Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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05 augustus 1916
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s.n. 1916, 05 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xk84j0c79m/
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25e ANNIE.— Sérienouvelle.—N*635 Samedi 5 Août 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION <3t8r. rai di li Bonrsa —- LE HAVRE TÉLÉPHONE :n'64 BELGE BUREAUX A PARIS • 33, M Jean-Jacques-Rousseau. 33 L ON DON OFFICE» 21. PANTON STHBET La/caster Square, S. W. Sirecteur : FSEKÀKS KEÏÏRAT MV\U1iUWf lO cent, le |N|° LEXXESIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Francs,,»... 2 fr. 60 par mois > 7 fr. BO par tvjmestr* Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » ..7 sh. 6 d. par tri mettra Autres pays. 3 fr. — par. mois » . S fr. — par trimait!» PUBLICITÉ S'admssr à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçue« a la Société Européenne do Publicité. 10 rue de la Victoire, Purvi, tut en a le monopole pour Paris. £3 cent, au front Le Allemands ne sont pas contents lis ont beaucoup de raisons pour ne p®-» J 'être en ce moment, mais ce n'est pas de oes raisons-là que nous vouions parler, dertes, ils ont en ce moment toutes les raisons du monde d'être mécontents des Fran- 1 fais, des Russes et des Anglais, mais c'est t le leur mécontentement à notre égard à 1 mus, Belges, qu'il s'agit ici, et la situation 1 militaire n'y est pour rien. * Les Boches ne sont pas contents de ce tju'on élève « au rang de héros les Belges I gui, sous le régime de l'occupation, s'am'd- 1 sent à témoigner leur amour de la patrie ; m se moquant des Allemands ». La Ga>- < I zetle de Cologne fait mine d'avoir pitié des : Beiges qui, par ces « bons tours », croient ^ faire preuve d'héroïsme. ^ Oes bons Boches enragent de ce que les ] petite Belges ne les prennent pas pour ,de < grands conquérants, devant qui l'on reste 1 ébahi d'admiration ; les petits Belges se < permettent de rire à leurs dépens ! Quel 1 mauvais goût ! Quel crime de lèse-Kultur ! ] Le Boche aime qu'on l'admire, car iï a de < lui-même une admiration béate, et il ne 1 comprend pas que cette fatuité donne une i arme redoutable contre lui au Belge meli- 1 cieux. Le rébus psychologique, sa' simple ] pour nous-, se complique de plus en plus pour les congénères de von Bissing : ils 1 ne sauront jamais ce que c'est qu'un peuple j libre ; ce peuple qui lutte depuis des siècles . pour l'indépendance avec une obstination ' farouche ne reniera son passé pour per- < sonne et pour les Boches moins que pour tous autres. Le Belge fier, le Belge individualiste est à l'antipode de l'Allemandjnon-tonnier et siervile ; îe Belge, humain et 1 loyal, est à l'opposé du Teuton traître et . cruel ; le Belge, égalitaire et modeste, n'a rien de commun avec le Germain avantageux et mégalomane. # * * A la place du Belge opprimé, l'Allemand tarait depuis longtemps courbé l'échiné ; aussi l'Allemand, qui avait cm- 11e faire 1 qu'une bouchée die ce petit peuple,- est-il furieux de son indomptable résistance. Le Botte comprend, dit-il, l'héroïsme sur le . champ de bataillé, mais il est trop épais et trop habitué à la servi tu de pour apprécier k l'héroïsme de toute une nation qui préfère k souffrir de la faim et de la tyrannie plutôt M que d'abdiquer ses sentiments nationaux. I C'est dans le malheur que se mesure la I force de résistance d'une nation, et non | dans la victoire. L'Allemand, qui se çroit I victorieux, est tenu en échec par le Belge t quïl opprime et il en «est tout étonné : l'AI-[ saoe-Lorraine ne lui- a rien appris, les leçons que H/an si lui a prodiguées aevc tant de talent ne lui ont rien enlevé de ses ridicules. Il en faut retenir que le Boche est incurab'e. Les Allemands né sont pas contents non I plus de tous ceux qui n'envisagent pas H de la même façon qu'eux l'avenir die la. Belgique. Maintenant que les Zeitungs de Co~ l togne ne parlent plus, et pour cause, d'an-■ nèxer la Belgique et le nord de la France, I elfes enragent — nous l'avons déjà dit — I de penser que notre pays pourrait, sortir I plus grand et plus fort" de la tourmente I effroyable déchaînée par le Mo lo ch panger-I maniste. Elles n'ont plus confiance dans la I «carte militaire » dont Bethmann-Hollweg ■ pailait avec tant d'assurance il n'y a pas >H si longtemps encore. Cette Belgique, si w àpremeiit réclamée par les - six grandes I associations, par les agrariens, les conser-H valeurs, le Centre, les rtationaux-libéra.ux ■ et la Soei-aldémocratie, menace de leur I échapper tout entière. — Eh bien! non, tu ne nous échapperas I pas toute, s'écrient les 'Boches et les sur-BB boches, nous te diviserons en deux parties I que nous jetterons l'une contre l'autre, nous I attiserons chez toi le feu d'une anarchie I qui, énervant les forces nationales, nous I sera profitable. Et les Boches de travailler dons ce sens. H Soulever les Flamands contre les Wallons f fut le moyen dont ils essayèrent de se ser-I vir en premier lieu, car ils ne s'étaient pas I fait faute de l'employer avant la guerre. [ Pour cela, ils représentèrent les Flamands comme opprimés par les Wallons. C'était I grotesque. Quand les Wallons ont-ils ja-[ mais possédé la moindre parcelle d'autorité pour s'opposer aux revendications flamandes ? Pour exercer la tyrannie, il faut H avoir en main le pouvoir, Or, depuis trente-' dieux ans, le gouvernement a été composé pour sa très grande majorité- de représen-tants du peuple flamand. Les Wallons n'ont rien eu à voir dans ces affaires-là. B- Les Flamands, en grande majorité, ont j été les premiers à se moquer de ces exagé-[ rations koiossales. Ils ont refusé les pré-| sents de l'Artaxerees boche. L'université I flamande de. von Bissiug, à Gand, a fait f fiasco dès sa naissance. Les propositions I allemandes n'ont trouvé d'écho que chez S quelques flamingants exaspérés et, chose f curieuse, chez quelque soi-disant Wallons | ooiwerts de fleurs par les gazettes d'outre-|<j| Rhin. " Mais ce contingent de recrues leur parait I trop maigre, à ces gazettes ; elles vou-I d,raient, excusez du peu, que le gouverne-||| ment du Havre leur emboîtât le pas et I souscrivît à toutes leurs prétentions- Les E quelques Belges qui dansent au son de leur f fifre sont des grands hommes, les autres j sont dépourvus de tout sens politique : s' f elles croient que nos compatriotes ambitionnent encore les lauriers qu-'e'.les décernent elles se trompent, car la meilleure j politique pour les Belges, ^ en ce moment. • est de faire tout ce qui 'déplaît à l'Alle-: magne. Depuis longtemps, depuis bien 1 avant La guerre actuelle, son dessein constant est de nous absorber, ainsi que le prouve "histoire des différentes crises européennes. Donc tout ce qui est de mature k fortifier la Deltpoue contrarie ses projets. L'idée que la Belgique dispose désormais d'eÏÏe-mème et ' contracte les alliances qu'elle veut, la met dans une fureur non fua frAmiit, à in nen-sée auie la LES SUCCÈS DE NOS SOLDATS EN AFRIQUE! La prise d'Odjiji-Kigoma est line brillante victoire Ainsi que le XX' Siècle l'annonçait hier, 2s troupes coloniales belgesi viennent d ac-«Hiplir un nouveau et brillant fait d'armes : 'aiie droite des armées du général Tom->eur, formée de la brigade du colonel Ol-#en, a occupé Ùdijiji-JCigomîa ! Uatjiiji est une des localités les plus importai tes et les plus anciennes de l'Afrique Orientale allemande. Déjà bien longtemps ivant que cette partie de 'l'Afrique ne lût levenue colonie allemande, nous connaissions, tout au moins de nom, l'existence de ia station dl'Udjiji. Dès 1878, lorsque les prë-gaièrs pionniers de l'Association Internai io-âiie Africaine cherchèrent à jaénétaer te iefret de ce qu'on appelait alors « le Con-ti-ieiî,t mystérieux », c'est à TJdjiji qu'ils a'aor-lèrevit Les rives du grand lac africain. Parant k1e Zanzibar, ils débarquaient alom à ia-gam oy0 ou à Dar-es-Salam, sur la -côte le l'oicè an Indien, puis, s'enfonçant re'eolu-nent ve^s l'ouest, ils fondaient les stations le TaboA a-, à 400 kiiomètires du. lac T.ianga-xika, et i'W te lac même, les staticos ' de varema et d'Udjiji. Les hommes d'aujourd'hui, qui f/uwent >ar la .pensiceux des nôtres qui combattent là-bas, se îrappelîen-t que, lorsqu'ils étaient enfam's, ces nome die Tabora, de varema et d'Uitjiji sonnaient à Jeurç oreilles ;omme cevx d'n n pays de rêve, où s,'accom-ilissait aùo>B le Vll>s palpitant des a«Ues de fées, et leui's jaunes imaginations s'exal-aient au récit dq voyage des Crespal, des Sainibier, des .lé^ôme Becker et de tant i'autres Belges filtf»' allaient, à 1 ap] >e! du Roi, élargir les hoH ^is de la Patn.e. Les ffls' des pionniers <?,h3ie.r revivent. aujourd'hui l'épopée de ces vaillants qui les ont précédés là-bas, et lorsque, à Ud/jiji, nos trois couleurs ont été hissées au- mât da pavillen, au son de l'hyynne nation-al lancé par la musique de nos ,t-roupes iridigènes, les mènes des Be'ges crui reposent-, en Afrique Orientale allemande c\it dû tr'essailli^, et leur vieille âme de soldat a dû -n~- réjouir en- enteiidant lés cSasrons, aux fltees de iwtmze, lancer à plein souffle notrs sonnerie belsre : « Au Drapeam- » î Ce n'est, pas sans une profond émotion que les jeunes, qui combattent là-.bas ai> jo-urd'hui, s'inolinéiront devant 'a tombe des Belges qui les ont précédés, et, qu'ils ren-oontreront le long fîes ctares étapes -qui les mènent vers la- gloire, * - A -V Deptïis le passage des premiers explora teuu-s' de l'Asisociation înterna.tion-ftle A^-rt oa.ihe, cette ptirtie du Continent noir s'es développée considérablement. Udjijii eôt au jourd'hpi une des localités les plus impor tantes de l'Afrique Orientale alleu p*n4e, r>,i teçminus de la voie ferrée çuiv P artant d< la côte de l'océan Indien, à Dar-es-Salam, fie dirige vers le lac Tanganika par M&ro-jgoro, Ltodoma (aujourd'hui occupé par les l troupes britanniques du générât \ an de ^ Venter), Kil-imatinde, Tabora et Udjiji. f La viil-le même d'Udjiji est divisée en deux agglomérations principales, dont l'ensemble forme une population d'environ 150,000 habitants, dont environ 2,000 Européens, 15;COO Arabes, 25,000 à 30,000 arabisés et approximativement 100,000 indigènes. ! Le mouvement, suilout depuis l'achève-; ment du chemin de fer, y est très intense, et rien n'est plus pittoresque que l'aspect ( de ses rues commerçantes où, dans le pou-| dirodement d!ui soleil, va et vient une foule : thigarrét-, aux stagnes et burnous cha-: toyants.. et parmi laquelle se coudoient à peu près toutes les races du monde : m-er-cantis grecs et arméniens, trafiquants de Zanzibar et de Ceylan, noirs de presque toutes les parties d'Afrique, Européens, Arabes et métis. A 7 kilomètre.-? au nord-ouest d'Udjiji, se trouvent la rade le port de Kigoma ; situé au fond d'une baie profonde, c'est là un port naturel remarquable et où les Allemands avaient tait de nombreuses installations. La voie ferrée Dar-es-Salarn-Tabara-Udjiji dtessert le port de Kigoma et le rail y atteint le kil. 1252 à partir de l'océan Indien. Trois grandes avenues carrossable^ relient Kigoma à Udjiji et une autre route, également carrossable, de près de 9 kilomètres de long, s'étend depuis Udjiji jusqu'au cap Bangwe, à l'extrémité sud de la baie de Kigoma, en suivant, au pied des falaises, une magnifique plage de sable. Entre Kigoma et Udjiji, se trouvent quelques hauteurs atteignant 130 mètres auAles-sus du niveau du lac, tandis qiu'à l'est d'Udjiji, s'étend le delta de la rivière Luitsche, _ dans une vaste vallée couverte de papyrus." D'Udjiji, et longeant la rive, partent deux grandes routes carrossables, dites rtmtes j impériales, se dirigeant, l'une au nord vers ' TJsumbura, et l'autre aiu sud vers Bismarek-biirg. Deux autres routes relient Udjiji à Bukoba et à Muanza, sur le' lac Victoria-, Nyanaa. Une cinquième route importante, couran-t, vers l'est palel'lèlement au chemin de 1er, qu'elle recoupe en différents endroits, relie Udjiji à Tabora. F'^t-il nécessaire de rappeler que ce che-de fer devait être inauguré en octobre et qu'une exposition avait été organisée à cette occasion ? Les Belgeg avaient décidé d'y prendre part. Plusieurs de nos compatriotes se trouvaient dans ce but à Dar-es-Salam au moment de la déclaration de guerre. L'AHemagtne les fit arrêtai' et ils sont toujours en prison en Afrique ! Il n'est vraiment pas de forfaiture que l'Allemagne $e soit épargnée dans cette guerre ! ■jj a b ijiji H ? a °I$-W o j; r a n a g n Belgique s'allie à la France et à l'Angleterre ; elle rugit quand on parle cVua>. agrandissement d-e la Belgique. tfi tSt 2fe Maintenant que les prétention^ de l'Allemagne sont réduites à ne, plus demander à l'Ouest que des garanties et que Delbruck réduit même ces garanties à sous-marins ie.s politiciens d'outre-Rhin voudraient garder à leur côté une Belgique faible, en proie à des disputes intestines et, par-dessus îe marché, exciter contre e lie l'inquiétude et l'an-imosité de la Boliat id«». iille aiet tout en œuvre di ms ce but. Après le question flamande, elle essaie d'exciter les craintes des industriels ; elle fait dire par ses agents qu'après la guerre {'industrie < belge ne pourra sei passer de rAMemagn*;, que par conséquent la Belgique 11e doit nas se laisser entjcainer dans le sillage d») la France et fie f Angleterre, sous peine Vite marcher à sa ruine. Il est plaisant d<3 voir la sollicitude qu'elle manifeste à l'égani d'un pays qu'elle a couvert de ruines après s'y être livrée aux pires atrocités !... Mais notre bon sens national ne se laissera pas prendre à ces grossières manœuvres. S'il y a quelques Belges qui écoutent la voix glapissante des sirènes teutonnes, le peuple boLgie, lui. n'a pas besoin de se boucher les ~ oreilles pour résister au l charme, «ir il sait oe -qu'il veut et aucune pUBÎl'ianinjité ne l'arrêtera. Il se dit aussi que la neutralité et la îai-bitesse 71e Sa Belgiqae point aussi dangereuses pour l'après-guerre que pour la guerre et sans doute, fi leur noint de vue, tous les alliés font-ils le même raisonnement. , , le penole belge trouve, dans le chant qu'il répète en frémissant depuis deux années. sa -ligne de conduite toute tracée et il ne s'en écartera pas : 0 terre sainte, ô terre des aïeux, Xos Miei/Ts voirf .tançt-l'ont pétrie ; Et loin ou près sauront tes {ils pieux Honorer, ËLARGIP la Patrie. , ^ Va sans faiblir, vett-ple é'/crrii/nic, Vers des destins dûmes de toi ! Massrice des Ombis.ux. — -«> USE DEUXIÈME LISTE OE PRISONNIERS BELGES NOUS VENONS DE METTRE SOUS PRESSE UNE DEUXIEME LISTE DE PRISONNIERS BELG'ES CAPTIFS EN ALLEMAGNE. CETTE LISTE COMPREND DES NOMS ALLANT DE DET A L INCLUS ELLE SERA EXP.'EDÏEE FRANCO CONTRE L'ENVOI de 0 fr.60 (SOIXANTE CENTIMES) EN UN BON POSTAL AU BUREAU DU JOURNAL. RUE DE LA BOURSE, 25 ter, LE HAVRE. CHEZ LES SOCIALISTES DU KAISER LA DISCIPLINE CONTINUE A Y OPERER DES MERVEILLES... On connaît maintenant îe texte de l'appel que le comité directeur du parti socialiste allemand et la commission générale des syndicats ont lancé aux k travailleurs et travailleuses » d'Allemagne. Ce manifeste a été publié par lé « Vor-wfert-s », en tête de son numéro du 26 juillet. L'existence dfune agitation populaire y est reconnue. On y constate que le mécontentement a des raisons profondes. Mais les autorités du -parti déplorent que cet état d'esprit soit exploité par de-s agita.