart au consul allemand de Zurich, qui l'avait fait suivre au consul allemand de Lugano Ce dernier s'était chargé de trouver un contrebandier pour introduire les explosifs en Italie ; mais celui-ci avertit la police, qui saisit la valise dans la maison d'un batelier. Le tribunal fédéral a conclu que la corn plicité des deux consuls al'emancfs de Zurich et de Lugano est comprennent établie. Mais l'Allemagne les a rappelés à Berlin, afin de les soustraire à la justice suisse. Le tribunal a condamné par contumace 1 à trois ans de prison les deux personnes qui tran«portè"ent }a valise de Stuttgart , à Zurich et de Zurich à Lugano. Lts mm il art iniilfe i l'iipoiii {il PeiH'a'ais J'ai vu, en Belgique inviolée, une délicieuse petite chapelle formée des débris de nos églises mutilées. Chacun de nos temples en ruines avait apporté sa contribution à l'œuvre pieuse et c'était comme une synthèse triomphante du glorieux art flamand, dressée au bord de la mer du Nord, en regard de la barbarie germanique. Un pays dévasté par la horde, martelé, concassé par les obus, avait fait surgir, des gravats et des débris, un reliquaire infiniment précieux: vitraux, panneaux peints ou sculptés, boiseries, dinamderies, broderies, tout avait été rassemblé avec un goût très averti ; et la mélancolie de la première impression s'était vite muée en. un sentiment d'admiration, en une vive émotion d'art. Du corps atrocement mutilé, l'âme s'était élevée, plus pu..-1;, dans la lumière 1 J'ai retrouvé cette rare sensation dans l'exposition, au Petit-Palais, des œuvres d'art mutilées. Les contrées de la France envahie, deux fois sœurs des nôtres et par l'origine et par la grande détresse de cette guerre y montrent leur génie artistique : la Flandre française, l'Artois, la Picardie, la Ttoiérache, la Champagne et la Lorraine. Que de beauté, que de finesse ! A contempler ce qui reste, on songe à ce qui n'est plus. Que de merveilles détruites, systématiquement détruites par une nation qui sème la ruine partout où elle pas^e .pour faire croire qu'une civilisation affinée n'a jamais existé et que seule sa Kultur rayonne sur le monde ! Mais quand il ne resterait que quelques épaves de villes et de villages si riches en œuvres depuis l'époque médiévale, il y en aurait assez pour prouver ''écrasante su-i nériorité du mu^lé sur soft bourreau. Il faudra que PAl'emagne s'humanise, et .pour cela il lui faudra des siècles encore avant qu'une moisson aussi abondante, auasi variée puisse être cueillie dans ses contrées en pleine prospérité. L'Allemagne des politiciens, des savan-tasses, des hobereaux, des soudards, sait que, conquérante, elle a toujours été, en fin ds compte, conquise «t soumise par le vaincu. C'est à quoi elle a voulu parer dans la grande guerre. Son dessein, était, non seulement de s'em,parer de territoires, mais d'en annihiler le génie à tout jamais, pour que l'essence du Germain n'en fût jamais plus altérée. Folle prétention de Barbares ! Comme si l'esprit pouvait périr jamais 1 De Dunkerque à Thann apparaissent les témoins de l'odieuse barbarie teutonne et du génie innombrable et clair de la France ; les stalles de Dunkerque, le lion d'Arras, le coq hardy de Verdun, les sculptures brisées de la cathédrale de Soissons et de l'abbaye de Saint-Jean-des-Vignes ; les morceaux de statues du portail de Be-ims, renommées dans l'univers, les statues du eihâteau de Tilloloy décapitées comme la Victoire de Samotfhrace, les délicieuses portes Renaissance de Pont-à-Mousson, les beaux vitraux de Conegy-les-Pots, des meubles précieux, la Pléta de Souain, mutilée. l'Adoration, des Bergers, de notre grand Ruhens, sauvée de la cathédrale de Soissons et que d'autres œuvres d'art encore ! Et, dominant tout cela de son impressionnant symbole, la Croix de bois calcinée qui fut le calvaire de Revigny 1 Du corps, nlus rien. En bas, des pieds déchiquetés : en haut, le bras droit levé vers te Ciel, à gauche, un tmnror de main