Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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15 oktober 1915
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s.n. 1915, 15 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q23qv3d72f/
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2V ANNÉE.—Série nouvelle. - -N* 558 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Vendredi 15 Octobre 19151 , —- j. . — ' m PÉDACTION ^ADMINISTRATION giir ni de !a Bonne — LU HAYRE Téléphone: Le Havre n* 14.05 Directeur : FERMD HEDRAT fontes les communications concernan la rédaction doivent être adressée& o€%rue de la Bourse,Le Havre» LONDON OFFICE: 81 ,Panton Street (Leicester Square) s, w. LE XXe SIÈCLE Quotidien belge fUcsvre ABONNEMENTS Franoo 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trtmostrt Angleterre.... 2sh.6d. par mois. • .... 7 sh. Q d par trlrnestPft Hollande.. 1.25 florin par mois. » ..3.75 flor. par trimestre. Autres paya.. 3 fr. » par mois. *> ... 9 fr. » par trlmestwf PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du JournaJ au Havre ou à Londres Annonoe? 4' pages Ofr. 40 la ligne Patitesannonces4* page: Ofr.30lallgn» Les petites annoïices sont également reçues d la Société Européenne de publi-cité, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. L'Allemagne avant la guerre On ne peut se figurer la joie que tout Écrit, venu de France et d'Angleterre, causait 'en Belgique occupée. Le portrait de Guillaume II, traité de main de maître pat Ee baron Beyems, ministre de Belgique a Berlin avant la guerre, y parvint un mois après son apparition, dans la Revue des Deux-Mondes. On le lut à haute voix dans les cercles privés, on se le passa die main en main ; il fit le tour die Bruxelles et bien.-'tôt se répandit en province. On y admirait la vigueur classique du trait en même temps qùie la profondeur de l'observation, et powqèoi chercherais-je à le dissimuler, en était fort étonné de constater que nous possédions um dSp-lomate d'e talent sachant Exprimer sa pensée dans une forme parfaitement adéquate au sujet : concise, sobre, ■vigoureuse, coordonnée, qualités littéraires 'assez rares chez nous. On était flatté qu'à côté d'un ambassadeur de la haute valeua de M. Cambon, nous eussions eu uin ministre d'un tel médite. Lie baron Beyens nous faisait passer sur les autres. Dans le livre quie M. Beyens vient de publier : L'Allemagne avant la guerre ; les causes et les responsabilités, je relis, avec un plaisir nouveau, oe portrait, de grande «Dure. Je ne lis pas avec un intérêt moindre la suite de l'ouvrage : la famille impériale allemande, la Cour, le gouvernement, H'armée et la marine allemandes, le Reichs■ lag et les partis politiques, l'état des esprits, "la question du Maroc. la question d'Orient, fa semaine tragique, la neutralité belge. (partout on trouve la même clarté et! la a lieras force d'expression. Cette suite d'étalés restera sons doute le tableau le plus vrai, le plus vivant, le plus expressif de la situation et de l'état d'esprit de l'Allemagne à la veille du grand drame auquel inouïs participons aujourd'hui. L'auteur ne ■ s'est laissé aller ni au- ton du pamphlet, ni -ti celui du plaidoyer ; il a adopté le point de vue et le langage de l'historien et a pris grand soin do ne pas s'en écarter. 9 * i Mais de ce que M. Beyens établit, comme S sied, la hiérarchie des responsabilités, te humanitaires prennent texte pour nous revenir avec des turiutaines qui, avant la guerre, eurent pour résultat, ein France, et d'enltraver la diêfense natito-'«lale. Ils réunissant en un bouquet bien m'doarââ des phrases tirées çà et là du voisine et, en arrivent à cette conclusion qui est, il faut le dire, du baron Beyens lui-même : on aurait tort, de rendre toute l'Allemagne responsable des crimes commis par lies soudards et-de la guerre effroyable menée sur l'ordre des chefs de l'armée et de la marine... Cette conclusion appelle les réserves les plus expresses, car dès l'instant qu'on la ■l'ait sortir du domaine historique ; du moment qu'elle apparaît pour une autre cause ■ique pour mémoire, elle peut nous engager dans une voie où nous retrouverions tous -les mécomptes étant la France