Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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24 november 1914
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s.n. 1914, 24 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m61bk17t3w/
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* ;3 Dy^Oe ANNÉE. — Série nouvelle. - 13 Le numéro : 10 Centimes. Mardi 24 Novembre 19X4. MÏIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois Envoyer 1rs demandes il VDMINISTUATlîljR Dr JOURNAL 28 er, rue de la Bourse •— LE HAVRE Directeur : ERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Navre PUBLICITÉ L.es :i lisncK 0.50 supplémentaire.... O '-f."» Annonces à forfait. Adresser les annonces à L'AD MIN1STR AT EU R d ù JOURNAL 28 ter, me dB la Bourse — LE HAVRE Téléphone UN GANELON A ANVERS T/.occupation d'Anvers par l'armée allemande n'empêche pas M. Alphonse Hen-drickx, député de l'arrondissement. d'Anvers, de combattre énergiquement, par la plume, les « ennemis de sa langue, de sa religion et de sa patrie. » Voilà, me direz-, vous, un citoyen courageux. Dans Anvers, et sous la botte prussienne ! Attendez un moment avant de promettre votre ipoème à sa statue. Lé journal où s'esicrimc M. Hendrickx paraît. avec la permission et sous lie contrôle de la censure alILemande. Il n'a de flamand que le titre. Le coller des Ântœerpsche Tijdingen porte la marque allemande. 4 On recueillera, après la guerre, des traces allemandes sur le cou de M. Alphonse Hendrickx. Sa prose est reproduite, avec joie, par la Gazette de Cologne, qui en tire argument contre le gouvernement belge exilé, contre la nation belge martyrisée, contre tout, ce que M. Alphonse Hendrickx avait le devoir, comme citoyen et comme député, de respecter et d'e défendre. L'ennemi contre lequel M. Alphonse Hendrickx lance sa foudre, ce n'est pas l'Allemand, le parjure, le lâche, le féroce Allemand ; ce m'est pas le Souverain qui, au mépris d'un traité revêtu de sa signature, a violé la neutralité d'un pays qu'il s'était engagé à défendre ; ce ne sont pas Les incendiaires de Louvain, les bandits d'Aerschot; les assassins d'And en ne et de Dînant. M. Alphonse Hendrickx ne connaît, présentement, qu'un ennemi : le fransquillon !... La désolation des campagnes flamandes, ravagées et incendiées, est secondaire à ses yeux. Insensible au cal-* va ire de ces milliers de paysans flamands qui errent en ce moment sur les chemins de l'cxid, en pleurant sur leurs foyers dévastés et sur leurs filles déshonorées, M. Alphonse Hendrickx n'a de pitié que pour la langue flamande menacée, selon lui, dans ses droits ; U n'a de colère que contre les « odieux fransquillon s ». * * * Que nos lecteurs nous pardonnent de causer cette douleur à leur patriotisme. Mais il faut absolument qu'ils suivent pas à pas, avec nous, dans la Gazette de Cologne du 11 novembre, la philippique de M. Alphonse Hendrickx. Après avoir infligé la flétrissure de ses félicitations à l'àdim.iinisitration intercommunale d'Anvers, qui travaille honnêtement, d'accord avec les autorités allemandes, pour le bien de la population. bien différente en cela du bourgmestre Max, gui clieïchixii, par des ruses d'avocat, à s'affranchir de l'autorité allemande !... la Gazette de Cologne accable de ses fleurs, .plus cruelles pour tout homime de cœur que la captivité et la mort môme, le politicien qui n'a pas rougi de se mettre au service de l'envahisseur, le député belge qui a osé se faire, en ressuscitant les querelles de linguistique sur les cendres de la patrie. Le complice et le fourrier du conquérant. Citons : Le député anversois ifendrickx rient de .s'expliquer dans les « Anlwerpschë Tijdingen », journal qui parait avec l'autorisation des autorités' allemandes. La « Métropole », qui paraît maintenant à Londres, continue sa campagne germanophobe et a public un article violent contre' les Flamands d'Anvers qui avaient fait à Anvers la honte de reparaître sous la censure allemande. La réponse de M. Hep'driokx fut la suivante : « Lorsque la Belgique A it la guerre s'abattre sur elle, les clïe£> ae partis convinrent en silence d'oublier leurs cnicanes. 