Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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25 februari 1914
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s.n. 1914, 25 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0p0wp9tx7p/
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tvrimOTTErD] 25 FEVRIER 1914- I^UIMÎOF* DANS L'ACTION V1NGTIEWE ANITEt — TV- OO ABONNEMENTS Pour tonte la Belgique Un au. •••••♦ fr* 9.00 Six mois . • • • • • 4»®0 Trois mois •••••« Gr.-Duché de Luxemb, 20-00 (jniojj postait. • • • « • <0*00 Directeur : Fernand N EU RAY Edition *** (6 h-,oir) Edition** (10 h. soir) Edition * (minuit) LE XXe SIÉCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . 0.49 Béclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps . . » 4.00 Faits divers An. . . » 3.00 Séparations judiciaires » 3.00 Nécrologies .... » 2.00 Les annonces sont reçue* au bureau du Journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 3580 tnstani-are oznnia in Christo Rédaction et Administration ; 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles editio n j La politique en France Une bataille * qui finit faute de combattants ————— *- (De notre correspondant) \ Paris, le 23 févreir 1914. Une grande représentation était annoncé pour aujourd'hui, au Palais-Bourbon. Sur 1 foi des journaux, le peuple s'est porte ei foule vers le Quai d'Orsay... N'exagéron rien ; le peuple ne se passionne pas tant qu ça pour la politique. Mais il y avait tout d< môme des milliers de curieux. Au dehors, 1< police avait dû établir un service d'ordre Dans les salons d'attente, -on se bousculai pour passer, dans les couloirs du public, de centaines de personnes ont attendu pendan des heures qu'une place fût vacante dans le tribunes. La plupart ont dû repartir san avoir vu autre chose que le dos des privilé giés. Peut-on d'ailleurs parler de privilégiés La grande bataille annoncée a fini faute dj combattants. Personne ne voyait se battre Le ministre de la guerre a fait le plus gram éloge des mesures prises par son prédéces seur pour assurer l'hygiène de l'armée. E les blocards qui, l'autre jour, vouaient M Etienne aux gémonies et le rendaient res pensable de toutes les grippes, angines pleurésies, fluxions de poitrine, rougeoles méningites, scarlatines qui peuplent les hc pitaux civils et militaires, ont laissé passe l'éloge sans protester. La consigne avait ét donnée de ne pas passionner le débat. Or ces messieurs de* la rue de Valois, commi leurs alliés les socialistes unifiés, tiennen avant tout à conserver un ministère qui fai si bien leurs affaires électorales. ^ Sans doute, vendredi, dans la chaleur d< la discussion, M. Jaurès et M. Augagneu. juraient leurs grands dieux qu'ils forceraien le président au conseil à désavouer les pa rôles de M. Maginot. C'était le premier mou vement ,1e mauvais, celui dont il faut se mé fier. Trois nuits çt trois jours leur ont port* conseil. Leur curiosité est passée. Lorsqu'or leur reproche leur discrétion, ils réponden1 que, réflexion faite, aprèç lecture attentive des textes, le sous-secrétaire d'Etat à h guerre n'est pas aussi coupable qu'ils l'a vaient cru d'abord. Il n'avait fait après tou que rééditer les paroles prononcées tout ré cemment par le ministre lui-même à Mi rande. Celui-ci, de son côté, n'ayait fait qui paraphraser la déclaration ministérielle. On pourrait épiloguer là-dessus et mon trer que M. Maginot, à la Chambre, et M Nouions, dans le Gers, ont été beaucoup plu: précis que la déclaration ministérielle. Mai: a quoi bon vouloir être plus royaliste que le roi? Restait à trouver la solution élégante l'échappatoire qui permît aux troupes blo cardes de so défiler et empêchât leurs adver saires de les poursuivre. Il y avait bien 1; demande d'une commission d'enquête pro posée par MM. Pedoya, Jaurès et Auga gneur. Mais cette manœuvre paraissait, soui couleur d'hygiène, dirigée contre la loi d< trois ans. Si le gouvernement s'y ralliait, i pouvait être mis en échec, car M. Barthor et peut-être M. Briand ne manqueraient pas d'intervenir dans le