Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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22 november 1914
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s.n. 1914, 22 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qz22b8wk51/
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r ANNEE. - Série nouvell. - Nos 11 et 12. Le numéro : 10 Centimei Dimanche 22 et Lundi 23 Novembre 1914 PRIX DK L'A BONNE M ÏïNT 3 Francs pai" mois Knviivrr les ilrm;i ndrs à i; AD M IN 1ST HAT KUR du JO U « NA L 28 «, rue ds la Bourse — LE HAVivE Directeu r : fernand neuray LE XXe SIÉCLE PUBLICITÉ li liaçiio* 0.50 supplémentaire.... 0.25 Aiiiioiu es à foi'l'all. Adresser les annonces à I / A1 ) M1N1 ST K AT Kl JR nu JOURNAL 28 tsr. ruo île la Bourse — LE Hâ-VRE Téléphone Quotidien belge paraissant au Havre La réponse de Pais à Bruxelles | l)]V£ INTERVIEW DE Mme CUJILJLERY (.De notre correspondant particulier) Paris, lo 18 novembre 1914. Pendant que le Père Janvier prononçait son admirable discours, l'émotion était générale et profonde sous les voûtes de Notre-Dame. J'ai vu couler bien des larmes ; j'ai vu pleurer, non seulement des femmes, mais des hommes à la moustache grise dont la boutonnière s'ornait du ruban de 1870. Lorsque la. duchesse de Vendôme et Étme Guillery passèrent entre les rangs pressés des auditeurs, je vis tomber dans leurs au-mônières plus de pièces Manches que. de gros sous. Les billets de banque y étaient nombreux et les louis n'y étaient point rares. Cependant, j'aurais voulu savoir, d'une manière plus précise, comment Paris avait répondu il l'appel de Bruxelles. Et pourquoi n'irais-je pas le demander à l'organisatrice de la cérémonie, à la vaillante femme qui est venue de Bruxelles pour tendre "la main aux Parisiens. Dès le début, de la guerre, avant même que l'envahissement allemand n'ai! interrompu les moyens de. communication, il s'était formé, à Bruxelles, ur « Comité de secours immédiats au> éprouvés de la guerre ». Le président d( ce comité est M. de Pinaranda d'e Franchi mont, et la présidente, Mme d< Troozj veuve de l'ancien président rli Conseil.. L'une des vice-présidentes es la quêteuse de dimanche. En 1870, Mrm Guillery, à cette époque Mme de Meeus créa des ambulances à Mouzon et ' Sainit-Quentin. Pendant neuf mois, ell< partagea et secourut toutes les misère; de l'année terrible, et c'est avec raisoi que l'on peut dire d'elle ce que le cardi nal Mercier disait lors de sa récente vi site au Havre ï « Avec ceux qui souf freril, elle souffrit ». Elle n'avait qui vingt-deux ans. En dépit du temps, l'âme a gardé s< vigueur et. lies nobles sentiments l'on fait grandir pour se donner aux mal heurs présents. Ajouterai-je qu'en récompense de soi dévouement, Mme Guillery reçut, ei 1870, des décorations de la France, d-i la Prusse et de la Bavière ? Elle m'; reçu avec cette simplicité et cette ron deur belges qui mettent tout de suite i l'aise : — « Paris, me confie-it-elle, a répondi à l'appel de Bruxelles avec une admira lie générosité. » Comme je tente, par d'habiles travail: d'approche, d'arracher un chiffre, Mmi Guillery sourit : — « Oui, dites bien que la générosit. parisienne a été superbe. J'en ai encon les larmes aux yeux. La. recette a ét< énorme ; elle a dépassé nos espérance; les plus optimistes. J'attendais beau coup, mais je n'attendais pas tant. Cel; est d'autant plus beau, que Paris a déj; à sa charge des milliers de réfugiés sans compter les autres fardeaux de 1; guerre ; cela est. d'autant plus beau, qui l'auditoire de Notre-Dame était, en ma jorité, composé de. gens de conditioi modeste. Je l'ai bien constaté en par courant les rangs. » — Puis-je vous demander, madame dans quelles conditions vous êtes venue de Bruxelles à Paris ? — « C'est bien simiple. Notre comité a épuisé ses ressources. Où en trouve-rait-il de nouvelles sur place ? Il n'y a plus de riches, et les gens dits aisés en temps ordinaire sont, déjà gênés. 