Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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31 december 1918
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s.n. 1918, 31 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j38kd1rm8z/
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m MARDI 31 DÉCEMBRE 1918 L'UNION DANS L'ACTION 3=T VINGT-QUATRIEME ANNtE continue* l« numéro 10 ABONNEMENTS j©s«io"*i» 31 «tara 1919 m franc» Itutaurare omnia 1m. Gkr$3È8t Rédaction et Administration: 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles Directeur : CH, TTTGAT mM mdi LA REVANCHE DE LA POLOGNE l Sur la terre d'épopée et de gloire Les elfins anglaises »«• A. quel régime de barbarie et d'exploitation l'avait condamnée l'occupation allemande ■*♦«»■ la presse bruxelloise aux forts de la Meuse (De notre envoyé spécial) 'aille. Tournai une ma« a dès Il orga- issantes, me très, dece^ lice de 09 ce, régé- it sur un à l'esprit taille enceronfc •e. Nous France Fooball sociation intërna-m gigan-terminer |me pratient tous EXEL. vait avoir pe lredu anglaise ouer, les ant empêsenter au iche: mardi» giment » et IKS FUIS ÉÉ IOLRSB RBES, 7* (257) ill8S, vins Vintcole Nord 2Ti ES IJCE ALE, 97 os lecteurs nnonces 4ij paiement^ d'emplois»} '. au tarit] Is petites j aire sej petites' ntdans JOURNAL ' '■■ ■ ' " ■eet chani» :. meub. chauff. ., bains » Pr P- re. 171, ruo de (283) 4 BERT3ÜIH, LEZ-NAMUB i es modernes;; ratoires. Eeoles rim. et moyen*, e des classes du ' [humanités ma. asses préparât.) oies Normales it moyenne) est rdi 7 janvier, i (316) lrequalité, t*f concurrent. Iles et5kosmisu Jamar. (323) ÜI8HBD LISH LâDY form a weekly versation at her fonng Ladies of s,«8writeB.A.Pl ■ (333) iES erne. BS : De'BföWftl- Mam'zelle Ki« it4,4, BW* Les Ponson du Terrail, les Xavier de Montépin n'ont guère, que je sache, écrit de romans où l'on rencontre un chapitre commençant à peu près en ces termes : « Jetons Maintenant en arrière un regard rétrospectif — comme si pareil regard pouvait se jeter en avant ! — et voyons d'où cette personne venait, par suite de quelles circonstances elle se trouvait en cet endroit. » Je suis un peu dans le cas des romanciers en question : il y a quelques semaines, j'ai eu l'occasion de dire dans le XX* Siècle, beaucoup plus brièvement que je ne l'aurais voulu, ce que nos admirables soldats ont fait à l*Yser, comment ils s'y sont installés et défendus, comment ils y ont lutté quatre années entières, comment enfin ils en ont chassé l'ennemi. Une excursion organisée à liège par le service d'information dû grand quartier général, nous a permis d'aller voir sur place ce que furent, et ce que firent nos forts de la Meuse. Jeudi à 5 h. 1/2 du matin, deux autos attendaient mes confrères et moi à la'Porte de Namur : deux autos-ambulances de la Croix-Rouge, semblables à ceux qui nous avaient conduits en Flandre. Le lieutenant Mathot organisait l'excursion, assisté du Beutenant Ponchon. Celui-ci a pris le commandement du détachement et c'est à fort belle allure que nous avons avalé des kilomètres et de la poussière. Tervueren, Louvain (horriblement ravagé) Tirlemont, Hanmit (où les petits Belges ont montré aux Boches ce que parler veut dire), Homal, HoUognes-aux-Pierres... et nous voilà à liège ! Nous devions être au G. Q. G. à 9 heures et le tard, s'il y en eût un, fût à peu près nul. Détails historiques Le colonel Fastrez nous attendait et nous reçut avec une grande cordialité. Il était chargé de nous'documenter sur la topographie des forts et sur les événements, grandioses' et tragiques à la fois, qui s'y passèrent du 4 au 16 août 1914 : événements tragiques, puisqu'ils coûtèrent la vie à tant de braves, événements grandioses, puisque dès l'abord fls emplirent le monde entier d'admiration pou/ notre petite Belgique, dont l'armée^^si JjiBtitê en nombre, mais' si grande par l'héroïsme et la bravoure, tînt en échec l'ennemi le plus puissant qui fût. Liège, nous dit l'aimable conférencier, qui possède son sujet à fond et en parle