Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1573 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 25 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t43hx16w5h/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

3MWTÊ.-U1 2S> AVnîl. 191A L'UNION DAIMS L-'ACJTI^P* VINGTIEME AIMNETE — Nf I1!5 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. • •«... fr. 9.00 Six mois . • • .... 4.«0 Trois mois •««••• 2.15 6r.-Duché de Luxemb. 20.00 Union postale. 30.00 Directeur : Fernand IMEURAY Edition ■*** (6 h. soir) Edition -ijt-ijt (10 h. soir} Edition if. (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . 0.40 Réclames (3* page), la ligne. 1.59 Faits divers corps • « » 4.00 Faits divers fin. • . » 3.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologie* . • 0 . » 2.00 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5centirr.es le numéro Téléphones 3543 et 3688 Instant-are omnia in Christc Rédaction et Administration ; 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles - EDITION La légende du Château d'Uytkerke Dans un article sur la «Semaine Sainte en Flandre », le collaborateur du «XX0 Siècle» qui s'est fait une spécialité de noter, avec le charme d'un mysticisme très personnel, les états religieux de l'âme flamande, a parlé, en passant; du petit château d'Uytkerke, « reconstruit en style Pompadour » et qui « rappellerait, d'après certains, la farouche légende de deux amoureux que prit la mer parce que leur fuite avait lieu le Vendredi-Saint ». La légende du château d'Uytkerke a été contée, par Caroline Popp, dans ses « Récits et légendes des Flandres ». Elle est intitulée «le Pavillon de chasse» et fut écrite en 1865. A cette époque la construction était en ruines. Son architecture la révélait do date relativement récente, et qui s'accordait mal avec les fossés beaucoup plus anciens qui l'entouraient, et le pont-îevis dont il était visible qu'elle avait été pourvue. C'est que déjà elle avait succédé à une bâtisse plus primitive, le pavillon de chasse, justement, où se déroula le drame auquel fait allusion l'auteur de la « Semaine Sainte » ; drame moins farouche, d'ailleurs, que simplement émouvant et profondément tendre,dont les héros furent Emmanuel de Croy, fils du gouverneur du Franc de Bruges, et Tina,, la perle de la côte, la belle fille aux joues colorées, aux yeux brillants, aux cheveux noirs, dont le père, le vieux Jehan, était le doyen de la corporation des pêcheurs de Blankenberghe. Il serait souvent bien difficile de dire à quoi tient l'attrait d'un livre. J'ai lu celui de Caroline Popp vers ma quinzième année ; c'était le premier de ce genre qui me venait entre les mains, et c'est assurément l'une des raisons pour lesquelles il m'impressionna si complètement et d'une manière si durable. Mais sans doute faudrait-il autre chose pour expliquer que j'y sois revenu plus d'une fois par la suite, et pour y retrouver, toujours intacte, la fraîcheur de mon plaisir. Ce n'est pas là une œuvre littéraire, et voilà bien la preuve qu'il ne suffit pas de faire de l'art pour toucher le cœur et enchanter l'imagination. On ne saurait au reste dénier à Caro line Popp d'avoir écrit sur Bruges, notre littoral et la Zélande avec un sentiment origi nal et une façon de poésie qui lui appartient en propre. Par elle j'ai mieux aimé, dès mon adolescence, les grandes plaines flamandes et la mer. Et du a Pavillon de chasse » j'ai tout retenu. Ainsi je sais que «dans la cour déserte, abandonnée aux ronces et aux orties », fleurissait, en ce temps-là, « une touffe de coquelicots que l'âpre brise avait oublié de flétrir ». Je me souviens également que de la tourelle habitée par Emmanuel la vue s'étendait a-n 'cin; que « d'un côté, franchissant la dune, elle s'égarait a la poursuite des voiles se dessinait à l'horizon comme de blanches mouettes; de l'autre, sur la route de Bruges et sur les riches pâturages où paissaient de belles vaches et au milieu desquels les grands bœufs s'arrêtaient