11 a donc décidé de faire appel à la France, à l'Angleterre et au Canada et nommé 1 cinq délégués chargés de se rendre dans ces différents pays. En ma'qualité de décorée de la Croix de Fer, j'ai demande un laisser passer aux autorités allemandes pour la Hollande. Nous avons gagné Maestrioht, en automobile, 1 de là, Flessingue, puis Folkestone. Dans ce port, nous nous sommes séparés, et ; je suis partie seule pour Dieppe ». — Les Allemands connaissaient-ils le but de votre voyage ? —■' « Non. J'ai prétexté un voyage en Suisse pour soigner ma santé. » — Mais ils lisent les journaux, ils verront que vous les avez joués... — « Et puis après ? Sans doute, ils ' seront furieux : il faudra bien qu'ils se calment. Au pis aller, comme je le disais à l'un de leurs chefs, l'on ne meurt qu'une fois, et je ne crains ni la mort ni ■, les Allemands. » Mme Guillery prononce, ces paroles ■ avec simplicité, sans même élever la 1 voix. Je lui demande si elle a l'intention 1 de retourner bientôt à Bruxelles. — « Mais, sans doute, me répond-elle. 1 Ma mission ne sera achevée que lorsque 1 j'en aurai rendu compte au comité. » 1 j — La vie à Bruxelles est-elle suppor-!. table ? — « Matériellement, les souffrances . sont déjà grandes ; moralement, elles " i dépassent, ce que l'on peut imaginer. ' j Les Teutons se conduisent en conqué-" ; rants et nous traitent en conquis. Mais ! le courage et la dignité de la population sont admirables ; bourgeois et ouvriers ' luttent de vaillance et rivalisent de 1 tact, » — Connaissez-vous la situation autrement que par les communiqués de 1 l'agence Wolf ? — « On nous a fabriqué de faux jour-( naux belges, mais personne ne les lit. Nous ne . sommes pas cependant sans nouvelles. De hardis contrebandiers risquent. leur vie, ou du moins leur liberté, ! pour nous apporter des journaux étrangers, surtout des journaux anglais.Dans les petites réunions d'amis, l'on se pas-. se le numéro du Times, qui a souvent ^ coûté dix francs : « Qui veut pour un « franc, pour deux francs -de nouvelc « les ? » Et chacun verse sa quote-part. Les riches renseignent les pauvres, et les nouvelles passent ainsi de maison en maison, et surtout de boutique en boutique ». [ En terminant, Mme Guillery exprime ! toute sa reconnaissance pour le cardinal-archevêque de Paris, qui l'a accueillie ! avec une si paternelle bienveillance, . pour Mme la duchesse de Vendôme, . pour le Père Janvier et pour la Ligue Patriotique des Françaises, la véritable organisatrice, d'après elle, de la splen-dide cérémonie de Notre-Dame. A. VIB.EY. La vilie de Bruxelles envoie des Heurs h la Reine JEjlisabeth Sa Majesté la Reine Elisabeth est passée à Dunkerque mercredi après-midi. La souveraine, qui s'était arrêtée quélques instants à la porte de Fûmes avant de poursuivre son chemin pour aller visiter les chers blessés et malades belges, y rencontra M. Briant, attaché du ministre de la Guerre, délégué par M. de Broqueville, président du Conseil. M. Briant avait amené en automobile M. Dries, administrateur de l1 (i Indépendance Belge » et la charmante fillette de notre confrère, Mlle Yvonne Dries. ' M. Briant conduisit à la reine l'enfant, vêtue de blanc, portant une belle