Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 27 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cr5n873x76/
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LE XX SIECLE ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. • • . . . . fr. 9.QG Six mois . « • •>... 4.80 Trois mois •••••« 2.35 Gr.-Duché do LuMmS. 20.00 Bnion postais 30.00 Dii'ecteur : Fernand IMEURAY Edition Qtyfy (6 h. soir) Edition if-if- (10 1). soir) Edition if. (minuit) ANNONCES Annonces ordin., petite ligna . 0.49 Réclames (3* page), la ligne. 3.59 Faits divers corps . « » 4.00 Faits divers fin. . # » 3.00 Séparations judiciaire» » 3.00 Nécrologies . • . • » 2410 Los annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes te numéro H9HSHB wÈmmwmwm Téléphones 3B4G et 3S8Q Instaiil-are omnia in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITION ^ L'anarchie administrative ET l'anarchie parlementaire en France ■—»o«—• {De noire correspondant particulier.) Paris, le 25 juin 1914. «'Anarchie partout», «l'Anarchie galo pante », « Fini de rire », « C'en est trop » « Le désordre public », tels sont les titres des articles que les journaux de Paris consa crenb à la grève des postiers. N'est-ce pas tout à fait réjouissant? Voilà qui va faire monter la rente. Mais pourquoi se gêneraient-ils, ces braves postiers 1 Ils connaissent à fond leur histoire contemporaine, du moins celle des grèves. Elle leur apprend que le plus sur moyen d'obtenir quelque chose des pouvoirs publics, c'est de le réclamer la menace à la bouche. Les viticulteurs du Midi se sont insurgés, et l'on s'est empressé de faire une législation spéciale pour eux. Ceux de la Champagne ont esquissé une petite jacquerie, et l'on a en toute hâte bâolé la loi des délimitations. Les cheminots ont décidé la grève générale; aussitôt les pouvoirs publics se sont mû en mouvement; ils ont accordé aux chemi nots de l'Etat tout ce qu'ils réclamaient et stimulé avec énergie le zèle des compagnies en faveur des autres. Mais les postiers n'ont qu'à relire leur pro pre histoire, et elle est d'hier. Ne sont-ils pas déjà sortis vainqueurs de leur rencontre avec l'autorité ? Et pourtant, l'autorité, était re présentée par M. Clémenceau, qui a la réputation d'être un homme à poigne. C'est par la grève que les mineurs ont arraché, non seulement aux compagnies minières, mais au Parlement, toute une série do concessions. Les facteurs sont de trè^ braves gens ; mais comment fermeraient-ils les yeux au spectacle que leur donnent toutes les forces organisées luttant avec tant de succès contre l'Etat? Comment ne s'aperce vraient-ils pas que la violence méthodique est la-grande accoucheuse de réformes? *•* Mais il y a des risques,objecterez-vous.Quels ïisques ? Il y a belle lurette que l'on a réintégré tous les postiers et tous les cheminots révoqués — du moins ceux qui l'ont voulu. Plusieurs militants, en effet, que ces grèves ont mis en relief se trouvent trop bien pour les quitter dans les nouvelles situations que leùr a values leur attitude belliqueuse. N'est-elle pas symbolique l'attitude de ce ministre juché sur le toit d'une automobile, haranguant les agents révoltés, à la lumière des torchés* dans ie hall de l'Hôtel des Pos tes, et ceux-ci l'accablant de quolibets et d'injures 1 — Nous apportes-tu nos 400 francs I — Mes amis... — Ta gueule. — ... Vous compromettez votre cause. — Démission. — ... J'ai moi-même voté les 400 franca comme député... — Merci pour la langouste. — Laissez parler le camarade Thomson s vous le réfuterez... — Hou ! Hou ! — Que chacun prenne ses responsabilités, mes amis... — La ferme... En vérité, c'était quelque chose d'in des criptible et de lamentable. Ecœuré — on le serait à moins — M.Thom son avait juré aux