et nous avons tant souffert depuis plus d'un an. Qu'un peuple de près de soixante-dix ,millions d'habitants n'ait pas voulu _ unanimement la guerre ; que les uns l'aient moins désirée que les autres ; qu'une minorité, recrutée parmi les classes intellectuelles et dirigeantes, rêvant de victoires et d'agrandissements, passionnément désireuse de voir s'élever l'édifice colossal de l'hégémonie germanique, infectée d'une i-toine ou d'un mépris sans humes pour iceux qui n'ont pas l'honneur d'être Allemands ; que l'orgueil hypertrophié des ■professeurs ot des savants aient entraîné tout, un peuple, cela n'est contesté par personne. Mtais si la responsabilité n'est pas la même pour les uns que pour les autres, elle m'en existé pas moins à tous les diegrés. Mais, je le répète, cette constatation ne naous intéresse qu'au point de vue historique. Elle ne peut intervenir en aucune manière dans les délibérations où sera débattu le sort de l'Allemagne. Car si, avant fa guerre, le peuple allemand ne partageait pas les vues de la caste militaire, on peut affirmer que, depuis, il les a faites siennes, sans restriction ni réserve. L'Existence du bloc germanique est affirmée de toutes paris. I<e XX° Siècle rappelait, il y a quelques jours, qiu'à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de la fondation de la célèbre association germaniste : Alldeutsche Ver-baml. la Tœgtische Rundschau, de Berlin, déeiiu-ait n que tous les anciens adversaires de l'Association peuvent être considérés 'aujourd'hui comme des pangermanistes. car la glaerre a appris au peuple allemand tout entier à sentir et à. agir dans le sens pangennaniste ». Le député du Centre Erzberger, qui se il. Mi,ue pour catholique, déclarait, le 26 août 3913, au Journal de Bruxelles : " Vous pouvez être absolument tranquille et retint en Belgique quant aux intentions de S'Allcmàgne et quant aux mesures qu'elle a prises et qu'elle prendra, nous a dit M. Erzberger ; les bruits contraires proviennent de menées, de calomnies étrangères, ou bien ils sont provoqués iPar dos propos, dus écrits de personnages sans ee-ficnsabilité officielle, sans autorité ni influence '■n Allemagne, et notamment sans aucun appui .linILS les partis politiques organisés ; il s'agit donc, dans ce dernier cas, de vues personnelles •-t absolument isolées, qui n'engagent que leurs ailleurs et qui sont expressément contredites par miiconque a voix au chapitre à n'importe quel tit'-e dans le monde officiel. » Depuis, il a approuvé, en les défendant, les massacres commis par ses compatriotes r-n Belgique.; il n'a manifesté aucune réprobation quant à la façon dont, nos prêtres Mit été traités et il parle même de nous f.'inexer I Bapuis la guerre, le dlroit dès gjsnis est devenu lettre morte pour tout le Centre allemand comme pour M. Erzber-Ber.S* * * Bans une substantielle étude Que publie fa Picvue des Deux-Mondes, M. Jean Bour-jjea.ii démontrait l'autre jour que Les socialisées sont logés à la même enseigne. Un îjoùvel esprit s'est révélé d'un socialisme (l'affairés, mil^rlste et colonial, teuto-niane eit détrousseur. T>a classe des, tra-vail'leurs allemands, disent ses porOe-pairole, sent la. nécessité de changer d'attl-Me." envers le militarisme ; elle a un intérêt vital à briser pour t'ouicurs les entraves jjuê le capital anglais apporte à l'industrie «ationale e,b au commerce allemand. Une diôfaite porterait un coup TataT au dévelop-1 pement des unions. La prise d'Anvers fut cô'léhrée comme une victoire syndicale, comme un gage die la future annexion de la Belgique; Et l'esprit des soldats est souvent pire gue celui des chefs. En dépit de l'éducation que les socialistes se vantent de donner à la classe ouvrière, à Gand, à Bruxelles, les Belges furent obligés de fermer Je restaurant coopératif et les salles de réunions aux camarades syndiqués sous F uniforme allemand qui, pleins d'arrogance, discutaient avec eux et Leur réclamaient, par une atroce plaisanterie, le vialicum ou secours die route aoqped les ouvriers de passage ont droit en vertu des conventions internationales. De) quelque côté qu'on se tourne, c'est le même esprit de pangermanisme féroce que l'on aperçoit, dans toutes les couches