Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 05 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rr1pg1jr85/
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rei AMUI X3 WTAt T3T4 L'UNION PANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N° 125 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Onan. fr. 9.00 Six mois *•••••• 4.60 Trois mois » t « « # « 2.86 Gr.-Duché ds Luxemb, 20.00 Sinon postât*. .... « 20.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition h. soir) Edition (10 h. soir) Edition if. (minuit) LE XXe SIÈCLE Téléphones 3546 et 368< rnsfau'S-am nmnia. in Ohristc R£Hflr.tinn fit AfiminiQtratinn ? A. imnassfi de la Fidélité. 4. Bruxelles ANNONCES Annonces ordin., petite ligne • 0*40 Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps . , » 4.00 Faits divers fin. • • » 3.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies • • • • » 8*00 Les annonces sont reçues au bureau du journal R centimes EDITION * , Comment les catholiques persécutent leurs adversaires L'ancien sénateur socialiste Edmond Picard démontre que le gouvernement catholique fait la part belle aux libéraux dans !a magistrature. Dans un journal libéral où il écrit chaque dimanche M. Edmond Picard a émis avant-hier^ à propos des nominations Judiciaires, des idées qui ne manquent pas d'intérêt. En passant, il envoie un solide coup de patte aux libéraux et socialistes qui font à la loi scolaire un « procès de tendances ». Réserve faite en ce qui concerne la prétendue lassitude du ministre, on ne peut qu'approuver ces réflexions de l'ancien sénateur socialiste : « Lassé, obsédé, découragé par ce que ses adversaires supposent devoir sortir de l'application de la Loi,le patient Ministre des Sciences a répété à satiété ; « Mais attendez-moi à l'œuvre ». C'est qu'en effet on pratiquait copieusement, ON PRATIQUE ENCORE CONTRE LUI AU SENAT, LA FAMEUSE SPÉCIALITÉ DES IMBECILES : LES SUPPOSITIONS PROPHETIQUES. » Après ces réconfortantes paroles à l'adresse de ses successeurs, MM. les citoyens Lekeu, Vinck et Hallet, M. Edmond Picard les laisse à leur fameuse spécialité et parle d'antre chose. Il parle du recrutement de la magistrature. Il signale le danger que présente, pour l'indépendance nécessaire ae la justice, l'influence de la politique, le régime de la clientèle. Il compare le système de nomination en usage sous le gouvernement libéral et le système actuel et reproduit à ce propos, à titre documentaire, les statistiques du « bilan du gouvernement catholiaue » : « MINISTERE BARA (1878-84) Composition des cours au 10 juin 1884 (siège et parquet) Total. Libér. Cath. Cour de cassation 20 16 4 — Bruxelles 51 39 12 — Gand 27 26 1 — Liège 34 27 7 132 108 24 Proportion des catholiques sur l'ensemble : 18 p. c. Proportion des libéraux sur l'ensemble 82 p. c. COUVERNEMENT CATHOLIQUE (1881-1911) Catho- Llbé- Don- Plac. Total liques raux teux vac. Cour do cassation 21 12 8 1 — — Bruxelles 66 34 29 1 2 — Gand 28 18 9 1 — — Liège 35 25 10 — - 150 89 56 3 2 Proportion des catholiques sur l'ensemble : 59.5 p. c. Proportion des libéraux sur l'ensemble : 37.5 p. c. ENTREES DANS LA MAGISTRATURE (Ministère Bara) Nominations dans le ressort de la Cour de Gand Total. Libér. Cath. En appel 15 15 0 En première instance 43 43 0 En justice de paix 30 29 1 Ensemble 88 87 1 Proportion des nominations catholiques : 1 sur 88. COMPOSITION DES COURS 1ET TRIBUNAUX AU 1er JANVIER 1914 (siège et parquet) Catho- Libé- Dou- Plac. Total liques raux teux vac. En cassation et en appel 150 89 56 3 2 En lre instance . 