11 ne devait plus y avoir de libéraux, de catholiques, ni d<j socialistes, pas plus que de « fransquillons » et de flamingants. Il ne devait plus y aVÛir que des Belges. Tous restèrent fidèles à cette convention — tous, sauf les journaux francophiles. Tandis que les chefs flamands recommandaient à la jeunesse flamande de défendre courageusement la patrie en chantant le « Lion de Flandre », les éditeurs hostiles aux Allemands, des journaux franco-belges avaient le triste courage de raviver cette vieille et' folle accusation que les flamingants sont des .pangermanistes. Et cela uniquement parce que Erni-.? Willems, le père du mouvement flamand, Jottrand, membre du Congrès national, Dellecourt. Albert Rodenbach, etc., ont affirmé la parenté scientifiquement prouvée entre le Haut-Allemand et le Bas-Allemand et parlé avec éloge de, l'Allemagne artistique et scientifique. Et pourtant, cette vérité scientifique de la parenté germanique entre le Haut-Allemand. le Bas-Allemand, le Danois, le Norvégien et le Suédois ne peut être contestée. Elle n'empêche pas que nous possédons une nationalité différente de celle des Allemands et que ; nous sommes en guerre avec eux, tout comme ' les Slaves polonais vis-à-vis des Slaves russes. » Sciemment ou non, M. Alphonse Hendrickx altère la vérité quand il reproche aux journaux franco-belges d'avoir accusé les Flamands, après la déclaration de guerre, de pangermanisme. Que n'en cite-t-il un seuil ! .Nous l'en défions bien. Mais on voit tout, de suite le but et la portée de cette invention, qui est l!à pour servir de passage à cette affirmation, dictée, sans aucun doute, par la Komma.ndantur,suivant laquelle la parenté entre l'Allemand' et le Flamand serait scientifiquement établie. La Kommandantur a reçu des ordres de Berlin- à. l'effet, de commencer, sur les ruines encore fumantes, avant que le sang n'ait séché dans les rues, l'investissement, intellectuel de la Belgique. Son premier effet est de persuader au peuple flamand que les Al'Iemnndis sont, ses cousins, sinon ses frères, par lte sang et la langue. Cousins (peut-être rudes, mais cousins tout de même. S'ils ont, frainchi la frontière, fusillé des paysans sans défense, violé des femmes et, des jeunes filles, renouvelé les plus alroces excès dés invasions barbares, c'est .pour obliger le peuple flamand ù reconnaître une parenté «•outre laquelle, pour .ses malheurs, il stest rebiffé trop longtemps ! Au rebours de Néron, qui embrassait sa victime pour mieux l'étouffer, le cousin allemand a étouffé le peuple belge pour Le mieux embrasser... *** M. Alphonse Hendrickx, on le voit, n'est pas éloigné de l'admettre. Reproduisons pieusement son hymne ù la kulture allemande. La citation ci-dessous, comme la précédente, est extraite de la « Gazette de I Cologne )> (11 novembre), qui prétend repro- | duire fidèlement l'article des « Antwerpsche Tijdingen » : Toutefois, c'est une m •''chancelé voulue que d'accuser de trahison et de pangermanisme . celui qui exprime son admiration pour le Grand, le Bien et lé Beau, que toute personne non pré- r venue doit reconnaître comme existant en Aile- I & magne, même si l'on est en guerre avec elle 11 ' < <&> %> k «y k, ^ kj est clair que le journaliste qui nous attaque poursuit un double but : déconseiller aux An-viTSois qui résident, encore à l'étranger de rentrer dans leur ville et montrer sous un jour de haine les Anversois restés chez eux, notamment les Flamingants. 11 n'y a piis de doute sur le motif qui pousse à empêcher les Anversois de rentrer •:!u,z eux. On ne peut pourtant pas pretendre que l'on sert mieux son pays, que l'on sert .mieux les intérêts d'Anvers en restant au dehors qu'en s'imposant pour devoir de réparer, dans la mesure du possible, même sous la domination de l'ennemi, les dommages matériels et moraux causés par la guerre. Nous ne sommes pas étonnés qu'à cette occasion on soupçonne les flamingants. La guerre a fourni aux francophiles de toutes couleurs l'occasion de faire pièce aux flamingants. Les Flamands sont des Germains ; par conséquent, maigre leurs protestations, ils devaient être des pangermanistes et partager ainsi la haine que l'on porte ii l'envahisseur. En outre, pour les fransquillons, c'était leur cri de la « grondé patrie » qui était en jeu. Durant foute la guerre, leur préoccupation au sujet de « la France » était si grande qu'ils semblaient être plus ennuyés oe l'envahissement de la France que de leur propre [tatrie. Ils espéraient sans doute, par leurs atta- | ques contre les flamingants, empêcher une constatation de se faire aui sujet die la façon singulière dont la généreuse France est venue à notre secours. Voilà pourquoi on crie « haro » sur les flamingants qui, par surcroît, ont encore le courage de faire paraître un journal flamand dans la flamande ville d'Anvers. 