de la société allemande. Que nous importe, dés lors, q|u«e l'Alle-maiginie tout etoî&sène n'ait pas voulu cette guerre atroce, sii ce n'est à un point de vue strictement historique ? Il est inutile de solliciter Les textes du baron Beyens qui a parlé avec une impartialité à. laquelle il faut rendre hommage, pour nous préparer à retomber dans les erreurs anciennes. L'autorité que le baron Beyens a acquise comme diplomate et comme historien ne peut servir d'argument à ceux qui voudraient encore nous imposer-Leurs biMevesôes humanitaires, malgré les lourdes responsabilités quà pèsent sur eux. Maurice des OMBIAUX. Plis fle 5-000 civilsBelps ont été massacrés par les troupes allemandes Des napports officiels parvenus, à l'heure actuelle au gouvernement belge, il résulte que les soldats prussiens, sur l'ordre de leurs chefs, ont fusillé en Belgique plus de 5,000 civils t Ce chiffre n'est qu'approximatif et — hélas I — provisoire, car de nombreuses administrations craignant des représailles — et combien elles sont excusables de se méfier ! — n'ont pas osé" dresser de rapports Officiels à cet égard. Voici les chiffres connus en ce moment : Anvers 200 Bnabant -.. 800 Flandres . 100 Hainaut 400 Liage 845 Limbourg 40 Luxembourg ...... 1000 NTT-T 1800 / _ __ ; _ .. ( .. Voilà l'humanité de la~gûérre allemande... Cil ifrt tfes ligne? kljt; ! Jsspe krltts et Ssssl ))0« NOS AVIATEURS LANCENT DES DRAPEAUX ET DES JOURNAUX (De notre envoyé spécial a-u front) J'avais quitté jeudi soir les aviateurs Robin et Castiau en prenant rendez-vous avec eux pour le lendemain matin à la plaine d'aviation d'où les deux aimis devaient partir pour... Anvers. Le vendredi .un brouillard, genre Londres, rendait toute tentative impossible. Le samedi, il en fut de même et la matinée du dimanche ne valut guère mieux. Le lundi matin, comme il faisait superbe, je m'adresse au commandant WaJiis, qui est à la tête de notre aviation. — E^t-oe pour aujourd'hui, |mon .commandant, le raid sur Anvers ? — Réussi hier après-midi, mon cher ! Le dépit de n'avoir pu assister au départ et à l'arrivée de ces braves frères siamois de l'aviation a été largement compensé par la satisfaction d'apprendre leur succès. Vingt minutes après cotte conversation, j'avais le plaisir de joindre mes félicitations à celles de tous ceux qui savent combien est difficile et dangereux un raid de ce genre. L'appareil qui a servi à-accomplir ce nouveau tour de force est en effet percé de deux balles dont l'une est passée à quinze ou vingt centimètres de l'endroit où se trouve l'observateur. Quand je dis ci percé », j'ai d'ailleurs tort, car les trous ont déjà été bouchés au moyen d'une pièce, à peu près comme se bouchent les trous des chambres à air. Nos audacieux officiers c>nt suivi le littoral jusqu'à hauteur de Zeebrugge puis ont piqué droit sur Anvers en laissant Bruges au sud. Canonnade, mitraillade et fusillade n'ont cessé de faire rage entre la mer et Bruges. Arrivés à proximité du territoire hollandais, non loin du Sas-de-Gand, ils sont redescendus un peu vers le sud pour éviter —■ souci inconnu des aviateurs boches — de survoler le territoire néerlandais, puis ils ont continué leur route. Les méandres de l'Escaut, la cathédrale d'Anvers, les tanks dlîoboken, les chantiers Cockerill empanachés de fumée, la gare centrale, les boulevards pres<rue déserts, mais où circulent quelques tramways électriques. attirent leur attention. Un gigantesepie drapeau belge et cent vingt-cinq journaux — parmi lesquels, naturellement, quelques numéros du n XX' Siècle » — donnant des détails sur la victoire en Champagne et le débarquement à Salonique, sont semés sur la ville. Pas un coup de canon. Notre oiseau prit ensuite son vol vers Gand où grouillait une foule énorme. Là aussi des journaux furent , jetés avec une longue flamme tricolore portant l'inscription : « Ziî zullen hem niet terranen"! » — Ils ne le dompteront pas ! Le retour s'acheva dans la brume, sans encombras, à part l'inévitable et furieuse canonnade à la traversée des lignes. A. MATAGNE. j SOIRÉE ANNIVERSAIRE UNE DÉMARCHE DÉLICATE DU CONTRE-AMIRAL BIARI La soirée du 13 octobre 1915, anniversairi inoubliable de poignantes douleurs pour