382 276 93 10 3 ~532 ~365 ~149 13 5 Proportion des magistrats catholiques sur l'ensemble : 69 p. c. Proportion des magistrats libéraux sur l'ensemble : 26 p. c. > M. Picard reconnaît que le gouvernement catholique n'atteint pas la virtuosité du gouvernement libéral, mais il voudrait cependant voir nommer moins de catholiques •* «La moitié, messieurs, la juste moitié! », s'écrie-t-il, reclamant avec une nouvelle R. P. une nouvelle application de son cher « mid. delmatisme ». Cela veut-il dire que les libéraux soient fondés à crier au favoritisme et à la persécution? Ecoutez comment M. Picard "leur ferme la bouche : « Il ne faut toutefois pas exagérer les méfaits dont le mécanisme des nominations judiciaires semble infecté par une fatalité déplorable, tantôt à gauche, tantôt à droite, chacun son tour. Quand je regarde l'état présent de ce monde près duquel je vis avec entêtement ma vie d'avocat et de jurisconsulte, je constate quelques faits dont je pourrais prolonger l'énumération. S'il s'agit des juridictions supérieures, la première présidence et. la vice-présidence de la Cour de cassation sont occupées par des magistrats d'opinion libérale. Il en est de même pour la présidence de deux cours d'appels sur trois. Dans ces trois cour», les procureurs généraux sont notoirement libéraux : MM. de Prelle de la Nieppe, Callier, Hénoul. Or, les nominations du parquet sont au libre choix absolu du gouvernement. De même, ayant à pourvoir, il y a quelques mois, à une nouvelle place d'avocat général à la Cour de cassation, il y a appelé M. Paul Leclercq, libéral.En même temps, il nommait un autre magistrat d'opinion libérale, M. Wellens,à la présidence de la Cour militaire.Parmi les nominations de ces dernières années, on peut relever les noms de MM. Bara, Guillery, Dupont. 11 y a quelques mois, M. Me-chelynck, fils du député libéral de Gand, a été nommé d'emblée juge au tribunal d'Anvers, le lendemain du jour où il avait passé l'épreuve flamande. Un avocat liégeois, M. Horion, conseiller communal progressiste à Liège, a été nommé en 1913 juge à Verviers et,quelques mois plus tard, il était appelé en la même qualité au tribunal de Liège. Plus résemment, M. Thomas, avocat d'opinion libérale,était nommé d'emblée juge au tribunal de Bruxelles. Il y a quelques semaines, une place de juge de paix s'ouvrit à Beauraing. Bien qu'elle eut été occupée antérieurement par des juges d'opinion catholique et que le canton soit le nef électoral de la famille d'Huart ,le ministre de la justice y a appelé M. Servais, fils du savant conseiller à la Cour de cassation, dont les opinions libérales ne sont un mystère pour personne. » "Voilà des noms et des faits qui sont con . nus de tous. Qu'on les rapproche donc de la déclaration de feu Louis Hymans rappelée » par M. Pioard : c J'ai toujours pensé, disait Louis Hymans à la séance de la Chambre des Représentants du 29 janvier 1862, que lorsqu'un parti poli tique était au pouvoir, il était de son droit de faire des nominations politiques dans le sens de son opinion. J'ai même toujours cru que c'était son devoir. » « C'est, remarque M. Picard, le « Vse Vie-» tis! » qui, pour les nominations judiciaiiea ' surtout, apparaît un principe monstrueux, . dont les conséquences peuvent détruire celles des institutions qui importent le plus au 5 bien de l'Etat. » M. Picard termine en disant quelle 3st, d'à-e près lui, la méthode qui doit présif'.ér au recrutement de la magistrature. , « L'autre méthode consiste, pour le ministre ' responsable, à s'inspirer de la valeur des candidats ,de leurs capacités, de la considération * morale qui les entoure. Il doit maintenir, et 1 relever si possible, le prestige du corps judi-: ciaire, dont le bon renom est un patrimoine 1 précieux pour la nation. Le nombre ,en Belgique, des magistrats ef- - fectifs, y compris les juges de paix mais non j les juges consulaires, est de 758. Faut-il, sous . peine d'être accusé de sectarisme ou d'exclusivisme, maintenir parmi cette collectivité la proportion que les élections politiques attri- s buent à no& divers partis» > Oui, d'après moi, autant que c'est possible. 