corbeille ■ de fleurs. Très gentiment, la fillette, encouragée par le regard souriant de Sa Majesté prononça le compliment que voici : ] « La Ville de Bruxelles envoie à Votre Majesté, pour Sa fête, ces quelques fleurs. « Que de souhaits inexprimés elles renfer- i ment, pour Votre Majesté, pour la famille » royale, pour la Patrie ! Les fleurs, hélas ! < ne viennent pas de là-bas ; mais le ruban, , aux couleurs de la Ville, vient de Bruxelles : il rappellera à Votre Majesté, Sa capitale, qui attend, avec quelle impatience ! Son retour ! » Emue, la reine, dont on devine l'émo- \ tion, embrassa l'enfant et fit placer les fleurs c dans une auto de sa suite. c Un de nos confrères, représentant le jour- | nal le « Nord Maritime », fut présenté également à la reine, qui le pria de remercier r la population dunkerquoise de son aimable accueil. \ M. Segers à Paris M. Segers, ministre belge des chemins de fer, a rendu visite, vendredi, à différentes œuvres qui s'occupent des réfugiés belges. L'honorable ministre a été reçu ù la salle Wagram par Mme Combes, entourée de ses collaborateurs. Les honneurs de l'asile installé au Cirque de Paris lui ont été faits par M. le conseiller municipal Delavenne. Au Foyer franco-belge, il a été reçu par M. Grosfils. M. Oppenheim et Mme Lesueur lui ont montré au pavillon Ledoyen la belle organisai ion qui a permis de loger et de nourrir tant de Belges infortunés. Le chanoine Fonssagrives lui a fait visi-er ses installations hospitalières du Cercle les Etudiants catholiques de la rue du Aixembourg, et M. Peîtier, officier de paix les sixième-et quatorzième arrondissements, 'a. conduit dans les vastes salles et réfec-oires de la place Sainl-Sulpioe. Cette promenade a profondément impressionné le ministre, qui a exprimé à tous la ive reconnaissance du gouvernement belge >our cet élan unanime de la charité pari sienne. U.ZV APPEL Le ministère belge de la Guerre, au tiare, fait un pressant appel aux hommes e bonne volonté pour collaborer à la réaction des fiches des soldats belges disparus.Ce service est destiné à renseigner les iarents. Prière de s'adresser à la mairie du Ila-re. salle du Cnmit.6 d'init.intivA Nos Auiateurs I LEUR AUDACE. — UN « PARSEVAL > DETRUIT. — HEUREUSE SURPRISE Furnes, 19 novembre. (l)e notre correspondant particulier). — Les aviateurs belges ne sont pas très nombreux ; mais ils ont fait et font tous vaillamment leur devoir. L'un des premiers • à la tâche fut le lieutenant Massaux qui, dès la déclaration ■de guerre, parti/tj en reconnaissance par de lià la frontière belge, vers le Rhin. Une /pluie de halles et de shrapnels. l'accueillit de ce. côté, mais il n'en remplit pas moins sa mission . Durant le siège d'Anvers, le sergent Horta avec le lieutenant observateur Donny se perdit dans un brouillard épais qui se leva queilque temps» après leur départ. Nos aviateurs cherchèrent alors à atterrir au jugé. Ils distinguèrent une ville alors qu'ils étaient à 400 mètres du sol. Tout à coup, cdujps de. fusil et coups de canon éclatèrent à proximité : ils sont au-dessus des lignes allemandes, tout, près de Lierre. Ils repèrent aussitôt l'a position dles ennemis et 1er- ponts que ceux-ci construisent sur la Nèt'he ; puis, reprenant de la hauteur, les aviateurs belges disparaissent dans le brouillard. Ils erraient de nouveau/ depuis longtemps, lorsqu'ils s'aperçoivent qu'ils n'ont plus que pour quelques minutes d'essence. Piquant droit ver» le Nord-Ouesti, ils poursuivent leur route et attarrrissiesnt dans un Champ. Les casques à pointe vont-fils surgir ? Une petite fille est à proximité ; vite ils l'interrogent. Des Allemands ? dit-elîe. Non, monsieur, mais les soldats belges sont ici tout près. Inutile de décrire la joie de ces deux braves. Plusieurs des appareils que montent nos hommes ont. été percés de balles et d'éclats de shrapneills. 