Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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22 augustus 1915
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s.n. 1915, 22 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/183416tw2f/
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2ï6 ANNÉE. — Série nouvelle. - - N° 2 83-284 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU F1®IT) Dimanche 22 et Lundi 25 Août 191 i*. rédaction ^administration jgiK ts« île la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n" 14.05 Sirseisu? : rEBMKDIEOttT fontes les communications concerncn la rédaction doivent être adressées aSx",ruc de la Bourse, Le Havre. LOWDOIM OFFICE: 21,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mafe. » 7 fr. 30 par trimoâSfti Hop» Franc©.. 3 fr. » par mois. » •• 9 fr. » par trlmastr® Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh.6d. par trHnoatr^ PUBLICITÉ S'adresser à l'Administrât'>n du journal au Havre ou à Londres /Innonces 4" pages 0 fr. 40 !a ligne Pôtitesannonces4' page : 0fr.30la ligna Les petites annonces sont également reçues d la Société Européenne de publia oité, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. QtfloifelÂer» feeloe aiî Ha¥ft IL Y A UN AN Le Ii! Il Iip su sâp de Isiisi »o« 20-24 Août 1914 Danis cette Belgique libre occupée par ne Kroupes, où l'on devrait pouvoir emvoy< tous oeux qui trouvent que la guerre 'lui trop longtemps et qui s'en plaignent, v petit soldat dû 10» de ligne m'a raconté u ié<pisode mal connu du siège de Nainaur. Son récit intéressera peuit-étre les' lecteuj 'du XX' Siècle. Le 10" de ligne était chargé de défendre J Secteur compris entre le fort de Marchovi lette et l'a Meuse : une ligne de trois kilt imèti-esi et demi environ, sittiée sur mie tenir, à 7 kilomètres du centre de Nairain Il y avait creusé ses tranchées dos à l'adm ïiaHf vallée où la Meuse serpente entre de rochers et dains la large plaine de Jambef face- a»i château de Franc-Waret, qu'hab tout, en tieimps de paix, des Français. « Ostfc te 20 août, à 8 heures dto matir Une dit le petit soldat à qui je laisse la pf rôle, que uds gramd'gardes lurent attaqiuiee près du château die Franc-Waret. Elles pe) dirent unie tneotaine d'hommes et se replii remit sur le gros. Le colonel n'était pas cor tent. Contuaisfeez-vouB le colonel Yerbist, d« 110° de ligne ? Il est général aujourd'hui, f i'1 nie l'a pia® volé. C'est un petit homan rude, viï et sec, tout en nerfs. Quand il n'es pas content, on ne s'y trompe pas, et c qu'il .a sur le coeur, il ne l'envoie pas dir par un. caporal. Dans ces moments-là, o; 6'ajperçoit tout de suite qu'on n'est pas dan rai salon. Mais ses soldats l'aiment pare qjui'iï est juste, et puis qu'il ne se défile pa •quand il y a dtes coups à recevoir. Dès qu ïe canon commence à tonner, il sort de die lui en vitesse : « Qu'est-ce que c'est ? 0 c'est-il? Je vais voir. » Et si un officier, qi ne cannait pas> encore son caractère, k représente qui'ill y a diu danger, il prend que que chose pour son rhume,"le conseilleur d prudence. Notre colonel était donc mécontent; aussi 0ès le soir, nos grand/gardes avaient repii ïrairs positions. Elles ont quand môme ét oMig'éës die se replier définitivement pen tdfaffit la nuit ; contre ries forces coiii'Vrie celile Kjuii nous tombaient dessus, il n'y avait riei & faire Le 21 août aiu matin, nous étions tou «ians nos lignies, nous attendions l'infante afe allemande ; elle aurait été bien reçut ®fe ne vint pas. Ce qui nous arriva, ce fu mus rafale d'obus die 150 et d$ 77. Les Boche démolissaient nos tranchées, les détrui saient, n^us enterraient dédiant ; en mêm temps iiB wous coupaient la retraite en ti rant 'dlâTESèpè nous à shrapoells. H faillit avoir vécu dans ces tourmente pour s'en faire une idée ! Au début de 1: guerre, nous rêvions tous de charges hé roïques à Su baïonnette, die positions enie vées par des assauts inrésfsl-ibles, au cr de : n Vive le Roi ! »; on se voyait airriivan but les Boches. Et voici que nous étioni wïïigés de mous cacher au fond d'un trot comme des taupes et que, sans avoir vn «m seul ennemi, nous étions réduits à ajva Sar die la terre ou de l'acier ! On nous disait bien que les canons dm for <3-" Marchavelette allaient contre-battre l'ar titlerie boche et l'ai faire taire. Le teœpi Henileinenit de repérer leurs canons ! Nou; Bavions bien; que ce n'était pas vrai. Le for de Mairchcveietto avait sauté dès le matii sous les obus des mortiers autrichiens éta Mis près d'Ancienne. I e bombardement die nos tranchées diur; buit heun-wa, de 10 heures du matin à 6 heu res de l'après-midi... Puis, ce furent les tranchées de l'autri selctieiur, du secteur die Champion que l'en siemi canon»ia pendant la nuit. Le 22 au matin, voici que des cils s'élè Vent, tout à coup : Les Français sont là ! le: Français sont là ! LES FRANÇAIS SONT LA ! C'était un bataillon du 45°, commandé pai Je commandant Jànson — j'ai retenu le nom on n'ignore pas en Belgique que c'est ur ■ttorri de patriote. Notre joie, notre enthousiasme, nos espérances, en voyant les pan talons rouges, je ne pourrais vous les dé ci'ire. On s'embrassait dans les tranchées. Cependant notre colonel et le commandam français étaient venus examiner la situation <-t j'ai très bien entendu le colonel dire & l'autre : « Nous allons travailler ! » Peu de temps après, trois bataillons : deuï ibelges et un français, sortaient des lignes peur tâcher de s'établir à trois où.quatre kilomètres des positions : un à la haie du Joup, un autre sur le plateau de Wartel, k troisième à la ferme de l'Empereur, et ck partir ensuite à l'assaut des batteries boches. Nos 75 appuyaient le mouvement. On se déploie en tirailleurs, les Français les premiers ; comme à l'exercice, Monsieur: c'était très beau. Et nous, on a fait de son mieux aussi. Après ça, en avant ! Nous Komrnes airivés au plateau, de Wartel. Mais nos 75 s'étaient tus. Ils n'existaient plus. Un de nos canons a,vait été renversé, cul par-dessus tète,-par un obus de 280; les autres étaient démolis. Et voilà que sur nos nouvelles positions, nous sommes accueillis par une grêle de balles. En quelques minutes, les Français avaient, perdu un sixième de leur effectif ; nous, un, huitième. Et nous ne voyions par un ennemi. Ils étaient tous cachés. Puis les canons allemands quii s'étaient débarrassés des nôtres se mettent de la partie et les «ehrapnels éclatent sur nos têtes. Il n'y avait plus rien à faire qu'à battire en retraite. Nous rentrâmes dans nos lignes, en rageant. On mourait fie soif. Nous n'avions même pas d'eau à boire. C'est à minuit seulement qu'on nous en envoya de Namur. Quelle niuit ! A 3 heures d uinatin, le sacré bombardement recommença. ; mais nous étions si fatigués qu'on donnai! quand même et que ceux-là seuils s'éveillaient qui Étatent touchés par un éclat d'obus. Le dimanche 23, yers 9 heures, à l'heure de la messe, on voit déboucher, entre Mar- ! chovelette et Champion, dtes masses allemandes qui se dirigent sur notre gauche, pendant que d'autres masses sortaient du bois de Champion, droit sur nos lignes. Comment elles pouvaient nous déborder ainsi sur liai gauche par le secteur voisin, Ie n'en sais rien. Mais il n'était pas difficile ■ de deviner leurs intentions; elles tentaient ? de nous couper la retraite sur Namur et de nous jeter dans, la Meuse. Le colonel était venu voir cela de tout près ; il serrait les lèvres en grognant. Le commandant français le rejoignit : « Mon » commandant j lui dit le coionel, on, veut » nous tourner ; nous, devons nous replier. » Vous êtes à l'aile menacée. Voulez-vous s d protéger la retraite des bataillons belges » et essayer le dernier feu ? — Certaiine- 0 « ment, mon colonel, les Français n'ou-11 oi blient pas que les Belges ont essuyé le 1 11 premier, à moins, aiouta-t-il en riant, que ,11 vous ne vouliez plus d'un officier à qui » « on a fendu l'oreille. » Une balle venait de toi déchirer l'oreille gauche. « Les Français l'ont face à l'ennemi. Nous descendons par la route des carrières de marbre. Quand nous arrivons aux carrières, l> le colonel nous arrête, nous rassemble, nous '■ réconforta Pendant qu'il parlait, la fusillade S éclata au-dessus de nos tètes ; c'étaient les Allemands qui nous avaient coupé au, court ' à travers champs et qui nous liraient des-■- sus du haut des rochers qui surplombent le