11 va de soi que nous ne nous laisserons pas troubler par tous les mensonges des méprisables ennemis des flamands et que nous continuerons à défendre, contre quel joug que ce soit, notre caractère de race et notie droit national d'être instruits, administrés et régis dans notre langue. Les Flamands sont des Germains ! Dès lors, rien de plus naturel que l'invasion et la conquête germaines1 : la kommandantur saura tirer cette conclusion des prémisses ainsi posées par M. Alphonse Hendrickx,. O prêtres martyrisés, ù peuple flamand foulé, outragé et conquis ! Le Grand, le Bien et le Beau existent en Allemagne : M. Alphonse Hendrickx en donne sa parole. Il faut avoir l'esprit encombré de préventions pour en douter le moins du inonde. Ils ont l'esprit prévenu, les officiers et les soldats belges qui se battent depuis près de quatre mois, dans la boue des tranchées et sous le feu de l'ennemi ; c'est pour cela qu'ils ne peuvent voir les bienfaits que les fourgons allemands apportent en Belgique ! De même ces héroïques jeunes gens qui accourent en ce moment au Havre, des villages de la plus lointaine Campine, pour s'enrôler dans l'armée belge. T a passion Us égare. A la-bonne heure; Monsieur Alphonse Hendrickx II a l'esprit, libre, lui, autant que le jugement sain. T1 n'a connu ni la faim, ni la soif, ni le supplice des tranchées. Les canons qu'il approche sont tous des canons de bière. Il voit ce que le roi n'a pas vu, ce que le gouvernement belge ne comprendra jamais, ce que des millions de Belges conquis, insultés, opprimés se condamnent à ne point voir : la Brave, la Grande, la Belle Allemagne, l'Allemagne proche parente et libé ratrice de la Belgique flamande... A M. Alphonse Hendrickx a touché au comptant le prix de cette diversion, opérée, sur l'ordre de l'autorité allemande, pour détourner contre un ennemi imaginaire, et •en parliculer contre la France, le ressentiment des populations flamandes, si durement traitées par l'insolent vainqueur : la « Gazette de Cologne » le caresse et le fleurit. Gauches et lourdes caresses, et qui font penser aux gentillesses de l'âne de la fable. « Ce langage est très clair, imprime la « Gazette de Cologne ». (comment donc !) et constitue une leçon. » Pour ceux qui croient que les Flamands accepteraient la souveraineté allemande plus facilement et plus volontiers qu'une autre, on doit respecter et es'im » les sentiments des Flamands. Tout ce qu'on leur demande, qu'on peut leur demander et qu'on doit leur demander, c'est de se soumettre au droit de la guerre pacifiquement sous la souveraineté allemande. Le jeu combiné des deux compères est-il assez visible ? Pour prix de ses compliments à la kulture allemande et de ses in-jure.si à la France et aux amis de la France, M. Alphonse Hendrickx reçoit l'assurance publique que les sentiments du peuple flamand seront, estimés et respectés par le Prince. Le bon billet I Et comme le destinataire se trompe s'il csipère se le faire payer un jour par le corps électoral ! L'Allemagne, victorieuse et maîtresse'*- de la Belgique, respecterait les traditions et la langue des Flamands comme elle respecte, en Alsace, les traditions des Alsaciens et, en Pologne, la languie des Polonais. Aveugle ou traître qui ne le com,prend pas. Mais à quoi bon discuter avec M. Alphonse Hendrickx ? Il suffit de l'exposer pour que justice soit faite. Il a été au-devant de la servitude. Pour obéir ou pour plaire au vainqueur, au moment où tous les Belges n'ont qu'un cœur, qu'une âme, qu'un ennemi, il a • insulté, specimen heureusement presque unique d'aveuglement et de folie, des Belges exilés, ses compatriotes, et, hier, ses ami« politiques. Il a baisé la main encore sanglante des vainqueurs. Il s'est soumis pacifiquement, selon Le mot férocement ironique de la Gazelle de Cologne, à la souveraineté allemande. C'est son affaire. Quand les Belges et les- alliés auront chassé de la Belgique le dernier soldat prussien, il subira le pilori où l'opinion publique clouera les mauvais citoyens, fous ceux qui auront renié, .déserté ou trahi la patrie mutilée. Le peuple beige, qui entretiendra nos lauriers toujours verts sur la tombe du bourgmestre Gravis, assassiné par les Allemands et, fidèle jusqu'à son dernier souffle à som pays et à-ses concitoyens, traitera, selon