Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 27 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/n872v2dh3w/
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23e A NN: E.— Série nouvelle H*626- I —BMBM———Bftaf QM—*ii»f-P.| ,! !!,! ,|, i,■1,1 „i, m,» || ■■■■ Jeudi 27 Juillet 1916 REDACTION & ADMINISTRATION S**. ru i« U Baarsa — LE HAVRE TÉLÉPHONE :rx'64 BELiGE BUREAUX A PARIS • 33. tua than-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICES Jl, PAN TON STBBET Loicester Square, S. 9. Directeur : FSMHS AERAT lO cent. I© IN° LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris B—nBSSW»pa^——M—G—WBWPM—g<—MWBB—ECWEnBS?^ ^T?ffllWaiMBMWWWWWaBBBWWWWWMMBB)Mli^^MM^M^ ABONNEMENTS FrMi», 2 fr. 50 par mois » ...... 7 fr. 60 par trlmMtr» Angleterre,. 2 8b. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestre Astre* paya, S fr. — par mois » . 8 fr. — par trlmMtr* PUBLICITÉ S'adresse; à l'Administration du Josmal tes petites annonces sont également reçue' à la Société Borspéecne â» Publicité, 10, rue de la Victoire, Paru, tut en a le monopole pour Paris. * WO-W 1 ■ 11 S cent, au front | ^Q£C W» w w* w L'appel sous les armes des Belges jusqu'à 40 ans UN RAPPORT AU ROI EN EXPLIQUE LES MOTIFS ET LA PORTÉE Le Moniteur Belge publiera incessamment les documents officiels relatifs à l'appel sous les armœs de tous lés Belges jusqu'à quarante ans. Le texte de l'arrêté-loi qui règle les conditions de cet appel est précédé d'un rapport' au Roi. Nous publions ci-dessous ce rapport ; nom publierons dans notre numéro de demain le texte de l'arrêté-loi. RAPPORT AU ROI. Sire, Parmi les actes de souveraineté que le Gouvernement a le devoir de proposer à Votre Majesté, les plus graves, dans les circonstances tragicrues que traverse notre pays, sont assurément ceux qui concernent le recrutement de l'armée. Dès.longtemps les Gouvernements des Nations qui combattent pour la libération de notre territoire oftt proclamé généreusement que la Belgique, par sa résistance héroïque à l'envahisseur, a fait plus que son devoir ; mais le Gouvernement estime que le devoir des Belges envers leur Patrie réclame les derniers sacrifices. Aussi n'a-t-il pas hésité à proposer à Votre Majesté, malgré l'inégalité de traitement qui en résulte pour nos nationaux, d'adresser plusieurs appels à ceux qui se sont réfugiés à l'étranger et à ceux qui résident dans la partie du territoire de la Bel gique 11011 -occupée par l'ennemi. Il put ainsi réparer les pertes" subies par l'armée belge maintenir ses effectifs à hauteur >"t même la renforcer. Il a appelé successivement et anticipa ti-vement lés levées de milice 1914, 1915, 1916 et 1917. Il a rappelé sous les drapeaux certaines catégories d'hommes que les lois antérieures avaient exonérés de toute obligation militaire. Il a fait un appel patriotique à. toute® les bonnes volontés en s'adressant spécialement et impérieusement aux célibataires âgés de moins de 30 ans. La longue durée de la guerre oblige le Gouvernement à recourir aux suprêmes réserves en appelant au Service de la Patrie tous les hommes va] ides qui ne font pas encore partie de l'armée. L'appel nouveau que nous proposons a Votre Majesté s'étend à tous les Belges âgés de moins de auarante ans, qui ne sont pas sous la domination de l'ennemi. Le recrutement de cette dernière réserve est une opération complexe et délicate. Partant de l'idée fondamentale que pas un Belge ne peut être pour la Nation souffrante un serviteur inutile, le Gouvernement a pour devoir d'employer les forces dont il peut encore disiposeir avec le plus grand discernement et sans imposer des sacrifices superflus à aucune catégorie de citoyens.Les conditions de la guerre moderne révèlent chaque jour davantage l'importance des industries de guerre et des services ou entreprises d'utilité générale auxiliaires indispensables des armées. Rien ne serait moins conforme à une politique sagement réaliste et aux intérêts bien entendus de 1a. Patrie que d'enlever lets travailleurs qui consacrent à