Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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26 februari 1915
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s.n. 1915, 26 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/z31ng4j05j/
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20e ANNEE. - Série nouvelle. — NM07 Le numéro ' 10 Centimes Vendredi 26 février 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION 2g 1er me de !a Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n° 1Ï.05 Directeur : URNAND fiSSRAT Toutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées uSl*r, vae de la Bourse, Le Havre. LONQON OFFICE: 21, Panton Street (Broadmead House) teszr.n»i an -,—rirr-rirniiiitT ■ r'i wnr-nrirmiattaËf LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS Franc© 2 fr. 60 mois. » 7 fr. 50 par trimesWft Hors Franc©.. 3 fr. » par mois. o .. 9 fr. » par trimostrd Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh. 8 d. par trimeatr» PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles : Sur I© Continent: Les 3 lignes O fr. Slî La Signe supplémentaire O fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. Quotidien belae paraissant au Havre À travers les Journaux I Imprudence... I .L'Humanité, organe officiel de parti sp- ■ [ eiaiisle unifié français, prétend détendre la Belgique et les ïtolges contre.. le Pape. i Dans son niuiniéro de mercredi, en première ' gaffi, unie caricature' représentait le Saint Père, assis et détournant la lôte, pendant «l'un souidtard coiffé du casque à pointe sapprête à éveratrer un enfant belge. La iègeuidie, parfaitement digne de l'image, portait : « Je ne puis pas prendre mon parti, quand mon entent belge et mon enfant allemand se battent ».. Ainsi l'organe socialiste respecte la trêve fperée des fartiis. Les catholiques belges auraient, s'ils voulaient, lu réponse facile. N'est-ce pas, justement, V Humanité qui, seule dans la presse socialiste des nations alliées, s'est acharnée à défendre le?, socialistes de la Cr^iférence do Londres, férus d'internationalisme au ■point de teindre une main fraternelle, pardessus les tranchées, par-dessus les ruines cfe ta Belgiiqu;*, par-dessus les cadavres des paysans et des ouvriers belges assassinés, aux camarades de Berlin, de Cologne et de Munich, fsdéSes' srajets de Sa Majesté Impériale et. exécuteurs dociles de ses plus sanglantes, de ses plus criminelles -volontés! Pour un siuset de caricature, voilà un beau. sujet de caricature. Et en voici un aiutrc. La résolution, die Londres est m.tietfe an" les malheurs de la Belgique, sur l'attentat dont çiîlte a été \iolim©, sur les crimes qui ont êntsanglanité son territoire. Pour faire plaisir à un ftHMCtâque d'Outre-Manche qui s'obstine à tenir pour d'outeux des attentats que ses yeux 11 "on tpoimt vus et pour imaginaire un sang où il n'a pas trenîpé le doigt, lés socialistes de' Londres ont décidé de ne :pae dire un mot, dans leur manifeste du martyre de la Behttque. Et YHv.ma/nl'tè d'ap-piuwar! Le jour où la caricature nous tentera, nous n'aurons qui'à dessiner sous son nom la cuvette à Ponce-Pilate! I Ajoutons que te Pape n'est ni Belge, ni Français, ni Anglais, ni Russe. Tandis que Jes socialistes die Londres appartiennent tous aux gâtons alliées. Tandis que l'Humanité se dit l'organe du prolétariat français. Oui donc, du Pape ou d'eux, était le plus obligé de « prendre parti »? Le lecteur fera bien la réponse de lui-même.. Plaidoyer pour M. VanderveSde Le Tcmp< (n.0 du 25 février) défend contre la susdite Humanité M. Vandervedrfe, op-josé par notre confrère socialiste à M. Marcel Semfrai, ministre socialiste du cabinet Vivsani. C'est toujours de la Conférence de Ijo-ndres qjtp'ii si'.agit. — Comment! uisaSit l'Humanité h In. presse modérée, vous accablez le ministre Sembat, ei vous ne faites aucun reproche au ministre Vuuxtervelcte? Ce n'es* pas juste. Ils étaient tous les deux à Looidlres. Itis ont tous [ les deux porté, agi, voté de la même façon. [ G'rcenstorace qui aggrave voire injustice : Vaodervokte est