Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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06 december 1914
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s.n. 1914, 06 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rr1pg1js5h/
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y j)e ANNEE. — Série nouvelle. - • Nos 25 et 26 Le numéro : 10 Centimes Dimanche 6 et Lundi 7 Décembre 1914. PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois Envoyer les demandes à ^ADMINISTRATEUR ou JOURNAL 281«. rus de la Boarae — LE HAVRE Directeur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre PUBLICITÉ Lm 3 llgmam. O SO Ligne fiuppIémenUilre.... 0.2& Annonça* à for fait* Adresser les annonces à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 2S ui, tu di la Btitia — ii HAVHB Téléphone ^ «) % ^ ] jf 81 Les raisons secrètes de l'offensive autrichienne en Serbie. -La Bulgarie épie te moment d'intervenir. — Machiavé lisme de ta politique allemande. — C'est de nouveau l'Av triche oui va payer la note. La situation militaire et politique actuelle des Balkans mérite la plus sérieuse attention. La Serbie est à demi-écrasée par l'Autriche.L'héroïque armée de celte petite nation, a.près avoir lait des prodiges de valeur, à court de munitions et attaquée par des forces énormément- supérieures à ses effectifs,— 500,000 Autrichiens cl Bavarois, dit-on — a dû reculer devant l'invasion et découvrir Belgrade. La capitale du pays est tombée aux mains de l'envahisseur. Le bruit court que Nisch, la seconde capitale, siège actuel du gouvernement, pourrait être prochainement menacée et que l'on envisagerait l'éventualité d'un transport du gouvernement à Uskub. (Vieille Serbie). Tout le, monde est ému devant l'admirable résistance de l'année serbe. En dépit de son infériorité numérique, aussi longtemps qu'elle a eu des munitions, elle infligea aux Autrichiens défaites sur défaites. Ses généraux se sont couverts de gloire en ces trois mois de campagne, le spectacle était admirable, de ce peuple levé tout entier pour son indépendance, ayant sous les armes le dixième de sa population totale, soit la totalité des hommes valides, et qui battait toutes les deux semaines, à plates coutures, l'armée ennemie chaque fois que celle-ci essayait de pénétrer sur le territoire national. Mais la Serbie n'a pas d'arsenaux. Son ravitaillement en munitions par les Alliés présente de graves difficultés/ Fatalement, la prolongation de la lutte devait tourner au désavantage de l'armée serbe. Elle avait pu compter, il est vrai, qut l'Autriche se serait fatiguée, à la longue de se faire battre à toutes ses tentative; de passage de la Drina ou du Da nube. Au reste, l'intérêt stratégique de; Impériaux, entrepris si vivement par les Russes en Galieie, n'était pas de dis-traire'de grandes forces de leur froni principal de bataille pour les consacrei à l'invasion de la Serbie. Par rapport à la grande lutte engagée en Pologne, les opérations contro l'armée serbe n'offraient qu'une importance secondaire C'est dans l'immense quadrilatère Lem-berg-Varsovie-Breslau-Cracovie que st jouait, avec la véritable partie militaire la destinée du petit Etat attaqué le pre mier par l'Autriche. Maïs le cours des prévisions serbes» très logiques, fu troublé par l'intervention d'un facteui politico-militaire : l'Allemagne et l'Au tri-che-, acculées à la défaite en Pologne à l'impuissance en France et en Belgi que, ont reconnu la nécessité d'une di version puissante. *** Cette diversion, c'est aux Balkans seu lement qu'elle pouvait Être demandée La déclaration de guerre de la Turquii à la Triple-Entente n'avait pas suffi pou. rompre l'avantage assuré à la Russii dans la balance des effectifs. 11 fallai quelque chose de plus : par exemple l'entrée en lice de la Bulgarie. Commen s'y prendre pour essayer de la provo quer ? Le machiavélisme de la diplomatie al lemande eut vite fait de dresser soi plan. Elle sayâft-, comme tout le monde, qu< la Bulgarie, frémissante encore de tou tes les rancunes accumulées par le dé sastre de la seconde guerre balkanique épie le moment de prendre sa revanche La Bulgarie veut, à tout prix, ravoir 1: Macédoine, sa Macédoine. Jusqu'à pré sont, la Bulgarie n'avait pas osé bouger quelque envie qu'elle eût de profiter d-l'attaque de la Serbie par l'Autriche Sans doute, jngeait-elle l'armée serbe incessamment victorieuse des Autri chiens, assez forte encore pour rendr à un nouvel agresseur la tâche très dure Le seul moyen d'amener la Bulgarie : prendre parti était de rendre l'opératioi à peu près sans risques pour elle et pour cala, de lui livrer la Serbie tou abattue, en ne laissant aux Bulgares qu le soin de lui donner le coup de grâce. Aussitôt conçu, aussitôt entrepris Sans égards pour les nécessités extraoi dinaires.de la lutte en Pologne, saeri fiant systématiquement l'intérêt stratégi que à l'intérêt politique, l'Autriche, sui vant aveuglément les suggestions d Berlin, détacha de ses forces 500,00 hommes et les lança contre la Serbie, d manière à l'anéantir avec la rapidité d la foudre. L'armée serbe, heureusement, ne s laissa pas foudroyer sur place. Elle su battre en retraite à temps : elle céda di terrain et sa capitale, mais resta intact ÏTUnimin Voilà les Autrichiens à Belgrade, le Serbes à court d'obus. La parole, maint nant, est à Sofia. Il suffit de suivre attentivement presse étrangère pour remarquer l'in portance soudaine prise, depuis d jours, par la Bulgarie dans l'opinic des sphères politiques. La compétitic des influences internationales est extr ordinaire, à cette heure-ci, en Bulgari L'Allemagne et l'Autriche multiplie] leurs avances séductrices. La Triple-E; tente rappelle à la Bulgarie la dette d'oi gine qu'elle a vis-à-vis d'elle, spécial ment vis-à-vis de la Russie ; elle l'ave lit que si elle obéit aux suggestioi de l'Allemagne, elle va jouer son aven sur un terrible coup de dé ; enfin, el l'assure que la Serbie peut être ameni à un accommodement donnant satisfa lion à toutes les aspirations bulgares 1 gHim.es. Il est peut-être à craindre que les Bi; gares ne veuillent tout avoir à la foi en dépit du proverbe : « Qui veut Lrc avoir !... » Mais faites donc entendre cela à d' politiques aussi pressés d'engranger qi les balkaniques !... Les Bulgares ont posé à la Triple-E tente leurs conditions : « Il nous fa notre Macédoine, que les Serbes noi ont prise. Et point en promesses seul ment ! Notre gouvernement se content rail peut-être qu'on délimitât la zone q lui serait donnée plus tard, à la paix mais le peuple bulgare veut davantage il veut des gages, il veut que larBulgur occupe, dès à présent, une partie ; moins de cette zone ». La Triple-Entente s'emploie à com ; lier ces exigences avec le juste souci i ' l'indépendance, de la dignité et du se ' timent national en Serbie. ' La Macédoine ne peut être donnée i entier à la Bulgarie ; mais il est vrai qi la colonisation bulgare y est plus a cienne et plus développée que la colot sation serbe. Du reste, il serait possit de réserver des compensations à la Se bie, du côté de l'Adriatique, aux dépe des territoires qui seront de toute l'açi enlevés à l'Autriche. Raguse, par exei pie, avec la Dalmatie, pourraient et donnés à la Serbie, qui recouvrer; ainsi un accès à la mer, compensant 1 ' difficultés éventuelles qu'apporterait ' rétrocession de la Macédoine à l'utilis ; t-ion économique de son débouché ve Salonique par la vallée du Vardar. * * * Mais remarquez, à ce propos, l'haï lcté de la Bulgarie et l'extrême coi plexité de tout ce qui ressemble à i essai de solution du problème balkai . que. La Bulgarie, au fond, ne serait pas s s tisfaite encore par l'acquisition de ■ Macédoine ; outre cela, il lui faudrait e . core la Thraoe, qui lui fut reprise, il j l un an et demi, par la Turquie. Mais" , Bulgarie n'a garde de réclamer d'abo t la Thraoe, ce qui la conduirait droit à . conflit avec les Turcs et la forcerait, b gré mal gré, et sans rémunération, . prendre parti pour la Triple-Entente, i que projette la Bulgarie, c'est de fa monnaie de son intervention ou de > neutralité. Pour cela, elle doit, évide - ment, traiter d'abord avec ceux qui e - de quoi l'acheter et qui sont disposés , la payer le plus haut prix. La Thrace . peut faire l'objet d'un tel paiement, p i ce qu'elle n'est pas à céder ; pour la - voir, il n'y a qu'un moyen : la reconqi , rir. Mais la Macédoine peut être l'ob 3 soit d'une rétrocession, soit d'une rep . se à main armée sur un ennemi faib , L'intérêt de la Bulgarie est donc . tirer d'abord tout ce qu'elle peut e 3 puissances européennes en fait de I\ . cédoine, autant que possible en gardf l sa force armée intacte ; elle pourra, c i suite, entreprendre contre la Turqu , affaiblie dans l'intervalle, une nouve t Guerre dont la Thrace sera le butin ; victoire. Ainsi, la Bulgarie aura réparé les s . tes de la catastrophe militaire de 1913. Mais ;— et c'est ici que se révèle le t . ractère épineux de l'affaire — un - triomphe de la Bulgarie romprait l'éq - libre dans les Balkans. Ni la Rouman 3 ni la Grèce ne toléreraient que la BUlj ) rie s'agrandît au point de gagner l'héj 3 monte dans ta péninsule. Si la Bulga, 3 s'agrandit, la Grèce devra avoir des co pensations, la Roumanie aussi. La G 3 ce, il est vrai, pourrait avoir un morce 1 de l'Albanie ; la Roumanie recevrait i Transylvanie, à enlever à l'Autricl 3 ' dût-elle, pour cela, rétrocéder à là B «roT'io nnft nart.ip rlp. In Dnhrmirlia. Dernier communiqué officiel : Mis progrès des lés au M lie la Lys Succès divers de leur artillerie lourde 3' COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, 5 décembre 15 heures. la i- AU NORD DE LA LYS, nous avons x réalisé de sensibles progrès. ,n Notre infanterie dirigée au point du n jour a enlevé, d'un seul bond, deux li- j. gnes de tranchées allemandes. Le gain e. a été de 500 mètres. il. Une partie du hameau de Weidendrest l- (à 2 kilomètres au N.-O do Langemark) i- est restée entre nos mains. En avant de Poesele (à mi-distance en- r" tre Dixmude et Ypres, nous avons pris, [S stur la rive droite du canal, une maison ir de passeur qui était vivement disputée le depuis un mois. L'ennemi a, sans succès, tenté de nous obliger, par une attaque violente de son artillerie lourde, à évacuer le terrain Conquis par nous. DANS LA RÉGION D'ARRAS ET EN CHAMPAGNE, canonnades intermittentes de part et d'autre. REIMS a été bombardé avec une intensité particulière. De notre côté, nous avons détruit avec notre artilerie lourde plusieurs pièces de canon enterrées. EN ARGONME, la lutte est toujours très chaude. Nous avons enlevé plusieurs tranchées et repoussé toutes les contre-attaques de l'ennemi. EN LORRAINE et en ALSACE, rien à signaler. é- Ainsi, finalement — avec la Serbie .1- prolongée jusqu'à l'Adriatique (si toute-s, fois cela n'effarouche pas trop l'Italie) — >p 'c'est à un nouveau bouleversement, à un remaniement complet de la carte des îs Balkans que l'on est, de fil cil aiguille, î-e amené... Telle est la conséquence dernière de la manœuvre politico-militaire entrepris 1S se par l'Autriche en Serbie. e" En marchant à fond contre la Serbie, au mépris de leur intérêt stratégique, les u' Impériaux ont jeté sur les bras de la ! Triple-Entente des embarras diplomatie • ques d'ail pukla brfcn lom'd. io j Sauver la Serbie est une tâche urgente LU mais terriblement ardue ! 3B3ss®a®®a®sas® On n'y faillira pas d'ailleurs, les Serbes peuvent y compter. Qu'ils aient con-celui des deux Empires qui paiera les Tout le monde, au reste, aperçoit que celle des deux puissances qui paiera.les frais de l'aventure ce sera, encore el toujours,-l'Autriche. Une fois de plus, l'Allemagne aura joué son alliée. En lui faisant retirer ses troupes de Galieie pour les jeter sur la Serbie, l'Allemagne a affaibli l'Autriche vis-à-vis de la Russie et elle a mis la Triple-Entente dans la nécessité inéluctable de dépecei l'Empire austro-hongrois pour, avoir de quoi reconstituer, sur de nouvelles bases, l'équilibre territorial et politique eiuie les jeunes Etat-s balkaniques, BELGA. n- La Reine Elisabeth m en Angleterre ie n- De l'Indépendance Belge, du jeudi 3 d'é ii- cembre :. le « Notre gracieuse souveraine est venin p_ passer huit jours en Angleterre- auprès d< ses ' êtes erafam-ts. Avant le départ d-u ro George pour le front, la famille royale l'« Ml reçue dans l'intimité". Au dîner offert ai n- Palais, assistaient le due de Brabant, li rc comte de Flandre et la princesse Marie-Jo -, eé. Lundi, la Reine Elisabeth est allée féli 111 oiter la Reine Alexandre, dont on fêtait l'an es niversai-re- Elle a quitté Londres, mardi la pour Folkestone, et est arrivée .en France a_ t mercredi matin, retournant au front, auiprè: du Roi Albert, où elle reprendra sa nobl* rs mission de consolatrice dans nos ambulan ces ». „. ¥cn Jasow a-t-ilmentl le 4 Août ' n- în En même temps qu'au Reichstag le rt août li- M. von Betlimaaiin-Holweg, chancelier d l'Empire reconnaissait que l'envahissemen de la-Belgdquë par les troupes Prussienne ;a" constituait un acte contraire au Droit de la Gens et à la Foi des Traités, le même joui n_, M. von Jagow, secrétaire d'Etat aux Affai , res Etrangères, adressait au Prince Lich nowsky, ambassadeur d'Allemagne à Lon la <tres, cette dépêche que vient de publier 1 rd Livre Jaune Français : .m « Berlin, 4 août 191 i. 311 (1 prière do dissiper tout soupçon qui poui de râit subsister dans l'esprit du Gouverne Ce uneint britannique au sujet de nos iintai tioiïs. « Répétez positivement l'assurance for sa nielle que môme en cas de conflit armé ave m- la Belgique, l'Allemagne ne s'annexera d ,nt territoire belge sous aucun prétexte. u La sincérité de cette déclaration es prouvée par notre engagement solennel ne l'égard de la Hollande de respecter stricte ir- ment sa neutralité.'Il' est évident que nou -a. ne. pourrions annexer projitablement du te i ritotre belge sans nous agrandir en mém templs du côté de la Hollande. jet u Faites bien comprendre à Sir Erawar ri- Grey que l'armée allemande ne saurait s'eî 1a poser à une attaque française par la Belg , que, attaque qui a été envisagée selon de de informations absolument sûres.. Ses „ L'Allemagne est donc obligée de ne pa la- tenir compte de la neutralité belge : c'ei ni pour eile une -question de vie ou de moi [ de prévenir l'avance de Tannée française. L Ou M. von Jagow ne mentait pas le , ait, et, dans ce cas, que signifient les m< "e "aoeè d'annexion de la Belgique ? Celafai d» J partie des méthodes d'intimidation et a tenwrisation chères aux Allemands ? ji- Ou M. von Jagow mentait — et, dans c caei, gare à la Hollande 1 La cause de celle-ci, comme la cause d , ï ta Belgique, est celle de tous les neutre: lel et il est à espérer,que ceux-ci, de mieux e ni- mieux, comprendront que les Alliés lutten ie, en- vérité, pour la liberté de tous les pei ra- l'1^- nê [g général Lsman suSil m opération m- —: 1 re" Amsterdam, l décembre. — D'après u au télégramme de Bruxelles an Telegraaf, I la général Léman, qui est interné à la forti resse de Miagdobourg, a dû être dernier) ment amputé d'un orteil au pied droit. L1'" Le défenseur de Liège est actuellement c hrvnmf» soDlfe La bataille de Lodz aboutit à la victoire russe Pctrograd, i décembre. — La Gazette di la Bourse annonce que la bataille de Lod; s s'est terminée brillamment pour les Russes ; qui ont l'ait prisonniers de nombreux soldats i -afirananidS et capturé des canons et des mi t trailleuses. i Les .prisonniers et le butin ont été amené: ! à Lod'/,. Les banques et les manufactures de lu . ville ont déifi repris leurs travaux. ; Ce pe fi Lord KMener La guerre ne cessera que par la défaite d< l'Allemagne ! ' Londres, 4 décembre. — L' « Evaninj ' Post » rend compte d'une entrevue que l'écrivain américain Irvin Cobb eut à soi retour d'Allemagne avec lord Kitehener. Lord Kitehener lui posa de nombreuse: i questions sur l'esprit des troupes alleman ,; des et sur' l'opinion qu'elles ont des soldat: ' des armées alliées. * Après avoir indiqué l'impression des Al 5 lemands sur les troupes françaises et rus ' ses, M. Cobb a ajouté qu'ils considèrent le: Anglais comme les meilleurs soldats qu'il aient rencontrés. 3 Après une discussion au cours de laquelt ils examinèrent les raisons données pa les Allemands pour justifier l'envahisse ment de la Belgique, M. Cobb déclara qu'ei ,_ Allemagne on admettait maintenant que 1: . guerre durerait longtemps. Lord Kitehener, frappant avec force di poing sur la table, répondit : (t C'est vrai, la guerre durera plus d'il) c an, mais les Allemands ont tort de croir qu'ils vaincront. Leur campagne dan l'Ouest a échoué et deviendra de plus ei t plus défaite. 1 » Quand une année d'envahissemen - cesse d'envahir, quand elle se cache dan s les tranchées, elle dépense inutilement se - forces. Rester dans des tranchées qui on e des centaines de milles d'étendue à traver le nord de la France et cela sans réalise J aucun progrès, c'est l'indice que la cam - pagne n'est pas victorieuse. » Lors même que Paris serait pris, lor s même nue l'Angleterre serait envahie 1; guerre continuerait. Elle ne cessera 'qu ® T>ar la défaite de l'Allemagne. Il n'y a pa * d'autre issue possible. » I Nos soldats font du Sport e Nieuport, 2 décembre (De notre envoy spécial^. — Pour tueir le temps pendân e qu'ils sont au repos, quelques-uns de no soldats étudient les langues étrangères C'est l'anglais, évidemment, qui a leurs pré e férences. D'autres font des mathématiques Un assez grand nombre dévorent journau " et romans, quand ils ne se. livrent pas * d'interminables parties de cartes. Certaine compagnies organisent des concours spoi tifs. La course à pied, le plus simple de -sports, est le grand favori. Tout récemment , encore, la compagni des volontaires des grenadiers qui s'est distinguée à