Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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19 oktober 1915
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s.n. 1915, 19 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/st7dr2qg46/
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21e ANNÉE. — Série nouvelle. ■r.'u.. >r.--.«-r*.ATx.'TZ'jni^.n»»!i.~.\W#,-v>v.vr.j:iy>-wï..... -,, ... -N° 542 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Mardi 19 Octobre 1915 rédaction ^administration $t« ree de la Bourse — LE HAYRB Téléphone : Le Havre n' 14.05 Sireetsur : FSS3AH3 SSGSâî fontes tes communications concerr.an ia rédaction doivent être adressée* a8UT,rue d£ la Bourse, Le Havre• LONDQN OFFICE: £1,Panton Street (Leicester Square) s. w. LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franc» 2 fr. 60 par mois. » ....... 7 fr. 80 par trimestre Angleterre.... 2sh.sd. par mois. • .... 7sh.<3 d. par trlmestv* Hollande.. 1.23 florin par mois. » .. 3.75 flor. par trhnostre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. • ..3 fr. d par trhns&tta PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration cftr journal au Havre ou à Londres Annonças 4' page:Ofr. 43 la ligne PstUesannoncos4* pago: Ofr.301a ligne Les petites annonces sont également reçues d La Société Européenne de publicité, io, ruede la Victoire, [Jaris% qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre Deux ennemis J)OT La liitte du vin contre i'eau-de-vïe (De notre correspondant particulier) Paris, le 18 octobre 1915. Tirez une ligne qui pari un peu au nord de l'embouchure de la Loire pour atteindre -Paris et qui se dirige, de Paris, à peu près sur Bar-le-Duc. Vous avez divisé la France en deux parties. Tous les départements situés au nord de cette■ li mi- sviivent beaucoup d'alcool. Tous d'épas.'- dépassent très largement, la mu or. jéncrale. 'lu,: .parlements situés au sud ne <r>: :. • boivent très peu rie spiritueux, c.v, ■ ,-iiîe des Bouches-du-Rhône. p • donc cette liane nui sépare la F"; -. «i.-finbg'oe de la France sobre '? C'esi la ! ■■ : n i ' se,j: entrionaie de culture de la vi-fjue.r,c vin et l'eau-de-vig sont deux ennemis sans cesse en lutte l'un avec l'autre.' Lorsque Te vîb perd du terrain, le tord-boyaux or gagne ; c'est ce que nous avens vu notarn ■p-"enf pendant la crise de l'oïdium et celle du phylloxéra. Si le vin se répand, au non traire, l'alcool recule. C'est vm phénomènt que l'on "eut constater lorsque la récolte di vin est abondante, et ce que l'on louche di. idoiiît dans les grandes villes, depuis nut [les fois fiscales de 1809 y ont réduit la con •sommation de l'alcool. Telle est la thèse originale et séduisant! 'que le docteur Jacques Bertillon vient d< ■soutenir à une conférence de. la Société d'é 'eonomie sociale. Bile aura beaucoup de suc Icès chez les sens du Midi, et n'est poin 'faite pour dénlaire à ceux du Nord. Le: iBelqes pourraient même répondre h M. Ber 'tillon qu'il y a belle ïiirotte qu'ils ont décou vert cet antagonisme du vin el de son "s '■prit. C'est nour cela qu'ils cultivent ave amour le Boin-gogne, sans négliger le Boi deaux et le Champagne. Dn va voir, fidèlement résumés, les argu :ments du médecin statisticien. * * « Dans les pa-vs où la boisson populair lest le cidre ou "la bière, l'homme du peupl me trouve pas dans ces boissons un stonia ahique suffisant : il v ajout© de l'alcool 5 litres, comme dans la Sarthe ou les Ar tiennes; 9 litres, comme dans le Calvados 10 litres, comme dans la Somme et 12 li très dans lia Seine-Inférieure, qui présent le maximum. Au contraire, dans les départements oi te, boisson populaire est le vin. et surtou «le via rouge, l'homme du peuple y trouv un stomachique suffisant : la consomma Ition de l'alcool n'est le plus souvent qu ;d'un litre, comme en Vendée, ou d'un litr et demi, chiffre d'un grand nombre de dé parbements. . Dans l'Est, pourtant, où la boisson po polaire est souvent le vin. blanc, la consom mation de l'alcool, tout en restant très in ïérieure à la moyenne générale, atteint prè <<Je 3 litres d'alcool