Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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08 januari 1917
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s.n. 1917, 08 Januari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ff3kw58j8b/
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88" ANNEE. — Série nouvelle — N" 75^ LeNuméro XO Centimes [9 Centimes au Ir^on-fc"! J LUNDI S JANVIER M?, RÉDACTION & ADMINISTRATION pue Jean-Jacques-Rousseau, 38 PARIS Téléphon» : Gulenbarg 139.90 ^"PEAUrÂÛ HAVRE: 9,w. fil 4» la Bonrst — LE IAVRÎ (ÉtÊPHONE :n'64 BELGE »o« - LONDON OFFICE: 21, PANTON STREET Leicestâr Square, S. W. Directeur : FËËkÂSD EUkl LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Ffsnc6<rvr.« 2 {p. SO par mois • ...... 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mol9 • .- 7 ah. 6 d. par trlmestct •ytrti paya. 3 rr. — par mol* » « 8-fp. — par «rlmaatfit PUBLICITÉ S'adresser à l'Adaiiistratioa dn Jonrail ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont éoetientenA KSîîî<rt?*ia,»S'":i6i' Bor°P*®»no d« Publicité, 10, rue in (. Vtaotrc, Pari*, fut en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris LEURS COLOMBES Herr Philippe Scheidemann Le socialiste du l$aiser choisi cotîin>e ambassadeur auprès du Bureau socialiste international # v»ur bien comprendre jusqu'à quel {►oint les socialistes boches considèrent e Bureau socialiste international comme un auxiliaire complaisant dont la Sozial-demokratie peut tout attendre et avec lequel elle n'a pas à se gêner le moins du monde, il suffit de considérer ce qu'est au juste le citoyen Scheidemann chargé de se rendre en ambassadeur auprès des citoyens Troelstra, Alberda, van Kol et Camille Huysmans. Quelques dates, quelques faits attestés (>ar la presse d'outre-Rhin ou des socia-istes français et belges suffiront à nous fournir un beau portrait de ce socialiste lu Kaiser. * * * Scheidemann n'a pas attendu la guerre pour servir la politique impériale. Il a été depuis longtemps parmi les socialistes allemands les plus empressés à endormir les méfiances des socialistes des autres pays à l'égard du militarisme prussien et du mauvais coup que celui-ci montait contre l'Europe. Le 30 mars 1912, il venait expressément à Paris pour jurer aux socialistes français que les « kamerades » d'Outre-Rhin sauraient rendre impossible toute guerre. Relisons ce qu'il disait ce jour-là a la salle Wagram : « 1Vous avons 2.500.000 syndiqués, 110 députés, 9.000 conseillers municipaux. IL i N'EST PAS POSSIBLE A UN GOUVERNEMENT QUI SENT DERRIERE LUI DE 1 SEMBLABLES FORCÉS DE SE LANCER DANS UNE AVENTURE GUERRIERE. LORSQU'ON EST FORCE DE TENIR \ COMPTE DE PLUSIEURS MILLIONS DE î SOCIALDEMOCRATES, IL N'EST PLUS POSSIBLE DE TENTER UNE AVEN- ? TURE GUERRIERE. Il s'agit de fortifier * dans les deux pays la conviction la plus 1 profonde qu'entre eux une guerre ne 1 pourra jamais plus éclater et n'éclatera ( jeûnais. » , Cette conviction, Scheidemann s'attacha à la fortifier dans l'esprit des leaders socialistes français au cours des conver- ; sations qu'il eut avec eux. Il répéta à qui î voulut l'entendre que tous ceux qui r croyaient une guerre possible devraient I mourir dans un asile d'aliénés. On lui fit j visiter le Louvre en compagnie de Jaurès j et il retourna à Berlin enchanté, décla- J Tant qu'il emportait un souvenir très ^ agréable de ce premier voyage à Paris et qu'il serait très heureux d'y revenir. ^ Quelques mois plus tard, en jan- S vîer 1913, son nom réapparaît sur les 1 murs de Paris. Il a signe avec Ebert et L d'autres socialistes du Reichstag un manifeste pour la paix lancé en commun par 0 les leaders du socialisme français et du so- ( cialisme allemand. y Cela n'empêchera naturellement aucun c •des signataires allemands de voter le 4 août 1914 tous les crédits de guerre et . d'approuver unanimement l'agression con- ji tre la France