de l'abondance -du cœur, n'était qu'une place d'arrêt, c'està-dire qu'elle n'avait pas d'enceinte et ne comprenait que des forts d'arrêt, non reliés par une ligne continue ; les intervalles n'étaient pas garnis par des travaux en temps de paix et les forts devaient agir chacun isolément. Ces forts, au nombre de douze, étaient : sur la rive droite, Barchon, Evegnée, Fléron, Chaudfontaine, Embourg, ■fioncelles; sur la rive gauche, Pontisse, Iiers, Lantin, Loncin, Hollogne et Flémalle. Au moment de la déclaration de guerre, fô première chose qui s'imposa fut l'organisation de la défense sommaire des intervalles. La population civile, qui mérite les plus grands éloges pour son attitude magnifique, a pris une part très active à ces travaux. Il s'agissait de dégager le champ de tir dans un terrain tourmenté à l'excès, avec des fonds, des sommets boisés, des sentiers tortueux qu'il fallait connaître... et beaucoup d'Allemands les connaissaient : d'anciens ouvriers, devenus soldats, leur servaient de ^ guides. Comme garnison, nous avions les troupes de forteresse de Liège et la 3edivision d'armée; en principe, par intervalle, deux bataillons d'activé et un bataillon de forteresse; en réserve, une partie de la 11° brigade, la 126et une partie de , la 9e . Nos troupes étaient sans consistance, ou plutôt sans cohésion ; des classes différentes étaient mêlées; officiers et soldats ne se connaissaient paset il n'y avait pas entre eux cet esprit de corps qui fait les triomphes. C'est le 4 août à 7 heures du matin que les. Allemands ont passé la frontière par Gemmenich. Les premières trouves qui entrèrent sur le territoire belge étaient des cavaliers des 2° et 3edivisions, deux bataillons de chasseurs et des soldats d'infanterie du 25éd'Aix-la Chapelle. Ils s'avancèrent jusqu'à Visé dont nous avions fait sauter le pont«le matin même. Les premiers soldats belges que l'ennemi rencontra furent le 2ebataillon du 12ede ligne, sous le commandement du major Collyns. Ce bataillon soutint le choc toute la Journée mais, le soir venu, il dut battre en retraite et se placer en réservé en arrière de l'intervalle Liers-Pontisse. Ce fut le seul engagement important du 4 août. Le 5 la 27ebrigade allemande attaqua ^intervalle EvegnéeBarchon, et nos troupes ' durent reculer devant un ennemi supérieur en nombre. De Vottem le général Bertrand arriva vers midi à Jupille avec le 31e- ligne et son artillerie, le 11edevant rester partie en couverture des observatoires, parue en réserve sur la rive gauche. Avec ces faibles effectifs il parvint, de midi à cinq heures du soir à rétablir la situation en repoussant l'ennemi jusque dans ses anciennes positions. C'est le même jour que le fort d'Evegnée fut enveloppé mais que, grâce à la défense énergique de la 11ebrigade et à des renforts apportés par la 12*, l'attaque fut repoussée. Cette date rappelle aussi la sommation faite au général Léman par le parlementaire Brickmann, de se rendre. Le général se borna à refuser catégoriquement. Il y eut de légères attaques dans les intervalles Evegaée-Fléron et Fléron-Chaufontaine. C'est aussi le jour de la bataille de Plaineveaux (qui coûta la vie au commandant de Menten de Horn) et, sur la rive gauche, des attaques dans l'intervalle de Liers à la Meuse. Vers le milieu de la nuit, du cinq au six, eut lieu, dans l'intervalle IiersPontissè-Meuse, l'arrivée de fortes troupes allemandes; un combat s'engagea près du cimetière de Vohées et le 11ede ligne qui avait perdu son chef le colonel Dusart dut reculer jusqu'à Herstal. Grâce à l'intervention du bataillon Collyns, la 31ebrigade allemande subit de fortes pertes. Ce bataillon se joignit aux troupes du général Bertrand que le général Léman avait chargé de la défense de Herstal. Les Allemands durent passer la Meuse à Lïxhe. Ce même jour, des chasseurs allemandspénétrèrent à Liège, essayèrent de s'emparer du général Léman près de Ste-Foi oùétait établi le quartier général. La tentativeéchoua, mais le commandant d'étatmajorMarchand fut tué.->^e Le 6 août, le général Léman s'établit dans le fort de Loncin. Il y eut des engagements dans les intervalles Meuse-Barchon et Barchon-Evegnée. C'es,t alors que le général Bertrand eut une idée vraiment sublime : "voyant ses troupes désorganisées, il monta à cheval et, accompagné d'un seul officier, d'un clairon et de quatre gendarmes, il se rendit vers le front ennemi et entonna à pleins poumons la Brabançonne^ Valeureux Liégeois et l'air de la bière d'Antoine Clesse. Ce coup d'audace suffit à électriser les Belges et à mettre les Allemands en déroute. Dans l'intervalle Evegnée-Barchon, c'est encore le général Bertrand qui, avec ^quelques compagnies du 31e , du 32eet du 12e repoussa les Allemands des positions que ceux-ci avaient conquises. Revenu à la Xhavée, il reçut l'ordre de retraite de la 3eD. A. Il y eut, la nuit suivante, une attaque à Retinne, dans l'intervalle EvegnéeFléron et un violent combat se livra à Liéry. La bataille se continua à. Queue-du-Bois puis àBellaire ; les Allemands eurent le dessus, mais leur chef,- le général von Weissow fut tué et c'est sous lés ordres du général Ludendorf, son successeur, que, le 7, les troupes ennemies pénétrèrent dans liège. ^Jje 1 également, Magnée et Rpmsée, dans Te secteur Flérón-Cnaudfontaine, jolie théâtre d'engagements violents ; et un combat sanglant se livra, dans, l'intervalle OurtheMeuse, 'près de Bois-Saint-Jean et de .SartTilman, où il faut signaler l'admirable conduite de la 15ebrigage mixte et spécialement du 1erchasseurs. Ce fut la fin du rôle, à Liège, de la 3 D. A. Elle alla rejoindre l'armée de campagne et Liège, livrée à ellemême, redevint une place d'arrêt, que les Allemands s'employèrent à faire tomber, fort par fort. Or, nous n'avions que des ouvrages capables de résister à des obus de la valeur des nôtres (210) ; devant du 305 et du 420, il fallait succomber; le 11, Evegnée; le 13, Chaudfontaine, Santa et Embourg fut pris; le 14, ce fut le tour de Fléron et de Liers; le 15, de Boncelles, de Lantin puis de Loncin, qu'une explosion détruisit de fond en comble et où l'héroïque général Léman n'échappa à la mort que par miracle. Enfin les deux derniers forts, Flémalle et Hollogne, tombèrent le 16. La résistance avait duré douze jours, elle restera dans les annales de l'histoire comme un fait sans précédent. Le général Léman, qui fut l'âme de la défense héroïque de Liège, fut relevé évanoui dans les décombres de Loncin et n'eut donc pas.l'humiliation de se rendre à l'ennemi. Les débris des troupes de la garnison se replièrent vers le gros de l'armée ; le 18 au soir; on se repliait vers Anvers. On sait le reste : les sorties de cette place et la retraite vers l'Yser, où, quatre ans entiers, on devait attendre l'heure de la victoire. On peut, en tous cas, affirmer, que c'est la- défense de Liège qui tint l'ennemi en échec un temps suffisant pour rendre possible la victoire de la Marne: grâce au retard qui leur fût imposé,les Allemands, se présentant en face des troupes françaises, se trouvèrent devant uu front organisé. F. BATARDY. ON S'ABONNE Au «If SIÈCLE» jusqu'au 31 décembre 1919 POUR 20 FRANCS Pour les abonnements d'une durée inférieure à UN AH, le prix reste fixé à SS francs par mois L'augmentation du prix des abonne* ments est commune à tous les journaux d'Europe, Elle est surabondamment jus* tifîée par l'augmentation du prix du papier. Le prix de nç représente d'ailleurs qu'une dépense intérieure à 5 1/2 CENTIMES PAR JOUR Nos anciens abonnés de 1914 ont droit,s'ils reprennent un abonnement jusqu'au 31 décembre 1919, à une ristourne deêîr»,représentant la valeur de quatre moispendant lesquels notre journal n'a puleur être servi- i cause de l'occupationallemande»i Il y a quelques semaines déjà, en parlant de la campagne électorale qui, à ce moment, battait son plein en Anglerre, nous avons cru pouvoir annoncer que suivant toutes les vraisemblances la savante manœuvre de M. Llöyd George aurait eu plein succès. Sous la pression des événements et dans la sage pensée de continuer la politique d'union et de concorde pendant la période transi! toire qui nous sépare encore de la vie normale,, il était parvenu à consolider le bloc des libéraux et des unionistes et l'affirmation la plus éclatante de cette politique de concorde avait été la signature d'un programme électoral commun par le premier ministre et M. Bonar Law. M.'Lloyd George avait du reste pour lui son habileté de stratégiste parlementaire incomparable, sa prodigieuse virtuosité et surtout le prestige de la victoire. On pouvait prévoir que, le bon sens public aidant, ces avantages auraient compensé largement les inconvénients qui pouvaient résulter de la défection des Irlandais et. d'une grosse frac-, tion du parti travailliste. Tous ces pronostics sont aujourd'hui largement réalisés. On vient de terminer le dépouillement du scrutin et le 28, à 3 heures de l'après, les résultats étaient les suivants : Unionistes252 Libéraux81 Parti travailliste6 Ces trois groupes représentent le bloc de la coalition. Ils disposent donc d'un ensemble de 339> sièges. Voici les résultais du scrutin en ce qui concerne les partis non coalisés : :Libéraux nuance Asquith 16 Unionistes indépendants 23 Parti travailliste49 Nationalistes1 Seim Feiners27 Divers•3 Au total 99 sièges. 'Les partis coalisés disposent donc dès aujourd'hui d'une majorité écrasante. H reste, il est vrai, à connaître les résultats d'environ 250 sièges, mais ils ne changeront probablement pasggrand'- chose aux prévisions déjà acquises. On signale quelques résultats curieux. M. Henderson, le leader travailliste, ancien . ministre dans le cabinet Lloyd George, èâÈ battu à Eastham, où il n'a obtenu que pèiu de voix. M. Runciman n'est pas réélu à Dewshiirg. A North Salford, M. Ben Tilled, membre bien connu du parti travailliste, obtient une forte majorité. Sir Eric Geddez, le ministre de là marine, est élu à Cambridge contre le candidat du parti travailliste. A Blackburn, M. Snowden est battu par les candidats de la coalition. Y au Fa-t-si un remaniement ministériel ? Après les élections, ce seront les mêmes ministres, ou presque, qui constitueront le gouvernement. M. Lloyd George sera encore premier ministre, M. Bonard Law ne sera plus chancelier de l'Echiquier mais continuera à être le leader de la Chambre des communes. M. Balfour gardera le portefeuille des affaires étrangères. On a annoncé déjà que lord Milner quitterait le ministère de la guerre; c'est, en effet, son désir, mais il demeurera dans le gouvernement. Il est, du reste, d'usage, après les élections, que tous les ministres remettent leur démission entre les mains du premier ministre, mais il y a de grandes chances pour que tous, ou presque tous, figurent dans la composition du nouveau ministère que M. Lloyd George sera appelé à constituer. Les quelques changements qui pourront se produire dans l'attribution des portefeuilles résulteront du fait que M. Lloyd George devra peutêtre, suivant les^précédents, tenir compte dans cette attribution de la force relative des trois partis unioniste, libéral, travailliste, au sein même de la coalition dont il est le chef. Les derniers résultats La coalition gouvernementale a déjà obtenu 469 sièges, ce qui lui donne une majorité absolue de 238 voix, et comme 46 unionistes indépendants ont déjà été élus, la majorité réelle de la coalition est même plus importante encore. Aux dernières nouvelles, la situation était la suivante : Partis de la coalition : Unionistes334 Libéraux127 Travaillistes10 Par contre les partis coalisés obtenaient : Partisans de M. Asquith 37 Unionistes indépendants 4SiDivers3 Parti travailliste45 Parti féministe1 Sinn-Feiners70 Trois résultats seulement manquent encore. 4'i| M. de Valera, le leader sinn-feiner l'emporte su:1M. Dillon, chef des nationalistes1" irlandais, par 8,843 voix contre 4,451. A Hitchin, lord Robert Cecil obtient 9,628 voix contre 5,661 à M. Green, candidat travailliste. M. Lloyd George a obtenu 13,993 voix contre 1,095 au candidat indépendant. M. Ramsay Macdonald, le leader travailliste pacifiste, obtient 6,347 voix contre 20,570 voix à son compétiteur travailliste de coalition, Green. Havelock Wilson, président de la Fédération des gens de mer, est réélu. M. Asquith, l'ancien Premier est battu. Ilobtient 6,994 voix contre 8,996 à son rival', -le colonel Spratt, unioniste. Un candidatindépendant a obtenu dans la même circonscription 591 voix.&*> M. Mac Kenna, l'ancien ministre radical/est battu. Eij Alleirjagfje On s'attend à la culbute du gouvernement. — Ce sera au bénéfice du groupe Llebknecht et Ledebour. On croyait le gouvernement ^maître de la situation, surtout depuis la prétendue capitulation des matelots. Et tout récemment 'Scheidemann affirmait que la position des socialistes majoritaires était tellement forte que c'était plutôt aux radicaux à, renoncer à toute idée de participer au gouvernement. Il paraît qu'aujourd'hui c'esi tout différent. Hier déjà, nous avons reproduit une première information disant que le gouver[ nement était désemparé et que l'on pouvait s'attendre à la très prochaine retraite d'Ebert et de Scheidemann. La situation aujourd'hui se précise : Au sein du cabinet, c'est la crise en plein. Le gouvernement sait depuis mardi qu'il n'a plus aucune puissance. La majorité des. troupes ne le supporte pas. On s'aperçoit maintenant de la grande influence qu'a eu la propagande de Ledebour et de Liebknecht. Le groupe Spartacus est très actif; il a répandu des bruits selon lesquels l'ancien gouvernement serait destitué par un nouveau dont les membres seraient Liebknecht, Rosa Luxembourg, Éichorn et Ledebour. Ebert et Scheidemann trouvent leur seul soutien pour le moment chez les fonctionnaires, les employés et les officiers de l'ancien régime qui refusent d'entrer au service du nouveau gouvernement. Les employés des chemins de fer ont déjà menacé de faire une grève générale dans le cas de l'institution d'un nouveau gouvernement. " Ce qui paraît avoir principalement contribué à créer cette situation toute nouvelle dont les conséquences ne sont pas à prévoir, c'est la défection d'une grosse partie des troupes. En effet les troupes de la garde républicaine ont en granit- nombre abandonné le directoire et se sont jointes aux marins; des soldats de l'ancienne garde impériale ont suivi leur exemple. D'autre part, les troupes de la police, sous la direction de von Eichhorn, sont tout entières acquises aux indépendants et aux extrémistes. Si ces événements n'ont pas abouti,comme le bruit en a couru à Berlin, au remplacement de tout le conseil actuel des commissaires du peuple par un gouvernement Liebknecht-Ledebour, ils auront cependant pour résulta^.une .crise partielle,. Ebert, Scheideèa-iin, Landsberg et peut-être Haase, .dont, Tattitudè3fe congrès œli ,C. Ó. S. a mécontenté l'extrême gauche indépéndante,devront probablement abandonner le pouvoir. Le fait le plus certain est que les troupes qui se rangent derrière les agitateurs Liebknecht et Ledebour croissent sans cesse en importance. Mais cette lutte-est pour l'instant circonscrite à Berlin. Un autre incident éclaire parfaitement la situation et prouve la victoire dés extrémistes : Une deputation d'ouvriers allemands a sommé les troupes casernées au Maikàfer de faire connaître leur opinion et leur plan. Les soldats ont promis de ne tirer ni sur les indépendants ni sur les matelots. Le commandant de la place ùq Berlin renonce à maintenir l'ordre Berlin, 29. — Dans une lettre adressée aux commissaires du peuple, M. Wels, commandant de la ville, annonce qu'il démissionne attendu que dans les circonstances actuelles il ne pouvait plus désormais assumer la responsabilité du maintien de l'ordre à Berlin. Le commandement suprême a télégraphié au commandement de l'armée qui se trouve à la frontière de l'Est qu'il est strictement interdit de remettre des armes ou du matériel de guerre aux Bolchevistes parce qu'une telle violation des stipulations de rarmistice pourrait rallumer la guerre. Le gouvernement de Berlin se disloque Berlin, 29. — Les Indépendants se