parfois, immobiles et rêveurs, pour écouter la roix de l'Océan ». • Mais revenons à la légende. Elle dit que le pavillon appartenait au sire Charles de Croy qui, volontiers, devait y oublier les soucis de sa charge de gouverneur du Franc en chassant le lapin dans les dunes. Emmanuel était son seul rejeton. Marié à un frêle et douce femme de haut lignage, le sire l'avait vue s'éteindre eu donnant le jour à ce fils. L'enfant était de complexion si délicate que le père crut devoir assurer, en dehors de lui, la perpétuité de ses titres et la destination de ses propriété:s. En 1598, envoyé comme plénipotentiaire auprès de Henri IV, à Paris, pour l'accomplissement du traité de Verdun, il reçut du roi, l'année suivante, des lettres patentes érigeant en sa faveur la terre et la seigneurie de Croy-sur-Somme en dudhé héréditaire. Or, on prit la précaution d'y inscrire cette clause « qu'au défaut d'hoirs mâles de Charles de Croy, y pourraient les filles succéder, défaillant la ligne masculine ; le dit duché demeurant inaliénable dans la maison de Croy, du moins pour le titre de duc, afin qu'il demeurât toujours en la même famille ». Celle-ci, dès cette époque, avait déjà derrière elle un lourd passé d'ancienneté et de prestige. Elle remonte aux Comnène et à un roi de Hongrie, Bela II. Son rang et maint service rendu par elle lui valurent des faveurs enviables. Antoine de Croy tint Charles le Téméraire sur les fonts baptismaux, et Charles-Quint et Philippe II furent les parrains de Charles-Philippe de Croy. Tout cela ne s'harmonisait guère à la pauvre maison de Tina et à son humble vie, mais l'amour serait-il encore l'amour s'il s'arrêtait à ces obstacles? Celui d'Emmanuel s'était épanoui en voyant la gracieuse et jolie fille traverser la cour du pavillon où. chaque matin, elle apportait le poisson. Les deux jeunes sens s'étaient ensuite rencontrés dans les dunes, sur la plage, et quelquefois même s'étaient trouvés seul à seule, au large, dans la barque de Jehan dont Emmanuel maniait les rames. Car sous la double influence de la mer et de l'amour, — la première la réconfortant par son air salubre, et le second lui versant sa flamme et sa radieuse lumière par les beaux yeux de Tina, — l'enfant débile de naguère se transformait de jour en jour en un vigoureux jeune homme. Et ce fut l'instant cl'un bonheur inexprimable que celui où le jeune seigneur fit à Tina l'aveu de son sentiment ((profond comme l'océan, doux comme la brise, pur comme le ciel ». Malgré tout on comprend facilement que le sire de Croy n'ait pas été favorable à cette idylle. Quand son fils lui déclara qu'il comptait élever la fille du pêcheur jusqu'à sa noble maison, le duc, outré de colère, le fit enfermer dans la tourelle on lui signifiant que, sous trois jours, il quitterait Uytkerke avec lui pour n'y plus jamais revenir. Emmanuel n'hésita point ; déroulant une échelle de corde, il s'en fut rejoindre sa bien-aimée. Au dire de Caroline Popp; ce n'était pas un vendredi-saint, comme l'écrit le collaborateur du «XX° Siècle», mais le jour des morts, où il est non moins défendu de lever l'ancre. Pour avoir tenté cette profanation, les deux jeunes gens furent-ils ensevelis dans les flots 1 Ou bien, leur tentative ne leur étant point imputée à sacrilège, parvinrent-ils à quelque rivage où leur tendresse put fleurir en liberté ? « Nul ne l'a jamais su. » C'est à peu près ie dernier mot de la légende. Elle ajoute que le vieux Jehan, qui, de la dune, ne cessait d'attendre le retour de 8a fille, fut trouvé un soir endormi de son dernier sommeil, le visage tourné vers la tter. Quant au sire de Croy, il se démit de son gouvernement du Franc de Bruges et jflourut à Beauffort, en Artois, le 16 janvier 1612. Alors, « la ligne masculine défaillant », la condition contenue dans les lettres patentes de Henri IV sortit son effet. Anne de Croy hérita des domaines de son frère Charles et recueillit le titre de duc qui, par elle, « demeura en la même famille ». On sait qu'il