5 II y a là,^ certes, un jeu d'équilibre difficile à . pratiquer d'une façon absolue, car le ministre . ne nomme pas qui il veut : il nomme parm r ceux qui veulent bien se présenter. Or, il peui 1 se faire — et il se fait souvent — que les fonc-_ tions judiciaires ne mettent pas en ligne des candidats « sérieux » de tous les partis: j'en parlerai dans un prochain article. Ce qu'il importe, en tout cas, c'est que Ja 5 nais un homme de mérite et de réputation m 1 tacte, désirant faire carrière de magistrat, ne j soit écarté à cause de ses opinions religieuses ou politiques. » L'énumération faite plus haut par M. Pi ■ card montre qu'il serait difficile de prétendre * que les libéraux soient, à cause de leurs opi - nions politiques et religieuses, écartés de k * carrière judiciaire. Nous dédions cette liste de nouveaux mar 3 tyrs et les réflexions de M. Picard à M. i Fulgence Masson et à ceux qui, avec lui crient volontiers à l'intolérance du gouver nement clérical... 0 ^ Btallefisi M. Balfour a prononcé dimanche, à Co-ventry, un grand discours -politique dont la question irlandaise a fait tous les frais L'ancien Premier a exprimé Vespoir qu'ut, dernier effort soit tenté pour éviter au pay: : les horreurs de la guerre civile, mais lei conservateurs restent toujours opposés au principe du « Home Ride » qu'ils tiennent pour détestable. Il a adjuré le gouverne-\ trient de comprendre la nécessité de recourir à des élections nouvelles, mais il a ajouté que, quel que soit le résultat de cei élections, il faudra que le gouvernement se résigne à faire en Irlande une place spéciale à l'Ulster. — A Washington, on considéré la posi-: lion du président Huerta comme désespérée et l'on s'attend à sa retraite imminente. La démission du ministre des affaires étrangères, M. Portillo y Rojas, remplaçant éventuel du président, parait être l'indice de graves dissensions dans le conseil du général Huerta. M. Rojas aurait eu le courage de dire que la démissior, du président était la seule solution possible et on en infère que le général Huerta l'a invité à commencer par donner la sienne. Il est certain que la retraite du général Huerta allégerait singulièrement la situation. On dit que le président aurait ' fini par s'en rendre compte et se résignerait à démissionner sous la condition qu'il lui soit accordé un sauf-conduit. — Les incidents de Trieste, que nous avons signalés hier, se produisant au len- r. demain des conférences d'Abbazia, sont r doublement fâcheux, par la lumière qu'ils jettent sur les sentiments populaires aussi k bien en Autriche qu'en Italie. Ils sont com- - mentes avec violence à Rome, où ils ont - provoqué une très vive émotion. L'offi-'• cieuse Tribuna demande pourquoi le gou-' vernement autrichien, après les déclarations du comte Berchtold, n'a pas pris de* mesures pour empêcher une manifestatior. t qui avait affiché, dès le début, un caractère nettement provocateur. ; LÀ VÉRITÉ | sur la loi scolaire 5 »(>Joî«)« ; DEUX DISCOURS A RÉPANDRE l_ Plusieurs comités électoraux nous on. ; demandé ces jours-ci de nombreux exem-r plaires des discours prononcés au Sénat au cours de la discussion scolaire pu. ; MM. les ministres de Broqueville et Poui ' let. î Rappelons que dans un but de propa - gande nous fournissons ce tract de quatri ' grandes pages f ormat du journal au pri>. '. de 11 fr. le mille , port non compris. : Adresser les demandes au bureau di ; journal, impasse de la Fidélité, 4, c ; Bruxelles. , —— 5 Le temps qu'il fait... et celui qu'il fers 3Le baromètre monte sur l'Angleterre, le nord î ouest et l'est de France, la péninsule hispam t que, la