débat. Ccst alors que M. Abel Ferry a proposé k formule habile : « Si la Chambre veut faire un acte politique, qu'elle nomme une commission d'enquête », a-t-il dit en substance. Mais si elle veut simplement s'occuper la santé de nos soldats, qu'elle charge la commission d'hygiène de continuer, d'étendre l'enquête qu'elle a déjà commencée. Et les blocards, de peur d'être battus, ont sauté sur cette solution. Et le gouvernement s'est empressé de l'accepter pour la même raison. Et les antimimstériels, qui n'étaient pas sûrs de vaincre, s'y sont ralliés, en majorité. « Dans le doute, abstiens-toi », dit la sagesse des nations. Or, les chefs de la Fédération des gauches ne sont que trop portés à suivre de pareils conseils. M. Millerand cependant a escaladé la tribune d'un pas belliqueux pour combattre la motion Augagneur. Mais celui-ci l'a sidérisé d'un mot : - — « Ma motion, mais elle est retirée î » La bataille, si l'on peut appeler ainsi une parade où deux armées défilent en se présentant les armes et e# se faisant des pieds de nez, était terminée. On annonce que demain, elle recommencera sur le projet de douzièmes provisoires. Cette fois, ce pourrait être sérieux. Du moins, M. André Lefè-vre me l'a juré, et j'ai confiance dans la parole de M. André Lefèvre. A. Ylrcy. BULLETH POLITIQUE En Grèce, les élections municipales ont donné à Athènes et au Pirée une majorité Considérable aux candidats gottverne-metitaux. Dans les -provinces le gouvernement a laissé pleine liberté aux électeurs n'ayant pas voulu désigner, de candidats officiels. Tous les journaux déclarent qui Us résultats des élections prouvent que M. Ve-nizelos continue 3 être tout puissant et jouit de la confiance de la nation. — Au Portugal, le décret promulgant la loi d'amnistie a été signée lundi après-midi. Dans la soirée, 4.1 personnes emprisonnées pour délits politiques sont sorties de prison, après avis d'une commission fonctionnant au ministère de la justice. Le gouvernement a arrêté une liste de douze personnes accusées d'avoir fomenté des tentatives de restauration monarchique, qui sont bannies du Portugal pour "ne durée maximum de dix ans. Parmi elles se trouve Joao d'Almeida, arrêté les "'mes à la main lors de la dernière incursion des royalistes. Il a été mis en liberté lundi soir, mais comme il est sujet autri- t'/tien, il va être invité à quitter le pays.. • LES NOUVELLES, A nougu uiumv On nous écrit ! « Le mois de février nous a doté d iiue S série de journées délicieuses de prormer ' printemps. La grive musicienne, 1 aceenteur 011 traine-uisson, le merle et la mésange charbonnière ont aussitôt accorde leur instrument, et dans le délicieux chemin ensoleillé qui longe le superbe étang d amont de Rouge-Cloître, on pouvait, à certaines heures, se croire en plein Germinal. Tout un monde d'oiseaux aquatiques avant élu domicile sur ses eaux dormantes, c était un spectacle charmant pour le promeneur que celui des ébats de cette gent ailée. Parmi celle-ci so distinguaient notamment des poules d'eau, aux allures si vives et aux gracioax plongeons. Hélas! c'était trop joli et cela ne pouvait durer. Les vandales veillaient! Sous prétexte de satisfaire aux réclamations de la société de pêcheurs à la ligne à qai l'Etat loue les étangs de la forêt de Soignes, tous les gardes-chasse furent requis pour massacrer jusqu'au dernier de ces oiseaux auxquels on reproche de manger du poisson. ' Voilà donc le plaisir de tous, dans un domaine national, sacrifié aux fantaisies de quelques pêcheurs à la ligne% Faut-il dire que ces procédés révoltants ont soulevé d'unanimes protestations et que la Ligue des Amis de la'Forêt de Soignes qui, soit ait en passant, compte actuellement . 