y subsiste encore aujourd'hui. Si maintenant quelqu'un de bien informé à l'égard du Franc de Bruges, du pavillon d'Uytkerke et de la maison de Croy, venait nous dire qu'il n'y a pas un mot de vrai dans l'histoire d'Emmanuel et de Tina, je n'en; éprouverais pas beaucoup d'étonnement. Mais j'en aurais quelque regret. Pour des raisons analogues, je déplore qu'on ait reconstruit le pavillon et, circons-, tance aggravante, en style Pompadour. Enj terminant son récit, Caroline Popp notait; avec satisfaction que les propriétaires d'alors avaient eu le bon goût de respecter ces débris, préférant « laisser à leurs tristes souvenirs, à leur éloquente dévastation, à leur pieuse solitude, les lieux où Emmanuel de Croy a aimé si tendrement la belle et malheureuse Tina ». Quel dommage qu'on n'ait point continué à penser de même, qu'on ait défloré cette poésie. Chantefior. Ce qu'ils nous réserveraient s'ils étaient les maîtres lO" Un joli spécimen de fiche chez les radicaillaux de France Nous lisons dans le t Temps » du vendredi 24 avril 1914 ; « Nous avons reçu de M. Destieux Junca-sénateur du Gers, qui appartient au groupe le plus avancé du Sénat, la lettre et le document suivants : Sorbets (Gers), 22 avril. Monsieur le directeur du « Temps », Je crois utile de vous communiquer le document ci-joint, dont l'authenticité ne peut être contestée, et dont, le cas échéant, je tiendrais l'original à la disposition de quiconque voudrait le voir. Je vous prie de le faire connaître à vos lec-: teurs avec le commentaire qu'il comporte, car, : cette fois, les fiches ne concerneraient pas seulement des fonctionnaires ou des officiers, mais l'universalité des citoyens. Ce sont de véritables listes de suspects qu'il est question d'établir dans les communes. Veuillez, etc. Paul DEST1EUX-JUNCA. Commissariat spécial de Police sur les _ Confidentiel Chemins de fer du Midi Auch (Gers) Monsieur le maire, Je vous serai reconnaissant de vouloir bien | remplir et compléter l'état enjoint qui présente j la situation politique de la commune. | Il faut faire suivre chaque nom d'une des j qualifications suivantes : républicain ; républicain dissident; républicain douteux; réaction-naire. _ t ■ I Dire aussi s'ils sont militants ou indiffé- ; rents. Indiquér s'ils sont conseillers généraux ; ou d'arrondissement et quelles sont les fonc- ; tiôns qu'ils remplissent dans les comités ou cercles. Quelle est leur influence? Pour le curé, indiquer en outre s'il est combatif ou neutre. Dire si le conseil municipal est républicain ou réactionnaire, en totalité ou en partie. Avec mes remerciements. J. CAVAILLtt. Renvoyer la présente avec la réponse le plus tôt possible. Un pareil document se suffit à lui-même. A quoi servirait-il de le commenter ? Ne cons-titue-t-il pas la preuve éclatante, indiscutable, qu'il existe une organisation officielle, destinée à constituer un répertoire de fiches sur tous les citoyens d'une commune? En même temps que par l'impôt personnel, on projette de créer le « casier fiscal » de chaque Français ,les commissaires spéciaux reçoivent le mandat d'établir, par la fiche personnelle, son (( casier politique ». Cela est scandaleux, mais cela est logique. » C'est un exemple à ajouter à ceux que le régime radical-socialiste a déjà donnés de son activité — Régime abject! s'est écrié un Jour M/Mil-lerand, un socialiste notoire mais dégoûté des fiches.# Au jour où l'on voit, chez nous, les doctrinaires ternir de plus en plus la pûreté de leur doctrine et l'opposition se réunir de ^plus en plus dans le radico-socialisme- il est nécessaire de méditer de tels exemples. Si le pays avait laissé faire nos adversaires, nous en serions à ce joli régime. BneSletisî |xoSiiiquis La presse allemande commente toujours avec un intérêt particulier les fêtes de Paris. En combinant le fait du voyage actuel du roi George avec les voyages prochains de M. Poincaré et du roi d'Angleterre à Saint-Pétersbourg, elle admet qu'il existe actuellement une tendance au