Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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05 februari 1917
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s.n. 1917, 05 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v69862cm4m/
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zs* ANNEE — Série nouvelle — N° 81U Le Numéro 10 Centimes (5 Centimes au Front) LUNDI 5 FEVRIER 1917, RÉDACTION & ADMINISTRATION S3, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 p a H I s Téléphone : Gutenberg I39-6S BUREAUX AU HAVRE: 28'", rue de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n° 64 BELGE 1 LONDON OFFICE : 21, PANTON STREET Leicester Square, S. W. Directeur : FERNAND NEllRAY LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS France...S. 2fr.50 pan mois » 7 fr.50 par trimestre Angleterre. 2sh. 6d. par mois » . 7sh,Gd. partrimestre Autres pays 3 fr.— par mois » 9 fr.— par trimestre PUBLICITÉ S'aâresstr à l'Administration da Journal ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également Ttçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Commit la Belgipe t laine démarche des ambassadeurs j j neutres à Bruxelles auprès du roi d'Espagne f Nous avons dit hier dans noire « Der-1nière heure » que l'ambassadeur d Ls-pagne à Bruxelles avait adressé à son touverain un appel émouvant _ en faveur :dii ravitaillement de la Belgique occupée. Les ambassadeurs des ttats-Lnis, \d'Espagne et le ministre de Hollande a lBruxelles avaient été convoqués à Berlin par le gouvernement allemand. C'est à 1l'issue de cette réunion que les deux ambassadeurs et le ministre ont délibéré et sont convenus d'adresser à leurs sou- p 'verains et chef d'Etat des télégrammes j identiques. Voici le texte du télégramme n [envoyé à Madrid par l-ambassadeur jef'Espagne : a Sire, Le gouvernement allemand nous a ' 'donné connaissance de la communies- ^ tion faite par le ministre des Affaires étrangères à l'ambassade des Etats-Unis ^ ià Berlin, de laquelle il résulte que les (. ■puissances centrales déclarent le blocus maritime des côtes anglaises, françaises r ret italiennes. (l Jusqu'à présent, les navires de la Commission de secours pour la Belgique, | porteurs des approvisionnements desti- '• nés au peuple belge et aux régions en-•vahies de la France, devaient, suivant les ^ irègles imposées par le gouvernement a Ibritannique, faire escale dans un port ianglais quelconque, afln que ledit gou- l rvernement pût s'assurer que ces navires t ine transportaient pas de contrebande de s | guerre. ' Dans les circonstances et les condi- J fiions actuelles, l'observation de cette me-isure entraînerait la suppression du ra- t fvitaiiiement de ces gens déjà si éprouvés (J par la guerre. c D'accord avec mes collègues des Etats- ( Unis et de Hollande, qui adressent à leurs chefs d'Etat une demande identique, jnous supplions Votre Majesté de bien » [vouloir intercéder personnellement au- j près de Sa Majesté britannique et de son gouvernement, pour que ce dernier ne mette pas d'entrave au ravitaillement de la Belgique et du nord de la France.Cette grande œuvre humanitaire, établie sous j le haut patronage de Votre Majesté, a jus , qu'ici empêché de périr sept millions < de Belges et plus de dix millions de < Français et il est indispensable qu'elle continue sa tâche dont l'accomplisse- ! ment devient plus urgent encore au ' cours de cet hiver rigoureux qui rend ;plus pénible que jamais la situation de ces malheureuses populations civiles. ! Jusqu'ici, la visite des navires devait , 'avoir lieu dans un port anglais. Elle , pourrait maintenant se faire soit au port d'embarquement, soit au port d'arrivée ! en Hollande. La haute intervention que nous sollicitons de Votre Majesté sera une nouvelle grâce que votre générosité et votre munificence auront obtenue en faveur de ces malheureuses populations belges et •françaises qui sont déjà si reconnaissantes à Votre Majesté pour sa constante intervention en leur faveur. VlLLALOBAP.. .. ♦ •>♦<»■♦■ . Utile es! la te de la fila améïiàe 1 \,a marine de guerre des Etats-Unis esi importante non