pur par tète d'habitan ^etpar e n. 1 Considérons maintenant la carte de 1: (tuberculose : elle est presque identique. I-! ■ynoyerme générale est largement dépassé ivïaxis (presque tous les départements qu sont au Nord de la ligne de culture de li [vigne, excepté dans l'Est où elle est asse 'frequente. tandis qu'elle est relativemen lra.re dans presque tous les département 'qui sont au sud de la Loire. ' Le docteur Jacques Bertillon en tire deu: conclusions principales : 1° De toutes le icauses de la tuberculose, la consommatioi ides spiritueux constitue la plus active; 2 JL'usage du vin. comme boisson populair iest peut-être le meilleur- antidote de l'ai icoolisme. Il en résulte que ai, par des mesures lé gislatives, fiscales et autres, on parvemai |à réoandre l'usage populaire du vin dan |les d>épartements du Nord, on résoudrai i du même coup trois problèmes graves .-•plus de mévente des vins dans le Midi, di 'iminution de l'a.leoolisme dans le Nord, e jeomme conséquence directe, la tubercules iplus rare. # * sk Cette, antinomie du vin et de l'alcool es ;tenonti-ée d'ailleurs par un grand nombr -d'autres faits. M. Bertillon a publié un do icument représentant la consommation d il'alcool dans les trente principales viiles d ;Fnance, depuis 1880. Lorsque la récolte di : vm baisse, lorsque la ville boit peu de vin ! la consommation de l'eau-de-vie augmente | Cela se sent avec une régularité tout à fat ■curieuse, non pas dans toutes les villes jmais dans un grand nomibre d'entre elles là Nantes, Angers, Tours par exemple. ; En 1900, on constate une descente rapid' de la consommation de l'eau-de-vie, aiais seraient qui s'est maintenu. Ce sont les loi-■fiscales de 1900 qui ont produit ce résultat ■Dans un grand1 nomibre de ces villes, oi ;voit le vin gagner une partie du terrai) .perdu par l'eau-de-vie. Dans d'autres, 1 'vin cesse de payer impôt depuis cette mêi» iannée, de sorte qu'on n'a plus pu se rendr ■compte du chiffre exact de consommation D'année en année, Paris boit plus de vil et moins d'eau-de-vie. M. Jacques Bertil •Ion a voulu savoir pourquoi, et il n'a pa: craint de s'adresser à cet effet à des « bis ktros » quelconques qu'il s'-est amusé à fain ijparto. Leur réponse a été des plus eu irieuses : « C'est nous qui sommes la eau» de a qui se passe, m'omt-ils dit. Nous n'avon .plus intérêt à vendre de l'eau-de-vie; le Idroits d'entrée et l'impôt sont cause qu nous ne gaignons presque plus rien su.; ■cette liqueur, tandis que nous gagnons su: le vin. Aussi faisons-nous tout notre possi ible pour chcmgier les buveurs d'eau-de-vi en buveurs de vin. » « Moi> me disait l'un d'eux, je connai; tous mes clients; ce sont tous mes amis ttl v en a que je connais pour être d'incor •rigîbïes amateurs d'eau-de-vie. Dès que j. les vois entrer dans ma boutique, je pré pare leur petit verre,car je sais qu'avec eu: jil n'y a rien à faire, miajs avec d'autre: j'ai meilleur espoir; j-e les prends à. par ,et je leur explique en grande confideno faâ reçu, ra» barriqne d'un petit vil excellent, dont ils seront contents. Cela i réussit la plupart du temps. » Cette réponse montre que pour combattre l'alcoolisme, il n'est peut-être pas nécessaire de combattre le « bistro » et de s'en faire un ennemi très puissant, très redoutable et que nous vaincrons très difficilement, puisque des grincheux prétendent que nous sommes en république bis-trocratdque. Il serait plus habile de s'en faire un auxiliaire, ou du moins d'obtenir sa neutralité. Mais, objecterez-vous, qu'on boive de l'alcool sous forme de vin ou sous forme d'eau-de-vie, n'est-ce pas à peu près la. même chose ? Non, ce n'est pas la même chose, et cela pour quantité de raisons que M. Jacques Bertillon vous donnera lorsque vous aurez le temps de le lire ou de l'entendre. Qu'il lui suffise, cette fois, de vous renvoyer simplement à la carte de France relative à la, tuberculose qui varie avec la consommation plus ou moins forte des spiritueux dans les départements : vous y verrez rrae l'action néfaste de l'eau-de-vie l'emporte, et. de beaucoup, sur l'action néfaste d»u