Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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22 december 1914
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s.n. 1914, 22 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0z70v8bd94/
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I — Série nouvelle.— N° 41 Le numéro: 10 Centimes Mardi 22 Décembre 1914. I'-^gsr PKIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à l'ADMINISTRATEUR du JOURNAt 28 ta, rue âs la Boums — LE HAYRî Directeur : FERNAND NEURAY LE XX SIECLE PUBLICITE PETITS OORBE8P«N»AK«@ Les 3 lignes — 0 .50 Ujpne BapplémenUilre.... 0.2Î5 Annouees dlrerses à forfait Adresser les annonces à L'ADM IMSTRATKUR DU J OURN Ali 28 ii® me is ia tares — B HAÏRE Téléphone a' 1405 J Quotidien t>eige paraissant au Havre La Journée du Drapeau Belge v v * f * * * * * * * ■ journée 'd'allégresse, hier, pour n°s cf "rs ■Leur/ri* •' la France apparut à nos yeux Wtummc une Belgique infiniment agrandie.et Wuplce où chacun, dans la fierté- patrioti-H<: arborait les couleurs de la Nation. E l/ice drapeau, tricolore, savez-iiQus, Hi;/' de France, wurauoi il nous est si » C'est qu'il est pour nous, comme Koiir vous votre cher drapeau incolore, mrlcndard de l'émancipation et de la lioerte. H/rest à Paris que votre « tricolore » a cla-la première fois, dans la rumeur d une mki'voht-Uon à sus débuis qui unissait le rou-Kv cl le bleu du drapeau de la capitale l'émancipée au blanc de ta monarchie trans- m'90rec-e*t à Bruxelles, vers la même épo-cl dans l'effervescence révolutionnaire ■nsst que l'on vit -floller le drapeau nou-Beran roitge, jaune et noir : il servait, en ce Kenip's-lù, de guidon cl d'enseigne aux vail- ■ ■•Imites troupes brabançonnes levées contre K'Empereur d'Allemagne, h disparut dans la Mitmrnicnle : les u KaiserHcks », momentanément vainqueurs, l'arrachèrent des clochers ■et il la/lut attendre quarante ans— les journées glorieuses de septembre 1830 — pour 'voir de nouveau surgir le drapeau vendeur. Depuis, il lut de toutes nos fêtes de in paix, comme depuis cinq mois il est de ■toutes nos fêles de la, guerre... [ lin vous en parant, hier, amis de France, jt'oiM attestiez, par là, qu'il est l'insigne de lu loyauté et du courage, comme il était ilcj'i l'insigne de la liberté, et que sa destinée est. désormais immortelle. AU HAVRE ; Le.-, quelques' centaines de mille Belges répandus par la France hospitalière vécurent, dimanche, de bien douces heures. Au Havre, dès les premières heures de \?. matinée, par la ville, encore ouatée de brouillard, depuis Sainte-Adresse jusqu'au iport, se répandait une nuée de jeunes filles charmantes, ayant au bras un large ruban tricolore rouge, jaune et noir et portant une pelote où étaient piqués d'innombrables petits drapeaux belges. Nul n'e résistait aux sollicitations de ces gracieuses Havraisee, et, bientôt, il n'y eût iplus un passant, femmes, hommes, entants, bourgeois, ouvriers, soldats, qui ne iportât, épinglé sur la poitrine, notre drapeau. Tous, riches ou pauvres, jusqu'aux plus humbles des enfants du peuple, jusqu'au moins fortuné des pioupious, tous donnaient.généreiisement pour les réfugiés et l'on, voyait au revers de certains habits des dizaines de petits drapeaux piqués. Le soleil brillait sur cette dernière jour-inée automnale, et, malgré le deuil de ceite époque tragique, la ville, grâce à notre petit drapeau, girâce a la générosité de tous, eut presque un air de fête. Le jour était tombé depuis longtemps, que de charitables jeunes filles s'en allaient quémandant encore pour les Belges malheureux. Aux charmes die leur hospitalité, les Haïrais ajoutèrent, hier, celui d'une