Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 15 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ww76t0j62h/
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23e/NN E.— Série nouvelle. N*5i4 Samedi Î5 Juillet 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 21ter. rss ds la Bourse — LE HAVRE TÉLÉPHONE -n'64 BELGE BUREAUX fi PARIS 33, tue liean-Jocques-Rousseau, 33 LONDON OFFICE • 21. PANTON STREET Le/cester Square, S. H. Diretlsc: rCUIi KEJ'AT (tvwwwwvi lO cent, le ^1° LEXXESIÈCLE ABONNEMENTS Franc» 2 fr. 60 par- mois • ..... 7 fp. 50 par trlmestr* Angleterre.. 2 si). 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trlmestr* Autres pays. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trlmasîf» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administratiai dn Jwrïâl Les petites annonces s»rJ eg&lemerH reçues à, la Société Enrepteisae 4* Publicité. Il, rue de Im Victure, Parti, iul en a le monopole pour Paru. IttKt—» 3 cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Les enseignements le la bataille de Verdun Economie des forces Mitrailleuses et canons légers Métal et explosifs —o— Un officier d'état-major nous envoie l'intë• ?ssant article que voici : La bataille <cie. Champagne avait montré .vmmmt en enlève une 'position par rem-lot d'une artillerie puissante; la bataille de erduu révèle comment on conserve une osition malgré l'usage d'une artillerie d'at-ique bien plus puissante encore. E4e nous iseigne aussi comment on nourrit une opé-ition de la guerre actuelle. L'avalanche de ter et de feu qui boule-erse, écrase, anéantit la première ligne, ïnd illusoire la possibilité d'y maintenir lç éfenseur en état de riposte efficace. Après irelijue cent heures de cette vie infernale, homme n'est plus un adversaire, mais une rode. Il est incapable de réaction. Quelques nies d'élite résistent seules ; leur interven-on, si inattendue qu'elle soit, n'exerce uune influence négligeable sur l'issue des véneroents. uc qun faut éviter, si l'on veut que l'as-udant paie ses conquêtes suffisamment, lier, c'est l'usure complète do* soldats décriés à faucher les troupes d'attaque. De là, i nécessité impérieuse des relèves et des epos hors, de la zone que les canons à lon-ue portée tiennent sous Ieur_ feu. Le soldat orU de la fomnaise est, après une nuit de epos et des repas pris à l'aise, un nouvel oiirnie. La remarque est d'ailleurs plus vieille que époque actuelle. Ce n'est pas sans raison nie le règlement sur la défense des_ places ortes avait posé le principe des trois tours e service • garde, piquet, réservé. La seule raxLrûcation. due aux conditions nouvelles, éside dans l'extension considérable en pro-rodeur donnée à ce roulement des unités, adds, le roulement aivait lieu par bataillon u régiment; actuellement il se fait par unies plus grandes. C'est ce ■qu'a facilité la constitution d'um-6s du même modèle, donc interchangeables; ar on comprend que la relève soit, sinon im-iossible, tout au moins extrêmement compli-pit-e lorsqu'il faut modifier, sous le feu et «i pleine nuit, toutes les dispositions exilantes : communications, abi-'is, plan de circulation, plan de ravitaillement, répartition les secteurs, etc. L'opération est déjà, en :!le-mème, suffisamment délicate pour des unités identfques. Ainsi, une des conditions essentielles de a résistance de Verdun a été de répartir sur de multiples unités la lourde charge de a défense et de remplacer les troupes avant ju'elles eussent fourni une somme, d'efforts els qu'elles fussent irrémédiablement usées. *** Une autre caractéristique de la lutte est e large emploi, en première ligne, dés mi-railleuses et des canons légers. On a appelé la mitrailleuse « de l'infante-■i-e co>ndensée » ; tirant quelle 400 coups t>ar minute, elle équivaut, comme vitesse le tir, à un peloton d'infanterie, mais sa ïaissance réelle est bien supérieure. Lorsqu'elle fauche, elle lance