sein de la Triple-Entente pour la rendre plus intime et plus agissante. La conclusion d'une alliance formelle pouvait être inquiétante, dit-elle, car elle amènerait, suivant toutes les vraisemblances, la Triple Entente à une politique plus agressive. Mais elle ajoute: qu'il est encore trop tôt soit pour s'inquiéter, soit pour se tranquilliser. — Il arrive aux Etats-Unis ce que, pa raît-il, le cabinet de Washington n'avait pas prévu : lue l'action de la flotte américaine contre la Vera-Cruz semble devoir provoquer une résistance concertée des fédéraux et des constitutionnalistes.Ce serait presque une réconciliation sur le dos des Américains. On admet à Washington que ceci pourrait donner aux événements une tournure nouvelle et contraindre, malgré eux, les Etats-Unis à s'engager dans une guerre franchement avouée. Point de doute, assurément, sur le résultat final d'une guerre, mais l'opinion publique aux Etats-Unis accepterait-elle de s'engager dans semblable aventure et sans grand profit? — On annonce de Vienne que VAutriche et l'Italie ont vivement conseillé au prince d'Albanie d'accorder aux Epirates les concessions les plus larges au point de vue national et administratif. LES RAVAGES DU FEU L'ïasesidie des forges de Gilly Nous o.vons dit qu'un incendie a détruit une grande partie des butiments des Forges de Gilly, anéantissant les magasins et ateliers de modelage. Notre photographie montre ce qu'il reste des bâtiments après le sinistre. Déconvenue et désarroi »(**;« Amusant embarras de I' " Etoile ,, et de ses amis Depuis la ténébreuse histoire du programme libéral perdu, retrouvé et reperdu, c'est une joie de lire les articles politiques de l'« Etoile belge ». Comme son attitude nous donnait à croire que la chose lui conviendrait, nous lui avions poliment offert de discuter en prenant comme base de discussion l'absence de programme libéral. Elle en conçut de l'irritation. Ne voulant point la contrister, nous lui offrîmes immédiatement de changer l'atout, de nous indiquer le programme libéral qu'elle disait avoir miraculeusement retrouvé et de tirer la première. Raisonnablement n'est-ce pas, on ne pouvait nous demander d'être plus accommodant. Eh bien! l'« Etoile », depuis lors, garde un silence de carpe sur cette question et les électeurs libéraux en sont toujours à se demander si leur parti a un programme ou s'il n'en a pas. Notre confrère a-t-il songé que son -silence plonge plusieurs familles dans l'angoissel Au lieu de ça, l'« Etoile belge » a conçu le dessein machiavélique de faire une diversion et d'attaquer nos derrières. Avec une promptitude foudroyante elle a ressuscité l'affaire Van den Besselaer. Vive hilarité à droite. Alors l'« Etoile » a frappé le grand coup. Dans son numéro de jeudi, elle expose que depuis trente ans, le gouvernement catholique lâche, les uns après les autres, les programmes électoraux grâce auxquels il a conquis et gardé le pouvoir. Elle trouve cela, si beau que dans son numéro de vendredi elle répète son article de la veille, afin d'édifier les feuilles bien pensantes.Nous sommes une feuille bien pensante. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Et nous sommes édifiés. Le parti catholique, depuis qu'il est au pouvoir, ouvre un œil vigilant sur les besoins du pays. Le bien du pays lui dicte son programme; il le réalise sans défaillance. N'avez-vous donc pas, ô irivole a Etoile » filante, réfléchi à ce fait qui devrait suffire à vous convaincre de la personnalité du programme catholique : toutes les réformes que vous reprochez à notre parti d'avoir réalisées comme contraires à ses promesses, vous et les vôtres avez fini par les combattre avec acharnement. Le parti catholique se fait un honneur d'avoir agi, à la différence des libéra-ux dont l'unique talent est l'éloquence et qui ont peur de l'action.Pendant trente ans le monde a avancé, des aspirations nouvelles se son! manifestées dans le pays, les besoins se sont développés et les circonstances extérieures