journalistes qu'il, ne discuterait plus avec les mutins et ferait appel à 1a force année. Le lendemain, M. Yiviani l'avait fait changer d'avis: les aélégués des mutins pénétraient triomphalement dans son cabinet et il promettait de faire droit à toutes leurs revendications. «Hier, dit le « Journal des Débats », c'étaient les rues de Paris qui s'effondraient. Aujourd'hui, ce sont les lettres qui ne sont pas distribuées. Le désordre continue, tandis que l'autorité se dissout. » Et les commerçants crient, les commerçants réclament, avec véhémence parce qu'ils n'ont pas eu leur courrier à l'heure.Et le «Temps», qui devient enragé, de leur répondre avec une férocité que j'aime et que j'admire : « Mais, depuis quinze ans, les comités de ces commerçants saignent leurs adhérents aux quatre veines afin d'envoyer au Palais-Bourbon une majorité de gens qui, fatalement, devaient laisser tomber .en désuétude toutes les idées d'ordre public. » Tu l'as voulu, Georges Dandin! et tu verras bien d'autres, défaillances de l'autorité avec les gaillards que tu viens d'installer au Palais-Bourbon. Cette maison, qui est au bout du pont de la Concorde, donne d'ailleurs aux postiers de beaux exemples d'anarchie. Autrefois, les grandes commissions parle inentaircs ne comprenaient que 33 membres. On décida de porter ce chiffre à 44, afin de permettre à tous les hommes de bonne •Volonté de faire partie au moins d'une commission. A l'élection dans les bureaux tirés au sort, l'on substitue la nomination par les groupes politiques. De cette application de la R.P., l'on disait merveille. Voyez ce qu'elle vient de nous donner : Il est certain, incontestablement, qu'il y a » la Chambre une majorité d'une cinquantaine de voix pour le maintien de la loi de trens ans. Or, la Commission de l'Armée est divisée en deux fractions numériquement égales, 22 contre 22. Mais voici qui est plus tort et dépasse toutes les espérances des jmateurs de gâchis. La Commission du Suffrage universel, qui aura à examiner les projets de réforme électorale, comprend 24 mem-oies hostiles à la R. P. contre 20 favpra-bles. Or, le groupe de la R. P., qui vient d'être reconstitué sous la présidence de M. Charles Benoist, croupe déjà 350 adhérents, c est-à-dire plus cle 100 voix de majorité. Pour que la R. P. fonctionnât utilement normalement pour la nomination des grandes commissions, il faudrait que dans ] chaque groupe il y eût unité de vues sur les | principales questions à l'ordre du jour, ou Qu à défaut de cette unité, l'on procédât dans les groupes mêmes à une répartition proportionnelle des délégués. C'est avec cette largeur d'esprit que tous les groupes, où il y a desaccord sur les grands problèmes, ont choisi leurs représentants — tous, à l'excep-ï10? de celui des radicaux unifiés, où la majorité n'a, voulu faire aucune concession à la Minorité. Et voilà les rouages parlementaires On ne voit pas d'ailleurs pourquoi nos ho norables se disputent avec fureur les place dans les grandes commissions. L'autre joui à la Commission des Crédits, le taux d l'emprunt a été fixé par 9 voix contre 5. I y avait 30 commissaires en balade. Dans les bureaux où l'on examine les élec tions contestées, nos amis brillent trop soi: vent par leur absence. Je pourrais citer de exemples particulièrement scandaleux. Ui multimillionnaire n'est pas venu — malgr des instances réitérées — prendre part au travaux du bureau où l'on discutait l'élet tion de M. Groussau, qui est attaqué ave un acharnement féroce par les blocards. — « A cette heure-là, a-t-il répondu, j'e un conseil d'administration. » Et qui donc oblige ce Crésus égoïste à res ter député, puisqu'il ne peut pas concilie ses obligations parlementaires avec ses int* rets financiers 1 Un