carbonisé. Voilà ce que les A'iemands ont .fait de la relisrion d'amour, mais malgré les mutilations qu'ils lui ont fait subir, elle reste dpihout le don^t levé vers le Ciel Dour attester que, ma"0Té tout, les crimes seront exniés et que l'humanité renaîtra d'us belle dans ses aspirations vers l'idéal divin. Maurice ces Ombiaux. i 'Il •* O '»■ ' ■ Le Foi de Bulgarie malade? Rome, 27 novembre. — D'après une infor-mation de source allemande à l'Agenzia Libéra. Ferdinand de Bulgarie serait depuis longtemps atteint d'une affection nerveuse. T! auittà en été la Bulgarie pour aller s« faire soigner en Autriche, et depuis lors il n'est plus retourné à Sofia. os& < Nouvel!e infamie Us veulent enrôler Serbes et Monténégrins Londres, 27 novembre. — Le « Times i: estime que des changements importants suivront le couronnement du nouvel empereui d'Aut,"i:he comme roi de Hongrie. Le nlUï ^nsidé^ahle sera la création d'un noùved état s''d-slave constituant une sorte de copie d" rovaume de Pologne tel qu'il a cW proclamé à Varsovie par le général vor B(rsnler. Dan.s l'Etat sud-slave a;nsi organisé, sera immédiate-ment décrétée la conscription. Le nor^-est de la Serbie restera sous lt contrôle direct de r.AutTicbe en ce qui coa cerno le chemin de fer de Bagdad. Le nouvel Etat sera composé de la Ros-pie, de l'Herzégovine, de la Croatie, de ia clavonie de la Dalmatie, peut-être du Mon. ténégro et de la partie non autrichienne rtt la Serbie. a ©«—t ; • Là mobilisation civî1e chez tous n^s ennemis Zurich, 27 novembre. — M. Hel^rich t aéo-ocié avec lets gouvernements alliés aes Empires centraux l'introduction dans tou: les pays alliés du service civil obligatoire. ECHOS La Société des Gens de Lettres a rem, lundi après-midi, en qualité de membres, MM. les ministnes Paul Hymans et Emile Vandervelde. M. Pierre Decourcel'le, président, en leur souhaitant la bienvenue, a éloquemment g évoqué le martyre de la Belgique et loué le talent d'écrivains de nos deux rriSnis- c très, saluant les jours prochains de la vie-toire et des réparations attendues, « de la résurrection d'une Belgique rajeunie, plus forte et plus belle, grandie par son héroïsme et par son malheur. » MM. Hymans et Vandervelde ont remercié en deux discours où ils ont fait appla.u- ^ dir une fois de plus la Belgique écrasée, j mais indomptée. p M. Hymans a peint Les scènes de désola- d tion dont notre pays est en ce moment la r théâtre, en vertu d'un plan sauvage et pervers mis à exécution avec un monstrueux t: appareil de brutalité. t M. Vand-'irvelde. lui, s'est surtout atta- c ché à mettre en relief l'admirable union de ® notre peuple et il a profité de l'occasion y qui lui était offerte pour dissiper des malen- j: trindus et des craintes sans "fondement en B montrant que les véritables aspirations des Flamands n'ont rien que de légitime et de s parfaitement compatible avec l'amitié c vouée à la France d'un même cœur par c tous les Belges. - «0»~» ù g Un groupe de 57 enfants belges q de la Flandre non envahie vient d'arriver £ à Lausanne. Nos petits compatriotes ont £ été reçus par le Comité de secours aux Bel- e ges et conduits par le tramway spécial à c l'hospice orthopédique de l'avenue d'Echal- d lens. Là, ils ont passé la visite médicale, c ont été restaurés et habillés avant d'être disprrsés dans diverses familles où ils q trouveront la chaude hospitalité dont tant r: d'enfants belges jouissent cîejà en ferre v suisse. n Hommage à nos morts ^ Un service funèbre solennel sera célébré vndredi 1er décembre, à 10 heures et demie du matin, à l'église paroîssiale catholique du Valentin, à Lausanne, pour le repos de l'âme des officiers et solaats belges morts pour la patrie. Le R. P. d>0 Munnynck, de l'Ordre des Frères Prêcheurs, professeur à l'Université de Fribourg, y prendra la parole. Le produit de la collecte sera affecté à l'œuvre des Orphelins de la, guerre, sous le ri haut patronage de S. M. la reine des Bel- b ges. b ■ 