le: exilés 'de 1914, vient de leur donner à Sainte Adresse une émotion, prélude de la grandi joie que nous font prévoir les récents succè: de nos alliés. Au moment où notre drapeau allait s'a baisser du mât où il flotte chaque jour ave-tant de fierté, le contre-amiral Biard, gou verneur militaire du Havre, parut, inatten du, dans la cour du ministère de Aa guerre pour rendre personnellement hommage i notre emblème national. Contrairement à l'usage qui fait saluer ei silence la descente du drapeau, le colone comte de Grunne, commandant territnrc.l i epéta les acclamations qui, charpie matin accueillent les couleurs beJges au momen où elles se détachent sur fhorizon de l'es t usure de la Seine. « Vive la France ! Vivi ta Belgique ! Vive le roi ! » répétèrent avei enthousiasme l'amiral gouverneur, ains que tous les officiers et fonctionnaires di ministère de la guerre. le clairon venait de terminer sa sonrrerii quand I amiral, s'approchant du comman da.nt territorial belge, lui exprima en terme: -emus 1 impression que cette cérémonie ve naat do lui faire éprouver, ainsi que la pro ■fonde Sympathie qu'il ressent pour la Belgi que et son roi, dont « la France n'oublien lamais l'héroïque loyauté ii. Après des remerciements respectueux adressés au nom de tout le personnel pré sent par Je colonel comte de Grunne, M Buisseret, secrétaire général, et le comman danf Magnin, ff. de directeur général, pré séritèrent au gouverneur le personnel civi et, militaire du département de la guerre Chacun se sentait heureux et fier de cetti lumineuse soirée du 13 octobre 1915 hier différente de celle triste et brumeuse'du 1! octobre 1914. I \E MANIFESTATION DE SYMPATHII AU CONSEIL MUNICIPAL Au même moment, M. Morgand, maire di Havre, ouvrait la séance du conseil municipal par une allocution pleine de tact et de sympathie à l'égard de notre pays : « Il y a un an, messieurs, dit M. Morgand que le gouvernement belge a fait le granc Honneur à la France, et au Havre en particulier, de fixer temporairement son siège dans notre ville. » A l'occasion de cet anniversaire M. Van de Vyvère, ministre-des finances, et M. Hubert, ministre du travail, délégués par leurs "ollègues, sont venus me prier d'exprimer île noiiveau à l'administration et au conseil municipal les vifs remerciements du gouvernement belge pour l'accueil qui leur a été ■ait au Havre nar les représentants de la Cité. ■i MM. les ministres m'ont déclaré combien les membres du gouvernement belge étaient reconnaissants à la population du Havre de la sympathie que celle-ci n'a cessé de témoigner aux Belges nombreux qui résident dans notre ville. 'i Après avoir remercié MM. Van de Vyvère et Hubert, de leur démarche, à laquelle la municipalité était, très sensible, je leur ai exprimé, au nom de vous tous, messiùur? les vieux ardents qu'avec l'unanimité de nos concitoyens nous formons pour que la Bel-"jque soit restaurée! prochainement dans sa pleine souveraineté. » Le conseil municipal s'est associé par des annlaudisscments unanimes à cette manifestation de sympathie. Tous les Belges en seront profondément reconnaissants aux membres de la municinalité havraise. LES FAITSDU JOUR >/0« \ La Correspondenza de Rome affirme que te Pape a écrit personnellement au sultan au sujet des massa-cres d'Arménie, et qu'il a reçu l'assurance que ces massacres allaient immédiatement prendre {in. D'autre part, le ministre des Etats-Unis à Çonstantinople a informé son gouvernement que les massacres ont repris avec une nouvelle violence depuis que la Bulgarie a fait cause commune avec les empires du centre et lu Turquie. Les Allemands, eux, sont tous d'accord pour applaudir aux massacres. Comme la Kœlnische Volkszeitung et les Hamburger Nachrichten, la Deutsche Tageszeitung écrit qu'il n'y a pas lieu de parler de « meurtres n ou d'u atrocités ». « Ce sont des décisions gouvernementales justifiées et nécessaires » IWWWWW1 Suivant le correspondant parlementaire du Daily News, les ministres anglais favorables au système de la conscription ont déclaré, dans une réunion du cabinet tenue mardi, que la conscription devait être adoptée dès maintenant. MM. Winston Churchill et lord Curzon sont les plus avancés des n