journal radical s'exclame i « Dans quel gâchis nous trouvons-nous, dan quel désarroi moral, à quelles haines inexpic bles nous laissons-nous aller, personne ne 1 saurait dire, mais tout le monde peut le redou ter pour l'avenir du régime. La Chambre os dans un état d'excitabilité que la solution d la crise ministérielle n'a point calmé. Les pas sions que nous croyions mortes renaissent.au jourd'hui avec plus de violence que jamais. J'ai peur qu'il n'ait raison, le confrère, e que nous en voyons bien d'autres. Que le partisans de la politique du pire soient lier reux; ils ont bien travaillé ! Mais, pour leu châtiment, ils payeront l'impôt sur le revenu et c'est moi qui rirai de leurs grimaces. A. Yirey. BULLETIN POLITIQUE lOl—- La question de la suprématie navale d la France dans la Méditerranée a été sou levée jeudi, au Sénat français, -par le rap porteur du budget de la marine. M. Chau temps a constaté que d'après les dévelop pements pris par les navires de guerre d. l'Italie et de l'Autriche, la France auri à construire d'ici à 1920 quatre super dreadnoughts et à disposer au total de 3. cuirassés, si elle ne veut pas abdiquer de vant la Triplice. Il a réclamé la construc tion immédiate de 4 cuirassés supflémen taires. ■— La situation du Vrince de Wied de vient d'autant plus critique que les sym pathies de l'Autriche paraissent devoi lui faire prochainement défaut. La « Neiu Freie Presse » constate avec une certairu amertume que sil' Europe est favorable ai Prince dans sa lutte contre les « bazbares » elle ne se prêtera pas à imposer par la foret un■ souverain à un peuple qui n'en veu. pas. Le « Pester Lloyd » écrit plus brutalement que l'autorité du Prince n'est plu. qtt'une simple fiction et qu'au point dt vue militaire il a perdu pied en Albanie —-Un grave conflit vient de surgir, et, Russie, entre la Douma et le Conseil d'Empire. Celui-ci vient de rétablir ai budget presque tous les crédits supprimé; ou réduits par la Douma. Ici s'affirme le tendance de tenir tête au Conseil de l'Empire et de ne faire aucune concession, h serait possible que la Douma, en raison di. refus du Conseil de-l'empire de sanctionner les votes budgétaires de la Douma, rejetât en dernière lecture le budget de 1915, ce qui obligerait ie gouvernement à proroger celui de 1914 ou à prendre des mesurei extrêmes. —Certains journaux allemands reproduisent, mais sous réserve, une information d'après laquelle la présence de la flotte anglaise à Cronstadt s'expliquerait par la conclusion imminente d'un accord naval entre l'Angleterre et la Russie. Ils relèvent, à ce sujet, ce propos tenu par l'ambassadeur anglais : « Il y a actuellement toutes les .conditions voulues pour un accord ferme entre les deux peuples ». Enregistrons, tout en faisant observer que l'information ne s'accorde pas du tout avec les très récentes décla/ations faites par Sir Edward Grey à la Chambre des C ommunes. Lg temps qu'il lait... et celui qu'il fera. Uccle, vendredi matin. Le maximum (774 mm.) se trouve sur le pays de Galles. Des minima peu profonds s'observent près ed Stockholm (772 mm.) et sur le midi de la France (765 mm.). Le baromètre descend légèrement sur le gx^lfe de Bothnie et la Finlande, ainsi que sur l'océan, au nord-ouest de l'Ecosse; il monte partout ailleurs.En Belgique, île vent est faible ou modéré, d'entre nord-ouest et est-nord-est, et la tempé-rature est comprise entre 12°5 et 17°. Prévisions : Vent E. à N.-E., faible; beau. epr ESSAYEZ =:= LES PETITES ANNONCES * ÉCONOMIQUES DU XX- SIÈCLE, JOURNAL DE EROXELLES et PETIT BELGE Ces journaux pénétrant dans tous les milieux, elles s'adressent ainsi à l'industriel, au commerçant, à l'employé, à l'ouvrier, etc. Leur efficacité est reconnue par tous ceux qui en font usage. 