'Ceiux sdes lieutenants Dhanis et Petit notamment ont été criblés nombre de fois. L'aviateur Petrofshy, qui vient de nous quitter pour rejoindre l'armée nusse, a réussi un ibel exploit. Accompagné de l'observateur Bancefin, il a réussi à détruire, par quelques jets de bombes, un dirigeable du type ParsevaJ, qu'il survola aux environs de Deynze. L'un des plus beaux exploits a été accompli par le lieutenant français Radison qui, accomipagné du lieutenant belge GoMignon, signala avec une telle précision les emplacements occupés' par trois batteries allemandes, qu'en peu de temps les artilleurs français mirent celle-ci hors de service. Le lieutenant Radison, malheureusement, succomba quelques heures après celte brillante reconnaissance., à La" suite d'un rneci dent au cours d'une nouvelle reconnais^ sance. Signalons que les lieutenants Collignon et Donny ont reçu la croix de la Légion d'honneur. Les aviateurs passent parfois par de singulières alternatives d'espoir et de déception. Vers le début d'octobre, le lieutenant anglais Ha ma y étant aillé en reconnaissance dans la province du Hainaut, aux environs d'Antoing, die Rlabon et de Përuwelz, eut son appareil mis hors d'usage par 1g feu des Allemands, mais réussit, cependant, à tenir l'air pendant quelques minuties avant de devoir atterrir. A peine, avait-il mis pied à terre, au milieu d'un champ, qu'il vit accourir vers liui fusil au poing, un parti de fantassins. — Moi, Englisch, fusillez-moi. ! déclara p& acidemen t l'av.iat eur. — Nous pas fusiller vous ; nous, pas Al-boohes ; nous, Belges, fut la réponse. Le lieutenant Harnay était tombé à proximité d'une audacieuse compagnie cycliste belge qui venait d'infliger d'énormes dégâts aux voies de communication allemandes. La Belgique et l'opinion étrangère Les sympathies pour la Belgique en Italie Un confrère, arrivé d'Italie, nous rapporte combien grandes et unanifnes se sont attestées en ces dernières semaines les sympathies de l'Italie pour la Belgique. Du jour au lendemain, malgré les résistances de -certains groupements socialistes, dont les coopératives se trouvent sous la dépendance de certaine banque au vocable italien mais inféodée à la finance allemande, les conférences de M. Lorand déchaînèrent un véritable mouvement populaire. La bourgeoisie, qui est tout à fait conquise à la Triple-Entente, se trouva à côté du peuple, et les rares stipendiés allemands qui tentèrent quelques timides interruptions reçurent une conduite de Grenoble qui les incita à ne plus recommencer.Partout l'accueil fait à M. Lorand et, depuis, à MM. Destrée et Mélot, qui ont été se joindre à lui, a été véritablement enthousiaste. Dans les moindres localités, une foule énorme se trouvait réunie pour acclamer les Belges — et il y eût, en de nombreux endroits, des incidents émouvants. C'est ainsi, par exemple, qu'à Aqui-la, une petite ville des Abbruzzes, lorsquè M. Lorand arriva sur la scène décorée de drapeaux belges, une musique entonna la « Brabançonne », et, pendant dix minutes, la foule agitant des petits drapeaux belges, acclama la Belgique. Bref, le peuple italien, grâce en grande partie à M. Lorand, est conquis à notre cause. Aux usines Cockerill Des informations venues de Seraing nous apprennent que les usines Cockerill continuent à travailler