seulement par le vaste programme qu'elle a entrepris, mais encore par ses navires existants. Elle possède actuellement quarante cuirassés prêts, dont beaucoup sont considérés comme des engins de guerre remarquables. La marine américaine a, dès la première heure, adopté le navire à type unique de grosse artillerie Elle se compose, comme dreadnoughts, 'de quatre séries de deux navires, la première, de 17.900 tonnes, portant huit pièces de 305 ; la seconde de 22.400 tonnes, et la troisième, de 23.400 tonnes, portant dix pièces de 305, et la dernière, de 27.700 tonnes, avec douze pièces de 305. Les navires des séries suivantes, qui jont 27.000 et 28.000 tonnes de déplacement, portent dix canons de 356 millimètres, puis avec la Pensylvania et VArizona, qui ont rejoint la flotte en 191G, l'armement est porté à douze pièces ide 35G millimètres. j Comme unités légères, on trouve un groupe de trois petits croiseurs d'un déplacement de 4.700 tonnes, donnant 25 nœuds de vitesse ; soixante et un destroyers, qu'il y a lieu de répartir en deux (groupes ; trente-six d'un déplacement de fc420 à 900 tonnes et d'une vitesse légèrement inférieure à 30 nœuds, et vingt-'cinq d'un déplacement de 900 à 1.050 •tonnes, ayant une vitesse un peu supérieure à 30 nœuds. 1 Enfin, la marine américaine a maintenant en service une cinquantaine de $ous-marins de types divers ls semaine fie succès ! Dsips suf l'Tser Tandis que nos troupes repous- ^ saient les attaques allemandes le capitaine Jacquet et le lieutenant Robin ont abattu leur cinquième avion en- b nemi d d COMMUNIQUE HEBDOMADAIRE [\ BELGE du 27 janvier au 2 février p , , d Au cours de la. semaine, Vactivité a eie c particulièrement, grande sur le front belge, [j Des patrouilles quotidiennes et des recon• f] naissances à effectifs plus nombreux ont p été tentées par l'ennemi dans la nuit du 29 ^ au S0 janvier. q Après une violente préparation d'artille- r rie, l'infanterie allrnande est passée à l'attaque contre la premère ligne belge à Het- ^ Sas. jj Les tirs cle barrage efficacement aidés jy par les batteries britanniques, le feu de u l'artillerie des tranchées et de Vinfanterie belges ont arrêté l'ennemi qui a dû se reti- c ver en abandonnant des cadavres sur le a terrain. : Chacune des tentatives de Vinfanterie e ennemie a été un échec aussi bien vers 1, Steenstraete que vers Dixmude ou Pervyse s Une recrudescence générale d'activité e s'est manifestée de la part de l'artillerie al- t lemande qui a effectué de nombreux tirs en t arrière des positions belges. 1 Ces bombardements ont suscité de vio- r lents duels cl'artillerie dans lesquels tes i batteries belges ont toujours montré lever c supériorité. c L\aviation belge, malgré la rigwe-ur de la tem-pérature, a été très active au cours de s la semaiive écoulée. \ Les avions de chasse ont livré plus de vingt combats au cours desquels l'équipe ^ du capitaine Jacquet et du lieutenant Robin j a abattu son cinquième avion au large de i Wesiende. f g c 1 mut ê doux pailomeiilelrss neiges ; On annonce la mort de M. Edmond Nerincx, vice-président de la Chambre, député de Bruxelles depuis 1888. M. Ne- t rinex était né à Hal en 1846. Il était depuis de longues années président de l'aesoication catholique .de Bruxelles. Il avait pour' suppléant M Corneille Fieul-Kiien, président de la Fédération démocratique chrétienne de l'arrondissement de Bruxelles. On annonce aussi la mort de, M. Le Clef, sénateur d'Anvers. M. Le Clef était vice-préslident de l'Association conservatrice d'Anvers et il Jouterait dans la métropole commerciale de la sympathie de tous. lit militaire et «10 eiviifte Me Henri-Robert fait acclamer le bourgmestre Max et le bâtonnier Tbéodor Dans le grand amphithéâtre de la Sor-bonne, M° Henri-Robert, bâtonnier de l'ordre des avocats- de Paris, a entretenu dimanche après-midi le nombreux public des Matinées nationales de l'héroïsme militaire et du courage chique. L'éloquent orateur a cité comme « types » des héros militaires les défenseurs du fort de Vaux, dent les exploits ont été contés par Henry Bordeaux dans un beau livre. Le commandant