ces services et industries leur activité ©t leur expérience, pour les soumettre à une instruction militaire tardive et uniforme. C'est en vue' d'assurer la meilleure utilisation de toutes les forces et d'attribuer à chacun la mission patriotique qu'il est le plus apte à remplir, que te Gouvernement propose & Votre Ma|esté de confier à des tribunaux mixtes, composés de militaires appartenant tant à l'armée de campagne qu'à la direction des industries de guerre, ot de membres civils particulièrement compétents. le soin de décider quels sont les travailleurs qui doivent être maintenus sous condition, au moins temporairement, iana les services ou industries d'utilité générale.Ce triage préliminaire, poursuivi concurremment avec les opérations du recrute-nent, en allégera considérablement le fonctionnement. Las deux procédures, par leur îomMnaison, mettront rapidement à la disposition des autorités militaires les réserves d'alimentation indispensables à leur armée.Les recrues sont classées, en considération de leur âge et de leur situation de famille, dans les différentes armes et les divers services de l'armée, comme aussi en sept groupes distincts qui pourront Stre appelés successivement ou cumulativement sous les armes. Danîr le, dernier groupe, gui pourra, être appelé au plus tôt quatre mois après la promulgation de t'arrèté-ioi. seront placés es hommes dont l'appel immédiat sous les armes entraînerait, a raison d'une situation exceptionnelle, des conséquences désastreuses pour leur famille ou pour leurs affaires. Cette disposition, comme d'ailleurs toutes celles qui concernent la classification des recrues en différents groupes, est empruntée à la loi anglaise qui exempte de toute obligation les hommps appelés au service se trouvant dans cette pénible situa tion. Les dispositions relatives aux sursis sont inspirées par la législation et la jurisprudence adrnnistrative en vigueur en France et en Grande-Bretagne. La' srravité de l'heure présente justifie les pénalités sévères qui sanctionnent les obligations imposées par l'arrêté-loi. Certaines infractions seront jugées par les Commissions de recrutement au moment même où comparaîtront devant elles ceux qui s'en seront rendus coupables. La menace d'une répression effective et immédiate est la garantie la plus sérieuse dos résultats. de la loi. Les infractions les plus graves assimilées à la désertion seront jugées par les juridictions militaires. Les difficultés spéciales qu© rencontrera' l'application de l'arrêté-loi dans les pays neutres, tant au point de vue du recrutement qne rte l'organisation des sursis, justifient la disposition transitoire qui limite provisoirement l'appel effectif dans ces pave aux seuls célibataires âgés de moins de trente ans. Ce sont ces considérations. Sire, qui nous déterminent à soumettre à la- signature de Votre Majesté, l'arrêté-loi ci-joint. Sire, de Votre Majesté, les très respectueux et fidèles serviteurs. Le Ministre de la Guerre,. Ch. de Broqueville. Le Ministre de la Justice, H. Carton de Wiart. Le Ministre de l'Intérieur, Paul Berryer. La bataille de Picardie ©t I avance russe en Baicit »c*< Le bel acharnement mis par l'armée bi ■ tannirtyie à conquérir complètement le village de Pozières et. le mouvement de terrait, qui forme crête à iix) mètres au delà, s ex ph'que par un simple coup dœil sur lu carte. Pozières est, comme on ic sait bât: sot la chaussée d'Albert à Bapaiiin-e. Leiu chaussee, tracée au cordeau, lorme la. bis-sec Inœ de l'angle dessiné, au nord de lu Somme, par le champ die bataille, angle dont la pointe est à Bapaunie et les bastî, à Hébuterne et à'Péionne. lonwa prugiessieu sur cette bissectrice ploie le centre u l'ennemi et facilite la' manueuvre par les ailes. Une fois Pozières et la crête au deiu capturés complètement, les echelons d< gauche et de droite, vers Combles et vei. ïiuepval, pourront reprendre 1 attaque dams les conditions les plus favorables. Au sud de la Somme, la conquête par les Français d'un îlot fortifié die