ravin. Le régiment se remet néanmoins en marche en bon- ordre. g LES ADIEUX ,_ En arrivant avenue du Prince-Albert, dle- '_ vant la maison, de noire colonel, nous fûmes témoins d'une scène oue je n'oublierai ja- l mais. La femme du, colonel était là, entou- j (rée de ses enfants ; elle nous cria : « Sol- 0 date, nie l'abandonnez pas, je vous en, con-, jure ! » ; puis, el le tomba évanouie. La der-5 nière vision qu'il a de chez lui, cet homme, 9 c'est la vision d'une femme, de sa femme ^ s'éoroul'ant sous l'angoisse et la douleur. „ A l'entrée de lai ville, le colonel nous ar-g rèta de nouveau : « Mes amiis, nous dit-il, s m de la lenjuie pour traverser la ville; veillez n à l'alignement ; vous savez que j'y tiens.» Et, tout épuisés que nous étions, nous nous redressâmes. Il 'fallait montrer aus Namurois qu'on avait encore du cœur au ventre. Nous avons défilé en faisant sonner le pavé pendant que „ les obus tombaient sur la ville. Comme nous débouchions placé d'Armes — siur cette place d'Armes que les Allemands ont brûlée et J dont il n,e reste rien — on enle id le pas "a-j deucé d'unie autre trowpea C'était le batail-" Ion français qui avait battu en retraite par . une autre route, et qui débouchait de 1 autre j côté de la place. On a remonté les sacs d'an coup d'épaules ; on a rectifié l'alignement ; 9 on s'est redressé die nouvea/ji ; les"yeux ont _ brillé et quand nous nous sommes croisés, les Français et nous, et que les deuj; coin j mandants se sont salués de l'épée, on avait. 3 beau être plus sale que des bêtes dans des . capotes d'une couleur sans nom, les Namu-, rois n'auront pas assisté souvent à un aussi 1 chic défilé. Les Français sont allés vers la France. Nous avons pris-par ia route de Bruxelles, et nous nous sommes arrêtés à Saiint-Servais jusqu'au moment où l'on a vu les Allemands descendre «m masse et de partout dans la ville. Nous sommes alors partis pour Malonne où nous avons passé la Sambre. A 11 heures du soir nous étions à Bois-de-Viliers ; là nous avons rencontré 'd'eux parlementaires allemands. — Mais c'est une autre histoire. — Tous les villages flambaient autour de t nous et l'on n'avait pas besoin de demander . son chemin. i Le 21, à 10 heures du matin, pas loin de 5 l'abbaye de Maredsous, nous avons été ac-t cueillis par une fusillade partie d'un bois i que noire route traversait. Comment nous . n'avons pas fichu le camp, loques humaines que nous étions devenus, je n'en sais rien. l C'est encore le colonel qui a sauvé la situa- - tion. Il nous a rassemblés : « Soldats, nous a-t-it dit, vous êtes libres. Moi, je vais droit ' devant moi avec mes of-ficiers. Je ne regar- - derai pas en arrière. Ceux d'entre vous qui fileront, je ne les verrai pas. Mais ceux qui • me- suivront, je jure de les conduire en ; France, n Et il_est parti, revolver a,u poing, droit devant lui. Et nous l'avons tous suivi. II y avait dans le bois une cinquantaine de uhlans qui se sont sauvés au grand galop. Nous en avons tué deux restés en arrière. Et nous somtmes arrivés en France comme le colonel l'avait dft et nous avons regagné Anvers. Seulement notre -régiment avait perdu près des trois quarts, en tout cas plus des d'eux tiers de son effectif. Tel est le récit de mon petit soldat ; je n'y ai rien changé. Et le 10' de ligne est toujours au poste de combat. Auguste MÊLOT. i m lectettrs sa &tij|îeî«m En raison de.s grandes difficultés qu'entraînent la vente et la distribution régulières d'un journal de langue étrangère dans les librairies anglaises et particulièrement dans celles de Londres, nous avisons nos lecteurs en Angleterre que nous sommes en mesure de les servir rapidement et régulièrement PAR y OIE D'ABONNEMENT. Nos numéros sont expédiés aux abonnés par les soins de notre London Office, lis sont déposés en temps utile à la poste de Londres pour parvenir le jour mime, par la dernière distribution, aux abonnés de Londres et de l'agglomération, '.e lendemain mutin aux abonnés de la country. Les abonnements pour l'Angleterre sont remis à notre London Office, (Broadmead House, 21, Panton Strefet, 21, S. W., au prix de 2 sh. 6 pour un mois ; 5 sh. pour deux mois ; 7 sh. 6 pour trois mois, payables