Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 22 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k649p2xb0s/
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23e 'ANNEE- Sêtiéni .vrtle — N. 857 Lo Numéro 10 Centimes (5 Centimes an Front) _______ JEUDI 22 MAftS Ï917. RÉDACTION & ADMINISTRATION i3, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 FARI S Téléphone : Gutersberg 139-68 BUREAUX AU HAVRE. 28"r, rue de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n» 64 BELGE { LONDON OFFICE : 21, PANTON STREET lelcester Square, S. W. Directeur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÉCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France...5. 2fp.50 pan mots » 7 fr.50 par trimestre Angleterre. 2sh.6d. par mol9 » . 7sh,6d. partrlmestre Autres pays 3 fr. — par moi9 » 9 fr. — par trimestr* PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration la Joins ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Socicto Européenne di Publicité, 10, rue de la Victoire, Paritp qui en. a le monopole pour Paris. U mil risse Certaines nouvelles de Russie sont inquiétantes. Quand nous lisons dans le Times : « Les rumeurs tendent à diminuer l'enthousiasme des soldats et des ouvriers en prétendant que l'Allemagne a cessé les combats ne produisent aucune impression », nous comprenons tout de suite qu'il ne propagande est faite, à Pétrogrado, pour débaucher travailleurs et soldats. Elle ne produira aucune impression,pour reprendre l'expression du Times, si le gouvernement provisoire est assez clairvoyant et assez énergique pour couper tout de suite le mal dans sa racine. Mais justement, la solidité et l'autorité de ce gouvernement lont encore question. Il a un concurrent, un riival redoutable, dans ce comité insurrectionnel de 1.600 membres où l'on nous dit que de simples soldats siègent comme déligués, qiui s'est installé au Palais de la Douma, et qui dicte des ukases en matière civile et militaire, aussi impératifs que les ukases du tsar démissionnaire. Le grand-duc Nicolas, désigné pour les fonctions de généralissime, a été frappé d'ostracisme par ce comité, non pas à raison de ses talents militaires, qui ont brillé depuis le début de la guerre et sur lesquels d'ailleurs les citoyens délégués ne sont pas en état de se prononcer raisonnablement, mais à cause de sa parenté avec Nicolas II. Une des tares du régime déchu était d'écarter des charges civiles et des commandements militaires des hommes de va-eur dépourvus de titres nobiliaires ou de protections bureaucratiques. Pour être pratiqué à rebours, l'exclusivisme du nouveau régime n'en est ni plus sympathique ni moins périlleux. Ajoutez le vertige qui pousse les vainqueurs du jour à ne rêver qu'élections et consultations populaires — 011 a annoncé que des ouvriers du chemin de for avaient élu leurs chefs de service — et vous comprendrez ce jugement de Lloyd George, commenté et accentué, depuis qua-raaite-huit heures, par les grands journaux de Londres et de Paris : « La période dangereuse de la révolution n'est pas encore passée. ». Allons-nous revoir le spec-lacle classixju dù fumier d'Augias augmenté par les hommes qui s'étaient offerts pour nettoyer l'écurie '? r*T + * ■Encore un peu, on serait tenté de croire que certains de ces Messieurs sont plus occupés de réformer la Russie selon leur vues idéologiques que de repousser les Allemands. Si la guerre contre l'envahisseur était le premier de leiurs soucis, seraient-ils si pressés par exemple d'établir la République ? Croient-ils peut-être qu'il leur suffira ce proclamer la déchéance de la monarchie pour faire tomber les armes des mains des socialistes allemands qui combattent, sur le sol de leur pays, dans les armées de Guillaume II ? Cette opération ne donnerait à la Russie ni un soldat ni un canon de plus. Pas plus au bénéfice de la Russie de 1917, qu'au bénéfice de la France de 1870, la République ne provoquerait, parmi les socialistes allemands, une seule défection. On sait ce que nous pensons du régime qui vient de s'écrouler avec une facilité qui fera longtemps encore la stupéfaction de l'Eu/rope. Nous l'avons dit avec assez de netteté pour que notre scepticisme à