Raynal. le commandant Delattre, le capitaine Tabourot, l'aspirant Buffet, le brancardier' Vanier, et tous les héros obscurs. « les sans grades », qui ont accompli d'incomparables exploits, rappelés par le bâtonnier- Prenant les exemples de courage civique dans le monde judiciaire, M" Henri-Robert a rendu hommage au procureur d'Arras, M. Proteau; au président d'Arras, tué par un édat d'bbus; au bâtonnier de Lille, M' Cuichard; au vaillant bâtonnier de Nancy, M" Mengin, etc., et à M. Adolphe Max, avocat et bourgmestre de Bruxelles. Enfin, il a salné le grand bâtonnier de Bruxelles, M" Léon Théodor, dont il a lu les admirables lettres adressées à von Bis-sing pour défendre les droits du barreau et la liberté de ses confrères. Cette lecture a valu une longue et chaleureuse ovation à M* Léon Théodor, qui assistait à la matinée. On se rappelle que le bâtonnier Théodor ne dut sa libération, après une pénible captivité, qu'à l'intervention du roi d'Espagne, sollicité par le barreau de Paris. M' Henri-Robert a terminé en affirmant sa foi plus ardente que jamais dans la victoire des Alliés. « Les Allemands se sentent perdus. Ils voudraient, comme les joueurs peu scrupuleux, terminer la partie en conservant leurs gains. Mais l'Entente ne permettra pas à l'empereur Guillaume de faire char-lemagne ! » La conférence de l'éminent bâtonnier a obtenu le plus vif succès. Une véritable ovation a salué la péroraison de M« Henri-Robert.xi» c ~~On annonce quun projeti. tendant à obtenir un nouveau crédit extraordinaire <3è guerre -sera bientôt présenté au Parlement hollandais. —■ Un arrêté ministériel interdit jusqu'à nouvel ordre l'immigration en Hollande. — On mande -de Berlin que l'aviateur allemand1 Hans Ingelmann, de Hanovre, cité il v a quelques jours à l'ordre de l'armée, a été tué) Kian» un coimbS|t.iï .avait tlia.uji dlx-neut .avions. — Le roi Gustave de Suède est arrivé dimanche à bord d'un croiseur suédois ; il a été cordialement reçu par le roi de Dane-. mark et, les autorités. i Nouvelles de la Patrie Belge A LIÈGE L'affaire Nagelmaekers Un des correspondants de 1' « Echo Belge » lait savoir que les arrestations opérées duns rétablissement financier Negelmae-kers frères sont le résultat d'une de ces lâches dénonciations anonymes dont tous les honnêtes gensîdu pays ont été ou sont victi mes. L'ap.pât d'une récompense pécuniaire suffit ù faire éclore les pires trahisons. La kommandantur de Liège avait donc i' çu une lettre dénonçant les directeurs de l'établissement Nagelinael^rs comme ayant fait passer la frontière à des quantités de jeunes gens. C'était chez eux, prétendait-on, un centre d'organisation pour l'envoi, en Hollande, de jeunes gens en état de prendre les armes. Un beau matin, l'établissement l'ut cerné. Des soldats, baïonnette au qanon, se ruèrent u travers les couloirs, se rendirent maîtres de toutes les issues et arrêt-éren toutes les personnes qui se trouvaient à l'intérieur. Personne n'y échappa et, outre le personnel, supérieurs et subalternes, les Boches mirent en état d'arrestation une quarantaine de clients qui se trouvaient devant les comptoirs et s'occupaient d'opérations financières: virements, ouvertures de crédit, paiements, qt Aujourd'hui les Allemands ont reconnu qu'ils avaient été victimes d'une fausse dénonciation. Après trente jours de détention, le directeur 'de la Banque a été remis en liberté. Le séquestre a été levé et l'affaire classée. Mais, pendant plusieurs semaines, les affaires souffrirent, les clients n'osant plus^ se : rendre chez Nagelmaekers de crainte d'être arrêtés. C'est de cette façon que le* von Lurnm et Cie prétendent qu'ils essaient, par tous les moyens, de faire reprendre, en Belgique occupée, la vie économique ! AUX FE.0NTIÈEES La grande pitié des soldats boches On écrit de lai frontière aux « Nouvelles » : , Le moral des soldats allemands est de plus en plus mauvais. Les sentinelles qui veillent '.au fil électrique des frontières man. quent souvent de -nourriture. Quand les bateliers sortent de Belgique, les Allemands supplient qu'ils leur cèd?nt leur? victuailles, en leur