une nappe de balles m lieu d'une gerbe; elle s'embusque là où leux tireurs peuvent à peine prendre posi-;ion; elle n'exige que quelques servants. La surface vulnérable d'une section de mitrail-[euses est bien inférieure à celle de l'unité l'infanterie dont le feu équivaut au sien, rïhaque homme aui tombe diminue le feu l'une unité ; un seul servant peut encore tirer de sa mitrailleuse les plus grands sffets. PrenoDs en conclusion un exemple : si, pour défendre dix kilomètres de front, on emploie 50 sections de mitrailleuses, on engagera environ 1,000 hommes. Pour tenir le même front, à 0.70 m. par tireur, il faudrait U.000 hommes. Quant aux canons légers, on en construit rjue les servants tirent à bras. D'un poids réduit, de hauteur faible, ces pièces peuvent être avancées là où le feu interdit tout mouvement hors des boyaux et où aucune pièce de 75, attelée de 6 chevaux, ne peut circule! sans être vouée à 1*5 m mobilité immédiate. Faciles à dissimuler, tirant sous de grands angles, elles trouvent place dans un fossé, un entonnoir, une tranchée, et n'ont, à craindre que des coups de hasard, car il est impossible de les détruire par un tir systématique. D'ailleurs, el'es n'ouvrent le feu qu'ai moment de l'assaut, c'est-à-dire lorsque l'assaillant allonje le feu de ses canons pour éviter d'atteindre ses propres troupes. Ces canons légers ouvrent quelques pers peotives sur les voies où s'engagera l'artil lerie de l'avenir. **- La guerre a affirmé la supériorité d!u pro jectile à grande capacité d'exptosif sur ii projectile à parois épaisse®. Le travail utili au but dépend bien plus de la quantité d'ex plosif mise en jeu que de la force vive du projectile. Aussi est-il intéressant de comparer le puissance de l'obusier de 150 à celle du ca non de 75. Le prernier tire un projectile con tenant 8 kilos d'explosif; le projectile d-i second contient 1/1 de kilo d'explosif. En un minute le premier peut tirer quatre coup ou lancer 32 kilos d'explosif ; le secom vingt coups ou 5 kilos d'explosif. Les quar tîtés ainsi lancées sont dans le rapport d 1 à 1,5. Pour l'obusier de 105, comparé a' canon de 75, le rapport des poids des pièce est de 1 à 1,1 ; le rapport des poids <i'expie sifs lancés par minute est de 1 à 2,2. Les comparaisons de portée accentuen encore cette différence. L'augmentation d calibre de l'artillerie de campagne accroi donc considérablement la puissance de l'ai tillerie &t les conditions actuelles de la guerr rendent cette augmentation impérieusemen nécessaire. Or, quoi qu'on fasse, l'artillerie reste c que disait notre ancien règlement sur le sei vice de campagne, c'est-à-dire l'arme à Lie 14 juillet La France tout entière a célébré vendredi dans un recueillement où frémissait ja joie de la victoirere prochaine sa fôte nationale. A Paris, cette tète a été une première fête de reconnaissance envers les armées qui ont forgé la victoire.Nos lecteurs trouveront plus loin des détails sur cette émouvante solennité où la délicatesse 'française avait tenu à unir dans un même hommage les soldais de la République et ceux de ses alliés. Malgré un temps un peu gris le Havre avait pris lui aussi sa physionomie festivale et toute la ville s'était pavoisée à 1 exemple de l'hôtel-de-villc où les drapeaux des nations alliées claquaient fièrement au vent,incendiant de leurs- couleurs vives l'ensemble architectural harmonieux auquel les squares font en ce moment un cadre si joliment fleuri. Par une attention pleine de cœur, la municipalité avait fait déposer des couronnes sur les tombes des militaires français, anglais et belges inhumés au cimetière Sainte-Marie. La colonie beige a tenu à s'associer à la célébration de cette solennité et à manifester en cette circonstance son ardente sympathie pour la France en assistant nombreuse à la cérémonie du salut aux drapeaux. Dans la cour intérieure du Ministère de la Guerre à Sainte-Adresse eut lieu