l'endroit de ces illusions ne puisse être attribué à une rétrospective tendresse pour le despotisme déchu. Mais quand nous lisons dans des télégrammes de Petrograd et dans certaines feuilles occidentales que rétablissement de la République parlementaire sera, en même temps que le prélude du bonheur du peuples russe, le gage certain de la défaite allemande, si notre premier mouvement est de sourire, le second est de trembler. En-fouoher cette chimère, quand on se prétend homme d'Etat, au moment où les escadrons prussiens chevauchent en Pologne I quelle dérision !... Est-ce que la monarchie a empêché la nation belge de faire son devoir en 1914, et de se précipiter dans la guerre, pour rester fidèle à ses engagements, avant même de savoir par qui elle semait soutenue, à quel moment, et de quelle manière ? Certains oublient étonnamment que le Roi des Belges, qui a été le premier sol-dlat de soa> pays, avait été auparavant le premier à soutenir, dans son conseil, le parti dlu droit et de l'honneur. r»i Puisqu'il se trouvé hors de Russie ttës publicistes pour exhorter les Russes à se mettre en république, source selon eux de toutes les félicités et de tous les progrès, sans doute penmettra-t-on, .aux Belges de rappeler les titres de leur monarchie nationale à leur admiration et 5, la gratitude de l'Europe. Loin de'nous la pensée d'élever nos institutions au-dessus de celles de nos alliés d'aujourd'hui ou de demain. Miais au moment où un débat public paraît s'être institué sur les vertus comparées des régions jtolitiques, de quel droit nous interdirait-on 1e dire que la monarchie a rempli, et au delà, en Belgique, toutes les espérances des hommes d'Etat qui l'établirent en 1830 ; qiue nous éprouvons autant de reconnaissance pour elle que d'admiration pour le souverain qui l'incarne aujourd'hui ; que nous lui devons d'avoir vécu, grandi, prospéré, fait figure dians le momie, ; et qu'enfin les Belges se sentent aussi libres, aussi dignes et aussi peu esclaves que les citoyens des républiques les plus émancipées ! Dès le premier jour d;u drame de 1914, la Belgique monarchique a su prendre parti, sans calcul intéressé et sans hésitation. De certaines républiques n'ont pas même osé dire tout haut que nous avions bien fait... La monarchie héréditaire a unifié et fortifié la nation belge, à qui l'amour de ses souverains exilés rend, de l'autre côté des tranchées, l'oppression moins amère et la patience plus facile. Si la république russe laisse la Russie une et indivisible, les armée disciplinées, l'alcool proscrit ; si elle accroît les forces nationales ragjaçsées eh 1914 contre l'ennemi de l'Europe, nous ne serions pas les derniers à lui tirer respectueusement notre chapeau. Mais .il est trop tôt paur entonner des hymnes en son honneur. Et ce n'est pas avec des étiquettes iet des déclamations que nous battrons les Allemands. Fernand NEURAY. L'avance fpanco'britamnique —0&5 1 LES ALLIÉS " BOUSCULENT " LA RETRAITE ALLEMANDE '-■■■■ ■ WV+f+WV ■ ■ ■ On voit des incendies jusqu'aux portes de Cambrai. --Les artilleries sont silencieuses -- L'ennemi abandonne des stocks de vivres et de munitions COMMUNIQUE FRANÇAIS 14 heures. Sur la ro.ute de Ham à Saint-Quentin, escarmouches entre 1109 cavaliers et des détachements ennemis. A l'est de Hairi, nos troupe3 ont brillamment enlevé, hier en fin de journée, le château de Savriennoïs et le village de Jussy malgré une vive détense de la garni-son.Au sud de Chauny, nou3 occupons la ligne générale de l'Ailette. Toutes les positions atteintes sont solidement organisées.Au nord et au nord-est de Soîssons, nous avons, pendant la nuit, sérieusement progressé à droite et à gauche de la route de Laon et pris une dizaine de nouveaux villages.Sur la rive droite do la Meuse, nous avons pénétré, au nord de la ferme des Chambrettes, dans une tranchée allemande précédemment soumise à notre bombardement et nous y avons trouvé de nombreux cadavres ennemis. Des coups de main sur nos petits postes au sud-est de Tahure, au Bois d'Aiîly et dans la région de Limey ont complètement échoué. Nous avons fait des prisonniers. Nuit calme sur le reste du front. « {-do : Des latente soit coasite S PiiÛîiiiTÉ 