et l'invasion de la Belgique. n Loin d'éprouver à ce propos le moindre scrupule, Scheidemann va seconder de n toutes ses forces l'action des armées qui jj ibrûlent nos villes et assassinent nos ou- c vriers. j; Dès les premiers jours de la guerre, ^ Scheidemann se rend à Amsterdam pour | convaincre les socialistes hollandais de ^ 3a culpabilité de la Belgique et il défend n 3e point de vue boche avec un tel cy- (j nisme que, nous dit le député Terwagne, Q 11 rend toute conversation impossible. v Le 21 août 1914, Scheidemann, qui, peu de mois auparavant était allé visiter les Etats-Unis, adressait aux socialistes amé- c ricains. un manifeste où il déclarait que le véritable motif de la guerre est la .ia-lottsie suscitée par la prospérité aile- * mande ; que la violation de la neutralité' * belge était nécessaire; que le monde en- A tier a intérêt à ce que la France soit rapidement écrasée; que la victoire aile- J; mande est absolument certaine et qu'elle ^ sera due aux socialistes allemands. " iScheideinann rappelle à ce propos les pa- C rôles de Bebel disant en 1904 au Reicns- S tag : « Vous ne ferez jamais une guerre A victorieuse sans nous » et il répète que a] le peuple allemand tout entier est uni j-j $)our la guerre. Ir La classe ouvrière allemande, insiste-t-il c? dans la New-Yorker Staatszeitung, est C( complètement solidaire de l'empire et de \a l'armée. Son action ne se borne pas aux camarades des Etats-Unis. Au témoignage peu suspect de Bernstein, Philippe Scheidemann fut l'un des plus actifs parmi les socialistes allemands qui se chargèrent de ki démontrer aux socialistes des pays neu- bi Ires qu' « une nécessité impérieuse com- v; mandait l'entrée en territoire belge et A ^'écrasement de la Belgique » et qui réus- rc sirent à créer contre nous chez des socia- gi listes italiens par exemple une hostilité si que rien n'a pu ébranler. rc Et depuis deux ans, Scheidemann n'a er pas cessé de travailler avec le même zèle lau service du Roi de Prusse. En novem- Ri fore 1915, il fait partie de l'équipe qui El parcourt nos provinces sous les auspices de <le von Bissijrig pour tâcher de réduire di 8a résistance patriotique des ouvriers Bi foelgcs- Au Reichstag, le chancelier trouve d< constamment en lui pour ses manœuvres d( (un instrument docile. Il ne perd pas une occasion de répéter que l'Allemage n'a m pas voulu la guerre et qu elle se borne à le: *aîre une guerre défensive. de 1E ii IL IQiï est nommé M u l'état-aalir giM Il est remplacé par le général Gillain à la tête de sa division Le Roi vient d'appeler le lieutenant général Ruquoy au poste de chef de l'état-major général de l'armée, en remplacement de feu le lieutenant-général Wielemans. Lo général Louis Ruquoy est né en Wallonie, aux confins de la Flandre, à Dergneau, le 3 novembre 1861. C'est un « self made man ». Fils de militaire, il entra à l'école des enfants de troupe à Fâge de 11 ans; à 20 ans, il était sous-lieutenant, et il devint adjoint d'état-major à 32 ans. Colonel au début de la guerre, il fut blessé à deux reprises : devant Anvers et sur l'Yser. Une bravoure et un sang-froid à toute épreuve s'ajoutent, chez lui, à une connaissance parfaite de l'art de la guerre. En mai 1915, il fut appelé au commandement d une division, et il fut promu lieutenant-général le 30 mars 1916. Officiers et soldats ont en lui pleine confiance et n'ont pas moins d'admira-tioiî pour son courage que de sympathie pour sa personne. Tout récemment, le général Ruquoy sut l'immense douleur de perdre son Sis unique, jelme lieutenant, tué presque sous ses yeux. En cette circonstance si cruelle, il fit preuve de la plus no- ■ ble fermeté. C'est le général-major Gillain qui prendra le commandement de la division qui était, jusqu'ici, sous les ordres -tu général Ruquoy. Ancien»« Africain » e général Gillain, qui est né le 11 août 18o7, est un de nos plus brillants officiers