et que leur directeur, M. Greiner, montre une grande activité. Chaque jour, 5.500 ouvriers sont occupés; de cette façon, comme le personnel compte environ 11.000 ouvriers, chaque travailleur est occupé en moyenne un jour sur deux. Les usines ne confectionnent, nous affir-me-t-on. que du matériel belge et d'appro- L» Livre J'Of in l'armée Mis I Citations à l'ordre du jour : Le colonel Couturieaux, commandant t 8« de ligne, pour avoir fait remarquer soi régiment dans de nombreuses circonatan ces ; Le colonel Jacques, commandant, 1e 1"2 de ligne, pour avoir lait preuve en toute circonstances d'une grande bravoure depui le débat de la campagne, notamment à Sari 'filmant, Over die Vaert, BJaesveld, et s'êtr signalé tout particulièrement à Dixmude au cours de la défense de la tête du pont Malgré une première blessure au pied, re çuie le 20 octobre 1914, avoir continué l'exei èi'ce de son commandement, lessé à non veau au brais le lendemain, n'être moin resté à la tète de son régiment ; Le major Lemercier, du 1°' lanciers, ipou sa belle altitude depuis-le commencement, d la campagne ; ■ Le major Tilkens, du 1e' d'artillerie, pou avoir commandé son groupe, de.pu.is le di but die la campagne, avec beaucoup d'énei gie et. de compétence et s'être signalé sp( cialement depuis l'arrivée de r année su l'Yser, en restant en observation sur la d gue de l'Yser, malgré le bombardement vif ieiiil auquel cette.digue fut soumise, les 1! 20 et 21 octobre 1911 ; Le major Cartuyvels de Collaerl, du 1 lanciers, pour sa conduite remarquab dams la rouit du 4-5 octobre 1911, à Scboi naerdie, où il fut grièvement blessé ; Le capitaine-commandant Villemaers, i ■Ie d'artillerie, pour sa belle conduite le i septembre 1914 lors du combat, d'Audegem Le capitaine-commandant Badoux, cor mandant la, compagnie de pionniers; de 2» dvision d'armée, pour sa conduite par entièrement courageuse au cours des cor bats livrés sur l'Yser ; t.c lieutenant Tilmant, des pionniers de 2e division d'année, pour sa conduite par oivlïè't'ement courageuse au cours des coi bals livrés sur l'Y'ser ; I.e lieutenant Pulïnx, du 1 ' lanciers, po avoir fait preuve de bravoure pendant ton la. campagne au cours de laquelle il f blessé ; Le sous-lieutenant Devraede, du 4" réj ment d'artillerie, pour sa belle conduite, 20 septembre 1914, ou cours du corni: d'Audegem ; Le sous-lieu tenant-payeur de Jongh L wyngaert, du> 7» de ligne, pour avoir f: preuve de courage et de sang-froid en ti versant, en canot, le canal de l'Y'ser, do le pont était, détruit, pour rechercher ci soldats grièvement blessés, à courte d tance des tranchées allemandes ; Le médecin-adjoint Gennotte, attaché 3e d!e ligne, pour s'être multiplié lors bombardement intense du 22 octobre 19: alors qu'il avait déjà été signalé par s courage à la suite des combats de Cumpti et de Louvain ; Le. médecin-adjoint Godenne, attaché à i° division d'armée, pour avoir, pendant nuit du "i-G octobre 1914, relevé les biess dans les tranchées encore soumises au fei Le soldat tlcchoux, des mitrailleurs de brigade R, pour avoir, malgré un bombf dcmen.t et mie-fusillade intenses, été rechi cher, par deux fois,, des mitrailleuses et. d voitures s\ munitions abandonnées ; L'adjudant Schmitz, élève ù l'Ecole n taire de Diname; le 1" sergent Pollet et le s dat Berge, du 7e de ligne, pour avoir .1; preuve de courage et, de sang-froid en t.i versant, en canot, le canal de l'Yser, do le pont était détruit, pour rechercher ci: soldais grièvement blessés,, à courle disèa ce des tranchées allemandes ; I.e Ier maréchal des