ministre d'une royauté dans \ toi cubrn&) catholique.. Le Temps n'a pas de peine à détruire l'effet de oelite assimilation pour le mains hasardée. Les ministres d'Etat, répond notre confrère parisien, ne font point partie d>u ministère. N'étant tenu par aucun principe de solidarité m&nisbérielte et demeurant seul maître die ses paroies et de ses actes, M. VMïd'o.rveMe, à Londres, n'a engagé que sa personne.. Oe plaidoyer sans réplique est d'autant plus intéressant, à notre point de sue, qu'il «i«us apprend que c'est un Belge, M. Vain-dervelde liui-même, q»l a rédigé la déclara-lion de la Conférence de Londres. « M. Van-iderveSde, dit lie Temps, sr. rendant à la collier . c socialiste de Londres et y rédigeant ii'étrange motion que l'on sait, n'engageait kui; sa responsabilité personnelle ». Assurément. Il n'engageait ni son gouvernement ni son parti : ceci, les dée.Virations (le MM. Destrée et Brunet l'établissent parfaitement. Isntez, mentez.., —o— . I.a presse et les agences allemandes pratiquent cet an,tique et odieux commamds-ment avec un entrain recrudescent, si l'on peut dire. Leur dernière invention est que le gouvernement belge est en proie à la discorde. M. 'le Bixxjuieviilte ne s'entend plus ni avec ses collègues, ni avec les généraux de l'armée. Rien d'étonnant h cela. Par la faute die M. âc Brosjuovifte, la, France et l'Angleterre Mgligenl totalement, dams leurs convention®, la Belgique. En conséquence, Français et Anglais disposent souverainement de l'armée belge, toujours en première ligne, toujours exposée, et menacée d'être, mi de ces jours, réduite à rien, attendu qu'elle ne compte plus, aujourd'hui déjà, qu'on corps d'armée ft peine. Aussi, les généraux belges en ont assez.. Toile est la dernière invention de la presse allemande. Rendons grâce nu Momento de [Turin, feuille catholique, sociale et démocratique. C'est dans son numéro du 22 février que nous avons trouvé celte perle Qui fera, en même temps que l'ornement du XX' Siècle de ce jour, la joie de tous nos «leurs. Si le Momento est payé pour dis- IMimer aux Turinois cette pâtée germanise, nous n'avons rien à dire; c'est affaire, uniquement, entre ses lecteurs et lui. Mais 61 c'est lui qui paie, il est volé, quand cela y®, lai coûterait qu'un sou la ligne, nous le ru disons confraternellement. ta corps d'armée, l'arméebelgo? Vous Wrez au printemps, Momento, et vos amis •je Berlin le verront avant vous. Vous ne donc pas les journaux italiens? Ptu-qui no sont pas tous de nos amis, osaient il v a deux jours que l'armée belge ^ignerait, an printemps, à peu près 200,000 "Mimes! Que n'annoncez-vous,pendant que irons y êtesj un prochain et décisif pronu.n-fl«miento dte l'armée belge contre le Roi, pitre le gouiveniemeint el en faveur de l'Al-™iagne, qui a gagné le cœur de la nation entière par ses exploits de Visé, d'An-rane '/le Dînant, d'Aerschot et de Louvain? ; Bon pour une fois —o— Une publication périodique parisienne, 'Œuvre, consacre deux articles de son nu-néro du 20 février à la Belgiqiue et aiux îelges. Dans le premier, un Belge anonyme •éclame la prompte réunion du Parlement îeitge ari Havre. Dans 1e second, un de nos :omp,a.triotes, M. le baron Empain, est ac-•-u.sé de lésine à l'enthroi,' des soldats, à jui 'Œuvre, dans son inépuisable générosité, «irait voulu faire délivrer, par l'adminis-ration du Métropolitain de Paris, des billets l'aller et retow. _ La sagesse des nations se moque à bon iroit des catholiiqiues qui veulent être plus ariiliL0!i;qa.ies que le Pape. Voilà l'Œuvre plus parlementaire que les parlementaires belges. Spectacle inattendu! Si notre confrère sonnait des députés belges qui croient possible et souhaitable la réu ni on de notre Parlement au Havre, qu'elle les nomme. Nous nous ferons un plaisir de discuter les raisons de ces honorables membres. Quant à la lésine de M. le baron Ennpain, nous convenons volontiers que l'agression de notre confrère ne saurait, fâcher personne. Elle est du genre comique. Elle désarmerait les plus susceptibles par son énormité. Depuis te commencement