grâce bien, française et qui fut particulièrement douce à nos cœurs d'exilés. Par toute la France, jusque dans la moindre bourgade, il en fut ainsi ; partout, sur toutes les poitrines, brilla, hier, l'emblème pe notre chère patrie. A PARIS La réception à l'Hôtel de Ville M. Carton de Wiart, ministre de la justice de Belgique,•et un certain nombre de conseillers communaux ont été reçus hier après-midi en séânce solennelle du Conseil îTiunicipal de Paris. MM. Viviani, président du conseil ; •Briantl, Deiloassé, Pichon, le baron Guillau-inc< ministre de Belgique en France, et le ba i on Bavens, ancien ministre à Berlin, assistaient a la cérémonie, ainsi que les sénateurs, les députés de la Seine et de. nombreux conseillers municipaux. Citons a,ussi, parmi les notabilités: M. Jules Destrée, député, de Charleroi, qui revient. d'Italie, et M. le préfet Hennion, commissaire du gouvernement français auprès du gouvernement belge. La réception a .eu lieu clans La salle des seances, où M. Mitihouard a, le premier, souhaité la bienvenue aux hôtes de l'Hôtel de .pie. DISCOURS DE M. ADRIEN M1THOUARD ii. Adrien Milhouard a tout d'abord ren-<ui nommage au noi Albert et à la reine Eli-v-a&eUi qui, « pour s'être élevés à la hauteur des événements les plus tragiques, ont pris fl'iaco désormais parmi les iplns grandes figures de l'hisit-oire. » M. Mithouard rappela ensuite de la façon la plus heureuse, les voyages au cours des-«tuels les membres- du Conseil municipal purent admirer lies merveilles d'art quo ren-ermait la Belgique, et termina ainsi au mi-Meu des applaudissements unanimes : ... Jamais la Belgique, que nous avons admirer. sous la merveilleuse parure de ses musées et de ses monuments, que tious «pois aimée dans le bruissement d'une actinie heureuse, ne nous est apparue si belle 1 « grande qu'aujourd'hui où nous la voyons muette et blessée. .Que, les barbares s'acharnent contre vos milices, vous avez construit avec votre âme «i monument plus durable que l'airain et ta pierre, un monument inaccessible aux atteintes du temps comme à cellc de la barba-F, un monument visible aux extrémités ne la. terre, fie! "j5 avcz dressé la patrie belge au mi-y" des nations, comme un monument de ■«Mturc cl d'honneur. s DISCOURS DE M. CHEREST v M. Chénest, président du Conseil général, salua, à son tour avec éloquence les souverains et le peuipile belges, confondus dans an même héroïsme : 1 A l'heure douloureuse va d'ailleurs bien-,, tôt succéder, j'en ai la conviction, l'heure glorieuse. Chère et noble Belgique ! Com-. bien elle sortira éclatante et grandie de l'é-_ preuve. Quelle page ajoutée à tant d'illus-q très pages des chroniques de vos vieilles . cités ! e Le lion de Flandre a reculé jusqu'aux ri-. yes de la mer du Nord ; mais il lait toujours tête, s",'griffe est toujours menaçante, i- son jier regard jixe toujours l'ennemi qui, e bientôt, s'efforçant d'échapper à l'étreinte i- mortelle, devra reculer à son loier. Votre e deuil aura été moms long que le nôtre ! vous reprendrez bien vite possession du territoi-e re violé, et c'est alors, Messieurs, que vrai-a ment l'heure heureuse sonnera. •- M. Del»n.ney, préfet de la Seinie et M. Lau-s rent, préfet de poliiee, s'associèrent en ter--- mes heureux aux sentiments exprimés par :r les précédente orateurs . DISCOURS DU MINISTRE DE LA e JUSTICE e Très ému, le ministre de la Justice remercia le Conseil municipal de cette inoublia-ble réception. Il affirma avec une énergie entraînante la certitude où étaient tous les Belges que l'heure des réparations allait bientôt sonn.er et qu'une fois de plus la civilisation et la justice triompheraient de la barbarie armée. Après avoir défini l'amitié qui unit la France et la Belgique et que les événements tragiques ont scellée à tout jamais, M. Carton de Wiart, parlanft du drapeau belge, ,s termina ainsi : i- Aujourd'hui vous lui donnez le baiser de la France et de la ville de Paris, e Demain, nos beljrois et nos clochers,ceux e de Bruges, d'Anvers, de Matines, de Bruxel-u les, de Louvain, de Liège, un moment veufs >s de ces couleurs, fêteront son retour, avec 1- quel transport de pie, quand ils le verront !