de cavalerie, arme dans laquelle il nt toute sa carrière. ' L'article ci-dessus devait paraître dans lotre numéro de dimanche matin. Sa publication nous a été interdite par !a cen- ! ure alors qu un de nos confrères parisiens 1 . annoncé a ses lecteurs dès dimanche main la nomination du général Ruquoy. Nous ' ie récriminons pas ; nous tenons simple- 1 rient a expliquer à nos lecteurs un retard 1 lont ils auraient le droit de s'étonner. ] < Le 27 novembre encore, quelques jours ( i peine avant son voyage à La Have, ' >eneidemann déclarait dans une grande 1 eunion tenue à Hambourg que 'LA RES-'ONSABILITE DE LA GUERRE NE 1 'EUT ETRE IMPUTEE NI A L'ALLE- T IAGNE NI A SON GOUVERNEMENT ET T }UE LES SOCIALISTES SAVAIENT LE ] AOUT 1914 QUE NON SEULEMENT A c .'OUEST ET A L'EST, MAIS AUSSI AU i Un ET AU NORD, DES ENNEMIS SE <■ 'ENAJENT PRETS A ASSAILLIR L'AL- c EMAGNE ! » Pour faire taire les quelques voix qui s saient parfois élever à ce propos des ~ outes timides, Scheidemann a muselé le c orwaerts et en a fait lin des plus pré- 1 ieux officieux de la chancellerie. c Aussi bien, lui-même est-il devenu le ^ rincipal collaborateur de Bethmann-tollweg dans sa tentative de paix aile- r lande. I A peine rentré de La Have, Scheide- (J îann se multiplie pour porter aux socia- s stes allemands une bonne parole dont il s spère voir les échos atteindre les socia- s stes des pays ennemis. Il parle à Colo- é ne, il parie à Chemnitz. il parle à Gel-snkirchen, il parle h Bielefeld, il parle îlleurs encore et partout il fait en ter-les si enthousiastes l'apologie de la paix u chancelier que Bethmann-Hollvv-eg est bligé de déclarer — sans d'ailleurs con-aincre personne — qu'il n'est pas de r lèche avec lui. .ti Scheidemann insiste naturellement sur v = que l'admirable paix allemande a d'ac- h eptable pour les Alliés. Il veut que ce ■)' ■ii est français reste français et mie ce ni est belge reste belge. Mais cela ne eut faire oublier que c'est lui qui a crié i jour au Reichstag en interrompant >n collègue Haase qu' « UN ENFANT BUL PEUT S'IMAGINER QUE CETTE L'ERRE PRENDRA FIN SANS OU'AU-UNE DES BORNES-FRONTIERES POSES PAR DES DIPLOMATES DEMODES E SOIT DEPLACEE. » Et les journaux lemands cjui font un crime à Bethmann-ollweg d'etre d'accord avec Scheide-ann reprochent à celui-ci de ne plus :iger d'indemnité de guerre et de se intenter « de garanties effeniiues pour sécurité de l'Empire ù l'Est et à Ouest ! » * * S Tel est l'homme dont la sozialdemo- l< •atie a cru les bonnes paroles et Jes j-a 'lies promesses suffisantes pour con- et lincre les citoyens Troelstra, van Koi, eu Iberda et Camille Huysmans de la pu-té de ses intentions à'i'égard de la Bel-que. Elle n'a pas eu tort, puisque aus tôt cet excellent comité exécutif du Bu au socialiste international a lancé une ^ icyclicjue pleine d'admiration pour la nérosité du parti socialiste allemand, en mieux. Depuis lors, Scheidemann et pr jert sont rentrés en Allemagne et ont pu iclaré catégoriquement qu'ils n'ont rien af t de ce qu'on leur avait fait dire. Le so ireau socialiste international n'a pas cru 01 voir donner la moindre publicité à ce saveu qui a cependant son importance. Décidément, le Bureau socialiste inter-tional est une admirable institution et i socialistes boches auraient grand tort tai se gêner!,.. La menace grecque « L'attaque de l'armée royale contre les Alliés est certaine » dit un ancien minisire des Finances dm Gahinef Venizêlos M. Diomède, ancien ministre des Finan ces du cabinet Venizelos, vient d'arriver ^ Paris. Il est chargé par le chef du gou ^ vernement provisoire d'une mission person nelle en France et en Angleterre. Il est su " perflu d'insister sur la nature grave et près 1 santé des questions qu'il est appelé à irai ter : les événements ne la soulignent qu \ trop. J L'ARMEE ROYALE A TOUJOURS ETE SOU! LE COMMANDEMENT ALLEMAND i --Ce qui se passe depuis