logis chef Leys, du d'artillerie, pour sa belle conduite, le septembre 1914, au cours du combat d'A degeb ; t.es maréchaux des logis Mergenaire Van Pelft, et le brigadier Claes, du 1er la ciers, pour, aû cours des missions qu' leur a confiées, s'être signalés ù plusieu reprises, par leur audace ; Le sergent Boivyn, du 2e de ligne, po avoir fait .preuve de courage et d'initiati intelligente au combat de Schiplaeken, e,n mettant à la disposition du commanda d'artillerie Grade pour assurer la protc . tion de-sa batterie pendant la nuit, et. s'êl signalé encore en diverses circonslunc par l'audace et l'intelligence avec lesquell il a rempli tes missions qui lui ont été co fiées ; Le caporal Lccoulurier, de la compagir t de mitrailleurs Hotchkiss, de la 3" briga j mixte, pour avoir fait preuve de courage ! d'initiative au combat du 30 septembre 19] | en sauvant sous le feu de l'ennemi les pièc de sa section, après que son officier eût i tué, et avoir contribué, en outre, à rmuen quatre blessés restés dans une région batt. par l'ennemi ; Le soldat Pecters, do la compagnie de n [ l,railleurs Hotchkiss, pour avoir fait ipreu de courage cl d'initiative au combat du septembre 1914, en sauvant, sous le feu l'ennemi, les pièces die sa section après q ■ son officier eût été tué. Un attentat contre le Sultan I j Londres. — Le n Daily News » publie cette dépêche de Pétrograd : « On mande de Bucarest que de nombreuses arrestations sont opérées quotid:enne-nement à Constantinopte, à la suite d'un attentat contre le sultan Youssouf-Eddine. L'héritier du trône aurait participé au complot. Ils en viennent aux mains ! Une dépêche de Londres dit que les habitants du sud de Kalisch déclarent qu'une bataille assez importante s'est produite en tre Allemands et Autrichiens. Aucune troupe russe ne se trouvait dans la région. La bataille a duré deux jours : elle est la conséquence d'une quorelie motivée par le refus des officiers autrichiens d'obéir à l'état-ma- l'nr. Dernier communiqué officiel Journée de canonnades Succès alliés COMMUNIQUÉ FRANÇAIS DANS LA REGION DE L'AISNE ET EN Paris, le 21 novembre, 3 h. 26. CHAMPAGNE, t'avantage de nos batteries , ,, sur les batteries ennemies s'accentue, au La journée du 20 fut analogue dans 1 en- d'empêcher les Allemands de conti- semble aux deux precedentes. nuer la construction des tranchées com- EN BELGIQUE, notre artillerie prit, a éps Nieuport, l'avantage sur celle de l'ennemi. 1 DE DIXMUDE AU SUD D'YPRES, ca- DANS L'ARGONNE, nous avons fait sau- nonnades intermittentes de part et d'au- ter des tranchées ennemies. a hOLLEBEKE, deux attaques d'infante- °ANS "-AREG.ON DE VERDUN ET rie allemande furent immédiatement, re- DANS VOSGES, nous progressons, établissant >en certains points nos tran- nniisçpps DE LA FRONTIERE BELGE A L'OISE, ebées à moins de 30 mètres des positions rien à signaler. allemandes. Nouvelles du Jour, M. Heinzmann-Savino Nous avons rencontré, au Havre, M. Hei n z m ann-Sa v Lno, ancien rédacteur en chef du Matin, d'Anvers, et ancien président 'de l'Association de la Presse l>e*lge, initiateur des Congrès internationaux de la Presse. Il venait de Londres et se rendait, ipar Paris, en Italie, où il va donner des conférences dans- lei» cercles de journalistes, parmi lesquels il compte de nombreux amis, sur tes événements actuels en Belgique. M. Heinzmann-Savino a eu l'occasion de s1'entretenir, à Sainte-Adresse, avec plusieurs membres du gouvernement belge et avec M. Pa\il Hymans, ministre d'Etat, qui ont fort approuvé son initiative patriotique. Quant, à nous, nous