hier matin le " Salut au drapeau ». Malgré l'heure matinale une foule assez nombreuse assistait à la cérémonie, à laquelle la fanfare du D. O. A. H. de Graville, sous la direction du lieutenant Van Isbeck, prêtait son concours-A neuf heures précises les drapeaux français et belge furent hissés et après la sonnerie « au drapeau » une vibrante « Marseillaise » retentit. Une section de gendarmes et une section d'interprètes rendirent les honneurs, tandis qu'une délégation importante d'officiers, de sous-officiers et de soldats saluaient et que les fonctionnaires civils des ministères, très nombreux également, se découvraient. L'assistance fit un écho enthousiaste aux acclamations lancée's par le général comte de Grunne, commandant territorial du Havre : « Vive la France ! Vivent les vainqueurs de Verdun et flo la Somme ! » Puis le drapeau belge fut à son tour salué; la fanfare exécuta notre hymne national et la Belgique et notre Roi furent longuement et chaleureusement acclamés. Une marche entraînante clôtura la cérémonie. cependant que la foule se dispersait lentement. Aux premiers rangs des autorités, qui assistèrent au « Salut au drapeau » l'on remarquait MM. KIobukowski ministre de France près le gouvernement belge et son attaché d'ambassade, M. Clinchant. le contre-amiral Varney, gouverneur du Havre, M. le préfet Talon;' commissaire du gouvernement français près le gouvernement belge; le général Jungbluth, adjudant-général de la Maison du Roi; MM. les ministres baron Revens et Vandervelde, Cooreman, ministre d'Etat le général comte Henricourt de Grunne, commandant territorial belge du Havre, fes officiers et les fonctionna.'- -.-du cabinet du Mûiistère de la Guerre, de nombreux officiers supérieurs et subalternes des détachements belges du Havre, du service médical, de la justice militaire, etc. L'anr^s-dtner eut lieu à la place Carnnt une prise d'armes solenoplle au cours de .laquelle M. le contre-amiral Varney passa en revue les treunes de la garnison et. procéda à une distribuli m de croix de guerre et de médailles militaires à de nombreux héros. LA GUERRE EN AFRIQUE le GoDvernmt Belge Heles officiers et soldais d& gé&êra! Teinta Au cours de deux conseils de cabinet qui se sont tenus mercredi et jeudi sous la présidence de M. de Broqueville, M. Renkin, ministre des Colonies, a fait à ses collègues un exposé de îa situation en Afrique et des résultats magnifiques obtenus par les vaillantes troupes du général Tombeur. Le conseil a décidé d'adresser à celui-ci un télégramme exprimant toute l'admiration du gouvernement pour le brillant général et le priant de transmettre à ses valeureux officiers et soldats ses félicitations et ses éloges. /VVVVVWIA-VVVVVVVV VWVWVVVl\MVWVVWVVVVVVWV/VVVV1 * £ | yVos lecteurs trouveront en i | deuxième page, toutes les ? 5 nouvelles de la guerre et les î > î dépêches de la dernière heure s ? ^ /HVWWWVWWWWV WWWMM MWVWWWVWWWW 1 t - 'contact éloigné. L'artillerie de calibre plus - fort le sera plus que jamais. i Mais pour soutenir ou repousser les atta 5 ques, il faudra toujours un engin appuyani ^ directement l'infanterie. De là, l'arnom 1 d'une distinction inévitable entre l'artillerie - du combat rapproché et l'artillerie du. corn-s bat éloigné. i La batterie d'infanterie apparaît ainsi ar-s mée du canon léger dont le poids est de 1/6' - de celui du canon de 75, pour une projectior d'explosif moindre seulement de moitié. t /V ces batteries légères nïmeomberont quf e l'a-pplication des principes de tactique et d< t méthodes de tir simples. Leur personnel ■- composera de bombardiers plutôt que d'ar b tilleurs. t Mitrailleuses ou imanlerie condensée. bombardiers ou artillerie diluée, tels ont ét< e les précieux auxiliaires de l'infanterie Iran - caise dans son opiniâtre et admira-blé tra i * vail à Verdun. Il nous faudra rerier A propos de nos lo™motues , , , , ,• " réfugiées le compte de 1 alcoolisme —»«— Nous recevons du cabinet de l'honorable ministre des Chemins de fer la note sui- La question de l'alcool est une de celtes van4"e ' £ qui se poseront dès la libération du pays. « L'article paru en tête des colonnes du t Voici, à titre documentaire, ce qu'écrii à la « XX" Siècle » du 11 courant s occupe de ( Croix, sur ce sujet, le correspondant belge nos locomotives belges «réfugiées ». , de ce tournai : Il pose cette question : Pourquoi n orga- , , , , ,- ,, .. , , , nise-t-on pas la visite de ces pauvres ré- 1 « L alcoolisme était, avant la guerre une vfctimes de la guerre f det, plaies de notne nafwn. Le ncat point ^ question présuppose que cette organi- , ù tac que le mal n était pas en recul, depuis sa.tion n'existe n.as : supposition toute gra- quà oeux reprises les druits sur 1 alcool t it^ évidemment. La plupart des Belges ; avaient été augmentés. Mais le recul était aurQnt relevé l'erreur d'eux-mêmes, mais ii faible ; les régions et Je» c.asses sociales t ^on de ne nas laisser naître un malen- l'ongées par l'alcoolisme restaient jongées tenciu par lui, malgjré les remèdes iiscaujc, la £«o- Jje ^ que nos locomotives n'ont pas pagande antiajcoolique et ^méhoiation gé- été abandonnées un instant. nerale de 1 alimentation et de 1 hygiène pu- Siang (j0Uite et ee {l!îi j,e gort commun des pulairc. Aussi, nombreux sont les Belges, hommes fit des cj}(>ses elles ont souffert du et non des nwiniàres, qui sont bien résolus désarroi dc ja première phase d'éyacua- à résoudre raducatement le problème de l'ai- ^on • jj y a eu des cheminées arrachées au cooldès que te territoire national sera libéré. passage de gabaris trop étroits, des cylin- » Le remède fisc»', ayant l'ait faillite, — ce rjres grippés des tiroirs rayés, des bielles dont personne n'a été surpris, — deux re- c&auïïanles, 'des chaudières ont pleuré de mèd.es sont proposés : le monopole de 1 Etat to,^3 leuTS tt,bes. .-lais ces temps de misère dt l'interdiction absolue. Le monopole de sonl/ oubliée. l litti.t a contre lui 1 expérience de la Russie, j>ès 'es premiers joiii*s, nos agents semet- ot'i le régime du monopole, établi en 1894, taientàla recherche du matériel éparpillé a laissé saignante la plaie de l'alcoo.isme et par toute la France pour le situer et le re- où l'on a dù, au début de la guerre,décréter miser. l'interdiction, pour le plue grand avantage jrn 'noVembre 1914, 190 homme? étaient de l'eiinpire, encore que la fraude sévisse çà constitués en équipes volantes, ils procé- et là. datent à la visite des machines et leur don- » La réforme en Belgique rencontrera, sur naj.ent les soins les plus indispensables, sa route les rédacteurs de budgets. L'alcool pQjS nous tentâmes de rassembler nos lo-était, en effet, l'une de-s pus importantes comotives en quelques points de concentra-recettes di=> l'Etat, et les distillateurs étaient j ce qUj devait faciliter singulièrement des contribuables qui ne criaient point j ]6 travail de réparation. Et qu'on ne s'y quand on les écorchait, trop heureux qu'ils j trompe pas, ces opérations si simples à prenaient d'être encore en vie. Au_x rédacteurs mière vue sont très complexes et n'ont pu de budgets, les partisans de l'interdiction g{rc menées à bonne fin que grâce à l'obli-- répondent, dès à présent, que tout le t égime geauce des compagnies françaises. de l'impôt devra être modifié en Belgique 'et Enfin, en 1915," nous avons créé nos gran- qu% s'agira dtonc demain dh créer pour des Installations de Oissel qu.i s'étendent sur l'Etat des ressources suffisantes, en allant plus de vingt hectares, comprennent un chercher l'argent là où il se trouve. Au de- atelier de réparation, des installations hv- meurant, la suppression de l'alcoolisme et drauliques, des fosses de visite et un fais- de ses néfastes conséquences économiques ceau de soixante mille mètres courants de et sociales soulagera le Iwidgef public et dé- voie®. Plus