leur nié-rite, les politiciens grâce à quis malgré la destruction du navire allemand quii portait ce nom symbolique, il y a encore des Gane-1ms à Anvers. FERNAND NEURAY. tes Belges sans travail Tout Belge se trouvant sans travail au lavre est prié de se faire inscrire au Co- < lité du Cercle des Réfugiés belges, 100, culevard de Strasbourg (1er étage-), mardi 4 novembre, entre dix et douze heures. I Nouvelles du Jour ; La Sainte-Elisabeth à Pari» Dimanche, à paris, dans la sialile de l'Œuvre belge d'il Travail, une foule considérable a défilé devant le buste de la Reine Elisabeth. Au passage, chacun des manifestants déposait des fleurs, puis signait le livré d'homnnages. Le soir, la salle entière était lemp'v. • fleurs blanches et. de palmes. Le livre d'hommages a été envoyé à la Reine. Les pensions civiles et militaires Le Conseil des Ministres vient de faire prendre des'mesures pour assurer, à bref délai, le payement de toutes les pensions civiles et militaires, dans leur intégralité ou tout au moins dans une proportion largement suffisante. La solde des militaires malades ou réformés Le Conseil des Ministres a décidé de continuer, pendant toute la durée de la guerre, l'allocation d'une solde de 2 fr. 50 par jour aux miliciens et volontaires malades, blessés ou réformés. Mort du comte Werner de Mérode Le sénateur catholique de Charlerdi, comte Werner de Mérode, vient de mourir à Bruxelles, où il était né. Il avait longtemps appartenu à. l'année. Capitaine aux guides, il était officier d'ordonnance de Léopold II, lorsqu'il devint grand-maître de la maison de S. M. la feue-reine Marie-Henriette. Le comte de Mérode abandonna ces hautes fonctions pour accepter, sur les pressantes instances des catholiques carolorégiens, la place de sénateur. Comme tel, il se consacra aux œuvres sociales1 avec beaucoup de dévouement.Le comte de Mérode était le cousin de feu Henri de Mérode, le regretté président du Sénat, et le frère du comte Jean de Mérode, grand-maître de la maison du Roi. Dans nos camps d'instruction A la demande du Roi, le lieutenant-général Jungbluth visitera successivement les; divers camps d'instruction belges établis en France. Ces deux derniers jours, l'adjudant-gé-néral du Roi Albert a visité, en compagnie du général de Lallement, le camp d'Auvours, où se trouvent plusieurs milliers de Belges. Le général les a passés en revue et a constaté avec plaisir l'excellent esprit qui anime nos jeunes soldats. CeliA-ci TioiVr qu'un souci : s'en aller au plus tôt au front prendre place à côté de leurs frères d'armes et des alliés. Le général Jungbluth se rendra prochainement au camp des soldats belges de Cherbourg. M. J. Renkin, ministre des Colonies, a, de son côté, mis à profit la journée dominicale d'hier pour visiter les recrues belges installées à Fécamp. Au Cercle des Réfugiés Par les soins de M. Meuris, président du Cercle des Réfugiés belges au Havre, des mères, des femmes et des enfants de soldats ont été installés à Nointel et à Mir-ville, dans deux villas mises à la disposition du Cercle par M. Granier. Dimanche, M. Leys,. secrétaire du Cercle havrais, a accompagné à Bolbec* 60 réfugiés belges, qu'il a remis à Mme Gustave Lemaître. la dévouée présidente du Cercle des réfugiés de Bolbec. Ces malheureux ont reçu là un accueil réconfortant et chacune de ces familles a trouvé un abri chauffé, fourni de tous les accessoires et même des vêtements. Grâce à l'initiative dei Mme Gustave Lemaître, ils oublieront, à Bolbec les souffrances qu'ils viennent d'endurer. Tous ceux, parmi les réfugiés belges, qui sont capables de travailler ont été occupés immédiatement. M. Levs, au nom de nos compatriotes, a cordialement remercié Mme Gustave Lemaître et les membres du Comité. Les Belges sans-travail M. SeholJaert, -président de la Chambre des Représentants, ministre d'Etat, qui a été désigné par le gouvernement belge pour présider le Comité central pour la protection des Réfugiés belges en France, vient de désigner M. Meuris, président ; M. Rodigas, secrétaire, et M. Bockstael, membre du comité du Cercle des Réfugiés -belges au Havre, pour aller faire une enquête dans l'es centres de France où se trouvent des Belges sans travail et qu'il y aurait, moyen de mettre à la besogne dans la région du Havre.M. Meuris, Rodigas et Bockstael sont* partis pour Rouen lundi, à midi. M. Schollaer! vient de rendre ainsi un hommage mérité à l'activité