•- rentrer aux côtés des glorieux drapeaux ga-i- ranls d'Angleterre et de France, et à le revoir, beffrois et clochers en oublieront leurs ss blessures. it A ces mêmes heures, nous acclamerons i- non loin de nous une Alsace-Lorraine rede-te venue française ; au delà de la Vislule, grd-i- ce au noble geste du tsar, une nouvelle Po-x logne ressuscitée et, dans toute l'Europe as-3- sainie, où un grand souffle d'hygiène mora-s le aura balayé à tout jamais les pestilences is de la WelLpolitik, les petits Etats s'épianoui-is ront tous sans inquiétude dans les frontières que leur assignent leurs légitimes espé-•- rances. e Et ce jour-là, ah ! j'en tiens volontiers le défi, il n'y aura pas, dans tout l'univers, ï, une seule conscience dfhonnôte homme qui :t ne tressaille à l'unisson de la France im-L-" mortelle et ne se réjouisse avec elle de la bt revanche du droit et du triomphe de la civilisation.L- Une chaleureuse ovation a été faite au mi-6 ni&tre beige. Et la musique de la garde ré-1 publicaime a joué la Brabançonne et la Marseillaise.Après la cérémonie de l'Hôtel-de-Ville les r représentants de la Belgique et de la nmni-e cipalité de Paris ont visité l'hôpital belge du Roi-Albert. La vente du petit drapeau La vente dix petit drapeau (belge a obtenu à Paris tout le succès que l'on pouvait espérer. Tous l'avaient épinglé à leur vôtemeiS tous, depuis le sergent de ville jusqu'à Gavroche, depuis la porteuse de pain jusqu'à la grande daime. Dans les théâtres, il fut la parure obligatoire. a Mlle Madeleine Roeh la présenta aux spectateurs die la Comédie-Française par une poésie de M. Jean Richepin. * A l'Opéra-Comique, une poésie de M Paul Femer, dite par M. Brémont, chanta sa gloire. Et les pièces d'or, d'argent et de bronzie sonnèrent dans la tirelire de la Belgique. Un arbre de Noël —0— Les jeunes Beiges réfugiés à Paris ont assiste hier, au B<izar de la Charité rue Pierre-Charron, à la fête de l'Arbre de Noël organisée scwis le patronage des en-fants du roi des Belges. La princesse Marie-Louise, nièce du roi Albert, était présente à cette fête Avant de quitter la salle, les enfants ont signe line adresse envoyant leurs vœux respectueux aux enfants royaux. (Voir la suite en 2" page) jr 1 1 ~ I/ugc) f ît kaiser «t réfàwl s- .* — u- Un communiqué officiel du grand quar- n- tier général allemand dit que le Kaiser est u- complètement rétabli. Il a déjeuné le 17 dé cembre avec le chancelier, au château de d. Bellevue, et est reparti pour le front. 25 ' is * — ï, AU TRA:\SVAAI. la - • LA PUNITION DES REBELLES et Prétoria., 20 décembre. — Le capitaine t- Fourié, un des. chefs rebelles, condamné à ci- mort hier, a été fusillé dans la matinée. 's La peine ■ de mort prononcée contre le lieutenant Fourié, son frère, a été com-i- muée en cinq ans de prison. le Tous deux appartenaient à l'armée nationale avant l'insurrection. Nouvelles avancées sur tout le front YPRES ET ARRAS BOMBARDÉ COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS Paris, le 21 décembre, 15 h. 40. ' Dans la journée d'hier, rien d'important à signaler EN BELGIQUE. Nous fîmes tou-I tefois quelques progrès dans la région de Lcmbaertzyde et Saint-Georges et au sud-s est du cabaret Korteker (sud-est de Bixs-choote). Nous avons occupé quelques mai- - sons à Zwartelem (sud de Zelledeke). L'ennemi a bombardé l'hôpital d'Ypres. DE LA LYS A L'AISNE, nous avons en-. levé un bois prés de la route d'Aix-Noulettes-Souchez, occupant ainsi toute la première ligne des tranchées allemandes - entre cette route et les premières maisons - de Notre-Dame-de-Lerette, au sud-est de , Loos. 