Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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01 augustus 1916
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s.n. 1916, 01 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bv79s1mm4r/
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23« / NNTE.— Scrie uoHTclïe H*63» OTartï F Août 19Î6 RÉDACTION & ADMINISTRATION 2?tar, m d) !a Boars» — LE BAVRS TÉLÉPHONE :n*64 BELGE BOREAUX A PARIS : 33, «s Joan-Jacques-fiousseav, 33 LONDON OFFICE S 21, PAN TON STBEBT Leicester Square, S. 9t. tetcij»r : rrâira bout . HVWWI1AM tO cent, le IV}° LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS 't*nce. 2 fp. 50 par mois • 7 fr. BO par irlnwMtï» Ingtaterr».„ 2 ah. e d. par mots • .. 7 eh. 6 d. par trimest» kiiW* paye. 3 fr. — par mois > » . Bfr. ~ par trîmettp» PUBLICITÉ 'adresser à l'Adiinistratisa do Jcuml tes ffeUtes nmnoneex sont ègaiemeM tfs«« à la S*dété Burovtetiii« 6n 'ubtlclté. 19, rttt. de la Vtstoire, Paru ui en a U monopole pour Paru, £3 cent, au front OixoticMen belge paraissant au Havre et à Paris Il I I I — Un discours de M. Yandervelde Invité à prendre la parole, dimanche, à Paris» à la, réunion organisée par le'parti socialiste français pour célébrer l'anniversaire de la mort de Jaurès, M. Emile Van-dervelde, notre ministre de l'Intendance, a prononcé un dis-cours dont voici, d'après le Temps, la péroraison : r Au début de cette guerre, un de nos plus fermes militants, Arthur Henderson, membre du gouvernement britannique, me disait : « N'oubliez pas l'Internationale. » » Nous ne l'oublions pas. -fille est, elle reste, «île sera toujours notre grande espérance. Mais pour qu'elle vive et grandisse, il faut que la paix de demain soit réellement une paix de délivrance, qu'elle consacie pleinement, et pour tous, le droit des peuples de disposer d'eux-mêmes, qu'elle ne laisse pas l'Europe divisée en deux rangs ennemis, prolongeant la guerre politique en guerre économique ; il faut, en un mot, que cette guerre de défense ne se transforme point, par des annexions, des représailles, en une guerre de conquêtes. » Il suffira pour cela que les peuples de l'Entente restent fidèles aux principes qu'ils ont affirmés dès le début, au programme qui a été si clairement exprimé, au seuil même de cette ggerre, par M. Asquitfi : justice et réparation pour la Belgique ; libération pour la France ; plus d'irrédentisme en Europe. » Si la, grande voix de Jaurès n'avait pas été •étouffée, au moment ou plus que jamais le monde avait besoin d'elle, il eût demandé, sans doute, au premier ministre de France de faire écho au premier ministre de Grande-Bretagne el de hâter l'heure de la victoire en définissant son but. Jaurès n'est plus. Mais sa pensée vit en nous. Il nous a laissé, comme un testament, ses derniers écrits, ses dernières paroles. Il combal encore avec nous.-Il nous aide à vaincre. Il nous aidera demain à fonder, sur des bases inébranlables, la paix entre les nations. » L'estime, la très grande estime où noue tenons, non seulement 1e talent, mais aussi La, sincérité de M. Vandervelde, nous fait un devoir de lui exprimer sans ambages, et tout de suite, nos regrets et notre chagrin. Nous souffrons de voir un homme de sa valeur cramponné aux chimères qui onl coûté a la Belgique, à la France, à l'Europe, tant de ruii-nes et tant de deuils. Si tant de genis, avant 39-1 {, avaient songé un peu moins à i, Internationale, un pan pjus à la patrie : si tant d'homtrjes n'avaient cru qu'il suffirait d'un geste de l'Internationale pour empêcher l'Allemagne de. se ruer sur l'Europe: si tant, de naïfs, renforcés de quelques chflrlaiaus, n'avaient trompé les peuples civilisés sur la nature véritable du peuple ■allemand, la guerre n'eût été ni aussi longue ni aussi effroyable. Avertie et préparée, l'Europe aurait repoussé facilement l'agression