conscriptionnistes ». M. Lloyd George est un peu lAus modéré. On croit que lord Kitchener incline dès maintenant davantage vers leur manière de voir. WVWWVW1 L'ambassade des Etats-Uïiis d'Amérique il Paris vient de faire connaître au ministère des Affaires étrangères que, malgré les efforts et les protestations du consul général £les Etats-Unis à Beyrouth, les scellés américains apposés sur le consulat de France en celte ville ont été violés par les autorités turques, qui ont commencé l'exa-men des archives. IWWWVWV On mande de Petrograd que des changements ministériels se produiront encore prochainement. Trois ministres appartenant à la fraction libérale du cabinet, MM. Kri-vochéine, ministre de l'Agriculture ; Sgna-lioff, ministre de l'Instruction publique, et le contrôleur général Haritonoff auraient Oonné leur démissionl qui n'aurait pas encore été acceptée . (IWWWM TJe rjouvef-nemeial ties Etats-Unis vient l'adresser au gouvernement allemand une nouvelle note. déclarant, à propos du P.-Frye, que l'Allemagne ne veut couler les wûssaaiux américains, même chargés de contrebande, si la sécurité de l'équipage l'est pas assurée et qu'il ne suffit pas pour -ela que les équipages soient descendus tons les canots de sauvetage. LA SITUATION MILITAIRE Jeudi 14 octobre, midi > La guerre est arrivée pour nos ennemis à ) son point, oulminant : il leur faut à tout . prix, sur le front occidental, arrêter l'offen- > sive franco-britannique qui a mis à mal i leurs lignes sur deux vastes secteurs ; sur le front'de Russie, garder leurs conquêtes et - interdire aux armées moscovites toute ini-; tiative d'opérations ; sur le front du Danube, . pousser droit vers Sofia et Çonstantinople. . Le lemps presse moins les Alliés, sauf cependant sur le Vardar. où leur arrivée en [ masse est attendue impatiemment par la vaillante armée serbe qui continue à éton-i ner le monde nar ses expioits. Hue la route I de Constantinonle puisse être barrée aux Austro-Allemands et la guerre sera virtuellement gagnée "ar les Alliés, puisque le cer-[ cie de fer se refermera sur les Empires centraux. Sinon, une muraille se dressera qui . coupera en deux l'effort total des Alliés, dont ; la jonction ne pourra plus se faire que sur le j théâtre excentrique de Bagdad et de Mos-soul ; ce sera le retardement indéfini du ravitaillement abondant de la Russie et la conclusion victorieuse de la guerre reportée à une date lointaine. Pour triompher des difficultés de l'heure, les Allemands font des sacrifices sanglants en Artois, en Champagne, en Russie, en Serbie. En Artois et en Champagne, l'échec de leurs contre-attaques est patent et leur première ligne rompue reste rompue. En Russie, ils s'épuisent en vains efforts devant Dwinsk, cèdent un peu de terrain au centre et subissent des échecs en Galicie. En Serbie, ils paient cher charme pouce de terrain conquis au sud du Danube. Les avis sont fort partagés sur le point de savoir si les Serbes pourront continuer à interdire la jonction des Austro-Allemands et des Bulgares par Ja vallée du Timok. Les faits sont ceux-ci : une distance de 120 à 130 kilomètres séparent sur ce point les avants gardes du maréchal von Mackensen et celles du roi Ferdinand. Le "avs à traverser est difficile et l'on doit donc compter crue, même sans eombast, il y a une semaine de marche entre les deux armées. A sunnoser même que cette jonction s'aooomjpllt, il faudrait se garder d'en conclure, malgré la gravité que présenterait pareil événement, que la route de Çonstantinople serait ouverte au kaiser. L'armée serbe occuperait toujours la ligne ferrée de Nisch à Çonstantinople et le corps expéditionnaire franco-britannirrue, partant en offensive, menacerait directement cette voie. Mais tout ceci n'est que nré-visien et n'est dit que pour qu'on ne se jette pas immédiatement aux extrêmes alors que les opérations ne viennent que de commencer. Paul Croliaert. loi souveaus timbras Un NOUVEAU BUREAU POSTAL BELGE A SAINTE-ADRESSE Aujourd'hui 15 courant s'ouvre le nouveau bureau postait, exclusivement bel^e, de Sainte-Adresse. Ce bureau est établi au rez-de-chaussée diu bâtiment occupé pnr les Ministères, Place Frédéric-Sauvage. Il lera usage, pour