1 "» - t s Nos officiers de marine 1( Le brevet de premier lieutenant au long cours a été conféré, à la date du 11 novembre 1916, à M. Verhe Camille, de Gand. Pour 16victimes de la guerre On sait qu'une liste de souscription a été t: ouverte au Congo, dont le montant est destiné à venir en aide aux militaires blessés, ainsi qu'aux familles victimes de la guerrfe. D'après le « Bulletin administratif ét Commercial du Congo » (n° d'octobre), cette souscription atteint déjà le chiffre de 375.294 fr. 90. Pour nos mitrailleurs de Galicie Aucun Belge n'a pu lire sans émotion et admiration les témoignages que l'autorité militaire et la presse lusses ont rendus à la vaillance de nos mitrailleurs attachés aux armées de Galicie. Nombre de ces braves ont déjà été décorés, iet d'autres le seront sans doute encore, pour les exploits tirer l'attention sur les mitrailleurs belges déjà accomplis. A ce propos, qu'il nous soit permis d'at-de Russie, que leurs blessures ou leur état de santé ont fait rapatrier. Il importe qu'ils ne soient point oubliés. \ |Q| I Le ministre d'Angleterre au Vatican t On sait que Sir John Francis de Salis a j succédé à Sir Henry Howard en qualité de j ministre d'Angleterre auprès du Vatican. Sir John Francis est allié à la famille belge des Caraman-Chimay, à' la suite de ^ son mariage avec la princesse Hélène, qui mourut à la naissance de son troisième fils, aujourd'hui âgé de 14 ans. Les deux | fils aînés du ministre appartiennent à la garde irlandaise, et l'aîné, qui est lieute- j nant, vient d'être blessé sur la Somme. Le comte lohn Francis de oui a fait toute sa carrière dans la diplomatie a étéi naguère secrétaire de US légation | d'Angleterre à Bruxelles. Il passa ensuite à Madrid, au Caire, à Berlin et à Athènes et était ministre à Cettigné à la déclaration de la guerre. -à Athènes et était ministre à Cettigné à la déclaration de la guerre. . . Comte du Saint-Empire romain, comte _ Palatin du Latran, chevalier héréditaire de j l'Eperon d'or, beau-frère du prince Don Giovanni Borghese, le comte John Francis de Salis-Soglio se trouvera d'emblée à Rome, au tout premier rang de l'aristocra- | tie catholique. . Les Salis sont une famile fort en vue, dans l'histoire européenne. Elle eut son berceau à Soglio, dans le val Bregaglia, en Suisse ; dès 913, cette famille — dont plu- 1 sieurs branches comtales ou baromales sont fixées en Angleterre ou en Autriche — pos- j sédait le château aujourd'hui en ruines de ! Castellatium, qui est présentement la pro- ' priété du nouveau ministre auprès du 1 Saint-Siège. Des Salis combattirent pour 1 la France, pour la Suisse, pour l'Empire i et pour Venise. ' ( - - ; ^ Lire en 3e page nos dernières i nouvelles et notre Revue des Jour- i naux de mardi, matin. La Bonne humear aux tranchées belges Assurément, « on a un moral épatant » lu front belge. Pour en ère convaincu, il suffit de lire un le nos journaux de tranchées, tel le numé-•o 8 du « Claque à Fond ». Voici, par exemple, comment il décrit UN DEPART AUX TRANCHEES N'est-il pas vrai que vous avez déjà passé uen souvent douze jours agréables, "douze ours de saine vie après l'enfer des avant->ostes, quelques heures de joie dans-les gran-les fermes qui cernent le village de Beve-en ? Pendant le repos, il y a eu toutes les dis-ractions au bataillon ■ sport, théâtre, cirque, jeuveries, bals popn"',i,''-<: -"adissent des ac-lordeou a où tourbillonnent des- « piottes » inaeés, concerts « congés, rien t'y a manqué. Il y a eu aussi toutes les cor-'ées : marches, exercices, appels multiples et nspections ; mais, n'insistons pas, ce sont là naux nécessaires. Le jour du départ est arrivé. Le bataillon e masse près de la gare et forme les fais-eaux ; la fanfare du régîment y donne un oncert. Influence de la musique allègre : la o:e rayonne sur tous les visages de ces bra-'es qui seront bientôt au feu frôlant la mort i tout instant. Les jeunes nlles sont sur le euil des portes et les