vin pris à dose immodérée". A. VTREY. —— LEURS VICTIMES L'EXÉCUTION' DE MISS EDITH CAVELL A BRUXELLES Nous avons annoncé « en dernières nou- : verHes », dans noire numéro de dimanche, ; l'exécution, à Bruxelles, de Miss Edilh Ca- - vell, condamnée à mort par un conseil de - guerre allemand. f Le ministère des Affaires étrangères an- ; cflais a publié à ce propos la note suivante : « Le Foreigm Office a été informé par _ l'ambassadeur des Ëtaits-Unis que Miss , Edith Cavell, sud dirigeait une école de 1 nurses à Bruxelles et qui avait été arrêtée le 5 août dernier par les autorités alSe-m.uBles, a été exécutée le 13 octobre, conformément à une condamnation à mort prononcée contre elle. » Les changes relevées contre Miss Ca-» veïl sont d'avoir donné refuge à des soldats 3 anglais et français fugitifs, à des Belges en _ âjge de porter les armes et de les avoir aidés . à s'évader de Belgique, afin d'aller repren-" dre du service. ii f.e Foreign Office n'a pas été informé ' go'tOe ait élé accusée d'espionnage. » » La vi'jtîme cliî ce nouveau ct-ime allemand oiait âgée de '.-S ans. C'était une femme i d'uaie grande intelligence et d'un dévoue-t ment absolu. EUe dirigeait, depuis long- > temips diéjà, l'école des nurses, rue de Ber- - kandael, à Bruxelles, où elle a formé un > nombre considérable d'inflmlières. 3 Sa fin tragique frappera dte stupeur tous . ceux çuà l'ont connue ; elle soulèvera la colère de nos amis britarandqiuies, car l'assas-. siîïat de celite reobte femme constitue un . crime iruquiali fiable de plus à l'actif du trop . fameux .général von Bissing. 5 Ein, admettant même, ce qui n'est pas dé-j montre, qu® MSss Cavell eût donné asile à ■des soldats anig'lafe et français, son « crime » t n'ééait pas iîe cerax qiu.i entraînent la peine L capitale, et c'est en violai ion die tout droit , q>ue cette exécuition a eu lietu j1 La presse boche et embochée nous dira t sans dtate, commis elle l'a fait pour un 5 a»'tre martyr, le chef de «vision Lenoir, : qaie la grâce de Miss Gavell est arrivée deux , Iwuires après l'exécution ! 5 Sans doute, l'auitorité afflemaiide essaie-t-elle d'esQUih'er ainsi ta responsabilité de . ces assassinats. Peine perdue tout ce sang | innocent retombera sur cssuk qui l'oint ré-„ pandlu. ■ î 1359, RIEN QUE POUR LA PROVINCE DE LIEGE Nous disions, - i.l y a deux jour', que Ire ' chiffres fournis au gouvernement beige par ? des rapports officiels au sujet ries rna&sa-. cres de civils par les troupes aHemaii.des : sont enoore fort incomplets. " Nous recevons précisément de très bonne source une note disant que le nomh.'f 5 dos civils triés BANS LA SEULE PROVINCE DE LIEGE par les troupes allemandes s^lève à 1359. Or, le tableau que nous t avons publié et qui donnait un total d'un 3 peu plus de' 5,000 victimes, n'évaluait la - part de la province de Liège qu'à S00. 3 On voit que nous avions raison de dire 3 que le nombre de 5.090 victimes n'était nul i kment exagéré et qu'il s'augmenterait mnl-, heureusement encore Dm- la seule province de Liège aussi, t plus de 3.000 maisons ont été incendiées 1 ! : COMMENT SONT TRANSPORTÉS LES BLESSÉS BELGES i t 11011 Un journal français fait l'éluge etj nuire organisation sanitaire 1 Dans l'Opinion de samedi, M. Henri - Christian décrit le fonctionnement des can- 5 fines installées dans les gares françaises - pour ravitailler les trains de blessés. Les ^ dames de la Croix-Rouge, qui président à - cette organisation y font preuve du plus grand dévouement. Aux hommages mérités qu'il leur adresse, t'éarivarn français ajoute quelques mots èlogieux pour l'organisation des trains smitaires belges. Un train de blessés belges entre en gare • « .. on se précipite, mais là une réglementation stricte a heu. Auprès de chaïqu-e compartiment se tient un infirmier et c'est lm qui décide si touis ou seulement, quelques-uns peuvent prendre du café ou du thé, des sandwichs, etc. « Thé, café, sandwichs, fruits, tout lui est remis pour en Taire la distribution. Le lai, senil peut être donné à tous les blessés. Le superflu : mouchoirs, cartes, pastilles, peut