faisant valoir qu'ils- en trouveront aisément d'autres eu •Hollande. Tandis qu'eux •!:! x _ Quand les "bateliers entrent en Belgique, les soldats -allemands les supplient de même de partager avec <eux les provisions <ie bouche qu'ils emportent en faisant -valoir encore -qu'ils 'meurent de "faim. Toujours les soldaits se plaignent, et amèrement, de l'insuffisance et- de la mauvaise qualité de leur nourriture. DANS LE L1MB0UHG Un incendie à Hasseit. La gTande- fabrique appartenant à M. V. E . et située avéraïe du Nord, est devenue la proie des flamme*. Dans-ijes bâtiments se trouvait une installation de torréfaction de café, une huilerie et urne fabrique -de tabacs, ainsi qu'un yiurid entrepôt où se trouvaient toutes- sortes de matières premières, telles quB : café cru, tabac,, torréalïne, huile, grains, etc.. Tout-a^-été détruit. préparatifs de défense Les Allemands ont fait édifier entre Ascii, Genok et MeclieUen, un réseau serré de profondes tranchées bétonnées, ils ont rasé tous les bois de sapins, amené des mitrailleuses et des canons et leurs soldats s'exercent constamment dans ces vastes étendues gardées pal des haies de fils de fer barbelés et dont l'accès est sévèrement interdit aux Belges. DANS LE LUXEMBOURG A la Cour d Assises La session die la Cour d'assises dUr-Luxem-bourg, qui devait avoir lieu dans le courant de ce mois à Arlon, est remise au mots- de mars. Il est d^ores et déjà dé>cidé> .qrre la Cour siégera à Marche. DANS LE HAINAUT Attentat ou accident ? M. J.-B. .Paquet, de Couillet, était occupé Ci mettre du charbon dans son. poêle quand une formidable explosion se produisit. M. Paquet fut projeté au loin et blessé sur tout le corps. Une enquête démontra qu'une caTtouehe de dynamite s'était trouvée dans le charbon. > US EMIS-IIS NT if II lis relations diplamatips anec l'Allemagne Le président Wilson Invite tous les neutres à suivre son exemple Une grave -nouvelle nous est arrivée dimanche : le gouvernement des Etats-Unis a décidé de rompre les relations diplomatiques avec l'Allemagne ; il a rappelé son ambassadeur à Berlin, M. Gérard, et a fait remettre ses passeports au comte Bernstorff, l'ambassadeur allemand à Washington. Voici la dépêche qui a annoncé ces graves événements : New-York, 4 février. — Le président Wilson prit hier la décision de rompre les relations diplomatiques- avec l'Allemagne.Il exposera au Congrès, au cours de la séance qui s'ouvrira aujourd'hui à 2-heures, les résolutions et la ligne de conduite qu'il a adoptées. L'ambassadeur Gérard a reçu- l'ordre de rejoindre les Etats-Unis. Le comte Bernstorff, ambassadeur d'Allemagne, a reçu ses passeports. Aussitôt que la nouvelle a été connue, l'émotion a été considérable à New-York ainsi qu'à Washington. L'opinion publique, dans son immense majorité, se félicite de l'attitude courageuse du président Wilson et approuve la résolution si grave qu'il a prise au nom des Etats-Unis. LA DECISI&N COMMUNIQUEE AU SENAT Cette décision a été communiquée au Sénat américain par le président Wilson dans un difcours dont on trouvera plus loin 'le compte rendu, d'après la version de l'agence Havas. Elle était d'ailleurs attendue depuis jeudi par l'opinion — qu'avaient littéralement exaspérée la note aïemande sur la piraterie sous-marine et son memorandum-annexe — et préparée par la presse qui s'était retrouvée unanime pour réclamer du président un acte .d'énergie (:ontre) fia menace insultante de l'Allemagne. Le torpillage sans .avertissement du vapeur américain Housatanic et le meurt-lie de son équipage, dont on est jusqu'ici sans nouvelles, devaient naturellement mettre le comble à cette légitime colère, et déjà ce matin le Neiv-York Herald présentait la destruction du Housatanic comme le suprême affront qui devait entraîner la rupture définitive entre les Etats-Unis et les ! empires centraux. Le discours du président Wilson au Congrès M. Wilson a tenu à exposer lui-même au Congrès les motifs de sa détermination. Il l'a fait dans le discours suivant : Le 31 janvier, le gouvernement impérial de l'Allemagne informait le gouvernement des Etats-Unis et les