l'oblitération des valeurs ^asiates neiges? i'u? tAmibre à date : « Ste Adresse Poste Belge ; Balgisotie Post. » C'est également "injourd'hui que "S opère la mise eh circulation des nouveaux timbres créés par l'arrêté royal dont nous avons parlé récemment, ainsi que le de-clascemont de toutes les valeurs postales employées jusqu'ici à. l'exception toutefois des timbres de la Croix-Rouge. Le guichet de débit de timbres belges qui fonctionnait au bureau postal français dit « Havre-Spécial », dans une dépendance du Palais des Régates, est supprimé. L'obligation, pour le Gouvernement de créer une nouvelle série de valeurs postales a été, rappelons-le, la conséquence de nombreux vols de timbres opérés par les Allemands en Belgique et de leur vente ù vil prix en Allemagne et dans les pays neutres. La nouvelle série de valeurs postales oomprend, outre les valeirs actuellement en usage, un timbre de 15 centimes et un timbre de 10 francs. Los timbres de 1, 2, 5, 10, 15, 20 et 25 centimes ont été fabriqués on typographie, à l'effigie du Roi, en petit format et chacun en une seule couleur. Tous los autres ont été exécutés par le procédé de la taille douce. Les timbres de 35, 40 et 50 centimes sont ue dimensions moyennes et gravés en noir avec encadrement en couleur. Ils représentent des monuments détruits par lis Aliénants : respectivement les Halles d'Yipres, la Collégiale de Dinaat avec le rocher de la citadelle et le paysage qui l'entourait, et les Halles de l'Université de Louvain Les timbres de 1, 2, 5 et 10 francs sent du grand finnait, .gravés en une seule couleur. Los trois premiers représentent d-» vignettes oommémorant respectivement le pli'-j important évènomeoit économique de notre histoire : l'affranchisemnt de t'Iis cawt en 1862, — le plus important évte»-ment de notre politique extérieure : la re prise du Congo, —• ot le plus important événement de nos annales contemporaines • la fiierr;, symbolisée par la remise du dro-K-tu par le Rui à ses troupes sur le perron de l'hôtel-de ville de Fumes. Le timbre .e 10 francs roprésente les effigies dos trois roi des Belges. Enfin tes njuvelP's cartes postîlej d- ■> et de 10 centimes et les cartes-lettres de 10 et de 25 centimes ont été exécutées en typographie avec des vignettes sembla tiles à celles des timbres des valeurs correspon daintes. Les Belges repoussent une attaque d'infanterie 13 octobre. Artillerie ennemie très active sur tout le front. Bombardement de Fumes, Pervvte Rousdamme, Caeslterke, Reninjhe, \nri-schoote et Oost-Vleteren. Nos batteries ont exécuté, des tirs de représailles sur les cantonnements de Leke, Saint-Pierrc-Capelle et Bultchoelc. Elles ont dispersé des groupes de fantassins sur divers points du front. Une petite attaque d'infanterie a été facilement repoussée par le feu. LA SERBIE FAIT APPEL A LA GRECE La Grèce répond : neutralité Le gouvernement serbe a fait connaître dimanche soir au cabinet d'Atihènes, par l'intermédiaire du ministre de Grèce à Nisch, que les trouipes bulgares avaient commencé les hostilités et s'est informé de l'attitude que la Grèce comptait observer, étant donné son traité d'alliance avec la Serbie. Le gouvernement grec a donné" mardi sa réponse au gouvernement serbe. Le gouvernement grec considère que le cas actuel n'implique pas le « casus fœde-ris » prévu par le traité d'alliance. Le traité gréco-serbe, de nature essentiellement balkanique, ne prévoit pas, dit-il, le cas où la Bulgarie, alliée à deux grandes puissances, attaquerait la Serbie conjointement avec elles. Le conflit actuel n'est donc pas une guerre balkanique, mais un épisode de la conflagration générale. La Grèce, qui demeure l'alliée de la Serbie, croit que sa neutralité armée et vigilante sert les intérêts des deux pays et lui permet, en sauvegardant ses intérêts vitaux, de protéger le cas échéant ceux qui lui sont communs avec la Serbie. L'on mande de Turin, à ce propos, cfue le prince Georges de Grèce a fait parvenir à son frère, le roi Constantin, une dépêche en langage clair, lui demandant de faire honneur a,ux engagements pris à l'égard de la Serbie, ,e>n déclarant la guerre à la Bul-gariaD'après l'envoyé spécial du « Petit Parisien », M. Pachitch, devant