ont changé. Pendant trente ans aussi des expériences ont été faites. Le parti catholique a tenu compte de tout cela et — nous ne craignons pa€ de le dire à la veille même ; d'une élection — il continuera à e» tenir compte dans l'avenir. Veut-on avoir un spécimen des ai^uments, de l'«« Etoile » ? Voici : « Avant 1884, écrit-elle, les cléricaux déclamaient contre l'esprit de centralisation et contre l'intervention de l'Etat, — de Monsieur l'Etat, comme le disait feu HaulleviMe — et depuis 1886 on les a vus entrer à pleines voiles-; dans la voie de l'interventionnisme. » C'est bien mal peindre la réalité. En matière sociale, le parti catholique s'est engagé • dans l'interventionnisme parce que l'expérience, due en grande partie au manchesté-rianisme des libéraux, démontrait que l'Etat devait intervenir. Par contre, ne le voyons-nous pas aujourd'hui même aller à l'autonomie de» chemins de fer et renoncer en 1911, ayant en vue le bien commun et le progrès, à un interventionnisme qui existait déjà en 18841 Les autres arguments de l'« Etoile » sont, à l'avenant. Voilà trente ans que le pays approuve le programme du parti catholique et les réalisations qu'il en donne. Cela aussi, confrère, est un argument ! CAZ. LE XX" SIÈCLE est lu pour sa I&U56B*IQUIR SIHlUîniIVW comme pour ses ItlFfPÎIÏÏIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES les allemands et notre politique au Congo —»o«— ENCOriE UN COLONIAL ALLEMAND QUI REND JUSTICE AUX BELGES On a vu hier comment le Dr Asmis, consul allemand à Borna, apprécie le travail des Belges au Congo. Ajoutons à cet avis celui d'un autre Allemand, M. Franz Kolbe, qui dans une revue i hebdomadaire : « Das grossere Deutsch-iand », prend carrément notre défense con-I tre certains reproches signalés jadis ici de M. Emile Zimmermann. On se rappelle que M. Zimmermann dans son étude intitulée : « Was ist uns Central Afri. •> ? » prétendait que la Belgique était ' animée d'intentions hostiles aux intérêts al-i lemands. ; Nous avons fait remarquer qu'en cela M. , Zimmermann se trompait complètement, j Nous sommes heureux de pouvoir lui oppo-' ser aujourd'hui l'opinion d'un écrivain alle-j niand mieux informé : 5 j « Je ne suis pas d'accord avec Zimmermann j dans son appréciation de l'attitude belge à i notre égard, écrit M. Kolbe. En effet, il ne j convient pas de reprocher constamment aux Belges qu'ils luttent contre nos efforts en matière de.voies de communication et qu'ils veulent nous « bluffer »; depuis l'avènement du Roi Albert, l'administration colonialç belge a travaillé avec une loyauté complète et avec beaucoup de zèle. Il résulte clairement des déclarations du Ministre Renkin au Parlement belge, que les Belges ne songent pas à s'isoler de l'Afrique Orientale allemande ». Nous constatons avec plaisir que M. Kolbe voit plus clair que M. Zimmermann et nous souhaitons que tous les coloniaux allemands se rendent compte à son exemple des véritables sentiments que nous nourrissons à l'endroit des Allemands comme de nos autres voisins. , A Q ^ LES HÉROS DE L'AIR M. Jean Aicaru pro .vjiiy.u.- nu discours à l'inauguration du monument Garros à Saint-Raphaël. LES RÉFLEXIONS DE M. GRAINDORGE La dette publique Notre dette publique a franchi le cap du quatrième milliard. C'est le cas de reprendre le mot de Thiers « Saluez ces rives, Mes sieurs, vous ne les reverrez plus ». Les grands travaux annoncés à Anvers et dans toutes les parties du pays nous permettent d'affirmer qu'on n'en restera pas longtemps à ce chiffre. Cela ne m'effraie pas. Le crédit est un puissant levier de prospérité économique, et ne pas y recourir serait compromettre le pa rachèvement de notre outillage, à la grande joie de nos concurrents étrangers. Mais il ne faut pas oublier, cependant, qu'une dette élevée grève le Trésor d'une charge annuelle lourde et surtout incompressible. 