0.75 CEHTim!» e » e e e è ' &^rira~*'a~• 1 Le piège et 1 amorce 1 OU LA : Révision des meneurs socialistes s »>î<o^<« é Dans la «Revue sociale catlholique», M. Ar-s thur Yerhaegen, nous l'avons dit, a répondu en termes fort nets aux Machiavels socia-e listes qui affectaient de considérer les ouvriers chrétiens comme d'ores et déjà atta-•i chés au char du S. U. pur et simple. Cette réponse, concordant avec celle cf'un autre i- mandataire de la démocratie catholique, r M. de Ponthière, irrite fort le moniteur socia-■- liste. C'est un signe certain que l'article de M. Yerhaegen est excellent. Mais il se recommande à l'attention par d'autres titrés. 5 Notons d'abord que M. Yerhaegen, comme ^ M. de Ponthière, est autrement qualifié que le «Peuple» pour définir la politique des t ouvriers chrétiens. Su beaucoup de ceux-ci q ne considèrent point le vote plural actuel . comme l'idéal du régime électoral, leurs sympathies sont encore plus éloignées du S. U. n pur et simple. La question du vote des femmes ne leur £ paraît pas aussi négligeable qu'elle le paraît — aujourd'hui — aux socialistes, grands par-~ tisans du suffrage féminin... il y a quelques 1 apnées. Pour les ouvriers chrétiens qui dé-' surent la suppression du vote plural au nom de l'égalité politique do tous les humains l'électorat féminin est exigé par identité de motif. D'autre part, bon nombre de ceux qui souhaitent une modification du régime actuel, ^ loin de chercher le progrès dans la suppres-' sion^ du vote plural, l'entrevoient dans un ■ système qui permettrait à un plus grand nombre d'électeurs l'accession au vote plural même. Toute formule qui accorderait le dou-? ble et le triple vote aux ouvriers remplissant . certaines conditions autres que la fortune, là propriété et la haute capacité intellectuelle, rencontrerait certainement, dans - notre démocratie catholique, des adhésions - dont le S. U. pur et simple ne pourra jamais ? se prévaloir. ' Les socialistes le savent bien et c'est justement pour cela qu'ils sont si pressés d'al- - 1er à la revision en claironnant que tout le i monde est de leur avis. Ce qu'ils veulent, ce . n'est pas la Revision, mais LEUR revision à eux. | Ils voudraient ouvrir la procédure revi- , sionniste sans que l'on se trouve en présence ; d'aucune autre formule que la leur, espérant . que tous les partisans d'une modification du système actuel finiraient, de guerre lasse, : par se rallier au S. U. pur et simple, faute < d'avoir à voter sur autre chose. ? Le piège est grossier. Successivement , ? M. de Ponthière et M. Yerhaegen ont signifie t aux trapeurs du S. U. qu'ils ne devaient pas j compter sur la démocratie catholique pour î 1 faire leur jeu. Il y a peut-être des ouvriers \ catholiques qui se réjouiraient de voir modi É ' fier le système actuel. Mais ils ne veulent pas \ . se mettre en route sans savoir où ils vont, ] , encore moins en s'engageant dans un chemin , qui aboutirait à la victoire de leurs adver- , saires les plus acharnés. Ils ne veulent pas du , S. U., de ce S. U. simpliste qui, loin de , : constituer un progrès, est purement et sim- ( - plement — c'est le cas de le dire — un retour « en arrière. * Beaucoup de ceux qui y ont goûté, en j France, et qui ont pu en apprécier la fonda- ] : mentale injustice^ et les vices .originels, ne réclament-ils pas à grands cris le vote plural ! Nous avons publié, ces jours-ci, diverses opinions, très catégoriques en ce sens, de personnalités nullement catholiques, notamment du très socialiste citoyen Deherme. C'est pourtant ce S. U. périmé que nos socialistes placent au fond ae leur piège en c guise d'amorce tentatrice. Quand ils y auront ■ pris ne fût-ce qu'une taupe aveugle, nous en répandrons la nouvelle. ; 1 