maisons au sud d'Estrées a de l'importance, car cela leur donne prise sur la chaussée rectmgne d'Amiens à Saint-Quentin, -— ancienne voie romaine qui traverse de part en part toute la'ligne de feu- . On a dit, lorsque la bataille de Picardie a débuté, le lor juillet, que cette bataille^ durerait des semaines, voire des mois. C est, croyons-nous, le moment de le rappeler. ■s & ic Les Russes ont victorieusement pénétré en Galicie septentrionale. C'est le fruit stratégique <j.j dernier succès remporté sur le Styr et la Lipa, à Beresteczko et à Verbene, par l'armée du général Sakharoff. Cette ar^ mée. remontant le Styr et poussant donc toujours plus au sud, combat maintenant sur le territoire autrichien. Elle a atteint le village de Letchnioff, — situé sur la rivière Sbnevka, affluent de droite du Styr, — va enfoncé les réseaux de fil de fer de l'ennemi et passe la rivière. A Lecfonioff, les Russes sont à moins de 25 kilomètres de la ville autrichienne .de Brody (direction du siud-est) et à dO* kilomè tres de la ville au tri- •Uienne de Busk (direction du sud). Or. est un peu à l'est de Busk que se rejoi-,'ient pour atteindre ensuite Lemberg, la v - te ferrée de Voihyiûe qui ravitaille les lusses, et la voie ferrée de Tamopol, qu: ivitaille l'arrhée austro-allemande du gé ■ 'rai Bothnier. Tout nouveau progrès di: _ Réral Sakharoff mettrait donc en extrême > ril les communications de von Bothmei t l'obligerait à un repli précipité. Si le gé- ■ rai Sakharoff peut aujourd'hui poursuivre si hardiment sa -marche nord-sud, c'esl «aroe qu'au nord-ouest, l'armée Lech a • «tenu., puis repoussé l'armée de von Lin , ngen vers Kovel et parce qu'à, l'ouest l'ar. 1 ce Kaledine a dominé l'effort ennemi dans les directions de Wladimir-Wolynski et de - >kal. Tout se tient à la guerre et chaque toération est en fonction de sa voisine. La situation dte l'ennemi en Volhynie, en Oalfcie et dans les Carpathes, aux portes la Hongrie, est si gra\«e qu'on annonce f ie Pétat-major de Berlin, faute de pouvoii oa.rer avec des troupes allemandes, se cT.it contraint d'appeler des troupes turques à la rescousse. Le gouvernement turc obéira à ses mal-■res : mais il ne le fera que la mort dans "mie. car l'armée du. général Sarrail. à -, ilomique, peut demain prendre l'offensive . en Arménie, les événements désastreux '• précipitent au point que les Russes n« < ot plus qu'à une courte étape d'Erzin-d'jian.Paul CROKAERT Une école in* à MertaiD Voici une initiative excellente : une école de cadets s'ouvrira, entre le 10 et le 15 août, à.Mortain. Cette école est destinée aux enfants de nos officiers. Le prix de la pension sera modeste. Programme et études seronl identiques au programme et aux études de l'école d» Naniur. L'école est placée sous le commandement de M. le major Muno. /VtVWWWVWVWW VWVVlAAMWVVV\'VVVVtVV\'VV WVV1 'VVI I I 5 Nos lecteurs trouveront en 2 % * troisième page, toutes les 5 s • ? S nouvelles de la guerre et les S | dépêches de la derniereheupe | < •» fcWVWVWlAWVWWl AWAWiV NOTEE FlTE HÂTIONALE A ROME Sympathies italiennes et espérances belges 1 (Correspondance particulière du XX" Siècie.; Rome, 22 juillet ; Les journaux italiens ,.~e sont associes à la . célébration de la fête nationale belge par des articles pleins de sympathie. Vous aurez une idée du ton de ces article1? , par cet extrait de celui qui a paru dans te » Piccoîo GiornaAe d'Italia » : Le martyre souffert avec tant d'&eroïsme par la population belge a provoqué partout les manifestations les plus sincères de sympathie et d'admiration pour la Belgique et de réprobation pour l'Allemagne impériale et parjure. Mais les alliés ne peuvent s'arrêter là. Il faut reconnaître que la résistance de la Belgique a permis aux alliés d'organiser une première défense, de gagner ainsi le temps nécessaire à la préparation d'hommes et d'armes à laquelle ils sont maintenant parvenus et d'engager les actions offensives qui donneront la victoire. Si la Belgique n'avait pas retardé l'avance allemande vers Paris et Calais, la