-teurs anonymes, qui rendent le plus mauvais service au monde ouvrier, d'abord en l'incitant à des résolutions funestes comme la grève générale et.l' » action en masse », ensuite en poussant à la haine contre les « hommes de confiance » que le prolétariat lui-môme a élus. Le document s'achève,sur le désaveu formel de cette propagande, sur un appel à la fidélité et à la discipline socialistes, et sur cet avertissement : « Nous considérons qu'il est de notre devoir de mettre Je monde ouvrier en garde contre les menées des apôtres de la gTève générale .et de la protestation qui agissent dans l'obscurité et l'anonymat. » k Ce document, écrit judicieusement M. Jacques Bainville dans 1' « Action française ». est un témoin précieux. D'abord il est révélateur des mouvements profonds qui acitent l'Allemagne déçue par la guerre, et, à ce titre, il a la valeur d'un symptôme. Mais il jette en même temps dejla lumiè-e sur l'état social de l'Allemagne. et ceux qui ont observé et suivi depuis quelques années le mouvement socialiste allemand ne'seront pas surpris de voir les organisations. du.parti.remplir dans cette-rirconstanee le rôle de gendarmes supplémentaires. Ce n'était pas par pure ironie qu'on avait surnommé jadis le vieux Bebel « le kaiser du socialisme ». En réalité, la social-démocratie allemande s'est calquée sur las institutions de l'Empire. Elle est fondée comme elles sur l'obéissance et l'autorité. - Elle a les mêmes méthodes et le même esprit. Qui sait même si le prolétariat germanique 11e sera pas plus discipliné, n'écoutera pas mieux la voix de ses chefs que <vs conservateurs qui sont encore entrés en révolte ouverte contre le chancelier ? Le « Vorwaerts », dans le fond de son cœur, est hostile à la politique impérialiste de la majorité. Il s'incline, pourtant, et il vient d'insérer en tête de ses colonnes l'oukase du comité directeur. » M. de Betbmann-Hollweg, qui ne parvient pas à réduire à l.a raison "les organes pan-germanistes, enviera peut-être à ses nouveaux amis,, les démoorates sociaux, des instruments et des troupes d'une pareille Ornent iitA PENSÉES « « « L'ALLEMAGNE... SON ORGUEIL PERVERTIT JUSQU'A SA RELIGION, LE SENTIMENT LE PLUS FORT POUR APPRENDRE L'HUMILITE A TOUS ; SA PIETE NE CONNAIT QUE LA PRIERE DU PHARISIEN, L'HOM-ME QUI REND GRACES A DIEU DE N'ETRE PAS SEMBLABLE AU RESTE DES HOMMES. Etienne LAMY. Cilioses d'Espagne. Revue des Deux Mondes, 1er août 1916. Vers le châtiment Si quelqu'un doutait -encore que -nous assistons à une de çes' crises d'où le -monde sort complètement T-iansformé, nous lui conseillerions d'être attentif à un mouvement particulièrement significatif de l'opinion des pays alliés. Nos amis anglais n'ont pas accoutumé de parler pour ne rien dire. Lorsque M. As-quiiiii a déclaré l'autre jour aux Communes que le gouvernement britannique saurait châtier tes persomiagas (responsables de l'assassinait du capitaine Fryatt, si haut qu'ils se trouvent, chacun a compris qui ces paroles visaient et cjnelle résolution froide et implacable elles affirmaient. I.es grands journaux anglais ont mis la même énergie à approuver cet aarét et on les -voi.t discuter avec le plus grand calme les châtiments les plus appropriés aux forfaits des criminels qui ont déchaîné sur le monde l'effroyable catastrophe. La première mesure qu'ils réciamen!, c'est la déchéance de :1a maison des lichen-aotllern. Il ne peut être question pour les alliés de négocier la paix avec le chef oc -cette maison disquâliAié<e h jamais aux yeux de tout le genre humain. Cette première décision .exécutée, il faudra exécuter le Kaiser lui-même et celte idée s'affirme avec une iorce qui édifiera déiiiniitivement.Berlin sur les chances d une pasx séparée avec l'Angleterre. f t[ ■ -pteose pi3J5.