allemande. . M. Emile Vandervelde- est de ceux, héins ! ferai voudraient la replonger dans son rêve. De qui donc dépend-il que l'Europe soit divi-ïsée, après comme avant la guerre, en dax camps ennemis? De l'Allemegue et de l'Aile-magbe seule. Quand1 il s'élève contre la guerre économique, veut-il dire que îes relations commerciales et industrielles doivent reprendre, après la. guerre, entre l'Allemagne et nous '? Connaît-il le moyen de désarmer et de museler l'Allemagne sans la diviser, la surveiller,' la tenir sous la me-' mac© de la force ? Même dans le parti socialiste, il n'y a pas un Belge sur mille qui pourrait sans péril inviter nos compatriote? de toutes les classes et de tous les partis à se fier, après la guerre, pour sauvegarder notre indépendance, notre liberté, l'honneur de nos femmes et l'avenir de nos enfants, à l'Internationale socialiste plutôt qu'à un? bonne frontière stratégique et à une armée digne dis ce nom. D'autres idiées encore se pressent, .en flomle, dans notre esprit. C'est hier que- les Allemands ont déporté, on ne sait où, des milliers de Français et de "Françaises, renouvelant ainsi les exploits des potentats de Rabyloric et de Ntave. C'est huer qu'ils onl asçasstiné un marin'coupable uniquement d'avoir voulu défendre contre un de leurs pirates son navire et ^es passagers, dent plusieurs étaient Beiges. (Test hier que les députés socialistes allemands ont réclamé des annexions, les uns en principe, les autres en fait seulement ! . « Je n'ai pas l'habitude de réserver ma pitié pour les bourreaux, écrivait dans la « Victoire » du 30 juillet le socialiste Gustave Hervé. » Il faudra cependant bien que les bourreaux responsables paient le mal qu'ils ont fait, non seulement les bourreaux, mais dans une certaine mesure le peuple allemand qui s'est fait par bêtise ou par veulerie le valet des bourreaux.» Si disposés que soient nos pacifistes bêlants h pratiquer le conseil évangélique : « Si l'on te frappe sur une joue, présente l'autre joue ! » ils n'imaginent sans doute pas -que, après leur défaite, les Allemands ne vont pas payer les pots cassés et les frais de la guerre, ne fût-ce que par annuités. Nos pacifistes bêlants seraient bien aimables de nous expliquer comment ils s'y pren-•dront pour faire payer- au gouvernement allemand vaincu la juste et équitable réparation des dommages causés sans que le peuple allemand, les innocents et les coupables, n'en subisse quelques fâcheuses répercussions'». Mieux que îes généreuses illusions de M. Vanderveldte, la rudesse dfe M. Hervé sert tes intérêts, non seulement, de la Belgique et de la France, mais de l'humanité même. Des centaines de mi% jeunes hommes ont payé de leur sang un humanitarisme démenti par les lois de la nature humaine et par l'histoire du monde. M. Hervé est docile à Cette effroyable leçon. Nous aussi, et des millions de Belges, même socialistes, avec noira... F. N. Nous prions nos lecteurs et abonnés d'adresser toutes les lettrés et communications destinées à îa rédaction ou à l'administration du h XX' Siècle », RUE DE LA BOURSE, 28. ter, LE HAVRE. Un w as " belge Le quatrième avion boche ] du capitaine Jacquet Le oojwnjimiqué beige du 30 juillet annonce que fe capitaine Jacquet a abattu son quatrième avion boche. Il «travaillait» avec le lieu'tei'iiMi't Robin, vornpagnon habituel de ses exploits. Le premier avion abattu par Jacquet l'a été dans la région de Routars. Ce fut un combat épique que soldats el officiers belges, -français et britanniques purent suivre de leurs postes de combat, et qui valut au héros des félicitations bien méritées. Mais la plus brillante de ses prouesses fut accomplie dans la nuit du 26 au 27 mai dernier, quand il se porta au-devant de l'escadrille allemande qui revenait de Dwt-kerque Robin, J'accornpagpait. Les deux aviateurs prirent l'air vers 8 heures du soir et