le refus de la Grèce d'aider la Serbie, aurait l'intention de publier le traité d'alliance conclu entre fes deux puissances. SALONIQUE, VILLE MILITAIRE COSMOPOLITE L aspect de Salonique est devenu1 très curieux; les mes de la ville sont emplies de soldats grecs, anglais, français. Parmi ces derniers se trouvent beaucoup de Sénégalais et de zouaves. La nuit, des patrouilles mixtes, composées de Grecs, et de Français, ou de Grecs et d'Anglais,circulent dans tous les quartiers. Des troupes grecques traversent journel-lement Salonique; elles sont envovées vers la frontière. De nombreux officiers serbes sont arrivés dans la ville. Ils déclarent que les Austro- i Allemands ont employé plus de cent ca- ! nons devant Belgrade. Ils affirment être surs du succès, pourvu que les secours de la Quadruple Entente 'arrivent! .prompte-ment. « La Turquie a concentré deux divisions dans la région de Sufli dans le but de secourir les Bulgares si les alliés débarquent à Dedeagatch. LE TEXTE DU TRAITE GERMANO-BULGARE La presse venizeliste d'Athènes publie le texte du traité secret germano-bulgare, dont l'existence a été nié par la légation d Allemagne à Sofia. Voici les promesses faites par la Bulgarie à l'Allemagne : i aa A^,a attaquera lar É-félrbie avec 100,000 hommes pendant que les Austro-Allemands l'attaqueront par le nord. 2. La Bulgarie mettra tous ses chemins de fer à la disposition des autorités militaires austro-allemandes. gen? .re^our' les Austro-Allemands s'enga- 1. A attaquer la Serbie avec 300,000 hommes ] . 2. A attaquer la Roumanie avec une force égale si cclle-ci se déclare contre la Bulgarie ; 3. A offrir sa médiation pour le ca.» où la Grece bougerait ; 4 A donner son appui diplomatique à la Bulgarie pour régler la question de Do-brouja ; 5. A céder à la Bulgarie toute la Macédoine serbe et le territoire de la vieille Serbie jusqu'à la rivière Morava. UNE RENCONTRE A LA FRONTIERE GRECO BULGARE ? L'h Idea Nazionale » apprend de Bucarest que des comitadjis bulgares ont pénétré en territoire grec près de Gumuldjina Les troupes grecques ont immédiatement occupe la zone neutre réservée à la frontière commune et ont engagé un violent combat avec les bandes ennemies. LE COMMANDEMENT SES ALLIÉS Le général Cherfils, dans 1'» Echo de Paris », parle d'une information selon laquelle le grand-duc Nicolas est attendu en Serbie pour y exercer le commandement suprême des années alliées. Le général Sarrail, commandant en chef du corps expéditionnaire français en Orient, est arrivé à Salonique. La population et les autorités civiles et militaires lu' ont fait le plus chaleureux accueil. Des aviateurs alliés bombardent Gaad et Mrodé LES HANGARS D'AVIATION SONT DETRUITS L'« Echo belge » apprend de Sas-van-Gent que plusieurs avions alliés ont bombardé Gand et Gontrode, vendredi dernier, dans l'intention de détruire les hangars d'aviation de Gand. Le résultat du bombardement fut excellent; tous, les hangars, avec ce qu'ils contenaient, furent détruits et une douzaine de maisons environ prirent feu. Les Allemand® ouvrirent le feu contre les aviateurs, mais ceux-ci échappèrent tous, à la grande satisfaction des spectateurs, qui assistèrent avec intérêt à la lutte depuis le commencement jusqu'à la fin. Lundi matin, un autre aviateur survola la région orientale de la Flandre et Gand, puis il disparut dans la direction d'Anveré et d'Ostende. i DERNIÈRE HEURE Communiqué officiel français Paris, le 14 octobre, 15 heures. EN ARTOIS, les combats d'artillerie, poursuivis de part et d'autre au cours cle la nuit, ont été particulièrement violents au nonl-ouest de la cote 140, entre Souciiez et Givenchy. La lutte de tranchée à tranchée, il coups de bombes et de torpilles, est restée très active DANS LA REGION DE LIIIONS. EN CHAMPAGNE, l'ennemi dirige sui\ notre arrière-front des tirs suffocants ausi quels nos Zontre-batleries, partout, ripostent. Une attaque allemande, sur le bois i l'ouest de Tahure, a été repoussée par notre feu. Canonnade réciproque presque continue EN LORRAINE, dans la région de Reilloni Leintrey. LA POLICE DES ALLIÉS DANS LA MÉDITERRANÉE Athènes, 14 octobre. — D'après VEnïbros, le cargo-boat Antonios, veinant de Marseille^ a