naturellement être distribué sans contrôle. » G&b sage çiurvieAllance, n'est pas là ■seule supériorité- des trains sanitaires bel ges, l'aménagement des wagons est aAjgsi (jue daife nos tfains. » i Vaine mpïïb JU»1 ■■ 1 Il y aura un livre à écrire après la guerre sur l'insistance vraiment inconvenante mise par les Austro-Allemands à compromettre le Saint-Siège pour les besoins de leur ipoliti-que.A plusieurs reprises déjà, 1' « Osservatore Romano » a dû démentir des informations tendancieuses de la presse allemande et dégager la responsabilité pontificale de manœuvres servant quelque intérêt du kaiser ou do ses alliés. Les Erzberger et autres Bachem n'en continuent pas moins à placer leurs intrigues sous le plus auguste patronage et empochent tes démentis les plus cinglants avec autant de désinvolture qu'ils se contredisent parfois eux-mêmes. A preuve ce qui arrive en ce moment à propos du pouvoir t emporel des Papes. Il y a quelque lemns, l'Allemagne crut, habile, nour s'atlafehfir les catholiques des pays ncu-| &•••«. du répandre le bruit, qu'une vic-■ ; '!>s .centraux rendrait au Pape ■ ■■ ■ temporelle. Ce fut le thème i : 'i,', oreux articles dans la presse d'Allemagne «t! d'Aulric'ie et peut-ûtrq de bonnes ùui'i ,TF,:-:.piigno, rte Hollfau'e ou de Suisse versèrent-elles une 1 arme en songeant que !e kaiser assassin de cinquante prêtres belges et destructeur de Reims et de l.ouvain allait rendre Rome au successeur de saint Pierre. Ce thème fut développé nar la presse de Berlin, de Vienne, de Cologne et. même de Francfort avec tant de chaleur que l'opinion italienne s'en est émue, f.es catholiques italiens souhaitent naturellement une_solution de la question romaine qui pèse si lourdement. sur leur vie politique, mais ils ne veulent pas d'une solution où les Empires centraux ehercheraient bien moins l'indépendance du Pane nue la destruction de l'unité nationale italienne. Aussi, l'argument austro-allemand ne les a-t-iï touchés que poulies rendre plus fermes encore dans leur volonté de vaincre. Les machiavels d'Outre-Rhin se sont vus pris à leur propre piège. Ils se sont rendu compte qu'ils avaient indisposé plus que jamais les catholiques italiens, et cette constatation les a particulièrement alarmés au moment où il s'agit pour eux d'empêcher 1 Italie de s'unir plus étroitement à la. Triple-Entente et d'intervenir avec elle dans les Balkans. Aussi, assistons-nous aujourd'hui à une nouvelle manoeuvre où on exploite sans la moindre verg^sne le nom du Saint-Siège. . Le n Tijd >< publie auns son nuuj. ro du 3 octobre un article qu'il attribue à une source romaine autorisée et qui, ajoute-t-il, a été communiqué à de nombreux journaux catholiques étrangers. Cet article rappelle l'importance de la question romaine, déclare que la guerre actuelle a prouvé que la loi des garanties ne peut assurer au Pape l'indéoendance indispensable au gouvernement de l'Eglise, dénonce comme une invention ridicule l'intention prêtée aux Empires centraux de restaurer le pouvoir temporel et ajoute que ci le Pape attend la liberté et I'indénendance nécessaires du monde catholique et du concours de ses enfants en Italie et non pas de la force des baïonnettes !... » Sous prétexte de parler aux catholiques du monde erïtier, c'est en réalité aux catholiques italiens nue s'adresse l'auteur de cet article. Son dessein est. clair ; il veut rassurer les catholiques d'au delà des Alpes sur ce qui adviendrait de ! r unité nationale dans l'hypothèse <<'■" < victoire des Empires centraux et leur ' outrer que l'avenir de leur riavs no d ule nullement qu'ils aident à écraser or Mètement, dans les Balkans ou ailleurs, da coalition austro-allemande.La portée de cette manoeuvre et la délicatesse plus que douteuse avec laquelle on y mêle le Saint-Siège suffisent à en attester l'origine. Le n Tijd » ne s'en est-il pas rendu compte ? A-t-il, au contraire, été heureux d'apporter son concours à une opération délicate de ses amis d'Allemagne ? Nous ne savons, mais nous croyons bien que les catholiques italiens, eux. ne s'y tromperont pas et qu'ils continueront à s'inspirer, pour décider de l'attitude de leur pavs, de l'intérêt national et de l'intérêt catholique exclusivement. DANS L'ARMÉE Emplois spéciaux Le lieutenant-général De Monge est déchargé dos fonctions de commandant de la 2e division de cavalerie. Le lieutenant-général de Whitte est nommé commandant de la 2' division de cava-1c rie. Ije i-teufccnant, d'artillerie démissionnaire Lcfrairiic, M.