'c L'ennemi a bombardé Arras ; notre artil-, lerie lourde fit taire, à diverses reprises, , l'artillerie erjnemie au nord de Carnoy, à - l'est d'Albert, bouleversa les tranchées aile- - mandes et culbuta deux pièces d'une batterie établie près de Hem (sud-est de Car- i- noy). Notre artillerie prit également nette- • r- : ment l'avantage sur l'Aisne et dans le sec-— teur de Kussis. EN CHAMPAGNE, dans les régions de int Presnes-Perthes et Beauséjour, ainsi que )u_ dans l'ARGONNE, nous avons, sur tout le ,je front, réalisé des gains appréciables, par-ltl. ticulièrement au nord-est de Beauséjour, xs. où nous avons conquis 1.200 mètres de tran-aj_ chées ennemies. Dans le bois de La Gru-rie, nous fîmes exploser quatre sapes minées et nous nous sommes établis dans les es' excavations. i"- ENTRE L'ARGONNE ET LA MEUSE, nous avons progressé sur tout le front, no-'a tamment dans la région de Varennes, où les |e ruisseau de Cheppes fut dépassé de 500 1,13 mètres et dans la région de Gercourt-Bé-de thincourt. SUR LA RIVE DROITE DE LA MEUSE, til- nous avons gagné du terrain sur Croupe, es, à 2 kilomètres au nord-ouest de Brabant, , à et dans le bois de Consejivoye. Ile- Enfin, sur LES HAUTS-DE-MEUSE, te- nous avons légèrement progressé dans le ar- bois des Chevaliers, au nord-est du fort .te- ' de Troyon. Lettre d'Allemagne t : LE SORT DE LA BELGIQUE DEVANT L'OPINION ALLEMANDE t Berlin, lécembre 1914. ' Certes, parmi tant die supériorités germa-' niques, l'orgueil allemand est l'une des ' proéminentes1. Or, voici qu'il faiblit. N'esi-ce point la un, fait remarquable ? L'ennemi, en ? effet, inclina désormais à restreindre son ambition. Ce n'est pas, assurément, l'effet c d'un brusque retour sur lui-même. C'est - qu'il commence -à entrevoir la limite de ses î possibilités. ; Je vo'urs ai rapporté lei propos de l'homme ( politique qui, dans cette, brasserie die la . Postdamfrslra'î.s.e, erafcre doux verres (je . bière, mè fit part de son sentimentje vous ; ai dit quellfe philosophie' modérée le major Maraht tirait de la situation militaire ac-; îiuellc. Je voudrais essayer de résumer, d'a-. près ces témoins, l'opinion qui semble ac-. t!ueHeiriâfa.t prévaloir. « Da,ns l'Ouie&t, fait-on remarquer, les opérations en sont arrivées à uni point mort. Tous les efforts sie butent à des barrières ! infranchissables. Arrêlons>-nous un instant ' et corusidérons^le chemin' parcouru. Voici ^ une grande partie (lu nord de la France entre rios mains, gage précieux ; voici La Belgique, presque entière, conquise, proie long-, temps convoitée. Ce n'est point l!à un résultat méprisable. Il serait sage, peut-être; do '. nous en tenir là, pour le moment. Quoi ! 1 sans écraser entièrement la France ? sans abattre la puissance britannique ? Laissons 1 cebie l&ohe pour nos descendants. Nous " avons fait notre part. Ne nous épuisons pas au point de ne plus pouvoir nous relever. - Sachons nous limiter. a Nous avons désormais, devant nous, uin • champ suffisant pour y étendre, pendant de nomibreuses années,"nos industrieux ef- i forts. La Belgique est à nous. Nous la gar-. dons. Avec combien de raison, citoyen • Toeilslra, vous vous montriez anxieux, après nous avoir rendiu visite, sur le sort de vos voisins. La volonté de ^Allemagne