Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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23 december 1914
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s.n. 1914, 23 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rf5k932b45/
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Q^j^SriE.— berie nouvelle. - Nù 42 l«e numéro : 10 Centimes Mercredi 23 Décembre 1914. rilIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à O'ADMINISTRATEURDDJOURNAL 28 Ut, rie ds la Bouse — LE HAYRE Directeur : FERNAND NEURAY LEXXeSIÈCLE PUBLICITE PETITE COBRESPONDAPP® ; JLo« 3 lipne« 0.50 Liçnc suppîémesi^aîre.... 0.85i Annoncer diverse» à forfait Adresser les annonces Au 1/administrateur du journal 28 ter rue de la Bourse — LE HAVRE Téléphone n° 140i> Quotidien belge paraissent au Havre Protestations ^ : Dans le courant de septembre, les journaux ions apprirent qu'un groupe de catholiques [llemauds avaient adressé aux personnalités le marque du monde ecclésiastique romain^ me protestation contre l'Angleterre qui, en ransporUint, disaient-ils, la guerre aux co-bnies, désignait les missions religieuses à ['aaimosité des sauvages et mettaient l'apos- Ïplat catholique en péril. L'accusation était spécieuse ; «nais elle Jvait le caractère frauduleux de tout ce qui |ti a Made in Getmania ».Les signataires, en Ifiet, par la forme donnée. à leur protesta-Ion. insinuaient que l'Angleterre excitait les KuSg&nes contre 'leurs missionnaires, mais ils n'osaient affirmer un crime — de pareille excitations seraient sans excuses — dont jl- n'avaient pas 1' ombre de preuves. Et. du .«iinient que de tels agissements ne pou-lient être reprochés aux Anglais, quels ti-'ths pouvaient invoquer ces messieurs pour «limier l'inviolabilité des colonies alleman-Jfe 1 Jamais, à aucune époque, les posses-ÏIms d'Outro-Mer des belligérants n'ont joui •: line neutralité qui ne se justifierait pas. a Peu après, ces niâmes signataires, ou d'au-■ |s, firent parvenir aux mêmes personnàli-. | un mémoire en faveur de l'Empereur, à pos du sac de Louvain. * i * * i [al renseigne ou de mauvaise foi, ils eus-t mieux fait d'observer le prudent silence , a lait la réputation d'un académicien. y a quelque temps, à l'instigation du mê-, empereur, le Sultan a déclaré la Guerre île. On sait quel appel au fanatisme dans ; les pays musulmans est la déclaration 1 juerre Sainte. Elle déchaîne toutes, les jions religieuses contre tout ce qui porto ' oni de chrétien. Et le Sultan, donnant ) 2 m pie, a fait main basse sur les institu-s charitables, collèges, établissements : conques, appartenant à des missions anses ou françaises. C'est bien autre chose les vagues et fallacieuses excitations repliées aux Anglais. :tte fois, pourtant, ne parvint rien à Ro-IJous nos Allemands étaient devenus au. J petits Conrart. lence — il est juste de le dire — n'est rticulier aux «seuils catholiques alle-I, Centre, socialistes, conservateurs, li-, nul n'a protesté contre aucun atten-: droits des gens ; d'aucun cercle poli-religieux, littéraire, artistique, aucune c s'est élevée pour défendre le droit ns, la justice et la morale foulée aux !s, triste indice du point auquel est adul-! ; la pensée allemande. Des crimes dont { issent la Belgique et la France, toute | e magne est peu ou ^rou complice. Sur les yeux, la superbe et l'esprit de lucre mis un bandeau qui ileur voile également at de la vérité. *** y a bien des siècles, une ville s'était ré-: éc contre un puissant empereur et l'em-5 eur avait tiré de la ville une vengeance iblc, kolossale. De retour dans sa capi-, il voulut prendre part avec tous les fi-j is aux solennités-religieuses de 1a. Fête do lues. L'Evéque officiait ; quand il apprit 4 1 Empereur approchait avec son cortège, » Buitta l'autel et, entouré de son clergé, il . Jança au devant du souverain, l'arrêta sur I «parvis et, en présence de tous les fidèles, ■reprocha sa cruauté et l'obligea à se tenir aw bas de l'église, là