bataille de la Marne aurait-elle été possible 1 Et nous Italiens, aurions-nous eu le temps d'organiser nos armées et d'entamer notre guerre de libération ? ; Réilécliissons-y ; alors l'action de la Belgique apparaîtra dans toute sa valeur et notre recon-| naissance pour ce grand martyr de l'Allemagne ! trouvera des expressions adéquates. ' Et en attendant que la victoire des armées alliées affirme de nouveau celle du droit et de la , justice, adressons au Roi et au Peuple belge l'ex-! pression de notre solidarité toujours plus intime,* « * Je vous ai signalé .par télégraphe les cérémonies qui ont eu lieu à Rome le 21 juillet. Elles ont été tout à fait réussies avec cette ; note de discrétion, qu'impose la gravité des ■ événements. i A la réicepî.ion qui a eu lieu chez M^r Vaes après le « Te Deum » de Saint-Julien des . Belges, on a beaucoup remarqué la présen- ■ ce de Mgr Locatelii, le nouveau nouée, qui •s'est montré extrêmement aimahle pour tous 1 les membres do la colonie belge. Mgr Locn ; l-affi a quitté ftëtoio pour passât quelques" jours daiis sa îamdllè avant de rejoindre son ■ nouveau poste. 1 La réunion organisée le soir par le comte van den >Sieen de Jehay à la légartion de Bel-1 gique près le Quirina.l â eu, elle aussi, grand ' ■ succès. L'éminent diplomate qui. représente ■ avec tant de distinction la Belgique à Rome avait convié les principaux membres de la colonie helge à un souper intime où on sa- 1 lua avec confiance l'avenir prometteur de victoires. L'honorable ministre trouva les paroles , 1 les plus heureuses pour porter la santé du Roi -Albert et de la Reine Elisabeth, ainsi que des souverains et du peuple italiens » rangés avec enthousiasme du"côté de lai 1 justice et du droit des peuples à la liberté. » « Rendons hommage, e dit. lo comte van den ' Steen. à nos braves soldats, aux vaillantes armées qui au milieu de difficultés inconnues jusqu'à ce-jour brayent tous les dangers pour dé-fendfe nos foyers et pour détruire à jamais, espérons-le, une conception d'hégémonie inique. Mais il n'appartient pas à tout le monde de combattre les armes à la main, tandis que tout le monde, sans exception, peut contribuer a faire triompher la bonne cause selon ses moyens. Il faut pour cela que nous sachions tous tant que nous sommes et quelles que soient nos divergences d'opinions personnelles mettre en commun nos bonnes volontés et tes faire agfr avec coordinatioh. Nous sommes tous d'accord quant an but à atteindre. Tous pour ne parler que des Belges nous voulons que notre cher pays sorte de cette crise moralement plus grand, phis invulnérable dans sa constitution politique et économique. Pour obtenir ce résultat, en présence des graves problèmes qui vont se poser, nous devons fortifier d'une pleine et patriotique confiance ceux qui remplissent la lourde tache de diriger nos affaires en ces moments difficiles. L'union fait la force. Si notre belle devise est gravée daps nos cœurs comme elle est brodée sur nos drapeaux nous vaincrons et notre prospérité renaîtra plus florissante et plus digne de l'être. » Ces paroles ont été très appaudies par tous les Belges, heureux d'affirmer' leur union e>t leur ferme volonté de voir leur patrie libérée et à Jamais indépendante et maîtresse de ses destinées. *** Je vous ai dit que M. Luigi Luzzatti s'y était uni par un télégramme particulièrement élogieux pour la Belgique. En voici le texte : « Ce jour qui rappelle la délivrance de la Belgique est devenu plus solennel que jamais, il mérite d'être célébré aussi par tous les citoyens libres du monde entier, comme présage de l'imminente résurrection du pays martyr grandi par la douleur et par une résistance glorieuse constituant l'honneur de l'humanité. » M. Luzzati a toujours été un grand ami de la Belgique, c'est lui qui, en novembre 1914, organisa en Italie le Comité Pno-Belgio_, et en toute occasion il montra la plus grande sympathie pour la Belgique. BRUZIO RQMANO. BRISE D'ENTONNOIRS C'est le titre d'un nouveau journal du front français. Il