1m prudence est nécessaire, surtout dans une démocratie comme la nôtre où les problèmes finan ciers risquent de ne pas être discutés dans l'atmosphère sereine qui leur convient. Il faut notamment veiller de près à ce que les emprunts faits pour les régies soient vraiment productifs ; il faut veiller aussi éi ce que l'amortissement soit toujours assez rapide. La majeure partie de notre dette, plus de deux milliards et demi, a servi à constituer le capital de nos chemins de fer. La loi de « sagement prévu qu'ils devraient être à même de couvrir intégralement leurs char ges d'exploitation et leurs charges financières. Ce principe doit être maintenu avec énergie sous peine de laisser se creuser un gouffre où sombrerait l'équilibre budgétaire. Depuis quelque temps le déficit menace ?w-tre grande exploitation d'Etat; il faut à tout prix y porter remède par une. exploitation moins bureaucratique, jjlus dégagée des influences de la politique. Il faut la défendre contre le péril de la surcapitalisation. L'autonomie des chemins de fer doit être un des points essentiels du programme finan-\ cier de demain. [ Il y a lieu de s'occuper aussi de l'amortissement. A cet égard les mesures prises pour i couvrir certaines dépenses militaires faites ■ à charge du dernier budget extraordinaire ; sont hautement louables. Il fauelrait en g< ' nêraliser l'application. Toute dépense payé< t par l'emprunt doit être entièrement soldé< par des prélèvements successifs à charge du budget ordinaire de façon à ce que la dette soit éteinte au moment où la nécessité de transformations ou de renouvellements notables imposent un nouveau recours au crédit. La théorie de l'emprunt productif n'est saine que si l'on observe très strictement \ cette règle essentielle. 1 Feu le comte de Smet ne l'ignorait pas^ et pour la sanctionner, il avait proposé en 1003, le relèvement de la dotation d'amor | tissement. Il me disait même un jour qu'il aurait voulu voir consacrer à cet usage une grosse part des plus-values des impôts existants. J'ai vu avec plaisir que la section centrale qui a examiné le budget de la dette , avait songé à pousser le gouvernement dans cette voie. Il y a là quelque chose à faire pour consolider notre situation financière. J'ai souvent déploré que sur ce thème les meilleurs orateurs de Vopposition aient rempli leurs l discours de tant d'exagérations ridicule car la part de vérité que renferment leurs critiques reste noyée dans leur réquisitoire passionnée On devrait relire parfois, pour r s'en convaincre, les avertissements que M. Cooreman et M. De T^andslieere ont fait entendre jadis. Le peuple belge est un peuple de gens d'af-.faires.Il ne faut pas craindre de parler quelu : que peu de ces questions durant la campagne électorale. D'ailleurs, quelques chiffres bien alignés pousseront les candidats à mesurer leurs promesses, et montreront l'impuissance de nos adversaires à établir les voies et , moyens de leur programme. \ Mais en attendant., il faut mettre fin à cette surenchère qui marque la discussion \*actuelle des budgets. Le règlement de h' Chambre devrait, comme en Angleterre, déclarer non recevablee les amendements d'initiative parlementaire augmentant les charges publiques. Le gouvernement est responsable de l'équilibre des recettes et des dépenses. Il ne faut pas qu'on puisse impunément en proposer le bouleversement jiar une réclame tapageuse et sans mérite. Graïndorge. ï-m+m-î Dans les Airs UN DIRIGEABLE BELCE Depuis lundi, on effectue à Anvers des essais avec un dirigeable du type « Zodiac », dénommé «^Belgique », dirigeable souple, cubant près J'de 1,700 mètres et construit suivant les données de M. Adhémar de la Vaulx. Il a vogué au- ■ dessus d'Anvers et a fait le voyage Anvers-Malines et retour; il doit aller à Laeken, dit-on. Le gouvernement veut, paraît-il, faire l'acquisition de ce dirigeable, que. pilote actuellement M. Schelcher, de Paris, le même qui pi- J Iota le grand dirigeable rigide « Spiess », au moment de ses épreuves de réception par le i gouvernement français. j C'est le capitaine Segcr, de la compagnie des aérostiers du génie, qui