où se tenaient les pé-Beurs publics. L'Empereur se courrouça d'a-■rd. puis it se soumit. La mémoire de ses •toires qui lui valurent le surnom de Grand ■t bien perdue de nos jours j le ciseau, la Émo et le pinceau n'ont cessé de célébrer pénitence. Il s'appelait — vous l'avez de-è — Théodore, la ville coupable, SaJoni-la capitale, Milan et Ambroise en était pvêqiie. |PC tout cela, rien n'est allemand, vous le voyez. GRAINDORGE. |pchee diplomatique allemand Ilï? aura pasOipersir ds Scanfliiim 'puistiania, 21 décembre. — La « Gazette ae ' ologne » reçoit de Copenhague le télé-■amme suivant : of chef du parti libéral suédois, M. a déclaré an « National Tidende » Mi l entrevue de Malmoë consacrait la ^■nralité des trois pays du Nord et portait IB„C<>UP 11 toute tentative faite pour 1 'paSer P i Suède dans la guerre." ■~e ; de la « Gazette de Colo- ■e °" 1K nchire que la diplomatie ■emanae. a un. échec dans ses menées ■fnii les Scandinaves. Elle avait essayé ■Pploiter la méfiance de la Norvège et ■iiiniosité possible de la Suède (à cause , «Çi;i Finlande) à l'égard de la Russie. Elle ■•ut joué d'une fédération des Etats scan-■laves que le roi de Suède aurait présidée •nlft le titre d'empereur de Scandinavie, ■^entrevue de Malmoé a ruiné toutes les ■isions qu'elle pouvait nourrir à ce sujet, rHle correspondant de la « Gazette de Co-■pe » avoue epie l'Allemagne ne peut plus ■®U' à engager plus tard la Suède dans ■guerre. P 9er golîz en opposition avec €nver pacha W après des informations reçues d'Odes-fjT véritable mission du maréchal von jLj' toltz à Constantinople est d'amener ■e réconciliation entre les grands chefs Km i» *es °^iciers allemands incorporés ■"s 1 armée et dans la marine. Von der M!2 d'ailleurs éprouvé lui-même certai-[• difficultés. Comme, à son arrivée, il w'is le commandement supérieur des opé-Won$ de la guerre turque sur terre et sur Kv ' nver pacha et ses partisans ont im-■rptement commencé un mouvement le maréchal. Celui-ci cependant MSl\ " fair€ partir Enver pacha pour le du Caucase. Bruxelles sous la botte Anecdotes (Corre spon dance p a rti culi ère) Bruxelles, décembre 1911-. Devant la Bourse, vers quatre heures d< l'après-midi, un violent mouvement se pro duit. dans la foule. On se porte en avant et nous voyons, sur une charrette, entou rés d'Allemands, baïonnette au canon, trois soldats belges prisonniers. Un long frissor secoue la foule qui, les poings crispés 01 ! les yeux mouillés, devient subitemen i muette. On n'entend plus que le pas de: | chevaux sur l'asphalte. Et puis, tout à coup tous les hommes se découvrent, et la « Bra banconne » éclate comme un cri d'espoir e de vengeance. *** Deux ou trois jours après, à la Boursi encore, nouveau convoi de prisonniers. Le foule, plus nerveuse, cette fois, entoure k charrette et l'empêche d'avancer. Les sol dais allemands frappent à coups de crosse Une tuerie parait inévitable. Les soldats belges, grâce à la .complicité de mille mains amies, échappent à leurs gardiens et parviennent à se réfugier dam un café, dont les Allemands bloquent aussi tôt les issues, pas si rapidement, cepen dant, qu'un de nos petits troupiers n'ait pi parvenir à s'échapper définitivement, grâc< au concours d'un Monsieur chic qui se dé barrassa, en sa faveur, de sa redingote e que je vis fuir, un moment après, coiff< d'un chapeau de soie... mais en manches de chemise. « * * Sur une plate-forme de tramway. Neu voyageurs. Tous ont la pipe ou le cigare al lumé aux lèvres. Monte un officier aile matid ; il tire de son écrin une cigarette, h tend vers un des voyageurs, en un gest< qui a cours dans les cinq parties du monde et, dans son langage, demande du feu. L< voyageur répond avec la plus glaciale cour 'oisie. et en français : » Je ne comprend; pas... » L'officier, par contre, qui avait fort biei compris, devint cramoisi... * * * C'est dans le populaire quartier des Ma rolles que la misère est la plus grande et h : plus douloureuse. Mais