disposèrent leur appareil face à l'ouest, afin d'apercevoir dlans la lueiur rouge du soleil cou-chant les hydravions ennemis. On savait que ceux-ci faisaient leur voyage par la mer afin d'être moins dépistes. Ils étaient à. leur poste de queiqsies minutes à peine qu'ils découvraient, un avion ennemi ; son éloignera en t empêcha le combat. Un second avion, ennemi, qui passa presque aussitôt à trois cents mètres d'eux, reçut de Robin, qui tenait la mitrailleuse, quelques balles dont on ne put observer l'effet. Un troisième et un, quatrième se montrent bientôt. Au moment d'attaquer ce dernier, le pilote désigne à son mitraileur un cinquième hydravion qui de très près, à vingt mètres à peine, ae détachait nettement sur Hiori/on de pourpre. Le Roche était condiamné. Le temps de lui envoyer cinq ou six balles, et on le vit faire le signai dr détresse : une fusée lumineuse blanche qu'il lança dans la direction de nos amis pour les désigner aux fokkers qui ac-eom-psignent les escadrilles de bombardement Le signal fait, il plongea, pour se mettre hors de portée de Jacquet et Robin. Mais ceux-ci ne 1" lâchent pas. Plongeant à leur tour, ils le rejoignent;' Robin décharge toute &a mitrailleuse à bout portant. L'oiseau boche est touché h mort; il tombe dans une chute vertigineuse, et la mer se referme sur lui. • Mais un fokker, survenant à l'appel «sic la frcsée blanche, avait rejoint nos amis; sa mitrailleuse crépitait è vingi mitres derrière eux. Un brusque coup de gouvernail et l'avion belge, à qui la descente avait-imprimé une vitesse fantastique, remonta dans tes airs d'un bond prodigieux A plus de cent mètres .il survolait maintenant le fokker : celui-ci prit la fuite. Robin et Jacquet rentrèrent sans encombre, vainqueurs du premier combat dé nuit livré à un appareil allemand. On voit qu'ils sont décidés à ne pas s'en tenir là, et qu'ils accumulent les lauriers... Coiiit oi rÉBiste à Lie D'une lettre qu'un de nos amis a reçue de Liège : k Ils viennent d'afficher ici !e„s noms des fusillés. 'Tout, le monde se découvre en passant devant les affiches, en attendant qu'on égorge les assassins. Les autres .affiches, proclamations, etc., on ne les lit pas, a leur grande fureur. » De plus en plus nous espérons que bientôt, vous serez ici. Eux ils « krèvent » de faim. En Bochemagne ils sont aux abois. Ici à a Luttich » ils ont pour tout potage 750 grammes de nourriture par jour, tout compris : pain, viande, pommes de terre. Ils n'ont plus de. beurre. » Faites mine d'avancer seulement,-il n'y aura pas d'autos assez rapides pour les emmener de l'autre côté du Rhin. » L Allemagne et la Masde L'GGRE GROGNE... La « Frankfurter Zeitung » n'est pas contente des Hollandais et elle le leur fait bien voir. Dans son numéro du 19 juillet, elle a publié une longue correspondance officieuse de Berlin protestant violemment contre la dureté avec laquelle les tribunaux militaires hollandais ont sévi à l'égard d'officiers allemands internés en Hollande, .et de marins allemands qui, aux Indes néerlandaises, avaient établi clandestinement une station de T. S. F., mettant ainsi en péril la neutralité néerlandaise • les Hollandais ont fait valoir que c'est grâce à cette station ra-diotélégraphique que 1' « Emden » a pu .échapper aussi longtemps à la poursuite des navires de guerre britanniques, mais îa « Frankfurter Zeitung » n'accorde évidemment à cerf, argument aucune importance. L'avant-veille, la frazette officieuse' allemande (n° dit 17 juillet) aviait déjà publié un autre article du même son sous le titre ; « La ^Hollande et le transit allemand par la Belgique. » L'auteur de cet article constatait d'abord que, avant, la guerre, la Hollande s'est faite championne de la liberté d" navigation sur le Rhin. Il existe des traités réglant cette cruestior. et les Pays-Bas ont toujours attaché une importance exceptionnelle au