de la, guerre, M. le baron Empain se dépense pour son pays et pour ses compatriotes. Peu de neiges auront aussi bien mérité de la patrie que ce bon citoyen, qui a mis, dès le premier jour, sans compter, son expérience et sa fortune au service de son, pays. C'est la première fois, depuis nos malheurs, q.u'un Belge est attaqué par une publication française. Espérons que c'est la dernière aiussi. Fernand NEURAY. LA LISTE DES MORTS DE L'ARMÉE BELGE Le « Moniteur » vient de publier, en une brochure qui compte 98 pages, une première liste des officiers et soldats belges tués devant l'ennemi. En faisant cette publication, dit une note préliminaire de M. de Brocqueville, le gouvernement entend tout d'abord rendre un pieux hommage à la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés pour l'indépendance de la Patrie. Cette publication au Journal officiel est à ses yeux, en quelque sorte, une citation à l'oidre du jour de la nation. Que tous ceux qui parcourent ces listes donnent donc une pensée émue a nos héros! Le gouvernement se propose ensuite de renseigner les familles sur le sort de leurs enfante ; il edt voulu le faire plus tôt, mais le® conditions de la lutte ne le lui ont pas permis. M. de Broqueville ajoute fort bien, et nous attirons l'attention spéciale de nos lecteurs, sur ces considérations : « Certains renseignements sont forcément incomplets : les états de peries dressés à la suite d'une bataille manquent souvent : les témoignages les plus formels mêmes de nos soldats se trouvent parfois en défaut. ci Par conséquent, parmi les militaires que oes listes indiquent comme tués, il en est, peut-être, qui sont SIMPLEMENT DISPARUS ET REPARAITRONT A LA FIN DE LA GUERRE. « Le gouvernement fait ce qu'il peut pour s'assurer de la vérité ; cependant, une erreur est toujours possible. » L'henoraMe ministre a raison. Dé jà, nous savons, de source précise, qu'un premier et rapide examen de cette liste, par un fonctionnaire du Bureau dos fiches militaires, établi boulevard de Strasbourg, a fait constater que cinq militaires, s'y trouvant comme morts, figurent comme présents ù leur régiment, LA FAMILLE D'AREKBERG ET LES ALLEMANDS Dans son numéro du 10 février, l'Ami de l'Ordre, qui se plaît paraître à Namur sous fca censure allemande, publie la proclamation que voici : PROCLAMATION 1. Il est établi, à toute évidence, que toute accusation faite à S. A. S. la princesse d'Arenberg, d'une entente quelconque avec l'armée allemande, est complètement inventée et ne repose absolument, sur rien. 2. Quiconque se fait l'écho de semblables bruits malveillants', quiconque les entend et n'en donne pas~connaissance à l'autorité allemande agit avec une impardonnable légèreté. Ce lait constitue une calomnie ou une complicité de calomnie, qui, dans l'un ou l'autre cas, encourra une condamnation pouvant atteindre 5,000 jrancs d'amende, ou même, éventuellement, une peine de prison. 3. Toute personne se trouvant en possession de choses volées dans la propriété détruite de S. .4. S. la princesse d'Arenberg ou provenant de cette iSropriétê, est tenue, par le présent arrête, de tes remettre à M. le bourgmestre de Marche-les-Dames d'ici au 25 janvier au plus tard. Aucune poursuite judiciaire ne sera exercée contre les personnes qui se conformeront à cet ordre. 4. Dans le cas où, après l'expiration de ce iélai. on trouverait encore l'un ou Vautre de :cs objets possédé illégitimement par quiconque, le possesseur sera inculpé de vol ou ie complicité de vol. Il sera poursuivi et jugé selon les lois martiales. Namur, 8 janvier 1915. Baron de llirschberg, Lieutenant Général et Gouverneur. Que S. A. S. la princesse d'Arenberg et le toron do Hirschberg nous permettent de leur dire que cette proclamation constitue .ine gaffe, la saumàtre gaffe. Le baron de Hirchsberg a beau déclarer que ;oute accusation d'une entente quelconque rntre la princesse d'Arenberg et l'armée al-emande est complètement inventée, le texte Même de sa proclamation prouve à tonte 'videnee que la duchesse d'Arenberg jouit m Belgique de privilèges