c'est là aussi qu< i la résistance ù. l'envahisseur est la plut I énergique et la plus héroïque. Les Prus ; siens ont vainement offert de hauts salai i res à cette population laborieuse pour qu'elli i consentit à travailler pour eux ; ils sont re venus à la charge plusieurs fois ; ils ont notamment, promis double salaire aux hom mes d'équipe des chemins de fer... Rien n'^ a fait. Les Marolliens ont préféré rester le: i bras croiséfs et serrer la ceinture. Bien i mieux : ils ne se sont pas bornés ù repous ser les offres de l'ennemi, ils se sont ap | pliqués à ridiculiser celui-ci de la façon k ■ plus plaisante. C'est ainsi, qu'à 'Certains jours, une bonne centaine d'entre eux, vô tus d'oripeaux grotesques et coiffés d'uni façon de casque fait d'un chapeau meloi dont les bords'sont coupés et où une carotti effilée figure la pointe, défilent par nos boulevards en imitant la « parade marsch » Qu'un officier prussien, intrigué par celt< mimique, s'arrête pour les regarder, et cek devient tout à fait amusant : le (t chef » d< la bande arrête aussitôt ses hommes el commande : — Nach Paris ! (Vers Paris !) Et tous, à l'instant, marchent à reculons.. C'est d'un Marollien authentique ce mo plaisant : Comme on lui demandait quelli était la composition des troupes alleman des casernées à Bruxelles,il répondit : — C'est comme chez le marchand de charbon : du tout venant avec 80 0/0 d< gros... Il faut savoir qu'il y a, à Bruxelles, de: troupes de toutes'les armes, principalement des hommes Agés de plus de quarante ans dont l'obésité témoigne éloquemment de: vertus de la bière nationale... Un dramatique « faire-part » J'ai sous les yeux une lettre de faire-par navrante. Trois petits enfants y annoneen la mort de leur père, de leur mère et d< leur sœur. Voici les faits : Quand les Allemands entrèrent à Dinant ils firent prisonniers un certain nombre d'habitants et les menèrent, le lendemain près de La Roche-à-Bayard, où ils les fusil lèrent. Au nombre de" ces malheureux s< trouvait la famille Burnot, dont les deu: enfants aînés étaient en pension et duren à cette circonstance d'échapper au massacre Pour marcher au supplice, avec sa femm et ses trois autres enfants, M. Burnot avai pris dans ses bras sa cadette âgée de moin de trois ans, et, quand la fusillade éclata il la serra étroitement contre son cœur. Li fillette tomba, sans aucune blessure, sur l cadavre de son père et fut jecueillie quel ques heures plus tard... Dites-moi : qui est-ce qui, jamais, expier; de semblables forfaits ? tî$ uroftstfitf c@îtf?e la delagglpttt M. Poulie t, ministre d;es Sciences et de. Arts, vient de recevoir de la Société des Ani ciens élèves de l'Ecole supérieure de Corn mèrce.die la Ville die Genève, l'adresse sui vamte, signée pair M. Mègevaud, présider de celte Association) : (« Notre Société m'a donné pour missior dans sa séance d'hier, de transmettre à no collègues des Sociôt/ôs sœurs de Belgiqw l'expression de ses sentiments de vive syn pathie et d'affectueuse -solidarité pour* le miailiheuris injustifiés q-ci accablent leur Pc trie. (i Em m'acquiiitbain't die cette tâche, j'acçorr plis un devoir que les circonstances actue' les rendent, particulièrement impérieux. L violation de la. neutralité belge, au mépri de tous les traités existants, a péniblc-mem affecté les citoyens qui, comme nous, re* soi-lissent, eux aiussi, à un Etat neutre ; lie exactions commises sur le territoire de vc t.re pays, pour punir celui-ci de la diéfens die son indépendance, ont rencontré, che nous, un douloureux écho )>. Encore de nouveaus progrès sur toute la ligne COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS Paris, 22 décembre, 15 heures. ENTRE LA MER ET LA LYS, il n'y i * eu dans la journée du 21 que des combat [ cfartillerie. i DE LA LYS A L'AISNE, nous avons re t foulé une attaque allemande qui cherchai ' à déboucher de Carency et pris quelque ' maisons à Blangy, l Une attaque ennemie sur Mametz et le