Oud-Stuyvekenlcerke, organisai une course de 250 mètres, on tenue de cam e pagne, sans armes. Le vainqueur de cett épreuve déclarait : et Le séjour dans les tranchées nous rendus tellement raides que nous avion il presque oublié comment il faut faire pou courir, n SiltsûiisMÉltoFlffliïts QUATRE HOMMES Avec de pareils chefs et de pareils soldats, comment dernier dp In virfnlrt* P (De notre envoyé spécial) Cassel, le l°r décembre 1914. Un récent article du « Bulletin des Armées » nous a appris officiellement que te général Foch avait le commandement supérieur des années d'Urbal, Maudhuy et de Castelnau, qui opèrent dans les Flandres. J'étais curieux de voir de près ce chef, dont la guerre a révélé les brillantes qualités. Nous l'avons rencontré, au cours de notre excursion, et il a bien voulu nous consacrer quelques minutes. C'est un homme de taille moyenne, maigre, sec, aux yeux vifs et inquisiteurs, à la parole brève. — Soyez les bienvenus, Messieurs, nous dit-il en substance. Vous ne saurez jamais assez louer la vaillance et la ténacité des soldats qui combattent dans les Flandres. Us ont reculé les limites de l'héroïsme. Je suis fier de commander à de pareils hommes. Pendant 21 jours,quatre corps français un corps anglais et les Belges ont tenu en échec des forces allemandes doubles et sans cesse renouvelées. Notre front, de la mer à Ypres, était convexe ; nous aurions pu le rectifier et par conséquent raccourcir nos lignes. Mais personne n'a voulu entendre parler de céder du terrain. Un officier d'état-major complète ensuite et explique la pensée du général Foch : — Le général est trop modeste pour diro à quel mobile il a obéi en maintenant ce front convexe. Pour le rectifier, il aurait fallu abandonner Ypres. Il a voulu conserver au roi des Belges une de ses dernières villes importantes. Pour l'honneur de la Belgique, pour nos héroïques alliés, les combats les plus sanglants ont été livrés autour d'Ypres. Les Allemands se sont vengés de leurs pertes effroyables en bombardant la malheureuse cité ; mais nous sommes restés les maîtres de ces ruines glo- , rieuses . — A combien estimez-vous les pertes allemandes, mon capitaine ? . —- Entre Ypres et Nieuport., à 120.000 hommes au minimum. Les Allemands ne forceront jamais nos lignes. Ils l'ont essaye en \ain a douze ou -i- « contre cina. Leur échec est certain. C'est, comme nous l'a appris le « Bulletin I des Armées », le général d'Urbal qui commande l'armée de Nieuport à Ypres. Les soldats l'adorent, et les officiers disent de lui qu'il n'a jamais cessé d'avoir le sourire, même lorsqu'on lui apportait des nouvelles qui pouvaient passer pour des catastro- plics meg am;Si ne VOus montez nas la tète ; on sortira de ce mauvais pas. 1 Interrogez les soldats sur le général de ; division Grossetti, et tous vous répondront : — En voilà un type qui n'a pas froid aux ' ! Te général Grossetti est gros —- comme un tonneau — prétendent les troupiers ' sans ironie, car aussitôt ils ajoutent . — Quel homme, Monsieur! Si vous laviez ^1kh ! oui," ceiui-là a bien montré qu une Ame forte est toujours maîtresse du corps qu'elle anime. La bataille battait son plein. L'artillerie allemande faisait rage sur le malheureux village de Pervyse. Le général Grossetti, installé sur un pliant, au milieu de la rue, dormait ses ordres avec un calme olympien. Aux soldats, stupéfaits de son courage, il disait : — Vous savez, mes enfants, que je suis trop gros pour fuir; Vous n'allez pas me laisser prendre par les Allemands ! » Un officier anglais, qui vint l'entretenir quelques minutes, faisait ensuite cet aveu à ses camarades : — Je me crois brave ; je suis môme sûr de l'être. Pourtant, j'avais froid dans le dos, tant il faisait chaud, sur cette place, autour du général Grossetti. Faut-il ajouter que les soldats superstitieux sont convaincus que leur chef possède un porte-bonheur rare", tant il leur paraît extraordinaire qu'il ait pu échapper à la mitraille ? Et maintenant, écoutez cette anecdote, et dites-moi si l'histoire raconte quelque chose de plus beau. Le héros principal en est le général de brigade Moussy. Cela pourrait s'intituler : <c La charge des trois cents ». Le général Moussy s'aperçoit, un jour, que les Allemands vont réussir à forcer ses lignes, qu'il faut faire un effort héroïque pour briser leur attaque. Il appelle un caporal : — Ramassez-moi vite tous les hommes de bonne volonté que vous trouverez. Et ie caporal ramasse quelques douzaines de zouaves, des cuirassiers en costume de cheval, des gens de convoi, des dragons à pied. Les volontaires sont trois cents environ, armés de tout ce qu'ils ont pu trouver à leur portée. C'est le général qui conduit la charge, fidèlement suivi du petit caporal. Elle est si folle, si irrésistible que les Allemands reculent en désordre. Je m'aperçois que j'ai annoncé en sous-titre quatre « hommes ». Qu'on me permette d'en citer un cinquième. Les trois mousquetaires n'étaient-ils pas quatre? Tout le monde, d'ailleurs, connaît maintenant commande nos héroïques fusiliers marins. Savez-vous que vingt-trois lieutenants dq vasseau sur vingt-quatre sont tombés à Dixmude ? On pourrait faire un livre — combien passionnant ! — avec les anecdotes que l'on raconté sur les faits de guerre de nos troupes de mer. Et croyez bien que l'héroïsme des soldats vaut celui des chefs. Je n'en citerai qu'un seul, pour compléter cet article. Il y a quelques jours, un soldat, envoyé en reconnaissance, revenait grièvement blessé : —• Vite, Monsieur le major, criait-il au médecin, piquez-moi à, la morphine, que j'aie le temps de rendre compte de ma mission avant de mourir. Oui, comme nous le disait un officier d'état-major, ce sont là dos luttes et des hommes dignes d'Homère. A. Vire y. 1 rwn m m rvi CVl m rvi CT7 CVl CV2 m CT3 LES REPTILES : Rien de -plus significatif que les procédés nerfides employés par les Allemands en ci 1 moment en Belgique pour tenter d exciter nos compatriotes demeurés au pays con -i. ' le gouvernement belge. ! A titre d'exemple, signalons les manœu-vres de S. Ex. llerr Doktor Schiff, conseiller d'Etat et censeur allemand a Anvers, -c Machiavel au petit pied se charge, nous dit-; on, de remettre personnellement aux quel-! qu'es journaux, qui paraissent malgré1oc ' cuoaition allemande, des articles rédigés pa. lui et qui prétendent traduire les sentiment; l de la -population belge. - Suivant que ledit Herr Doktor s'adressf i à un journal catholique ou socialiste, il c 1 soin de modifier ses thèmes, et il essaie avec une gaucherie toute tudesque, d ai i leurs, d'exprimer teslle ou telle opinion. Dans un article qu'il avait présenté à cei 1 tains journaux socialistes belges, et dont U 3 manuscrit est de sa main le Herr Doktoi > tentait une fois de plus de tirer parti *» l in 1 rident Barnardiston et s elforçait d exe li, les socialistes contre la Triple-Entente. ' Comme le rédacteur d'un des journaux^so-J fia,listes auxquels cet article était piésent. » nar llerr Dokéor Sciff, lui disait que sa pu 1 bHcaUon ferait tort au journal auprès de sa 5 clientèle, l'excellence prussienne lui leçon; r dit • « Pour cette question, on