1 EGAHBRA! De M. W. Beach Thomas, 20 mars. — Le galop de la retraite allemande a pris les allures du trot. Un engagement très rude a eu lieu contre de fortes sections de mitrailleuses allemandes d'arrière-garde dans la direction de Croisilles, à trois milles à l'est de la route Arras-Bapaume. Partout ailleurs l'on a rencontré des patrouilles de cavalerie allemande et des combats en terrain découvert, avec de multiples fusillades à longue distance, ont rappelé à quelques-unes de nos troupes les jours de la guerre avec les Boers. Nous sommes à 6 milles au delà de Bapaume et à davantage encore au delà de Pérpnne. Nous avons eu des engagements avec les avant-postes allemands à 4 milles au devant de Sailly-Saillisel, à mi-chemin entre Bapaume et Péronne. Des hauteurs situées des deux côtés de Bapaume, l'on peut voir des incendies se succédant les uns derrière les autres, et d'épaisses colonnes de fumée, dont quelques-une semblent être à peu près à la distance des faubourgs de Cambrai. Tandis, que la retraite allemande fut , réellement délibérée en quelques endroits, comme derrière les hectares de fils barbelés, verticaux et horizontaux, qui défendaient Péronne, en d'autres lieux nous nous trouvâmes en face de preuves indéniables de fuite. Une grande quantité de munitions était abandonnée tout près d'Achiet-le-Grand. Un peu au delà, là où le travail de destruction avait été interrompu à mi-chemin, quelques amas de denrées avaient été lais-| sés sur place. Parmi les documents découverts se trouve un ordre général instruisant dans l'art de la destruction et conseillant de brûler les maisons, d'abattre les arbres au travers des routes et de détruire les puits au dernier moment. Un soldat allemand a toujours le temps, ici ou là, de laisser la preuve de sa manière de comprendre la plaisanterie : l'exemple le plus affreux fut la crucifixion d'un chat sur une planche dressée à 1 intérieur d'une des petites positions de défense. Nos aviateurs, une fois de plus, ont sauvé un groupe de cavalerie de la destruction par le feu de leurs mitrailleuses. Il y a maintenant absence à peu près complète de tir d'artillerie et pas un seul canon allemand n'a plus signalé sa présence. L'absence totale de tous habitants dans la moitié septentrionale de la retraite contraste étrangement avec la ruee n» ie r,0. pulation civile au-devant de l'avance française.D autre part, il est surabondamment prouvé que le soldat allemand n'aime guère échanger son repos occasionnel des tranchées pour des marches dans la direction de l'Allemagne. Le problème actuel de la retraite est de savoir si l'ennemi tiendra ou non les défenses avancées de Cambrai en en faisant le nœud d'une nouvelle organisation défensive. (Daily Mail.) ' C£X> Précieux aveu Genève, 21 mars. — A propos de la retraite allemande, la Gazette de Voss écrit : <1 Notre recul n'a d'autre signification que celle-ci : le haut commandement allemand n a pas voulu s'exposer à une nouvelle bataille sur la Somme. » Le cardinal Mercier contre les barbares Nous devons une gratitude toute particulière à S. G. Mgr l'évêque d'Autun qui a bien voulu prendre personnellement la plume pour recommander à ses diocésains le petit volume contenant les discours, lettres et mandements dlu cardinal Mercier pendant la guerre. Voici en effet oe qtu'Sin a pu lire en tête de la <1 Semaine Religieuse d'Autun. Cha-lon et Maçon » (N® du 10 mars) : LE CABD1KAL MERCIER CONTRE LES BARBARES Sous'ce titre, le XX" Siècle,, journal belge paraissant à Paris, vient de pallier un recueil des Lettres, Mandements et Protestations du cardinal Mercier, contre les oppresseurs de son pays. La lecture de ces documents donne la plus haute idée de l'héroïsme du grand Primat de uelgique ; mais elle montre, en même temps, dans toute son horreur, la cruauté, la barbarie, le mépris absolu de toutes les lois divines et humaines gui animent les Allemands. On voit là en action la laineuse « Kultur » qu'ils, voulaient, qu'ils veulent encore imposer au genre humain tout entier, et devant laquelle, avant la guerre, tant de f rançais étaient en admiration. Pourquoi ? On comprend ce que deviendrait le monde, si ces gens-là remportaient la