tranchées voisines n'a pas permis à no troupes de progresser sensiblement de c> : côté. 1 Dans la région de Lilions, trois attaque ennemies oait été repoussées. Léger gain à l'est et à l'ouest de Tracy le-Val. ; Notre artillerie a tiré efficacement sur' 1 ! plateau de Nouvron. DANS LES SECTEURS DE L'AISNE El DE REIMS, combaWd'artillerie, i EN CHAMPAGNE ET ARGONNE, au : tour de Souain, violents combats à li ; baïcnnsttd ; nous avons progressé d'une : façon sensible dans cette région. Nous avons enlevé, aux abords de Per-lihes-les-Hurlus, trois ouvrages allemands, t représentant un front de tranchées de 1.500 . mètres. Au nerd-est de Beauséjour, nous avons - consolidé les positions conquises le 20 et t occupé toutes les tranchées qui bordent la 3 crête du Calvaire. Dans !e bois de La Gruerie, notre pro-3 gressior. continue j à Saisi-Hubert, nous 3 avons repoussé une attaque j dans le bois î de Bolante, où quelque terrain avait #é pordu, nous en avons repa-is les deux tiers. 3 ENTRE ARGONNE ET MEUSE, légers progrès aux abords de Vauquois ; au mord - du bois de Malancourt, nos troupes ont réussi à franchir un réseau de fils de feo1 5 et à s'emparer des tranchées ennemies, où elles se sont maintenues. r Sur la RIVE DROITE DE LA MEUSE, dans le bois de Consenvoye, nous avons • perdu, puis reconquis, après vif- combat, i le terrain gagné par mous le 20. : DES HAUTS-DE-MEUSE AUX VOSGES, rien à signaler. "'I "î* i"' t I ; Pour les Eilails ifis SoBYeraiis Unis : Parib, 21 décembre. — Une délégation comprenant les présidents des Conseils mu-1 n ici pal de Paris et général de la Seine, partira demain pour h urnes, afin de remettre aux jeunes princes et princesse de la famille loyale belge des médailles que le Con-" seil municipal a fait frapper à leur inten-1 tion, ainsi que les cadeaux de Noël du Con-; seil général et de l'office départemental à 1 La « division de fer » belge. Le roi-soîdat r Du «( Corriere dells* Sera » : (« Là où les villes se ront. plus rares et les dunes plus sauvages, un homme se . promène seul sur la plage. Il va, insensible i au froid, les mains derrière le dos. Sur sa haute casquette d'officier belge reluisent . les insignes de général. Une petite capote ; noire de coupe bourgeoise sans aucun galon i s'adapte à sa haute stature. î « Souvent, à cette heure crépusculaire, le i promeneur solitaire longe le rivage désert. Son œil distrait erre sur la mer et sur la î plage. Une gravité imposante imprègne son i visage, ) « Le roi Albert ne ressemble plus que va guement à ses portraits. Les intempéries ont bronzé sa peau et le chagrin a accusé les lignes de son visage, lui donnant une physionomie vigoureuse et marquée. L'effroyable tragédie du peuple belge se reflète, semble-t-il, sur ce visage. «< La marée s'est retirée. Sur la plage découverte passent les patrouilles qui vont renforcer les sentinelles le long de "la côte. > Le roi^ s'arrête pour les observer. « Il aime ses soldats et leur fait tout le 5 bien qu'il ne peut plus faire à son peuple, t <( — Bonjour, camarades. t « Les hommes répondent : « Bonjour j sire ». Et quelques-uns, moins au courant de l'étiquette : « Bonjour, roi. » « Les troupes l'adorent. C'est pour lui que cette armée pourchassée et s'acharnant J contre un ennemi formidable vibre d'un 1 prçdigiéux orgueil de victoire et se sent la : supériorité indestructible qui vient de la conscience du bon droit. » - Les Ministres belges \ A PARIS t Paris 21 décembre. — Le baron Guillau-! me, ministre de Belgique à Paris, a visité, ' aujourd'hui, l'asile de Saint-Sulpice, où de 3 nombreuses familles die réfugiés belges ' sont recueillies et admirablement traitées 1 par les soins mêmes de gardiens de la paix 3 et de leurs femmes qui tous s'emploient de " leur mieux à soulagier l'infortune de ces pauvres gens. 1 Le baron Guillaume a très chaleureusement félicité les agents de la police municipale des soins particuliers dont ils entourent ses compatriotes belges. De