et au dévouement des dirigeants du Cercle des Réfugiés du Havre. L'administration de nos provinces. Au fur et à mesure que les Allemands évacueront nos villes et nos provinces, il faudra qu'immédiatement l'administration i belge reprenne la direction des affaires publiques. Dans ce dessin, M. Berryer, ministre de l'intérieur, avant de partir pour Londres, où il est allé s'occuper de nos réfugiés a enjoint à. M. J ans sens de Bisthoven, gouverneur de la Flandre Occidentale, qui se trouvait à La Haye, de rejoindre son poste et d'aller s'installer ù Fumes. Tous les magistrats civils de la province ont reçu le même ordre, prêts ainsi à rejoin dre leur poste et à reprendre leurs fonctions au fur et à mesure de l'évacuation. Brave petit cœur ! Un petit gaillard de quinze ans et demi, l'œil éveillé, est arrivé, samedi matin, au Havre. Il venait de Hollande, par Folkestone 2t Calais ; il était arrivé en ôette ville avec un groupe de 84 jeunes gens de moins de vdngt ans, originaires des régions de Spa, Frois'-Ponts et Stavelot, et venant prendre ang dans l'armée belge. Lui seul avait été refusé, parce que trop eune 1 Il avait le cœur si gros, le pauvre petit, pie l'autorité de Calais l'envoya au Havre. I y est venu : M. Schollaert l'a reçu, et, lès demain, il sera scout au service de a Chambre des représentants. les Vêlements chauds j pour m Soldats NI. de Broqueville, ministre de la guerre, nous fait l'honneur île nous adresser la dépêche' que voici : Journal le XXe Siècle, Le Havre. Dunkerque, 22 novembre, 16 heures 15. — Je cous prie d'insérer la note suivante dans votre journal : « Les personnes désireuses de taire don « Me vêtements chauds pour les soldats sont « instamment, priées de les adresser à M. « Gif froid, directeur du Magasin Central « d'habillements de iArmée belge, à Calais. « Des ordres sévères ont été donnés par ,« le ministre de la guerre pour que les effets « et objets en question soient expédiés au « front dans lé plus bref délai possible. I « Le directeur prénommé accusera récep-« tion, par une carte de service, de tout en-« voi qui lui sera fait. «Le ministre de la guerre : » De Broqueville ». laiiliiiÉflellBip Le « Journal àe Genève » a reçu la visitfl d'un Français cultivé, qui a passé de lon-| gues années à Berlin et dans d'autres villes ; allemandes, parle l'allemand comme sa lan-| gue maternelle et possède clans l'empire d.' ! Guillaume II des parents et des amis très chers. Situation exceptionnelle qui lui permet de mieux juger et dé parler sans la moindre apparence d'idée préconçue et de parti-pris obtus. Il a d'ailleurs vécu à Berlin les trois premiers mois de l'a guerre. Le .rédacteur du « Journal de Genève « lui a posé les questions qui préoccupent tout le monde, étant données les consignes de fer dont aucun journal allemand n'ose s'écar ter : Quel est l'état vrai des esprits en Allemagne ? Qu'y pense-t-on de la situation des armées ? Pour notre part, nous ne retiendrons que cette dernière question et la réponse qui y fut donnée : — Vous ne croyez donc pas ù la victoire de l'Allemagne. — Je suis, pour ma part, sûr de sa défai le finale. Je sais que le plan initial de l'état-l'najor a fait faillite. L'attaque par la Belgique était depuis longtemps minutieusement préparée. L'assaut de Liège a été conduit, non par des avant-gardes lancées avec témé rité, mais par les meilleures troupes de l'Al-ièiya.qne. par des répiments en partie . <w-pranlos à des garnisons lointaines. C'était l'opération initiale qui ouvrait brusquement la porte à une campagne étourdissante de r.i pidité. Elle a échoué. A l'heure où, le i août, le chancelier annonçait au Beiehstag que le sol belge allait être emprunté, le général von Emmich avait déjà perdu 17.000 hommes. C'était à recommencer et, perdant son caractère foudroyant, l'invasion par la Belgique avait perdu de son efficacité... Maintenant, tout ce qui se tente est en dehors du plan primitif. L'Allemagne en est à ses dernières levées. Elle enrôle des collégiens. Eile ne peut plus vaincre la Triple-Entente, les ressources en hommes de l'Angleterre et, dte la Russie étant inépuisables. Petit à petit, il faudra bien que le peuple lui-même s'en rende compte, comme les chefs, qui, soyez-en sûrs, s'appliquent désespérément et dissimulent... Un Aviateur belge décoré de la Légion d'Honneur Aï. Klobukowski, ministre de France.auprès du gouvernement belge au Havre, vient de