est unanime. Seuls, des socialistes élèvent uno protestation die principe. Ne leur en 1 voulons pas trop ; car il convient qu'ils gar-dicrot, vis-à-vis de l'étranger, quelque "pu-! cteur. « Il nons appartient, à présent, de nous approprier notre conquête. Nous pouvons, ; dès aujourd'hui, nous y consacrer en paix. Un triple rang de tranchées nous met à l'abri des attaques de l'ennemi. u Nos. années ont piétiné ce beau pays, l'ont saeoagé, pillé, dévasté. C'était, la première phase. Elle était nécessaire pour | qu'on nous v reconnût en maîtres. « Une nouvelle tâche s'impose. Ranimons . ce corps violenté ; faisons... le commerce et. ' l'industrie ; invitons chacun à reprendre le travail ; que l'existence habituelle recom-,• mênee. ! que l'oubli vienne ! rien ne s'est ' passé. Au-dessus de tous veillera, désormais, la puissante administration allemande.. Peu à peu, faisant régner l'ordre, elle ramènera la tranquillité. En même temps, elle iiicuiqmera partout un esprit nouveau : avec le goût de l'activité productive, l'obéissance, la discipline. Généreuse et intéressée, ; eîJe étendra à l'ensemble du" territoire le bê-: néfice.de sa .culture supérieure ; elle ensei-s gnera l'organisation, elle restaurera le cré-■ fit : fayorisiant le retour au foyer, cilfe reconstruira les agglomérations avec cette même méthode rigoureuse qui présida à leur destruction, ; enfin, elle introduira' le ; Code des lois seciales. Bien des gens seront satisfaits de l'ordre nouveau, car ils s'enrichiront. Et, insensiblement, sans que personne ne s'en aperçoive, grâce à la lente action du temps, l'accoutumance viendra, avec la résignation. i « Annexerons-nous ? Grosse question Soyons prudents. Ménageons les apparen-ces. Et que d'aucuns ne doivent pas, avec trop d'éclat, se parjurer à là face d» monde. Souvenons-nous aussi des enseignements de l'Histoire. Le patriotisme belge est exagéré Ne le méprisons point. Dominant ouvertement, nous ne pourrions, en voulant l'étouffer, qu'il existe davantage contré nous Et d'autres soulèvements s'ajouteront à la fistei déjà longue, de ceux qu'il a autrefois provoqués. « Bornons-nous pour le présent, tout en lui laissant quelque semblant d'indépendance, .à soumettre la Belgique.à notre hégémonie économique. Gardons-la sous notre tutelle.. Qu'elle entre, suivant le .vœu de Dern-iburg, da'ns-nolrc Zollverein. Nous montrerons qu'il y'va de son intérêt, que l'hinter-lan-d d'Anvers-est allemand et. ne peut, rai- - sonnablement, en être séparé par des barrières douanières, qu'il, faut abattre les obstacles artificiels élevés, entre de paisibles activités. Nous affirmerons,'du même coup, devant, les puissances, notre désintéressement et-notre respect de la (parole donnée, nous en serons grandis, n'ayant rien perdu. Gair, que nous faut-il ? De nouveaux débouchés pour une population qui déborde nos frontières ; dés champs d'action où elle , puiaso .exercer son industrie, sans que la , mère-ipatirie en perde le bénéfice. Quel domaine trouverons-nous qui soit plus fécond et mieux approprié à nos fins politiques ? Soumises sans résistance : à notre colonisa-tion méthodique, les provinces belges seront, en effet, plus sûrement gagnées à notre Empire. Nous en ferons une terre ger-• mainîque, préparant ainsi, pour un avenir : peu lointain,-une définitive annexion ». Tel est le sentiment qui tend à se rëpab-! dre on Allemagne.. Il est te propre des poli-i t-iqueis les plus avertis. Il s'exprime dans ; les conversations et dans la presse. S'il se , trahit parfois avec candeur, il emploiera, i pour triompher, cette ténacité, cette patience et cette méthode qui sont, parmi les ar-: mes allemandes, les plus redoutables. Qu'il me soit permis, du cœur du pays : ennemi, de-donner un avertissement ! Aux i Belges des régions investies, qu'ils persé-■ vèrent dans leur refus obstiné à tout compromis avec l'occupant ; altitude contraire . a leurs intérêts immédiats, mais si conforme à leurs intérêts- permanente ; s'ils désirent un réconfort, qu'ils considèrent l'ài-greur la déception, l'humeur, l'impatience allemande devant une constance si clairvoyante et tant de fermeté. Aux Belges qui poureuiivent La lutte, à ceux qui ont pu se soustraire à l'cuiivaihisseur, un souJ mot , qu'ils entendront : « jusqu'au bout. ' » F. V. L, ^ m Pas d'exagération ! —— — ar On mande de Londres, 21 décembre, que py le bruit, accueilli par certains correspondante, suivant lequel les alliés avaient at- n; teint Middelkerke et occupé Roulers. n'est pas confirmé. ^ ——— la Calais bombardé par ai un avion allemand | ri Calais, 21 décembre. ■— Un hydravion allemand a bombardé la ville. Il n1v a eu re . aucun déigât.. m « m ni rénergie du paysan Mp 1! @r LES VILLAGES RENAISSENT 7e DE LEURS CENDRES ^ Rien ne marque mieux l'énergie de notre t • ÎS®?' T1'1 ^'entend1 pas se Hausser écraser par |i 1 inforbunie, que l'altitude de nos paysans. Des cfue le canon a cessé de (iomnei" ceux-ci •revieninien.t à leur tenTC1. Leur chaumière êst-elle evéntréè par les obus, ruinée, en miet- se tes, peu importe ! Ixî paysan, les. yeux secs cl et se crispant pour ne point laisser voir sa Q\ ■ «ouileur, a tôt fait die s'installer dans les dé- cc combres. Avec des débris de poutres- cailci- di oées, dies tuiles, de la paille, il a tôt fait de m; se construire un gourbi.. . "Ntfus avons vu — nous dit un Belge ar- la rive du pays une famille de fermiers, qui pt avant fun en Hollande,- s'en revenir a Duffcd m terriMement ravagé par Les obus et le feu' o. Ces pauvres gens ne trouvèrent plus que des tu débris lu ou s élevait leur ferme. Le bétail avant brûlé vif. Une odleur effroyable s'éle „i vail des ruines. Cependant, trois porcs S • avauent échappé au désastre et. on Les voyait w. trotter dans un- champ de betteraves où ils nr avaient établi leur gîte. Cette vue suffit pour m donner à la fanwlle- ruiinée un peu de joie ^ Aussi après quelques heures de dur tra- nr van, elle- était înstollée so^i-s un tait die for * tune ; La mère cuisait le fricot suram feu de m bois, et le père, assisté des enfants, travail- ' lait aux champs, u ne Dans totis les, bourgs, on constate ceci • 1® après 1 incendie, il ne faut guère que deux'- J ou trois jurs pour que la vie- -renaisse Le F bourgmestre, Les échevins, le curé revien nient et organisent un s-.en.-ice de-.déblaie- J»' ment des decomères et de reconstruction des nuirs qui menacent-ruine. : puis, les maté-, paux sont-rangés et'classés et'chacun se in' cousfir-ulit un abri. Ceci fait, une police s'or-' 1 ganise dont, les . membres portent sou-vent co comme insigne un grand brassard aux cou- ^ leurs belges. Des boutriquies-, ou. cc qui en ï*11 tient liieu s'ouvrent; un marché s'installe- les n0 paysans remuent la tenre féconde et la vie trc peu à peu, succède à la mort. ' Ru : —, c Officiers belges internés en Hollande m — dai Officiers belges internes en Hollande — ^ Noms, prénoms, grades et adresses par or- I dro alphabétique. t0( Prix : 0 fr: 50 centimes la brochure- franco. 'S'adresser chez Va-n Ca-illie sœurs, 31 Pa PntAnhnreflAT»ln.-im Anwi.cfnn.1 ni : i' Ha SUR LES RUINES =: ClermontcnArgonne. — Vilîers=au=Vent B ruban t=!eRoi. — Vassincourt. — Sermaize« les=Bains. — Revigny. Partout le pillage et Vincendie. 