six semaines a dit M. Diomède à un de nos confrère: du « Temps », a dû dissiper bien des il lusions. Tout le monde, je suppose, a com , pris que ce que le roi appelle depuis de: ; mois une politique de neutralité est et ; ' été dès le début une politique proalle mande. : « Tous ceux qui ont vécu à Athènes er .1915 et 1916 sont fixés à cet égard par dei faits de notoriété publique. Il est bon qut Jces faits soient précisés. « Tout d'abord, je tiens à dire que, quanc on parle de l'état-major grec et de sor action, on a tort de ne pas ajouter que cel état-major a été constamment dirigé par ur officier allemand, le major de Falkenhau-sen. C'est lui qui, depuis le début de h guerre jusqu'à l'expulsion des légations, s été le maître réel de l'armée royale. C'esl toujours sous son inspiration que se poursuit, depuis son départ, le travail de l'état-major.« M. de Falkenhausen, attaché militaire à la^ légation d'Allemagne, passait ses journées soit au palais, où il avait ses libres entrées, soit au ministère de la Guerre, où il partageait le bureau du colonel Metaxas. qui a été le plus actif de ses agents d'exécution.« C'est lui qui, après la note de l'Entente du mois de juin, a conçu et réalisé la nouvelle concentration de l'armée grecque consécutive à la démobilisation. C'est lui qui a arrêté le dispositif grâce auquel les unités, cantonnées à proximité tic la voie ferrée de Larissa, peuvent être à tout moment concentrées en deux ou trois jours au plus. « Il a également établi le plan, réalisé après son expulsion, de la répartition de l'artillerie, des munitions et des vivres, dans des villages où il est plus facile de les dissimuler que dans les garnisons ordinaires. Il a préparé en même temps l'accumulation de céréales qui, malgré le blocus, permettra au roi d'alimenter pendant quelques mois une armée de trois corps d'armée. « C'est aussi le major Falkenhausen qui a assuré la liaison constante entre Athènes "t Berlin et fait connaître au commandement allemand, sur la base des renseignements qùe lui fournissait l'état-major grec, les mouvements de l'armée Sarrail. Il a organisé, outré la T. S. F., la ligne téléphonique Athènes-Bérat, par laquelle aujourd'hui encore le roi est -en communication quotidienne avec le gouvernement impérial. « C'est enfin ce même officier qui a mis sur pied le statut des pseudos-réservistes — calqué sur le modèle de l'armée suisse, chaque homme emportant chez lui ses armes et son équipement et pouvant en quelques heures rejoindre son corps sur un simple appel. « M.de Falkenhausen a été deux ans durant le maître absolu de l'tat-major grec. Il n'a jamais cessé de l'être jusqu'à son départ d'Athènes. Aujourd'hui encore, ce sont ses ordres qu'on exécute. Il avait réussi à faire croire au roi qu'il était tout à son service. Est-il besoin d'ajouter qu'il était d'abord au service de l'Allemagne ? TOUTE L'ACTIVITE DU RO! S'EMPLOIE A PREPARER LA PROCHAINE ATTAQUE « Sous cette direction allemande, l'armée royale attend l'ordre qui lui prescrira d'at-.taquer l'armée des alliés- Quand le rece-vra-t-elïe ? Je n'en sais rien. Quel objectif lui donnera cet ordre ? Je l'ignore. Ce que j'affirme, c'est que cette attaque est cer taine et que toute l'activité du roi s'emploie à la préparer. « Je viens de vous signaler les approvisionnements de céréales amassés avant le blocus. Vous pouvez y joindre la non-exécution systématique du repli promis dans le Péloponèse. Le nombre des hommes repliés n'atteint pas 4.000. Quant aux canons et aux projectiles, pas un, à ma connaissance, n'a été déplacé. « De quelles forces, pour cette attaque, disposera le roi ? Il est facile de l'évaluer. « Dès maintenant, il a sous la main 45.000 baïonnettes. Avec le complément des réservistes, organisés comme je l'indiquais tout à l'heure, il arrivera à 75.000 baïonnettes, c'est-à-dire trois corps d'armée à , trois divisions de trois