à la souscription par poslal-order, le service des quittances postales n'existant pas en Angleterre. Ceux de nos lecteurs qui préfèrent acheter le XXe SIÈCLE au numéro et qui auraient quelque difficulté à l'obtenir dans les boolc-stalls de MM. Smith & Son ou ailleurs, sont priés de bien vouloir avertir par écrit notre London Office,'. AU JOUR LE JOUR TRÈS FLATTÉS !... En janvier et février 1915, les journaux allemands insérèrent de nombreux communiqués officieux, répandus ensuite dans la presse neutre par l'agence Wolff, et disant en substance ; « L'armée belge n'existe plus. Ses effectifs ont fondu au point de ne plus représenter qu'à peine l'eliecul d'un coi^js d'année ; les hommes restant sont, au surplus, démoralisés, mal habillés, mal équipes ; l'artillerie est à court de munitions ; les cadres sont inexistants ; enfin, il est impossible d'augmenter les maigres effectifs actuels, car, s'il y a quelques milliers de recrues dans les camps d'instruction, elles ne sont ni équipées, ni armées... n En avril 1915, l'agence Wolff fit savoir au même public neutre qu'on avait, enfin, établi le recensement de l'artillerie belge tombée aux mains des armées allemandes depuis le début de la Campagne : on avait pris à l'armée belge pas moins de 3,300 canons, c'est-à-dire beaucoup plus qu'elle n'en possédait. 11 est vrai que les Allemands avaient peut-être compris dans leur statistique les vieilles bombes à feu des musées et promenades publiques. Tant et si bien que, dès lo printemps 1915, l'armée belge était, pour l'agence et la presse allemandes, tout juste comme si elle n'était pas ou n'avait jamais été : plus d'hommes, plus d'officiers, plus d'habillements, plus d'équipements, plus de canons, plus de munitions. Zéro ! Néanmoins, comme d'avril à juin cette armée fantôme ne se laissa tout de même pas enfoncer sur l'Yser par les k redoutables guerriers, à l'invincible pas d'airain », des bulletins de guerre allemands, la presse allemande résolut de lui donner le coup, pardon le « communiqué » de grâce. L'agence de presse qui fonctionne auprès du gouvernement général de la Belgique occupée fit donc mander, en juin 1915, au monde neutre, sous la foime d'une dépêche de Bruxelles à la« Neue. Ziircher Zeitung », journal suisse allemand qui n'est pas sans complaisances pour les intérêts allemands, la nouvelle que « la plus grande partie ds l'armée belge avait été retirée du front en Flandre pour se refaire et avait été remplacée par des nègres sénégalais français. » Piauv'res de nous ! Plus de soldats belges en Belgique ! Plus lien devant les Allemands en Flandre que des nègres ! Toute la pj^esee allemande (vr da 6 juin) reproduisit cela et le public neutre s'atieui dit de rechef à voir les Allemands franchir l'Yser et enlever Calais dans la huitaine. Les Allemands pourtant restèrent encore une fois sur place. Même, les baïonnettes belgeis leur enlevèrent encore, près de Dix-mude, certaine tête de pont. Et quant à Calais, les raisins sont, semble-t-il,toujours très verts... Aujourd'hui, en voici bien d'une autre ! Alors que le 1er juillet encore, la presse suisse allemande imprimait un dernier communiqué de n requiescat in pofie ! » intitulé : « La tragédie de l'armée belge » et que les deux « Gazette de Cologne », la catholique et l'autre, publiaient le même jour (7 juillet), un récit navrant de prison-mers belges sur la détresse épouvantable qui règne dans les tranchées belges, voici que nous lisons dans la presse Scandinave (n Berlingske Tidende », 5 août 1915) ur. télégramme de Berlin disant que, d'après la « Deutsche Tageszeitung », « une partie du parc d'artillerie belge est envoyée à Arkhaingel pour renforcer l'armée 'russe. Ah bah ! L'armée belge aurait donc maintenant des canons au point de prêter une partie de son parc d'artillerie à la Russie !... Très flattés de la nouvelle, Messieurs de Berlin !... .Mais alors toutes vos histoires d'armée belge fendue, disparue, dépourvue de canons, remplacée par des nègres ?... A la place du chef d'orchestre de la presse allemande, nous nous apercevrions que tous les violons de l'agence Wolff ne sont plus d'accord et nous leur ferions d'urgence reprendre le « la ». BELGA. Us cafhsliques espagssls et la Belgique UNE LETTRE DU CARDINAL MERCIER A LA JEUNESSE BASQUE Nous avons eu pius d'une fois l'occasion de signaler ici les témoignages de sympathie prodigués à la Belgique par les catholiques basques qui, parim tous les Espagnols, se sont montrés depuis le début de la guerre le plus complètment dévoués à la cause de notre pays. Nous trouvons dans le n" du 11 août d' n Euzkadi », leur vaillant journal, une lettre adressée par S. E. le cardinal Mercier à la « Jeunesse Basque » de Bilbao, qui avait fait parvenir au primat de Belgique l'hommage de son admiration. Voici le texte de cette lettre : Archevêché de Malines Malines, le 7 juillet 1915. Mes chers amis, La difficulté de communiquer avec l'étranger m'a empêché de vous dire, jusque main- • tenant, combien votre lettre du 1er mars m'a ému et combien je vous en suis reconnaissant.De tous les pays amis, j'ai reçu à l'occasion de ma lettre pastorale, des témoignages de sympathie. Parmi ceux qui m'ont été envoyés par la ieunesse studieuse, je compte i avec plaisir et gratitude celui que vous avez > tenu à m'adresser. Recevez, mes chers amis, l'expression de ] mes sentiments cordialement dévoués. ] D. J. Card. MERCIER, ' archev. de Malinett, i Le discours L cliancelier ataai On lira plus loin le texte du discours prononcé an Recchstag, jeudi, par le chancelier de l'empire allemand. C'est un. monument d'impudence et d'audace. Le respect de l'orateur pour ia vérité n'a d'égal que le respect du chancelier -pour la parole dé l'Allemagne, la neutralité des petites nations, le chiffon" des traités enfin. En ce ■qui concerne la Relique, M. von Buth-mann-Hofflweg n'a pas rougi die ramasser, pour s'en faire une arme contre notre malheureux pays, le faux fabriqué da<ns lies (bureaux de sa chancellerie et promené dans les cinq parties du monde, inutilement d'aiill£iurs, par les agents de Berlin, pour faire accroître aux neutres que la Belgique s'était liée à l'Angleterre, plusieurs années avant Ja guerre, par une convention ! Le bexte du document cambriolé à Bruxelles — dans les poches de la victime de l'Allemagne, selon la forte expression du grand poète suisse Cari Spitteler — portait conversation. La: chancellerie impériale a traduit convention. M. de Bethmann-Holl-weg vienit d'e mettre sur ce faux, en en faisant, à la face de l'empire et du mnodie, un 6'oletnncl usagft, sa marque de fabrique personnelle. IL n'en1 faut pas davantage pour donner sow accent et sa couleur au, discours tout entier. Rien de plus allemand d'ailleurs crue cette <( pertinacité » dans le mensonge, que cette obstinationi à produire des arguments con-■fcradictoireiS', d'ailleurs périmés, déclarés depuis longtemps nwils et non recevables pair l'unanime opinion des neutres. M. de Bethmarai-Hol'lwèg a donc oublié le jugement porté ipar le" Saint Père, eu'il accable aujourd'hui de compliments, "plus insultants, cent fois, que des injures formelles ! — sur la violation dé la neutralité belge et sur la valeur de ce fameux argument IFÇcrniaindJsfion' ? *< Même s-i Von admettait le point de vue allemand, a écrit, au nom diu Pape, le cardinal Gasparri à M. Van d'OTii H'euvel, encore resterait-il toujours vrai d'e dire que VAllemagne, de Vave'u du chancelier, pénétra dans le territoire belge avec la conscience d'en violer la neutralité et, par conséquent, de commettre une injustice !... M. do Betbmann-Hollweg a traité cet arrêt ponM'fica'l comme il avait traité la, iiemtinailjfé de la BHgiique. II. l'a tenu, pour irfeôn-exhs'tfiint. 11 a défendu à la presse allemande d'en, «reproduire le texiç. On songe, en lisant les ihomma-ges que cet homme prodigue dans son discours au. Pontife dont il vient die mépriser aussi arrogamment l'opinion, au <c Salut, Flo'i (tes Juifs » dies soldats romains au Christ bafoué et sanglant. Fau-dra-t-il que Benoît XV aille jusqu'à rompe, à l'imii'talâloini de son prédécesseur Pascal II, {iourte relation avec l'Allemagne du chef de sa féroce cruauté pour que lés ca-tlhoîliiques allemand-s comprennent enfin les vrais serobilmeuts du Saint-Siège à l'endroit de leur gouvernement ? Leur fourberie —liott A QUOI SERVENT LES JOURNAUX « EMBOCIIÉS » Un militaire belge revenu des geôles allemandes nous dit : « Au camp de concentration à Senne, en Westphalie, l'autorité allemande offrit, il y a quelques mois, aux prisonniers français et belges, de s'abonner aux journaux « êm-bochés » : « Le Bruxellois », « La Gazette des Ardennes » et « De Gazet van Brussel ». Tout le monde refusa l'abonnement avec un ensemble admirable. Les Allemands alors, par pur humanitarisme évidemment- et pour ne pas priver leurs pauvres prisonniers de lecture saine et réconfortante, leu'/ distribuèrent gratuitement ces différents journaux, principalement le « Bruxellois », dont les prisonniers, du reste, se montraient, très friands..., à cause de la qualité supérieure du papier. » Les Anglais ne furent pas oubliés non plus. On iepr imprimait un journal spécial, intitulé : tt Continental Times », et tout pénétré des mêmes bonnes et saines idées que les prétendues feuilles françaises et flamandes. Celles-ci publiaient do prétendus communiqués officiels français, anglais, russes et italiens, dont nous ne pouvions pas contrôler l'authenticité, mais qui constituaient, malgré tout, pour nous le principal attrait du journal et un appât bien imaginé. Aussi, (orsqu'après quelques mois de distribution gratuite, les boches annoncèrent que dorénavant les journaux précités se vendraient au numéro, il se trouva malheureusement quelques prisonniers qui se laissèrent tenter. » Et voilà comment l'Allemagne, fervente de Kult.ur, tente de la propager parmi ses prisonniers. Elle en est, d'ailleurs, pour ses frais de "ourberie. car elle ne trompe personne dans les camps de prisonniers. Voilà qui juge les journaux « embochés' » y compris notamment, la feuille bruxelloise lui ose s'intituler « La Belgique ». Ces journaux sont particulièrement écœurants pour les'cœurs belges. Que ces gens nous nu traient dans leur langue, vilipendent en boche tout ce qui nous est sacré, on peut à la ri-Sueur le leur passer, mais qu'ils se servent 3e « notre langue » pour v>enir insidieuse-nent, traîtreusement nous atteindre en français ou en flamand, c'est tout simplement jdieux. P. C. Un Jeune belge patriota Les versements d'or à la Banque de France affluent de pLus en plus. Nous assistons, dit la presse française, à in magnifique mouvement patriotique qui se manifeste souvent de façon touchante <'est-eHe pas charmante cette lettre reçut K!,r le premier payera- général de l'Oise, où e signataire, un petit Belge de neuf an.-:, envoie à l'honorable fonctionnaire la bell» rièce de 10 francs qu'il a économisée sur ses semaines de 50 centiioes S la situation militaire Samedi, 21 août, midi. Les événements au front russe se précipitent : une flotte allemande a pénétré dans le golfe de Riga ; ,Nowo-Georgiewsk agonise; on dit même à Berlin, qu'il a déjà, hissé le drapeau blanc; des approches de Riga à Kowno et autour de Brest-Litowsk, l'ennemi fait avancer ses troupes à marches forcées. Le golfe de Riga est barré dans presque toute sa largeur par l'île d'Osel, On y pénètre par ïes quelques passes du canal d'Ir-ben, où les hauts-fonds abondent et où des pilotes expérimentés sont indispensables à ïa conduite des navires. Ces passes ont été minées par les Russes. FI faut donc supposer que ces mines ont pu être relevées par l'ennemi et, ici, leurs bâtiments de flottille de faible, tirant d'eau et armés de gros canons ont dû jouer un rôle important dans la protection de cette opération délicate de la relève.^ On. dédaignait avant la guerre la construction de bâtiments de flottille et de bateaux-canons ; on n'avait de faveur que pour tes super-dreadnoughts, comme} ion s'était engoué .pour les sous-marins, et naguère pour les torpilleurs. A la vérité, il n'est point de classe de bâtiments qui puisse être négligée, d'autant plus que celte guerre a prouvé combien la liaison entre les opérations de terre et de mer doit souvent être établie : la bataille de l'Yser, les opérations des Dardanelles, la lutte dans le canal de Suez et la guerre aux colonies en ont fourni l'éclatante démonstration. Nous ne savons encore si la « puissante flotte ennemie », dont le communiqué russe annonce l'entrée dans le golfe de Riga sera demain