de 300 hommes de métier y t-ra- veloppera la production nationale. vaillent journellement. » La transition entre le régime de jadis et Si on ajoute à cela la brigade d'ent''et; le régime nouveau nous est fournie par la qui fonctionne à L'Hermita.ge — 47 ou- guenë elle-même. En effet, le mi A'bert a vriers —. à Tours — 155 ouvriers — et le interdit, dans la Belgique libre, le débit de personnel de notre remise de Coudekerke, l'alcool aux soldats, et, d'autre paît, les on se rendra compte que nos locomotives Allemands,, en Belgique occupée, ont pris réfugiées ne sont pa-s précisément laissées aussi des mesures prohibitives. A mesure sans soin. «?ue k ''V'.loire sera Khé'é. l'arrêté .'u Roi Un dernier point qu'il ne sera pas inusera appliqué et, sans doute aussi, rendu tile de relever : Plus sévère. Dès lors, le législateur n'au-ra. Toutes nos locomotives ont trouvé à cette pour ainsi dire, plus qu'à consacrer un état heure leur utilisation complète. Plusieurs de fait. centaines sont en service auprès de l'armée » L'alcool devra être remplacé. Aussi de- belge ou des armées alliées, ou sont louées vra-t-on prévoir une diminution ou même à des compagnies françaises. Les autres nne suppression des droits d'entrée sur les sont tenu.es en réserve pour des besoins convins — ce dont le commerce français se féli- nus, et ce ne seront pas celles qui nous ren-,itéra — et une notable réduction des droits dr-mt les moindres services. » d'accise (droits de fabrication) sur les sucres Tous les Beliges accueilleront avec plai- et les bières. » sir ces précisions rassurantes. Nouvel les de la Patrie Belge A GAND Mort de Madame Le Roy On annonce la mort, à Gand, de Mme G. Le Roy, mère de Grégoire Le Roy, le poète bien connu, et du R. P. Le Roy, de la Société de Jésus. DANS LES FLANDRES A la recherche du « Clairon du Roi » Il y a une quinzaine de jours, on à seme dans la région de Sain/t-Nicolas-Anvera,par la voie des airs, une grande quantité du ■( Clairon du Roi », supplément bilingue de la « Libre Belgique ». La dispersion -de cette feuille, qui contenait les nouvelles exactes de la guerre, a eu le don de mettre les Boches en rage. Aussi, pendant plusieurs jours, des patrouilles de -cavalerie ontre-lles ;eu lieu à ravers toute la région. Ceux qui passaient sur les routes' étaient arrêtés, interrogés, fouillés. On voulait se rendre compte s'ils transportaient ce qui avait été jeté pair les aviateurs alliés. Certains voyageurs qui ne • possédaient pas leur carte' d'idemité ou sur qui on avait trouvé une lettre, ce qu'il est défendu de transporter, ont été envoyés en logement à la rue des Béguines à Anvers. a LIEGB « Ils » arrêtent le curé de Sainte-Foy Nous lisons dans le » Couiner de la Meuse » : « La presse a publié en son temps la condamnation et les circonstances de la rriort i très digne de M. Lambrecht, de Liège, • mort en* brave dans les fossés de la citadelle...La veille de son exécution, le digne pa-1 triote avait adressé à son épouse une lettre i tellement admirable, que le curé de Sainte-Foy, sa paroisse, en ayant pris connais-s aafiee résolut d'en donner lectur e en chaire • pour l'édification de ses paroissiens. Ce fut i un moment particulièrement émouvant. ' Toute l'assistance était en larmes et l'orateur sacré put dire justement que Lam-brech't était mort en saint pour la patrie. 