5,000 membres, s'est mise en campagne pour, empêcher le retour de ces abus. Il faut bien convenir que si l'affectation des étangs de la forêt à la pêche à la ligne ^ entraîne la destruction de la faune ailée, il faudra demander au ministre de se refuser à> renouveler les baux consentis par l'Etat. » Nos officiers eh Arménie « La « Deutsche Tageszeitung » du 21 février publie ce télégramme de Bruxelles : f « La récente convention turco-belge con- 5-cernant la nomination d'officiers belges pour l'Asie Mineure a été conclue à l'intervention de la Russie, en vertu de l'accord russo-turc sur les réformes en Arménie. La Belgique envoie quinze officiers. Le négociateur turc à Bruxelles pour cette convention est Nubar u Pacha. » Les entrepreneurs belges à Cènes La délégation des entrepreneurs belges accompagnée de la commission de l'Asso- Kt ciation des entrepreneurs génois, de mem- c*< bres du consortium du port et de la Qham- ^ bre de commerce, a visité lundi les grands travaux du port de Gênes. A midi, l'Asso- c] ciation des entrepreneurs a offert à la délé- ti gation belge un déjeuner. La délégation est & partie ensuite pour Milan. Gares fleuries q M. le ministre des chemins de fer vient v< de confier au Touring Club de Belgique, di pour les années 1914 à 1918, le service de la d< décoration florale des gares qu'il lui avait p< concédé antérieurement pour une année seu- ai lement. p< Le Tourinç Club fait appel au concours m des particuliers (horticulteurs, jardiniers, S; pépiniéristes, amateurs, etc.), qui trouveront te aans leur participation à ce service une ex- la ceilente occasion de réclame. si Demander les conditions au siège de l'As- se sociation, rue du Congrès, 13, à Bruxelles. L'encombrement au chemin de fer d< On commence à respirer un peu; mardi b< matin la gare de Schaerbeek a été complètement degagée et l'on annonce que la gare re de Louvain recommence à accepter des wa- p; S°ns. ^ la Les tambours dans l'armée IG La ministre de la guerre ne songe nulle- j e ment, quoi qu'en disent plusieurs confrères, à supprimer les tambours dans l'armée. La mesure ne so comprendrait d'ailleurs pas en ce moment où les musiques militaires se transforment en fanfares; d'autre part, les, hommes oui manient actuellement le? baguettes n'ont pas tous le souffle qu'il faut pour sonner le clairon. M. do Broquevijle déclare dans une circulaire qui a été mal interprétée qu'il y a intérêt à ne plus préparer de clairons-tambours, mais a spécialiser chacun dans un instrument : tambour ou clairon. 11 n'est donc pas question de supprimer les tam- ' bours... tout au moins en temps de paix. Ce n'est qu'au moment de la mobilisation que les tambours seraient armés et rentreraient dans le rang. Les meilleurs câbles et fils électriques Le plus grand stock et les plus bas prix. J G. Hiroux & 0°. 7, square de l'Aviatîôn, Chez les syndicalistes chrétiens UN IMPORTANT CONGRES Dimanche 15 février, la Fédération nationale des^ métallurgistes chrétiens a tenu son assemblée générale, en la salle du Gesselle-verein, rue Plétinchx. Outre les délégués des syndicats affilias, de nombreuses personnalités du mouvement syndical avaient tenu à assister à cette réunion. L'ordre du jour de la réunion était très chargé. ■L'assemblée a adopté une série de vœux relatifs à la législation sociale. Le congrès a demandé notamment que les lois existantes soient loyalement et honnêtement appliquées et que les lois spéciales de protection soient votées pour les ouvriers des fours à zinc, les. machinistes des charbonnages, etc. Un remarquable rapport a été présenté sur la vie chère et les moyens à employer pour combattre les effets fâcheux de l'augmentation des denrées. A nos Abonnés Quelques abonnés nous signalent encore des retards dans la distribution du journal. Nous les prions de prendre patience. Toutes les mesures dépendant de nous ont été prises pour les satisfaire et nous espérons qu'ils ne tarderont plus à être servis comme ils doivent Vêtre,. Ala mémoire de deux braves L'escadron mobile de gendarmerie à la cérémonie qui a eu lieu lundi à Strombeek-Bever en l'honneur des sous=officiers Van de Wouwer et Heldenberg Une nouvelle atteinte à la liberté syndicale —»o« UNE FiRME ALLEMANDE INTERDIT A SES AGENTS DE BRUXELLES CE S'ASSOCIER Depuis quelque temps, les employés bruxellois d'une firme allemande de surveillance de nuit avaient résolu — ce qui est incontes-talem^nt leur droit — de se syndiquer. Ils entrèrent en rapport avec la Centrale Sociale de la rue du Boulet, dont l'organisation méritait assurément toute leur confiance.La première assemblée du nouveau syndicat était fixée à jeudi soir, 19 février. Or, que vit-on 1 Alors qu'une quarantaine de veilleurs se dirigeaient vers le local de la rue du Boulet, ils furent arrêtés par l'inspecteur de la firme allemande et un brigadier postés à la porte du local, intimèrent aux arrivants l'ordre de s'en retourner sous peine, sinon, d'être congédiés dès le lendemain.On comprend l'émoi de ces braves gens. Sauf l'un des inspirateurs du mouvement, tous s'en retournèrent^ ce qui n'empêcha pas la firme allemande de jeter à la porte, le jour suivant, cinq des veilleurs, qui passaient à ses yeux pour les « meneurs ». Vraiment ce fait est inouï. Les veilleurs affirment qu'ils ont d'autant plus de raison de se syndiquer que leur situation laisse beaucoup à désirer. En tous cas, il est inadmissible que pareille violation de la liberté syndicale ne soit pas sanctionnée et nous espérons encore que la firme*allemande, reconnaissant ses torts, reviendra à des sentiments de justice. ta loi scolaire DEVANT la Commission sénatoriale J (>J«iiO a- A propos du vote de lundi Le «Peuple» triomphe parce que la minorité des membres de la commission sénato-riale chargée d'examiner le projet de loi scolaire a, lundi, par un vote de surprise, renvoyé à huitaine la suite de la discussion et provoqué le choix de M. Fléchet comme rapporteur de la loi. C'est une victoire peut-être, mais c'est surtout une gaminerie. Le résultat de la manœuvre se réduit à ceci : la discussion de la loi scolaire sera retardée de îiuit jourc, c'est vrai, mais les-lois sociales, impatiemment attendues par la classe ouvrière, subiront un retard identique. ' Loin de nous la pensée de prendre cette I affaire au tragique. La commission saura | remettre les choses au point dans sa .prochaine réunion. Il est, en effet, de tradition au Sénat, comme nous l'avons dit hie,r, que le rapporteur de tous les projets politiques importants soit pris dans la majorité. Ceci dit, nous devons déplorer que trois membres de la droite du Sénat : MM. Stié-non du Pré, Van Naemen et Mincé du Font-barré, aient fourni à l'opposition, par leur absence injustifiée, l'occasion de cette ridicule parade. Ces messieurs ont, dans cette circonstance? manqué gravement à leurs devoirs vis-à-vis de la droite et du parti catholique. Les troubles grévlstes au Transvaal L'arrivée des déportés é africains en Angleterre Les meneurs déportés à bord du « Unigeni » LE SECOND PERSONNAGE A GAUCHE EST L'AGITATEUR BAftô Le vapeur « TTmgem », oui amène en An-' gleterre les neuf chefs travaillistes sud-afri- r ' cains exclus par *e -général Botha, est arrivé l mardi à 7 heures, à Grarvesend. Mais les chefs i travaillistes ont refusé de débarquer. Ils > j ont eu une conférence avec les leaders tra- i vaillistes anglais, à ce autorisés par la di; , rection de !a compagnie de navigation, qui c [.{les ont engagés à ne pas persévérer dans s '' leur refus. r Rappelons à la suite de quelles circon- r . stances les neuf leaders travaillistes sud c africains furent déportés. En juillet der- £ ■ .t nier, une grève éclata en Afrique australe, et le gouvernement n'ayant pas pris de me- g sures suffisantes, de grands désordres se pro- a duisirent, au cours desquels plusieurs per- s sonnos furent tuées ou blessées. # s i Récemment, -les cheminots sud-africains j s'étant mis en grève, les autres corporations a . ouvrières se solidarisèrent avec eux et la s J çrève générale fut proclamée. 9 Le gouvernement sud-africain, présidé ' par le général Botha, mobilisa les milices boers, fit arrêter 'es principaux chefs tra-1 vaillistes organisateurs du mouvement gréviste, et il en fit déporter dix, dont neuf en-. Angleterre, que 1' a Umgeni » ramène. On sait que la presse anglaise s'émut do > cette mesure extraordinaire, prise contre des sujets anglais dans une colonie britannique, j mais le gouvernement, interrogé aux Com- 1 munes, répondit qu'il ne pouvait intervenir , dans les affaires intérieures de l'Union sud-africaine.L' « Umgeni » était donc attendu avec une grande impatience par les leaders ouvriers anglais, qui tenaient à saluer les déportes sud-africains, dès qu'ils auraient mis le pied sur la terre anglaise. L« Conseil des Trades Union de Londres annonce qu'un comité est Chargé d'organiser, à Londres, la réception des déportés sud- Un grand match de football i — v • ; (Voir plus loin le compte-rendu du match anglo-belge \ au Léopold-Club) n ■ i ■.■■■■■««■ibim i'.ihi» l'wlwii—l———■li—ll A PROPOS '* DELA Grève des taxis r\*3*ntSén ■. ■ ■ ■— L'Hôtel de Ville de Bruxelles est bel et bien livré aux Jacobins de la Maison du Peuple Ça continue à l'hôtel de ville de Bruxelles. Ft plus ça continue,plus c'est la même chose, comme disait l'autre. Les radicaux-socialistes, maîtres de l'Hôtel de Ville par la grâce du Cartel, tiennent à multiplier les preuves de leur savoir-faire. Si l'intérêt public n'en souffrait gravement, nous ne songerions pas à nous en plaindre ; bien au contraire. A propos de 1«. grève aes taxis, ces messieurs et citoyens viennent de donner un nouvel échantillon de leur manière de gouverner. Brutalité et cynisme : voilà la seule enseigne qui convient à leur jacobinisme. Lundi, au conseil communal, lorsque le bourgmestre se leva pour réprouver les attentats commis par los grévistes, ce fut un concert de hurlements et de protestations sur les bancs socialistes. Et comme M. Max s'étonnait avec raison de cette manifestation de sympathie pour les violences des grévistes, le citoyen C. Huysmans entreprit de mettre les choses au point. Les socialistes, dit-il en substance, réprouvent les violences commises en temps de grève, parce qu'elles nuisent à la cause syndicale dans l'esprit du ' public... Le chef de la gauche socialiste au conseil communal ne voit donc dans ces stupides violences, plus dangereuses pour le public — qui i n'en peut mais — que pour les chauffeurs I indépendants du syndicat, que des mala-| dresses dont le syndicalisme socialiste pour-j ra.it pâtir. En le pressant un peu, sans doute lui ferait-on dire que la seule victime inté-! rossante en l'espèce, c'est le syndicalisme. Quant aux voyageurs, hommes et femmes, qui ont été lapidés et blessés par les grévistes pour avoir osé prendre place dansr des i taxis mis à l'index, leur aventure n'a aucune importance. • Et dire qu'il n'y a eu personne, sur les i bancs libéraux, pour défendre le public en remettant ce jacobin à sa place! Pas un conseiller libéral n'a osé élever la voix. Ah! ! elle a de jolis défenseurs, la bourgeoisie libé-! rade, au conseil communal de Bruxelles. Que j l'intérêt public soit mis en péril par le sectarisme et l'incapacité des administrateurs des Hospices ou par les méfaits d'une bande de perturbateurs, MM. les conseillers libéraux ont une attitude identique. Quand ils so sont agités, démenés, répandus en discours, ils se donnent un satisfecit solennel. Quant à agir, bernique.' Ces Girondins ont peur de l'action. Leur énergie est purement verbale. Hommes cultivés et polis, ils n'osent remuer pied ni patte devant les violences et le cynisme des radicaux-socialistes. Ceux-ci le savent et en profitent plus que de raison. A la vérité, M. Max eut, lundi, des pp^roles de blâme fort éloquentes pour les excès des grévistes. N'empêche que, pendant ce temps-là, les individus dont il réprouvait les attentats s'occupaient, sans être dérangés, d'assaillir en pieine rue ceux de leurs camarades qui 'voulaient travailler et les innocents voyageurs qui voulaient utiliser leurs services. Et les libéraux du conseil communal n'ont pas même osé flétrir, dans un ordre du jour, les auteurs de ces violences. Voilà depuis samedi que dure ce beau régime. Notre police est pourtant de taille à tenir en respect la petite bande de brutaux qui se promène depuis trois jours dans les rues, à la recherche de mauvais coups à faire. Le public qui use des taxis en service est exposé à recevoir pierres, boulons et morceaux de vitres. Est-ce à Paris et Londres qu'un tel scandale durerait seulement vingt-quatre heures? M. Max