victoire. Certainement, la lutte est dure. Elle impose des sacrifices et des privations de plus en plus considérables. Mais la vue du danger qui nous menace et auquel nous ne pouvons;. échapper que par une victoire complète, est un des meilleurs moyens de maintenir le courage, l'énergie, la persévérance dans tous les cœurs. Il faut que chacun de nous fasse tout son possible pour que, dans la persistance de l'union, nous puissions arriver au terme vers lequel nous aspirons tous, la paix dans la justice par la victoire. Les exhortations du cardinal Mercier au peuple belge dépassent les frontières de la Belgique e't s'adressent à tous ceux qui ont à lutter contre le fléau allemand. Nous en recomandons la lecture et la diffusion de la manière la plus instante (1). Désiré-Hyacinthe, évêque ii'Aut/un.. — WVWL Lire en 4e page : LES BELGES EN AFRIQUE par notre envoyé spécial Ernest Henrion (1) Le cardinal Mercier contre les Barbares. Prix : 1 franc : franco, 1 fr. 75, 33, rue Jean-Jacques Rousseau, Parie. — Bureaux du XX" Siècle. - LA CHINE ET LES ETATS-UNIS CONTRE L'ALLEMAGNE Eto déclarations de guerre imminentes Convocation immédiate du Congrès américain Il semble qu à la suite d:u torpillage des trois vapeurs 'américains, les événements doivent se précipiter. Voici en effet la dépêche qu'on reçoit d'outre-mer : Washington, 21 mars. — Le cabinet, réuni sous la -présidence de M. Wilson, a décidé la convocation d'urgence dù Congrès. On croit savoir que cette décision a été prise à l'unanimité et que le Congrès se réunira demain. Le World assure que le président a commencé à entrer en conversation avec '®f ,M}^' a" sujet die la part que les Etats-Unis pourraient prendre dans la chasse qu'il y a lieu de faire aux sous-marins dans l'Atlantique. n/"1? N eu)-Y or h Herald assure que les Etats-Unis seront en mesure, dans les trois mois, de faire sentir les effet» efficaces de leur plan contre les sous-ma-rms allemands. En prévision de la guerre imminente ave l'Allemagne et en raison des préparatifs militaires déjà en cours, les représentants des grandes mines et industries de cuivre des Etats-Unis viennent d'offrir au gouvernement de lui livrer immédiatement 50 millions de livres de cuivre à moitié du prix du marché. Lies nouvelles qui viennent de Chine ne sont pas moins intéressantes : Londres, 2i mars. — Il est avéré aujourd'hui, dit, une information parvenue de Tientsin, que les Allemands ont dépensé presque trois millions en frais de propagande pour éviter la rupture avec !a Chine. On considère dans les milieux officiels de Pékin que la guerre entre la Chine et l'Allemagne sera déclarée à bref délai. LA GUERRE VUE DE LONDRES Les aveugles (Correspondance particulière du XX0 Siècle) Londres, 20 mars 1916. Ctaque pays a à lutter contre la force la plus prodigieuse qui existe au monde : la force d'inertie. Il y a partout, chez les Alliés, des gens pour qui ce n'est pas encore la guerre. Ils ne se croient pas mauvais patriotes. Ils sont sincères. Mais, si nous les écoutions, nous serions battus depuis longtemps.Us sont les mêmes sous tous les climats. Us se ferment les yeux pour ne pas voir, se bouchent les oreilles pour ne pas entendre, et crient à tue-tête pour assourdir leurs voisins. Leur race est innombrable et variée. Us constituent l'Internationale des sourds et aveugles volontaires. Toutes les internationales sont dangereuses : celle-là spécialement.Us vont du monsieur qui dit : « Quand cette guerre finira-t-elle ? J'ai déjà trop souffert ! » (il est célibataire, n'a perdu personne à la guerre, et possède de l'argent liquide) jusqu'à celui qui apprécie la retraite de Bapaume : « Elle est volontaire, vous m'entendez bien ; volontaire : c'est un coup de maître 1 » Un troisième vous confie : « Ces Allemands sont tout de même adimi.rablem.ent organisés. Personne n'a comme eux le gé-nia do l'organisation. Et l'orgianisiation, aujourd'hui, c'est la victoire. » Un autre ajoute : « Croyez-vous à ces témoignages des commissions d'enquête ? C'est la guerre, après tout. Pensez-vous que nous n'en aurions pas fait autant ! » Il y a encore celui qui explique : « Bagdad ! Ce n'est rien. C'est sut le front occidental que se