gouvernements des autres nations neutres qu'à partir du 1er février et ce jour même du présent mois, il adopterait au sujet de l'emploi des sous-marins contre les navires cher-; chant à traverser certaines zones de 1 pleine mer désignées par lui une politique r sur laquelle il est clairement de mon devoir d'appeler votre (attention. Que le Congrès me permette de lui rap-* peler que, le S avril dernier, en présence du coulage sans semonce ni avertissement du vapeur Swssex, qui transportait 2,41o voyageurs à travers la Manche, coulage effectué par un sous-marin et qui entraîna la mort de plusieurs de ces passagers qui étaient citoyens ^américains, notre gouvernement adressa au gouver-r. nement impérial d'Allemagne une note e qui contenait la déclaration suivante : e S'il est .toujours dans l'intention du gou 5 vemement impérial de faire, a.u moyen do it ses sous-marins, indistinctement, contre les iS navres de commerce, une guerre implaca-e ble isans aucun égard» pour ce que Je gouver-' nement considère comme des règles incon-• testables et sacrées, du d/roit des gens et comme des- obligations 'impératives d'humanité universellement reconnues, le gouverne-i, m€,nt des '.Etats-Unis sera enfin forcé d'arri-> ver à ceite conclusion qu'il n'aura qu'une is ligne' de conduite à tenir. A moins que l'Ai. is lemagne ne déclare maintenant et ne dornr s- immédiaitement effet à cette déclaration 3S qu'elle -abandonne .se • procédés actuels de ït guerre sous-marine contre les navires transportant d^s cargaisons ;et des passagers, les Etats-Unis n'auront pas d'autre alternative que de rompre les relations diplomatiques. En réponse à cette déclaration, le-gou vernement impérial allemand donna t notre gouvernement l'assurance suivante Le gouvernement allemand est. diisposé ; i- taire -tout ison possible; ix>ui\ limiter ses opé J' catLons <be guerre pendant le 'reste de la du le rée de la guerre u, la lutte contre les for-.v:-a belligérantes et à assurer de cette ma nnVc la libre circulation sur les mers, principe sur lequel le susdit gouvernemem croît maintenant comme auparavant, en accorc avec le gouvernement des Etats-Unis. Le gouvernement allemand,guidé par cette idâe, «notifie /au gouvernement! des Etats-Unis que les forces navales allemande; avaient reçu les cirdres suivants : « Er. id « conformité avec les principes générau> 1- «c reconnus par le droit des gens en matière u' w de visite, de perquisition, de destructior ie « de navires marchands, ceux des navire* 1S «qui se trouvent dans une zone'déclarée navale, .ou hors -de. «>ett-£ .zone, ne- seron «pas coulés<sans avertissement ou sans que n les existences humaines soient sauvegar- * dées. à moins que ces navires n'essayent * de s'enfuir iou d'opposer résistance. » Mais le gouvernement allemand ajoutait : Les neutres ne peuvent pas s'attendre à ce que l'Allemagne, obligée de combattre pour son existence, aille, par égard aux intérêts des neuîtires, limiter l'emploi d'une arme ef: ficaice au cas où on laisserait son ennemii :ontinuer ^'applioaitiioii- a son gré de procédés de guerre transgressant les règles du droit des gens.Pareille exigence serait incompatible avec le-caractère de neutralité. Le gouvernement allemand est convaincu que le gouvernement des E'ùaits-Unis ne songe pas à formuler pareille exigence, étant donne que le gouvernement, des Etals-Unis a fréquemment déclaré qu'il était Ttàsolu à..rétablir les, pr incipes de la liberté de:s mers de quelque voité qu'en vienne une violation. A cela le gouvernement des Etats-Unis répondait le 8 mai qu'il acceptait naturellement les assurances données, mais ajoutait : Le gouvernement des- Etats-Unis croit nécessaire de déclarer qu'il considère comme entendu que le gouvernement impérial allemand n'a pas l'intention de comprendre implicitement, que le maintien de la politique nouvellement annoncée dépend) en quoi que ce soit de la mairche ou du résultat de négociations idiiplomatiques entre le gouvernement des Etats-Unis et tout autre gouvernement belligérant, nonobstant le t'ait que certains passages de la note du gouvernement impérial