maintien de ces traités. Mais actuellement, elle méconnaît la portée des conventions en ce sens qu'elle interdit le passage de matières brutes de construction, destinées' -i l'Allemagne. C'est évidemment l'influence de l'Entente qui se fait sentir. Même s''l. s'agissait de munitions, déclare l'auteur de* l'article la Hollande serait liée par le traité de navigation sur le Rhin et serait obligée de laisser passer les transports. Mais il s'agit içi de sable, de gravier," etc. La « Frankfurter Zeitung » conclut, en protestant énergiquement contre cette façon de faire. «L'offensive de la Somme, I ' du Stoehod et du Dniester Le programme de l'offensive franco-britannique en Picardie s'accomplit tel qu'il a éU arrêté ; longues 'et minutieuses préparations diartïlljêrie « pilonnant » le terrain avant chaque assa'ut d'infanterie ; assauts de courte haleine et organisation immédiate des lignés conquises ; progression générale par échelons, la droite en avant, chaque échelon flanquant loutre ; opération méthodique d ensemble, exigeant patience et ténacité. L'échelon de droite (Français), au sud de la Somme, a occupé un front nouveau qui s'étend- des ruines du château de la Maison-nottie au village de Vermandoviilers ; d'autre pasi, l'échelon de gauche (Anglais), au s«d de l'Ancre, a atteint et dépassé un front nouveau qui s'étend de Pozières à Longue-val. Dès lors, la progression de l'échelon central français et de l'échelon centrai britannique s'indiquait. Après un terx-ible martèlement d'obus, Français et Ang-ais sont jamais, les Alliés ont donc l'espoir de rem oorter ed. Picardie.nen seulement un succès •tactique, mais même un succès stratégique, surtout si leur effort devait être, quelqut jour, soutenu par" d'autres coups de boutoir.* Tk * . Les Russes sont sur le point de cueillir les plus beaux fruits de deux mois d'efforts fié roupies. En Volhvnie, ils ont franchi le Stoehod, depuis la chaussée de Wladymir-Wolynsk jusqu'à la. chaussée de Kovel, et, après s'être consolidés sur la rive gauche de cetto rivière, ont repris déjà la marche en avant. Le bulletin ' die Petrograd (dimanche soir annonce que, dans cette marche, les armée* des généraux Lesch et Kalédine ont en coït capture des prisonniers. A l'heure actuelle, il n'y a plus guère qu'une étape (15 à 20 kilo- LE TMËATKE OÉ LA BA TA3U.E BE LA S0MÏAE * repartis, dimanche, à l'attaque et <>nt, p^ tout réussi dans leur poussée. Les França ont enlevé des tranchees ennemies sua* uj profondeur variant de 300 à 800 mètres ;J se sont emparés de la ferme Momacu, d-i bois et d'une carrière au nord de la. gare < Hem (sur le' chemin de fer d'intérêt loc^ et ils ont atteint les lisières du village * Maurepas, bâti &ur la route de Pcronne Combles. De leur côté, le,s Anglais o: avancé à l'est de Longueval, ue la ferme < Waterlot et dm bois des Trônes. lis sont doi à la hauteur des troupes françaises et o: maintenu l'alignement, — ce qui est esse tiel pour l'assaut surtout en guerre de tra chées. Tout nouveau succès porterait mai tenant les tro-upes alliées jusqu'à Combles Le colonel Gaedke avait cru cependa: pouvoir écrire déjà dans le Vonvaerts qr « les efforts, anglo-français pendant plus < trois semaines avaient abouti à un échec que toutes les attaques avaient échoué d vant la résistance héroïque de linfanter allemande ». Qu'écrira-t-il demain ? Au t moignagR de ceux qui savent parce çu i ont vu, de leurs y*?ux vu., le terrain de bataille- certes les'positions allemandes soi encore redoutables et nombreuses, mais lacis formidable de tranchées déjà conquis» et que l'ennemi s'était, pendant deuj: an appliqué à renforcer, formait la plus pu santé des positions allemandes. Plus qi -s*, m mz ^r. m m rr: sî rsr: ïït* : r- mètres) qui sépare les Russes de Kovel et de is Wladiyrmr-Wolynski. Ces deux vides sont le encore couvertes par la ligne d'eaù de la ls