remettre au département de la guerre, un brevet de chevalier de la Légion d'honneur, destiné au lieutenant-aviateur Donv. de notre armée. Le 29 septembre dernier, à Anvers, le lieutenant. Dony avait pris l'essor contre la pluie et la bourrasque pour une reconnaissance importante, en compagnie du lieutenant français Radisson, et, malgré l'éohee s autres tentatives de dép. Ces deux officiers remplirent leur mission en dépit de tous les obstacles. Le gouvernement français, ne voulant pas récompenser seulement l'un des deux aviateurs, a tenu à les^ unir dans l'honneur, comme ils avaient été unis dans le danger. tes Doifveanx engins DE GUERRE Les Anglais ont mis en ligne une arme nouvelle, /dont lies Allemands éprouvent cruellement les effets, car il terrorise leurs rangs et stupélie leurs généraux. Cette | arme est un canon dont le feu rase des forêts entières. Aussi, les Allemands, qui, a 1 instar de leurs aînés de 1870, se retranchent volontiers dans les bois, n'y cherchent plus aussi volontiers un abri. Dans les bois qui environnent Ypres, Lille et La Bassée, on a trouvé les tranchées allemandes remplies de cadavres écrasés par i des troncs et des branches d'arbres. L'effet 1 de cette arme nouvelle est si effrayant que ! parmi les prisonniers que les Anglais avaient capturés, plus, d'une vingtaine étaient devenus fous. On fait aussi grand éloge des fusils anglais, qui sont munis de mires graduées J sur des distances bien plus considérables ! que celles des fusils allemands. Il arrive ' souvent que les soldats anglais déciment ' pendant dix minutes une attaque allemande avant que les fusils ennemis puissent entrer en action. — D'autre part, suivant une information particulière de Berlin, les Autrichiens se sont servis pour la première fois, dans leurs attaques contre les positions serbes autour de Belgrade, d'un remarquable en- , gin de guerre. C'est une espèce ide catapulte, comme ' celle emnlovée par les Romains ; elle lance des barils remplis de pierres et d'explosifs suivant une trajectoire élevée. L'effet de cet engin est terrible, les pierres se trouvant- brisées en des milliers de fragments qui s'épartdent sur une vaste étendue L'engin n'a qu'une portée naturellement limitée, mais il est très approprié eiiïx combats sur le Danube. Dernier communiqué officiel ! <Q (Q (Q (Q (Q (Q (Q <Q © © (Q © (Q © © © (Q O Nouvelles et violentes canonnades. -- ittapes reponssées jg COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, le 23 novembre, 15 h. 33. La journée d'hier fut marquée par de violentes canonnades ennemies, qui dirigèrent particulièrement leurs coups sur YPRES, dont le clocher de l'église princi- pale, les halles et de nombreuses maisons furent incendiées, ainsi que sur SOI S SON S et REIMS. que DANS L'ARGONNE, journée très chaude: lt vj l'ennemi prononça des attaques très vives qui furent repoussées. EN WOEVRE ET DANS LES VOSGES, ,on ( la situation reste inchangée. SGE La Maille lus_te Flairas.. La désolation de la région de Nieuport Un Correspondant du « Daily Mail » sur le front fait une description poignante de îa situation dans les Flandres : d De lagreanle ville cle iNieuport, il ne reste plus rien. La ruine et la désolation régnent dans les rues évenliées, et toute la ville a été littéralement criblée d'une grôle de boulets ; d'heure en heure, la destruction s'est aggravée dans la ville blessée, et quand, à la fin, les obusieurs allemands furent muselés, ils ne laissèrent rien que des monceaux de briques brisées pour marquer ce qui avait été jadis des rues pleines d'animation. L'e clocher de l'église se tient toujours debout, ainsi que quelques-uns des plus solides établissements de la ville. Mais Nieuport n'est plus qu'un squelette. » Cest une horrible uniformité, une navrante monotonie de dévastation, partout sur cette riche et douce contrée. Vous pouvez encore appeler les villages brûlés et détruits : Pervyse, Stuyvenskerke, Ramsca-pélle, Caeskerke, Dixmude... Ce ne sont plus que des noms sur la carte. Il n'y a pas de différence entre aucun d'eux. Dixmude est une carcasse vêtue de fumée — la [race de ses rues est perdue dans une solitude de briques calcinées, mais elle ne se distingue par rien de particulier de ses compagnes. » Cette région des Flandres n'est plus qu'un amas de débris brûlés, au bord d'une mer intérieure. » C'est la terre de la mort..» Les Allemands gâchent les vies humaines Xl. Basil Ciarke, un