que solliciteraient vainement d'autres familles nobles belges, loiit tes châteaux ont été pillés et brûlés par es Allemands. filins É guerre La relève des morts —0— (De notre correspondant particulier) Paris, le 22 février 1915. La scène se passe en Lorraine.Vingt chasseurs alpins tués à l'ennemi restaient sans sépulture, depuis six jours. Leur bataillon, appelé sur u» aulre secteur, était parti sans avoir pu leur rendre les derniers devoirs. Ce fût au médecin principal l i. à ses braiv cardiers que te général rie di\isioâ confia cette noble mais dangereuse mission. C'était la nn:ùt seulement que pouvait avoir lieu l'enlèvement des corps, car le champ de hatasfic très en vue «ai», encore, citaque jour, abondamment arrosé par l'artillerie allemand','.Le médecin principal commun;du, pour lé soir même, le jeune major de service et son groupe. Les deux aumôniers décidèrent aussitôt de les accompagner. Bien qa'u.u service religieux dût avoir lieu, In lendemain, il leur- parut bon d'encourager par leur présence les brancardiers un peu émus. L'un de ces aumôniers éln't M. l'abbé Ardaru!. Voici en quels ternies, il me raconta cotte expédition funèbre et nocturne : « La nuit s'annonçait claire et la lune n'était voilée que de temps à autre par les nuages... Nous approchons des tranchées de première ligne. Déjà, se présentent les pentes de la colline sanglante. Elle donne, sous la clarté lunaire, une impression de vaste solitude. » Nous avançons avec précaution. Les ordres sont sévères : silence absolu, défense de fumer, les lainte-mes éteintes. Les grincements des roues do nos trois voitures, le bruit sourd de nos pas troublent seuls te silence impressionnant. n Nous arrivons à la crête où se trouvent les premiers cadavres. On les avait hâtivement rangés dans te fossé el. recoiuverts de paille. Hélas! déjà les pauvres corps sanglants se décomposent, fl faut écarter avec précaution les gerbes, saisir fortement les manteaux bleus transformés en linceuls, et hisser cette douloureuse moisson sur les chars qui portent d'ordinaire les javelles d'or. Comme ils sont lourds tes petits alpins dont la mort n, raidi les membres agiles. ii Deux voitures sont ainsi chargées. Mais le plus difficile reste à faire; il faut chercher, à travers les champs,les autres morts qu'on avait dû laisser à la place où ils étaient tombés. Le jeiuine médecin fait placer ses horn-nv\« em éventail ù dix métrés environ l'un d'e l'autre. La consigne est de marcher en avant dans la direction' indiquée, en examinant 1e terrain dans ses moindres détails. d Nous somme» daine un champ d'avoine. Par endroits, la moisson a été commencée et mise en bottes qui forment de petites meules. Sur d'autres points, la paille, encore sur pied, a été foulée par les combattants, Ici, la terre a. été profondément labourée par la mitraille; là, des obus ont creusé d'énormes cavités déjà transformées par la pluie en mares où se reflète la lune. a Un premier corps est signalé : on le charge sur un brancard et quatre hommes le portent vers la voilure restée sur la route. Un, autre est découvert un peu plus loin, puis dieux ensemble. Vous devinez l'émotion de ces trouvailles. n Encore quelques pas, et nous voici devant un spectacle plus émouvant encore. La lutte frtt-eliie plus acharnée en cet endroit, ou l'explosion d'un obus fit-elle toutes ces victimes? Nous comptons, sur un espace dé quelques mètres, sept cadavres. I-es uns sont tombés la tête en avant et leur visage est souillé de terre; les autres sont étendus sur le dos. Ceux-ci semblent entassés comme dans un embrassemient suprême. Un sergent est étendu, la tête découverte, les traits reposés et sereins. Autour des morte, je ramasse des lettres, de mères et do femmes, sans doute, de pauvres lettres qui devaient demander des nouvelles et qui ne recevront jamais de réponse. Peut-être voulaient-ils tes relire en mourant. Peut-être,les vampires allemands du champ die bataille ont-ils dispersé ces, précieux souvenirs en vidant les sacs pour chercher l'argent. n Bn plaçant sur les brancards