du 4 du mois courant, sembleraient susceptibles de recevoir cette in-U|prétàtion. Toutefois, afin d'éviter un maie d .tendu, île (gouvernement. {Iles Eoats-Unis notifie au gouvernement impérial qu'il ne peut un seul instant admettre et encore moins discuter l'idée que le respect par les autorités navales allemandes des droits des citoyens des Etats-Unis en haute mer dépende en aucune façon et au moineJ e degré d'une conduite d'un autre gouvernement à l'égard) des idroits dés neutres et des non-rombattants. De telles affaires sont séparées et non collectives, absolue^ et non relatives. A cette note du 8 mai, le gouvernement impérial ne fit aucune réponse. LA MENAGE ALLEMANDE Le mercredi 31 janvier, l'ambassadeur d'Allemagne remit au secrétaire d'Etat, en même temps que la note, un mémorandum contenant la déclaration suivante : En conséquence, le gouvernement impérial ne doute pas nue le gouvernement des États-Unis ne comprenne la situation ainsi imposée à l'Allemagne par les procédés de guerre brutaux des alliés die l'Entente et par leur volonté arrêtée, de détruire les puissances centrales et'que le gouvernement des Etats-Unis, se rendant en outre compte de l'intention maintenant avouée, rendra à l'Allemagne la liberté d'action qu'elle sétait réservée par la note adressée le 4' mai 1916 au gouvernement des Etats-Unis. En cette occurrence, l'Allemagne opposera aux mesures illégales de ses ennemis en empêchant par la fonce, après de 2 fé trier 1917, et. dans lès zones entourant la Grande-Bie-lacrne, la France, l'Italie >et dans 3çt Méditerranée orientale, toute navigation, y compris celle des neutres, de ou pour -l'Angleterre , de ou pour la France,, etc... lous navires' rencontrés dans ces zones seront coulés.Je pense que ls Congrè3 sera d'accord avec moi, en présence de cette déclaration, qui à l'improviste et sans un avis antérieur quelconque, retire l'assurance solennelle donnée dans la note plus haut mentionnée, que le gouvernement dès-Etats-Unis n'a plus d'autre alternative compatible avec la dignité et 1 honneur des Etats-Unis que de recourir ù, la décision que par sa note du 18 avril 1910, il annonçait devoir prendre au cas où le gouvernement allemand ne déclarerait pas abandonner et n'abandonnerait pas effectivement les procédés de guerre sous-marine qu'il employait alors et qu'il a l'intentloni d'employer derewlief aujourd'hui. * DECLARATION OE RUPTURE DIPLOMATIQUE En- conséquence, j'ai chargé le secrétaire d'Etat tl'annoncer à S. E, l'ambassadeur d'Aîîlem'agnè-'qué toutes les relations diplomatiques -entre les *E-tats-Unis et l'Empire altlemand «ont.' r%npues, que l'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin, se retirera' immédiatement et e» conformité a\ec cette décision, j'ai, chargé le secrétaire d'Etat de remettre à S. E. ses passeports.'Malgré cette acttion inattendue du gouvernement, allemand, cette renonciation soudaine et pTofondétment dàploraMe à l'assurance -donnée à notre gou-vern.-men! lors des moemeute de tension les plus criiti-■ ques des. aieilatioins entre les dieux gou-ver-î. nements, je me refuse à croire qu'il soi, dans l'intention des autorités ulitemamlec d'exécuter ce .dont eilfl-es rrous onit préve-nus et- -qu-Wl-es se sentiraient libres de faire. Je ne puis pas arriver à croire quf vraiment -efflferf n'auront aucun-égard poui l'ancienne amitié entre leurs pemp-les et 1( nôtre ou pour les engagements -otenne', 1 échangés entre eux et, qu'elles détruiront des navires américains, qu'elles enllève ront la vie à des citoyens américains er exécutaint de propos délibéré le prograjm-; me naval- sans pitié qu'eBles ont annoncé ' l'intention d'-adopter. Seul*, des actes positifs manifestes de leur part pourraient me faire croire cela, même maintenant. .Si -ce-fite confiance invétérée de ma pari - en la discrétion et la.