régiments chacune. « En ce qui concerne l'artillerie, pas d'artillerie lourde. Nos pièces lourdes étaient en Macédoine. Elles ont été livrées, au nombre de 150, aux Bulgares avec leurs munitions et elles tirent présentement sur la division venizeliste qui sert dans l'armée d'Orient. « L'artillerie de campagne et de montagne est au complet, moins quarante pièces livrées aux Bulgares et dix-huit pièces, dont , dispose l'armée du gouvernement provi-soire. L'approvisionnement est de 1.200 coups par pièce. « Les mitrailleuses sont au nombre de deux par bataillon, soit en tout 180 environ. Celles qui avaient été commandées depuis la guerre ont été arrêtées à Malte. « Les cadres sont nombreux. Nous avions 4.500 officiers. 1.300 sont passés à Salonique. Il en reste environ 3.200, ce qui, pour trois corps d'armée, est largement suffisant.« L'attaque de l'armée royale sera prononcée en liaison avec l'attaque germano-bulgare, que tout fait prévoir. Les trois corps d'armée du roi chercheront sans doute le contact avec la droite de l'armée ennemie à l'ouest de Monastir. » M. Diomède ne croit cependant pas la partie perdue ; il estime qu'il est encore possible d'amener la Grèce tout entière aux côtés de l'armée du gouvernement provisoire oui ne compte aujourd'hui qu'une seule division, mais peut espérer en mettre cinq en ligne- « Pour cela, dit le collaborateur de M. Venizelos, aujourd'hui comme hier, une seule condition : éteindre le foyer de germanisme représenté par le roi, son gouvernement et son entourage immédiat. I « Je n'ai pas à juger la politique suivie par les puissances. Je dis seulement que si les actes passés du roi n'ont pas suffi à les éclairer sur ses desseins, d'autres actes vont se produire, qui? dissiperont, s'il en reste, toute incertitude. , « Ce jour-là, il faudra bien abattre l'adversaire, qui se sera publiquement déclaré-Lui disparu, j'affirme que l'union de l'ancienne Grèce se rétablira plus aisément qu'on ne croit. La politique italienne à l'égard de la Grèce Rome, 7 janvier. — La presse italienne continue à donner son approbation à la distinction faite par le baron Sonnino entre la politique grecque de l'Italie et celle des 'trois puissances protectrices. Cette différence de traitement, disent les journaux, est de bonne diplomatie, tandis que la politique des Alliés est une politique donquichottesque sans compensations.cor-respondantes.Le « Messaggero »,par exemple, dit que M. Venizelos n'est pas d'accord avec le peuple grec et avec l'armée grecque, que les forces dont il dispose sont minimes et de peu de service au général Sarrail et que cette situation provoque de l'hostilité à l'égard de l'Entente. II. est inutile, dit le journal italien, de chercher le règlement de la question grecque aussi longtemps que la diplomatie des Alliés continuera d'osciller entre un demi-accord avec le roi Constantin et une demi-illusion en ™ r,,,\ OAn^nvnA M Nouvelles de la Patrie Belge A BRUXELLES La carte de graisse eu de beurre La création d'une carte de beurre vient d'être décidée dans l'agglomération bruxelloise. Les habitants auront à choisir entre une parte donnant droit à du lard et du saindoux, 2t une -carte donnant droit à du beurre. Le :um«ul des cartes est interdit. Punition levée Le lundi 18 déceiiibne un avis de von Hurt annonce qiïê la punition dont la capitale ivait été frappée venait d'être leveé. La punition avait duré -un mois C'en est fini <fe rentrer à 8 heures du soir. Le même jour parut une proclairiatiom d'a-3rès laquelle les cafés et les établissements publics devaient fermer ù. dix heures du soir, ifin d'épargner de ta lumière. Sauf les maisons biches — évidemment — qui î-estent ouvertes jusqu'à minuit. Le*s magasims a 3art les magasins de vivres et de cigares, loivent fermer à sept héures. Au régime... Voici l'ordonnance des « menus », des res-aurants bruxellois. Lundi : jour sans graisse. .Mardi : jour sans viande, ni graisse. Mercredi : libre. JeucTi : jour sans graisse. Vendredi : jour sans viande, ni graisse. Samedi : jour sans viande de porc. Dimanche : libre. A SAINT-TR0ÎTD M. l'échevin Goffin victime d un accident de voiture M. Hubert Goffin, 6-hevin de Saint-Trond, a été dernièrement victime d'un accident de voiture dans lequel il a perdu un çeil. A GAND Arrestation du filateur Feyerick On apprend que le filateur gantois Ferdinand Feyerick a été arrêté et emprisonné en Allemagne ; on l'accuse d'avoir favorisé le départ de jeunes gens pour l,a Hoîilande Son ffis, également destiné a )a déportation, s'est évadé en cours de route et a rejoint im-tre armée. CONTRE LES DEPORTATIONS La fanion h la Lipe des Droits do llomnie ^"CJ TROCADÉRO Une foule énorme a applaudi les discours stigmatisant la barbarie allemande n™ •+ ^e Ligue française des ijroits :cie l Homme,une grande maniïestationi lut organisée, hier après-midi, en vue de (protester icontre les déportations des Belges pa;r les Allemands. La grande isalle du Tr-ocadéro était remplie a une foule impatiente, .lorsque .M. Buis-son président de la Ligue, ouvrit la séance, a s heures. ' A l'estrade se trouvaient, outre les ora-teuTS, .le cotenel de Rieux, délégué de M. i-ounoaun; le i>a,roh| GaiffieV d'Hestroy ministre de Belgique, repésentant le Roi; les sous- secrétaire s d'Etat René Besnard et Justin uodart; des -détlegués des divers ministres irançais et de nombreux invités. La série des discours d'ut ouverte par M. Buisson qui expliqua l'initiative de la Ligue, dont c était -;e devoir de protester contre les déportations, ce véritable attentat aux droits de Ihoapme 11 donna lecture d'une lettre de M. Léon Bourgeois, absent, rendant hommage au .<?1,1 .au cardinal Mercier, et qui exige « le rétablissement de la Belgique idans la plénitude de se,s droits, la réparation de tout ce qui .peut être réparé, et le châtiment des responsables, châtiment que le traité de 4-evr^ proclamer. » (Applaudissements.) M. vandervekle, ministre d'Etat,accuse ensuite !e& ALen^ands d'avoir violé en Belgique leurs engagements solennels de respecter tous les droits des Belges. 'Mais il reste le droit à .la, résistance à loppression. Après deux ans, nos (maîtres provisoires ont a.ppns à connaître que la Belgique n'y a pas renoncé, qu'elle n'y renoncera jamais Le£ ouvriers belges l'ont diit et écrit : ,< Même si ,a force réussit un moment à réduire 1 nos corps en servitude, jamais nos âmes ne consentiront. Nous ajoutent ceci : Quelles que soient nos tortures, nous ne voulons ]a , paix que dans l'indépendance de notre pays et le -triomphe de la justice. » « C'est leur dernier lïiot. Nous serions indignes d'eux, si ce n'était aussi le nôtre. » (Longs applaudissements.) M. Maurice Maeterlinck, salué par une • longue acclamation, proclama que lorsqu'on, apprendra la réalité, un cri de dégoût, d'exécration et, d'IioTreui, sec.oyera les peusies les neutres ' « -Mais l'heure est venue de nous demander et qu'ils se demandent, si ce qu'ils ont fait jusqu'ici va .continuer de les satisfaire, et si en présence de ce forfait que nul n'avait osé prévoir et d'une détresse nouvelle et inouïe que leur pitié et leurs secours ne peuvent plus atteindre, ils comptent s'en tenir à ce qu'ils ont fait. ' 11 ne s'agit plus seulement d'accabler nos bourreaux sons la réprobation de l'univers. Votre réprobation, ah ! ils sen soucient bien! Ils sont tombés où la honte ne peut plus les rejoindre, caa- la honte a encore des dégoûts qu'ils n'ont plus 1 11 s'agit aujourd'hui de r endre le moins meurtriers qu'on pouria Jes sursauts d'agonie, les dernières convulsions d'un monstre ivre de rage et d'infamie. Il n'entend: plus les .mots qui mènent l'humanité: ii n'est plus sensible, qu'aux coups qui matent les bêtes fauves; il faut donc .le 'frap- • iper où l'on peut, comme'on peut, quand on peut, tant qu'on