son côté, M. Carton de Wiart, ministre belge de la justice, a visité également, dans la matinée, en compagnie du baron Guillaume, différents • établissements cha-• ritables belges. « Il repartira ce soir pour Le Havre, avec M. Hennion, commissaire général du gou-, vernement français ; M. Destrée, député de _ Charleroi, et son chef de cabinet, M. Ernst. - M. PAUL ïï Y Al ANS EN BASSE-NORMANDIE s Caen, 21 décembre. — M. Paul Hymans, ■, ministre d'Etat do Belgique, est venu a.p- i- porter à ses compatriotes réfugiés l'expres- s sion de la sympathie et de la sollicitude du ,- gouvernement belge. Accompagné du secrétaire général du - Calvados et, des sous-préfets de Falaise et - Vire, il a visité plusieurs communes où il a a été l'objet d'une réception émue. s La municipalité de Coîidé-sur-Noirean a t offert un déjeuner au ministre qui, revenu - à Caen, a visité, en.compagnie du maire et s du général belge Ravet, le dépôt de conva- - lescents du Bon-Sauveur et les divers hôpi-e taux. z Demain, il recevra les réfugiés à l'hôtel de ville. LA BELGIQUE FRAPPEE ÏÏM TRIBUT Du 480 MILLION Amsterdam, 21 décembre. — Les autorités allemandes ont obligé les neuf provinces belges à envoyer a Bruxelles des représentants qui, samedi, ont tenu un « landtag » (assemblée nationale). D'après un télégramme de Bruxelles venu par Berlin, la réunicxn s'est occupée de la levée d'un impôt de guerre de 480 millions de francs. La Belgique devra verser cet impôt au gouvernement allemand en douze paiements mensuels. Les représentants des neui provinces belges ont décidé de lancer des bons du Trésor sous la garantie des neuf provinces ; un groupe de banque, ayant à leur tête la Société générale belge, ont promis d'avancer la somme nécessaire. Le gouverneur général allemand a déclaré que tous les biens réquisitionnés se raient payés comptant si les paiements étaient effectués régulièrement. La ren-pée du Parlement frai çals La déclaration ministérielle dit que les Alliés iiront, jusqu'au bout, dans la guem qun lemir a été imposée. La paix se fera en commun et aura poui résultat die briser le militarisme prussien e de 'reconstruire, sur les principes de La jus liée, l'Europe régénérée. ( Outre l'héroïsme à la frontière, il faut, pour vaincre, l'union à l'intérieur. La dfécla.ration se termine en augurant le vi(tore pour les Alliés. , U DEVOIR MILITAIRE DES BELtLS De divers côtés, on nous demande de préciser à nouveau les obligations militaires des sujets belges. Les voici donc. il y a obligation pour tous .les sujets belges âgés de 18 à 30 ans, non mariés, à l'exception de ceux qui fourniraient la preuve qu'ils sont actuellement en -service actif aux chemins de fer belges ou français, de se rendre au bureau de recru loment belge le plus rap-proché de leur résidence, alin que leur situa-lion au point de vue du recrutement y soi! examinée. Le médecin militaire attaché audil bureau les examinera ensuite au point de vue aptitude au service militaire. Ceux qu seront aptes auront à choisir entre l'enrôlement comme volontaires pour la durée de 't guerre, ou la réquisition forcée pour faire partie des ce>mpagnies de travailleurs organisées à Calais en vue d'exécuter des travau? el ordre militaire. Ceux qui opteraient poui ce; dernier parti seronC'immédiatement diri gés sur Calais sous la conduite de gendarmes.Les gendarmeries belge et française et les polices locales arrêteront tous les sujets bel. ges qui refuseront de se conformer aux prescriptions ci-dessus. Les autorités municipales françaises refuseront loute aide et assistance aux sujets belges célibataires Agés de 18 à 30 ans qui n'au ront pas obéi à la loi militaire. La§ affiehes " belges " à Loadres A Londres, le Comité parlementaire vienl de faire apposer une série d'affiches des tinées à susciter des enrôlements dans l'armée.Citons, parmi ces affiches, toutes de des sin et de couleur remarquables, celles-c: qui toucheront particulièrement les Belges « Le