ces cadavres, nous trouvons, un pied humain sectionné à la cheville. C'est, sans doute, celui du. pauvre mutilé que nous avons vu à li'ambulance, le jour du combat, et que nous avions tant dte peine à réchauffer. n Tous lés corps sont enlevés. Nous voilà repartis, escortant nos chars qui grincent et semblent pleurer Sous leur triste et glorieux fardeau.. » Le lenrlternain, une même tombe réunissait les vingt chasseurs alpins sur lesquels on étendit uni drapeau tricolore offert par une pieuse femme." Leurs familles sauront où plier les genoux quand elles viendront, visiter leur dernière demeure. L'abbé Ardànt rendit homma.sie à ces vaillants : « Nous ne tes verrons plus passer, ces petits chasseurs agiles, au son entraînant de leur fanfare. Ils ne graviront plus, dans leurs manœuvres d'été, les cimes neigeuses des Alpes. Mais, au plus haut des cieux, tandis que chanteront tes anges, le bon. Dieu recevra, comme il acouedlte, pour les récompenser, las bons chrétiens et tes vaillants soldats. » Les soldats présents entonnèrent le'cantique de Jean Vézère : Pour les morts au champ d'honneur. Tout le monde pleurait. Puis les trois généraux ei, leurs états-majors, beaucoup d'officiers et de soldais défilèrent lentement, jetant l'eau bénite. Devant les aumôniers, un sergent prêtre portait la croix d'argent des funérailles. A sa hampe, l'on avait fixé Te drapeau français. Et tous étaient heureux de voir la croix et le drapeau salués du même geste par le piquet qui rendait les honneurs, par les officiers et par les soldats. A. VIREY. M. Doutrepont an Havre —O— Nous apprenons que M. Doutrepont, professeur à l'université de Louvain, qui a com-meineé mardi avec un vif succès, au. Collège de France, à Paris, une série de cours sur la littérature belge, doit donner ait Havre une série de quatre conférences sur Iti littérature française en Belgique depuis 1S80. I^a première de ces conférences est annoncée pour dimanche prochain, à 2 h. 30, à l'Hôtel de Ville. Les autres auront.lieu lies jours suivants.. Dernières Nouvelles CcMsiqué efieisl fraaçais S du 25 février 1915 —o— de Paris, 25 février, 15 heures. ré Près de LGMBAERTZYDE, notre artiUe- ex rte a c! ':nq;i un blockhaus et (Les observatoires ennemis. e" ac EN CHAMPAGNE, nous avons maintenu les nouveaux progrès réalisés hier et, toutes les eoni> e-altaques ennemi* -, ont été repous- de sées. Nos a\ .'atours ont larcé soixante- bom- & lies : i* des gares, des trains et des rassem- ^ Moments ennemis. Co bomba, dqinent, qui a pu être contrôlé, a été très efficace. EN ARGOXNE, à M ri -Thérèse, l'ennemi a. tenté une attaque qui a été immédia- ™ teinent arrêtée. ENTRE L'ARGONNE ET LA MEUSE, au 2? Slî bois de ÇJ epny, nous avons réalisé de nou- ç0 veaux progrès. Notre artill : ie lourde a détruit des abris blindés. L'ennemi n'a pas po ■ 111 nous reprendre les tranchées conquises par nous. n! vi EN LORRAINE, près do Parroy, dans une ^ rencontre d'e patrouilles, les Allemands ont cl été mis en fuite. t(J Combafe asharsis r sur le front fasse * —0— D GRAVES ECHECS DES ALLEMANDS. — ILS I.r.CONNAISSENT QUE LA RESISTANCE RISSE EST LOIN) D'ETRE BRISEE d' —o— w si Toutes 1rs dépêches concernant les opérations sur le théâtre oriental do la guerre montrent que tes troupes austro-allemandes L ree.e • .,eo,.: : a- _ie ré. tance acharnée do la part des armées russes. Voici le communiqué officiel russe de p jeudi : p( Petroarad, 25 février. (Officielle.) — Deux n piments de la 29° division ont enfoncé, ns les forêts d'Augustovo, les lignes en-mies et se sont ralliées à nos troupes. Le combat se développe sur la rive droite la Nareff. Les Allemands ont prononcé des attaques itérées de la Bobr à la Vjstule. i'rès de.Prasnysch, tes actions deviennent trêmei t intenses. Nous avons repoussé les petites attaques nr-mies près de Boguslatt. Un combat harnê a eu lieu à l'Est de Loupkoff. \'ons avons remporté une série de succès, ns la région de tounkatch. Nous nous sommes emparés d'une ligne tranchées, près do Zavadka, dont tous'les e ripants ont été tués ou faits