peut, dans sa vanité, dans ses attestions dans ses relations et surtout à la. bourse et au ventre, qui sont les deux sieges de sa vie. Or, vous seuls qui portez encore ce nom de « Neutres », qui, quelque jour, vous semblera bien lourd, vous seuls pouvez encore empêcher ou punir certains crimes, contre lesquels, hors de la portée de nos armes, nous ne pouvons plus rien. Ceufc qui les commettent, ces crimes, vivent au milieu de vous, entrent dans vos maisons * vous entourent de so'ûîires obséquieusement ' menaçants, vous .serreat la . main dans vos rues, dans vos .salons, dans vos clubs, s'en- ' ricluissent à vos dépens, s'asseoient peut-être à votre table et .essent encore, vous traiter en. égaux II est temps de leur îair sentir .par ' des actes qu'il n'en est. pltijs ainsi, qu'ils ne ' sont plus les égaux de personne sur ce.'te terre et qu'il y a désormais entre l'huma- ■ ' nité et eux un abîme, qu'ils ne pourront fran- 1 chir qu'après, que de longues années de pé. i nitence, de souffrances et d'humîlia'tions les auront, enfin .purifiés et rendus à peu près , semblables aux autres hommes » Sous la talentueuse direction du commatt dant WaUpot, le corps de musique du l" Gui- ' les exécuta ensuite un intermède musical 1 tort goûté, et dont M. Buisson remercia les artistes: Pui.s, après lecture d'un ordre du jour de ' ia Ligue Féministe française, l'on entendit M. Painlevé, ancien ministre. « Point d'inu. "iles clameurs, dit-il, mais des actes ; pas de iaix sans réparations : de l'énergie, de la ïénésie pour la guerre. Il faut aller jusqu'au :>out de la tâche. Nous vaincrons si nous 1 rvons la volonté de vaincre „ (Applaudisse- J nents.) Enfin, la manifestation se- termina, sur quelques paroles de MM. Lorand, président le la Ligue belge des Droits de l'Homme et lutrin, député de Huy. s—s • — 'je$ déportés belges au travail ^ dans les Ardennes françaises Rotterdam, 7 janvier. — Des déportés bel- d ■es rentrés en Flandre racontent qu'ils om 1* ! é conduits en France et employés au déboi- b ement des forêts dans ,1a région des \rden a les. C'est, ainsi qu'ils ont travaillé à Rai^mes «r 1armai et Treslon. ' q et » d " Jamais les troupes n'ont été aussi sûres de la victoire " „ déclare lord Northcliffe J, q Londres, 7 janvier. — Lord Nothcliffe, ë [ui rentre de son neuvième séjour au front s< le France, déclare : « Je n'ai jamais vu ? es troupes aussi sûres de la victoire, ni les irisonniers allemands aussi abattus. » LA SITUATION La bataillé du Sërelh ël l l activité générale des Russi i Lundi, 7 heures du mat ' ^es nouvelles de Roumanie peuvent se ré: mer en ces mots : les Russes sont toujoi sur la rive droite du Sereth. En dépit des plus violents efforts de l'< nemi, nos Alliés tiennent encore en effet < puis Focsani jusqu'au Buzeu. Leur tactiq apparaît donc clairement : sur la rive gauc du bereth, des positions sont préparées c puis un mois. Les masses de Sakharoff d Averesco sont prêtes au combat. En gran Valachie qu'ils seront amenés à évacu comme nous le disions hier, ils vont s'efforc de conserver le plus de t'êtes de pont possil en vue d'un retour offensif. Les Allemands c ont deviné leurs intentions font l'impossii pour les rejeter de l'autre côté de la riviè Jusqu ici ils n'y sont pas parvenus. Et, cepe dant, ils disposent de forces formidables.De armées entières couvrent le front depuis région au nord de Focsani jusqu'au Buzeu celle de Falkenhayn et celle de von Gerok. Au cours des dernières vingt-quatre heur* les combats de la Vula se sont renouvelés f vorables pour la plupart aux Russes et ai Roumains. Au nord-ouest de Focsani, les Ail mands avaient avancé quelque peu menaça les positions principales de nos Alliés. U; contre-attaque des Roumains a rétabli fo heureusement la situation. Au nord de Fo sani, les Russes ont gagné du terrain. Ent Focsani et Fundeni,les Russes ont pris l'offe sive sur un front de 