devant l'embouchure de la Dvina et,- s'y embossant, bombardera la ville de Riga qui. est bâtie sur la rive droite du fleuve à une dizaine de kilomètres de la côte. Quoiqu'il en soit, noua pouvons craindre que des troupes ennemies ne soient 'bientôt débarquées sur la rive orientale du golfe, notamment au port de Pernau, où s'a.morce une voie ferrée qui va rejoindre celle de Petrograd, et que cejs troupes jetées sur la côte n'obligent les forces russes de la Dvina à prendre une position de repli. La chute rapide de Nowo-Georgiewsk n'est pas faite pour nous surprendre : les places de guerre ont la vie courte dans cette guerre lorsqu'elles sont battues par de l'artillerie de fort calibre. On ne peut être surpris- que d une chose : c'est que l'état-major russe ait jugé bon d'y laisser garnison. ^11 est vraisemblable que celle-ci jouait dans la retraite du saillant de Pologne le rôle que joue dans presque toutes les retraites une héroïque ar-nère-garde, sacrifiée au salut de tous. Si l'armée russe parvient à échapper à ses •adversaires, — et rien ne nous permet d'en douter, — elle pourra encore leur dicter sa volonté. Par là, nous entendons dire que c'est elle qui lui imposera telle ou telle direction d'offensive. Conçoit-on, en effet, l'armée austro-allemande se dirigeant vers Pelro grad alors que l'armée russe serait à Smo-Icnsk ou à Witebsk ? Conçoit-on, par contre, l'ennemi marchant sur Moscou, alors que le grand-duc Nicolas aurait r>ris position sur la route de Petrograd ? L'armée en retraite, lorsqu'elle est compacte et prête à faire front, impose toujours à l'armée poursuivante sa ligne de marche. Il en fut ainsi en 1812 lorsque les armées russes de Barclay rte Tolly et de Bagrafcion obligèrent la Grande Armée à la suivre sur la Moskowa et à s'enfoncer dans les profondeurs de la Russie. Si, après 'Iéna, Napoléon put marcher d'une haleine jusqu'à Berlin, c'est que l'année prussienne s'était égaillée dans une j complète déroute à la 'poursuite de quoi la i cavalerie et les troupes légères suffisaient. H serait donc peu sage de se lamenter. L armée russe reculera encore, mais elle reprendra l'avantage et sans doute plus tôt même que nous ne l'espérons. Son recrutement est. assuré par des dépôts surpeuplés et son ravitaillement en canons et munitions n'est plu® qu'une question de temps. Or, ne l'oublions jamais, le temps, comme l'espace luttent pour la Russie. Tout ce qui nous vient comme nouvelles du front occidental, d'Italie et des Dardanelles est gros d'espoir. L'action d'armées lil-nom^ra^?es Peines de feu, l'annonce d mterven.trions nouvelles', tout nous permet de prendre gage de victoire sur l'avenir réparateur. Paul CROKAERT. Desipoction st dégradation des dispositifs de défense établis par faime »0« Un arrête-lot Sur !a proposition des ministres de la Guerre et de la Justice, le Roi vient de prendre un arrête-loi décrétant que : Quiconque aura détruit ou, endommagé des travaux de défense établis! par l'armée, des passerelles, murs, barrières ou clôtures quelconques créés ou aménagés dans un but militaire ; des lignes télégraphiques ou , téléphoniques, des installations de télégraphie sans fil ou de signalisation servant à l'année, sera puni d'un emprisonnement de 8 jours à six mois et- d'une amende de 26 à 300 Irancs, ou d'une de ces peines seule- , ■ment, sans préjudice de l'application de dispositions pénales plus sévères. Les propriétaires ou gardiens d'animaux : domestiques qui, par négligence ou défaut | de précaution, auront laissé leurs bêtes oc- , casiojiner des dégâts aux dispositifs de défense et installations susvisées seront nunis ces mêmes peines. — Le tribunal correctionnel de Marseille a jugé qu'à llégard d'une femme le mot « chameau » est une injure et que le mot , n dromadaire » n'en est pas une. — I/is derniers raids des Zeppelins sur ' l'Angleterre ont eu pour résultat de faire augmenter considérablement le nombre des engagements volontaires, surtout dans Je.