Nouvelles militaires ■ »o« « NOS CAVALIERS A CENVAL c Le 2° régiment des guides a refait, ven- * dredi matin, les exercices de passage d'eau c qui ont été commencés il y a quelques jours * à l'étang de Genval. s Les cavaliers s'en sont très bien tirés; on c a beaucoup admiré un soldat qui, projeté I trois fois dans l'eau, a réussi chaque fois à F se replacer sur sa monture et finalement l'a a domptée. Il est acquis que les soldats ont t Les difficultés DE M.Mornard à Téhéran —»(*«*)*—- On l'accuse faussemeat de favoriser les agissements du consulat de Russie » lOi » On écrit de Téhéran au ccXX0 Siècle» : La situation des fonctionnaires belges en Perse mérite notre très sérieuse attention e1 il est urgent que l'opinion publique se préoccupe des événements graves qui se déroulenl ici. Le journal persan «Râd» accuse M. Mor-iiard, chef de la délégation belge, qui occupe le haut poste de trésorier général, d'avoir autorisé le gouvernement russe à percevoir dans la province d'Azer-Baidjan les impôts dus par des sujets persans protégés par la Russie. Le fait — je puis vous l'affirmer sans redouter aucun démenti — est dénué de tout fondement, mais une partie de la presse s'est empressée de recueillir ces nouvelles tendancieuses et de les gonfle* outre mesure. Ce qui a pu donner naissance à ces bruits mensongers, c'est un conflit qui a surgi entre les agents ae la Trésorerie persane et l'autorité consulaire russe de cette province. Le consul de Russie ayant encouragé des protégés russes à ne pas payer leurs impôts à la trésorerie, cette dernière administration s'était plainte à la légation impériale. Le consul prétendait que le gouvernement persan était redevable d'indemnités a des sujets russes, notamment pour des vols postaux. L'administration, pour trancher le différend, fit à la légation une proposition portant en substance que la Trésorerie, après avoir perçu les impôts elle-même, les consignerait en un compte spécial en banque jusqu'à ce qu'un accord intervienne,et qu'elle n'en ferait usage qu'après entente entre le gouvernement du Shah et la légation impériale.Tel est le fait dont se sont emparé les détracteurs de M. Mornard pour prétendre ïiie le haut fonctionnaire belge aurait, dans me lettre officielle, autorisé les sujets russes à verser le montant de leurs impositions ian's une banque par l'intermédiaire du consulat de Russie sans que l'administration persane eut à intervenir. Il y a dans cette action abusive de la Russie l'indication nette d'un Jtat de choses très caractéristique. Il n'est pas douteux aujourd'hui que la Russie cherche à hâter la prise le possession de certains territoires persans; 'Angleterre, d'autre part, donne l'impression, notamment par son vote récent au su-et de la question des pétroles, qu'elle n'en-;end pas rester en arrière. Ces intentions, qui içmbleat bien claires et, d'autre part, les at-aques constantes dont les Belges sont ici 'objet, nous amènent à nous demander si le noment n'est pas venu de mettre fin à la nission de nos compatriotes. La Belgique ne )eut évidemment prêter ses agents à un gou-•ernement que pour autant qu'ils soient mis in mesure d'accomplir la mission dont ils ont investis. Or, il semble bien qu'à l'heure actuelle on cherche à compliquer leur tâche >ar tous les moyens.Dans la province d'Azer->aidjan, 1.500 agents de la Trésorerie vont ître obliges de se croiser les bras par suite le l'intervention de la Russie. Certains jour-taux ont annoncé dernièrement que de nou-elles propositions d'engagements d'ingé-lieurs et de fonctionnaires belges des finan-es étaient parvenues à Bruxelles. Est-il di-;ne et prudent de donner suite à ces offres le services avant que la situation ne soit léfinitivement éclaircie t Au moment