été visité, près de Messine, par un coa* tre-torpijleiur italien. Le vapeur Meine. battant pavillon améri» cain, mais appartenant à un armateur grec, a été arrêté près dte DÎédéagatch a* coudait à Moudros. La loi martiale est appliquée à Saloniqu# depuis hier. LE ROI DR^SBBIE AU FRONT Milan, 14 octobre. — On mande dè Salo< rnque au Secolo que le roi Pierre I" de Seiv bie, ifuoïifue malade, a insisté jpour être conduit sur le front* en vue d'encourager ses troupes.. DANS LE HAUT COMMANDEMENT MILITAIRE EN GRECE Athènes, lt octobre. — Le prince Nice* las est nommé gouverneur militaire dani 'a zone de l'intérieur. _ - _ i w Use victoire du gouvernement à la Chambre française »o« UN-ORDRE DU JOUR DE CONFIANCE EST VOTÉ PAR 372 VOIX CONTRE; 9 La Chambre française a entendu, dan* sa séance de mercredi après-midi, une inl terpellation de M. Painlevé sur la politique du gouvernement français en matière da défense nationale. Le député radical-socialiste du 5* arrondis* sèment de Paris, après avoir déclaré que lat question de l'onportunité du débarquement à Salonique ne se pose "lus, a demandé au gouvernement quelles mesures avaient été prises pour assurer aux efforts communs des Alliés la coordination nécessaire. Cetta question, dit-il en terminant, est particulièrement opportune en ce qui concerne Iea efforts entrepris par les Allemands poue donner la main à la Turquie. M. Jules Delahàye^royaliste, prit ensuite! la parole et critiqua vivement, et au milieu des protestations de nombreux députés, l'imprévoyance du gouvernement-Toutes !fi?» erreurs, dit-il, proviennent de l'instabilité du régime. M. Viviani monta alors h la tribune et, après avoir rendu hommage aux efforts des commissions parlementaires pour aider W gouvernement, se refusa nettement à donner à M. Painlevé les renseignements d'oi* dre diplomatique et militaire au sujet dèd opérations des Alliés dans les Balkans. « La gouvernement, déclara-t-il, n'a ni le pouvoir* ni le droit de répondre à des cruestions d<j ce genre... Le devoir du gouvernement étail formel : il fallait intervenir. » M. Painlevé ayant insisté, la question du comité secret fut soulevée ; mais M. Viviani se refusa à parler en comité secret et posà< nettement sur ce terrain la question de confiance.Le dénuté socialiste Renaudel déposa, ea reponse_ à cette déclaration, une proposition' de comité secret : la Chambre donna raison à M. Viviani, et cette proposition fut rejetéï par 303 voix contre 190. Une intervention de M. Pugliesi-Conti, député nationaliste de Paris, dégénéra en un incident très vif au cours duquel M. Descha» nel dut suspendre la séance. M. Pugliesi-Canti ayant persisté à rester à la tribune* se vit appliquer une mesure disciplinaire I la censure. A la reprise, après que MM. Driant, Pair» levé, Denvs Cochin et d'autres aient expl» épié leur vote, l'ordre du jour de confiance fut mis aux voix. Sur 381 membres présents, 372 accondièrent leur vote au gouvernement et neuf lui refusèrent leur cow fiance. La séance fut levée à neuf heures et demi* du soir. LA DEMISSION DE M. DELCASSG Ce n'est pas sans un sentiment de tris* fesse que les amis de la France auront appris la démission de M. Delcassé, ministra" des affaires étrangères. Si notre qualité d'étranger ne nous permet pas de parler à* ce propos avec toute la liberté nécessaire^ elle ne nous interdit pas de rendre hommage à l'homme d'Etat qui, en resserrant l'alliance de la Russie avec la France et en pré-parant l'Entente cordiale, a miné, à plusieurs années d'avance, Hes desseins da l'impérialisme allemand et permis à l'Eue rope de résister victorieusement à l'agression austro-allemande. On se souvient qu'après la bataille de Canne, le Sénat romain dépêcha au consul vaincu des envoyés qui le félicitèrent, de n'avoir point désespéré de la République. Il est. permis de douter que les démocraties modernes soient capa? bles de pareils sentiments et de pareils gestes. Nos hommes d'Etat ont beau remporter des victoires et sauver leur pays f au premier insuccès, fût-il simplement anna> rent, il se trouve des gens pour demande* leur tête.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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