est rédigé par des confrères qui, ^ quelques mètres des boches, ont conservé toutes les ressources de l'esprit. , A preuve ces quelques, citations : — « Le comble pour un caporal? — Pêcher ses sardines avec la ligne de mire dans le canal du percuteur. » « Lu à l'entrée d'une ambulance : — Honni soit oui mal y panse ». Et ces annonces : - « A céder à vil prix un stock important d'entonnoirs... Les faire prendre snr'place. n « On demande des facleurs pour les postes... d'écoute. » ÉCHOS Le commandant d'etat-major Auguste Masure, chef de la 4e section à l'état-major général de l'aimée, vient d'être déchargé de ces délicates fonctions, qu'il a remplies,' depuis le commencement de ia guerre, avec une intelligence et un dévouement admirables, et attaché au cabinet de M. le ministre de la Guerre,, où il participera, en qualité de membre de la* commission internationale des chemins de fér, à la direction de l'exploitation de notre réseau ferré. Sans doute des raisons de santé ont déterminé ce brillant officier à abandonner le commandement de la section des transports. Rien autre n'aurait pu obliger le commandement à priver l'armée d'un officiel' d'une valeur aussi exceptionnelle. Au ' rifxjue de froisser la modestie de M. Ma- , sure, disons hautement qu'il était, à l'armée , de campagne, la lleur de notre état-major. Personne de ceux qui ont pu le juger ne nous démentira. L'étendue et. la variété de sa culture n'ont pas nui, bien au contraire, à sa spécialisation. Les plus compétents de ses chefs et de ses pairs s'accordaient à louer en lui un virtuose dans l'art si difficile des transports, aussi nécessaire pour le gain des batailles que l'instruction de la troupe et Tabçndance de l'armement. Quand l'Histoire sera enfin libre de raconier dans Le détail la campagne de notre petite ar-rnée. elle dira nue le succès de la tardive et périlleuse retraite d'Anvers est dû pour une grande part à la science, à l'activité et au sang-froid du commandant Masure, qui sut assurer l'évacuation pour ainsi dire instantanée des approvisionnements nécessaires. Nous lisions l'autre jour que l'originalité pt la force du général Foch est de juger les hommes à pied d'oeuvre, non pas tant pour ce qu'ils savent que pour ce qu'ils font. Le commandant Masure pourrait affronter sans crainte hn M juse. Personne n'est moins théoricien que lui. L'étude l'a alimenté sans ie ' déformer. Su rebours de tant d'hommes, de talent tombés dans l'esclavage du livre, ce n'est pas sur les livres qu'il se guide, mais' sur lo vie elle-même. Ajoutons que la modestie de ce vigoureux réaliste égale son fa.lenî. L'intrigue la p'us banale i'a toujours trouvé désarmé. Si c'est une faibiesse. elle !'hoho*e iiUîniiioenl. L'hiver passé,' sa santé l'obligea à prendre un congé de quelques mois. Envoyé à, Rome près do notre attaché militaire M. le colonel .More!, !1 y brilla, dans tous les milieux, par sa distinction et son amabilité, autant que par sn valeur intellectuelle. T1 est heureux que M. le ministre de la Guerre l'ait mis en état de collaborer, dans un poste moins fafisant. à la réorganisation de nos chemins de fer. Ainsi M. Masure pourra continuer à consacrer à l'armée et au pays un talent encore dans sa fleur et dont on a le droit d'attendre les plus beaux fruits. —0— M. Néiidoff, le nouveau ministre plénipotentiaire de Russie en Belgique, a été reçu par le Roi auquel il a présenté ses lettres de créance. —o— La santé de M. Helloputte On a eu quelques craintes, l'autre se- 1 maine, quant à l'état de la santé de l'honorable ministre des Travaux Publics. La lé- , sion de deux côtes avait quelque peu altéré les fonctions de l'estomac et un certain affaiblissement s'était produit. Mais la forte constitution du ministre a bientôt pris le dessus. Le 14 juillet, M. Helleputte a absolument | voulu se lever, et, sur ses béquilles, il a été , à la fenêtre de sa chambre pour adresser à un régiment français qui défilait une allocution très applaudie. Il y a longtemps qu» « ils « convoitaient j la Belgique. Encore un petit extrait suggestif des dé- J clarifions du Dr Roosemeyer publiées par le Temps : " t « Lorsque le chancelier parla de la Bel- I gique, lorsque — tache éternelle daris Uns 1 toire du Reichstag allemand — des accla- ' mations frénétiques succédèrent à l'annoive de l'invasion d«e ce malheureux pays, les écailles me tombèrent des yeux. 