où cette lettre nous parvenait, ^ courrier nous apportait un des derniers uméros du journal hebdomadaire persan l'Impartial », qui s'édite à Téhéran. En tête de oe numéro, figure un article sur l'incident Mornard ». L'«Impartial» repro-.uit, en émettant des doutes sur son authen-icité, la « nouvelle » de l'abus prétendument ommis par M. Mornard pour favoriser la l,ussie. Si la nouvelle était vraie, dit en subtance ce journal. M. Mornard aurait man-ué gravement à ses devoirs vis-à-vis de la 'erse; mais le fait serait bien étonnant de la art d'un homme qui a rendu tant de services la Perse et à son gouvernement. L'«Impariai» conclut en invitant M. Mornard à ré- rmrlro n l'n+.f.n mi« rlnnf il a 1'r»Vnof. EOTEE GEEGS ET TOBCS — Sons les murs de Salomane Un groupe de réfugiés grecs 77n grand nombre de Grecs, des femmes, des vieillards et des enfants pour la plupart, ont été victimes du conflit qui met actuellement aux prises la Grèce et la Turquie. Beaucoup de ces malheureux ont été chassés de leurs foyers et errent aujourd'hui à l'abandon. Notre gravure représente un groupe de_ réfugiés sous les murs de Salonique, où ils ont établi un campement de fortune.. Les Réflexions de M. Graindorge La charte de 1814 Le présent mois de juin marque le cente-1 naire de la charte octroyée par Louis XV111 \ en IS14. « Four la plus grande vartie de la nation disait Chateaubriand, la cliartc avait Vinconvénient d'être-octroyée : c'était remuer par ce mot très inutile la question brûlante de la souveraineté royale ou popu laire. n Et Chateaubriand critiquait aussi • que Louis XVLII datât son bienfait « de l'an dix-neuvième de son règne, regardant Bonaparte comme non-avenu ». Le gouvernement de la restauration fut le plus national que la France ait connu au siècle dernier. Thureau-Dangin constate, dans son histoire de la monarchie de juillet, que quinze années à peine après les désastres de 181J% et de 1815, les Bourbons avaient acquis à la France une situation extérieure incomparable, que détruisit du jour au lendemain la révolution de 1S30. Dès I8I4, il ne fallait pa* sacrifier au mysticisme du droit divin, pour reconnaître en Louis XVIII le ro-i légitime de son pays. Il était l'héritier de la plus illustre lignée de rois du monde, détrônée depuis vù\jl ans à peine et qui avait dé ses mains formé la France. Son autorité morale en Europe, nul chef de gouvernement improvisé ne Veût possédée Pour l'avenir, le bienfait de la stabilité devait être assuré par l'antique maison de Bourbon tirant ses droits d'une séculaire histoire grande à jamais pour la postérité-, mieux au moins-qu'il ne l'eût cté par une monarchie de hasard qui n'eût daté sa mission que de récents malheurs. Au sur-plus la vie d'un pays est faite de traditions qui plongent leurs racines dans un lointain passé et qu'il est toujours périlleux de méconnaître.Dans un discours célèbre prononcé en 1867 au corps législatif, M. T hier s a mis en lumière la désastreuse erreur de la politique étrangère de Napoléon 111, rejetant les traditions de l'ancienne royauté pour inaugurer la politique « des nationalités ». Or certainement moins que toute autre, la vieille maison de France serait tentée de méconnaître ces traditions où ses aïeux avaient puisé leur gloire. Lou n XVIII tirait sa légitimité réelle dc\ sa valeur monarchique hors de pair; mais cette valeur même lui venait presqu'entièrement d'être désigné- pour la couronne par l'ancienne loi de succession au trône. C'était donc, semblait-il, raffermir son pouvoir et assurer celui de ses successeurs que de pro-clamer que cette lai n'avait jamais cessé, et partant ne cesserait jamais d'être le « droit » de la France. Mais voici qu'en rappelant le principe destiné à soustraire la monarchie