1 Ce sermon eut son épilogue. Le curé de ! Sainte-Foy fut prié de passer à la komman-. dantur. Il est eous le coup d'une pour- m)l* * Au Pays de Liège Les Allemands réquisitionnent du ciment Les Boches ont réquisitionné 20.000 sacs de ciment aux « Ciments Liégeois », aux « Ciments de Visé » et à u La Bonne Espérance », usines situées à Hallembaye et à Lixhe., A TOURNAI Pour la reconstitution de l'Université de Louvain • En novembre dernier, la Société des bibliophiles et iconophiles de Belgique a décidé de coopérer a la reconstitution de ki bibliothèque de Louvain. Elle a constitué à cet effet des comités provinciaux qui sollicnenfle don de tous livres, brochures, revues et document? quelconques dont chacun pourrait disposer1. Chaque donateur recevra un ex-libns sur lequel son nom sera inscrit afin de perpétuer le souvenir de sa générosité. Font partie du comité pour Tournai • comité de patronage : baron Stiénon du Pré, bourgmestre de Tournai ; comité exécutif : MM. Soil de Moriomé, présiden, du tribunal civil ; baron Maurice Houtari: chanoine P. Warichez ; archiviste bibliothécaire : A. Hocquet. —o— Aux frontières Un enfant éJectrocuté La semaine dernière, un enfant de quatre a.us, qui jouait dans les environs du fi' électrique à Lanaye, tomba sur celui-ci et fut tué sur le coup. Prosélytisme Le « Telegraaf » rapporte l'anecdote suivante : Près d'un poste de sentinelle à Koewaohi se trouve un soldat allemand. Un Belge s'approche et offre mille francs pour passer en Hollande. — C'est sérieux fait le militaire. Mille francs ? — Payés comptant. — Donne2-les moi. Le soldat prend l'argent, le regarde. Le comple y est. — Puds-je me mettre en marche, demande notre compatriote. — Oui, fait l'Allemand mais je vous araœnpaigne ! Le Boche laisse tomber son fusil et précède sur le chemin de la liberté le Belge tout heureux de fuir le régime de la terreur, appliqué par von Bissing. Un fief industriel allemand en Belgique — »OK Dans l'Echo de Paris, M. Jean Hei'bette ippelle l'attention du public et du gouverne-nent français sur l'activité déployée par les entreprises industrielles et financières alle-nandes établies à l'étranger. Malgré îa "lierre, ces entreprises travaillent d'arrache-lied et nombreuses sont celles qui font des bénéfices. Et il posé la question de savoir ;i les entreprises françaises à l'étranger font dans la "même situation. Il répond non ït demande qu'on agisse, sur l'heure, vigou-ve'u sement. Ah nombre de ces entreprises allemandes i l'étranger, M. Jean Herbette cite deux en-reprises établies en Belgique ; « Prenez, dit-il, une affaire d'importance moyenne, comme la compagnie minière Tel-fus, de Francfort, au capital de 3 millions de mark ; elle est intéressée dans deux exploite;! ions belges, la Compagnie des métaux i'Overpell-Lmmel, qui a gagné 1,70C.?.73 fr. en 1915, ét la ^oinieUe-^iontarjne d'Engis, qui a gagné 393,690 francs. On connaît particulièrement bien les usines à zinc allemandes d'Overpelt-Lommel, en Campine. C'était' une vraie puissance qui s'était acquis de tels concours et de tels soutiens, chez nous, qu'elles étaient en quelque sorte « tabou ». Aujourd'hui, elles fabriquent, dit-on, des gaz asphyxiants pour enfnrner et tuer nos soldats et ceux de nos alliés. Mais un jour viendra qui tout paiera. ÉCHOS L'auditoriat militaire belge du Havre Conformément à iarticle 46 du titre I el tl du Code de Procédure Pénale Militaire, ii sera adjoint un membre civil au cunsci de guerre permanent du Havre. Le commandant Maroquin est désigne comme membre effeadf du conseil de guerre du Havre pour le mois d'août. 11 aura comme suppléant le capitaine-commandanl Monteyne pour les causes flamandes. —o— Charleroi?... Namur?... Verdun?... Une curieuse opération contée par notre confrère Jean Bar dans le « Courrier de l'Armée ». Elle a consisté à montrer à des soldats du pays de Charleroi et du pays de N'amur, la photographie d'une ville héroïque de France. Cette ville est représentée par des maisons situées au bord de l'eau. Quelles sont ces maisons; ou plutôt, à quelle ville appartiennent-elles?... Des soldats ont reconnu formellemen' Charleroi; l'un d'eux a solennellement dé claré que les maisons en question étaient situées sur la rive gauche de la Sambre, è proximité du pont qui sépare la ville- bass* de la ville-haute. Et elles en ont bigremenl l'aspect. D'autres camarades ont reconnu ijor moins formellement Namur. Quelle belle illusion qui se reporte par la pensée aui