chiffon de papier » reproduit la si gnature et les sceaux des représentants de? six puissances contractantes du Traité d< 183!) qui a garanti fin dépendance et In neutralité de la Belgique, com-me Fa.vai' fait, d'ailleurs, déjà, le traité dit dies «vingt quatre articles n de novembre 1831 ; « Re member Belgium » (Souvenez-vous de le Belgique) représente une sentinelle armée d'un fusil avec baïonnette au canon ai premier plan, tandis qu'à l'arrière-plan or aperçoit un village embrasé d'où fuient une femme et un enfant, ce dernier montrant du doigt un soldat allemand, à phy sionomie féroce. LEÏTftE D'ALLEMAGNE La moraJe du poing Berlin, décembre 1914. Les Allemands ont soumis les habitants de nos campagnes et de nos villes aux traitements les plus inhumains. J'en apprends aujourd'hui la raison. Vous vous imagines -ans doute que, répandant autour d'eux le terreur, leur" but eftait de préparer un terrain propice à leurt opérations militaires ï Vous n'y êtes pas. Ils voulaient simplemenl étouffer un sombre complot tramé par l'Angleterre et la France. Ces -pays, en effet, avaient préparé le soulèvement de la population Civile ; ils av^ien1 projeté d'harceler l'ennemi grâce à une horde de francs-tireurs. L'armée allemande prévint cette manœuvre traîtresse et, montrant la plus impitoyable rigueur, se comporta, en fin de compte, de la façon la plus humaine. Car, si elle fit d'innocentes victimes, elle prévint des effusions beaucoup plus sanglantes. Aussi, les Belges n'ont pas à s'attribuer le mérite du calme régnan à présent dans leur pays occupé; ils doivent, au contraire, s'en montrer redevables à ceu? que, par une suprême ingratitude, ils appel lent leurs bourreaux. Seul, le solide poing allemand — die festc deutsche Faust » — le coup vigoureux qu'il a asséné — « seir dicker strich » — et la sanglante rigueur — « die blutige strenge » — les ont conduits dans la voie de la sagesse. Je plaisante ? Voyez plutôt l'éditoria de la « Kolnische Zeitung » de ce midi je l'ai sous les yeux. Vous vous exclamez et vous vous indi gnez. Pour moi, je suis trop, à présent, bai gné par la culture allemande pour éprouve encore beaucoup de surprise. Voici que passent, dans la rue, des flgu res balafrées: Ce sont, Dieu sait, des avo cats, des professeurs, des magistrats, de publicistes, des fonctionnaires. Ils ont, de puis la guerre, revêtu l'uniforme ; ils son officiers. Leurs cicatrices, cependant, n< sont, pas la trace de blessures reçues su: le champ de bataille ; elles sont moins glc rieuses ; elles datent des années universi taires. Considérez-les bien, et vous conce vrez mieux la façon impitoyable dont le: Allemande font la guerre. Car elles sont I signe d'un idéal et d'une morale germani ques. Autrefois, j'ai assisté à bien des duel d'étudiants. Les- adversaires sont face i face ; ils n'ont aucune raison d'animositi l'un à l'égard de l'autre : peut-être, sont-ils au contraire, liés par l'amitié ; ce n'est poin leur volonté qui les a amenés sur le ter rain ; ils ont été désignés nar le conseil di corps auquel ils appartiennent, car celui-ci chaque semaine, règle, conformément au: statuts, le programme des duels du samed et choisit d'office les combattants. Les voici armés de râpières tranchantes, placés ; distance convenable ; un appareil protèg les organes essentiels et rend tout acciden grave impossible. Alors, pendant un quar d'heure, sans art aucun d'escrimeur, fai ; -sant des moulinets rapides, ils se porten ; des coups à 1a. tête. Aussitôt, le sang ruis u selle, coule dans les. yeux, le long du nez ■ inonde les moustaches, la bouche. Us res • semblent à des écorchés vifs, ils sont défi gurés ; leurs plaies montrent de longue lèvres saignantes. Èt ils continuent jusqu'à bout, aveuglés, respirant Péniblement, pa taugeant dans une mare rouge. Si, deva'n le coup qui menace, ils sourcillent, essaien de s'esquiver, s'ils traduisent leur douleur s'ils montrent la moindre défaillance, il sont frappés d'une peine infamante, et un récidive les fait exclure du corps. Et, cepen dant que les combats se prolongent toute 1, journée, les spectateurs, impassibles, boi vent longuement leurs grands verres d bière. Eh quoi ! ces duellistes se battent san raison ? Je le répète : un choix auquel il sont étrangers les a mis en présence. 