'Je savais ! (ainsi que je l'ai exposé dans Yllumamt-i) 1 que la marche V travers la Belgique était devenue depuis .'.ongteimps un dogme de l'état-major allemand, et je savais que de- ' puis u-né année, pour ne pas dire depuis une \ diéoade, oui, depuis un siècle même, les re- ' gards avides des pangermanistes et des annexionnistes se portaient vers les Flandres et le Rra'bant. Je me souvenais d'un passage de l'Histoire allemmde de Treitschke, dans lequel l'auteur constate avec regeet qiue le vieux Gneisenau ne parvint pas, en 1830, à faire triompher son dessein d'envahir la Belgique, et je songeais à une conversation que j'avais eue. le soir de la. remise de l'ultimatum'autrichien à Belgrade, avec un journaliste du parti national-libéral (rédacteur & la KœAnische, Zeitung). Il était i'im des plus convaincus, d5sa.it que ce serait merveilleux d'annexer la Belgique, mais ajou- 1 tait : « Aussi longtemps que nous aurons la j bureaucratie prussienne, qui ne peut pas 1 même venir à bout des Polonais, nous ne 1 pourrons rien entreprendre avec les WaJ- j Ions et les Flamands. » t £ , j LIRE EN 2' PAGE : , l LE REGLEMENT DES AFFAïRSS D'IR- 1 LANDE EST-IL COP^PROMiS ? ' c T EN 4« PAGE : ( LE LIVRE D'OR DE N0TRS ARMÉE, t j ai 10 le lû mi le lîiiii est « la Bip nl( M LE PROFESSEUR DELBRUCK COMPTE POUR CELA SUR LES DIVISIONS ENTRE FLAMANDS ET WALLONS fergipes réponses ks flamands aax avances bocks Koas avons signalé les cris de joie poussés par la » Kœlnische Volkszeifcung » à jropos de l'ordre du jour voté à Bruxelles bar une poignée de-flamingants obscurs en iaveur de la séparation administrative. La < Frankfûrtar Zeitung » s'y est associée tans son numéro du 18 juillet en des termes ]ui achèvent de prouver que, tout, comme :ious, les journaux d'oulre-Khin voient dans 3es agités des serviteurs 'de la cause aliéna ande, 'Notre confrère flamand Auguste Monet vient de montrer dans Je « Telegraaf » 'n° du 17 juillet) combien sont vains les es-ooirs fondés par les Boches. Un eorrespon-lant bruxellois du grand journal hollandais écrit que le caucus où a été voté l'ordre du jour ci-dessus n'avait réuni que deux douzaines de personnes et il remarque comme les groupes de ce genre fondent à mesure 'jue se rapproche le tonnerre des canons alliés. Commentant cette information, Monet brosse le portrait des trois énergumènes qui' ont dirigé la cfiscussion du fameux vœu : Brys, Tacket et Josson. Les deux premiers sont, d'illustres nullités qui n'ont jamais tenu bien grande place clans le mouvement flamand. Quant au rôle qu'y a joué le troisième 011 va le voir décrit par le directeur de !a « Nieuwe Gazet » : « Pour Josson, écrit Auguste Monet, on peut plaider les circonstances atténuantes 't raison d'une irresponsabilité inouïe. Tout le long de sa. vie, il a été un de ces hommes Ei qui on pardonne tout. II n'y a aucune sottise comm,ise par quelques flamingants de Bruxelles, ô' laquelle son nom ne" soit çnèlé. Tout ce qu'il a jamais entrepris a sombré dans le ridicule; La peine qu'il a prise, toujours avec les meilleures intentions, pour rendre le mouvement flamand ridicule et même odieux, nn ne peut pas s'en rendre compte. Sa vie. es! un enchaînement de sottises. Deux fois, avec une paire de héros de son nspèoe, il posa sa candidature pour la Chafnbre, comme délégué d'un « parti populaire flamand » ou quelque chose de pareil ; il eut alors les voix de deux cents joyeux citoyens qui voulaient faire des élections une petite plaisanterie. » Un fou furieux capable de réunir sur son nom en temps de paix le suffrage de 200 ci-tevép" oui n'étaient peut-être même pas tous Flamands, voilà donc_ le concours le plus pré deux