Suisse, l'Allemagne du Sud, l'Autriche - Hongrie, la Méditerranée, la Russie et le nor f de la Scandinavie; il baisse partout ailleurs. e Le vent est modéré ou assez fort d entre S. e t W. S. W. sur nos contrées, où la temperatur - est comprise entre 11° et 16°5. Prévisions :_Yent S. W. modéré; un peu c pluie. NOS GARDES-CIVIQUES Le salut au drapeau des chasseurs-éclaireurs ; Une réunion symbolique > »(►&>&)« i W. Paul Hymans sous les fourches caudines des socialistes de Seraing [ Les libéraux de Seraing iennent de nous offrir, avec le concours trop empressé des socialistes, une image frappante de ce que nous vauelrait le triomphe de la politique cartelliste. On sait que M. Paul Hymans avait accepté de faire, dans la Mecque du socialisme belge, • une cc«>férence sur notre situation politique. ■ On sait aussi que les socialistes de Seraing manifestèrent l'intention d'assister à cette ' réunion et d'y réclamer des comptes aux 1 candidats libéraux. Aussitôt, les chefs libé-r raux firent annoncer par leurs journaux que ; l'assemblée serait exclusivement réservée t aux cercles libéraux et eme M. Paul Hymans f seul pourrait y prendre la parole. La réunion a eu lieu, mais ,suivant le mot ■ du «Peuple*, cette journée libérale est devenue une journée socialiste.^ Maigre le cemtrôle exercé par les organisateurs, les socialistes ont envahi la salle où devait avoir lieu la réunion et, en attendant M. Hymans, ont chanté à tue-tête l'« Inter- • nationale» aux oreilles de M. Greiner, de M. Digneffe et d'autres doctrinaires de marque. L'entrée de M. Paul Hymans déchaîne une ■ tempête de coups de sifflets et de huées qui, - au témoignage de 1'«Express», dure cinq mi-. nutes. < M. Léonce Neef, écrit le journal radical hc-' geois, ouvre la séance au milieu d'un tel tohu-, bohu que les journalistes assis à un mètre de lui, ne saisissent pas un mot de ces paroles. On crie : Laissez parlez un orateur socia-» liste ». Oe n'est qu'à cette condition, en effet, que ' M. Hymans obtient la permission de placer » son discours. « Un quart d'heure! » lui cn'e un auditeur ; mais le citoyen Delvigne déclare que le dé-1 puté libéral doit parler à loisir. Gar c'est le 1 meneur socialiste qui fait la police dans cette (« assemblée libérale ». C'est lui qui intervient ' un peu plus tard pour enjoindre de « laisser parler l'orateur » quand un citoyen oblige M. Hymans à tourner court par un grossier : " d T'as djosé assez ! » (Tu as parlé assez.) M. Hymans a pu ainsi parler pendant une - heure, non sans être interrompu plus d'une fois avec (violence. Après lui, c'est le citoyen Delvigne qui 1 prend la parole et il la garde pendant une • heure et demie, faisant nuer copieusement - M. Greiiier, M. Van Hoegaerden, M. Digneffe et les autres patrons libéraux. Le citoyen Delvigne leur repre>che surtout leurs^ repre- • sailles oontre les ouvriers après la grève ge- • nérale et fait le procès du capitalisme bour- • geois en lui opposant les splendeurs du col-. lectivisme. _ ' Ici M. Digneffe, s'étant permis de rire, se " voit conspué d'importance. % M. Greiner, lui aussi, se voit pris a partie pour avoir osé contester un chiffre du citoyen. t^nt. dp. m âme au bout de son rouleau et termine en îaisant le boniment en faveur de la liste socialiste. M. Hymans se lève pour répondre à ce vio-lent réquisitoire. Aussitôt, raconte le «Journal de Liège», éclate un boucan formidable, ï Plusieurs auditeurs, dit l'«Express», com-i mencent : « C'est la lutte finale! ». Une voix | crie : « A la chaudière, Van Hoegaerden ! ». Les injures partent de plusieurs côtés, ra-! conte toujours le journal radical. Les femmes s'en mêlent et ça devient absolument incohérent.I Voici d'ailleurs comment le «Peuple»^ lui-; même rapporte cette fin de séance mémo* j rable : « M. Paul