-A-D., est nommé ingénieur d'artillerie de 3e classe. Mutation Lo lieutenant aviateur Steilingwerff, .1., du corps des transports de la 6" division d'armée, est réintégré dans les cadres des officiers d'infanterie. Démission Lé lieutenant d'artillerie lefranc, M.-D.-A.. est démissionné, sur sa demande, du grade qu'il occupe dans l'armée. Défense de prier Le correspondant gantois du journal lu.-l-■landais « De Maasbode « écrit, cpie les Allemands ont barré les routes allant d'Anvers ot de Gand vers Oositacker. Ces mesures ont été prises pour empêcher les pèlerinages au sanctuaire de No-tre-Dame-de-Lourdles, qui étaient, dans ces derniers jours, suivis par des foules de pl.: ■ en plus considérables. L'acçès du village n'est autorisé désormais que moyennant un passeport spécial. — M. Jacques Lebaudy a été de nouveau arrêté à New-York, sur une plainte de sa femme qui l'accuse de l'avoir frappée et da#oir- essayé de l'étrangler. LA SITUATION MILITAIRE Lundi 18 octobre, midi. Terrain gagné sur les lignes de Souciiez et de Neuville en Artois; attaques vaillamment repoussées en Lorraine, à l'est de Lu-néville; reconquête du sommet du « Vieil Armand », dans les Vosges : ainsi se résume l'action de' ces deux derniers jours au front de France. Au front de Russie, la grande offensive ennemie s'éteint et meurt en quelques soubresauts. Depuis le passage du Niémen, toutes les entreprises allemandes ont connu le plus lamentable insuccès : les armées moscovites se sont dégagées de l'étreinte; menacées d'être coupées entre Vilna. et Dwinsk. elles ont rétabli leur front; attaquées à Dwinsk, elles ont refoulé l'assaillant, et les voilà qui continuent, dans la région lacustre, à se rapprocher de la voie ferrée Vilaa-Petrograd. L'ennemi parait n'avoir plus qu'un désir : entrer en possession d'une ligne qui lui permette d'hiverner en laissant en Courlande et en. Lith.ua--nie 1e moins d'hommes possible. Mais, précisément, les Russes, avides de revanche et possédant maintenant artillerie lourde et munitions, rrrâ.-e notamment à leur mobilisation industrielle, paraissent résolus à ne laisser aucun repos à l'ennemi, d'au-t.ent que celui-ci s'est notablement affaibli. Il est prouvé que deux corps d'armée allemands, 1e 10° et la garde, ont été transportés de Russie au front de France et que te maréchal von Mackensen est parti pour la Serbie avec 12 h li divisions (6 à 7 corpsl qui n'auraient été remplacées que nar 4 divisions bavaroises (2 coips). Il en résulte que les forces ennemies sur le front de Russie pont diminuées de plus de 300,000 '.iDiurnes, tandis qu'il se peut bien que les Rus ses reçoivent des renforts. Quoi qu'il en soit, ils se comportent tout comme s'ils en avaient reçu, car, non contents de soutenir dans le noi-d les rades combats oui leur conservent la Drina et leur font gagner du terrain autour des lacs, ils se battent avec succès sur le Stvr, à l'ouest de Derajiro, sur la Strypa et aux frontières de la Bu-kovine. Si tes Austro-Allemands s'étaient imaginé qu'ils pourraient hiverner en paix sur cet immense front de 1,200 kilomètres, ils doivent aujourd'hui perdre, à cet égard, toute espéranpe. Los IlaKents ont remporté un succès tac-li'-fue ir,u'-rt.