pittoresques habitations bâties dans l'eau è l'endroit môme où la Sambre se jette dans la Meuse? Il y a des panoramas qui hallucinent. Ei celui-ci appartient à cette catégorie. En effet, ces demeures qui paraissent somnole] paisiblement, les pieds dans la vase, appartiennent à la plus héroïque des villes, à Verdun, laquelle, on le voit, a des affinités étroites avec ses soeurs de Charleroi et de Namur. —o— Examens. Dans le dernier numéro- de la « Semaine Religieuse de Paris », M. l'abbé Schaefer o«re ue ixurrt-Lainbert de Vaugirarû, publie un rapport sur les examens d'instruc Dion religieuse dans les écoles libres et les patronages, un y trouve quelques réponsee lout à fait réjouissantes. « Un des candidats a inventé une neuviè me béatitude qui dénote un caractère enne mi de l'effort : « Bienheureux, dit-il, ceu> qui ont la porte du ciel ouverte. » Un autre confondant la mitre de J'èvêque avec se crosse, la définit en des termes qui seraient applaudis par les anticléricaux les plus fu îveux : il en fait « une canne à croche' pour attirer les fidèles » ! Un troisième enfant raconte dans le style d'un petit Pari got l'épisode de Jésus siégeant parmi les uoeteurs : « Il arriva une petite aventure à Jésus à l'âge de douze ans. Il fit une es capade Sa mère l'attrapa doucement. » La guerre actuelle laisse naturellement sa trace dans les examens quand il s'ag de l'histoire des peuples de l'antiquité « Les Egyptiens, dit un candidat, furen engloutis dans la mer Rouge avec leurs che vaux et leurs canons. » Et l'on en lira bier d'autres 1 Il y a quelques années, dans un collèg< libre de Paris, raconte a ce propos le « Jour nal des Débats », un examinateur interro geait un élève de cinquième sur la grammai re française. L'Académie n'avait pas en core été touchée paj- l'esprit de libéralisme grammatical, est le mot « hymne » étai alors infailliblement masculin quand il dé signait un chant national ou guerrier, mai: féminin s'il représentait un chant religieux C'est d'ailleurs ce que répondit avec assu rance le petit garçon à son examinateur Celui-ci, pour le taquiner, lui demanda « Et si l'on chantait là « Marseillaise » dam une église,_de quel genre serait » hymne » ' —- Je ne sais pas, Monsieur, répondit l'élèv* après avoir hésité un instant ; mais, ajouta t-il d'un air malicieux, cela ne serait na, convenable. » Le petit garçon, devenu un grand et béai soklàt a chanté plus d'une fois la « Mar seillaise », depuis deux ans, dàns des égli ses menacées ou bombardées, et il trouvi aujourd'hui que rien n'est plus convenable ' — ■■ ■■ u- , .. ii ;—u £e véritable danger pour la hollande il m'glle peu! attendre d'ese Moire lie rfttagBe Certains agients boches se sont efforcés | d'ameuter les Hollandais contre la Belgique en leur faisant croire que des Belges , résolus à demander pour leur pays des so-.ides garanties stratégiques sont les ennemis de l'indépendance et des intérêt, de la Hollande. Le comte de Reventlow s'est chargé da bousculer cet échafaudage ; il vient de montrer, avec une brutalité tout aHeman-■ !e. de quel côté peut venir le danger pour l'indépendance hollandaise. On va voir comment il rappelle, dans » Deuteche Tageszeàtung » élu 6 juillet, les* Hollandais au sens des réalités : « Les Hollandais, leur dit-il. se plaoetrô à un point de vue erroné. Ce n'est pas des Intentions de la Belgique, ni de celles de l'Entente que dépendra l'avenir, mais bien DE LA FORCE DE L'ALLEMAGNE. Ces:, faire fausse route que de croire ejue l'Entente aura à décider de l'avenir de la Belgique. Voir les choses de cette façon, c'est méconnaître la force allemande et donner aux neutres une idée inexacte de notre puissance. Que la Belgique veuiffie annexer les territoires étrangers — le Ciel sait dans quelle mesure —- cela ne signifie absolument rien. La Belgique comme Etat est un« simple réminiscence historique. Jamais elle ne fut. une nation. A part un peut lambeau