gosses établissent leur [uartier général près des soldats, se poursui-ant dans la foule en poussant des cris de iaon. Sémillants et souriants, nos officiers ordent leur moustache ou tendent leur# gants n se faisant des confidences. Les « jasses » hantent ou bavardent. D'aucuns dansent sur [es pas redoublés, gigoteni, se livrent à des ontorsions nègres. Les deux dernières compagnies s'embar-[uent quand la musique entonne « On les au-a » chanson Interprétée à Paris dans une re-rue de « Rip » et dont la succès est grand. V la pause on ne dit pas : « Oû les aura », nais on le crie, on le hurle ! Et soutenu par es cuivres le refrain sort vibrant de mille k)itrines. Les Flamands remplacent les pa-Oles par des, la, la, la, la On les aura Quand on voudra Ah I sal' Boch' tu sortiras De tes sacrés trous de rats. Vive le son De nos canons Qui vivra verra Les Boches or les aura. Un coup de sifflet déchire l'air. La loco-notive vomit un opulent panache de fumée ilanche et le convoi s'ébranle. Une clameur mmense soulève les cœurs et les glorieux •oyageurs agitant leurs casques avec len-eur. Le train s'éloigne et dans le lointain 'éteint le couplet repris en chœur dans toutes es voitures : Ils sont partis en guerre Le. premier du mois d'août Mais on n'y pensait guère, On a crié casse-cou L'usage et l'abus des abréviations et des nitiales sont, dans « Claque à Fond », raîtés comme il convient, et l'occasion est bonne de pousser un© bourrade au « pé» kin ». Ça s'intitule : AUX « INVALIDES » A Paris, devant les Invalides, deux « poilus » de chez nous se rencontrent et s'esclaf* ïent : 1ar poilu. — Tiens, c'est toi, Rabat-de-Col, et moi qui te croyais en ce moment à la T. S. F. ! 2e poilu. — A la T. S. F.? mais non, il y a un siècle que je suis au C. T. Et toi î 1er poilu. — Moi j'ai passé mon examen pour entrer à la C. A. IM. A. tu sais, avec Henri qui était à la C. A. M.l 26 poilu. — Henri à la C. A. M, ! mais je le croyais au C I. S. L. A ! I"1 poilu. — Il n'y a jamais été, il est venu de la C. A, V. en passant par la C. A. V. R. 2*' poiiu. __ Tu sais que mon frère est ai» C. I, il a obtenu l'I. P. V. je crois qu'il passera à la C. A.A. de la S. H. de la Z. D. A. 11 a rencontré Gaston au C. I. B. L, il revenait du C. L A. M. (Il paraît qu'Un pékln indiscret n'y a rie» compris.) Tout le monde est servi à souhait- Après le « pékin », le « correspondant de guerre « et la « censure » : VOYAGE AU FRONT (Extrait d'un de nos confrères de la grands presse). Après avoir dépassé la viâle de T... près de V... en F..., noûs atteignîmes le hameau de B... Arrivés en N« ligne, noua parlotâmes aux braves du ... bataillon du ... régiment. Quel réconfort parmi les ruines que la guerre accumule depuis la mer du N... jusqu'en S... ! Nous cheminions allègrement dans le boyau (censuré) : les cuisines de la N« Cie. Tout à coup, un hurlement dans l'air et un fracas assourdissant à moins de 1.000 mètres de nous sur le chemin de X à Z ! Nous l'avons échappé belle 1 î Le général R... qui nous pilote, a souri dans sa moustache grise et le commandant T... nous expliqua : « C'est la batterie de 105 du bois de H... qui tire sur notre point K.. „ P. C. C... C. T. On vise même plus ~iiaut, mais a^ea quelle légèreté ! Lisez plutôt : OOMMUNIQUEES AU C. Q. G. BELGE PAR LA CELEBRE DEVINERESSE Mme DE THESES En novembre 1916..... je vois A Raunscapelle : bombardements accoutumés.A Pervyse : bombardements intermittents. A Dixmude : bombardements habituels, des tirs de démolition, une activité intense de notre artillerie de tranchée. Au S. de Dixmuds : bombardements efficaces, dispersion de travailleurs ennemis qui après une fuite éperdue regagnent leur cantonnement péniblement impressionnés. A Steenstraota : bombardements intenses luttes à coup9 de bombes qui se terminent à notre avantage. Sur le reste du front rien à signaler. Une visite aux aviateurs français du front belge m..m.