-sànt dfiAs le Tient™,'où ils oiit enlevé ds vive force, après une longue préparation d'artillerie, la position de Prega-sina qui fait partie du groupe fortifié "de Riva, au nord du lac de Garde. Toute progression dans ce secteur est précieuse, non pas tant parce qu'elle resserre le cercle de feu autour de Trente que parce qu'elle rend plus solide la barrière italienne dans 'es Aftpes ot qai'aiinsd toute offensive sur l'Isonzô sera mieux couverte et plus libre d'atlure. Les nouvelles( die Serbie sont, rares. L'armée serbe dm Nord est auix prises avec quatorze divisions austro-allemandes, soit près de 300,000 hommes. L'armée serbe de l'est contient die son mieux les offensives bulgares vers le Timok. et., plus au sud, vers V rania et vers Kotchana. Sur ce point cependant. la situation serait assez grave et les secours fi-anco-britamiiqiues seraient attendus impatiemment. Paul Crokaert. NOS HEROS De ce que nos communiqués sont concis et de ce que nos opérations militaires se bornent depuis plusieurs mois à une guerre des tranchées, il ne faudrait pas conclure que nos soldats ne se battent plus. Us ne cessent de lutter et de mourir avec l'héroïsme qu'ils ont déployé depuis le début do la guerre et leur vaillance continue à être faite des sacrifices généreusement consentis par toutes les classes de la nation. Hier encore, on nous annonçait la mort d'un jeune Bruxellois frappé' là-bas sur I'Yser d'une balle à la tête. Fils du comte et do la comtesse Louis d'Ansembourg et petit-fils de la comtesse de Spangen. le oomte Charles d'Ansembourg, oui n'était âgé que de 18 ans, s'était engagé le 't août. 1911. Il s'était battu courageusement et avait conquis les galons de sergent dans le régiment, des grenadiers où il ne cessa de donner l'exemple de toutes les qualités militaires. Naguère encore, il était cité S l'ordre du four de l'armée pour sa brillante conduite dans une opération périlleuse. Aujourd'hui, il repose dans le cimetière d'Adinkerque', dans cette terre qu'il a défendue au nrix de son sang. Un nombreux cortèffe de frères d'armes qt d'amis l'a conduit là samedi après le service funèbre célébré pour le repos de son âme. Et, chaque jour voit s'allonger ainsi Ta liste de ceux nui, vaillamment meurent pour notre patrie. Saluons bien bas ces héros et offrons le tribut, de nos hommages émus aux familles qui les pleurent. Communiqué belge ——1101(1 16 octobre. La nuit el la mutinée ont cté relativement calmes. T,'après-midi, l'ennemi a montré plus d'nc-tivilê. Il a cantonné la région au sud, tic Dix-muée et a bombardé, avec son artillerie et ses lance-bombes, le terrain entre Sleen-slraete et te Maison du Passeur. — Le t rois-mâts norvégien « Quen » a sombré au large de l'Ile de Groix.par suite Vune voie d'èàu. L'équipage a été sauvé et débarqué à Groix par la dunctée de pèche (( Ave-Maria ». — Buenos-Ayres. — L'aviatear Francisco Beltrame, en exécutant le « looping » a fait une chute et s'est tué. — On annonce la mort, à Paris, de M. Jules Raaimbaud, sénateur do l'Hérault, apoien notaire. la zeppelins sur Lssdres (Correspondance particulière du XX* Siècle) Londres, le 11- octobre 1915, Voilà un mois, presque jour pour jour, qu'on n'avait plus revu les désagréables • visiteurs. Il faut dire qu'on s'était déshabitué d'eux avec une facilité admirable ! Aussi, lorsque, hier soir, sur le ce-, de dix heures, on entendit les chiens g. .puis aboyer furieusement, on pensa qu hurlaient à la lune. Quelques instants plus lard, un bruit sourd était perçu au dehors. On se dit, le plus naturellement du monde ; « C'est le vent qui heurte une fenêlre mal close. » lit il fallut que les détonations se lissent de plus en plus rapprochées pour qu'on se décidât à admettre l'évidence, — et à mettre le nez à la rue pour voir les Zeppelins. Je n'en ai aperçu qu'un. Un autre l'accompagnait. dit-on, qui revint deux heures plus tard, iais fut mis aussitôt en fuite. C'est poesiL ■ ; on sait que les cercles officiels se montrent, sur ces points, extrêmement et justement sobres de détails. En tout cas, le spectacle qu'on pouvait .apercevoir était d'une beauté étrange et prenante. Imaginez un ciol tout en étoiles, sous lequel des nuages rapides flottent en cent petites éclliarpes transparentes. Très haut, la masse oblongue du Zeppelin, un peu plus foncée, semblant chercher l'obscurité, mais tenaillée, fouaillée par les pinces des réflecteurs qui, à tout instant, se referment sur elles. Et, tout autour, dans le tumulte, un éclatement d'étoiles nouvelles : les flammes des shrapnells environnant