a fait un joli discours au conseil communal : les doctrinaires se sont dépêchés de crier : Très bien ! -Leur énergie a été épuisée par cette approbation. Et il en sera ainsi, chaque fois qu'il faudra défendre le bien des pauvres ou l'ordre public contre les jacobins de la Maison du Peuple. Et dire qu'iî y a des gens qui parlent sérieusement de livrer les grandes villles, par le S. U. pur et simple, à la, dictature de ces jacobins-là!... La liberté de conscience dans les casernes françaises Voici qui fait suite au premier ineident que nous signalions dans notre numéro de dimanche.Nous lisons dans la «Croix» de mardi que le soldat du 152e, à Gérardmer, qui avait t'ait demander un prêtre par écrit et qui est mort sans secours religieux parce que sa demande n'avait pas été transmise par l'intermédiaire du médecin major, risque de n'être pas un cas isolé. A Bordeaux, l'aumônier militaire de la garnison n'a plus accès, depuis quelques , jours, dans les salles des hôpitaux Saint-Nicolas et du Béguet. i Si un soldat malade désire, à l'avenir, l'as- 1 sistance du prêtre, il devra en faire la demande par écrit, ou la faire écrire par un ■ de ses proches parents. On vient de voir à quoi aboutissent de ; pareilles chinoiseries. La r Liberté du Sud-Ouest » rapporte à ce i propos cet autre fiait : < (( La mère d'un soldat malade étant allée 3 au bureau^ de 1 officier gestionnaire pour le prier de faire venir l'aumônier auprès de 1 son fiils, l'officier appela le planton et, tout ' à coup, se souvint qu'il avait oublié dans sa 1 poche une demande d'un autre soldat, datée 5 de la veille ou de l'avant-veille ! » Voici qui est de nature à nous fortifier dans ( notre opposition à certains règlements ob- ] servés dans les établissements hospitaliers ( qui n'autorisent l'entrée du prêtre dans les ( hôpitaux que sur réquisition écrite de l'hospitalisé.| l'observatoire Le baromètre descend sur le centre et le sud- * îst de la France et monte partout ailleurs. Le vent est faible d'entre est et sud sur notre aays, où la température est comprise entre X°5 ;t 5°5. c Prévisions : vent faible; couvert. 1 CHRONIQUE DU JOUR M. DE FOLLE-AVOINE FAIT L'OURS.. L'ours de la fable, l'ours lanceur de pa^és. Ecoutez l'histoire 1 La « Dernière Heure » semblait depuis quelque temps vouée à la défense de l'état-major contre les <r menées du cabinet du ' ministre de la Guerre ». Or la voilà qui tombe soudainement suc l'état-major à propos du dispositif adopté pour le dédoublement des unités d'infant»-rie.Personne n'ignore que le premier système, qui, d'après la «Dernière Heure», fut passé au crible par « les services compétents qu'on ne consulte plus » émanait de l'Etat-major qui est précisément, en l'espèce, « le servie* compétent »... Nous demandons formellement que la photographie de cet ours et ce pavé, faite aux frais de l'Etat, sait déposée solennellement dans un de nos musées nationaux. M. de Folle-Avoine croit donc'qu'il y a en Belgique quelqu'un assez bête — il n'y a pas d'autre mot — pour rappeler précisément deux classes de millésimes correspondants, pairs ou impairs, de manière à ne pas pouvoir dédoubler les régiments?...' Eclairez votre lanterne, cher et illustre confrère. Si vous n'aviez négligé cette ufciÊo précaution, vous sauriez que les instructions relatives aux rappelés prévoient précisément le dédoublement normal des unités d'infanterie pour les périodes de tir et de manœuvres. Mais nous n'aurions pas eu le plaisir de vous voir assommer vos amis en voulant les servir... 1 LANGAGE TROUBLE... Il y a quelques jours, nous avons exprimé la profonde douleur que la campagne menée par le journal à Foûe-Aivoine contre P.-E. Janson faisait naître en notre âme. Npna nous éConnions du silence persévérant qu'observait en l'occurrence la presse radicale, toute dévouée pourtant à la dynastie de* Jansonides. Au nom de cette presse, l'«Expresss nous répond : « Ainsi s'exhale la sincère et tant charitable douleur de cet excellent « XX® Siècle !