€tii Ftôticc M. Chartes Maurras lui-même le constate en s'en réjouissant : k L' Action française », <crit-il, i)'a laissé à, personne l'honneur de demander la peine capitale po-ur Guillaume II. Elle, royaliste, se glorifie de l'avoir réclamée dès les premiers moments heureux de la guerre. Ce proton d'exécution pour le roi de Prusse empereur allemand nous a toujours paru juste, utile et agréable. Dans l'Allemagne, il importe de frapper à la tête l'élément "directeur, la Prusse, dans la Prusse, l'élément organisateur, la dynastie, dans la dynastie son chef. Un des bons côtés de la monarchie est que les responsabilités s'y trouvent définies en permanence. Si le complot boche avait réussi, Guillaume II serait entré en vainqueur dons Paris, dans Londres, dans Rome et dans ' Pétrograd'e. Il a échoué. Kapout ! » D'autres coupables pourront être châtiés. L'Allemagne toujours suspecte et désormais convaincue d'attentat à la paix comme à l'honneur du monde doit êbre traitée selon ses mérites. Mais dans cette Allemagne il y a une tête sur laquelle les principales charges du pouvoir, du devoir, de l'avoir allemands sont accumulées. C'est le point à frapper incontestablement-. L'immonde "exécution du capitaine Fryatt paraît avoir rallié à ce point de vue beaucoup d'Anglais considérables. Un exemple, très haut placé » M. Maurras ne fait qu'une seule réserve. Il s'oppose à ce qu'on réclame pour le Kaiser la potence ou la guillotine, craignant qu'on abouitis.se à sauver le coupable si l'on recherche un châtiment qui avilisse en lui la fonction monarchique -dont il est revêtu. Lire en 4» page : NOTRE LIVRE D'OR En l'honneur de nos soldats »o« C'est une belle figure d'aumônier que le R. P. De Groote. Parti de Charlcroi le 2 août l'J14 avec ses petits chasseurs, il a été avec eux à Boncel-les et à Sart-Tilman, à Haecht, à Raemsdonck, -i Lokeren, à Lombaertzyde, àPervyse et on le retrouve au bout de ces deux ans au milieu d eux, partageant leur vie tout comme au premier jour et s'efforçant de donner à tous, Flamands ou Wallons, pratiquants ou indifférents le réconfort moral' de son affection et de son dévouement.Peut-être, parmi ces soldats, en est-il qui ignorent son nom, mais tous connaissent leur aumônier et tous s'accordent à déclarer que c'esl un chic type. Le vaillant jésuite vient d'acquérir un nouveau titre à leur amitié en publiant une toute petite brochure qui sera "lue avec joie par tous les soldats belges. « Héros belges. — Souvenirs dédiés à la 3' division d'armée belge par Henry De Groote S. J. aumônier militaire ». Ainsi se présente cette plaquette qu'on peut se procurer en s'adressant à la librairie Busschaert, rue Neuve, à Alveringhem, au prix de 0 fr. 15 l'exemplaire plus les frais d'envoi. Le R. P. De Groote a eu l'heureuse pensée de réunir là à la gloire de nœ soldats quelques-uns des hommages les plus éloquents rendus à leur héroïsme : Proclamation du roi Albert à la 3» division d'année et à la 15« brigade, hymne d'un écrivain russe en l'honneur des défenseurs de Liège, pages du journaliste américain Powell sur les sorties d'Anvers et du commandant -de Civrieux sur la bataille do l'Yser, oraisons funèbres où le R. P. Do Groote a mis tout son cœur pour exalter la bravoure des soldats beiges, il v a là trente-quatre pages que nos braves'liront avec fierté et où tous les Belges raviveront encore leur reconnaissance pour leur admirable armée qui a tout entière, comme, le dit la P. De Groote. rempli son devoir grandement, héroïquement.. Verdun cesse d'être un signe d'espoir pour l'ennemi Depuis le début de cette année, l'ennemi a monté à grands frais deux formidables attaques : celle de Verdun (25 février) et celle du Trentin- (15 mai) : l'une et l'autre ont subi un sanglant échec. Depuis le début de i'année, les Alliés ont monte trois offensives : celle d'Arménie, celle de Volhynie-G&licie-Bukovine et celle de la. Somme : toutes trois sont déjà couvertes de lauriers. Voilà ce qui fortifie notre âme et élargit nos espoirs. Certes, l'ennemi n'esf pas écrasé ; il est encore plein de force et de feu» et la rupture d'équilibre dés forces ne fait que s'annoncer. Mais elle s'annonce et elle est inévitab'-Le panache en moins, les armées du Kaiser nous font penser déjà aux armées de