l'aéronef. Menacé d'être pris, il partit, prit de la hauteur, dans un glissement, \ le voir, on ne pensait plus au danger couru,aux assassinats prémédités, perpétrés déjà ! Une vieille dame, près de moi, eut un cri nai'f et délicieux : « Quel dommage ! s'il s'en va déjà ! » «•*: Vous connaissez, dès aujourd'hui, le nombre des victimes, morts ou blessés. Le capitaine du Zeppelin s'est mis sur la conscience (si nous osons, pour lui, employer ce mot 1) quarante-et-un meurtr s ou tentatives de meurtre, pour arriver à détruire... UN soldat de la méprisable petite armée ». _ L'effet produit est chaque fois le même : de ia peur jamais. Mais une colère, une rage froide et raisonnée, que gonfle chique attentat nouveau. Et une extraordinaire curiosité. J'ai visité ce matin les lieux où les dégâts matériels furent le plus visibles. Dans un rayon de plus d'un kilomètre, la circulation était devenue à peu près impossible ! Or avançait pied à pied, on suivait la foule qui allait contempler deux trous de bombes, dos briques sur le sol, des morceaux de vitres ! Jusqu'à cet après-midi elle n'a fait qu'augmenter. Les deux caractéristiques que j uidiqueis plus haut se marquent en elle de plus en plus. On ne sait pas si elle est plus intéressée ou plus indignée. Cette affluence a d'ailleurs immédiatement été mise à profit. Aux carrefours, aux endroits où l'encombrement provoque le remous et l'arrêt du public, des orateurs ont dressé leurs estrades. Et les voici plaidant devant cos auditoires tout fait — rare fortune ! — s'époumor.nont ot gesticulant, dans le fracas d'une circulation intense, qui en faveur de la conscription, qui pour des représailles immédiates à organiser contre les K raids » criminels. On les écoute. Et. souvent, on les applaudit. Doit-on le répéter une fois de plus ? le résultat militaire de l'expédition d'hier a été nul, totalement nul. Elle apporte un d^uîl abominable — des femmes tuées, un pe.-il enfant se tordant de douleur, la, jambe Voyée — c'est tout. Au milieu de ce deuil ot de cette révolte qui portera bientôt ses fruits, soyez-,n sûrs, — le détail comique. On ne peiït dire dans quelle partie de Londros les bombes ont éclaté. Mais tout le monde sait que lx>n-aros est bàt-i depuis longtemps et que les terrains vagues y sont peu nombreux. Or, dans une agglomération serrée, les Allemands ont trouvé moyen de gratifier de leur plus grosse bombe"... un terrain en démolition ! Cest vraiment une attention charmante, et dos journées de travail ép ir. gnéeo ! G. BOB m SOLDATS BELGES »o«— — D'après une note qui nous est communiquée par le Ministère de la Guerre, voici les articles qui conviennent le mieux à no? combattants, nos convalescents ot nos prisonniers pour la campagne d'hiver : Chaussettes et chaussons ; caleçons, oointures de flanelle ; camisoles de dessous ia chemise ; chemises ; vêtements de dessous la veste de drap (chandails, jerseys, vareuse* ma«i:ies, tricols) ; éebarpes : gants. La préférence est naturellement donnée a la laine ot aux tissus renfermant un fort pourcentage de celte matière. Les oetites tailles sont, en règle générale, peu utilisa-bks.Pour assurer une juste répartition des dons entre .tous tes ayenits droit « intéres-sa-sits », il est hautement désirable de ne pas donner à ces dons une affectation précise on faveur d'une unité, d'un corps ou d'une formation détoreninée. Le Ministre de la Guerre, a créé, au Hâ-vre, un' « Magasin Spécial des Dons », à la tête duquel se trouve un industriel belge. M. Sairens. Ce magasin a ur.e gestion tout à fait autonome. Les dons destinés à l'armée devront porter l'adresse suivante : « Monsieur le Ministre de la Guerre de Belgique au Hâvre (Magasin spécial des Dons) ». Il "sera accusé réception de chaque don. Les objets seront rigoureusement ciaesès et. envoyés au front au fui' ot à mesure des besoin». Bia&i SB Csmmuaiquê ofisisl français Paris lundi, 15 heures. Nous avons au cours de la nuit, complètement rejeté par nos tirs de barraye d'artillerie et d'infanterie, trois nouvelles tea-tpllives d'attaques de l'enn>:.mi contre le Bois en Ilache, au nord-csl de Soudiez. AU SUD DE LA SOMME, la lutte presque continuelle d'engins de tranchées s'est poursuivie dans le secteur de Lihons, tandis que nas batteries èffectuaient sur les ouvrages allemands des tirs ellicaces. AU NORD DE VERDUN les Atlémcnds ont tenté d'occuper des entonnoirs de mines, récemment explosécs entre les tiques ; ils ont été partout rejKmssés. Pendant, la •nuit, leitx très vifs d'infanterie de tranchées à tranchées aux environs, de NOMENY.. Notre artillerie a, dans la rr.