de territoire, la Belgique se trouve depuis un an et demi «ous l'occupation * de l'armée allemande et est soumise à l'administration allemande. L'avis du gemyerv nement belge réfugié an France et celui de . quelques journalistes égalementi réfugiés i n'a pas d'importance. On ne peut que regretter l'attention que la presse allemande accorde à ces choses. Cela donne l'impression que l'on en revient à une politique d« faiblesse et à la politique des conquêtes morales que l'on ne peut poursuivre d» pcrinit de vue allemand sans resserttrr une certaine préoccupation. DÈS QUE L'ALLEMAGNE SE SERA CRÉÉ DANS L'OCCIDENT DES GARANTIES REELLES DANS TOUS LES SENS — ET ELLE PEUT LE FAIRE SI ELLE LE VEUT — CE N'EST PAS SEULEMENT LA GRANDE BELGI. QUE QUI APPARAITRA COMME UNE SIMPLE BULLE DE SAVON, MAIS AUSSI LES SOUCIS QUE POURRAIENT AVOI3 LES HOLLANDAIS. » Il serait difficile d'être plus fraise. Le«jj Hollandais ne peuvent plus se faire besa») coup d'illusions sur les desseins des cef4 oies dirigeants de l'Allemagne é teur égard-. Le comte de Reventlow sest chargé d'açv porter une nouvelle preuve à l'appui d'icns vérité qui doit rester présente à l'esprit <le. tous ceux qui veulent juger sainement desi < conditions nécessaires à l'indépendance f«r- i ture de la Belgique et de la Hollaneie. Plus la Belgique sera forte, plus ses frontière®; - — toutes ses frontières — seront bien éta« blies et solidement protégées, plus la HoU lande sera assurée de son indépendant".»;. •. Plus la Belgique serait amoindrie, absor* 1 bée ou dominée par l'Allemagne, plus cei!"u ci serait à l'aise pour faire sutar à la Hot-i lande le sort ejue la force allemande réser~ : ve à- tous ies petits pays. 'j Le -1 août 1914, M. von Jagow, secrète^ -d'Etat aux affaires étrangères d'Allemagne^ écrivait officiellement au prince Liohnows-1 ky, ambassadeur d'Allemagne à Londres, qui s'empressait de publier cotte déclaration : « II est évident que nous pourrions annexer profitablement du territoire belge sans nous agrandir en même temps aux dépens de îa Hollande. » ! Que nos amis de Hollande rapprochent i cette déclaration de l'article du comte de Roventlow et qu'ils voient donc si c'est du côté du Havre que peut venir le danger. En 1914, la Belgique a été le bouclier 1 la Hollande. En défendant son indéjpen-dance, elle a détendu en même temps celle de sa voisine. Sa scvualioïi géographdqiuo ■ et rétemeHe arnbtitfoïî de l'Allemagne la j ' condamnent, éternellement à oe rôle à la fois ' ' terrible et glorieux. D'où i suif, que le devoir des Hollandais consoimts des intérêts de leur pays est clair : aider les patriotes ■ uelges à fortifier la Belgique. En ce fai-iaîi.t, ils travailleront pour leur patrie. Eu nous contrariant, ils serviraient la Prusse. Lire dans notre n° de demain : J AVEC NOS SOLDATS AU CONGO ï LA GUERRE EN AFRIQUE ÉQUATO» RIALE (suite). Ze chansonnier ] du soldat beloe Voici un petit volume■ qui réjouira bie% \ des cœurs belges. Soigneusement imprimé sur papier de i luxe et coquettement présenté sous une couverture ornée d'un joli tableau du pem- ! ^ tre Paul Mathieu, le « Chansonnier ditt so!~ ' i dat belge » aura auprès du public belge un, accueil dont est garant le succès que son ' . édition populaire a obtenu dans les trait. allées. ' : Un de nos aumôniers militaires, M. Vabbê i Th. Q..., y a réuni une centaine de chants de > chez nous, chants de Flandre et de Wallo- > nie, dont les accents langoureux ou alertes » - suffisent à porter dans le plus lointain exil j une bouffée d'air du pays. Les paroles ds ces chants sont aceompa-i g nées de leur notation musicale et le volume, - ne coûte que 1 fr. 50.11 sera envoyé franco . ■ contre toute demande adressée, avec un bon- î postal de 1 /r. Go, aux bureaux du XX* SiÊ-! cle, rue de la Bourse, 2êt*r, Le llavwe.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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