sont retirés du gouvernement. Le Conseil central a approuvé l'attitude de MM. Ebert, Landeberg et Scheidemann. En adjoignant d'autres membres à ces membres du gouvernement, le parti socialiste prendra soin en même temps que l'Allemagne du Sud y soit représentée. «te* Le train Paris-Bruxelles Il y a progrès : le train Paris-Bruxelles, qu'on craignait ne pouvoir mettre en circulation avant le 15 janvier, a fait son premier voyage. Voici l'horaire : départ de Paris à 7 h. 30, arrivée à Bruxelles-Midi à 21 h. 20. Départ de Bruxelles lundi à 6 h. 20 pour arriver à Paris à 20 h. 20. Disons qu'il s'agit d'un train-poste avec quelques voitures de lre, de 2e et de 3e classes, seulement accessibles aux voyageurs pour Paris et Lille (débarquement à Blandain). Les places,sont limitées comme suit : 50 premières, 100 secondes et 150 troisièmes. Elles ne peuvent être réservées. Les coupons se délivrent la veille de 15 h. 1/2 à 17 h. 1/2. Ds peuvent également s'obtenir le jour même. Mais, vu le nombre très réduit des places, il sera prudent de se présenter la veille. Voici les prix des coupons simples exclusivement : Pour Blandain : fr. 12.50, fr. 8.40 et fr. 5.10, respectivement en F6 , 2eet 3° classes. Demi-place pour les enfants : fr. 630, fr. 4.20 et fr. 2.60. Quart de place pour les militaires : 3 fr. 20, 2fr. 10 et 1 fr. 30. Pour Paris : places entières : fr. 61.90, 41 ff . 75 et 26 fr, 85. S Enfants : 31 fr., 20 fr. 90 et 13 fr. 50. . Am surj-efc dui ré'gitaie auquel ilfoccupation •aWtettandie a oandanmné la Poiogne, on nous adreisee l&s d'éfcaàS's intter-eetsants que voici. Ils ö,onife..rien qui doivent nous -surprendre. Les ABenuanlds se sont con-doiöjfes ià oomime ils se sont coftdfuit ic& et lia BeUgiquie ste.tneconnaîtra d'ans ïe rócit que nous fait notre correspondant. Cela dit; liaûssone lui la parole. « Après Sa rupture dies relation» düpü-omiatiques de ta Pologne avec l'Allemagne, ia presse -aileniande se fatigue à nous parler de la bienheureuse tran-qudsilliité qud régnait d'ans lie pays pendant T occupation allemand© et î'âugratâtude des Polonais déîldyjrés de l'-escü&vage russe. . H- estfc vrai que îa population polonaise testait fjran«quàlile> pendiaut 'Foccupation, mais ce qu'on oublie de dire, c'est que ttes occupants allemands mettaient à profit ce temps pour saccager dfuas £aoon eSroyable tout le pays. On- dévastait les forets, on réquisitionnait 3e bétaiiL' vet les autres produits agrdïcolesi; on détiudsaiife complètement ^'industrie poloniaise. On s'est approprié des énormes quantités de «natières premières et des manufactures textiles à des prix d'avant la guierre, pour îles faire rentrer ensuite en Pologne et les vendre à des pr-fos dix fois superieurs au profit dies négociants allemands. Les cloches des églises étaient prises de force; les gens innocents qui réclamaient jetés en ptrason, le pays démoralisé par/ une corruption effrénée. La situation politique' ''était encore pHfus mauvaise que les couditionsi éoononpques. Jamais pendant les pSus pires moments de l'oppression russe on n'avait eu- de pareilles persécutions. Le membre du parlement Daszynsfci a déclaré un jour au parlement autochien queles Polonais' ressemblaient beaucoup à cethomme tombé à y eau et sauvé par un soudâtqui n'a tóen de plus pressé que de le dépouiller de ses vêtements et de Hé laisser,presque nu.» Le- chancelier allemand' BethmannHoll-weg, d&ns son grand discours de 1916, a fait il'aveu cynique des but® poursuivi© en Pologne 'par 3a. politique aülemande. Ce n'est dôno pas pour lia Pologne qu'ont combattu et que sont tombes fies soldats ai'lemende dont les tombes sillonnent la PoJojgme, mais c'est, riôûr ^Aüüemagne qu'ont combattu-, contre îeur volonté, les Polonais de Pûîszinanie, dont lés* morts, bien pïus nombreux que "ceux des Allemands en Pologne, ont couvert le sol eufeangîanté de la glorieuse France; c'est maîneureusement pour 1"Allemagne qu'ont dû travaU'er 750,000 ouvriers polonais déportés de fa Pologne, dont la fa- PAS SI VITE! Gustava Hervé se félicite du résultat — c'est un triomphe pour la coalition nationale de Lloyd George — des élections anglaises. Puis il consacre aux futures élections françaises ces lignes qui sont écrites mieux encore pour les Belges que pour les Français : « Et nous, va-t-on 6e dire, quand aurons-nous nos élections ? , » Pas ai vite ! » Nous ne sommes pas dans la situation de nos amis anglais. Ils n'ont pas, comme nous, perdu 1 million 400,000 morte; ils n'ont pas eu l'invasion ; ils n'ont pas une dizaine de leurs départements on de leurs comtés saccagés; ils n'ont pas, comme nous, à incorporer dans leur corps électoral, les habitants d'une Alsace-Lorraine, séparée depuis quarante-huit ans de la mère patrie; ils n'ont pas leur système des P. T. T. et leurs chemins de fer détraqués par l'invasion et ses suites désastreuses. » « Il y a en France des impossibilités matérielles et morales qui empêchent ds faire les élections aussi vite qu'en Angleterre. Nos bolcheviks et bolchevisants ne perdront rien pour attendre. » Chez nous — et l'on sait que nous sommes encore beaucoup plus mal arrangés que les Français! — on court aux élections et aux questions de régime électoral, comme s'il n'y avait rien de plus pressant à faire î On se rend bien compte des « impossibilités matérielles et morales » — Constitution, listes d'électeurs, etc.. — On s'en rend compte, on passe par dessus et l'on se précipite en plein, désordre dans le surprenant dessein d'en rapporter l'ordre dont nous avons besoin et les remèdes que notre guérison nécessite. Ces quelques lignes d'Hervé valent qu'on les médite. Nouvelles de l'étranger TURQUIE.— Les journaux grecs publient une dépêche de Constantinople disant que par suite de la situation dans la capitale de l'Empire Ottoman, le haut commissaire britannique a ordonné à l'escadre britannique de débarquer un détachement d'infanterie de marine. Un œnff&torpfllijir grec est arrivé à Smyrne. ESPAGNE. — Le ministre des aôaires étrangères d'Espagne a reçu une communication du gouvernement britannique déclarant que par suite de l'armistice, il ne considérait plus désormais comme nécessaire, la présence d'officiers espagnols à bord des navires-hôpitaux anglais. ITALIE. — Le Journal du Peuple annonce que le ministre Bissolati a donné sa démission. ANGLETERRE. — L'agence Reuter dément l'information provenant de Berlin et suivant laquelle l'Amirauté britannique aurait publié un ordre adressé à la flotte allemande disant que les vaisseaux battant pavillon rouge seraient coulés et que les membres'des équipages répandant des idées bolcb&râtes seraient fusillés. TABIF DES ANNONCES Annoncescommerc, petite ligne fr. 0.50 Réclames avant les annonces, ^ la ligne fr. 2.00 Faits divers • • ; .• • 5.00 et 4.00 Sports.u( . .fr. 2.00 Réparations Judiciaires v < . . » 3.00 Nécrologies •••••••! 3.00 Nos petites annonces, paraissant simultanément dans le « XX* Siècle »• et le « Journal de Bruxelles » au tarif réduit del FRANC les 3 lignes, chaque ligne supplémentaire 40 oentlmea. Payement par anticipation. unae, ffie mauvais traitement et Ses maladies ont fait •suioaaanber un nombre bien plus su« périeur que celui des Allemands morts suiî le champs de bataille en Pologne. Un chiffre; authentique 'le prouve : plus de 40,000 ouvriers polonais sont morte seuiemenib de ta berciufllose! Gréer des troubles en Pologne ou fairje croine au monde que dies tffioubles existent ai été toujours un intérêt primordial de l'Auto* magne. C'est sous île même prétexte qu'au XVIIIeséeele la Prusse a effectué Je partage de la Pologne. Ce m'estl donc pas sans raison que les Pe1 louais accusent (Des AÜttteanands de f omeinte»des troubîtes boichévikes et die les aider en1 Pologne. C'est bien les APemands qui ont fait 'lia paix ave» 3es Bolchévifcis russes àr Brest-Litowk et ont srendiu par cela ieurj règne possible. Pendant Hfoocupatiian aülHemandie venaàeiïO à tout moment à Varsovie et dams la province des agents bolehévibes disposant d

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