pourra trè. - bien" s arranger. Et il fit un geste signifi-„ catif. i II est superflu d'ajouter que le suborneui i fut éconduit. Mais on voit par là a quel! ; : manœuvres les stipendiés prussiens se 1. vrent en Belgique. Autres temps, autres mœurs = En 1793 quand' les trompes françaises . marchaient en- FlaMtme cortre tes Auto, - chiens dont ta domma-tion s etenidait sur nos provinces, lie premier magistrat de la villï dif. Fumes le pensionaàre Marrâmes, lu -, prévenu par le duc d'York, allié des Aufri » chiens de l'approche des soldais de la Ke rxirbliqure. Le diuc, i n-foi niant le bouirgnies'liH j qu'il allait quitter la ville avec ses troupe», ajoutait : 3 —ii Je ne connais pas suffisamment les Français pour pouvoir dire comment ils st t conduiront : aussi, je ne puis que vous con aeiMar de quitter la ville avec vos objets d« e valeur ». « Je -remercie Votre Grandeur de ses l conseils, répliqua le pensionnaire, mais ji ï lie puis'abandonner mtes concitoyens dans r un moment aussi critique ». ^>nl 1Q14. Le semee de l'impereur Le baron D.-D., qui habile Louvain, jurist-3 des plus distingués, avait reçu en cadeau de l'Empereur d'Allemagne un superbe service en vermeil, à l'occasion de la deuxième Conférence de la Paix. Le dix-neuf août, dans la matinée, le baron s'attendant à l'entrée imminente des Allemands à Louvain, quitta la ville après avoir donné l'ordre il son personnel de mettre la table dans la plus belle salle à manger, en utilisant le service impérial et de prier l'officier allemad le plus haut en grade qui s'arrêterait dans la viUc de vouloir bien prendre ses repas chez lui et de puiser dans sa cave du vin à discrétion.Le baron, confiant dans tous les traités. qu'il connaissait d'ailleurs par cœur, sortit do la ville l'âme légère, assuré de retrouve]? son vin à peine entamé et sa vaisselle en parfait état-, A peine les Allemands furent-ils arrivés à Louvain qu'ils pénétrèrent dans l'aristocratique demeure. Descendus incontinent dans la" cave, ils emportèrent dans leurs cantonnements tout ce qu'ils y trouvèrent, puis firent main basse sur le service en vermeil, qui reprit le chemin de l'Allemagne. Guillaume If pourra en faire cadeau à l'Un de ses 93 Intellectuels. La vaillance de nos Volontaires ...euport, 2 décembre. — (De notre envoyé spécial). — Nos volontaires, bien que n'ayant reçu qu'une instruction militaire très coui>-le, se sont souvent distingués au cours de !a campagne. Pendant la bataille de l'Yser, la compagnie des volontaires du régiment des grenai (liens fut citée à l'ordre du jour du régiment pour la bravoure avec laquelle elle accomplit la mission qui lui avait été confiée, bien-qu'elle se fi'i theurtée à des forces ennemi quatre fois supérieures et armées de mitrailleuses.Sous les ordres du lieutenant Strivet, elle- » exécuta une reconnaissance en force vers la ferme <Jen Toren, en face d'Oostkerke, arrivant jusqi'au point qu'elle devait atteindre, au milieu d'une fusillade terrible. Les deux tiers de l'effectif, y compris un officier et un adjudant, tombèrent au cours de cette mission.La nuit venue, plusieurs des hommes de cette compagnie, revinrent chercher les bles. ses. Deux d'entre eux, qui connaissaient par. liculiêrement bien la région, parvinrent. après avoir mis en fuite quelques fantassins ■ ennemis, à ramener 17 blessés aux ambulances belges. Ces braves sont les nommés Van Calbergh, âgé de 45 ans, le « papa »,, comme on l'appelle, et De Grave.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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