1 ne s'agit pas de venger une offense, mai de verser du sang. Car l'idéal germaniqu exige de l'homme qu'il soit accoutumé à s: i vue, qu'il devienne rude, qu'il obéisse spon tanément à une discipline rigide, qu'il n frémisse point devant l'horreur, qu'il sach se montrer brutal, impitoyable pour autru et pour lui-même, qu'il soit cuirassé contr la douleur. Ce sont là règles d'une moral que le duel enseigne. S'efforçant de louer l'armée allemand* des crimes dont elle s'est rendue coupable les universités s'adressaient aux étranger qui reçurent leurs leçons : « Ne croyez pa nos accusateurs, disaient-elles. Notre ai mée compte un nombre considérable di nos disciples. Vous qui les avez fréquentés vous les savez incapables de cruauté. » Mais* l'étranger répond : <« Moi qui a connu vos élèves, je tiens ces accusation pour vraisemblables. Car j'ai assisté à leur duels ; aucun spectacle ne m'a révélé d'un façon plus éclatante l'ahlmo nui me sépar d'eux et m'en rend irréductiblement étran ger. Et comme ils sont l'élite de votre pays leur morale barbare donne le ton ; elle s propage autour d'eux £?ràre à leur près litre. Si leurs chefs, conformément aux rà glps officielles de la guerre qu'ils ont éta blies, leur commandent la rigueur à l'égar de,s populations in offensives, je sais qu'il obéiront avec excès. Leur brutalité ser; 1 sincère et elle n'en sera que plus féroce. Ca ils croient dans la vertu du » poing aile mand ». Et ce qui, pour nous, est une hont et un mal, est, pour eux, une nécessité c [ un bien. f. v. a IXiuImjERïËm ! UN TRAIN ALLEMAND DETRUIT PAR UN AVIATEUI Londres, 21 décembre. — On téilégraphi de la frontière hollamidaise au Daily E'j presx : « D'après um message de \Vesleapell< i villaige situé près de Zeebrugge. un avi; i leur des années alliées a lattee, jeudi, un bombe siur un train militaire allemand qt arrivait de Bruges à Zeobruigge avec de renforts marins. ii Unie partie du tnain a été détauite. Il y eu 40 tués et 100 blessés ». Dans les traiicLees iiaiiçaises LE RIGODON les te pupilles tin régiment (De noire correspondant particulier) Paris, le 15 décembre 1914-. Connaissez-vous le rigodon ? Au régiment, faire rigodon consiste à mettre une balle dans le noir de la cinle. Cela vous vaut deux points et les lélicitalions du capitaine. Dans les tranchées, le mot a'pris un sens tout nou-1 veau. C'est le signal d'un peint armistice entre les combattants, armistice qui n'a été ni étudié par la Conférence de La Haye, ni pré» pare par la Convention de tienéve, ni même discuté entre les généraux. u* ngouon est surtout fréquent lorsque lesj tranchées sont très rapproenées. C'est un signal que l'on fait et qui signifie ; » Trêve pouï un instant ! » C'est une gamelle que l'on agite au mo . ment du repas. Le rigodon veut dire alors ^ ' (« Attention, ne tirez pas, on manye. » f C'est un journal et une feuille que l'on ar* ! (bore au bout d'une baïonnette. Il annonça , que quelqu'un va sortir pour donner une communication. Alors, soit du côté français, ; soit du côté allemand, sort un soldat qui, dans là langue de l'adversaire, donne lectu-[ re du communiqué officiel de son pays. La : riposte vient aussitôt sous la forme du com« muniquè officiel de l'autre nation. Quelquefois, c'est une lettre que l'on agite. • C'est le rigodon du courrier. 