lui souhaitons bonne chance et plein succès. Prisonniers de guerre Un convoi de trois wagons de prisonniers allemands capturés par les Anglais, est arrivé à la gare maritime du Havre, hier matin. Il comprenait 56 hommes, dont un capitaine de réserve de la garde prussienne. Ce dernier avait voyagé seul dans un compartiment de lr0-classe. Ces prisonniers ont été embarqués à bord d'un steamer à destination de l'Angleterre. La neige La neige a fait, jeudi, son apparition dans notre région, c'est-à-dire dans la Seine-Inférieure.A Rouen, elle a commencé à tomber vers deux heures, menue, puis s'est bien vite épaissie et a duré pendant tout l'après-midi et une partie de la soirée. Si elle fondait rapidement sur le pavé, elle est demeurée sur la terre et la campagne en était couverte d'une épaisseur de quelques centimètres.La neige est également tombée assez abondamment dans certaines campagnes aux alentours du Havre. Dans les environs de Montivilliers, Epouville, Etainhus et Saint-Romain, les terres ont été recouvertes d'une épaisseur de quelques centimètres.Il y a longtemps que la neige ne s'était montrée aussi précoce dans notre région. Des vers de Hotrel pour la Reine Les vers suivants, de Théodore Botrel, ont été télégraphiés à S. M. la Reine des Belges. Dlcue ainsi que le ciel léger de notre France. lilunchc ainsi que le cœur de nos enfants pieux, Roucjc ainsi que le sang de nos Morts glorieux, Trois fleurs, d'Amour, d'Espoir et de Heconnais- [s&r:e. Sont écloses, pour Vous, dons nos cœurs anxieux. Théodore BOTREt. Une (( journée belge » à Paris Après le juste tribut de gratitude qu'elle a payé aux souverains belges, la Ville de Paris a eu l'idée d'une autre manifestation en l'honneur, cette fois, du peuple belge j et de ses conseillers communaux. Une << journée des villes belges » ou une « journée du bourgmestre Max » serait organisée. Cette manifestation d'affectueuse sympathie se doublerait d'un témoignage i d'effective solidarité. Des drapeaux aux | couleurs franco-belges et des médaillons du bourgmestre Max seraient vendus aux Pa- i risiens qui tiendraient à honneur de les arborer et qui contribueraient ainsi à la constitution d'une caisse centrale d'assistance à tous les réfugiés. Cette proposition va être soumise par MM. Desvaux, Virot et Henri Rousselle au bureau du Conseil municipal. Mort de M. Henri Lorin Aucune douleur ne nous sera épargnée !... Après Albert de Mun, voici que la mort frappe Henri Lorin, l'initiateur des Semaines Sociales de France et le définiteur le plus autorisé du mouvement social catholique dont les enseignements étaient écoutés notamment en Belgique, dans les milieux syndicalistes chrétiens, comme la parole du maître.Nous savions que la maladie le terrassait depuis plusieurs jours déjà, mais nous avions encore l'espoir que son énergie surmonterait le mal. L'œuvre de Henri Lorin fut considérable. Particulièrement au début de chaque Semaine Sociale, il donnait connaissance d'un long travail de doctrine sur l'une des questions actuelles de I'éonomie sociale, et il le faisait avec toute l'autorité du moraliste, du sociologue et de l'écrivain. Le Pape Benoll XV l'avait reçu en audience à Rome, tout, récemment, et ne lui avait pas ménagé ses vœux et ses félicilations pour son oeuvre. Le Saint Père avait même ajouté : « Venez quand vous voulez à Rome. Aveux catégoriques de leurs intellectuels AprèsHarven le professeur Ai Lasson dévoile le fond de l'âme allemande Quatre-vingt-treize intellectuels d'Allemagne ont signé l'adresse que l'on sait pour revendiquer hautement, en faveur