accompagne M. Schel-cher dans ses épreuves. Le gouvernement belge en faisant l'acquisition du « Belgique » veut doter notre pays d'une navire-école-aérien qui | servira à la formation des officiers et mécani-! cien aéronautes. I — Le temps qu'il fait... et celui qu'il fera Uccle, vendredi matin. •; Une dépression ayant son centre inférieur à 743 mm. dans l'extrême nord du continent, s'étend sur l'océan au nord des Iles britanniques, la Scandinavie et le nord-ouest de la Russie. Par contre, de fortes pressions couvrent le centre, l'ouest et le sud de l'Europe, le maximum s'observant au large des côtes de la Bretagne (Brest 776 mm.). Le baromètre baisse sur la Russie septentrionale, le nord et le sud de la Scandinavie, la Baltique, Ja mer du Nord et l'Angleterre, ainsi que sur la péninsule hispanique et la Méditerranée; il monte partout ailleurs. En Belgique, le vent est faible d'entre sud-ouest et nord et la température est compris* entre 6°5 et 11°. Prévisions : vent nord-ouest, faible: couvert. La multiplication des signatures en faveur du S. U. pur et simple —»(>&>&)•—— Le citoyen Vandevelde se donne vainement beaucoup de peine pour s'expliquer le miracle de fflouscroii. L «u lioie que nous avons consacré aux ((prouesses» des. socialistes de Mouscron a touché au vif le citoyen Vandevelde. Impuissant à répondre, il a pris d'abord le parti de se taire, mais voici que ses amis l'ont obligé à rompre le silence et le pauvre citoyen nous adresse la lettre suivante : A Monsieur l'Editeur du journal « Le XX6 Siècle », à Bruxelles. Monsieur, 4- Dans le numéro de votre journal du dimah-clic 12 avril dernier, vous vous occupez de ma personne cji conclusion d'un article au sujet du pétitionnement en faveur du S. U. pur et simple et intitulé; : Le Miracle de Mouscron. Vous dites, dans cet écrit, tant de choses contraires à la-vérité, que ma conscience d'honnête homme ne peut s'empêcher de les relever dans votre journal même, dans l'intérêt de vos lecteurs qui, vivant loin de chez nous, pourraient peut-être ajbuter foi aux racontars absurdes de l'énigmatique « .ami » catholique de Mouscron', qui vous a induit en erreur en vous renseignant d'une façon vraiment trop cléricale, sur les choses du pétitionnemerit dans notre commune. Vous dites que le coup de collier donné par les socialistes mouscronnois n'est nullement en laveur du suffrage universel, mais simplement pour me citer à l'ordre du jour du Parti ouvrier belge et arriver ainsi à décrocher la première place sur la liste socialiste dans l'arrondissement de Courtrai en lieu et place de mon excel-elnt ami Auguste .Debunne. Vous vous trompez, Monsieur, et croyez-moi, l ami catholique qui vous a renseigné, me connaît bien mal s'il croit que j'ai de semblables desseins. ., la presse catholique de ma contrée la dit bien souvent, je suis un bon lieutenant du compagnon Debunne. Je défends sans ar-rierc-pensée cet homme vaillant et courageux qui a déjà rendu tant de services à notre Parti ouvrier. Il est mon ami, je n'ai nulle envie de le remplacer, ayant la conviction qu'il est le mieux qualifié de nous tous pour défendre la classe ouvrière de notre région au Parlement contre la réaction capitaliste et cléricale. Vous voudriez faire croire que je suis un ambitieux, un intrigant; vous n'y réussirez pas, les catholiques même qui me connaissent riront □e vos allégations. *^on,' jWonsièur, l'admirable coup de collier 3111 a été donné par les socialistes de Mouscron, qui doit diablement vous avoir effrayé, ainsi rjue vos amis réactionnaires, a été en faveur du suffrage universel, .en faveur de cette réforme si juste, 11 ai tient profondément au cœur de U population démocratique de ma commune. Ce coup de collier cité en exemple par l'organe ofnciel du Parti ouvrier, vous gêne, vous savez que le beau résultat acquis chez nous par e petitionnement est un stimulant pour ceux Je nos amis des contrées où le travail du péti-:ionncment n'est pas encore très avancé, et /ous cherchez, par