Turija qui, comme le Stoehod, est un afin f luent de droite du P ru pet, et il est probable le (pie l'ennemi en a organisé la rive ; mais il ;I) reste à savoir si les défaites subies et Tarie deur des Russes laisseront aux Austro-AHè-à mands la faculté et le temps dJe se ressaisir ît et de Reprendre position. le En Galioie orientale, l'armée du général ic Letehisky, victorieuse à Izierzan, qui est à it :',0 kilomètres à l'est de Stanislau, pousso fi- aussi de l'avant, mettant en péril l'arie 3- droite du général von Bothmer, qui est en- :1- core plus menacé sur sa gauche par le recul de Boehm-Ermolli à la suite de la prise de it Brody. L'armée russe du général Tcherbat- ie chef, opposée au centre de l'armée de Bot-h- ie mer a l'ouest dte Tarnopol et plus au sud, va 3* donc pouvoir exercer maintenant une pres- e- si on frontale pour précipiter encore le cours !,e des heureux événements attendus, é- Cest une admirable partie d'échecs que le !s général Broussilow joue, depuis le i juin. 0 au sud du Pripat. Chaque pièce de l'échi-ruier a suivi une marche logique et exen> 1 'taire. Nous sommes, semble-t-il, à la veille :a le la décision die cette partie qui constituera 3i ii* premier acte de la décision de la guerre. 3- ie Paul GROKAERT. ■•«TF «■8*5 «2» "W* «V™ "W" «y «T" *2® "V mVm iK((HiP>i3aaDoacsao«9aiBaa«afiaaiiaa9BBBnnllaniSRanua 8a UN BONLIVRE THE -GERMAN MOLE. A Shedy oî the Ar of Peaceiul Pénétration, par Jules Claes éditeur d-d « La Métropole » d'Anvers, che G. Beliand Sons Ltd. Londres. Sous ce titre fort heureux de The Germa; Mole (la Taupe aiiemancie), notre exceller confrère M. Jules Claes a réuni, dans un belle publication en langue anglaise, queJ ques-uries des plus importantes constat:, tions qu'il a pu faire en Belgique et tout spé cialement à Anvers sur l'art allemand de I-pénétration pacifique. L'auteur, qui depuis avant 1911- avait eu 1 r.nnrase, de d'énoncer le travail sournois de ' modiestiq et de son activité dévorante le pré-f parateur audacieux et j^ersévérant de la pénétration militaire. L'auteur analyse les effets et découvre le but de la création des écoles allemandes, des cercles de sport, et des journaux allemande. Il rappelle îes inci-t dents relatifs au séjour du Stpin au port d'Anvers, l'intervention malsaine de tous '' les » von » de Belgique dans notre rnalheu-z reuse querelle des" langues, l'action antipa-triotiquie des pan-germanistes travaillant, consciemment ou inconsciemment, à l'œuvre d'expansion « pacifique ». | L'excellent livre de M. Claes est écrit dans ^ un style sobre et incisif ; il conclut avec 2 étjergie au boycott absolu, après la guerre, Iié t.ou,t ce qui est allemand et de tout ce qui vient d'Allemagne, en rappelant le fameux ~ dicton d,e Treitschke lui-même, que ce n'est 3 qu'aux époques de dégénérescence et de décadente qu'il se produit des rêves de paix 5 perpétuelle. Allemands, a produit une œuvre des plus méritoire qui figurera avec honneur dans la, bibliothèque non seulement de tous ceux qui, à quelque' titre que ce soit, étudient § | l'Avant-guerre, mais encore de tous .cevx | J\'os lecteurs trouveront en i qui veulent se souvenir et garder à portée £ . „„. .| de main le plus précieux des avertissements î troisième p&ge, toutes fes ~ pour l'Après-guerre,. i nouvelles de la guerre et les t M. Claes démontre — en citant les dates, i , ^ les noms et les chiffres. — comment les g dépêches de ledcrniereheure < Boches se sont introduits chez nous, com- 5 ' i ment « l'apprenti allemand » couvrait de sa wvwmwvv\*wvvwAvu'm<\vwmwvwivrt<vv«v ! £ anniversaire i ôe ta mert 9e Jaurès ! Il y a eu dimanche deux sais que Jaurès a été assassiné à Paris-. Le parti socialiste ■qui sait honorer ses morts a célébré cette date dans la presse et dans des réunions 1 publiqiree. De l'article consacré à son ancien directeur par 1' « Humanité », nous détachons