décidera la guerre », sauf à ajouter, deux minutes plus tard : « Roye? Lassigny ? Vous n'allez pas comparer ça aux victoires allemandes de la Roumanie ! » Je cite pour terminer le fougueux défenseur des lois, des libertés individuelles, qui voit un dictateur jusque dians le marchand de cigtares et qui s'exclame : « Mais le pouvoir Civil, monsieur ? le pouvoir civil, que devient-il dans tout ça ? et où allons-nous ? » Où allons-nous ? A la victoire, simplement- Mai» Çtt, ça lui oot bian égal. L'Angleterre, pays des records et des traditions, a des défenseurs de 4uaA»l-sns qui battent les records dans ce domaine. Deux amateurs sérieux se sont révélés la semaine dernière. L'un est un député qui a protesté contre les pouvoirs attribués à M. Neville Chamberlain, directeur du recrutement industriel.<( Vous abolissez la liberté des contrats », s'est-il écrié en pleine Chambre des Communes. « Un patron ne peut plus contracter avec ses ouvriers avec la certitude que celui-ci ne s(ra pas appelé au service du pays avant l'expiration de son contrat. » Ailleurs, on lui aurait ri au nez. Ici, personne n'a même protesté — ce qui revient au même. Le sieond record a fait l'envie de la « Ligue pour l'observance du dimanche ». Cette Ligue vient d'envoyer une « protestation énergique » à l'archevêque de Cantcrbery. Celui-ci avait ejjcouragé les ouvriers de guerre et les laboureurs à travailler le dimanche, afin de hâter la. fin victorieuse de la guerre. 11 avait approuvé également deux concerts donnés le dimanche aux bénéfices' d'oeuvres d'assistance pour les soldtas. La Ligue — plus protestante que le Primat — dénonce au monde civilisé cette abomination. Elle rappelle que le dimanche doit être « un jour de vénération et de repos ». C'est très bien — mais c'est à. Berlin qu'elle devrait envoyer cette remarque. La Ligue ignore sans doute que nous sommes au trente-deuxième mois de la guerre — pardon : au cent trente-sixième dimanche. jecteuirs de conscience » — ou d'humoristes.GUTT. WO LA MAUVAISE FOI ALLEMANDE LE RAVITAILLEMENT DES PAYS ENVAHIS Berne, 21 mars. Une note de l'Agence Wolff datée de Berlin le 18 mars dit en ce qui concerne le ravitaillement de la population civile des territoires occupés de Belgique et du nord de la France : Les autorités allemandes ont annoncé à plusieurs reprises aux gouvernements neutres qu'elles sont toujours prêtes à aider autant que possible l'œuvre humanitaire placée sous 'leur protection. Les bateaux de la commission de secours, qui peuvent naviguer en toute sécurité entre .la Hollande et l'Amérique en dehors de la zone du- blocus allemand, reçoivent de la légation de Suisse à Washington, au nom du gouvernement impérial, des certificats permettant leur libre parcours. Plusieurs navires de la comanision de secours partis d'Amérique en février sont attendus ces prochains jours à Rotterdam. Les autorités allemandes, dès la rupture des relations entre l'Allemagne et les Etats-Unis, ont laissé les Américains de la commission de secours libres de poursuivre leur œuvre en Belgique et dans le nord de la France-Donc aeux-oi n'ont pas interrompu un instant leur activité. L'approvisionnement de la population civile des territoires occupés dans l'ouest paraît ainsi assuré à l'avenir, pour autant que l'Angleterre ne mettra pas d'obstacles à l'importation des denrées destinées à cette population. OueJle tartuferie dans ces belles déclarations d'un gouvernement dont les soajs-marins torpillent presque chaque jour l'un ou1 l'autre bateau* de la commission d^ secours I LA REVOLUTION RUSSE — DN ATTENTAT CONTRE LE MINISTREDE LA JUSTICE > ■■ wv^wv Le programme du nouveau gouvernement J'eiiogi au, ai xijit'i». . M. Kérensky, ministre de la justice, a failli être l'objet d'un attentat. Un capitaine de cavalerie ayant demandé à le voir en personne, sous prétexte de lui remettre une lettre, fut arrêté et fouillé. On trouva sur lui uin revolver char-i gé. Se voyant découvert, l'officier s'empara du revolver et se tua. DECLARATION DU PRINCE LVOF Le prince Lvol, président du gouvernement provisoire, a fait les déclarations suivantes : « Le premier problème qui s'impose au gouvernement provisoire, que j'ai l'honneur