des moyens bien piètres et ridicules, à en diminuer la portée. Vous 11e réussirez pas, chaque jour vous en donnera la preuve, et je 11e vous souhaite lu une seule chose, c'est que vous ne soyez pas .ondamno à porter sur votre dos les listes de Detitionnement qui seront prêtes pour novembre prochain. Vous dites qu'il y a des quartiers entiers qui 1 ont pas été visités à Mouscron par nos délégués; pourquoi ne pas les citer, ils ne sont pas si nombreux ; il n'y a pas cinquante ouvriers :hrétiens, dites-vous, qui ont signe. Alors, c'est Jonc que ceux qui l'ont fait, sont des anticlé ricaux, et il faut qu'ils soient bien nombreux à Mouscron. La Ligue ouvrière chrétienne, dites-vous, s'est déclarée contre le S. U. pur et simple. En :as de revision, elle désire « le vote des femmes -t une seconde voix au père de famille, ses nembres n'ont donc pu signer ». Voilà une chose que les gens de Mouscron ic seront pas fâchés de savoir; en effet, ce louveau système de vote plural par famille n'y ftait pas encore connu jusqu'à présent ! Le système de la iLigue ouvrière chrétienne era faire des gorges chaudes ! Il y a, à Mouscron, dites-vous, six cents amilles socialistes et vous voulez ainsi faire :roire à la faiblesse de notre organisation. Vôu-ez-rvous, Monsieur, accepter, contrairement à /os amis de Mouscron, qui s'y sont toujours re-u es, dè venir contrôler la force de notre Parti; lous vous offrons de prouver par les livres, les registres, etc., que nous a-vons près de 3,000 syndiqués, 1,300 coopérateurs, 901) lecteurs aux journaux « Le Peuple » et le « Vooruit », que nous avons obtenu 1,350 voix aux élections :ommunales de 1911. Vous connaissez un enfant de huit ans qui a signé; mais nommez-le donc cet enfant qui a ionné sa signature? Sur nos 5,183 signataires, 3,000 au moins ont *fé recueillies dans les usines à Roubaix et rourcoing, dites-vous; comment est-il possible le raconter semblable histoire; il y a deux mois lue le pétitionnement est terminé chez nous; si des signatures avaient été recueillies dans es usines du Nord de la France, où il y a, cer-:es, des catholiques de notre région occupés, )ensez=vous qu'ils auraient attendu s.i long-:emps pour dénoncer la chose. Vous savez bien que les listes de Mouscron /ont aller à la Chambre comme les autres, /ous avez des catholiques qui feront partie de a commission des pétitions; qu'ils recherchent lonc la signature de cet enfant de huit ans; qu'ils publient donc lès signatures de ces 3,000 ? !); citez donc les noms de nos hommes qui )nt fait signer dans les usines de France? Quel coup de massue pour le pétitionnement ! \'ous vous attendons à ce moment, nous vous Utendons à la preuve. Il n'y a que quelques libéraux qui aient si-jné, dites-vous, vous vous trompez, il y en a beaucoup, car n'oubliez pas . qu'aux élections :ommunales dernières, eux #ussi, ont obtenu 1,450 voix, ce qui fait 2,800 voix anticléricales. 1 Mouscron, tandis que vos-amis n'en ont obtenu que 2,600. Ah ! Nous avons l'habitude d'exagérer, vous «ous trompez. Vous aurez oeau dire et beau faire, nos 5,483 signatures sont là, elles émanent de socialistes, de libéraux, de catholiques, pas une 11'émane d'un Français, ni d'une personne habitant la France, ni de quelqu'un n'ayant pas 21 ans. Nous l'affirmons : elles sont toutes de Mouscron ; de 1,880 femmes et 3,603 hommes. Veuillez, je vous prie, Monsieur l'Editeur, insérer cette lettre, dans votre plus prochain numéro, conformément au droit que më confère la loi, à la même place, sous le même titre et en mêmes caractères que l'article à qui elle répond; vos lecteurs auront ainsi le plaisir de lire que. contrairement à ce que vous prétendez, le pétitionnement en faveur de la justice électorale marche à merveille. Je vous présente, Monsieur, mes salutations bien sincères. Jos. VANDEVEiLDE. Nous avons communiqué ce plaidoyer à notre ami de Mouscron qui va dire à nos lecteurs ce qu'il faut en penwr « 1

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes