Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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29 januari 1918
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s.n. 1918, 29 Januari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fq9q23rz7w/
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PARIS 5, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XX1 SIECLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28"* Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par triai. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre UN TRIOMPHE SE ilTAT'HÀJQR PRUSSIEN p LA FAIX ros sécurités militaires PAR PAR Jacques BAINVILLË C'est à tort que l'on confond trop souvent le pangermanisme et le parti militaire. Il y a, entre ces deux éléments, la ■différence qui sépare un mouvement •d'idées d'un corps constitué. Lie pangermanisme, c'est une doctrine, un état d'esprit, des intérêts aussi, le tout représenté par des journaux, Par des ligues, par des groupements politiques, lie parti militaire c'est, essentiellement, le grand état-major. Il a le droit et le pouvoir de parler chaque fois qu'il s'agit tic l'existence et de l'avenir de l'Allemagne. Le grand état-major est un des or-' ganes de l'Etat,-et c'est à ce titre que .l'Empereur l'écoute dans ses conseils. Dans un pays tel que l'Allemagne, ■dont la puissance repose sur l'armée, qui est né de la guerre et qui, pour continuer de vivre, ne croit qu'à la guerre, il est naturel que le haut commandement soit appelé à donner son avis sur les problèmes-de la paix. Il en était déjà ainsi en 1871, lorsque Bismarck ■était pourtant le maître incontesté de la politique allemande. Il est donc faux de parler d'une intervention abusive de Hindenburg et de Ludendorff dans les affaires de l'Empire. L'abus ne consiste que dans la manière brutale et menaçante dont ils imposent leur volonté. Quelle est cette volonté ? C'est ici qu'il importe de faire une distinction entre tes annexionnistes immodérés, qui rêvent d'une Allemagne toujours plus grande, et le haut commandement de l'armée qui part de principes beaucoup plus, réalistes. En effet, l'état-major est déterminé «dans ses vues par des considérations uniquement techniques et professionnelles. Du moment qu'il s'agit de signer la paix et que des questions de frontières se posent, l'état-major demande oue ces frontières soient dessinées selon les intérêts^ stratégiques de l'Allemagne. Ces intérêts ne coïncident pas nécessairement avec les intérêts politiques ou économiques. De là des discussions parfois très violentes, mais qui aboutissent d'ordinaire à un compromis. C'est ce qui vient de se passer dans les conférences des 12, 13 et !4 janvier. * * Après la victoire de Sadowa, Bismarck avait obtenu, non sans peine, qu'il ne serait demandé à l'Autriche vaincue ni annexions ni indemnité : c'était le point de vue politique qui l'emportait. Le chancelier de fer ménageait à dessein la double monarchie dont il se réservait de faire plus tard son alliée et sa vassale. En 1871, les démêlés de Bismarck et de l'état-major furent épiques. On se disputa sur le bombardement de Paris, voulu par les civils pour des raisons morales, tandis que les artilleurs, par raison de prestige personnel, voulaient ; l'anéantissement de la capitale ou rien. Au moment de la paix, les tiraillements furent bien plus graves. Bismarck inclinait à laisser Metz à la France : l'état-major n'y consentit jamais. Par contre, Bismarck renonça à Belfort que les militaires avaient réclamé. Là même situation s'est reproduite ces jours-ci au sujet des négociations de Brest-Litovsk. Et voici l'objet sur lequel a porté le différend. Selon M. de Kiihlmarm et pour les diplomates, la solution avantageuse et même élégante de la guerre se fût trouvée dans une combinaison par laquelle l'Allemagne, agrandie à l'Est, se fût désintéressée de l'Ouest. En d'autres termes, M. de Kiihlmann voulait faire la paix aux dépens de la Russie. Loin d'être | opposé aux annexions, il prétendait an-I nexer, sous une forme ou sous une au-■ tre, des territoires russes pour contenter S le pangeirmanisme le plus glouton et se ; faire pardonner l'évacuation de la Bel-I £ique et du Nord de la France, indispen-I ablea pour obtenir une entente avec I 1 Angleterre. Donc, si Hindenburg et Ludendorff I sont intervenus et ont jeté leur épée dans I la balance, ce n'est pas, comme on l'a I nPU' P?-1"06 Quô. M- de Kiihlmann, à I Urest-Litovsk, faisait trop> de concessions aux maximalistes et parce qu'il était sur le point de renoncer à la Lithuanie et Wx provinces baltiques. C'est au contraire parce qu'il voulait étendre démesurément les frontières allemandes du côté oriental en négligeant le côté occi-[ dental. Ici le lecteur commence certainement ; a entrevoir ce qui s'est passé dans les orageuses délibérations de Berlin. - ♦ * * | L'état-major n'entend pas incorporer I d'énormes territoires slaves qui compro-I mettraient l'unité et l'homogénéité de I' 'Empire et qui seraient pour l'Allema-j gue une cause de faiblesse plutôt .qu'un rRAHISON SUR TRAHISON LE SOVIET CONTRE LA ROUMANIE Rupture, vol et menaces Pétrograde, 28 janvier. A la suite de Voccupation d'une partie de la Bessarabie par les armées roumaines et de la défaite infligée par celles-ci aux troupes maximalistes, le Soviet des commissaires du peuple à Pétrograde fait savoir ; qu'il rompt les relations avec la Roumanie ; qu'il va expulser les représentants de la Roumanie en Russie ; qu'il met la main sur l'or déposé par la Roumanie à Moscou, se réservant de le restituer plus tard au peuple roumain ; enfin qu'il met hors la loi le général Tcherbatchef, considéré comme l'auteur des défaites infligées aux soldats maximalistes. (Temps.) wvvw ;— — -WWW -i—. BIT HEU 1MK FUNERAILLES DE TROIS ARTILLEURS BELGES, MORTS GLORIEUSEMENT A BORD D'UN STEAMER TORPILLÉ Du petit port de la jcôte française où ; s'est installé notre dépôt des équipages, : nous arrive le récit d'émouvantes funé-L railles. Trois de nos marins ont péri en mer, sous les coups de Vennemi. Comme leurs frères sur l'Yser, ils font leux, devoir et servent la patrie. Ce. même souci de leur ' sécurité, gui nous défend de dire l'œuvre ■ de nos marins, nous permet de parler ■ dieux à l'occasion seulement d'un glo- ■ rieux trépas. Le 24 janvier, un service solenneil a été ^ célébré à la mémoire des artilleurs Van 1 Essche, Sculies et Van Pée, morts glorieu-t sonnent à bord du steamer Espagne, tor-, pillé par un sous-marin ennemi. ; La cérémonie s'est déroulé» avec une . simplicité émouvante. Un catafalque, entouré de nombreux cierges, avait été dressé dans la petite église de... et recouvert | des couleurs nationales. A côté de celui-ci ' flottait le drapeau frangé d'or et cravaté de crêpe, symbole de la patrie absente. La messe et les absoutes ont été chantées par M. l'aumônier de la base navale, : devant une nombreuse assistance de mi-i litaires du D. E. qui avaient tenu à rendre un suprême hommage à leurs frères d'armes, victimes glorieuses de la barbarie allemande. Pendant l'offrande, le 1er sergent-major Deprit, secrétaire du D. E., a chanté, d'une-voix puissante un m arceau composé par lui et intitulé « Aux Victimes de la Mer », dédié aux marins et artilleurs, victimes de la piraterie boche. Que les familles éprouvées e.t particulièrement le capitaine commandant Van Pée, dont le fils a trouvé une mort si glorieuse, veuillent trouver ici Vexpression de nos condoléances émues. VWWV - LIRE EN 4" PAGE : LA VIE MILITAIRE principe de force. La paix que veut Hindenburg est toute différente, et son nom suffit à la définir : c'est la paix des sécurités militaires. Ces sécurités sont terrestres, maritimes et même aériennes. Pour être sérieusement protégé à l'Ouest, selon les spécialistes allemands, l'Empire a besoin, à tout le moins, de posséder la côte des Flandres et Anvers." Il a besoin de posséder le bassin de Briey et de Longwy. Il a besoin de rectifier, sur les Vosges, la frontière « ridiculement faible » de 1871 et de s'emparer de Belfort. De l'autre côté, sur le versant russe, le haut commandement demande également des réalités et rejette les combinaisons diplomatiques. Il répugne à la 'solution austro-polonaise qui laisserait la Pologne autrichienne enfoncée comme un coin entre les possessions allemandes. Là aussi, ce qu'il faut à 1 Allemagne, ce sont de bonnes frontières militaires, la ligne de la Narew, par exemple, et les bassins houillers polonais, complémentaires du fer de Briey. Or, cest le haut commandement qui a eu le dernier mot. La paix des sécurités militaires est à 1 ordre du jour en Allemagne. Le roi de Saxe la approuvée dans un télégramme et le roi de Bavière dans une allocution. Quant à la motion de paix excluant les annexions par la violence et votée le 19 juillet par le Reichstag, il nen est'plus question et le comte Hertâing n y a pas fait la moindre allusion dans son dernier discours. Désormais, pas plus pour la Belgiqua que pour le reste, 1 Allemagne ne se considère liée par aucune de ses déclarations antérieures, ni par sa réponse au Pape, ni par sa déclaration du 25 décembre à Brest-Litovsk. « A l'ouest aussi la voie est libre », écrivait triomphalement le Lokal-Anzeiger le 15 janvier. Et, trois jours avant, la Deutsche Zei,-tung avait dit : « Le vrai motif de la crise a été la Belgique. » Ainsi le point de vue militaire l'a emporté sur celui des diplomates. Voilà où nous en sommes : c'est un recul incontestable. Qui oserait-de bonne foi prétendre que la paix de conciliation est <m progrès? Jacques BAINVILLË, A BREST-LITOVSK Les pourparlers reprennent aujourd'hui C'est aujourd'hui que doivent reprendre e à Brest-Litovsk les pourparlers entre les - délégués des empires centraux et ceux du _ Soviet. Avant de repartir pour la petite ville polonaise, le comte Czernin a déclaré dans un récent discours que l'Autriche se consi- - dère et entend se comporter comme soli- - dai-re de l'Allemagne dans la guerre actuelle. L'attitude du gouvernement autri- - chien répond-elle bien avec une parfaite •. netteté à cette déclaration solennelle ? On e est amené à en douter devant la position prise tout récemment encore par un journal viennois dont les attaches avec la Ball-rc platz sont notoires. Nous, avons déjà signalé cette polémique du Fremdenblatt, mais on en connaît maintenant des détails «jui méritent d'être signalés. Rappelons les faits : Von Kuhlmann était à un moment donné tombé en disgrà-, ce auprès du tout puissant Ludendorff, ccmme plénipotentiaire à Brest-Litovsk. Le 5 pangermaniste prince von Bulow intri-s guait beaucoup à Berlin pour recueillir la succession. C'est alors que le Fremdenblatt s'opposa à cette candidature dans-un article dont on va mesurer la violence. 1 « Le prince von Bulow, écrivait le journal , officieux viennois, ne jouât pas de notre ooifc- - fiance. Nous ne tenons pas à rouvrir die vieil- 2 les blessures et nous n'avons pas besoin de, e rappeler les temps où une violente lutte diplo-r mat'ique avec l'Italie précéda immédiatement la déclaration de guerre de notre infidèle alliée ; mais personne, en.Autriche-Hongrie n'a e oublié cette phase de la guerre ; dans toute r la monarchie on a la conviction que Bulow, - qui offrit des territoires austro-hongrois au gouvernement italien, n'agit, pas en « loyal second ». Aussi, quand, dans tel ou tel milieu ê politique de l'empire allemand, on' répand i le bruit qu;e les alliés de l'Allemagne accueil-. leraient avec plaisir le prince de Bulow com. me négociateur chargé des intérêts allemands, il devient indispensable de contredire cette affirmation, aussi regrettable que peu fon- - dée. » Ce ton d'un journal officieux autrichien t à l'égard d'un des principaux personna-i ges de l'empire allemand a de quoi sur- ! § prendre. En Allemagne, il a irrité et une vive colère s'est manifestée dans les grands - jourtiaux de l'empire. Le prince de Bulow, , de son côté, a adressé à tous les journaux - autrichiens qui ont pris part à la campa- - gne du Brevidenblati une protestation s dans laquelle il dit en substance « Jamais, à aucun moment, il n'a fait r au Quirinâl la moindre proposition dont £. la transmission ne lui avait pas été or-r donnée simultanément par les gouvernements de Berlin et de Pienne. » s Cette protestation produisit en Autriche une certaine sensation. Ces incidents, joints à d'autres faits ana-i logues, montrent que l'accord entre Vien-. ne et Berlin n'est pas toujours aussi par- 3 fait qu'on l'a clamé ces jours-ci des tribunes du Reichsrat et du Reichstag. PERCY. CZERNIN ET HERTLINC ETAIENT D'ACCOftD La Haye, 28 janvier. On mande de Berlin : Les journaux pangermanistes jettent feu et flammes contre une note 'que le ministre des finances von Rœdern aurait remise au kaiser, dans laquelle il expliquait que la situation financière de l'Allemagne rendait impossible toute offensive. Ils attaquent en outre violemment le comte Czernin. La « Kreuzzeitung » a été suspendue pour avoir publié un violent articie soius ce titre : « Il faut abandonner l'Autriche. » Le texte complet de cet article n'est pas encore parvenu en Hollande, mais on peut en avoir une idée par ces commentaires du <( Vorwaerts » : « Une très vive polém.kfue s'est engagée - dans les journaux, sur la question de sa- - voir si les propositions de pourparlers fai- - tes au président Wilson .par le comte Czer-L nin impliquent la séparation de rAutri-3 che. » La presse s'accorde cependant à recon ■ naître que les autorités allemandes avaient - eu connaissance du discours de Czernin - avant qu'il ne fût prononcé et l'avaient L,p-j prouvé. LE GOUVERNEMENT MAX! M,A LISTE 1 DISSOUT LE CONGRES &ES PAYSANS i Petrograde, 28 janvier. Après la dissolution de la Constituante, i le .gouvernement maximalnste a dissous l d'une manière identique le congrès des con-i seils des paysans de toute la Russie fui . avait été convoqué à Rétrogradé pour af-l firmer la solidarité des paysans avec l'As-J semblée Constituante. Ce congrès venait de s'ouvrir depuis une ' heure, lorsque cent marins envahirent la k éalle et intimèrent aux délégués des paysans l'ordre de partir. Les délégués ten-' tèrnt de résister, pendant quatre heures ils i tinrent tête à la force armée et s'efforcè- • renit de poursuivre la discussion engagée, i puis force reâta aux marins qui arrêtèrent . presque tous lies membres du comité des paysans. Lorsque cette nouvelle mesure arbitraire r sera connue dans les ^centres agricoles de la Russie, elle est susceptible (ravoir une forte répercussion sur le ravitaillement de la capitale. En effet les arrivées de vivres ' à Rétrogradé sont déjà réduites au imini-; mum et les réserves s'épuisent de jour en • jour, et si les centres agricoles se refusent ) à toute expédition la famine ne tardera pas à. devenir imminente dans la capitale. (Radio.) i SINISTRE BOUFFONNERIE nonvelle laiiœuTre lioclie, il Iiseii âes Flandres 'e — 'S u On a lu dans le « XX0 Siècle » d'hier les informations relatives à la nouvelle c manœuvre tentée en Belgique par le gou- s vernement allemand avec la complicité i- des sept individus qui ont accepté de con- i- stituer le fameux Konseil des Flandres. Cette manœuvre a été, de toute évidence, i- concertée à Bruxelles au cours du séjour e (pue vient d'y faire le secrétaire d'Etat al- n Jieanand à l'intérieur Wallraf. Ce voyage n avait été annoncé par l'officieuse « Allge- •- meinewNorddeutsche Zeitung », n° du 13 l- janvier dans ces termes : j, Berlin, 12 janvier. — Le Secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Son Excellence Wall-a raf, .se. rendra dimanche en Belgique, en compagnie du Conseiller supérieur de Gou-(1 (Vernement. rapporteur, au Ministère de l'intérieur, le docteur Schulze, pour entrer 5. en contact avec les personnalités compié-' tentes et s'entretenir avec elles pandànt 1 plusieurs jours, et sutr les lieux, de ques- ' a 4ions qui sont d'e première importance à 1 l l'heure actuelle. ] On sait maintenant quelles sont ces ques- , tions. Ll Pour préparer l'opinion aux nouvelles : t. mesures de Berlin, la Kommandantuir a donné aux journaux emibochés de Bru-e a cil es des consignes qui achèvent de nous »- édifier sur les intentions du gouvernement ! lt du Kaiser. - Dans son numéro des 18-19, le « Bruxel- ; | lois » prend longuement la défense des Ak- i tivisteis contre la réprobation générale, i à nous apportant ainsi un nouveau témoi- ,1 gnage de la colère et du. mépris soulevé au 1 u pays occupé par les menées d'e ces traîtres. ' i S'il était encore nécessaire de prouver ! ■" que l'Allemagne seule peut tirer avantage ] " de la séparation administrative, le zèle diu ; e « Bruxellois » à prêcher cette réforme suf- : firait à la tâche. ! Ecoutez le coupûet entonné pa? cette ; feuille ulltra- boche à l'intention des Wal- . 1 Ions. ] . ■ - lleston's nous-mômes, chacun dans no- j e tre élément. Restons-le pour le salut de s oiotre dhèfre patrie. Disons ensemble : , « Vivent la Wallonie et la Flandre sépa- < k rées, mais indissolublement unies de cœur ; dans une même Belgique prospère et puis- 1 i santé, une Belgique fortifiée par l'épreuve, J agrandie et reconstituée et que notre cri ] unanime soit : Vive la Belgique ! » J J fit la feuille embochée de conclure par } un blâme violent aux fonctionnaires de l'Etat « qui n'ont pas compris le salut du •pays et ont refusé de collaborer à la sépa- j ration administrative, et par l'éloge de ) P ceux qui ont prêté leur expérience à la réa- ( lisation de la réforme. « Honneur, dit-elle, r à ces derniers, qui ont eu le courage d'ac- ] cepter un fardeau bien lourd par les temps ; _ actuels si troublés. Ces vaillants ont bien I . mérité de la Patrie, de la Religion et de la Société, » * i Quant une feuille payée par l'or aile- c mand s'exprime ainsi, on sait à quoi s'en ' tenir. -www | WWW j Une ville australienne ' détruite par un cyclone J ( Bristbane (Australie), 27 janvier. J La ville australienne de Nackay (Etat du Queenslandi septentrional) a été complètement engloutie à la suite d'un cyclone. Depuis quelque temps toutes les commuai- - cations étaient courpées avec cette ville. La ^ majeure partie de la population (fui s'éle- ( viaiiti à 4,600 âmes, aurait péri. ■ ■ ' www l ( m ~ —www 1 UJ FRBHT FRA1ÇAIS 14 heures. }~ Nous avons réussi diverses incursions r.~ dans les lignes ennemies en Champagne et 1_ au nord de Saint-Mihiel et ramené des prisonniers.i- Un coup de main, sur nos petits postes )t dans la région de la Fontenelle, nord-est n de Stânt-ÏDié, n'a pas donné de résultats. Nuit calme sur le reste du front. 23 heures. En Champagne, twx'.s avons réussi deux S cêups de main sur les tranchées allemandes. Nos détachements ont pénétré jusqu'à la troisième ligne ennemie et ra-3, mené des prisonniers dont un officier et ie une mitrailleuse. Canonnade réciproque assez vive en Al-]} s ace dans la région de VHartmanswiller-r* kopf. 5" —www — . a m FEONT SE2TAMNÏÔ0É 7- , Après-midi. A la suite d'un coup de main effectué , hier soir par l'ennemi sur un de nos petits t postes avancés, au nord-est de Lange-i marck, trois de nos hommes ont disparu. Une ' forte reconnaissance allemande v > été repoussée cette nuit au sud-est du Ver- > guier par nos feux d infanterie. \ Activité de l'artillerie ennemie la huit \ dernière en différents points au sud-ouest \ de Cambrai, au nord de Lens et dans le secteur de Passchendaël. Soir. : Aucun événement important à signaler , en dehors de l'activité de l'artillerie ennemie au cours de la journée vers Havrin--court et au nord^est d! Y près. _ LES «AFFAIRES » EN FRANCE M. MALVY devant la Haute-Cour Hier après-midi a eu lieu la deuxième audience du Sénat français constitué en Haute-Cour de justice pour juger l'ancien ministre de l'intérieur M. Malvy. Tribunes publiques archi-combles ; sénateurs en très grand nombre. L'acicusé fut introduit dès le début de l'audience et, après l'appel nominal qui fit constater l'absence de 25 sénateurs, M. Malvy subit un interrogatoire d'identité : nom, prénoms et qualités. Puis le président, M. A. Dubost, rappela les articles du Code d'instruction criminelle visant les poursuites actuelles. Il donna ensuite la parole au greffier pour lire la résolution de la Chambre des i députés mettant en accusation M. Malvy, | ancien ministre. M. Mierillon, procureur général, donna lecture de son réquisitoire. Très attentivement écouté, il dresse la nomenclature de toutes les pièces de la procédure et invoque les .principaux 'griefs articulés contre M. Malvy; il lut aussi de nombreux textes et documents de nature à justifier la convocation du Sénat en Cour de Justice, et termina ainsi : « De ces observations, il résulte que la Cour die Justice est complètement saisie. « Mais il résulte aussi de l'exposé l'affaire en son état actuel que l'accusation d'ailleurs précise et formelle n'est pas juidicaire-menit établie, et que la Chambre des députés vous l'a transmise en la formule sans vouloir engager'sa responsabilité au fond par une instruction préalable. « Dans ecs conditions, devez-vous dès à présent, la considérer comme sans fondement, et l'écarter par un arrêt de non-culpabilité ? Nous ne le pensons pas. » La loi du 5 janvier 1918 a prévu la difficulté dans son article 4. Ce texte, qui vise le cas où l'instruction vous paraît incomplète et dans lequel rentre « a fortiori » celui où aucune instruction n'a été faite, vous autorise à ordonner uin supplément d'information sur les faits relevés par l'accusation. Nous estimons que, dans l'espèce qui vous est soumise, ce supplément d'information est nécessaire à la tâche qui vous incombe de rechercher la vérité et de rendre, dans la souveraineté de votre conscience, un arrêt de justice devant lequel devront s'incliner tous les bons citoyens l/siveux -îe voir régner en face de l'ennemi l'Union et la concorde de tous les Français. « En conséquence, « Vu la résolution du 28 novembre 1917, ordonnant la mise en accusation de M. Malvy, ancien ministre de l'Intérieur, pour faits qualifiés crimes par les articles 77 à 81 du Code pénal, et comixjjs dans l'exercice de ses fonctions, transmise par la Chambre des députés au Sénat, constitué en CouPde justice, ainsi que les documents visés par cette résoluition ; « Vu l'article 4 de la loi du 5 janvier 1918, « Qu'il plaise à la Cour de justice, « Ordonner qu'il sera procédé, sur les faits Ci-dessus visés à un supplément d'information par la commission établie par l'article 7 de la loi du, 10 avril 1889 et constituée en commission d'information ; .« Nous requérons, en outre, qu'il plaise à là Cout de justice nous donner acte de dépôt, à son greffe du dossier de la procédure et des présentes réquisitions. » Après la lecture de son réquisitoire le procureur .général se prononça contre les demandes d'intervention en partie civile formulées par divers particuliers. M6 Bourdillon, avocat de M. Malvy» posa des conclusions tendant à la compétence de la Cour de Justice et sollicitant un supplément d'information. La Haute-Cour se réunit alors en Chambre du Conseil, les tribunes ayant été évacuées. A ce moment, l'appel nominal a fait constater l'absence dé 32 sénateurs. Le Sénat se déclare compétent, repousse la constitîtution de parties civiles et ordonne un supplément d'enquête A la reprise de la séance publique, vers 7 heures du soir, M. Dubost donna lecture dès arrêts rendus en Chambre du Conseil. « La Cour de justice, adoptant dans ses attendus les motifs exposés par le procu reur général, en adopte toutes les conclusions.« La Cour de justice déclare en conséquence : « 1° Que la plainte de M. Malvy est rcce-vable ; « 2° Que la Cour est compétente pour juger l'ancien ministre ; « 3° Qu'H n'y a pas lieu d'admettre la constitution de parties civiles ; I « 4° Qu'il y a Uu^d'ordonner un supplé-; ment d'enquête. »$|| j www www EXPLOIT DE SOUS-MARIN ! Le sîeameriflrfa/Ha esUorpiîlé ? mais os espère le sauver t Londres, 28 janvier. — Le steamer « An-dania », de la Compagnie Cunard, a été torpillé ce matin, au large die la côte de l'Ulster, dans la mer d'Irlande. Une première torpille manqua son but mais €a seconde atteignit le navire au milieu de la coque. L'organisation du sauvetage commença aujssitôt. Quarante passagers et deux cents hommes d'équipage embarqués' dans lés , canots croisèrent deux heures au large 3 avant d'être sauvés par des bateaux pa-' trouilleurs. L' « AndariSfe, », qui a son port d'attache • à Liverpool, appartient à la flotte transat-' lantique de la Compagnie Cunard. Lancé ' en 1913, il jauge 13,405 tonnes et mesure 160 mètres de long. 1 Le navire est encore à flot et l'on espère • le sauver. (Radio.) WWW M . ■ — Un incendie, en Allemagne, a détruit en , partie le "chantier naval de Luerssen à Vege- sack, ainsi que huit petits navires. — On va délibérément, supprimer, en Autri-clie, toutes les exemptions dans les jeunes „ classes de milice. LA GUERRE VUE DE L0NDRE5 1 La classe ouvrière aaglaisi! t\ la guerre Correspondance particulière du XX8 Siècle) Londres, le 24 janvier 1918. Ç'a été une bonne semaine pour la guer-'e. Un vent de raison passe sur l'Angle-erre, balaie des arguties longtemps en faveur. Le discours de M. Lloyd George sur es buts de guerre y est pour beaucoup, ré-ihec des négociations de Brest-Litovsk pour [uelqpe chose. Les plus incrédules doivent 'econnaître la duplicité die l'Allemagne, sa oif de conquête, et la loyauté de l'attitude le la Orande-Breitagne. Le premier résultat obtenu dans cette at-nosphère purifiée a été l'accueil fait à la lemande de 450,000 hommes pour le front, ornyulée par Sir Auckland Fedder, minis-re du service national. Présentée -il y a ix mois, elle eût très probablement provo-[ué une vi#e agitation. Jusqu'ici elle est. >ien reçue. Les délégués des plus impor-antes Trades-Unions ont été reçus par le ninistre, ont examiné la question avec lui, t l'on n'a connaissance d'aucune protesta-ion qu'ils auraier$ formulée. Seul le gTand Syndicat des mécaniciens — qui a joué demis deux ans le rôle important dans toutes es grèves, spécialement celles destinées à >rotester contre le recrutement ■— persiste usqu'ici dans son attitude. Mais, si impor-ant q;u'il soit, il représente une infime iroportion dans la totalité du parti ouvrier.Les paroles prononcée» par Lloyd Geor-:e la semaine dernière n'ont pas été sans cho : « L'Angleterre doit poursuivre la ;uerre ou sombrer... C'est l'armée des Traie-Unions qui doit battre l'Allemagne...• exempter du service militaire une classe léterminée d'ouvriers serait contraire à ous îles principes démocratiques : oeJa quivaudraàt à créer une aristocratie à, ebours. » Les réunions de Nottingham, cette semaine, ont attesté le même esprit. Avant 'ouverture du congrès travailliste, MM. randervelde et Renaudel ont fait applaudir des idées que tous les patriotes alliés artagent avec eux. MM. Camille Huys-rians et Litvinoff ont débité leurs petites .bsurdités coutumières sur la « guerre des apitalistes », mai/6 franchement, connais-ant les personnages, on pouvait attendra ire. Enfin, du congrès proprement dit, il faut etenir la harangue du président, M. Pur-y, harangue d'une netteté absolue. On ne eut contester* lés idées extra-avancées ni é l'assemblée, ni de son président : celui-i rendit un solennel hommage à la Russie t à la révolution russe. Il parla de Trotsky omme du vrai représentant de la Russie": 1 n'eut pas un mot amer à l'adresse des loviets ni de leur œuvre. Il serait donc dif-ici'Ie de le suspecter de réactionnarisme. fais quand il vint à traiter dés buts de lierre, à exposer que tout le monde civi-isé, que toutes les démocraties devaient e rallier au programme de M. Wilson ou e Lloyd George., il a jouta : « Il nous faut ne paix nette, fondée sur ces principes, u bien nous continuerons la lutte jusqu'à i victoire. » Que le président d'une assemblée dont îs membres représentent plus de deux .niions d'ouvriers s'expTime ainsi; qu'il proonce ces mots de combat et de victoire au i ornent même où la « grève de la paix » ient de paralyser pendant trois jours Autriche entière; c'est un signe des temps, t il est réconfortant de le noter. CUTT. WWW" ■ AU PAYS DU KILT MIÏT11TTSS écossaises (De l'envoyé spécial du XXe Siècle) -X..., janvier 1918. La visite la plus intéressante que noua ayons faite à Glasgow a été celle d'une fabrique de munitions qui emploie presque ^exclusivement la main-d'œuvre féminine. C'est une manufacture d'Etat dans laquelle le prix de revient, grâce à la! compétence de la direction, est notablement inférieur à celui de l'industrie privée.Ce n'est pas la plute grande fabrique de munitions d'Ecosse. Non, car il n'y a paa de « plus grande » fa&rique parmi les nombreuses usines où l'on charge les obus dans le pays. Pour éviter les catastrophes, on les a toutes faites de grandeur moyenne Elle occupe néanmoins 10.000 muni-tionnettes et un millier d'ouvriers. Les femmes travaillent 48 heures par semaine et sont libres le samedi après-midi et toute la journée du dimanche. La disciplina du travail ne fut introduit© qu'avec difficulté parmi elles. Pensez donc : s'entendrô appeler par un numéro, 489 ou 777 au lieu de : « Betty » ou « Margaret » ! Mais, au bout de peu de temps, cette importante question fut réglée et maintenant la discipline est meilleure que parmi les hommes.L'usine est divisée en deux parties ayant chacune à leur tête une femme dirigeant respectivement 6.000 et" 4.000 ouvrières. La surveillance est exercée par des jeunes filles en uniforme bleu foncé, circulant par deux et dénommées non policewomen, mais « patrol ». C'est plus gentil et cela fait autant d'effet. C'est une « patrol » qui nous a priés, à l'entrée de l'usine, de nous débarrasser d'allumettes, de tabac et tous; objets «n fer ou en acien. Un officier quij i QUATRIEME ANNEE. — N" 2093 Le Numéro : 1 O oentimes MARDI 29. JANVIER 1918.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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