à la consécration populaire et aux compétitions des partis, le roi procurait aux tenants des conquêtes révolutionnaire une raison pour attaquer la royauté! Voici qu'en se posant vis-à-vis du régime impérial en seul maître légitime du trône, victorieux d'un usurpateur, Louis XVIII € devenait aux yeux des fidèles de l'empire, ! dont il répudiait l'héritage, usurpateur à j son tour/ Le roi proclamait le droit, non ( pas seulement supérieur, mais indépendant • de la réalité vivante. Ç'est en matière poli- { tique une dangereuse erreur. Le droit doit \ être fort, doit être irrésistible avant que , d'être juridiquement proclamé, sous peine J d'être brandon de discorde au lieu de prin- T cipe d'ordre et de paix. Cette constatation- L là, bien qu'empruntée à l'ordre intérieur f des Etats, pourrait peut-être fournir à cer- ^ taine école pacifiste une ample matière à ré- g flexions. j Graindorge. ( — ' Gomment l'illustre 1. Jacpmln fait ; de la f propagande scolaire * T . t Les journaux anticléricaux trompettent, c' depuis quelque temps, une géniale initia- t tive de M. Jacqmain, échevin de l'instruction j-publique et des beaux-arts de la ville de ] Bruxelles. Renseignements pris, il s'agit e d'une exposition générale des travaux, bons à et mauvais, de TOUS les élèves de TOUTES t les écoles, gardiennes, primaires et primaires e supérieures — pourquoi pas moyennes? — é de la Ville. Cette exposition, qui s'ouvre aujourd'hui même, a pour but de montrer n aux parents^ les locaux scolaires, les programmes d'études et les résultats obtenus ' par les enfants. T e but, non avoué mais évident, de cette ? exposition est d'attirer aux écoles commu-nales le plus grand nombre possible d'en- _ fants. Mais cette propagande indirecte pourrait bien décevoir l'espoir de M. Jacqmain , et produire un résultat tout opposé à celui j qu'il attend. Nous serions bien curieux, en ° effet, d'entendre les réflexions des pères et 1 des mères de famille gui visiteront certaines S écoles que nous pourrions nommer, quand ils constateront dans quelles conditions hygié- v niques déplorables,# indignes de la capitale, sont obligés de séjourner et d'étudier plu- C sieurs centaines d'enfants. Nous ne connais- r< sons que les employés communaux de la rue 1' du Lombard qui soient aussi mal logés. a Non seulement les murs sont vieux et dé- fi labrés, les plafonds bas et les couloirs, véri- e tables labyrinthes, sont étroits, sombres et c mal aérés, mais les cours sont tellement exi- u guës que les écoliers sont obligés, pendant les récréations, de tourner en rond comme J les chevaux dans un cirque. Quant au mobi- e lier, il est composé de bancs à 6 ou 8 places, n sans dossiers et avec un siège unique très c étroit. Ce dont on ne voudrait pas dans le il plus pauvre de nos villages est jugé suffisant, t par M. Jacqmain, pour les enfants de Bru- d xelles. c _ Est-ce de ces écoles-là que M. l'échevin est si fier? Sont-ce ces écoles-là qu'il montre aux -étrangers en mission scolaire chez nous 1 Ce n'est pas encore l'exposition de tous les f travaux — bons et mauvais — qui fera ou- i blier la nomination, au titre de directeur général des écoles, d'un étranger à la Yille et qui fera disparaître le mécontentement qui règne, depuis quelque temps surtout, dans le personnel enseignant de la capitale. ■ ——■ LE XXe SIÈCLE est 1© moins cSiei* des grands ^ quotidiens belles illissli-ês ^ A I institut des sourds-muets de Woluwe fcs—»<>«' On y fêtera demain le jubilé do frère Cyrille Les Frères de la Charité qui, en février dernier, célébraient le cinquantenaire de profession religieuse de leur supérieur général, le Père Amédée Stockmans, se réuniront demain, dimanche, à leur institut de Woluwe, à l'occasion d'un autre jubilé : le F. Cyrille, dont les quatre-vingts ans ont sonné depuis quelque temps, fêtera le soixantième anniversaire de son entrée dans la Congrégation. La vie du vénéré et toujours alerte octogénaire fut consacrée tout entière aux ouvriers et aux sourds-muets ; le Frère Cvrille avait Le frère Cyrille n 'effet à peine prononcé ses premiers vœu*, sn 1854, que ses supérieurs le désignaient >our enseigner les malheureux infirmes à 'institut de Sch?