prisonniers. Mous avons repoussé l'ennemi au Sud de iziouvka. Vous avons enlevé, au Sud de Doukla, rès un combat acharné, toutes les hau-irs de la rive droite de la'Rozanka. Nous avons entravé l'offensive de forces nemies im,portantes sur la route de Do-io à Galitch. An Caucase, au cours de la journée du février, dans certaines régions, des colli->ns d'importance secondaire ont eu lieu ntre tes Turcs. Dan» la région de Trametcdérolkh, les .ires ont tenté de progresser. Nous les •ons repoussés avec de grosses pertes. Ce n'est pas là un bluff vain. Les jour-iux allemands eux-mêmes, qui criaient etoire la semaine dernière, se voient obli-s de calmer l'enthousiasme qu'ils ont dé-alné : u La. campagne contre la Russie n'est, pas nninée,— écrit ia « Gazette de Francfort », nous connaissons notre adversaire, nous vons qu'il sait combattre avec opiniâtreté se préparer lentement et minutieusement de telles attaques. Il faudra d'autres bailles et d'autres victoires encore pour bri-r la résistance russe, n L'aveu n'est-il pas significatif . ANS LES CAMPS D'INTERNEMENT HOLLANDAIS —o—■ Amsterdam, 25 février. — Un prisonnier ; guerre français, interné au camp do Fra-uistein, a, été condamné à 13 ans de pri-jn, pour avoir attaqué une sentinelle. E RAVITAILLEMENT DE LA BELGIQUE —o— Lraidres, 2i février. — M. Herbert Hoover, "ésident du Comité de secours américain >ur les Belges restés au pays, avait de-1 andé un subside mensuel au gouverne-1 ment britannique. Sir Edward Grey lui M répondu qu'il appréciait hautement tes efforts ujitr anfhropiques faits par les Américains, mais qu'il ne pouvait tes subsidiep qu'à la condition que les Allemands renoncent à frapper la Belgique d'impôts en argent et de réquisitionr, m vivres autres que celles sanctionnées par les conventions do la Haye, car autrement la subvention britannique aurait pour résultat de faciliter indirectement l'entretien et le paiement de l'armée allemande. M. Hoover ayant communiqué cette réponse à Hérita, te gouvernement aii ioAiiù déclara ou'il consentirait à s'abstenir do rfr quisitionner les vivres à l'Est de Gand, mais qu'il se refusait à i ■■■.Tancer aux contributions pécuniaires et surtout à l'impôt dft guerre mensuel de 40 millions de francs. Sur quoi sir Edward Grey annonça à AL Hoover que 1e gouvernement britannique de-voit — bien à regret — s'abstenir. IT IS A LONG WAY Paris. 25 février. — D'après la <i Gazette de la Croix », on prépare en Allemagne des quêtes dont le produit sera affecté ù l'achat de cadeaux pour les soldats allemands lorsv qu'ils occuperont l'Angleterre 1 ENCORE TROIS VAPEURS TORPILLÉS Paris, 25 février. — On mande de Lan? dres, qu'au large de Beachy-Ilead, trois Va' peurs, le « Rio-Parana » 1' « Ile d'Elbe » el 1' n Herpalion », ont été torpilléis el coulés* On a pu sauver leurs équipages à l'exeep. tion de trois chinois. LA DIÈTE PRUSSIENNE CONSPUE L'AUTRICHE 1 Paris, 25 février. — D'après une dépêcha d'Amsterdam, il vient de se passer à la Diète prussienne un incident significatif- Au cours de la discussion du budget, un. député a attaqué l'Autriche, lui reprochant d'être incapable de battre la Serbie. La Chambre entière a applaudi ces attaques. UN EMPRUNT ALLEMAND AUX ETATS-UNIS —o— Londres, S5 février. — D'après une dt'p& clie de New-York an « Daity Telegraph » les banquiers allemands à New-York essaient de négocier un emprunt de 25 millions pouj l'Allemagne. Leup barbarie LE BOMBARDEMENT DE REIMS La « Pâti Mail Gazette » écrit : «Un frémissement de dégoût traversera le monde civilisé à la nouvelle que la cathé-drale.de Reims a été encore une fois soumise à un violent bombardement. I.a somme de mépris que la nation allemande a accumulé par sa conduite dans cette guerre remplira d'étonnement les siècles à venir. L'histoire ne contient aucun exernpe d'un tel suicide morai. » La guerre au Congo E^ouveiies inexactes La vérité Un confrère parisien vient de publier un article sur le Congo belge. Cet article contient des erreurs qu'il importe de relever. A l'en croire, M. Henry est nomme gouverneur général en remplace