des correspondants de : guerre du « Daily Mail », télégraphie d'un point situé au nord de la France : K Les pertes souffertes par les Allemands dans leur assaut contre Ypres* seul, sont estimées à plus de 100.000 hommes. » Là ligne des ennemis, à cet endroit, fait une boucle autour de 1a. ville, à quelque -milles de distance. » Les Allemands ont attaqué de tous le-poihts cette boucle, parfois à six endroits à la fois, parfois à un endroit isolé et avec un nombre d'hommes restreint. » Dans ces derniers cas, les Allemands gâchaient littéralement la vie de leurs hommes. C'est ainsi qu'on a. pu voir une compagnie isolée marcher, en pleine lumière, vers des tranchées occupées par des centaines de soldats alliés, armés de fusils et de nu trailleuses et protégés avec des canons, et allant ainsi vers une véritable boucherie. » M. Basil Ciarke dit que ces attaques en apparence irraisonnées ne sont pas toujours les fait d'un mauvais commandement. Elles, ont parfois pour objet de punir une compagnie qui n'a pas « donné » comme le souhaitaient les officiers. La garde prussienne envoyée en arrière Une dépèche de Dunkerque, le 22 novem bre, porte que la garde prussienne a souffert des pertes telles, au cours de ses attaques contre les Anglais qu'elle a été retirée complètement de la ligne de feu et placée a l'arrière pour y prendre quelque repos.Bataillons allemands détruits à Ramscapelle L'envoyé du « Daily Chronicle » auprès de l'armée belge signale que, dans la nuit de jeudi à vendredi, deux bataillons d'infanterie allemande lurent coupés par les inondations au sud-est de Ramscapelle. Les ' batteries franco-belges, prévenues de leur situation, exécutèrent sur eux un feu terrible. Durant toute la nuit, les Allemands restèrent exposés à la pluie de nos obus. Quelques-uns essayèrent de s'enfuir, mais l'eau montait sans cesse, et les tranchées se trouvaient à moitié pleines. Les malheureux tentèrent vainement, par des signaux lumineux, d'attirer l'attention du gros des troupes allemandes et d'obtenir du secours. Chaque fois que les signaux brillaient, ils décelaient leurs positions, et les batteries alliées en profitaient pour diriger sur eux un feu effroyable. Quand l'aube parut, les alliés constatèrent que deux mitrailleuses ennemies avaient été détruites et que d^s centaines de corps flottaient sur l'eau. Des deux mille hommes qui composaient les bataillons ennemis, trois' cent cinquante seulement purent s'échapper. Mouvements de troupes allemandes Les journaux rapportent qu'un grand nombre de blessés allemands se dirigent péniblement vers Gand et Bruges. D'un régiment comprenant trois mille hommes, qui a quitté Gand il y a quelques semaines, il est revenu seulement trois officiers et sept hommes. Les alliés Se sont emparés, mercredi, près d'Ypres, d'un train de matériel. La garnison de Bruges ne comprend qu'un petit nombre d'hommes de l'infanterie de marine. Les Allemands ont arrêté plusieurs habitants de Bruges qui s'exprimaient d'une façon défavorable au sujet de la politique allemande.On disait aussi, à Amsterdam, samedi, qu'un, grand nombre de trains militaires, venant du nord de l'Allemagne, étaient arrivés en Belgique et l'accès des Voies ferrées serait interdit au public le lendemain, dimanche, et lundi, ù Tirlemont, dans les directions du nord et du sud. La même interdiction s'appliquerait entre L and en et Gembloux, ainsi qu'entre Landen et Saint-Trond. Les désertions continuent dans les corps allemands stationnés près de la frontière de la Hollande. Nouvelle ligne défensive allemande exct On assurait, à Dunkerque, le 22 novembre, que les Allemands préparaient une forte ligne défensive sur la ligne Eecloo-Aeltre- \rvizs Thielt-Roulers-Menin. Cette ligne complète- Irrib rait celle déjà construite de Bruxelles à la Meuse. Un aveu de défaite W Les Allemands reconnaissent leur échec sur l'Yser. Le << Lokalanzeiger déclare notamment : - LE « Pour les immenses difficultés de ter-rain qui surgissent à la suite des inonda- E fions, il n'existe pas de moyen d'en venir T L à bout. » Il paraît probable que le temps abominable va exercer son influence sur la â la : stratégie, qui devra être modifiée. la Do » Le terrain entièrement détrempé des qu'ei Flandres et les chemins inondés d'eau sont- aiit i absolument infranchissables. Tout le bassin de l'Yser et de la Lys, avec leurs con- q fluents, forme, chaque année, à pareille , ne époque, des