ces lignes de M. Pierre Renau-del : « Ah ! Jaurès, comme nous tournons vers toi, nos cœurs, nos esprits i Nous t'aimions. Mais plus encore tu étais pour i nous le guide aux côtés duquel le chemin était toujours clair, toujours sûr. Et nous voilà seuls dans la tourmente qui dure. Comme, humblement, nous sentons notre fai-, blesse. Comme ceux qui continuent la tâche : commencée sont dans l'angoisse, certains qu'ils sont de ne pas remplacer ie grand ouvrier qui i savait "animer à la passin de l'idéal et de l'ac-i tion. ; Et voilà pourquoi, dans ce Trocadéro où tant de fois, il fit vibrer l'âme de cette foule à la beauté tantôt sereine, tantôt, tumultueuse de son éloquence, et à l'irradiation de son génie, c'est à Jaurès vivant que nous demanderons ses enseignements et le réconfort. Car, il fcst plus vivant que jamais, vivant pour la France, et pour l'Humanité qu'il ne sépara jamais l'une de l'autre, et dont le sort est lié au cours du plus formidable drame qui ait secoué l'une et l'autre a travers les siècles. Oui, vivant pour la France, dont il fut l'un des clairs génies, et qu'ij personnifiait au dehors.. Avec quelle douce fierté, le jour même de sa mort. racGnta'is-fl son dernier voyage à Bruxelles ! Dans cetif, admirable Maison du Peuple, aujourd'hui gardée par les baïonnettes allemandes. h côté des autres membres du Bureau socialiste international, quand ce fut pour Jaurès le tour de prendre 'la parole, une longue acclamation s'éleva? Et ce n'était pas : « Vive Jaurès ! » que criait la foule assemblée, mais : « Vive la France ! » M. Charles Maurres a aussi .porté dans 1' « Action française » sur l'œuvre du leader socialiste tin jugement dont voici In partie essentielle : « Il aurait été très facile, depuis deux ans qu'on l'étudié, de constituer un Jaurès acceptable pour l'histoire et pour la raison et devant lui tous les partis se seraient inclinés. Mais, déjà, l'an dernier, il fallait discuter les éléments d'une légende. Hervé prétendait notamment que Jaurès eût .rendu de grands services diplomatiques en Russie, aux Balkans, partout. C'est possible, tout est possible, mais en vertu d'une aptitude absolument nouvelle, puisque toute la politique de Jaurès était en faute depuis vingt ans, et que le 3t juillet il revenait de Bruxelles après le dernier et le plus retentissant de ses échecs de négociateur avec les socialistes allemands. Dix ans plus tôt, il avait été vaincu au congrès •d'Amsterdam par 1a, coalition des amis de Guesde et des amis de Bebel. Un général tou-, jours vaincu, disait Renan, ne peut pas être un profond génie militaire. Qu'aurait-il dit d'un diplomate toujours roulé ? Doctrinaire et philosophe d'un parti, il - reee--vait des événements de juillet 1914 un démenti' direct, complet, radical : la paix, qu'il croyait éternelle, brisée, la lutte i^e- classes qu'il déclarait tout primer en fait, dominée dans toute l'Europe par le sentiment de l'unité nationale ; la vraie faoe, criminelle et perfide des Germains, révélée et connue, enfin, malgré tous les voiles de nuées tissés sa main ; enfin la nécessité absolue de s'unir pour défendre le, pays, cette nécessité contre laquelle il s'était, précisément élevé le 17 août 1004, à ce curieux Congrès d'Amsterdam. ...Dans les dernières années qui ont. précédé la suerre, Jaurès fit un effort pour concevoir les réalités imminentes. Il ne les conçut qu'en fonction de l'intérêt de son parti et pour proposer au pays un mode d'armement dont le moindre défaut était de reposer sur l'armée de réserve et l'armée territoriale qu'il, avait pour sa part contribué à affaiblir en 19*17. Des techniciens militaires, hommes de valeur et d'expérience, avaient apporté a Jaurès d'ingénieuses idées, qu'il avait exprimées dans sa longue et quelques-unes pri'îes à part, présentent un grand intérêt, niais l'ensemble ne tient, pas debout, et le détail