de présider, est de rétablir l'ordre dans notre belle Russie. Déjà, par les in-formationis çui nouis parviennent, nous avons le droit de considérer quil est sur le point'de renaître dans le pays tout entier, et <jue bientôt le calme et l'organisation régneront partout. « Nous avons pour mission de régler, d'une manière formelle, la façon dont s'exercera notre pouvoir. Investis de cette tâche délicate par la volonté du peuple, nous l'assumerons jusqu'au jour où pourra se réunir l'Assemblée constituante élue par les libres suffrages de la nation. « Le gouvernement provisoire, fortiié par le sentiment qu'il représente les vœux et les aspirations de tout le pays russe, a pleine conscience des devoirs qui lui incombent à l'égard de la patrie. ci Je n'hésite pas à affirmer que, d'un plein accord avec ses valeureux alliés, la Russie consacrera tous ses efforts à poursuivre et à achever la guerre actuelle jusqu'à la victoire complète et définitive ». M. BARK EN LIBERTE Le ministre des finances, M. Terest-chenko, a ordonné de remettre en liberté l'ancien ministre des finances, M. Bark, voulant qu'il pût s'entretenir avec lui d ê-gal à égal et inon comme prisonnier, d'importantes questions financières. Le ministre des financée a procédé à l'organisation d'un grand emprunt dit n Emprunt de la liberté ». LE NOUVEAU REGIME ET L'ARMEE Le gouvernement a lancé un appel à J'armée disant que le peuple ne pourra mener à bonne fin la réorganisation de sa vie intérieure qu'à la condition) qu'il soit bien défendu contre l'ennemi du dehors.Le gouvernement se dit persuadé que l'armée, pénétrée de cette vérité, inain-tieimdira intactes sa puissance, sa solidité, sa discipline et fera tout son possible pour mener la guerre à une fin victorieuse. Cet appel est signé du président du conseil prince Lvof, et du ministre de la guerre Gouthkof. Le général Evert, commandant en chef sur le front ouest, a reconnu officiellement le nouveau gouvernement. Des délégués de la Douma partent pour visiter le front et la flotte de la mer Noire et tout le pays pour expliquer la signification des événements actuels. Au grand quartier où se trouve le grand-duc Nicolas, le général Alexïef a fait rassembler les troupes, qui se sont arrêtées sur la place de la ville, jouant la Marseillaise, avec des rubans rouges sur leurs poitrines. A la demande dlu grand-duc Nicolas, le goiLt;icLi u, lu lu niciiiiieai-o uu i awua* cation. Il a exhorté les troupes à servie fidèlement le nouveau gouvernement., LE GENERAL ROUSKI A ADHERE LE PREMIER AU NOUVEAU REGIME Petrograd, 21 mars. — Selon le corres> pondant du Ilouska'a Volia, le général Rousski a été le premier parmi les coinir mandants en chef à reconnaître le nou» veau régime. Comment Nicolas H a su la vérité Du correspondant spécial du Temps : L'envoyé spécial du journal Outro Iiossyi a réussi à rejoindre le train impérial, qui se dirigeait du quartier général à la résii dence de Tsarskoïé-Sélo. Ce fut à la station de Vichera, et/tre Petrograd et Moscou^ que le journaliste russe put s'approcher du train du tsar, lequel avait fait halte pour s'approvisionner en eau et en charbon. Comme suite personnelle, Nicolas II n avait qu'une vingtaine de soldats, ainsi que le général commandant des palais Voïéikof, l'amiral Nllof et le ministde de sa cour, comte Freedericksz. L'envoyé dè VOulro Rossyi apprit que les télégrammes urgents expédiés par M. Rodzianko et le général Alexïef n'avaient pas été remis a l'empereur, au du moins ne lui étaieiit communiqués qu'avec de grands retards. Le général Voïéikôf et l'amiral Nilof con-sendlaient à l'empereur de n'attacher aucune importance tt 1?e qui se passait à la portée du mouvement révolutionnaire, impuissants qu'ils étaient à comprendre l'envergure du soulèvement et son carac-< tère. Finalement arriva une dépêche du gouvernement provisoire, disant que toute la garnison de Petrograd et les autres trou* pas s'étaient jointes au mouvement révolutionnaire.C'est alors seuîeffnéîit que l'amiral Nilof se décida a communiquer cette nouvelle à l'empereur. Nicolas II l'écouta avec une douloureuse stuipéfaction. « Comment, s'£-cria-t-il, une révolution à Petrograd ! » Quelques