Hymans répond. Il est visiblement , surexcité, s'essuye le front d'un mouvement nervnux. Il déclare se présenter en homme politique, se solidarisant de tout cœur avec tous les candidats de la liste libérale et particulière^ ment avec M. Van Hoegaerden, dont il fait j un éloge dithyrambique. A ce moment la salle se lève, ce sont des j coups de sifflet, des huées, des cris d'indigna-î tion. j M. Hymans termine en disant qu'il ne faut Ipas faire croire à la foule qu'on peut faire rogner le bonheur sur la terre. Il ne faut pas aller dire aux gens qui ont une petite maison qu on leur exproprierait leur demeure, f M. Delvigne s'écrie : Vous défendez la grosse \ propriété, en mettant la petite devant. (Appl.). M. Hymans constate qu'il y a des antagonismes d'intérêts. Les socialistes veulent les exciter, mais les libéraux veulent les amortir. Et l'orateur tance, pour finir, d'une voix éraillée cette suprême insulte à nos militants et à la classe ouvrière : t Vos .déclamations démaRO-! piques, messieurs, vous sortent de la bouche, j pour vous faire applaudir par une bande de • fanatiques et d'ignorants. » ' Des coups de sifflet et des huées accueillent ces paroles aussi injustes que méprisantes. La foule s'écoule en commentant longuement les incidents de cette journée libérale, devenue , :i opinément une journée socialiste ». Nous n'avons pas, pour notre part, l'inten- • fcion de les commenter longuement. Nous ne . céderons pas à la tentation de nous amuser 'aux dépens de M. Hymans qui est sans doute assez mortifié, sans cela, de l'aventure dont il vient d'être le héros. Nous nous bornerons à constater que la ' i réunion de Seraing montre ce que devien-i drait le gouvernement du pays dans l'hypo-} thèse d'une victoire anticathe)lique. J Ce n'est pas la première fois que M. Paul Hymans parle aux socialistes du pays de Liéçe. Il y a quelques mois, il les haranguait ïi Liège même en compagnie de M. Vander-!#ield'\ Alors, les socialistes n'avaient pour lui ■que des applaudissements et des ovations. I; C'est qu'alor* M. Hymans, combattant le projet scolaire, se bornait à faire de l'anti-fléricalisme.; Comparez à cette apothéose l'humiliation dont ont été victimes, dimanche, M. Hymans ; «et ses amis, et voyez si l'anticléricalisme car-' ptelliste est un programme suffisant de gou-j Vernement ; Le citoyen Delvigne et sa bande de sau- i vages maîtres d'une salle louée .par MM.Grei-j ner et Van Hoegaerden, empêchant M. Hy-j mans de parler et lui imposant leurs théories { et leurs chants révolutionnaires, voilà le tableau vivant de oe que deviendrait un gou- { vernement où M. Hymans et ses amis de-: vraient, pour ne pas être mis à la porte, ; céder à toutes les volontés de M. Vander-\ velde et de ses troupes. ii Avis aux amateurs!... Le championnat du Si •i)rting=Ciub deBekfiûm Le départ du gagnant, Sadi Davignon Dorrlèr* lui, Henri Ceorge, oSassé secon d. A Cauche. tatham, 3°, et Deblauwe, 4*. > Les Réflexions de M. Graindorg ■ » (»ï<»î«) « L'art et la foule J'avais emporté Vautre jour en voyat un petit opuscule où l'un de nos artist j'eliyieux les plus éminents traitait de l'a à la portée du peuple. L1 opuscule a été vi dévoré mais il m'avait fourni de qu m'occuper Vesfirit en regardant les pays yes de jeune printemps se dérouler le loi de la voie. L'art aristocratique, l'art dédaigneux à Philistin, l'art qui ne se croit supériei qu'à la condition -de rester incompris de * foule, cet art date de 1830. La préface c Gromwell est et reste son manifeste et, l'on peut dire, sa constitution. Avant Vi tor Hugo, il a pu y avoir des littérateu étranges et des artistes biscornus, aucu n'a songé à faire du monstrueux une bea té, de l'indifférence de la foule} un titre la gloire. C'est Hugo qui lève l'étendard t la révolte