que l'Allemacne ait pu s'assurer en Belgique ! C'est édifiant en vérité. —O— La virltailg opinion des Flamands Elle a été répétée une fois de plus et avec inergie par M. le député Standaert dans le iiscours qu'il a prononcé, Sinsjj que nous .'avons dit, a la fêle nationale b'elge de Londres.Nous reproduisons avec plaisir la partie îssentielie de ce discours : Jamais depuis 1830, au,cours des quatre-vingt-six années où la Belgique fêta son indépen-lance; on ne vit, le spectacle d'une telle union ntre tous les-Belges, de cette fraternité entre ,'lamands et Wallons, de ce bloc d'un peuple ]ui, oublieux des distinctions de races ou de mgues, n'a plus qu'un idéal, une voix, une vn-onté, une âme. Vous savez comment l'ennemi, fidèle aux en->eignements de Machiavel — diviser pour ré-;ner — tente de sésagréger la Belgique, de s'at-irer les Flamands, de poser même comme un les problèmes de la politique internationale de iemain la sauvegarde de la race flamande sous a tutelle de l'Allemagne. Qu'on le sache bien, nous Flamands, nous îe •épétons avec indignation, nous repoussons du ;ied ce fallacieux présent de l'ennemi ; nous i.ous rappelons la parole du poète de la vieille lome : « Timeo Danaos et dona ferentes ». Ce langage de l'Allemagne, ces offres sont me injure au peuple flamand, jugé assez vil >our trahir son honneur et sa Patrie et assez îaïf pour se laisser séduire par les promesses lu banqueroutier de l'honneur. Pas de tutelle pour le Flamand : il n'est pas in état de minorité ; il est assez grand pour re-'endiquer lui-même ses droits et faire valoir ses îriefs ; les Flamands d'aujourd'hui sont les fils les Communiers d'autrefois, « Die wilden wat wa» recht En wonnen wat zij wilden, [ui voulaient ce qui était juste et gagnaient ce [u'ils voulaient. Par ailleurs, les promesses de l'Allemagne, ses erments, sa signature, sa fidélité à la foi jurée, ela n'a pour nous d'autre valeur que celle d'un scrap of paper », un chiffon de papier. Les Flamands ne savent, hélas 1 que trop bien e qu'est le respect de l'Allemagne pour les Iroits de, la race et de la langue, ils ont devant as yçux les crimes commis contre les droits des 'olonals en Pologne, des Danois au Slesvig, des 'rançais en Alsace-Lorraine ; et ils iraient se ier à ces gens-là î J'ai vu, de mes yeux, en ifrique du Sud, les Boers germanophiles, en pprenant les atrocités commises en Flandre, e détourner avec horreur de ces barbares et ré-iondre à l'appel de Botha côte à côte avec les oiglais. Et nous les victimes, nous" les Belges, lous les Flamands-, nous irions au devant de 10s propres bourreaux ? Les tombes de nos lartvrs s'ouvriraient, les ossements de nos so!-ats morts pour la Patrie frémiraient, les ruines e Louv-ain, d'Aerschot, de Termonde, d'Ypres lous lapideraient si nous mettions la main dans 1 rnam de ces barbares qui ont détruit les chefs-'œuvre de l'art flamand, qui ont torturé nos ieillards, violé nos femmes, assassiné nos pets enfants, Entre les Flamands et l'Allemand, il y a désormais un mur infranchissable : le mur de la barbarie ; il nous a crucifiés dans la chair rie notre chair, dans le sang de notre sang et pendant des générations les mères de Flandre a»-prendront à leurs enfante cette prière : De la rage des Teutons, délivrez-nous Seigneur ' La Belgique de demain sera une Belgique «an<î joug ni tutelle, oû tous les citoyens, unis dan» une pensee commune, travailleront a la restauration et à la grandeur de la Patrie. De Liése à. ser, los Wallons et les Flamands ont. de leur sang, cimenté et sanctifié le sol de la que ; sur les champs de bataille ils ont appris à mieux se connaître, à s'estimer, è s'aimer • ensemble ils ont noué, i-nltermi des liens ptas so- i^S-e-tp Ulsacrés encorc d'uri royaume un «*;. indivisible. De cette solidarité surgira une meilleure compréhension des droits et des aspira-lions-de chacun, et la Belgique inûépendântp de demam marchera vers ses brillantes destinées dans la pleine fécondité de sa devise : « L'Union,, ifiit ia Force », Le plan