de l'Allemagne, la suprématie de la culture européenne..... Ce factum, écrit à la gloire du militarisme prussien et des procédés de barbarie et de vandalisme qu'il a mis en œuvre dans cette guerre, a soulevé partout dans le monde un cri d'horreur. Certaines âmes candides gardaient encore l'espoir que tout ce que l'Allemagne compte d'esprits cultivés ne partageait pas les idées odieuses des signataires du manifeste.Elles peuvent en faire leur deuil ; le militarisme prussien a entièrement transformé et corrompu l'âme et l'intelligence allemande, depuis ses profondeurs populaires jusqu'à ses sommets sociaux. Ni la religion, ni la science n'ont pu arrêter le flot de cette dégradation. L'un après l'autre, tous les intellectuels de marque de l'Allemagne, même ceux qui n'avaient pas signé le manifeste, se prononcent dans le même sens que les signataires.Hier, c'était Maximilien Harden, le publi-ciste connu, dont nous reproduisions un article caractéristique de la « Zukunft ». De la part de Harden, fameux par sa brutale franchise et qu'on a appelé l'enfant terrible de la. presse politique allemande, ces rodomontades et ces folies ne sont pas tellement étonnantes. Mais, chose remarquable, cette opinion, loin d'être une exception, n'est qu'une moyenne. La « Revue hollandaise » d'Amsterdam vient, en effet, de publier deux lettres du professeur Adolf Lasson, conseiller prive, théologien, iuriste, professeur célèbre de l'Université de Berlin, adressées à un ami hollandais. Cet intellectuel, qui n'avait pas signé le manifeste des 93, défend, avec autant d'intransigeance qu'eux et Harden la thèse du « Deutschland iiber ailes ». Il y a dans ces lettres des choses énormes. Cei-les-ci, par exemple, sur quoi les neutres feront bien de méditer : « Depuis des mois, je n'ai pas écrit à un étranger; UN ETRANGER EST UN ENNEMI jusqu'à preuve du contraire. ON NE SAURAIT RESTER NEUTRE VIS-A-VIS DE L'ALLEMAGNE ET DU PEUPLE ALLEMAND... » ... Nous sommes moralement et intellectuellement supérieurs à tous : hors de pair... » ... Notre armée EST UNE IMAGE REDUITE DE L'INTELLIGENCE ET DE LA MORALITÉ DU PEUPLE ALLEMAND. » (Par exemple, voilà qui est singulièrement juste, mais pas dans le sens où l'entend le glorieux « herr professor ! ») Et encore ceci : « ... Nous n'avons à nous excuser de rien... Nous faisons "du bien à tous. LOUVAIN N'A POINT ETE DETRUIT. ON Y A BRÛLÉ SEULEMENT LES MAISONS DES MEURTRIERS... La cathédrale de Reims n'a pas été démolie... » Puis sur la Hollande : « La Hollande mène une existence tranquille à nos dépens... Elle n'est qu'un appendice de l'Allemagne... POUR CETTE HOLLANDE D'AUJOURD'HUI, NOUS N'AVONS, NOUS AUTRES ALLEMANDS, QUE PEU DE RESPECT ET DE SYMPA-THIE...» ... Nous n'avons point d'amis. Tous nous craignent... »... Dans ce monde de méchanceté nous représentons l'amour, et Dieu est avec nous... » Voilà ! Après cela, on peut, n'est-ce pas, tirer l'échelle. NOTRE ARMÉE EST, \0\ PAS \ \Wm\l MAIS Al FRONT La presse allemande s'efforce, par tous ■moyens1, de faire croire que l'armée belge est hors de cause. Ce que les soldats teutons n'ont pu accomplir, elle tente de le faire. Hier, elle prétendait que notre armée ne comptait plus que 25,C00 soldats. Or, c'est 125,000 Belges qui tiennent campagne. Aujourd'hui, lia presse d'outre-Rhin raconte q>uie les débris de notre armée seraient à Yincennes, près de Paris ! Mensonge abs-uirde, puisque notre armée est au front et y mord cruellement, chaque jour,

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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