contre les traditions et la ro. tine de l'école classique. Il serait curieu de rechercher si ce que S9 fut dans l'ordi politique, 1830 ne Va pas été dans le mo, vement littéraire. Mais cela sort de not\ ordre d'idée. Je voulais seulement signal< cette concomitance de Véclosion de l'arist cratisme littéraire avec Vexpansion de la d mocratie politique. Et remarquez que , ' plupart de ces aristocrates de la pensi sont des révoltés contre la société. Déda 11 i gneux du goût et du jugement du Popul x ils flattent bassement ses instincts. N'avon J" 5 nous pas vu le plus hautain d'entre eh ' jj venir à. Bruxelles parler dans une M aise "_i du Peuple? '" ] Et le même esprit règne dans le mont K * artistique. Qu'est-ce autre chose que des r i voltés contre la règle et le sens commun qi s i ces cu^^es> Préoccupés, non de rendre lei _ ? impression en face de la nature, mais t I x présenter quelque vision daltonique et p< \ pillotante qui n'a, avec la réalité, aucu ' trait commun ? »* Ou ne sont-ils pas encore plus des ari 1 tocrates, dédaigneux de ceux devant qui i campent leurs rébus, sphinx drapés dai ' le mystère, impénétrables et indéfiniss* J. bles? s Ainsi en notre siècle de démocratie, t ces temps où Von ne parle que d'aller o it peuple, de faire pour lui des lois et pre | que des privilèges, en ces temps où les mo s j d'Egalité et de_ Fraternité reluisent pa j tout, en tous caractères, en vulgaire enc. noire comme en marbre et en lettres d'o II ! au .fronton des mairies comme sur Vins ® nuant papier timbré, nous avons un a n i masqué du sceau maçonnique, dissimulai hautainement sa pensée à tous. ^ Et, par contre, plus nous nous enfonço'i ). dans le lointain des siècles, plus nous no. )- rapprochons de ces sociétés imprégné :s d'« odieux cléricalisme », où les auto rit f- se hiérarchisaient tout naturellement :e plus l'art est simple, jilus il est souciei a de se mettre à la portée de tous, ou plutô l~ il s'y met tout naturellement, tant dai ces sociétés la pensée est fraternelle. Au xvi° siècle, où la fissure dans le bat jt ment catholique commence, la pensée d'i Michel-Ange, par exemple, n'est pas diff it rente de celle de ses contemporains, ma ie elle est d'une qualité plus haute, pV vigoureuse, mieux nourrie et l'iémotic qu'elle suscite en l'âme populaire est m lèe de la crainte et du respect qu'el éprouve toujours devant ce qui lui est s .'0 périeur. Dans les cathédrales du moyen-âge se lement la pensée de l'artiste et celle de a foule se fondent complètement. C'est ui seule et même pensée et la supériorité < l'artiste réside seulement dans le gén avec lequel il l'exprime. j] Passe à un artiste de raisonner en tel e matière; nos cubistes méprisent qui l îk critique et n'en continuent pas moins à fai L._ des femmes v-iolettes et des paysages rosi x\ Mais je devine les hou ! hou ! qui suivraie• l'ancien usinier de Chicago si mes yei le s'avisaient de dénoncer ce qui se passe so i- mon chapeau boule, tandis que la valise la main, je trotte d'un pas menu. n Graindorge. is ;; LES N 0 UV EL LE: ^s ^ i- Au Palais de Bruxelles 1- Le Roi a reçu lundi matin en audien 2- solennelle le nouveau ministre de Turqui 2, M. Davignon, ministre des affaires étra f- gères, a présenté le diplomate à Sa Majesi Le Souverain a également reçu en a dienoe dans la matinée le major von Kl a ber, attaché militaire d'Allemagne, q vient d'être nommé à l'ambassade ele Par S —o— ** Une mission chinoise Une ambassade chinoise est attendue cet semaine à Bruxelles : elle sera composée plusieurs personnes conduites par Le Tseng-Tsiang, ancien président du conse ancien ministre des affaires étrangères. La mission vient en Belgique pour rem* tre au Roi les insignes ele la plus haute c coration de la République chinoise. Un grand dîner