-, comtés de l'est, s mmm mm Communiqué officiel frayais Paris, 21 août, 15 heures. Canonnade toujours intense au cours de la nuit en ARTOIS, ENTRE L'OISE ET L'AISNE, EN CHAMPAGNE ET DANS LES VOSGES. La Lutte de mines continue en ARGONNE. aux Courles-Chaussées et à Saint-Hubert, où nous avons occupé et aménagé le terrain houle-versé par les explosions. Deux faibles attaques d'infanterie ennemie ont eu lieu, l'une à Frise, SUR LA SOMME et l'autre en LORRAINE à la forêt de Parroy. Elles ont été toutes deux entièrement repoussées. LES MONTENEGRINS REPOUSSENT LES AUTRICHIENS Cettigné, 21 août. — Nous avons repoussé, avec de grandes pertes pour l'ennemi, les avant-gardes autrichienses qui ont franchi la frontière. L'ennemi a bombardé violemment, mais vainement, nos positions près du mont Lovcen. H'aaross-BBtts doac pas astre te de gaerteî ■ 7>0«—— Nous croyons savoir que jusqu'à présent. — car rien n'est irrévocable, — l'idée da créer une « croix de guerre » destinée à récompenser nos soldats cités à J'ordre du iour n'a pas rencontré en haut lieu un accueil favorable. Nous estimons cependant que cette idée ctait heureuse et chacun sait que les Français se félicitent de l'avoir réalisée. Il importe que les récompenses honorifiques obtenues sur les champs de bataille de cette guerre se distinguent de toutes les autres récompenses et il sera déjà fâcheux que, dans l'avenir, on puisse confondre un,3 croix de l'Ordre de Léopold ou de l'Ordre de la Couronne, conquise par la valeur militaire au cours de la guerre, et une croix- des mêmes Ordres récompensant une Certaine durée de bons et loyaux services, quelque mérite civil ou quelque succès d'Exposition. C'est pourquoi on avait suggéré d'appliquer au ruban de ces Ordres, décernés pour faits de guerre, une barette ou une marque dis-tinctive. C'était parfait et peut-être réaii-sera-t-on cette heureuse suggestion. Mais, Quoiqu'il en soit, nous estimons que l'institution d'une « Croix de guerre » s'impose et, de tous côtés, on nous prie avec instance de plaider cette cause. Parmi les innombrables lettres que nou^ avons reçues à ce propos, nous en citons une qui les résume toutes : « Monsieur le Directeur, » Mes camarades et moi ne parvenons pas à élucider le problème suivant : Peut-être serez-vous plus heureux que nous. » Nous avons passé nos quelques jours de permission, les uns à Paris, les autres dans quelque ville française. Nous avons tous été frappés de voir un grand nombre de soldats français arborer fièrement la martiale croix de guérie, à l'insigne de bronze et au ruban rouge et vert qui rappelle le ruban de l'illustre médaille de Sainte-Hélène. C'est 'a récompense de leur citation à l'ordre du jour de l'armée, du corps d'armée, de la division, de la brigade ou du régiment. » Nous ne ..comprenons pas, — et le comprenez-vous ? — que nous, petits Belges, dont le monde entier admire le courage, nous ne recevions rien, pas le moindre insigne pour une citation à l'ordre du jour qui a, nous le supposons bien, la même valeur clans l'armée belge que dans l'armée française.» Pour ma part, j'ai été deux fois à l'ordre de la Division. Au retour au pays, qu^l témoignage pourrai-je fournir aux mi eus, à aies amis, aux gens du village et à mes patrons de la façon honorable dont j'ai servi ta cause du pays ? Il y a bien les quelques lignes parues daas le « Moniteur », mais nous ne pouvons cependant paxS porter ua extrait du « Moniteur » épingle sur notre poitrine, sans compter qu'il faudrait encore trouver crue nous sommes bien le militaire iont il est fait mention ! » Laissant de côté mon cas personnet et œlui de mes camarades, trouvez-vous qu il ioit bien flatteur pour notre armée de ne 5oint compter une même proportion de décorés que l'armée française ? » Notre héroïque Souverain a reçu la >oix de Guerre française. Qui ne voudrait ui voir aussi sur la poitrine la Croix de Guerre belge. C'est le vœu de toute i'ar-née. » Nos correspondants ont raison. — Le prince d.e Galles vient de quitter Windsor pour retourner au front. — Le président provisoire du Pérou, M. îénavides, vient de démissionner. Il se refuse à donner les motil's de cette décision nattendue. — Les poilus des Dardanelles oui leur ournail^ polycopié, « Le Gallipolisson », Lvec ce sous-titre ; (cRoliesons par tes #stfsj>

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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