11 a pour signi-? fication : « on va vous porter un message. >i Quelqu'un quitte la tranchée et va vers l'en- - nemi avec un mot. Les Allemands écrivent - à nos soldats : « Nous ne manquons de rien. 5 Nous avons de la choucroute, du bœuf et de ■ la bière. Rendez-vous. Vous serez aussi bien t traités que nous. » : Les nôtres répliquent : « Nous avons tout cela, et, en plus, du vin, des frites et du cho» " colat. Et puis, quand nous faisons un prison. " nier, nous touchons une prime de cinquante " francs que nous partageons avec celui qui sa 3 laisse prendre. » B Ces détails, tout invraisemblables qu'ils pa. missent, m'ont été donnés par des officiers , et des soldats qui avaient fait un long séjoui i" dans des tranchées très rapprochées de celles; • de l'ennemi. Un capitaine du génie, qui venail d'établir des réseaux de fil de fer barbelés, \ m'a même affirmé qu'il avait vu un prison-. nier allemand qui réclamait avec insistance j les vingt marks promis à ceu$: qui se rendent.I En racontant ma visite au camp des Mou-i lins de Courmont, dit village Bon-Espoir, je vous ai dit que nos artilleurs avaient adopté î deux chiens qu'ils ont admirablement dres-3 sés. Sur la route d'Ypres à Poperinghe, nous t avons rencontré un régiment de ligne l'ran-t çais, dont je pourrais citer le numéro qui lui - a recueilli deux petits belges d'une douzaine t d'années. Ces deux innocentes victimes de la - guerre ont été habillées, chaussées des pieds , à la tête, coiffées d'un bonnet de police. Elles - sont bien nourries, entourées de soins d<> - voués, et suivent le régiment partout, même 5 dans les tranchées. Au début, l'on voulait lea 1 laisser à l'arrière ; mais les braves petits " gars ont tellement pleuré et supplié qu'on les J emmenât dans les tranchées que maintenant 1 ils suivent partout leurs grands camarades. \ 'rn jeune sous-lieutenant qui me racontait ^ cette curieuse adoption en me désignant les ^ deux enfants, ajoutait : — « Eh bien, mon-^ sieur, nos soldats ont tant d'égards pour ces petits qu'il surveillent leurs expressions eu ^ leur présence. » A. VIRE Y. 3 ï l Les Universités étrangères et l'Université de Lonvain i l Parmi les nombreuses manifestations da " sympathie adressées à la Belgique à la suite de l'incendie de l'Université de Lou-va-in pai les barbares dn kaiser, il faut notai- cella ; adressée à notre ministre tics Sciences et ; Arls par l'Université impériale de Satol-3 Pélersboua-g et conçue en ces termes : î « Le Conseil de l'Univresité impériale de , Petragrad, ronslerné par la nouvelle de la destruction barbare de l'Université de L011- i vain et die sa célèbre bibliothèque, prie Vo- 3 tre Excellence de vouloir bien Iransmet-tru 3 à l'Université de Louvain, victime d'inné 3 aussi cruelle épreuve, la chaleureuse sym-? pafei-e et le fraternel saJu.l de l'Université - impériale de Petirograd. Les héroïepjes ex-i ploi-ts de la nation belge corrh 'tant pour sa ? liberté et sa dignité excitent 'housiaeni-a - et lladmiration'de toute la &>• lé russe et, pénètrent le Conseil d'inné foi profonde en - la puissance inébranlable de l'esprit natio^ i nal belge. Puisse l'Université de Louvain re-3 naître "elé ses cenidires. Puisse-t-elle, puisse i la science belge tout entière trouver quelque; r consolation dans le vibrant écho de sympa- - -thie q.ue la nouvelle de la mine de ce vénép ' rable foyer de culture a fait retentir dans t tout le monde civilisé, et puissent, à l'avenir, les peuples de l'Europe préserver les sanctuaires de leur culture du vandalisma _ eff réné die la force bratale. n Le Recteur de l'Université : GRIMM ». D'autre part, l'Université de Montpellier, dams sa séance du 31 octobre 1914, a décidé à l'unanimité : ' « De transmettre au, ministre des Science» e et des Arts de Belgiepie et de le prier d'ac-cepter le témoignage de sa vive et profonde sympathie pour renseignement belge et, en '■ particulier, pour les universités qui ont sa ' donner un renom justifié à la culture scicn-c tifique die la noble Belgique ; s ù De réserver le meilleur accueil possible aux professeurs et étudiants belges qui vou-a draient profiter des ressources de l'Univejv si té de Montpellier ».

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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