sera offert en son honne au Palais de Bruxelles. Les Souverains Danois au concours hippique On vient el'ajouter un numéro nouve; au programme eles réceptions des sou\ rains danois : le Roi et la Reine ont déci de conduire le roi Christian et la rei Alexandrino au concours hippique le 20 m prochain, jour de la grande revue militai] C'est à l'issue ele cette fête hippique q les souverains belges et danois se rendro à l'hôtel de ville où la réception aurait li à 5 heures et demie. Le jour de l'Ascension (21 mai), un offi religieux serait célébré en présence de Leu Majestés. Le soir un grand dîner réunirc dans les serres de Laeken féeriqueme éclairées les Rois, les Reines et leurs suit- La réception de ia colonie danoise atm lieu le 22. avant le départ pour La Hay< La tonuo des officiers # Con U ai rement à ce qu'affirme la « Ohi 1 »nique », le nouveau règlement sur les tenv vient d'être approuve par le Roi. Ce règ ment auquel d'aucuns prêtaient un car* fcère provisoire, est définitif. ■ff—— !■ mi—P«WBHHggBg Nos officiers en ballon 0 Une intéressante séance d'aérostation militaire à Koekelberg Le parc aérostatique de Koekelberg présentait, lundi matin, une animation inaccoutumée.,c Sous la pluie qui giclait par rafales, une °s quantité considérable de personnes, que do-minaient les képis de nombreux officiers, fc avaient envahi les sentiers et les pelouses de ri la prairie, et se pressaient autour des masses x- de cinq ballons sphériques, gonflé^ à point, g que le vent roulait sans cesse sur leurs amarres. C'étaient les privilégiés que le colo-u nel Soucy avait conviés aux premiers dé-r parts des officiers désignés pour suivre pen-'a dant quelque temps des cours d'aérostation. le Us étaient là, tous ces officiers d'état-si major, avec leurs amis, leur famille. Bientôt c- on vit se joindre à leur groupe bigarré, que r.s poursuivaient sans relâche les opérateurs n des cinématographes, le général Jungbluth, i- représentant S. M. le Roi, et le général cir-à conscriptionnaire baron de Bonhome. M. de le Broqueville, ministre de la Guerre, accompa-i- çné du chef de son cabinet militaire, colonel x Wielemans, vint aussi sur le champ d'aéros--e tation, et se fit présenter, par M. Jacobs, i- président de l'Aéro-Club de Belgique, toue -c les officier-s désignés pour le départ. >7- Pendant ce temps, s'accomplissaient les j. derniers préparatifs du elépart du premier jf. ballon? le « Mady », mis à la disposition des 'a aérostiers par M. Gausset. Le temps, qui ■e était très incertain le matin, avait retardé 2_ ces préparatifs, mais à cette heure — il était 0 10 heures — la bourrasque s'était calmée ; il s[ n'en restait qu'un bon vent soufflant assez x irrégulièrement de l'ouest, et qui promettait n de sérieuses émotions. Tout étant prêt, M. Geerts, pilote de ]e l'Aéro-Club, prit place dans la nacelle du ^ « Mady » et suspendit avec minutie aux cor-,e dages tous ses appareils de route. Puis les ,'r commandants Masure, Deprez et Maury 1 montèrent à ses côtés. Quinze gaillards vi-' goureux de l'« Avia » traînèrent l'aérostat ' dans un coin du parc ; de cordiaux « au revoir » s'échangèrent, et à 10 h. 1/2 précises, _ dans une intermittence de la brise, le lâehez-ï" tout fut donné. Le départ fut mouvementé ; une rafale su-l's bite inclina le -ballon, à peine décollé, vers l~ les aérostats voisins, et le pilote dut se débarrasser en hâte de deux sacs de lest. Enfin n le «Mady» s'enleva, soulevé par ses- 1,600 II mètres cubes de gaz, et s'enfonça dans le * nuage gris qui flottait à quelque cent mètres 's du sol. Le vent le poussa vers l'est-nord-est, et l'on remarqua à ce propos qu'il serait de 6 situation que le ballon monté par les officiers 0 pût atterrir au camp de Betverloo. Le départ. 