| f Notes d'un aumônier militaire français ■""" «t»1 ! "» n Je suis allé les voir avec le jeune aide-major qui les soigne. Leur camf» est installé dans une vieille ferme flamande du XVIIIe siècle, qui fut une abbaye de Bernardins. Ses clochetons ont encore belle mine, et, au grand porche d'entrée, un épais rideau de lierre se drape comme un manteau jeté négligemment sur l'épaule. Dans la'cour, auprès du vivier, on reconnaît l'ancienne chapelle aux contre-forts puissants. Ses ogives sont aveuglées par des murs de briques.Elle sert de grange.La chapelle actuelle est une petite salle où le major passé chaque matin la visite et | qui sert le dimanche, au culte. Un drapeau i belge et un drapeau français en sont les 1 plus beaux ornements. Un prêtre belge y | vient dire la messe. i A côté, la popote des sous-officiers. On devine la belle humeur des convives. Sur les murs, des « citations » fantaisistes à l'ordre de l'escadrille ou de la popote : « La chienne 'lop, entièrement dégagée de toute obligation militaire, à raison de son âge et de son sexe, a néanmoins tenu à suivre son chef, lors du départ de celui-ci pour le front. A vaillamment défendu l'escadrille lors de divers bombardements nocturnes par avions. N'a pas craint d'attaquer, au péril de sa vie, une troupe de vaches lancee par l'ennemi pour détruire les avions, épargnant ainsi à son chef 3 m. 50 de paperasses, 45 états et pas mal d'erreurs ». v » Le caporal photographe P., ayant aperçu un cheval belge en liberté^ s est précipité résolument, muni de ses manchettes, et a réussi à le maintenir par la bride, aloTs que la bête, à la vue d'un photographe, venait de s'arrêter elle-même... etc., etc. » Nous passons de là au terrain d'aviation. Sur la verte pelouse, des appareils atterrissent avec la légèreté d'oiseaux qui se posent. D'autres prennent leur vol. Un aimable lieutenant nous fait admirer moteurs, hélices, suspension des bombes, etc. Nous visitons les hangars et l'armurerie où sont des modèles variés de mitrailleu-. ses et de mousquetons, des magasins à j J fléchettes, des disques et des demi-disques de cartouches. Une sorte de machine à coudre place automatiquement les cartouches dans les bandes de toile. Un fiiet protecteur les recueillera après le tir. « C'est que, nous dit le lieutenant, il laut faire grande attention à ne rien laisser tomber quand on est en avion. Le moindre objet, ne serait-ce que le mouchoir de l'aviateur, pourrait arrêter l'hélice. » Mais je crois que l'atelier de photographie nous a encore plus intéressé que tout le reste. Il y a un petit sergent étudiant en Sorbonnè, qui se passionne pour ses clichés et ses collections. Songez qu'on arrive à reconstituer exactement les positions ennemies dans leurs moindres détails. La photographie permet de situer un petit pont de bois, un trou d'obus, un réseau de fils de fer. Toutes les vues sont collées sur des albums avec indications de l'altitude où opéra l'observateur et de la date de son cliché. On arrive à savoir que la baraque de ce cantonnement boche loge des officiers^ il y a devant la porte un parterre, dont les fleurs dessinent une « croix de fer » ai * 1 ns cet hô pital règne vraisemblablement une ér>' mie, car, de telle um« .. i«.., autre, des tombes plus nombreuses y ont été creusées. Des vues stéréoscopiques révèlent encore mieux le relief Ses objets. On construit même, d'après les photographies, de véritables maquettes en carton et en plâtre.Le jeune officier qui nous guida est un Lillois. Il nous dit avec quelle émotion il est allé récemment survoler sa ville natale. Je lui promets de lui envoyer l'émouvant article du Correspondant sur « la ville envahie »> LADY D. .C'est une jeune Anglaise catholique, fille d'un lord. Tandis que ses frères se battent dans la « Ttoyal Navy », ou sur le front de la Somme,' e1'- n'a pas voulu rester inactive. Le traval' ambulances ne suffisait même pas » «***> ?-à.e. Elle a voulu

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Periodes