Napu- court et Je village de Fleury : il sernbtetrt déjà au cœur de la place. Aujourd'hui, d'après des informations diverses £»ui reçoivent des faits leur confirmation,"" le krou-prinz a dû s'affaiblir au profit de von Lin-sin-gen, à qui il a dû envoyer quatre <tw*-s-iciis pour l'aider à contenir Broussitove* eit au profit de von Below, dont l'armée sous-tient le terrible choc franco-britannique en. Picardie. Avec les 17 divisions qui lui restent, le kronprinz en paraît réduit à des démonstrations et à faire au feu sa part. L'owipation du village dte Fleury par l'ennemi avait été une terriWe menace pour Verdun. C'était un codn de fer- enfoncé dan» ta dernière ligne de défense couvrant la place sur la, rive droite de la Meuse et qnlî léon, aux jotists crépusculaires qui précé- pouvait tout faire craquer si le bras de dèrent l'invasion. Ces armées napoléonien- l'ennemi était encore assez robuste pour nés avaient aussi été saignées dans le y frapper à coups redoublés. Sa reprise steppe russe ; elles étaient lasses d'avoir- été restitue aux Français l'intégrité d elenr tant de fois promenées aux quatre coins de ligne et permet de nouvelles entreprises par • l'Europe ; elles s'affaiblissaient, de toutes les les deux flancs de la position de Thiaumonl. garnisons détachées dans la moitié de l'Eu- Si les Français ont voulu préparer ùnô ■ rope ; ailes avaient la nausée des victoires nouvelle ruée en Picardie, vers Chaulnes, sans lendemain, de la guerre interminable, Péronne et Combles, ils n'aéraient su mieux du sang, des larmes, et eites aspiraient aï- foire qu'en battant fort sa» te front de Ver- - déminent à la paix ; en un mot, oïtes se dun. Verdun-cessera ainsi.id'é'tr-e pour Ien- mouraient de gloire vaine et de conquêtes nerni un signe d'espoir pour devenir u® illusoires. Et ce fut Leipzig, puis Fontaine- signe d'inquiétude et il lui faudra diviser ] bleao. malgré Champaubert, Montmirail ses réserves pour pourvoir aux deux front» et Montereau. ' d'attaque. ' Pour avoir aussi voulu être forts par- | tout, les Allemands courent même risque de . j n'être plus forts nulle part. Ce oui vient de se passer sur le Styr et le Stochôd et ce qui Petrograde continue à garder sur les ©pé- ; se passe devant Verdun en est l'indiscu- ratoins ea cours un silence presque com- table preuve. Qu-i recule, en ce temps-ci de- plet. Ou nous nous trompons fort,' ou, s«s- I la guerre, est perdu. Il fut un temps, — vant. la coutume, l'état-mejor russe attend c'était avant la bataille de la Somme — où que des résultats soient acquis et, bien ac- . le kronprinz avait 26 divisions devant Ver- qui s pour en faire part. C'est un "silence j dun, grâce à quoi il enleva les positions for- tl'or. r tifiées de Douaumont, de Vaux, de Tliiau- Paul GROEASST. 5 /P> >cs /?s ^ — 1 ^ ^ ^ ^ ^ ^^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ vj ; £e JMl-ptraiUear ; WWîiBel Les illustrés anglais et le « Matin. » de Paris publient des photographies montrant les soldats britanniques et français s'exer-1 çant au tir avec des fusils-mitrailleuses, t D'autre part, on sait que les escadrons bel-1 ges possèdent chacun un certain nombre i de fusils-mitrailleurs. Ce sont des armes nouvelles beaucoup plus légères que la mitrailleuse, mais qu'on 3 épaule ainsi qu'un fusil, le bout du canon reposant sur un trépied. On sait qu'avant la guerre, des fusils-mitrailleurs individuels étaient expérimentes un peu partout, notammènt en Belgique, au Camp de Beverloo. En Franoe, en 1910, le commandant , Chauchat, de Puteaux, avait fait exécuter i un fusil-mitrailleur fort intéressant don-, il fut dit grand bien. Cet engin, pesant 8 kilos, expédie de 200 à 300 balles par minute : il fait la besogne de 20 ou 30 tireurs '• munis du fusil ordinaire par conséquent. ° Mais le poids en parut excessif. Depuis, s d'autres essais ont eu lieu, et un armurier i de Saint-Etienne a réussi à fabriquer