fait abstraction du régime politique qui eut rendu le système inapplicable ou qui n'en eût tiré ni plus ni moins qu'un outil de révolution h l'intérieur,pour la plus grande commodité de Guillaume II. Comme le dit, avec grand sens, un écrivain républicain à la « France » d'hier soir, « les milices de Jaurès eussent manqué, je le crains, de discipline et de cohésion.Je vois niai les officiers leur imposer, les durs travaux nécessaires à leur éducation sans se faire rappeler à l'ordre dans 1' « Humanité » par mon vieil ami Maure!, à la première ampoule éclose "au pied délicat d'un territorial, membre d'une section du parti ». On ne peut que s'associer à ces réflexions parfaitement justes et qui se résument d'un mot : ce n'était pas sérieux... Ce qui le serait moins encore, ce se. rait de vouloir faire coexister de prétendues campagnes de Jaurès .pour la défense du pays avec la diffusion fqe!Se-là indiscutable et certaine! des feuilles de propagande qui ont fait élire, en avril 1914. cent députés sociailistes présentés et recom-' mandés Comme les seuls qui fissent opposition à « la folie des armements » î » LE CHANSONNIER DU SOLDAT BELGE Voici vn petit volume qui réjouira bicr des cœurs belges. Soigneusement imprimé sur papier de luxe et coquettement présenté sous une couverture ornée d'un joli tableau du peintre Paul Mathieu, le h Chansonnier du sol-dat belge » aura auprès che public belge un accueil dont, e,sV:<j~arant le succès que son édition populaire- a obtenu dans les tranchées.Vu de nos aumôniers militaires, M. l'abbé Th. Q.... V a réuni une centaMe de chcivts d<> chez nous, chant* de Flandre et de Wallonie. dont 1rs accents, lavgoitrpur on alertes suffisent A porter dans le plus lointain e.ril une boiefjéc d'air du pays. Les paroles de ces chants sont accomna-rjnées de leur notation musicale pt le volume ne coûte que 1 fr. 50.11 sera- envoyé franco contre tbute demande adressée, avec un bon postal de 1 (r. 65, aux bureaux du XXe Siè- /—r rr )»*//> Trt TZrx-iTVû T r* T-Jn :NOTES DU FR0N1 LES FETES NATIONALES AU FRON BELGE. — « TE DEURÏ ». — FETES SPORTIVES. — LA TROUPE LIEE AU AU FRONT. 'fie noire envoyé spécial.) \ Les fêtes nationales beiges ont été céi< ! brees cette année, au front, avec un ei | train tout particulier. Aux tranchées, ne f braves « pio-tites » causent autant des fêf< nationales d'à vont-guerre, que des etîor que font marntenarat nos allié:. Les Bruxt lois évoquent ie traditionnel feu d'aroitk du bois de la Cambre et la kermesse d boulevard du Midi ; les habitants des pet tes villes et les campagnards parlent d< tartes grandes comme des roues de cha rettes, des jeux populaires : -courses e saies, courses à la tinette, rnâfcs-de cocagn-Les Wallons revoient les fameuses « déc sions » à la petite balle ou à la paume. 0 se rappelle le temps où le Roi Léopold allait trinquer, un lambic à la main, à i plaice du Sablon avec les équàpiers jouer en finale. Une idée flotte parmi ces gue riers qui depuis tantôt deux ans bravent 1 mort : l'an prochain, on fêtera les fêtes m tionales à Bruxelles ; nous sommes décids à. faire ce qu'il-taut pour que cela sait, é donnant à nos alliés un coup de maso s. rie-ux, en ajoutant à fiége et à l'Yser u troisième nom aussi grand que- ces d<eu grands noms î La tranquillité exceptionnelle qui ?règr au front permet à leurs rêves de se1 proioa ger, de prendre corps. La douce souvenas ce du pays, que vient raviver cette date d 21 juillet, amène sur leurs lèvres de siïei cieux sourires, pleins d'émotion. De terni en temps aussi leurs traits «"efîmluent. fe mâchoires se serrent, les regarde dewrei non t. durs C'est la ha.ine qui goutte goutte vient remplir leur cœur. Haine saii te, aussi sacrée que l'amour de la partr* Souk une tente brune attachée à. l'ento d'un abri et soutenue par deux fusils un sa dat chante à mi-voix : A mon pays je dois ma vie.