terrains d'inondation qui, sont nté, impropres à l'action de l'un et de l'autre icrifù adversaire. » our — t sac UN DÉMENTI tdô es à 11 y a quelques jours, les journaux fran- le P. çais et anglais ont reproduit le texte d'une irerl interview que M. de Broqueville, ministre 1 de la Guerre, aurait accordée, ii Paris, au rvei| correspondant du « Politiken », de Conpen- ^roj! hague. Or, M. de Broqueville ne s'est oas sen 9 rendu à Paris et n'a donc pu y rencontrer pr.es le journaliste qui prétend l'avoir inter- ontm viewê. »? f , , (te clt Nouvelles de la patrie Belge A BRUXELLES 2! Les autorités communales .con4 ivec. Des informations parvenues au «Temps» nlet ! de différentes sources privées jettent une és. » certaine lumière sur le caractère de l'oc- tion. cilpation allemande à Bruxelles, occupa- it qXi tion qui se fait chaque jour plus lourde. beso La détresse de la population ouvrière est j] aj très grande. Près de 200.000 habitants sont rM secourus par l'autorité municipale. misB Par ordre du gouvernement allemand, ;treB tout payement aux firmes françaises et an- ssihfl glaises est interdit. ue I M. Maurice Lemonnier, premier échevin, ■ qui remplace le bourgmestre, M. Max, <>3 dans la direction de la municipalité a été es foi] arrêté deux fois, sous menace d'être en- uivai vové en Allemagne, pour n'avoir pas obéi ' aux ordres du gouvernement allemand. iépu* Dans les faubourgs et les communes de dépui l'agglomération bruxelloise, les bourgmes- , CQJ très et échevins sont obligés de se présen- KarJ ter deux ou trois fois par semaine au com- ]le J mandement militaire, et ils sont tenus pour I responsables de tout ce qui se passe dans mi(B les communes qu'ils administrent. Comment sont traités les Bruxellois j Un correspondant cle 1' « Indépendance Belge » écrit de Bruxelles à notre confrère 1 que l'Allemand, dans la capitale belge, en- .omiM tend faire sentir qu'il est momentanément irn le maître et il ne néglige aucune occasion pour faire sentir son joug. Une dame parle, ' dans le tram, du « bluff allemand ». Cénon-cée par un espion, elle est condamnée à un an de prison. Une autre dame ferme la por- l^H tière d'un tram au nez d'officiers allemands I • qui se tiennent sur la plateforme. Ceux-ci V0J'| voient dans ce geste un acte de dédain à leur égard' et font arrêter la dame. cl e^| Depuis lundi dernier, les horloges publi- Jlle. ques marquent l'heure allemande, ce qui a fait donner au maréchal von der Golfz le nettra surnom de « Josué ■». Deux quidams se pren- uvern nent de querelle dans un café. Un agent in-ter vient e( bouscule un peu vivement l'un des deux perturbateurs, qui se trouve être un mouchard allemand. L'agent, pour avoir I fait, son devoir, est condamné à cinq ans de prison. Un autre agent arrête un individu potitj qui le narguait. Le Boche, c'cn était un, dé- I pose plainte et. les autorités allemandes oc- 1 d ,J I.l'oient :i l'agent, trois ans de prison. Kt, 'M^J| pour ces deux faits, elles condamnent la vil- arie« le de Bruxelles <\ une amende de 5 millions. uorr§ Or, la convention intervenue entre l'enva- - P'JIS] hisseur et la ville porte que l'agglomératiun !e bruxelloise payera une contribution de guer- -• A rc de 45 millions et qu'aucune contribution U ne pourra être exigée directement ou indi-rectement, sauf en cas d'attentat criminel ' contre las troupes allemandes. P0'M Pour les besoins de la cause, le geste des deux policiers a été considéré comme tel. Chaque jour, sur une simple dénonciatios, on arrête, à tort, et à travers des braves gens. ' On en relâche un certain nombre au bout de quelques jours, on garde les autres. La prison de Saint-Gilles regorge de ces prison- ' niers, et aussi, certains ministères. Ces mille0 vexations créent, vous pensez bien, une atmosphère irrespirable ou presque, pour celui qui a coutumé de parbr franc et de ne pas brider sa pensée. L'impitoyable « zwanze » Les bruxellois s'amusent de leurs oppresseurs. ... ; Certain, matin, un officier allemand s'en va, dans un salon de coiffure, se faire ra- H ser. On lui réclame 50 centimes. ! » — Mais, hier, j'ai payé trente ! I ' '. » — Oui, mais maintenant vous avez la I figure bien plus longue. » j : , Le sort des gardes civiques \ La « kommandantur » a infligé une amen- . ; de de 150 francs à tous les gardes civiques U

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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