éme région, dispersé les travailleurs ennemis près de Gremecey-Bhoncourt et bombardé la gare de Blemont. LES SERBES ET LES ALLIÉS EN BULGARIE Athènes, 18 oct. — D'après des informations officielles de Salonique, les armées serbes et alliées ont occupé Stroumitza, mais on n'a reçu aucun confirmation de source serbe. Les Alliés occupent un certain nombre de pointe dominant la ligne de chemin de fer, dont la protection est considérée comme assurée. UN NOUVEAU BOMBARDEMENT' DE LA COTE BELGE Amsterdam, 18 octobre. — 0:i télégraphie de Flessingue qu'un tir d'artillerie ininterrompu a été ente." :' t-'ite l'a.p"V :• idi, ve. nanl td/u Sud. Il 's'o.gilj pi-■!• •: ent do, bombardement d:e la côte belt;e. »0(( UN CONTRE-TORPÏLLEUS ALLEMAND COULÉ Copenhague. 18 oct. — Suivant un télé-1 gramme de Malmoe, un bateau passeur, parti de Trellberg le 15 au soir, tous feux éteints, est entré en collision à mi-chemin avec un contre-torpilleur allemand, qui a été coupé en deux. Cinq hommes de l'équipage, sur 45, ont été sauvés. LA NEUTRALITE DE LA GREGE Amsterdam, 18 oct. — Le « Telegraaf «> dit, que die nombreux Grec9 résidant en Hollande ont adressé au roi Constantin un télégramme le suppliant de sauver l'honneur et l'avenir de la Grèce, en aidant ses alliés les Serbes. MORT DU SECRETAIRE DE M. FOINI6ARÊ M. Félix Decori, secrétaire à la présidence $ ■ la République, esti décédé subitement cette nuit. LES FAITSDU JOUR La politique espagnole traverse en ce mo* ment une crise sur Utquelle arrivent de Madrid des iniormations contradictoires. Une dépêche a annoncé dimanche la, démission d l cabinet, mais une autre a Sait savoir lun-di que M. Dato démentait tous bruits de. crise et une troisième a fait remarquer que ces bruits continuent, malgré tout, à courir.La réouverture des Cortès est fixée au 5 novembre, mais on ne sait encore si elles auront devant elles le cabinet conservateur do M. Dato ou un cabinet libéral Romano-nés.WWWMAW Le président des Etats-Unis se propose de demander au Congrès des augmentations da la flotte et de la marine. L'armée des Etats-Unis s'élève actuellement à 70,000 hommes rie première ligne et il y a à peu près 125,000 hommes de seconde ligne. M. Wilson désire avoir une armée réq-u-Hère portée à 1-50.000 tommes et tme amiéei continentale de 1-08,080. hommes, formée d'après les systèmes suisse et australien. M. Wilson demandera aussi que la ma* rine soit accrue. De njomemx drcadnmight'g sont déjà en construction ; d'autres seront mis sur chantier. IHUUWl L'Idea Nazforaafe reçoit de source diplomcf tique des détails sur l'état de santé de l'em, pereur d'Autriche. Les facultés cérébrales dv vieux souverain seraient sérieivement, affaiblies. De temps en temps ,il est en prmç à des crises soudaines de farines; il marche difficilement; il ne se nourrit qu'à centra* cœur el passe dans une somnolence tiro-fonde ta nie&bmre partie de ses journée*. Les audiences sont. sVfpmvlues depuis Uf 1" septembre. L'Allemagne cherche à se faire de nouveaux alliés, signe évident qu'elle en a b&t soin. Sa diplomatie, assnre le ccrrrcspo»-font romain de la Maratag Post, fait des efforts désespérés pour attirer la Suède, et l'Espagne dans l'orbite allemande. A l'Es, pagne elle promet GibratUtr et le Maroc, tandis qu'aux yeixr, des patriotes suédois elle fait miroiter la conquête de la Finlande. • IWWWww Des élections générales Ont eu lieu lundi dernier en Norvège : elles se sont terminées. pour la première moitié «tes sièges^ renouvelables, par une victoire goww-nement.t

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