• » Hélas ! il faudra bien qu'il s'en console; cette fois, il n'aura pas sa polémique. Mais comment n'a-t-il pas pensé, lui qni pourtant semble assez bien connaître le bcaa caractère de notre ami Paul-Emile Janson, que si nous nous taisons, en cette aventure, c'est que Paul-Emile lui-même pourrait bien noua l'avoir demandé. Quelles étaient ses raisons? Le «XXe Siècle» se déclarera satisfait, espérons-le, si nous lui disons que nous les avons trouvées excellentes. Pouvons-nous espérer qu'il fera part à ses lecteurs des explications que naus lui donnons là? Il nous obligeia... S'il ne s'agit que de vous obliger, confrère, c'est fait. Puisqu'elle l'affirme, nous ne doutons point que la presse radicale ait d'excoî*» lentes raisons pour se taire en cette aven-' ture (sic) à la demande de « Paul-Emile lui-même ». Mais quelles sont ces raisons ? Elles sont peut-être excellentes ; mais, à coup sûr, elles sont bien mystérieuses — et, généralement, l'un exclut l'autre. Enfin ! Ça ne nous regarde pas. —Réduits aux -hypothèses, nous imaginons « Paul-Emile lui-même » faisant le tour des rédactions amies et les suppliant de ménager Folle-Avoine, comme le vase de Sully-Prud'homme. — «N'y touchez pas, dit-il, il est fêlé ! » »Oi INFORMATION ?... Maifites fois, nous nous sommes pâmés d'admiration devant les découvertes faites en Belgique par les écrivains et journalistes étrangers. Si l'on collectionnait les sottise® qu'ils ont consacrées a notre pays, à notre folklore, on pourrait écrire le livre le plus remarquable qui ait jamais été écrit. Mais quand les correspondants des grands journaux étrangers, en mal de copie, s'occupent de pondre sur notre politique des articles documentaires pour l'exportation, l'information de nos confrères atteint les plus hauts sommets de la fantaisie. La «Gazette de Francfort» passe pour un journal sérieux et bien fa.it. Eh bien, voici un échantillon du savoir-faire de son correspondant qui, par ces jours de 'carnaival, résume, à l'intention des lecteurs du journal allemand, la loi scolaire beilge : « En vertu de la nouvelle loi scolaire, toutes les écoles privées, sans aucune exception, recevront des subsides de l'Etat. Puisqu'il s'agit presque exclusivement d'écoles congréganistcs, nous pouvons appeler ccs écoles simplement : écoles de couvents. Donc tandis que les écoles communales sont soumises à des prescriptions de la loi quant à leur programme scolaire, aux livres classiques, à l'enseignement, au diplôme et à la môralité du personnel enseignant, rien de tout cela n'existe dès qu'il s'agit d'écoles de couvents. Si un moine quelconque ouvre aujourd'hui une soi-disant école et ramasse le nombre nécessaire d'écoliers, l'Etat lui doit des subsides. Bien plus : ce fondateur d'ecaie fût-il condamné du chef de faits immoraux, peut fonder une école de filles et l'Etat n'a qu'à se soumettre et à payer ! C'est ainsi que le veut a la liberté de l'enseignement » comme l'entendent les cléricaux. Cette liberté de •l'enseignemônfpermet aussi aux écoles de couvents de débiter les pires calomnies contre les libéraux et les socialistes; :es écoles peuvent enseigner que les écoles publiques font l'élevage d'adultères et de voleurs 2t d'autres choses aussi jolies... Ni l'Etat, ni personne n'aura le droit d'y mettre le hola. — La « seule » condition qui est imposée à ;'école privée pour qu'elle puisse obtenir des subsides de l'Ecat : celle de donner l'enseignement religieux. Sans la religion, pas de subsides ». Pas une seule phrase, dans ce morceau, 3ui ne soit une fausseté ! C'est aussi fort que :'histoire des courses de charrettes à chiens ians la rue d'Une-Perfonne ; c'est aussi bête :ju'un saucisson de Francfort sur un lit de ïhoucroute. Si tous les correspondants étrangers de la .«Gazette de Francfort» sfcnt du nême tonneau que son correspondant bruxellois, il faut plaindre ce journal; il faut alaindre davantage ses lecteurs. —— DES AUTOBUS S. V. P. Les habitants d'Ixelles sont plus mal lotis lue jamais pour leufs communications avec e centre de la ville. Us n'ont plus que les

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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