- -clairvoyance de .leurs intentions venait malheureusement à Se -WrcaoïfMteE san^ifcmidament, si,-des vais- sëaux américains, des existences améri caines devaient être réeltlemei® sacrifié! -par leurs cammand-aments navals, en corn travention inconsidérée avec des accord? justes et raisonnables du droit des gens, et des commandements évidente de l'hu. manité, je prendrais la liberté de revenir devant le Craigrès demander qu'on mi donne l'autorité pour employer tous moyens qui peuvent être nécessaires poui •protéger nos marins, nos concitoyens au cours de leurs voyages légitimes et paci-: fiques en haute mer. AUX NLUTRES ET AU PEUPLE ALLEMAND Je ne puis rien faire de moins. Je considère comme entendu que tous les gouvernements neutres adopteront ls tnêime ligne de conduite. Nous désirons n'aivoir avec lé gouvernement impérial d'Allemagne aucun connut hostille. Nous sommes des amis sincères du peuple alltemamd et nous désirons -vivement rester en paix -avec lé gou ver. ner^-enit qui parle en son nom et. nous n« -croironB pas et qu'il nous est hostile, $ moins que, et jusqu'à ce que, nous soyonjf -obligés de le croire. -Notre but n'est pas autre chose que dé. fendre les droits inoontestaMes de notr4 peuple. Nous désirons ne satisfaire aaw cune vi6ée égoïste. Nous cherchons seule, ment à rester fidèles en pensées et eif actes aux principes immémoriaux de ncr tre peuple que j'ai cherché à exprimer dans le discours que je faisais au Sénat, H y a deux semaines seulement. Noud cherchons uniquement à revendiquer noS droits à la liberté, à la justice et à la tranquillité de l'existence. Ce sont là des éléments de paix et non de guerre. Dieu veuifflle que des actes d'inj-ustied voulus de l'a part, du gouvernement allé», mand me viennent pas nous provoquer # les défendre ! La remise des passeports Washington, 4 février. Pendant que le président Wilson parlait devant le Congrès, un conseiller légal du département d'Etat s'est rendu à l'ambassade d'Allemiagne où il a remis des passeports pour le comte Bernsto-rff, pour, î'ambassadrice, pour le personnel de l'ambassade et la suite du comte Bernstorff, soit plus d'une centaine de personnes. Le même conseiller a remis à l'ambassade une note que l'on croit être identique en substance à celle que le président a adressée au Congrès. Le comte Bernstoff n'a pas semblé étonné de la mesure qui lui a été signifiée. Il a seulement prononcé ces paroles- : « Comment vais-je pouvoir retourner en Allemagne ? » U s'est refusé à toute déclaration. L'ambassadeur sera accompagné par la totalité du personnel de sa chancellerie. Il compte demander aux Etate-Unis l'obtention des sauf-conduits néces maires. • f LA SUISSE SERA CHARGEE DES INTERETS ALLEMANDS AUX ETATS-UNIS New-York, 4 février. On annonce d<? Washington que le com-■ te Bernstorff a chargé la légation de Suisse de repréteenter les intérêts de l'Allemagne aux Etats-Unis. LES PREPARATIFS DES ETATS-UNIS New-York, 4 février. On annonce que les Etats-Unis ont fait les préparatifs nécessaires pour parer à tontes le9 éventualités. Le plan général de l'état-major corni-* prend : 1. L'utilisation de l'armure régulière et de la milice comme « noyau » pour l'instruction d'une armée de deux mîllioris d'hommes chaque année, dont aucun ny sera envoyé en Europe pendant cette période. - 2. L'obtention du vote du projet de loi sur le service militaire et l'appel sous Jej drap,eaux de trois premières classes. 3. L'établissement d'importants camp! d'entraînement dans chaque 'Etat. 4. L'organisation rapide de Introduction deis munitions et du matériel. Ce plan général est basé sur les mêmes principes que Je plan du Jâpon, qui ne doit pas Siivoyèr de troupes en Europe» mais se tenir prêt. UNE EMISSION DE 500 IVULLSONS DE DOLLARS New-York, 4 février. Aussitôt que la nouvelle de la rupture S'îec l'Allemagne fut connue au Congres, un amendement a été introduit à la loi de finances, proposant l'émission de o00 millions de dollars de bons du Trésor, sans intérêt, pour permettre de complétei la préparation utilitaire et navale. LE « DEUTSCHLAND » A BRULE SA CARGAISON New-York, 4 février. La cargaison destinée, au. sous-marin allemand u Deutschland a pris feu après que fut connue la nouvelle de la rupture ■ centre l'Allemagne «et Aed

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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