i m: ml de M. Fuelis, rappelé pour's'être opposé à l'extension de la guerre aux colonies d'Afrique. Tout cela est inexact. M. Henry, vice-gouverneur général en congé réguoier, va reprendre sa place à Borna et M. Fuchs rentre en congé en Europe après dix-huit mois de présence à Borna. Les raisons imaginées pour expliquer cette mesure sont de pure fantaisie. Ce n'est pas M. Fuchs, c'est te gouvernement belge qui s'est prononcé contre l'extension de la guerre aux colonies africaines en vertu des diaposilions die l'Acte de Bcriin qui neutralisent te bassin conventionnel du Congo. En exprimant l'opinion qu'on lui prête, M. Fuchs exprimait l'opinion même du gouvernement belge et il se conformait à l'esprit et à la lettre de l'Acte de Berlin. Aucun homme sensé ne peut lui en faire grief. Le livre gris contient les documents où l'opinion du gouvernement, au sujet de la guerre aux colonies est clairement exprimée.Que d'histoires ont. couru à propos du Congo et die M. Fuchs! Il importe de rappeler que dès lie mois d'août, un. journal d'Anvers s'était attaqué à M. Fuchs dont il met tait le loyalisme en doute à raison de ses origines. M. te vice-gouverneur général Henry envoya à ce journal une protestation énergique et justifiée On faisait grief à M Fuchs de n'avoir pas saisi un navire allemand, qui, au moment de la déclaration de guerre, se trouvait en rade de Boma. En cela M. Fuchs n'avait fait que smivre les instructions formelles du gouvernement d'accord avec les prescriptions de l'Acte de Berlin. La Bel-alique peut revendiquer l'honneur d'avoir fait taire ses justes ressentiments et d'avoir lutté jusqu'au bout pour maintenir au Congo l'application exacte des dispositions de l'Acte de Berlin. I.a déclaration do guerre causa naturellement une grande émotion dans la colonie el, sous lo coup de cette émotion divers agents rentrés au mois de septembre répandirent en Europe au sujet de l'attitude de certains fonctionnaires des bruits fâcheux. On prétendait notamment qu'à Ma.tadi un fonctionnaire de rang élevé aurait prononcé un discours de tendances germanophiles. Une enquête sévère a ou, lieu à ce sujet. Elle a démontré à l'évidence que ces accusations étaient absolument fausses. Il n'est pas besoin, de dire que tous nos fonctionnaires d'Afrique ont fait pleinement leur devoir. Nos troupes ont aidé les Français à chasser tes Allemands de lia Sanglia. Elles ont repoussé les attaques allemandes sur la frontière orientale et en Afrique comme en Fjurope les mesures sont prises, pour assurer la défaite des barbares. LES FAITS DU JOUR La grève générale vient d'éclater « Na-ples. Les dépèches l'attribuent au renchérissement du pain, mais on peut se demander si ces grévistes ne travaillent pas pour le. Uoi de Prusse UU1UH L'amirauté anglaise annonce que le mauvais temps a interrompu les opérations contre les Dardanelles. Elle ajoute que les forts extérieurs du Détroit ont été sérieusement endommagés par le bombardement de vendredi dernier. La population de Constanti-nople est vivement alarmée par ces événements; on fortifie en hdte le. Bosphore. Le minisire des finances Djavid Beg est parti pour Berlin. La Bulgarie et la Roumanie, comme nous l'avons dit hier, se sont rapprochées : elles ont conclu un accord s'assurant mutuellement le transit de 35 wagons au minimum d'Autriche-Hongrie à Dédcagalli et réciproquement; choses dignes d'être notées : ce transit pourra comprendre pour la Bulgarie le transport chez elle du matériel de guerre qu'elle a acheté en Allemagne et le mouvement des trains dans les deux sens 's'opérera notamment à travers le territoire turc, c'est-à-dire que la Turquie y donne son consentement,Tout cela rend l'accord bulgaro-roumain fort suspect à la Triple-Entente. Il devient évident que les Etats balkaniques, oscillant avec la fortune des armes austro-hongroises, recommencent, maintenant à pencher du côté des intérêts austro-allemands. L'action des alliés contre les Détroits et Gonstantinople n'a peut-être pas été sans influence dans la genèse de ce revirement politique. Les