instants après arrivait à la station de Vichera un télégramme ordonnant d'arrêter le train impérial, des ordres ayant été donnés, ajoutait la dépêche, d'empêcher le convoi d'arriver à Tsars-:koié-Sélo. L'empereur oomprit alors la gravité de sa situation. « Il n'y a rien à faire, proféra-t-il ; si Le peuple le veut, j'abdiquerai et m'en irai à Livadia, où il y a tant de fleurs que j'adore. Je céderai le trône à mon frère Michel, qui est plus aimé par le peuple que moi. »Et ce disant, Nicolas de mit à pdeurer à chaudes larmes. » Pourvu que ma femme et mes enfants, ajouta le tsar en sanglotant, soient saufs ! Oui, nous partirons à Livadia pour y mener une vie tranquille. » L'empereur s'adressa ensuite aux soldats de sa suite et leur dit : « Je signerai l'abdication, et je me rendrai à l'armée pour dire adieu à mes troupes. Après, que l'on fasse tout ce que l'on voudra, je ne me mêlerai pdus de rien ». L'empereur est sorti sur la plate-t forme de son wagon, les traits . convulsés* A côté de Lui se tenait ramiral Nilof, son; chef de pavillon, qui sïfflottait entremises dents. Ce fut un de ceux dont la voix avait été trop souvent écôtrté par l'ex-empereur., iae comparaisse litéressastc La valeur respective du franc et du mark en Hollande I Le 28 février dernier, à Maestricht, on donnait & florins du billet français de cent francs et 40 fl. 60 cent, seulement du billet allemand de cent marks (nominalement 125 francs). La Hollande est pourtant un des pays, et Maestriaht une des villes, où le mark est le moins déprécié, en raison d'échanges commerciaux encore considéra-bles.Le même jour, on donnait 34 fl 30 cent, du billet belge do 100 fr. de la Banque Nationale. Les 80 marks, qui correspondent nominalement à ce billet, ne valaient cependant, on peu le déduire du chiffre cité plus haut, que 32 florins et demi. C'est-à-dire qu'aux yeux des commerçants hollandais le mark de l'Allemagne conquérante ne vaut même plus les vingt-cinq sous de la Belgique assujettie. vwvtv Il 8 élsclion sisnlffcâtive 6D Angleterre Écrasante défaite d'un candidaâ pacifiste Londres, 20 mars. — Une élection complémentaire a eu lieu à Stocktan. M Watson, candidat gouvernemental, a été élu par 7,641 voix contre M. Backhouse, candidat pacifiste, qui n'en ' a réuni que 596. nvwt -- — Les Etats-Unis nt décliné la proposition mexicaine tendant à ce que les neutres se concertent pour imposer la paix à l'Europe en empêchant les exportations aux belligi-raui» VERS L'EFFORT SUPRÊME LES DECLARATIONS DU CABINET RIBOT devant les Chambres \u Palais-Bourbon, elles sont ap« prouvées par 440 voix contre 61 abstentions Lè nouveau cabinet Ribot s'est présenté mercredi après-midi devant les Chaçnbres. M. Ribot à la Chambre des députés, M. Viviani au Sénat ont donné lecture d'une déclaration naturellement consacrée to.ub entière à la guerre. En vpici le début : Messieurs, après 32 mois, nous sommes sntrés dans une période décisive de cette terrible guerre où nous gavons été entraînés par une agression sans excuse et que nous sommes résolus à mener avec la dernière vigueur jusqu'à la victoire, non comme nos ennemis clans un esprit de domination et de conquête, mais avec le ferme dessein de recouvrer les provinces qui iiolis ont été autrefois arrachées, d'obtenir les réparations et les garanties qui nous sont dues et de préparer une paix durable fondée sur le respect des droits et de la liberté des peuples. LE RECUL ALLEMAND Nous assistons en ce moment à un premier] recul des armées ennemies sous la pression de nos admirables troupes et de celles de nos alliés, et nous saluons avec émotion la délivrance d'une partie du sol de notre pays trop longtemps souillée par l'invasion. Bien que ce recul ne soit sans doute que la préface de nouvelles et rudes batailles où l'ennemi épuisera: ses derniers efforts, la France sent sa confiance prendre un nouvel élan devant ces résultats de notre inébranlable fermeté et des habiles préparations stratégiques det chefs de nos armées. LE COMMANDEMENT La question du haut commandement, quf » "Sonné lieu à tant ûêbflîa. se ttouv»

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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