une - arme du calibre 6,5 mm répondant"à toutes :, les exigences. r Mais, au cours de la guerre, ce sont les u Allemands gui ont, les premiers, mis en service le fusil-mitrailleur individuel. Les i. premiers modèles ont été signalés sur le front russe, et, dans 1 Offensive en cours sur la Somme, les Alliés ont captuié'-de ces engins Dortant la dote de 1913. l" Les fusils-mitrailleurs des Allemands sont ' de deux sortes le fusil automatique inventé par deux Autrichiens, Vi^ini et Fuchs, Ll et le fusil-mitrailleur de Madsen. Le pre-e mier peut tirer de 50 à 60 couds par minu-'• te. U n'esf, qu'une modification du fusil or-s dinaire. L'ancien ciiqrsreur est remplacé e par un chargeur automatique, composé de :- deux tubes d'acier contenant chacun un pis I ton maintenu par un ressort L'arme ainsi !, modifiée ne oèse que 500 grammes de plus, e et la transformation, oui peut, être effectuée en quelques heures, coûte seulemen* e une dizaine de francs. s I*> fusil-mitrailleur Madsen a un rende-ment bien supérieur : il peut tirer jusqu à i 250 coups par minute ét il pèse 7 kilos et demi. e a II - . Q /V VVWWVVVVVVWVV UWlA/WVVVVVWUVVU'lVVVl'lW'vUl r | A/os lecteurs trouveront en j V ** ^ ** t < troisième page, toutes les ? f* " S nouvelles de ia guerre et les > e i :■ o ? dépêches de la demie rç heur a t. t '■ ,^VVVVVVWV\VV\VVVWVVVVVM WWVIl\MVWVVMM\VW l'héroïque défasse ieîiaiaekea UN HOMMAGE A LA iVOIGIRE D'EDGAR DE CAFS/TAT « Le Souvenir belge '■> vient de cététerea} la mémoire d'Edgar.de Caritat, te héros da Lanaeken. Une manifestation a ou lieu en son honneur à Maastricht. Notre confrère Olyff, on rendant compte dans les « Nouvelles da Maastricht », nous a-oporie le beau discours dans lequel M. Éd. Lagasse a célébré la mémoire de ce héros. — Donnons en cet extrait que personne ne lina sans émotion. « Aux premiers jours d'août, il n'avait rien de guerrier «tk accueillait en sceptique les récits des horr^;*-rs de l'invasion ; en sceptique aussi, il o'onsidérait ceux-quâ — dans la contrée — ae dépensaient pour la Patrie ; encore un peu, il eût dit qu'ils « faisaient du zèle ». Vint l'ennemi Caritat le reçut en bon. bourgmestre ; se multiplia pour le satisfaire et pour éviter toute difficulté à ses administrés ; bien qu'écœuré-dès l'abord^ il patienta, discuta, réussit à parer tous les coups. Cependant la tension avait été trop fort» et, quand les troupes appelées en hâte cm. feu. abandonnèrent leur cantonnement après avoir planté, devant l'église de Lanaeken, 1e drapeau prussien, Caritat ne s© contint plus. Près du drapeau maudit, une inscription menaçait- .de mort celui qui l'arracherait Caritat l'arrachat et ce fut son premier trophée. U alla aussitôt signer son engagement et, volontaire de guerre, s'en revint vêtu de ; la capote du soldat, coiffé du fier bonnet I des Belges, la baïonnette au ceinturon quelques vaillants s'enrôlèrent aussi ; une vingtaine d'autres so-ldats, venant d'Anvers, les rejoignirent. Nombre des fusils Gins de 1370, à un couo, dont tous ces braves étaient nantis, furent bientôt remplacés par les excellentes armes qu'ils prirent, avec des munitions, aux Allemands, tués ou faits prisonniers 1 pa.r eux. Caritat chasseur et veneur, connaissait, pour les avoir pratioués, le moindre r -pli de terrain, la plus petite touffe de bruv-irp. le nias écarté des bonneteaux, le 1 plus canricieux d°s fossés de Lanaeken à Genck. de Vrn<snhoven à Asoh. Aucun ennemi -ne s'aventurait dans la contrée sans v perdre et plus d'un v resta. l.a petite troupe, habituellement de 26 bo-mmes reçut parfois l'appoint de cava-- r-s-cvolistos ô*. d'nrtillfturs-mot-ôcyclMas, venant du nord-ouest • un iour, 011 fut... ! dont un. lion-tenan-t dont te regrette Meu d'avoir oublié 1e nom : il maniait sa troupe avec un art étonnant. Quelle fête

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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