25 kilomètres et ont rer porté un succès dans la direction d'Obiles ♦ucces reconnu d'ailleurs par les Allemand Dans le secteur de Maiconesci, l'ennemi attaqué violemment pour essayer d'enlever tête de pont de Namodosa : ses efforts o été vains. En Moldavie, dans la vallée du Trotus, 1 Russes de Letchistky tiennent bon. Le général Ludendorff s'exprime en ces te mes dans son dernier radio : Entre les vallées d'Ojloz et de Putna, noi nous sommes emparés de plusieurs poin d'appui et nous avons continué à refouler h Russes et les Roumains vers la plaine. L fortes contre-attaques, exécutées par des troi pes fraîches, n'ont pu nous enlever le te rain gagné. , Le sommet du mont Odobesti a été pr d assaut hier par le régiment d'infanterie c la garde de Munich. Entre Focsani et Fundeni, les Russes 01 exécuté sur un front de 25 kilomètres ur, grande attaque de dégagement. Les Russt ont gagné du terrain dans la direction d'Ob, lesti, la résistance opiniâtre des troupes a demandes a brisé, sur tous les autr.es. pQini. l'assaut russe en infligeant aux assaillanl des pertes élevées. Plusieurs centaines ci prisonniers sont restés entre nos mains. * * * Les dépêches de Berlin, parlant des der i mères opérations sur le théâtre oriental d la guerre, déclarent qu'hier encore de forte attaques russes auraient eu lieu dans 1 secteur de Mitau; elles auraient échoué ave des pertes élevées pour l'assaillant; le chit ire des prisonniers atteindrait 1.300. Près de Kisiclin, à l'ouest de Loutsk, un patrouille allemande aurait surpris un grand-garde russe, qu'elle aurait laite pri sonnière. Une tentative faite par des compa gnies russes pour enlever un poste au sud 4 ouest de Stanislau aurait échoué. Dans les Carpathes boisées, couvertes d neige, il n'y a eu, en raison du froid trè vif, qu'une activité de patrouilles et une ca nonnade intermittente, sur quelques point isolés. *** T.e mauvais temps qui persiste gêne le opérations sur le front occidental. Le couj de. main tenté et réussi par les Anglais au , tour d'Arras n'a pas pu être exploité préci j sèment à cause des intempéries: ~ Les Allemands signalent ce coup de maii; en ces térmes dans* leur radio d'hier : Front du prince Ruprecht de Bavière. — Après une préparation d'artillerie de plusieurs heures des bataillons anglais ont attaqué au sud d'Arras. L'attaque a été brisée L'ennemi a subi des pertes élevées. Le mauvais temps a réduit l'activité de combat dans toutes les armées. ^ Mais si l'infanterie rte peut rien faire depuis plusieurs jours l'artillerie ne reste pa: inactive, et d'un bout à l'autre de la ligne de la mer aux Vosges, ' la lutte reste assei vive. M. de Juziers. LA CONFERENCE DE ROME — x — L'union d'action DES ALLIES Une déclaration de M. Brianc ÏS Rome, 7 janvier. — Lè « Giornale d'Italia > publie une entrevue avec M. Briand où ii d.V.lare que le .premier ministre français gar. 1- de une absolue confiance et la certitude que D l'Entente marelle vers iin résultat des plu-,j_ beaux et des plus réconfortants. M. Briand t- f ajouté : « .le sais que i'Itaiiie tient solide Sj ment et qu'elle est bien décidée à aller jus quau bout, c'est pourquoi ma joie d'être venu en Italie est si grande et que ma confianct » dans notre cause commune est inébranla ble. » Entrevues décisives Rome, 7 janvier. — Le « Corriere d'Italia .. marque que les réunions et les i-hancres de vues -mre les représentai s des Alliés sn sont, succédé avec une grande intensité On attribue ù cette conférence une importance qui peut être décisive pour le sort de la e, guerre e: on croit que les décisions prise? 14 fSSSÎt aPh,J'u.fes complètement et immédia tentent. « qu elles apporteront, sur les chamn, de bataiile un changement sensible de la 5 •s tuaVon à l'avantage de l'Entente NOUVELLES BREVFK c'I,reme-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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