9 ; CttiiÉlctsisiriiplKii!! Nous devons au moment de mettre sous presse '■ combler le blanc. i 1 ? EN AUTRICHE i- lS e L'AMBASSADEUR D'AUTRICHE A ROME l' Rome, 20 décembre. — Le baron Macchio, 1_ ambassadeur d'Autriche à Rome, est parti r" pour Vienne. Officiellement, on déclare que ce voyage n'est fait que pour des raisons s personnelles à l'ambassadeur, mais on croit ,x que les raisons de ce départ sont bien diffé-> rentes. !" La « Gazette de Lausanne » publie d'inté-r_ ressantes déclarations d'un « diplomate au-trichien )> qui eut son heure de notoriété, : mais qui a'pris sa retraite à la suite de Z divergences profondes entre lui et les hom-mes qui dirigent actuellement les destinées jj- de la monarchie dualiste. » En voici la con-c ciusion : ,1 (< 11 ne nous reste qu'une solution, la paix, la-paix séparée, l'abandon de l'Allemagne par l'Autriche-Hongrie.' Notre existence est menacée ; quelle que soit l'issue de cette guerre, nous avons le devoir de nous en retirer pendant qu'il est temps encore. « En faisant la paix dès maintenant, nous pouvons espérer conserver- le « statu quo ante », le service que nous rendrions à la coalition nous autorisant à avoir quelques ® exigences. l" «"nous pourrions accepter quo la P.ussie aille à Constantinople et qu'elle tire les 't avantages qu'il lui plairait de la Turquie, nous conserverions en échange la Galicie, . la Bulcovine et la Transylvanie. « Devant la Prusse vaincue et l'Allemagne affaiblie, nous -pourrons reconquérir, con-< formément à nos droits historiques, lhé-1 gémonie sur les peuples germaniques de l'Europe centrale. u La monarchie autriehienn'e pacifique reconstituera, au détriment de la Prusse militaire et conquérante, l'Empire germanique pour le plus grand bien de 1 Europe * et de l'humanité. u Avec l'Allemagne, même victorieux, nous serons vaincus ; séparés de l'Allemagne, qui sera sûrement vaincue, nous pouvons esDérer dans un bel avenir conforme s à nos aspirations et à nos traditions... « ? Les propos d'un diplomate autrichien t.- La Gazette de Lausanne publie d'intéres-t- santés déclarations d'un u diplomate autri-s chien qui eut son heure de notoriété, mais a qui a pris sa retraite à la suite de diver.gen->- ces profondes entre lui et les hommes qui i- dirigent actueLleirieSt tes destinées etc la mo-e narcuie uu-atiste. u En voici la conclusion : « II ne nous reste qu'une solution, la paix, •- la paix séparée, l'abandon de l'Allemagne û pua i Au triche-Hongrie; Notre -existence est 1, menacée ; quelle que soit l'issue de celte i. guerre, nous avons le devoir de nous- en re-s tirer pendant qu'il est temps encore, il n Nous n'avons rien à espérer d'un Empire allemand victorieux ; l'avenir nous appar-s lient devant urne Allemagne affaiblie, dc-i vant une Prusse qui a failli à sa mission ; s nous pourrons songer aions à reconquérir r une prépondérance dans l'Europe centrale, -• sans nous préoccuper outre mesure de cette L_ politique orientale où nous avons usé nos meilleures forces pendant trente ans. e « Depuis le 7 octobre 1879, date à laquelle nous signâmes un pacte d'alliance avec l'Allemagne et l'Italie, nous avons servi d'ins-•' trament à Ha politique du'roi de Prusse. Le ç rôle de l'Italie.n'a pas été plus brillant que a le nôtre ; d'il moin% a-t-efie su, dans ces der-" nières années, prendre conscience de ses in-" térêts vitaux, et se dégager de la tyrannie 3 germanique, et cela encore à notre détri-ment...