- . Ï1 me devra la, liberté ! ! * * .1! Le 22 juillet, les Allemands entamèrer là-ba,s, sur les bords de I'Ysér, une violent Mte à coups de bombes. Nop batteries d campagne eurent tôt fait d'e tes faire tain Les Boches prirent alors à pesnie nos pièce* Je vois encore dieux fantassins;, deux piofrets deux « casfars », s avancer en causant ave force gestes au milieu du chemin. Deux obw tirés après la route viennent les encadrei fis continuent leur chemin sans bronchei à la même caxlr-iice, et a leurs gestes on vo qu'ils n'ont même pas interrompu la ooi versa.tion. Un officier d'infanterie, la mai gauche bandée de gaze blanche et le bra en écharpe — il vient dp recevoir une bal-î à travers la main — revient seul et à pie vers l'arrière, en Humant une cigarette. Il n' pas voulu attendre l'auto-ambulance. U obus éclate dans les ruines d'une rnaiso du village : un groupe de soldats qui se fier au pied du mur est recouvert de la poussièï blanchâtre qui péné-re dans les oreille' dans le nez, clans '.es yeux. Une petite tant* sous laquelle s'abritaient deux Hommes, et renversée par des pans de.mur qrai< se sor écrouîés. On se frotte, on s'essuie îes veu et. tranquillement on va vers l'abri ..le'pju proche. " — C'est peut-être pour les fêtes nationale qw.'ils tirent, raconte un de ces intrépidte « in.anrten van de génie », ,csr il y a plus d deux mois qu'ils n'ont plus tiré par ici. Et dans un coin, tes deux hommes dont 1 tenté a été renversée rient sif.cncieusemera en ouvrant la, bouche jusqu'aux oreilles. — Oui. oui ! ça est le bôuquiet, me confi l'un d'eux. ■s fi * A l'arrière, partout claquent dés drapeau de .toutes dimensions. Dans certains viils ges on chercherart vainement une rnaiso: où ne flotterait pas notre emblème nalic nal. Dés parcs militaires sont gentiment oi nés de drapelets : tourês les nations alliée v ont leurs couleurs. Les locomotives, le wagons les autos ont aussi leurs drapeau et le long des agrès, des mâts et des ver gues des bateaux rrétill 'dtenninomarTr gués des bateaux frétillent d'innombrable drapelets. Dans la matinée du 21. îes voûtes de églises ont vibre sous les • accords de , a Brabançonne » exécutée par des musique militaires a.près le « Te Deum •>. Au Grand Quartier Général belge le « T Deum » a été particulièrement émouvant Groupés autour du chef cl'état-major géné ral de l'armée, les cheTs des missions frac caisse, anglaises et russes et presque tou les officiers du Grand Quartier ainsi qu'm grand nombre d'officiers et de soldai, s'unissaient de cœur au prêtre qui deman doit au Seigneur, Dieu dès armées, de sau ver notre Roi, de délivrer notre pays . « Domine î Salvum fac regem nostrun Albertnm ! » Un peu partout ,vo donnaient des représen t.ations ou des fêtes sportives. Des nom breuses granges étaient transformées er 9alles de spectacle. Des camions plats ser vaient de scène, des buttes de moulin d gradins. Dans les ambulances avaient lier des fêtes remarquables. A Gabour, Darnmai de l'Opéra d'Anvers, à qui Mlle Suzanne d Clérv donnait la réplique, aidés de MM Picrard et Joos donnaient les « Noces d' Jeannette ». Puis venait le « Berceau » d. Brieux très crânement enlevé par Mmei de Clérv, Sevs et Coron et MM. Brunelle Boondrolt. Demouiin, Verbrugghen et Ode vart. So-Maiesifé la Reine assistait à la fête après avoir visité tous les blessés qui n< pouvaient assister à la représentation. Eli' leur adressa longuement la parole. ' *V Ouelaues milliers de nos soldats et plu ûeurs centaines de blessés ont eu la bTmn» fortune de voir iouer r>ar la troupe Libem ii Zonnrsl s tr et C'° ». Cette joyeuse caricature bruxelloise n'eut pas moins de cinc représentations, qui toutes remportèrent i< plus vif succès. T sic ri o ' i v ver»rés«r>f,jmrvnç en nloirs «ir

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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