*erbeek, qui, transformé, fut tabli, en 1878.. à Woluwe-Saint-Lambert. Le eune instituteur ne se résigna pas à pour-uivre la tradition d'un enseignement encore mpirique ; brisant les cadres étroits de cette >remière pédagogie, délaissant la méthode le la mimique, il donna, dès 1876, les premières leçons de « parole vue », inaugurant .insi un nouvel enseignement qui, depuis, a «ait le tour du monde et s'impose aujourd'hui ictorieusement à tous les éducateurs des ourds-muets. Les^ principes de sa méthode, 1 les a développés dans plusieurs volumes [ont les plus intéressants sont le «Traité l'articulation pour enseigner la parole aux ourds-muets », et le a Traité d'enseignement □tuitif d'après la méthode de Hill ». En 1898, les supérieurs du Frère Cyrille, [ui appréciaient à sa juste valeur son esprit 'organisation et d'initiative, l'envoyèrent à 'harleroi pour diriger l'Hôtel des Ouvriers t organiser un nouvel institut de sourds-iuets; cet établissement, inauguré en 1904, st aujourd'hui très florissant. Puis le Frère Cyrille, ayant assuré les des-inées des deux établissements carolorégiens, emandaà revenir à Woluwe ; c'est là, main-enant, que s'écoule sa vieillesse encore labo-teuse, au milieu des sourds-muets qui aiment comme un père — n'est-il pas, en ffet, le père de leur intelligence, ae leur me? —, entouré du respect et de la vénéra-ion de tous ses frères, instituteurs modestes t travailleurs qui se sont formés à son cole. La science du Frère Cyrille est universelle» îent réputée. Pendant plus de trente-cinq ns, on vit la robe noire de ce religieux se romener dans les prétoires, les tribunaux vant toujours recours aux bons offices du rère"Cyrille dans les causes où comparais-iit quelque lourd-muet ; et jamais interprète e se montra plus fidMe et plus dévoué. En 1883, quand Mgr de Haerne convoqua Bruxelles un congrès pour l'amélioration u sort des sourds-muets, c'est le Frère Cy-ille qu'iJ choisit pour en être le secrétaire énéral, et jamais besogne accablante ne ît remplie avec autant de compétence et de aillance. Puis la science et le dévouement du Frère -.vrille, pour s'être exercés dans un cadre Hâtivement étroit,n'en ont pas moins reçu à extérieur les consécrations auxquelles elles vaient droit ; !e 30 mai 1887, le F. Cyrille ît nommé chevalier de l'Ordre de Léopold, fc le 4 mai 1905 il fut honoré de la croix ivique de lro classe, qui rarement brilla sur ne aussi noble poitrine. Nous nous joignons de tout cœur aux rères de la Charité pour feter le F. Cyrille b, en le priant d'accepter nos félicitations, ous formons vœu que le Tout-Puissant le Dnserve encore longtemps sur cette terre où est un noble exemple et un sujet d'édifica-on pour ses frères, et le témoignage vivant e la science et de la charité de l'Eglise a/tholique. [rêves et conflits ouvriers i-r »0« A HAMMË ' Pin de la grève des fileurs. Grâce à l'heureuse intervention des syndicats avriers chrétiens dans le conflit qui a surgi atre les ouvriers fileurs et leurs patrons MM. ermeire frères, line entente esf intervenue. Le avail a été repris vendredi matin; l'ouvrier >ngcdié n'a pas cté reprît à lysine. SAMEDI 27 JUIN 1914 L'UNION PANS L'ACTION VINGTIEME ANN — N°I7Q

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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