« Nous avons été trop longtemps serfs ; les l conditions sont propices, libérons-nous du jolig allemand, et signons la paix. Les.scrupules ne sauraient nous retenir ; sachons , nous souvenir du,famoux traité dit dê'con- * tre-assurance, que Bismarck signa avec la ' P>ussie et "contre nous, le 21 mars 1884. » Cette.opinion se rapproche singulièrement, on le voit, de la conclusion do l'article très ! remarqué, publié par un autre' diplomate, dans le « XXe Siècle » du 18 décembre. Le » XX" SIECLE » est en vente dans tous les kiosques du Havre ; dépôt principal, corn de la rue Thïers et de la place de l'Hôtel-de-Ville. ntat-aiaiordiigcttlralFed rend tofitife __ a Tartufe btjjp Compiègne, l(i décemibre. — (Do notr# Lo général Foch et tous tes officiers lrançais que nous avons rencontrés aux armées des Flandres n'ont rnan. ?"c,,?ycune occasion de nous faire l'éloge de 1 heroique armée belge. Ces braves soldats, surmenés par qua- WriSh? I 1,lUt0, sanS répit, nous disait un lieutenant-colonel de l'état-major du général hbmàin? »tr^U-lé- limUes de l'enduranct humame et trouve le moyen d'écrire eneorc d^Homère d° rYsQr dos pages di8'nes Cet officier ajoutait que l'on aurait pu sou. tenir plus facilement le formidable choc des leutons en abandonnant Ypres, ce qui au-lait ou pour effet de rectifier une ligne con-vexe, par conséquent d'augmenter la. den-ll'me forçes on raccourcissant la — Mais, dit-il, nous avons voulu conser-ver au roi des Belges une de ses dernières villes importantes. Et comment aurions-nous hésité à verser notre sang pour un peuple qm a répandu si généreusement le seur jPCUr bar-rer le Passage à l'envahis- C0MM1NT Â PARltS~ SONT ENTERRÉS NOS MORTS Paris, 17 décembre. — (Dé notre correspondant. particulier). — Voici une scène touchante, dont j'ai été, bien par hasard, le témoin attendri : Sur la porte d'un couvent de la rue de Caulaincourt, transformé en ambulance, la main d'une religieuse avait tracé ces lignes : u Un petit adjudant belge vient de decéder dans notre hôpital. Nous serons reconnaissantes aux personnes qui voudraient lui rendre un suprême hommage. Les obsèques auront lieu demain matin, 1(1 décembre, à 9 heures, à l'église Saint-Jean, rue des Abbesses. » Hier matin, derrière les gendarmes belges qui rendaient les honneurs, la foule était plus nombreuse que pour un grand personnage, et il y avait plus de fleurs quo les plus riches n'en emportent au cimetière. Mais ce n'étaient ni les mêmes fleurs ni la, même foule. C'étaient les petites gens de ce quartier populaire aul (yvaient dévalisé les' modestes marchandes de fleur». A. ViREY. i Ki sol fistntr-Mffs s'ntMK le 50 illaenti: et fm inifriiilmt Fumes, Le 19 décembre. [De notre-corres.-pondant particuliers. — AvaraMtier, pendant que les troupes de ligne s'eimpaswilanf djû point d'appui die Koiiiekeer, les territoriaux et les fusiliers -marins progressèrent de plus de 500 mètres vers Bixsohoote. Au cours de cette avancée, un marin*: chargé de porter un ordre à une fraction: combattante, trouva plus simple de couper au court sous Les balles plutôt. q«c de kœgor les tranchées de communications. A la corne d'un boquetau, it se trouva soudain l'ace à fiace avec un groupe de 50 fantassins allemands qui s'y trouvaient embusquas avec une mitrailleuse-. Quel paiji prendrai ? Se rendre ? Se cacher ? Fuir ? Non. il y a mieux 1 Notre marin se dresse fièrement; coucha, en joue les ennemis et leur cria : « Rendez-vous ! » Devant celle attitude résolue, qui leur fait croire que des foi-ces imposantes sont là. les 50 Allemands lèvent les bras et jettent leurs armes. Les tenant en respect par son fusil épaulé, le fusilier liait signe à ses camarades de lo rejoindre en hâte et, quelques inslants-fplus lard, les Allemands, encadrés de fusiliers, s'en alaient penauds, laissant fusils iat mitrailleuse aux mains du vaniqueuiv Faut-il dire que celui-ci sera décoré ? J

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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