siteed es! très siipls: fer h §Épp Ce plan vient d'être cyniquement avoué Par„un. ri.PS écrivains les plus représentatifs de I opinion des milieux dirigeants de l'Aile- . M-.Hans Delbruck, professeur d'histoires a I Lniversité de Berlin et directeur des « Annuaires prussiens » vient de publier dans (i Der Tag » un article extrêmement intéressant qu il conviendra do rapprocher d un autre article bien plus arrogant dit ineme personnage signale ici même il y a quelques mois. J r article publié sous îe titre si^mi- non,'i, : 1" Div/d,e imÇcra », }ç professeur: Delbruck part de 1 idée que, suivant les circonstances, l'Allemagne aurait intérêt, lors ' çies négociations de paix, à ne pas imposer à tous ses adversaires des « sacrifices » également lourds, ce qui aurait pour effet de consolider encore davantage la coalition de ses ennemis. En d autres termes, M. Delbruck proposa terre une Pa'x séparée avec l'Angle- Le « Journal de Genève » résume cet ar-ces *en en souli8nant fort bien les tendsn- ' ra la Rwsfc*»; f'a 11 rc ' intéJ"éte économiques de J1 Allemagne lui commanderaient de s'entendre avec ia Russie donfi le marché est. boa. f SWler. Mais il faudrait .pour oeia rendra n Pologr» te Coua-tonde ou sacrifier la pas5^1^' rbe «se résîgm&ia Avec la Fronce il faut exclure toute idée ue réranciMation. Si on lui rendait l'Alsace f\. ta Lorraine, te chauvinisme français ré-cyn.rnera.it la rive gauche du Rhin. Du reste, même ai l'on gardait les frontières de 1914, la t'rance sortira épuisée de son effort, hé-roîque : le danger'français, à en crorm M. Delbruck, sera moins grand. Resta l'Angleterre. En abandonnant la tielgique, _ _1'Allemagne céderait une importante posiffion géographique, très .préœuee pour une guerre future. En effet, si la Belgique. reste indépendante et développe son aimée et si l'Angleterre garde le service militaire obligatoire, le danger, écarté à l'ouest la France, subsiste an nord. Mai* M. DELBRUCK ESPERE ENCORE OLE LES RIVALITES ENTRE WALLONS ET FLAMANDS EMPECHERONT L\ BELGIQUE DE DEVENIR PORTO. Et sur ce noble espoir, le bon apôtre recommande de rendre ce pays à l'indépendance de façon â concilier à l'Allemagne lee laveurs de l'Angleterre.Mais fa concurrences-maritime et eofmrfwsr-eisste conterae-ra, dit-on, à alimenter la hain» britannique. La Grande-Bretagne ne renoncera pas à vouloir dominer ta mer ei. à barrer au commerce allemand les routes du monde. A cette objection le professeur aUe-rnand répond que la lij>erté riv^ mers ne dépendra plus des traités, mais des sout=i-ma-rira : ils assureront à l'Allemagne '-la liberté ' des mers. Iiin résumé, c'est l'An-ggeterre qu'il om-vient de tavoriSesT afin de produire une division chez dos adveï-saires de l'AUerrsngfle. K 'ta France on rendra la frontière de 1814, à la Russie on prendra, sous une foime qwt-| conque, la Pologne et la Couriande. » Il est, intéressant de noter combien Piqé* de la paix han-te les cerveaux allemands ei k quels sacrifices l'Allemagne se résignerait pour l'obtenir. Mais la principale leçon qui se dégage pour nous Belges de l'article du professeur Dclbn'K-k, c'ost la crainte qu'il révèle d'une Belgique unie et forte. Les gouvernants allemands comptent sur ]es divisions des Belges, pour que notre paye reste faible : à cette condition, il -pourra servir, — faute de mieux et en attendant mieux, — d'objet d'échange aux mains de l'Allemagne. Voilà qui confirme presque tragiquement ce que nous n'avons cessé d'écrire ici tou-dmnt la nécessité de l'Union étroite de tous les Belges contre l'ennemi. Dieu merci, comme le répétaient au nom des Flamands, notre confrère Monet. et le député Standaert, oettie nécessité est comprise de la quasi-unanimité des Belges, quelle que poit leur langue.. Quant aux autres, c'est en vain qu'on, compte sur eux. à Berlin. Les espoirs qu'ils . v on fait naître et auxquels se raccrochent : les Allemands ne vivront- plus longtemps.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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