2~ du «Mady» fut salué par des sonneries do cors de enasse, qui d'ailleurs retentissaient ^ sans cesse depuis le tantôt. A 11 heures, s'enleva le deuxième aérostat, ls un 1,600 mètres cubes portant le n° 10 de la 18 série des Avia. M. De Muyter; qui s'est dis-tingué également dans l'aviation et l'aéros--s tation, le pilotait, ayant comme passagers le -t commandant Martin, le capitaine Donis et le ■r lieutenant Van Overstraeten. Départ sans incident. On vit alors partir successivement un petit ballon, monté par M. Franck et son passa-ger i- M. Van Someren, destiné à être le renard n d'un rallye de 20 km. auquel participent des é- officiers montés de l'armée et de la garde is civique ; puis encore deux gros « A-via » pilo-is tés par M. Gérard et par le colonel Soucy et n ayant à bord, le premier les commandants t- Lebbe et Tasnier, avec le capitaine Vinçotte, le le second les commandants Schmidt et Bar-\i- télémi et le capitaine Mertens. Une compagnie d'infanterie de ligne apporta son con-'/.- cours aux trois derniers départs. la A midi et demi avait lieu le dernier départ. ic **-* {e Le but de ces expériences n'est pas d'ini-îe fier nos officiers aux difficultés de l'aérosta-tion, mais de les habituer aux observations Ie prises de haut. L'Aéro-Club de Belgique met -S ses pilotes à la disposition de l'armée, et ce re sont eux qui, pendant toute la durée de leur s. écolage, se feront les professeurs des officiers d'éta-major. Chaque division d'armée en-'X verra ainsi les représentants de son corps is d'état-major au parc d'aérostation de Koe-à kelberg, et ces exercices dureront jusqu'au 20 juillet environ. — Voudriez-»vous nous dire, demandions-nous à ce propos au distingué ministre de la _ Guerre, qui, dans la prairie de Koekelberg, allait de l'un à l'autre aérostat, encourageant les officiers et leur souhaitant bon voyage, ^ — si vous avez l'intention de faire monter nos officiers en dirigeable"? — A supposer que je l'eusse, nous répondit M. de Broqueville, cette école les formerait déjà. Mais ce l'est pas dans mes intentions immédiates. e> » Il se peut que notre armée ait besoin un jour de ballons dirigeables, mais avant tout ié# il faut la eloter d'une bonne escadre d'avions. U1 — En sorte, monsieur le ministre, que vous u_ faites monter les officiers en ballon pour leur ui apprendre à monter en aéroplane? — Pas précisément! Tout ceci a pour but uniquement de leur apprendre à prendre des observations d'une certaine hauteur, à se reconnaître et à faire œuvre utile d'éclaireurs quand ils s'élèveront dans les airs à bord de ie leurs avions. Il faut, voyez-vous, conclut avec u_ un sourire M. de Broqueville, qu'ils s'habi-tuent à voir les choses de haut... lf_ Pour ce faire, ils sont assurément à bonne école. «»o +> Une manœuvre louche »(**)« Nous avons .il y a quelques jours, dénonce III la manœuvre louche el'une association élec-e# torale conviant les Flamands à une actiot 3é énergique contre M. de Broqueville. Ne Nous avons reçu à ce sujet la lettre sui-ai rv-ante : e. Gand, le 2 mai 1914. ^ Monsieur le Rédacteur en chef 3ll Dans votre numéro de ce jour, 2 mai 1914, dans la rubrique : « Chronicpie du Jour », spus le titre « Une manœuvre louche », vous citez les noms Doussy et Sëveiis. Je vous oblige, V® d'après le droit que me confère la loi, d'insé-^ rer imméeliatement à la même place notre ré-flt ponse. >s. Dès que nous avons eu connaissance de la lit circulaire dont vous parlez nous ayons envoyé >. la réponse suivante, que je traduis pour vos lecteurs : Gand, le 29 avril 1914. A la « Vlaamsche Kiesyereeniging » ■0. Secrétariat, rue d'Argile, 29, Berchem. Messieurs, -c- Nous avons pris connaissance de votre circulaire.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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