Etais balkaniques paraissent inquiets de voir la magnifique proie de By-sance allstuée par la Triple-Entente à lu Russie; ils sentent qu'on pourra, grâce à cette combinaison, se passer d'eux. Le gouvernement russe a donné l'assurance au gouvernement roumain qu'en tout état de cause « les intérêts économiques de la Roumanie n seront sauvegardés. » VVWWVW1 Les journaux allemands annoncent que le cabinet luxembourgeois a donné sa démission. La retraite dans des circonstances aussi graves de M. Eyschen qui dirigeait, le gouvernement du Luxembourg depuis vingt-sept ans ne laisse pas d'intriguer beaucoup, mais on ignore à quoi il faut l'attribuer. Il se peut que le départ de M. Eyschen se rattache ù la tension des rapports entre le commandement allemand cl le gouvernement luxembourgeois. Il se peut aussi que l'opinion luxembourgeoise, nettement hostile à l'Allemagne, ait reproché à M. Eyschen certaines de ses altitudes. IWWWW On suit avec une attention passionnée — anxieuse aussi — dans les pays Scandinaves la lutte qui déchire l'Europe. Ces pays ont compris que c'est leur sort comme le notre qui se joue en ce moment. Dans an article du Figaro, MM. K. V. Hammer cl Lugné-Poe rapportent des paroles de FridA< joj Nanscn déclarant qu'a il faut, au nom même de la justice, que les petites nations qui ont contribué à ta vie intellectuelle el civilisatrice, gardent le droit à la gruliluda de l'humanité entière et que c'est le plus monstrueux de tous les crimes de vouloii supprimer l'existence des petites nations. >, ECHOS rviuv'.l M. Georges Lorand au Kâvri M. Georges Lorand, député de Virlon, esl passé lundi par Le Itàvre. Il est venu rendra compte au Gouvernement de la situation qu'il a constatée en Italie et dans tes Balkans, et du résultat do la tournée de conférences données dans toute l'Italie — il en donna 55 —, en Roumanie et en Bulgarie. M. Lorand, qui s'est, longuement entretenu avec MM. Davignon, van den Heuvel, Ilelle-putte, Renkin, et aussi avec te Baron do Gaiffier, chef des Affaires politiques aux Affaires Etrangères, nous a donné un écho des constatations heureuses qu'il a faites, an cours de cette tournée de quatre mois, quanfc aux sympathies unanimes qui s'y sont témoignées pour notre pays. La situation morale de la Belgique, a grandi do manière inouïe dans 1e monde, nous dit M. Lorand. Il n'est plus un village, lo plus petit recoin des -ays que j'ai parcourus, où son nom aujourd'hui ne soit connu efi admiré. Quant au Roi, c'est partout pour lui une admiration sans bornes. Jamais, en aucune occasion, je n'ai entendu des ovations semblables à celtes qui se déchaînaient chaque fois que, dans mes discours, je prononçais son nom. Ajoutons, sans pouvoir entrer dans plus de détails pour l'instant, que, malgré tous les incidents récents, M. Lorand reste plein d'espoir quant à l'issue des négociations qui se poursuivent du côte bulgare, et a.s.wo qu'on aura très prochainement de ces espoirs ta justification officie!,le. M. Lorand est reparti pour Paris, d'où il regagnera l'Italie pour reprendre sa vaillau-i te propagande. La légation belge à Londres A partir du- 3 mars, ta légation belge à Londres sera installée 59, Stoan garderis. Le Vatican et les prisonniers Il est établi au Vatican un bureau changé! de renseigner les familles sur le sort des prisonniers! Toutes les demandes de renseignements pourront en conséquence être, adressées à ce Bureau ou aux Légations respectives des intéressés auprès du Saint-Siège.Humour anglais Dans un coin de Belgique où les tranchées anglaises sont ù quelques mètres des tranchées allemandes, un gentleman dont tous ses camarades apprécient I humour dit : — Vous savez que nous avons en face do nous tous les garçons de café qui nous servaient dans les cafés de Ja Cité... \ Ous nd le croyez pas ? Vous allez voir ! _ Waiter ! whisliy a,nd soda ! De la tranchée en face surgirent aussitôt une trentaine de têtes que les .Anglais s empressèrent d'abattre.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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